• %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (BIEN QUE UNE,

    LA VÉRITÉ EST MULTIPLE)

    %%%

     "Moi, ch'aime pas les livres!"

     Reblogged from elmayordelosdiez.

    %%%

     

     http://lesimagesdesdictateurs.centerblog.net/4300276-La-caricature

    Ce que les services secrets français
    savaient sur l'Allemagne nazie

       La France et la menace nazie est une analyse rigoureuse de l’activité des différents services de renseignements français en Allemagne, depuis l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933 jusqu’au déclenchement du second conflit mondial en 1939. Peter Jackson, professeur à l'université de Glasgow et chercheur associé au centre d'Histoire de Sciences Po Paris, livre ici un travail de haut vol, tout en finesse et en précision, afin de nous exposer ce que savaient réellement les Français sur l'Allemagne d'Hitler dans les années d'avant-guerre.

       Spécialiste de la question du renseignement (il dirige la revue Intelligence and National Security), Jackson a ici pour visée principale d'analyser et de comprendre les erreurs de l'armée, mais aussi du gouvernement, qui ont conduit au désastre de mai-juin 1940, un des pires fiascos de l'armée française. Dans leurs analyses à chaud, beaucoup de militaires français, derrière le maréchal Pétain, ont vu dans cette déroute le signe et le résultat de nombreux dysfonctionnements imputables à la société françaises, et non à l'armée. Cette analyse et la politique qui en a découlé devaient conduire la France, après le 10 juillet 1944, sur la voie de la collaboration.

       Peter Jackson revient donc de nombreuses fois dans son livre sur ces nombreuses idées-reçues vis-à-vis de l'armée française : il relève à plusieurs reprises la tendance de l'état-major à exagérer la puissance de l'Allemagne pour obtenir des pouvoirs politiques des moyens supplémentaires. En fait, cette surestimation va scléroser l'exécutif français, apeuré par ce voisin trop puissant. C'est une des raisons, avec le fort sentiment pacifiste ambiant dans les années 1930, pour lesquelles la France n'intervient jamais contre l'Allemagne nazie entre 1935 et 1939. Les services de renseignements français ont donc parfaitement joué leur rôle de collecte et de traitement d’informations. Mais c'est l'état-major qui, en surestimant le danger allemand, a faussé la vision que les responsables politiques et la société française ont pu se former du régime nazi. (...)

       (...) La France et la menace nazie se penche avant tout sur les services de renseignements français durant l'entre-deux-guerres et sur leur activité au sujet de l'Allemagne qui devient, avec l'arrivée d'Hitler, le pays à surveiller avec le plus d’attention. Peter Jackson présente de façon très didactique les différents services qui constituent la nébuleuse de l’espionnage et du contre-espionnage français : chaque armée (Terre, Air et Marine) possède les siens et espionne donc prioritairement ce qui l'intéresse chez l'ennemi.

       Il explique aussi avec une grande clarté les différents moyens auxquels les services français ont recours pour récupérer des informations : analyse de la presse, recueil d'informations par les attachés militaires dans les ambassades, et surtout, recrutement d'Allemands pour leur servir d'informateurs. Ce sont ces sources de renseignement humain que cherchent avant tout les services français : disposer de personnes à l'intérieur des administrations nazies, si possibles bien placées, est un atout majeur pour obtenir des informations clefs. C'est le cas par exemple de Hans-Thilo Schmidt, mais aussi de la source « L », dont Peter Jackson étudie le cas tour à tour.

       Les différents services français possédaient ainsi plusieurs sources bien placées à Berlin en mesure de leur divulguer des informations de premier ordre sur le réarmement de l'Allemagne. Les Français bénéficiaient ainsi d’informations supérieures en quantité comme en qualité à celles dont pouvaient avoir connaissance les autorités britanniques ou soviétiques. Cela s'explique aussi par les objectifs militaires français, qui sont avant tout défensifs vis-à-vis de Berlin. Les Britanniques, au contraire, travaillent davantage sur les renseignements navals concernant les menaces potentielles contre la Royal Navy. À la lecture de La France et la menace nazie, on prend ainsi toute la mesure du rôle majeur joué par l'espionnage dans les années 1930, pour préparer une guerre qui apparaît inéluctable à l’ensemble des acteurs du renseignement français. (...)

       (...) Dans les semaines et les années qui ont suivi le désastre de 1940, les militaires français ont abondamment communiqué pour indiquer leur surprise et leur impuissance face à la machine de guerre nazie. L'un des intérêts majeurs de l'ouvrage de Peter Jackson est de battre en brèche ce discours qui a pu perdurer dans les esprits de certains milieux, notamment militaires. L'armée française, tout au long des années 1930, suit avec intérêt le réarmement lancé par Hitler. Grâce à l'action efficace des services de renseignements, les Français connaissent bien les forces en présence chez les nazis, même s'ils ont une fâcheuse tendance à les amplifier, ce qui va poser problème à la fin des années 1930.

       En recoupant diverses informations issues de leurs différentes sources humaines allemandes, mais aussi de la presse, les Français arrivent à estimer avec précision l'avancée du réarmement allemand, notamment de la Luftwaffe, l’armée de l’air pourtant prohibée en vertu du traité de Versailles. Ce réarmement donne une consistance menaçante aux tensions générées par la redéfinition des frontières à la fin de la Grande guerre aux dépens de l’Italie et de l’Allemagne. La paix de Versailles, voulue par Clemenceau pour mettre à genoux la puissance germanique et venger la défaite de 1871, avait suscité outre-Rhin de nombreux espoirs de revanche dans les milieux militaires, mais aussi à l'extrême droite.

