• "Sa tête, près du clocher, résonnait bizarrement". Jacques Damboise in "Pensées contraintes".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS

    VENDEUR D'ILLUSIONS)

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    http://www.lesrepliques.com/tags/Fran%C3%A7ois%20Fillon/

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    https://www.google.fr/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwixwKHvtsrTAhVIvhQKHbvfARYQjRwIBw&url=http%3A%2F%2Fc3vmaisoncitoyenne.com%2Fspip.php%3Farticle1466&psig=AFQjCNE5fZVeQu3kjs3R5pWli5p7XM0geg&ust=1493581268671602

    Va falloir rembourser

       Voilà que nos amis, les fameux et si mal nommés Républicains, sont devant problème commercial. Dans ce magnifique panier de crabes qu’est la politique, le cœur est un organe qui encombre et ne permet jamais de monter dans la hiérarchie. N’espérons pas les atteindre par les sentiments : ils en sont totalement dépourvus. Pourtant, ces gens aux comportements souvent immoraux, parfois exécrables, ont encore une petite parcelle d’éthique à défaut d’avoir un cœur, ils veulent rembourser l’argent indûment récolté pendant les primaires.

       Seul leur porte-monnaie les touche, à défaut de les convaincre. La conviction est une notion qu’ils ignorent ; ils changent d’opinion au gré des sondages ou bien des circonstances. Pour illustrer leur incapacité à accepter le réel, n’avons-nous pas entendu presque tous les élus de la clique hurler leur admiration à un voleur patenté durant cette campagne calamiteuse ? Ces gens-là n’ont aucune valeur en dehors de celles qui vont dans leurs différents coffres, répartis un peu partout de par le monde. Devant l’évidence, ils s’indignaient, criaient au complot jusqu’à découvrir enfin qu’ils s’étaient fourvoyés derrière une canaille.

     

       Le père la risette du Mans va payer son échec lamentable. Il s’est brûlé les ailes dans ce psychodrame qui fera sans aucune doute l’objet d’un prochain film. On ne peut échapper à la chose. Adieu, château dans la Sarthe : le peuple en colère va confisquer la propriété et il sera heureux de ne pas y perdre la tête. Nous sommes revenus aux abus de l’Ancien Régime et les gueux peuvent sortir de leurs gongs. Nous avons, face à nous, un détrousseur pathologique : le fidèle collaborateur du chef de la bande organisée, celui qui a quitté l’Élysée avec du mobilier national et un gros pactole à vie.

       Que faire devant ces tristes sires ? En d’autres époques, des têtes auraient fini sur des piques. Ce serait leur faire trop d’honneur : ils s’élèveraient une dernière fois au- dessus de nous, nous toiseraient de cette morgue qui les a toujours caractérisés. C’est au porte-monnaie qu’il faut frapper sans nuance, sans pitié. La prévarication a assez duré ! Reprenons ce qu’ils ont détourné depuis si longtemps.

       Mais un nouveau problème se pose. Ces joyeux gredins ont réussi le tour de force de soutirer quatre euros à quatre millions de personnes : des naïfs qui croyaient encore à l'honnêteté de ces margoulins en se faisant les comptables d’une primaire qui n’aura servi à rien. C’est avec un énorme éclat de rire rétroactif qu’on se souvient qu’ils réclamaient de signer une charte des valeurs pour détrousser ces braves gens. La belle opération commerciale était censée désigner le champion, le nouveau chef de bande, l’antonyme de Mandrin : celui qui prend aux pauvres pour donner aux riches. La ponction a eu lieu, la tromperie est patente ; ce n’était qu’une quête factice pour une défaite historique

       Les bons catholiques que voilà ! ils tendent la main pour que ce denier du culte aille gonfler leurs petites combines, leurs merveilleux meetings, leurs frais de bouche toujours aussi somptueux, leurs déplacements qui ne se supposent qu’au-dessus de la mêlée : en avion, si possible privé. Seize millions d’euros qui viennent gonfler les cadeaux des généreux donateurs, ceux-là même qui auraient eu généreusement droit à des renvois d’ascenseurs si la victoire avait choisi leur caste.

       Dans l’autre camp primaire, la catastrophe est plus lamentable encore. Ce n’est plus un échec, c’est une déroute. Le vainqueur des primaires socialistes est lui aussi à terre, laminé, trahi, détruit à tout jamais. Qui va rembourser ces pauvres souscripteurs trompés de cet autre côté de l’échiquier ? Les primaires sont nulles et non avenues. L’argent doit être rendu selon les lois du commerce puisque le service n’a pas été rendu. J’attends avec impatience la réaction de cette bande de coupe-jarrets.

       Nous avons le bonheur de vivre en direct la déliquescence d’un système mafieux qui a fonctionné bien trop longtemps. Le bipartisme est mort ; à la morgue habituelle de ces détrousseurs de subventions publiques, ils ont ajouté la magouille des primaires payantes pour le résultat qu’on connaît désormais. Les élections se gagnent habituellement par l’argent et une notoriété de façade .

       Cette fois c’est un blanc-bec, ami des banquiers et des milieux d’affaire, qui a bouleversé la donne, tout en dissimulant ses subsides. Il convient de tout balayer, de changer de République, de dissoudre les partis politiques : ces organismes factieux et cupides. Le vent de la révolte souffle. Le temps est venu d’éliminer ces détrousseurs à la petite semaine, ces parasites professionnels, ces vieilles badernes depuis trop longtemps en place. Le temps d’un changement radical ne va plus tarder.

       Ils vont tous payer et très cher, en dehors des urnes qui ont, une fois encore, laissé la place à une illusion, un candidat avatar, un hologramme charmant mais inconsistant ! La première exigence est le remboursement du racket des primaires. Pour la suite, des législatives sortira un tel désordre, un parlement ingouvernable que rien ne se passera comme espéré. Nous aurons encore des surprises et le gentil banquier à la gueule d’angelot devra bien vite dissoudre, et le cirque recommencera jusqu’à ce dissolve enfin cette République des margoulins.

    http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/va-falloir-rembourser-192499

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    Benoît Barvin

    « "Il avait une tête d’artichaut ou d'asticot, ce pêcheur, je ne me souviens plus bien". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet". "Il brisa le gouvernail de son bateau pour éviter de diriger sa vie". Jacques Damboise in "Pensées circonstanciées". »

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