       L'arrivée au pouvoir d'Hitler en 1933 allait ainsi donner aux milieux militaires l'occasion de se doter d'une véritable armée, bien plus conséquente que la faible Reichswehr tolérée par Versailles. Dès 1935, que ce soit la Kriegsmarine, la Luftwaffe ou la Wehrmacht, Hitler dote toute son armée de moyens gigantesques pour lui faire rattraper son retard et la doter de matériel ultra-performant, à l'image des avions Stukas ou des chars Tigre (dont le programme est lancé en 1937).

       Malgré toutes les dispositions prises par les nazis pour tenir leur programme de réarmement le plus secret possible, les services français, bien implantés depuis les années 1920 en Allemagne, réussissent à assez bien identifier les nouvelles armes d'Hitler. Ils ne commettent qu'une erreur, mais elle est majeure : celle de surestimer la formation des officiers et surtout les capacités de mobilisation en hommes en cas de conflit. (...)

       (...) Peter Jackson décrit aussi avec précision le fonctionnement des différents services secrets français et leurs relations tumultueuses avec leur autorité civile de tutelle : le gouvernement. De fait, en pleine crise économique des années 1930, les différents gouvernements qui se succèdent limitent les dépenses militaires pour préserver les finances publiques. Face à cette situation tendue entre militaires et pouvoir civil, les premiers pensent qu'il faut exagérer la menace allemande pour attiser la peur des décideurs et les inciter à débloquer les crédits nécessaires à la modernisation de l'armée française. En effet, la Marine, l'armée de Terre et celle de l'air disposent toutes de matériel en quantité suffisante, mais il est vieillissant.

       Or, c'est un effet bien différent qu’a produit cette peur : à chaque fois que Hitler a outrepassé les droits de l’Allemagne définis par le traité de Versailles, la France a reculé et n’a pas montré la fermeté dont elle aurait raisonnablement pu faire preuve, essentiellement poussée en cela par la crainte d’une l'armée allemande restructurée dont la puissance avait été exagérée par les militaires. Chaque reculade française est alors une victoire pour Hitler, qui continue de renforcer son armée. Le réarmement de la Rhénanie, l'Anschluss, mais aussi les menaces sur l'allié Tchécoslovaque sont autant de rendez-vous manqués pour les différents gouvernements français qui n'ont pas su s'opposer au Führer. Pourtant, l'armée allemande avant 1939 n'est pas prête à faire face à une invasion française si celle-ci devait avoir lieu, principalement en raison du manque de formation de ses hommes et surtout de ses officiers, trop peu nombreux à l'époque de la Reichswehr.

       La France et la menace nazie retrace donc le jeu du chat et de la souris auquel se livrent la France et l'Allemagne dans les années 1930, par services d'espionnage interposés. À ce jeu-là, on peut considérer les services français comme gagnants dans la mesure où ils sont très bien renseignés sur la situation allemande. Pourtant, cet avantage ne se traduit pas dans le réarmement de l'armée française, qui débute tardivement et timidement sous le Front Populaire et ne s'accélère qu’avec Daladier (1938-1940). Surtout, il exacerbe la peur de la puissance allemande chez les gouvernants français, ce qui conduit à de nombreuses tergiversations françaises et anglaises qui laissent alors les coudées franches à Hitler et qui conduisent directement au désastre de mai-juin 1940. Peter Jackson réussit donc parfaitement à retranscrire le rôle des services de l'ombre, mais aussi et surtout les dysfonctionnements des rapports entre militaires et civils qui ont conduit à l'impréparation de l'armée française et à la défaite de 1940.

    https://www.nonfiction.fr/article-9382-ce-que-les-services-secrets-francais-savaient-sur-lallemagne-nazie.htm

    %%%

    Luc Desle


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE EN DEDANS DE LA VIE

    EST-CE ENCORE VIVRE?)

    $$$

     "Tu m'aimes?

    - Tu vois bien que non..."

     (Source: desert-rose45)

    $$$

     "Fin de soirée avec bananes...

    - Avec quoi?"

     Reblogged from eoloeolus.

    $$$

     "Moi je... Gloub... Je boude... Gloub..."

     (Source: bb-o-z-k-u-r-tt)

    $$$

    Nadia Estrella


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ROI UN JOUR,

    REBUT LE LENDEMAIN)

    ¤¤¤

    "Comment trouvez-vous ma robe?

    - Moche.

    - Parfois, mon ami, votre sincérité me court sur le haricot..."

    https://loumargi.tumblr.com/post/173959378673/giovanni-boldini

    ¤¤¤

     https://www.pinterest.fr/pin/571253533958608737/

    Macron, Hollande, Valls, Hamon
    et la mémoire des poissons rouges
     
    Théophraste R. (Eleveur de piranhas). 

       En 2017, le candidat Emmanuel Macron avait sèchement répondu à Manuel Valls qui frappait à sa porte : « Je n’ai pas fondé une maison d’hôtes ».

       En 2018, Valls, idéologiquement décérébré, partout rejeté comme le sont un jour les traîtres, lorgne du côté de la mairie de Barcelone tout en espérant remplacer Gérard Collomb au ministère de l’intérieur (Le Canard enchaîné 16 mai 2018). C’est niet : politiquement, ça irait, mais Macron n’a aucune confiance en l’homme.

       Ce qui est sûr, c’est que Hollande, en dédicaces dans les centres Leclerc, Hamon et son mouvement Génération.s, Valls-Toc-Toc, Macron ex-ministre de Valls, ont tous en tête ce constat désespérant (s’il est vrai) : la mémoire politique des peuples est de 6 mois. Voyez : déjà, Hollande redeviendrait sympathique, Macron n’aurait pas été membre de son cabinet puis ministre, comme Hamon.

       Et qui se souvient que Patrick Braouezec, élu communiste de Seine-Saint-Denis, a rallié Macron en janvier 2017 ? Pas le PCF, qui a accepté dès septembre le retour au bercail de ce marxiste exemplaire (1).

       Ah, qu’arrive enfin la vague déferlante d’un peuple qui refuse de vivre dans un bocal !

       Vous (avez fait) quoi le 26 mai ?

       (1) A comparer avec un vrai communiste :

    https://www.legrandsoir.info/

    ¤¤¤

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ùùù

     Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME DROIT

    SAIT AUSSI SE PLOYER)

    ùùù

    "Gaffe si tu veux monter sur mon fauteuil!"

    Mika Hiltunen aka Saaste (Finnish, b. Helsinki, based Joensuu, Finland) -

    Right Here Is Fine, 2014  Photography

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/173944126195/

    mika-hiltunen-aka-saaste-finnish-b-helsinki

    ùùù

    http://communistefeigniesunblogfr.unblog.fr/2013/01/02/

    les-milliardaires-sont-devenus-encore-plus-riches-en-2012/

    Archive. 

    Quand Tom Wolfe

    parlait des super-riches

       Sachez que votre correspondant ne fait que vous rapporter les dernières nouvelles lorsqu’il vous rend compte du nombre de personnes qui ont assiégé, la semaine dernière, l’auteur du Bûcher des vanités pour lui demander : “Alors, que deviennent les Maîtres de l’Univers dans tout ça ?” Par “tout ça”, il faut entendre l’actuelle crise du crédit. Les Maîtres de l’Univers sont une expression que j’utilisais dans le roman Le Bûcher des vanités pour désigner ces jeunes hommes ambitieux (il n’y avait pas de femmes) qui, au début des années 1980, ont commencé à engranger des millions chaque année – des millions ! – sous forme de primes de rendement dans des banques d’affaires comme Salomon Brothers, Lehman Brothers, Bear Stearns, Merrill Lynch, Morgan Stanley ou Goldman Sachs.

       Les trois premières n’existent plus. La quatrième a été absorbée par la Bank of America. Les deux dernières sont en train de se convertir en banales petites banques de province : dans le hall, vous aurez des distributeurs automatiques de billets et, en fait de Maîtres de l’Univers, vous serez accueillis par de jeunes caissières mal payées, équipées de flacons d’encre indélébile à fournir aux braqueurs avec les billets. (...)

       (...) Tout le secteur des banques d’affaires américaines a coulé par le fond ces derniers jours. Alors, où en sont les Maîtres de l’Univers ? La plupart sont à Greenwich (Connecticut). Les jeunes hommes les plus doués, les plus brillants et les plus ambitieux ont commencé à abandonner les banques d’affaires au profit des fonds spéculatifs il y a six ans. Votre correspondant peut témoigner des crises de rage apoplectiques qui ont accompagné la démission de ces jeunes champions.

       Des vigiles les ont attrapés par le bras et les ont conduits hors de la banque au pas de charge. Ils n’ont eu le droit de toucher à rien, ni sur leur bureau ni dans leurs tiroirs – pas même à la photo encadrée de Maman, du copain ou de la sœurette, qui se tenait bien droite grâce au petit support en carton recouvert de velours synthétique à son revers –, tant leurs supérieurs étaient furieux. Leurs meilleurs éléments les plantaient là.

       Greenwich a remplacé Wall Street : cette ville du Connecticut est devenue le centre du monde des fonds spéculatifs, et c’est là que les Maîtres exercent leur empire. Depuis cinq ans, le cœur de Wall Street, le légendaire New York Stock Exchange [NYSE, la Bourse de New York], se vide peu à peu. Il y a cent ans, la corbeille était un club d’oligarques. Seuls les messieurs de la bonne société pouvaient avoir l’un des meilleurs “sièges” à la corbeille. L’année dernière, quand votre correspondant a fait sa seule et unique visite à la corbeille, l’un des membres s’est approché d’un autre et l’a informé qu’il quittait la Bourse pour de bon, comme tant d’autres l’avaient fait récemment :

    Qu’est-ce que tu comptes faire ?
    — Je vais entrer chez les pompiers.
    — Chez les pompiers ?
    — Je veux être pompier. Ils ont une super-retraite.” 

       Il se trouve qu’il n’y a pas de vrais sièges à corbeille ou, du moins, je n’en ai vu aucun. Le NYSE est déjà un anachronisme, comme Broadway. Tout se fait par ordinateur aujourd’hui. Traîner à la corbeille du NYSE, c’est un peu comme traîner à l’OTB [centre de paris hippiques new-yorkais]. Broadway et le NYSE ressemblent à ce que vous voyez en premier quand vous entrez à Disneyland, en Californie. Vous vous retrouvez dans une ville du début du siècle dernier, avec un trolleybus, une officine d’apothicaire et un salon de coiffure pour hommes. Voilà ce que sont Broadway et Wall Street aujourd’hui. (...)

       (...) Si vous vous délectiez déjà des malheurs des courtiers, ne vous réjouissez pas trop vite : les Maîtres de l’Univers sont plus futés que les gens qu’ils ont laissés derrière eux dans les banques d’affaires. Certains fonds spéculatifs ont fait faillite, mais, contrairement aux banques d’affaires, le secteur est encore florissant. Et les Maîtres de l’Univers se sont vite repliés en position défensive dans leur carapace, comme des tortues. Leur Armageddon, s’il doit survenir, n’aura pas lieu avant le 31 décembre.

       En effet, la plupart des fonds spéculatifs ménagent de petites ouvertures le 30 septembre, le 31 décembre, le 31 mars et le 30 juin, pour laisser aux investisseurs la possibilité de “sauver” leurs investissements, c’est-à-dire de récupérer leur argent. Ces moments sont appelés des “portes”, comme une série de portes dans une prison. La porte est la limite, le pourcentage fixe de votre argent que le fonds va vous laisser retirer en une seule fois. Même avec ce strict plafonnement des retraits, certains fonds pourraient se retrouver avec des carapaces vides.

       Mais ne pleurez pas trop sur les Maîtres de l’Univers. La plupart des jeunes Maîtres ont déjà mis leur nut [noisette] à l’abri. Nut est le terme désignant la somme d’argent que vous devez mettre de côté dans des investissements sûrs afin de générer suffisamment d’intérêts pour vivre confortablement à Round Hill Road, Pecksland Road ou Field Point Road, dans la ville de Greenwich, dans une maison construite avant la Première Guerre mondiale, au style européen enchanteur, de préférence en pierre de taille, flanquée d’une tourelle, au milieu d’un terrain d’au moins deux hectares et assez grande pour mériter le nom de manoir. Chaque Maître de l’Univers connaît exactement ce montant.

    ùùù

    Luc Desle


    votre commentaire
  • §§§

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAL N'EST QUE L'ENFANT

    ACCIDENTEL DU BIEN)

    §§§

    "Vous mettez toujours votre culotte sur la tête?

    - Abruti!"

    "Mon papa aimait bien ne pas manger des oranges empoisonnées", m'apprit le fil de Monsieur de la Palice". Jacques Damboise in "Pensées ultra non complexes".

     (Charles Clos Olsommer; 1883 - 1966)

    https://loumargi.tumblr.com/post/174050468413/charles-clos-olsommer-1883-1966

    §§§

     "Dzoiiingg!

    - AIE!!!"

    "Mon papa aimait bien ne pas manger des oranges empoisonnées", m'apprit le fil de Monsieur de la Palice". Jacques Damboise in "Pensées ultra non complexes".

     Orpheus.  John Woodrow Kelley. American. 1952-    oil/canvas.

     http://hadrian6.tumblr.com

    §§§

     "Je te tiens, tu me tiens, par la barbichè...teuh!

    - Ahem!

    - Ben, si on peut plus rigoler, maintenant..."

    "Mon papa aimait bien ne pas manger des oranges empoisonnées", m'apprit le fil de Monsieur de la Palice". Jacques Damboise in "Pensées ultra non complexes".

     Jean-Auguste-Dominique French painter (b. 1780, Montauban, d. 1867,Jupiter and Thetis Paris)

    https://loumargi.tumblr.com/image/173959835363

    §§§

    Blanche Baptiste


    votre commentaire
  • %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DIEU EST UN JOLI

    CONCEPT DE DESTRUCTION

    MASSIVE)

    %%%

    scipunk:

    SP. 101 - Ghost in the Shell 2: Innocence (2004)

    %%%

    http://www.millioncartoons.com/netanyahu_recu_par_trump_plus_ou_moins

    _daccord_sur_limplantation_de_colonies_en_territoire_palestinien.html

    Les extrémistes religieux

    mènent le monde vers l’Apocalypse

       Israël fête ses 70 ans et les palestiniens commémorent leur nakba (Catastrophe) ! Pour marquer le coup, Nétanyahu officialise l'annexion de Jérusalem Est capitale des Palestiniens ! Et comme cadeau d'anniversaire, Trump lui offre le transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem Est, confirmant cette nouvelle annexion au mépris du droit international ! Encore un coup de force des sionistes au pouvoir en Israël et encore des morts par centaines parmi les Palestiniens toujours sous le statut de réfugiés qui manifestent pour réclamer leur droit au retour promis par l'ONU !

       Après avoir annexé de force des territoires palestiniens et colonisé ce qu'il en reste, les sionistes viennent de concrétiser ce à quoi ils tenaient depuis la création de l'Etat d’Israël en 1948 : l'annexion pure et simple de Jérusalem ! Trump se moquant du monde, espère que "ce coup" permettra la relance des négociations de paix entre palestiniens et israéliens ! Trump nargue le monde entier et passe outre le droit international alors que les américains veulent imposer son respect aux autres : Iran, Iraq .... Quelle sera la prochaine annexion ? Le plateau du Golan, en territoire syrien occupé ? 

       Il faut rappeler que Nétanyahu, étudiant, avait soutenu une thèse dans laquelle il exposait sa stratégie pour reconstituer le Grand Israël. Depuis qu'il est chef du gouvernement sioniste, il n'a fait qu'appliquer ce qu'il avait théorisé. Il est clair que son intention ne s'arrêtera pas à l'annexion de Jérusalem Est !

       Certains, soutenant les sionistes, nous expliquent qu'il est normal que les juifs reprennent la Terre que leur avait promise Dieu ! Evidemment si on remonte au déluge, les histoires de tous les peuples sont à réécrire ! Et à commencer pas celle des indiens d'Amérique comme celle des aborigènes d'Australie qui pourraient prendre exemple sur les sionistes pour reprendre leurs terres. 

       Or la thèse des sionistes est que le droit divin est au-dessus de celui des humains. Et comme la terre d’Israël leur était promise par Dieu, il leur fallait par tous les moyens la reprendre. Et quand on sait que les lois divines sont fabriquées par les hommes, on peut être certain que la politique n'est jamais trop loin ! 

       La chance de Netanyahu, c'est l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, cet idiot utile à sa politique de colonisation. Car si jusque-là tout le monde savait que les américains tenaient le rôle de juge et d'arbitre dans le conflit israélo-palestinien avec une position pro-israélienne qui ne dit pas son nom ; Trump, lui, a le mérité d'officialiser la préférence de l'administration américaine pour Israël. D'autant que son coup de pouce pour Netanyahu n'est pas gratuit ; puisqu'il en récupère un bénéfice auprès de son électorat de la droite religieuse, populisme oblige !

       Droite religieuse qui soutient les sionistes bien qu'elle soit raciste et antisémite (anti-juifs et anti-musulmans), juste pour que l'Apocalypse prévue dans la Bible, advienne ; et qu'enfin le Messie arrive ! Si la droite religieuse américaine considère les sionistes comme leurs idiots utiles pour accomplir les prophéties bibliques ; les sionistes, eux, trouvent dans ces religieux, les parfaits idiots utiles pour l'accomplissement de leur projet politique ! 

       Ce qu'a parfaitement bien compris Netanyahu qui exploite le filon au maximum en mobilisant les juifs américains pro-sionistes d'une part et les évangélistes américains ; les deux ayant le même objectif celui de la reconstitution du Grand Israël biblique. Les deux pesant leur poids électoral, ils mènent par le bout du nez le président des EU !  Il est probable que Netanyahu méprise cette droite raciste pour son antisémitisme affiché antijuif mais il doit en apprécier l'antisémitisme anti-musulman qui le sert politiquement pour chasser les palestiniens de la Palestine ou ce qu'il en reste ; du moins ceux de confession musulmane !

       Le comble est que Trump pousse l'hypocrisie jusqu'à dire que ce nouveau coup de force, est un pas vers la paix ! Elle est belle la démocratie quand elle est abandonnée aux extrémistes religieux ! Qui peut encore croire au droit international ? Sûrement pas les peuples dits "arabo-musulmans" et encore moins les Palestiniens.

       Voilà pourquoi il faut dénoncer les extrémismes religieux qu'il soient sioniste ou islamiste, car les deux prétendent mettre les lois divines au-dessus de celles des hommes !

       PS  : Cette droite religieuse n'est pas à un paradoxe prés : elle a beau être raciste anti-noirs, anti-juifs, anti-musulmans .... elle soutient quand même les Frères musulmans et veut imposer Ghannouchi aux Tunisiens ! Pourquoi ? Pour la simple raison qu'ils partagent avec eux le capitalisme sauvage ! Car "business is business" (les affaires sont les affaires). Et les Marchands du Temple se comprennent bien dans le domaine où l'argent est roi !

       PS : Gare à ceux qui critiqueraient les sionistes, ils seront taxés d'antisémitisme ; tout comme les islamistes accuseront d'islamophobie, leurs détracteurs !

    Blog de l'auteur : http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2018/05/pourquoi-la-droite-religieuse.html

    %%%

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (POURQUOI TOUJOURS

    ATTENDRE UNE IMPROBABLE

    ÉCLAIRCIE?)

    ***

     (Sans paroles)

     http://makinglovebanana.tumblr.com/post/174007867357/adhemarpo-grandpa-was-a-card

    ***

     http://www.cote.azur.fr/

    Donald Trump coupe les vivres

    aux cliniques pratiquant l’avortement

    Louise Guibert

       Donald Trump est sur le point de lancer une nouvelle attaque contre le droit à l’avortement. D’après The New York Times, la Maison-Blanche annoncera ce vendredi 18 mai que les structures médicales pratiquant l’avortement ou orientant les patientes vers des centres qui le pratiquent se verront priver de financements fédéraux.

       Trump et son gouvernement entendent couper à ces structures les fonds du “Titre X”, un programme de financement du planning familial instauré par Richard Nixon en 1970, qui bénéficie à des hôpitaux, cliniques, dispensaires et à diverses institutions. Comme le souligne le quotidien, “cette politique serait un retour à celle instituée en 1988 par le président Ronald Reagan, qui exigeait que les services pratiquant l’avortement soient ‘physiquement séparés’ et aient un ‘personnel séparé’ des autres activités de planning familial”. (...)

       (...) Le financement direct de programmes “où l’avortement est utilisé comme méthode de planning familial” était déjà interdit dans le cadre du “Titre X”. Mais les activistes conservateurs pro-vie demandaient un durcissement des règles pour que l’avortement ne puisse pas être pratiqué dans des structures qui reçoivent ces financements fédéraux.

       Cette mesure vise une institution en premier lieu : le réseau de planning familial (Planned Parenthood). “Un responsable du gouvernement Trump a déclaré que la loi donnerait au planning familial, ainsi qu’aux autres associations recevant des subventions fédérales, un choix : se désintéresser de l’avortement ou perdre leur financement”, explique le journal new-yorkais.

       La mesure risque d’avoir de graves conséquences dans certaines parties des États-Unis. Les défenseurs du droit à l’avortement “notent que le planning familial et d’autres organisations pratiquant des avortements sont souvent les seuls fournisseurs de soins de santé financés par l’État fédéral dans certaines régions du pays, ce qui signifie que certaines femmes qui y vivent pourraient tout simplement ne plus recevoir de soins médicaux”, conclut le New York Times.

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ===

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS MALHEUREUX SI TU VEUX,

    MAIS N'EN FAIS PAS PROFITER

    LES AUTRES)

    ===

    "Que cette perle de rosée te fasse entrer dans une belle

    journée" dit la grenouille au Petit Prince.

    (Source: giddyaboutpics

    ===

    http://siotantka.skyrock.com/3144762312-HUMOUR-INDIEN.html

    Les Indiens d’Equateur

    ne résistent pas à l’idée de progrès

     Alessandro Pignocchi 

       Les promesses de l’arrivée au pouvoir de Rafael Correa en Équateur se sont transformées en une soumission à l’idée simpliste de progrès, explique l’auteur de cette tribune. Les Achuar, membres du groupe jivaro, ont en partie échappé à cette marche uniformisante. Pour l’instant.

       Alessandro Pignocchi est chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Il a publié Anent - Nouvelles des Indiens jivarospréfacé par Philippe Descola, chez Steinkis. Il anime aussi un blog dont il a tiré une bande dessinée, Petit traité d’écologie sauvage, publié chez le même éditeur.


       Loin de sortir l’Équateur de sa dépendance à l’exportation de matières premières, les dix années du gouvernement de Rafael Correa l’ont au contraire renforcée. À ses débuts, pour penser les voies de développement alternatives capables d’extraire l’Équateur du trajet que dessine pour lui la division internationale du travail, le gouvernement de Correa pouvait compter sur la collaboration des mouvements sociaux et des acteurs locaux, notamment écologistes et représentants indigènes, qui ont grandement contribué à le porter au pouvoir. Malheureusement, le dialogue avec cette base a rapidement été rompu.

       Le gouvernement a fait le choix de la répression violente et d’une stratégie de criminalisation systématique de tout mouvement de contestation. Par ailleurs, cette base n’avait pas de réelle cohérence idéologique et s’est dispersée dès qu’il s’est agi de former une opposition à Correa. De nombreux Équatoriens, s’ils reconnaissent volontiers les transformations spectaculaires de leur pays sous le gouvernement Correa, expliquent avec ironie qu’ils sont aujourd’hui « un peuple qui consomme davantage ». Cette soumission a une notion simpliste de « progrès » a eu les conséquences les plus dramatiques en Amazonie, la région qui aurait justement nécessité la plus grande originalité. (...)

       (...) Motivé entre autre par la chute des cours du pétrole, le gouvernement Correa a choisi de développer l’extraction minière. Plusieurs mines de cuivre à ciel ouvert sont en cours d’ouverture dans le sud du pays par l’entreprise chinoise ECSA. Celle de San Carlos-Panantza s’implante sur un territoire revendiqué par les Indiens d’Amazonie Shuar, le groupe le plus nombreux (environ 120.000 personnes, réparties entre l’Équateur et le Pérou) de l’ensemble linguistique jivaro. Les mouvements de résistance des Shuar autour de cette mine et d’autres projets du même ordre ont dès leur origine donné lieu à une répression violente.

       Trois leaders shuar ont été tués, de nombreux autres sont aujourd’hui incarcérés ou activement recherchés. La mort d’un policier sur le site de la mine a ensuite permis au gouvernement de décréter l’état d’exception et de déployer une intervention militaire particulièrement lourde. Aujourd’hui, les manifestations et autres actes de résistance de Shuar et de paysans métis sont réguliers [1].

       Pointer du doigt la gestion autoritaire des conflits sociaux et environnementaux par le gouvernement de Correa ne doit pas inciter à imaginer en face de lui une opposition cohérente, écologiste et en rangs serrés derrière le concept du « bien vivre ». En particulier, il ne faudrait pas idéaliser les mouvements indigènes en y plaquant nos critères, ce qui reviendrait à verser dans la même ignorance des spécificités locales que celle dont fait preuve le gouvernement.

       Les Shuar ne sont en effet pas des parangons de protection de la nature. Ils l’étaient peut-être, sans le savoir, à l’époque où, justement, la nature n’existait pas pour eux ; les plantes et les animaux étaient alors considérés comme des partenaires sociaux [2]. Mais depuis, les missionnaires, les routes et la modernité en général sont passés par là [3]. Aujourd’hui, de nombreux Shuar pratiquent l’élevage bovin (ils y ont été poussés entre autres pour avoir le droit de conserver leur terre, à partir des années 1950), font commerce du bois, louent leur terrain pour l’extraction minière légale et illégale, ou parfois la pratiquent eux-mêmes avec des méthodes artisanales qu’ils qualifient volontiers de traditionnelles. Le discours que leurs leaders ont construit autour de la protection de la forêt et de leurs terres ancestrales sacrées est principalement stratégique.

       D’ailleurs, la notion de « terre ancestrale sacrée » n’aurait eu aucun sens dans les cosmologies jivaros, dénuées de toute forme de culte des ancêtres ou des lieux. Il en va de même lorsqu’ils proclament leur attachement à la Pachamama, la « Terre-Mère », une notion d’origine andine sans équivalent dans les cultures amazoniennes. Il ne s’agit pas de dire que la réappropriation de ces concepts soit une mauvaise idée, ni qu’elle est nécessairement de mauvaise foi ; il est simplement utile de savoir qu’elle relève d’une opération hautement syncrétique.

       Kaar Atamaint, un jeune Shuar d’une famille militante, étudiant en anthropologie, fan de Philippe Descola et de Viveiros de Castro [4], explique que le moteur de la résistance n’est pas tant l’environnement, ni même la préservation de la culture, que la souveraineté [5]« Si l’entreprise qui exploite le pétrole et le cuivre sur nos terres s’appelait PetroShuar, et n’était gérée que par des Shuar, je suis à peu près sûr que mon peuple se prononcerait à une vaste majorité en faveur de l’extraction. Les Achuar peut-être pas, ajoute-t-il, ils sont plus fermes sur ces questions… pour l’instant. »

       Les Achuar sont un autre groupe de l’ensemble jivaro, que je fréquente depuis plusieurs années [6]. Ils sont beaucoup moins nombreux et plus isolés que les Shuar et correspondent un peu mieux au cliché occidental du bon Indien — pour l’instant. En conséquence, chez eux l’inadéquation des programmes gouvernementaux se donne à voir de façon plus transparente encore. Même les programmes de santé et de scolarisation, en l’absence de prise en compte des spécificités locales, ont systématiquement des effets secondaires néfastes, aboutissant à la prolétarisation des Indiens beaucoup plus qu’à leur émancipation.

       Anecdotiques, mais représentatif, cette année même, les communautés les plus isolées ont reçu par avionnette des cartons de briques de lait sucré et aromatisé pour les enfants — dans un des endroits du monde où il est le plus facile de se procurer une nourriture aussi diversifiée qu’abondante et où, accessoirement, on digère mal le lactose et on ne sait pas ce qu’est une brosse à dents. Grâce à ces programmes de « réduction de la pauvreté », le concept de pauvreté va bientôt faire une entrée fracassante dans des zones où il était jusqu’à maintenant inconnu [7].

       Qu’elle soit employée de bonne ou de mauvaise foi, que l’on se situe du côté des initiateurs ou des destinataires des programmes de développement, on retrouve une même notion naïve et uniformisante de progrès. Son succès dans les esprits est d’autant plus triste que, comme l’écrit Romain Gary à la fin de Chien blanc, pour échapper à son oppresseur, encore faut-il ne pas essayer de lui ressembler.


    [1Terra incognita (no 105, edicion especial Cordillera del condor, la guerra del cobre). Voir aussi le site Camara-Shuar.

    [2Philippe Descola, Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005).

    [3Parler des Shuar comme d’un groupe homogène est bien sûr simpliste. Voir l’article de Deshoullière pour une analyse des transformations des modes de vie shuar au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

    [4Viveiros de Castro est un anthropologue brésilien qui a beaucoup influencé Descola.

    [5Les « villes du millénium », ces nouveaux villages amazoniens à la modernité de pacotille dont je parle dans le premier volet de cet article, avaient d’ailleurs comme objectif caché de faire oublier l’initiative Alian Petrol, un projet d’extraction gérée par une association de différents organismes de représentation indigène (notamment shuar). Voir La selva de los elefantes blanco (éditions Abya Yala, 2017).

    [6Voir ma bande dessinée documentaire Anent. Nouvelles des Indiens jivaros (Steinkis).

    ===

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS LE TROUPEAU TU N'IRAS

    QU'À SON RYTHME)

    %%%

    "T'es où?

    - Là.

    - Mais où là?"

    "Mon ami le Djihadiste m'avoua qu'il voulait échouer là où ses potes avaient réussi". Jacques Damboise in "Pensées hypnotogènes".

    %%%

    "Miroir, miroir, dis-moi quelle est la plus belle?"

    "Mon ami le Djihadiste m'avoua qu'il voulait échouer là où ses potes avaient réussi". Jacques Damboise in "Pensées hypnotogènes".

    #ANDI SOTO #ANDI MACKA #CHILEAN-PANAMANIAN #PANAMA #FEMALE ARTISTS #DRAWINGS #PENS #INK #MIXED MEDIA #VELLUM #PAPER#ILLUSTRATIONS #ART

    %%%

    "Je-vais-manger-Mâââkrrronnn"

    "Mon ami le Djihadiste m'avoua qu'il voulait échouer là où ses potes avaient réussi". Jacques Damboise in "Pensées hypnotogènes".

    #ARTISTS ON TUMBLR #GIF #VIDEO DEAD #ARTS IN MOTION#ANIMATIONS #MOTION ARTS #VISUAL ARTS #B/W #ART

    %%%

    Blanche Baptiste


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA POÉSIE ÉCLAIRE

    L'HISTOIRE HUMAINE)

    ¤¤¤

    (Sans paroles)

    https://crap-userrname16.tumblr.com/post/173969895360

    ¤¤¤

    http://projetfrance2012.canalblog.com/albums/humour_politique_3/photos/109907837-environnement_pesticide_humour.html

    Dix ans de lutte contre les pesticides...

    dix ans d’échec

     Lorène Lavocat (Reporterre) 

       En 2008, dans la foulée verte du Grenelle de l’environnement, le gouvernement lançait en grande pompe le plan national Écophyto. Objectif : réduire l’usage des pesticides de 50 % en dix ans, « si possible ». Dix ans plus tard, l’échec est patent. D’après le service régional du ministère de l’Agriculture pour l’Île-de-France (Driaff), entre 2008 et 2015, l’utilisation des produits phytos a augmenté de… 22 % !

       De l’Union des industries de protection des plantes (UIPP) — qui regroupe les fabricants de pesticides — à la Confédération paysanne, tout le monde s’accorde à constater le fiasco. Et même si l’État ne le reconnait qu’à demi-mot, le plan — remanié et rebaptisé Écophyto 2 en 2016 — vivote au ralenti depuis deux ans.

       Pourtant, tout a été fait pour que ça marche : un objectif ambitieux, un budget conséquent (sur la période 2009–2014, le plan a bénéficié de 361 millions d’euros), une batterie de mesures allant de la formation des agriculteurs à la mise en place d’un réseau de fermes « modèles », des programmes de recherche.

       Surtout, l’histoire avait bien commencé, se souvient François Veillerette, de l’ONG Générations futures. « Malgré les fortes pressions de l’agro-industrie, le ministre de l’époque, Michel Barnier, avait tenu bon. Il avait maintenu l’objectif de moins 50 % et poussé pour une approche systémique du problème. » Deux tendances s’affrontaient alors, comme le décrit le sociologue Alexis Aulagnier : « Les associations environnementales et la Confédération paysanne poussent pour une diminution de la quantité de pesticides utilisés, écrit-il dans un articleÀ l’inverse, les industriels et la FNSEA veulent se concentrer sur la diminution des impacts liés à leur usage. » Ce qui est sensiblement différent : alors que la première approche impulse une réforme en profondeur du modèle agricole, la seconde se contente d’un « raisonnement » et d’une « optimisation » des pratiques. (...)

       (...) Contre toute attente, c’est donc la première méthode qui l’a emporté… du moins provisoirement. Dès 2010, dans des cahiers d’acteurs, les entreprises agroalimentaires ont fait connaître leurs doutes sur la possibilité de tenir les objectifs. Des doutes confirmés par les premiers chiffres : la quantité de pesticides utilisée, mesurée par le nombre de doses unités (Nodu), enregistrait une augmentation moyenne annuelle de 5 %. Face à cette chronique d’un échec annoncé, le gouvernement a pris les devants et repousse l’objectif de moins 50 % de 2018 à 2025.

       Sur le terrain, le Bulletin de santé du végétal (BSV), publié chaque semaine afin de prévenir les agriculteurs de la présence de maladies ou de ravageurs, a produit l’effet inverse de celui escompté : « Au lieu de réduire la consommation de produits phytos par un meilleur ciblage, ce bulletin a poussé nombre d’agriculteurs à traiter davantage les cultures en cas d’alerte », explique Laurence Guichard, agronome à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

       L’autre mesure phare du plan, les fermes du réseau Dephy qui s’engagent volontairement à réduire leur consommation de pesticides, patine également. « L’idée que quelques centaines d’exploitations engagées dans de bonnes pratiques allaient montrer l’exemple et convaincre tous les agriculteurs de France de faire de même n’a pas fonctionné », estime Mme Guichard.

       « Le BSV, les fermes, les projets de recherche constituaient des leviers d’action parmi d’autres, qui ont plus ou moins bien marchés, nuance Bertrand Omon, animateur au sein du réseau Dephy. Mais tout ceci s’est fait à la marge, sans que cela ne parvienne à impulser un mouvement dominant de changement. »

       Alors, qu’est-ce qui a manqué pour passer la vitesse supérieure « Les pouvoirs publics ont sous-estimé le verrouillage d’un système agricole fortement dépendant des pesticides », estime Laurence Guichard. Autrement dit, « personne n’a vraiment intérêt à remettre en cause les tendances lourdes auxquelles il est adapté », précise-t-elle dans un rapport dont elle est coautrice, publié en 2017.

       Et depuis soixante ans, notre agriculture s’est très bien « adaptée » aux intrants. « Les pesticides jouent un rôle central dans le système agro-industriel, précise la Confédération paysanne dans un livret sur la sortie des produits chimiques. Ils peuvent “sauver” la récolte à court terme, ou assoir des économies d’échelle en permettant le contrôle sanitaire de grandes surfaces. » Mais le syndicat pointe aussi « une société en quête d’une alimentation moins chère », un libre-échange et une compétition économique qui poussent à la recherche de rentabilité maximale, et une Politique agricole commune (PAC) privilégiant la productivité.

       Or si chacun a sa part de responsabilité dans la situation actuelle, les politiques mises en place ont ciblé presque exclusivement les agriculteurs, dans l’idée de les faire changer de pratiques. « Il n’y a eu aucune intégration des acteurs de l’aval, comme les industries agroalimentaires ou la grande distribution, relève Ingrid Aymes, de Greenpeace. Cela a empêché l’émergence d’une dynamique globale. » (...)

       (...) D’autant plus que les tenants du système agro-industriel n’ont pas tardé à lancer la contre-offensive. « La FNSEA et consorts n’ont jamais été partants pour Écophyto, raconte François Veillerette. Et dès qu’ils ont pu reprendre la main, ils l’ont fait. » Recours juridique, dénonciation du plan, promotion de l’agriculture raisonnée… La communication s’est mise en branle, autour d’une argumentation bien rodée.

       « Les pratiques des agriculteurs sont déjà raisonnées en France, ils n’ont recours aux produits phytos que lorsque les événements — climatiques, sanitaires — les y obligent, explique Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP (et salariée de la FNSEA au moment de la loi Grenelle). On peut sans doute aller plus loin dans la réduction des risques et des impacts, en travaillant sur la génétique, le biocontrôle, l’amélioration des pulvérisateurs et des équipements de protection. Mais un monde sans phytos, ce serait comme un monde sans médicaments, ce n’est pas souhaitable. »Pourtant, études et expériences s’accumulent pour prouver qu’il est possible de se passer de ces produits dangereux.

       Même son de cloche du côté de la FNSEA, qui a lancé cette année son « contrat de solution » pour « une trajectoire de progrès pour la protection des plantes »« Ce n’est pas en mettant des drones et changeant le modèle de pulvérisateurs que l’on va sortir des pesticides, dit François Veillerette. Au mieux, ces solutions techniques permettront une baisse de 20 %. Pour aller au-delà, jusqu’à l’objectif de 50 %, il faut changer de modèle. »

       Annoncé pour fin mars, le plan gouvernemental d’actions sur les produits phytopharmaceutiques permettra-t-il de déverrouiller la machine « Si on veut que ça marche, on ne peut plus se contenter de la bonne volonté, il faut des contraintes, des obligations de résultats », estime M. Veillerette. Donc une loi qui bannisse des substances dangereuses, qui interdise que les produits chimiques soient vendus par celles et ceux qui conseillent les agriculteurs sur leurs pratiques, qui fixent des bonus et des malus.

       Mais la députée Delphine Batho se montre pessimiste quant à la volonté de l’État de mouiller la chemise sur ce dossier. « Le gouvernement ne veut pas changer de stratégie, il reste concentré sur l’affichage d’objectifs flous alors que le problème c’est de fixer des moyens, observe-t-elle. Il explore toutes les solutions pour ne pas avoir à en passer par une interdiction des substances dangereuses. »

       D’après l’ex-ministre de l’Écologie, le blocage vient du ministère de l’Agriculture, « qui n’a pas encore évolué vers l’agroécologie », mais aussi du ministère de la Santé, « incapable de se pencher sur les questions de prévention et de prendre en compte la santé environnementale ». Résultat, « seul le ministère de l’Écologie joue un rôle moteur sur la question des pesticides, il est isolé et se heurte au lobbying considérables des firmes agro-industrielles ».

       La sénatrice Nicole Bonnefoy, porteuse d’une proposition de loi sur l’indemnisation des victimes des pesticides, se veut plus optimiste : « Les parlementaires sont aujourd’hui plus ouverts, et le cercle des irréductibles pro-phytos se réduit, se réjouit-elle. Les politiques ont pris la mesure, les choses bougent, mais c’est un travail de longue haleine. »

    https://reporterre.net/Dix-ans-de-lutte-contre-les-pesticides-dix-ans-d-echec

    ¤¤¤

    Luc Desle


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires