• @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON ESTOMAC NE PEUT INGÉRER
    PLUS DE NOURRITURE QU'IL NE PEUT)

    @@@

    "Si je vous suis, je sais ce qui va m'arriver...
    - A ton âge, tu s'rais déjà devin?
    Quelle blague!"

    Un menteur, un diseur de mensonges, 
    deux néo-libéraux
     Michel Zerbato
    Universitaire.
    Auteur de "Néolibéralisme
    et crise de la dette, 
    éditions 
    "Osez la République Sociale"
    (Bref extrait d'un très long et passionnant article)

       (...) l’euro n’est pas, comme l’ont prétendu ses promoteurs puis ses thuriféraires, un élément de développement de la coopération européenne, mais bien un moyen d’imposer aux peuples une rigoureuse discipline salariale au nom de la nécessaire compétitivité. La monnaie unique reproduit les contraintes qu’imposait l’étalon or pour maintenir la parité de la monnaie nationale, et en rajoute, puisqu’un pays en difficultés n’a plus la possibilité de dévaluer pour restaurer sa compétitivité et créer à nouveau des emplois. 
       La référence à l’or exclut en principe le recours à la planche à billets, c’est-à-dire au financement de l’État par la banque centrale, parce que cela aurait pour conséquence la spirale inflation, désincitation à épargner et donc à investir, perte de compétitivité, déficits, chômage. La seule solution libérale est alors la baisse des salaires, avec le fort risque de déflation qui l’accompagne. La seule alternative possible est de couper le lien avec l’or, cette « relique barbare » qu’abhorrait Keynes, ce que firent l’Angleterre ou les Etats-Unis dès le début des années trente, lien qui fut malheureusement maintenu contre vents et marées par le bloc or constitué au même moment autour de la France, et qui ne tint qu’un temps.
       L’euro est l’aboutissement d’une reproduction de cette expérience hasardeuse. Les pays européens mis en difficulté par la crise du système monétaire international et la déclaration d’inconvertibilité du dollar en 1971, avec les conséquences inflationnistes de la planche à billets américaine (via le système de l’eurodollar) résolurent de s’en protéger via la mise en place du « serpent monétaire » puis du « système monétaire européen » et finalement de la monnaie unique.
       Le système de l’euro est en réalité un système d’étalon mark en plus contraignant, puisque la parité est « irrévocablement fixe ». La conséquence globale en est la nécessité pour chaque pays ayant adopté la monnaie unique de se caler sur la politique du pays le plus compétitif de la zone (à quand, donc, l'effondrement de l'Allemagne?). En effet, les performances exportatrices de celui-ci déterminent les entrées de devises et fixent la parité de la monnaie unique. Les pays économiquement plus faibles subissent donc le handicap d’une monnaie forte qui induit un fort déficit commercial. Leur faible compétitivité leur fait perdre des emplois qu’ils ne peuvent compenser par une politique budgétaire active, leurs choix étant étroitement encadrés par les critères de Maastricht. Ils sont alors contraints de « tenir les salaires ».
       La conséquence en est l’austérité généralisée à toute la zone et le retour du chômage de masse, la résistance des modèles sociaux évitant cependant une nouvelle déflation. Le ralentissement des rentrées fiscales et la tendance à la hausse des dépenses creusent partout les déficits publics et génèrent la crise de la dette, qui n’est autre que la manifestation de l’incapacité des économies à créer de la richesse (surtout quand on veut, pour maximaliser les profits produire à bas prix dans les pays émergents).

    Lire le reste, tout le reste, d'une belle richesse, sur:


    @@@

    Pierre Rabhi 

       (Kenadsa, Algérie 1938) est un agriculteur, philosophe et essayiste français d'origine algérienne, inventeur du concept « Oasis en tous lieux » et qui aime parler de "sobriété heureuse".
       Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides




    @@@

    "J'aime le son de l'économie libérale dès mon lever"

    Atterré par les économistes

       (...) La parution du livre de Laurent Mauduit "les imposteurs de l'économie" est l'occasion d'un salutaire débat sur la place de ces experts médiatiques dans l'opinion publique française.
       On peut, en toute légitimité, se poser la question suivante : leurs (multiples) activités ne signifient-t-elles pas des conflits d'intérêt, déontologiquement inacceptables ?
       Car ces experts sont en général des fonctionnaires payés par l'Etat pour donner des cours dans les grandes écoles françaises. Leur salaire de fonctionnaire ne représente qu'une part minoritaire de leur revenu. Un professeur d'Université gagne, net, entre 50 000 et 80 000 euros par an. Or, l'un de ces "grands" économistes, accusés par Mauduit d'en gagner 2 millions par an, grâce à ses revenus d'administrateurs et d'actionnaires de grande entreprise, se défend en (r)assurant n'en gagner que 200 000 euros.
       Restons sur ce chiffre et mesurons-en les conséquences. Avec un revenu pareil, un citoyen français -économiste de son état- n'a pas besoin de la solidarité nationale pour se payer une femme de ménage pour son appartement parisien, il n'a plus besoin de la solidarité nationale pour payer une aide-ménagère pour sa vieille mère impotente, il n'a plus besoin de la solidarité nationale si, par malheur, son grand fils se retrouve au chômage, il n'a plus besoin de l'Education Nationale pour sa fille cadette, il peut lui payer une école privée. 
       Avec 200 000 euros par an, on peut en mettre un quart de côté chaque année. En les plaçant avec intelligence (c'est-à-dire avec un bon avocat fiscaliste) on peut s'assurer, dans quelques années, un revenu qui va dépasser sa retraite de professeur d'université.
       Or, quand nous écoutons d'une oreille distraite, nos économistes sur-médiatisés, que disent-ils ? "Nos" impôts sont trop élevés, "nous" payons trop de charges sociales, ...
       Nous les approuvons souvent par paresse intellectuelle : car, nous ne comprenons pas qu'ils défendent leurs intérêts propres. Ils n'ont pas besoin de la solidarité nationale car leurs revenus leur permettent de s'en affranchir. (...)

    Suite sur:

    @@@

    (L'Homme invisible commettait  bourde sur bourde)
    Peter Callesen the painter 2008 

    Le mystère du manuscrit invisible résolu

       Trish Vickers est devenue aveugle à la suite d’une aggravation de son diabète, il y a 7 ans. Cette Anglaise de 59 ans, qui avait toujours été intéressée par l’écriture, s’est alors mise en tête d’écrire un roman pour avoir une occupation et se concentrer sur autre chose que sa cécité nouvelle, raconte le Telegraph. Elle trouve un système de bandes collées sur les pages de son cahier, pour séparer les lignes, et se met à écrire.
       Elle invente l’histoire d’une femme dont la vie se brise, perdant son travail, son compagnon, et son arrière-grand-mère qui avait toujours été son mentor.
       Le fils de Trish venait la voir régulièrement, pour lui lire ses propres textes. Mais lors d’une de ses visites, il doit lui avouer que 26 pages sont restées blanches. Le stylo n’avait plus d’encre et l’aveugle n’avait pu s’en rendre compte.
       Mais la famille décide de faire appel à la police locale. Et des policiers habituellement concentrés sur la résolution de crimes décident de mettre à profit leur temps libre et leurs outils de travail pour récupérer le texte des 26 pages manquantes. Le stylo avait fait des marques sur les pages qui étaient donc déchiffrables à l’aide de techniques policières. Tout, une phrase exceptée, a été récupéré. Reste à savoir si le manuscrit en valait la peine. Trish Vickers cherche désormais un éditeur. 

    @@@
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE NE SE DÉPARTIT JAMAIS DE SON CALME,
    SAUF QUAND IL LE DOIT)

    °°°
    "Ok... Je partage l'information avec vous...
    Avant de vous liquider. OK?
    - Ben, c'est-à-dire..."
    Jeremy Rifkin : 
    « Partageons l'énergie comme l'information »
    Sophie Verney-Caillat 

       (...) L’Américain, pour qui on est entré dans la « civilisation de l’empathie », donne une leçon de modernité à Sarkozy, chantre du nucléaire.(...)
       (...) Qu’Internet bouleverse les individus au point de faire l’histoire, c’est établi. Mais comprendre « la révolution de l’énergie » dont parle Rifkin est moins évident. La « troisième révolution industrielle » consiste à ce que chacun devienne producteur d’énergie. Rifkin est persuadé que « l’immeuble de l’avenir sera une centrale électrique ». Des immeubles de bureaux à énergie positive sont déjà construits, y compris en France, mais marginalement.
       Au lendemain de Fukushima, le nucléaire est certes débattu mais pas vraiment remis en cause, en tout cas pas en France. Rifkin explique nos particularités :
       « La France a une culture très centralisée. Je comprends que de Gaulle ait voulu le nucléaire au nom de l’indépendance, après la guerre, mais aujourd’hui, il faut reconnaître que la technologie n’est pas satisfaisante :
       les 437 réacteurs du monde produisent seulement 6% de l’énergie mondiale. Si l’on voulait que cette technologie ait un impact sur le réchauffement climatique, il faudrait que 20% de l’énergie mondiale soit issue du nucléaire... personne ne pense que ça va arriver !
       Sans compter qu’on ne sait toujours pas quoi faire des déchets, et qu’on va manquer d’uranium d’ici 2025-2035 ; et, encore plus important, il faut vous le dire les gars : vous n’avez pas assez d’eau ! Il en faut énormément pour refroidir les réacteurs des centrales.
       Alors moi je dis, vu que le nucléaire ne crée pas d’emploi et rend possible des irradiations, pourquoi continuer à investir dans une telle énergie ? »

    Lire l'article sur:

    °°°
    "Mon dernier contrat va me rendre super riche...
    - C'est génial, mon chéri!
    - Mais il implique certains sacrifices..."

    gqmagazine.fr
    Johnny Depp dans Edward aux mains d'argent 

    États-Unis : 
    les PDG ont empoché 
    2 milliards en 2011
    Isabelle Chaperon 
       (...) Quelque 757.515 iPad (à 499 dollars pièce) ou encore 33 ans de rémunération de Jeffrey Immelt, le patron de General Electric: le New York Times s'est amusé à calculer (ahaha... Super amusement, ça...) ce que représentait l'enveloppe exceptionnelle de 378 millions de dollars, attribuée à Tim Cook, le PDG d'Apple pour 2011, l'équivalent de 42.000 dollars de l'heure. Compte tenu de la récente envolée de l'action Apple, ce package -pour l'essentiel en actions bloquées au moins pendant cinq ans- vaudrait 634 millions de dollars…
       Cela va sans dire, le successeur de Steve Jobs est le patron le plus gâté des États-Unis par son conseil d'administration. Selon une étude du cabinet Equilar pour le New York Times, les 100 patrons les mieux payés des États-Unis ont empoché au total l'an dernier 2,1 milliards de dollars. Un montant en hausse de 2%. En moyenne, chacun de ces PDG a obtenu 14,4 millions de dollars.
       Le second, habitué du palmarès, Lawrence Ellison d'Oracle, a gagné 77,6 millions de dollars. Le troisième avec 53,3 millions de dollars, Ronald Johnson, arrivé cet automne à la tête des grands magasins JC Penney, est un nouveau venu. En fait, le distributeur, pour débaucher cette star d'Apple, a dû le dédommager en lui offrant des actions JC Penney à la place des titres du géant électronique qu'il ne pourrait toucher s'il démissionnait. Une mauvaise affaire, jusque-là: ces actions Apple vaudraient près de 160 millions de dollars, contre moins de 60 millions pour celles de JC Penney.
       Pour combattre des excès qui ont contribué à la crise financière de 2008, le Congrès a adopté une réforme qui pousse à davantage de transparence sur la rémunération des patrons et donne aux actionnaires plus de poids sur la détermination de ces enveloppes, comprenant cash, bonus et stock-options.(...)



    °°°
    "Je viens d'avoir une discussion très intéressante
    avec Monsieur Figaro..."
    Hollande boycotte Le Figaro : 
    courageux ou anti-démocratique ?
    (ouah... La question qui tue!)
    François Krug

       (...) Un candidat à la présidentielle peut-il refuser d’accorder un entretien à un des principaux quotidiens français ? (ben, oui, quand celui-ci est un vrai torchon, assumé comme tel...) C’est le choix – assumé – de François Hollande : il refuse de répondre au Figaro, trop sarkozyste à son goût.
       Etienne Mougeotte (Mougeotte!!!), le directeur du Figaro(Pravda), l’annonce ce matin à ses lecteurs : « Avant le premier tour de la présidentielle, Le Figaro a souhaité publier quatre grands entretiens, avec François Bayrou, François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
    Tous ont donné leur accord, à l’exception de François Hollande, qui n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes du Figaro. »
       Etienne Mougeotte n’explique pas pourquoi Le Figaro n’a retenu que quatre des dix candidats à la présidentielle. Ses lecteurs devront notamment découvrir par eux-mêmes ce que Jean-Luc Mélenchon réserve à leur patrimoine. (ahaha... l'humour... Décidément, François, tu l'as hilare, ce matin)

    °°°
    "Vooooteeeez pour noooouuuussss!!!"


    INNEROPTICSMAUD MADISON

    (Les conseillers du Résident
    étaient un rien ringards)

    °°°
    Benoît Barvin (et Jeacques Damboise)

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  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA HAINE EST LA MEILLEURE CONSEILLÈRE
    DES PUISSANTS IMPUISSANTS)

    %%%

    (Les froncements de sourcils du Résident n'impressionnaient plus)
    La belle" chevelure" du pinché tamarin ou pinché à crête blanche. 
    (MARENT/ARDEA/CATERS NEWS AGENCY/SIPA) 

    %%%

    "Moi, j'aime les scientifiques élevés au grain"

    Montre-moi tes dents 
    je te dirai ce que tu manges
    Joël Ignasse 

       (...) Pour connaître le régime alimentaire d’un animal, les scientifiques doivent soit analyser le contenu de ses fèces, soit étudier le bol alimentaire après dissection de l’estomac. Rien de très ragoûtant donc. Une nouvelle méthode, en cours de perfectionnement, pourrait leur permettre d’obtenir les mêmes informations grâce à l’analyse de la rugosité des dents.
       Les recherches menées par une équipe internationale de paléontologues et biologistes montrent en effet que la rugosité de la surface des dents peut révéler ce qu'un animal a mangé. Il existerait une correspondance étroite entre cette rugosité et le régime alimentaire : les animaux qui mangent des aliments durs ayant des surfaces plus rugueuses que ceux qui mangent des aliments mous.
       « Passez votre langue sur vos dents. Vous pouvez sentir que certaines sont plus rugueuses que d'autres. La question est de savoir si on peut utiliser cette information pour deviner ce vous avez mangé » précise Mark Purnell, professeur de paléobiologie à l'Université de Leicester. Avec son équipe il a étudié différentes dents au microscope en 3D afin de définir une « échelle » de rugosité et ensuite tenté d’en déduire la nourriture favorite de leurs propriétaires.
       « A notre grande surprise, nous avons constaté que dans certains cas, la rugosité de la dent est un guide plus fiable que l’examen du contenu de l'estomac. Parce que ce dernier permet de constater ce qu'un animal a mangé quelques heures avant qu'il ne soit pris, pas ce qu'il mange habituellement » s’enthousiasme (on a les enthousiasmes qu'on peut) Ole Seehausen, un des participants à l’étude dont les résultats sont publiés dans leRoyal Society journal Interface. (...) 


    %%%

    (Bières flamandes et wallonnes fraternisant)

    Des manifestants flamingants 
    ferment (momentanément?) 
    un magasin "trop francophone" 

       (...) Une douzaine de manifestants du Taal Aktie Komitee (TAK) ont mené jeudi soir une opération contre le magasin Zeeman de Tervuren, jugé trop francophone.
       Ils ont fermé les portes du magasin à l'aide d'une chaîne et placardé une affiche avec l'inscription "définitivement fermé en raison du non respect du caractère flamand de Tervuren" (qui est très ouvert et accueillant...). "Les propriétaires de cette enseigne persistent dans le caractère francophone du magasin. Non seulement le personnel refuse de parler néerlandais, mais en plus les affiches sont affichées en français.
       Nous continuerons d'agir aussi longtemps que cette situation perdurera", a déclaré le porte-parole du mouvement d'action flamingant (12 personnes!!!).(...)



    %%%

    "België is van mij, ahaha!"
    "La Belgique est à moi, ahaha!"
    (rire draculesque)

    %%%
    Flamand

       (...) Le terme « flamand » désigne un groupe de dialectes du néerlandais. Au sens strict, il peut s'agir du flamand occidental ou du flamand oriental. Au sens plus large, on utilise le terme « flamand » comme terme générique pour désigner l'ensemble des dialectes néerlandais parlés en Belgique (donc on y inclut le brabançon et le limbourgeois), ou même comme synonyme du néerlandais standard, tout comme l'usage populaire du mot « hollandais ». (...)



    Belgique:

    Nord
    La région de langue néerlandaise (Communauté flamande): 
    5,9 millions d’habitants (57,6 %).
    Sud
    La région de langue française (Communauté française): 
    3,3 millions d’habitants (32,4 %).
    Est
    La région de langue allemande (Communauté germanophone): 
    70 472 habitants (0,69 %).
    Bruxelles
    La région bilingue de Bruxelles-Capitale: 
    960 000 habitants (9,3 %).


    %%%
    « Qui se complaît se plaît con ! »
    Proverbe belge 


    "P'tain, mais qu'y m'lâchent!
    Ch'suis pas Belge!"

    Bernard Henri Lévy, philosophe mondain

    %%%
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU FUIS LE MALHEUR
    IL T'EN SERA RECONNAISSANT)

    @@@

    (Supporters d'un parti célèbre admirant le nouveau look du Résident)

    @@@

    "Tu crois que l'avenir de nos enfants
    sera meilleur que notre présent?
    - Je veux, mon n'veu!"

    Société en péril
    Alain Garrigou

       (...) La France s’appauvrit relativement. Son industrie est en déconfiture lente ou accélérée. Le chômage grossit avec 4 547 300 chômeurs en 2012 (Dares, 2012). Cette évolution générale est non seulement alarmante mais scandaleuse quand elle va de pair avec l’accroissement des disparités. La bourgeoisie d’affaires continue de s’enrichir comme aucune de ses devancières ne l’avait réussi aussi vite. A l’inverse, les classes moyennes s’appauvrissent lentement. Quant aux pauvres, leur nombre croît depuis si longtemps qu’ils sont 11,2 millions en France en situation de pauvreté ou d’exclusion (Rapport Onpes, 2011-2012). Les écarts de revenus ont pris une ampleur telle que les chiffres donnent le vertige, passés de 1 pour 30 à 1 pour 300 entre le salaire ouvrier moyen et le salaire patronal, alors que des grands patrons gagnent en une année plusieurs centaines d’années de smic, sans compter leurs bonus et stock options. Quant aux fortunes, le rapport s’établit entre les milliards des très riches et le patrimoine zéro des pauvres et moins pauvres. 
       L’étalage du luxe ne gênerait peut-être pas si on ne voyait concrètement, et non sur les pages de papier glacé des magazines people, les signes de l’appauvrissement dans les caddies des supermarchés et surtout la montée de la misère avec, symétriques au concentrations des riches, les concentrations de pauvres, rangés sous l’acronyme déréalisant de SDF. Encore les solidarités familiales et l’Etat social atténuent-ils, mais de moins en moins, le mouvement long d’accroissement des inégalités.
       Comment une société peut-elle réagir à une telle crise ? (nous, on a bien une idée, hein? Ca commence par "R" et ça finit par "N") (...)

    Lire l'article sur:

    @@@

    "Oh Mon Dieu, je fonce...  JE FONCE!!!
    - Et si tu levais le pied
    de l'accélérateur pour ralentir?
    - Bon Dieu! J'y avais pas pensé!"

    L'hystérique des évènements
    François Reynaert 

       (...) Nous vivions à l'ère des mass media. Nous sommes à celle des "mass immédiats". Un monde transformé en gigantesque émission de télé-réalité dans laquelle tout fait spectacle, l'horreur, les victimes de l'horreur, le respect qui leur est dû, le travail de la police. Un incroyable "Loft", dans lequel des vraies gens seraient les candidats et le ministre de l'Intérieur, son omniprésent présentateur.
       Pourquoi se poser à nouveau ces questions puisqu'elles ont déjà été incluses dans la séquence elle-même, avec tout le reste : les vrais faits, les faux faits balancés et démentis, la polémique succédant à l'appréciation des faits, et même la polémique découlant de la polémique liée... Souvenons-nous du sommet atteint en fin de matinée du jeudi 22 mars par l'ineffable M. Copé donnant, à l'heure même où les policiers risquaient leur vie en livrant l'ultime combat contre le forcené, une conférence de presse pour reprocher à ses adversaires de ne pas respecter le temps du deuil. (...)
       (...) On a moins parlé de la conséquence de ce grand vertige : la vitesse aussi grande à laquelle il disparaît. Nous ne vivons plus d'événements. Nous vivons des tsunamis. On entend un petit bruit avant-coureur quelque part au fond du paysage médiatique. On voit apparaître au bord de nos télés une énorme vague. Elle s'abat, dévaste et repart tout aussitôt. Les pauvres morts enterrent les morts. Le reste du monde replace sa serviette. (...)

    Lire l'article sur:

    @@@

    "L'Résident, c'est l'meilleur!
    - Ouaip!
    - Glarg!
    - Hips!"
    (Cette publicité politique fit un flop)

    @@@

    Le CSA fait retirer 
    des publicités trop sarkozystes
    Nabil Touati 

       (...) Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a tranché : la campagne de publicité de l'Institut Montaigne va devoir prendre fin d'ici trois jours. Selon les informations du "Nouvel Observateur", l'instance de régulation de l'audiovisuel s'est prononcée cette semaine pour l'interdiction de ces publicités à compter du lundi 9 avril.
       En cause : le message politique contenu dans les spots diffusés sur la chaîne d'information BFM-TV et sur les radios BFM et RMC par l'Institut Montaigne, un think tank libéral réputé proche du patronat et de l'UMP. Une partie de ces "idées pour demain" reprend en effet des éléments de langage de Nicolas Sarkozy, comme nous le soulignions ce mardi. Les clips proposent par exemple d'assouplir les conditions de rupture d'un CDI (ben voyons) ou de réduire les cotisations patronales (tiens donc). S'agit-il de publicité politique déguisée? (pas déguisée du tout... ou alors à gros sabots, comme d'hab')
       L'Institut Montaigne s'en défend… mais n'a de toute évidence pas convaincu le CSA. Le régulateur a également demandé que ce "type de message" ne soit plus diffusé à l'avenir en période de campagne électorale. (...)


    @@@
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE N'EST QU'UNE BRINDILLE SUR L’OCÉAN)
    @@@

    "Bonjour, je suis R... D... et je suis mort mystérieusement...
    - Grand bien vous fasse, Monsieur!"

    @@@

    (Cette pauvre - privilégiée - présentant 
    sa nouvelle mode "courant d'air")

    Pauvreté et insécurité : 
    Les chômeurs et précaires 
    ne sont pas des privilégiés !
    (et dire qu'il faut l'affirmer...)

       (...) le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) qui vient de publier un document de 70 pages sur la situation des chômeurs et précaires sur l'année 2011 s'inscrit en faux contre les images d'Epinal que les élus de droite essayent régulièrement d'imposer.
       Extrait : « (...) Quelles sont les ressources monétaires des personnes sans emploi ? La question dans sa banalité paraît appeler des réponses simples. Pourtant, c’est un grand étonnement de découvrir que les rapports et études sur le sujet sont rares et lacunaires. En particulier en provenance des institutions qui ont pour première responsabilité la situation des chômeurs : Unédic, Pôle emploi, ministère du travail (...) Cette absence de documentation permet des approximations qui laissent courir une rumeur tenace : les chômeurs sont des privilégiés. Leur situation sur le plan monétaire serait à ce point avantageuse que cela les dissuaderait de rechercher un emploi(...)»
       Une réalité bien loin des contes et légendes entretenus par l'UMP et son candidat !
       En effet : « (...) le chômage est le facteur essentiel de pauvreté. L’Insee le confirme en ce qui concerne le revenu des ménages (...) selon le portrait social 2011 de l’Insee, ils sont six millions à toucher moins de 750 € par mois. Une personne en chômage de longue durée qui a perdu ses droits à l’allocation chômage percevait en 2011 environ 15 € par jour (...) » 

    Lire l'article, impeccable comme toujours, sur:

    @@@

    "Moi, dans quelques années,
    je lis dans les étoiles que je
    serai une vieille cruche..."


    «TAXE HOLLANDE»:
     CERTAINS CHANTEURS DÉCHANTENT
    (doit-on qualifier ce titre, mmm?)

       (...) «HOLLANDE VA-T-IL METTRE FRANÇOISE HARDY A LA RUE?». Sous ce titre provocateur, Le Point explique que «l'arrivée de François Hollande au pouvoir inquiète sérieusement la chanteuse française», qui, dans une interview —non disponible en ligne— à Paris Match,«redoute de ne plus pouvoir faire face à l'alourdissement fiscal prévu par les socialistes sur les hauts patrimoines»:
       «Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame (drame!) que l'ISF cause aux gens de ma catégorie. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade (pauvre chou), de vendre mon appartement et de déménager (alors que d'autres n'en ont même pas et vivent dans des camps de transit depuis des années...). […] Je paie 40.000 euros d'ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu'est-ce que je fais? Je suis à la rue ("tous les garçons et les filles de mon - vieil - âge... etc)
       Interviewé sur RTL jeudi, Patrick Bruel (Patrick Bruel!!!) s’est lui aussi élevé contre la proposition du candidat socialiste de porter à 75% le taux marginal d'imposition sur le revenu au-dessus d'un million d'euros de revenus par an:
       «Je suis très content de participer à une solidarité (hum...), très content de reverser une grande partie de ce que je gagne (rehum...). Là, ça atteint des proportions où ça devient limite confiscatoire (poil à la poire?) et spoliateur (poil au chanteur?)
       Dans Le Parisien, (le rocker?) Eddy Mitchell avait lui fait part fin mars de son avis sur la campagne électorale, sans citer nommément la «taxe Hollande»:
       «Tout le monde déglingue l’autre (oh, l'autre!), mais où sont les programmes? A part taper sur les riches… mais ça, c’est de la démagogie facile (y'a de la démagogie pas facile...). Et c’est pas nouveau (ben, tant qu'il y en a qui s'en mettent jusque là, hein?)

    lire - pour se dilater la rate à propos de ces vieilles badernes - 
    sur:

    "Si je sens monter la vague?
    Ben... à vrai dire..."

    Présidentielle: 
    Nicolas Sarkozy sent «monter la vague» 
    et attaque à tout-va

       (...) «Pour ma part (c'est mon avis et je le partage), je dirais même que la mobilisation est plus forte que ce que j’ai connu lors de la précédente campagne (méthode Coué). Je sens monter la vague (de mécontentement?)», déclare-t-il avant de décrire un Hollande qui «ne parle qu’à la gauche» et de revenir sur le sens de sa campagne. 
       «La conception (conception?!) qui est la mienne de l’ouverture me fait un devoir de parler à tous les Français, notamment à cette majorité silencieuse qui a si peu la parole en temps normal et qui a souvent l’impression de ne pas être entendue (heu? la majorité des socialistes?)» (...) 

    Lire - si vous n'avez rien d'autre à faire - sur:

    Luc Desle

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR A MILLE VISAGES.
    LE MALHEUR UN SEUL)

    $$$

    ( La favorite du Soleil s'apprêtant à envoyer 
    un joli cadeau à la gentille industrie solaire allemande)
    Eclipse sur le solaire
    (Ah ces honteux jeux de mots laids!)
    Stefan Schultz

       (...) Il n'y a pas si longtemps, Q-Cells faisait figure d'entreprise d'avenir. Il fut un temps où cette société était le plus grand fabricant de panneaux solaires au monde. Même en pleine tempête financière, Q-Cells passait pour une entreprise profitable et un bon investissement.
       C'est autour de son site de production à Bitterfeld-Wolfen, dans une ancienne région du charbon en Saxe-Anhalt, que s'est développée la "Solar Valley" [Sonnental en allemand] ainsi baptisée en référence à la Silicon Valley de Californie.
       Fragilisée depuis un certain temps, la Sonnental traverse ses heures les plus difficiles avec la faillite de Q-Cells. Le champion de l'énergie du futur pourrait bien ne plus avoir d'avenir du tout : en 2011, Q-Cells a enregistré 846 millions d'euros de pertes. La "Solar Valley", où travaillent encore près de 2 200 employés de Q-Cells, pourrait bien être victime de coupes claires. (...) 
       (...) Cette faillite est un nouveau choc pour l'industrie solaire allemande. Q-Cells est la quatrième entreprise du secteur à déposer le bilan et sa disparition pourrait fortement augmenter la dépendance des fabricants de panneaux solaires allemands de leurs concurrents asiatiques. Et cela, en dépit des milliards d'euros d'aide distribués par le gouvernement et alors que l'énergie solaire devient progressivement compétitive.
       Et ce n'est pas tout, car le processus s’accélère. En décembre 2011, ce sont deux géants du secteur qui ont disparu : le berlinois Solon et l’entreprise d’Erlangen [en Bavière] Solar Millenium. Une société indienne, Microsol, a repris le cœur de métier de Solon et continue d'employer 400 des 1 000 employés de Solon. La faillite de Solar Millenium a affecté des milliers de petites entreprises. (...)
    Lire sur:


    $$$

    "Alors, tête de pioche,
    ça t'fait quoi, d'êt' subversif?
    - Une belle jambe...
    - Vérolée?
    - Ahaha... T'es un rigolo, toi!"
    Shakespeare, 
    dernière victime de la censure


       (...) Macbeth, ce général écossais qui, avec l'aide de son épouse et de sorcières, assassine son roi pour se hisser sur le trône, menacerait-il aussi, quatre cents ans après sa création par le dramaturge anglais, l'unité du royaume thaïlandais ? Oui, si l'on en croit la décision rendue le 3 avril par le bureau de la censure. Il a tout bonnement interdit la projection de Shakespeare Must Die [Shakespeare doit mourir] du réalisateur Ing K sous prétexte que le film est susceptible de diviser la population, lit-on dans le Bangkok Post. L'adaptation, transposée dans un contexte contemporain et dans l'esprit d'un film d'horreur, avait pourtant reçu en 2010 des financements de la part du ministère de la Culture. (...)

    $$$

    (En prison, cette tenue pour col blanc
    était un piège...)
    Cours de savoir-vivre carcéral 
    pour cols blancs
    Michael Rothfeld
       (...) Garett Bauer a gagné 10 millions de dollars en monnayant des tuyaux sur la Bourse. Dernièrement, après un douloureux revers de fortune, il s'est aperçu que c'était surtout sur la vie en milieu carcéral qu'il avait besoin de tuyaux. Conseillé par d'anciens détenus, il a appris qu'il ne fallait surtout pas répondre aux provocations d'un autre détenu qui chercherait la bagarre mais au contraire se mettre immédiatement en position fœtale sur le sol. Contracter des dettes ou vouloir donner son avis sur le choix des programmes télé est à proscrire. "Je vais devoir tout apprendre", explique M. Bauer, un ancien trader de 44 ans qui, en mai prochain, devrait être condamné à onze ans de prison pour délit d'initié.
       La multiplication des arrestations à Wall Street pour délit d'initié a engendré l'essor d'un nouveau secteur : les cours de savoir-vivre en milieu carcéral. Les prisons étant de plus en plus surpeuplées, ce secteur est florissant et les anciens cadres supérieurs sont prêts à dépenser des fortunes pour apprendre comment gérer au mieux les fouilles au corps et amadouer un compagnon de cellule tatoué appelé Bubba.
       M. Bauer a reconnu en décembre dernier devant une cour fédérale du New Jersey avoir participé à une gigantesque arnaque ayant rapporté 37 millions de dollars pendant dix-sept ans alors qu'il travaillait pour plusieurs fonds spéculatifs à Manhattan. Il a plaidé coupable pour infraction à la législation boursière avec préméditation, blanchiment d'argent avec préméditation et obstruction à la justice.
       L'apprentissage des futurs détenus passe évidemment par celui de l'argot carcéral, qui peut s'avérer incompréhensible pour le néophyte. Certaines sociétés de consultants ont même des sites Internet très impressionnants. "J'ai aidé des centaines de types pendant mes dix ans au placard, de 1998 à 2007", peut-on lire sur le site de Larry Levine, le fondateur imposant de Wall Street Prison Consultants. "Et maintenant, à mon tour de vous aider !"
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    (La mode du déguisement en éléphant du PS
    battait son plein)
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    Benoît Barvin

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  • °°°
    "Vous tousserez pas à mon lapinou!"
    Bunny. illustration-nicoletta-ceccoli-
    °°°
    "On fait dire aux cloches ce qu'on veut"
    Citations de Proverbes français
    "Vos propos sexistes ne me mettront pas le bourdon..."

    °°°
    Jacques Damboise (dit le vilain)

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    QUAND L’ENVIE S’INVITE CHEZ TOI, 
    METS-LA DANS LE PLACARD A BALAI

    °°°
    COURTS RECITS AU LONG COURS(7)
    pcc Benoît Barvin

    La tartine

       Elle ne voulait pas être mangée. Elle me le dit, sur le ton de la confidence, alors que je la beurrais délicatement, en n'oubliant pas de calfeutrer les trous dans la mie de pain. Perplexe, je me tournai vers mon père qui, plongé dans son journal, semblait n'avoir rien entendu. 
       Tout bas, je demandai à la tartine: "Tu m'as dit quoi?". "Je ne veux pas que tu me manges" répéta-t-elle d'une voix sourde. "Qu'est-ce que tu baragouines, entre tes lèvres?" intervint la voix effrayante de mon père. Sa bouche surmontée d'une énorme moustache salie par le tabac s'ouvrit sur sa rangée de dents formidables. "Heu... Rien, Papa mais...". "Mais quoi?". "Hé bien... je n'ai pas très faim et...".
        Mon père n'avait jamais été très patient. Sa large main rencontra bruyamment une de mes joues. Sous la violence de la gifle, ma tête me parut se désolidariser de mon cou. "Nom de Dieu! jura mon père. Les mioches, tous les mêmes! On s'saigne aux quatre veines pour qu'ils bouffent, et ils font leur mijaurée! Ben, mon p'tit père, si t'as pas faim c'matin, t'auras pas plus envie de casser la graine à midi et ce soir". 
       Et, sur ce, alors que je tentais de me relever car mon paternel, quand il cognait, ne connaissait pas sa force, je le vis qui s'emparait de la tartine beurrée, qu'il la portait à ses lèvres et la croquait en deux coups de dents.
       Quelques heures plus tard il mourait, empoisonné par de la mort au rat qui, paraît-il, avait été mélangée au beurre, tartiné sur le pain. Comme, dans la maison, à part moi et mon père il n'y avait personne d'autre, le coupable fut vite désigné...



    (c) Simpsons

    Le Rigolo

       Il venait chez nous tous les samedi. Il amusait la famille par ses facéties. La famille, c'est-à-dire ma mère, ma soeur et moi. Notre père nous avait quittés un soir, pour une buraliste, à ce qu'on m'avait dit. Le "Rigolo", comme je le nommais, dont le visage un peu mou me dérangeait, sans que je sache pourquoi, avait toujours plein d'histoires dans sa besace. Des histoires qui faisaient rosir les joues de ma mère et de ma soeur. Moi, elles me faisaient éclater de rire - même si je n'en comprenais pas toujours le sens - et, en nous quittant, le "Rigolo" était longuement remercié par maman qui avait passé "une excellente soirée, Jean". Le "Rigolo" s'inclinait bien bas en lançant une plaisanterie que nous n'entendions jamais, ma soeurette et moi, mais qui faisait toujours glousser notre mère. 
       Une nuit, la gorge en feu car j'avais trop salé ma viande, je descendis à la cuisine en quête d'une eau apaisante, quand j'entendis un bruit équivoque dans la chambre de Maman. J'ouvris la porte, allumai... Je me souviendrai longtemps de ce qui s'offrit à mes yeux éberlués. Sur le lit, deux corps féminins, voluptueux, tête-bêche, gémissaient de concert. Je mis quelques longues secondes avant de reconnaître ma mère - dont le visage surgissait, soudain, d'un entrelacs de chair moelleuse. Et je mis plus longtemps encore, avant de mettre un nom sur le minois délicat, bien qu'un rien cramoisi, de "Jean", dit le "Rigolo" qui, je le remarquai soudain, avait des lèvres purpurines et dodues, un nez charmant, des yeux à l'éclat canaille.
       Redoutant ce qui allait être dit, j'éteignis précipitamment, me réfugiai dans ma chambre où, calfeutré dans mon lit, les mains bouchant mes oreilles, je laissai la nuit couler goutte à goutte. Le lendemain, dans la cuisine, au petit-déjeuner, ma mère m'apprit que le "Rigolo" ne l'était pas tellement, en fait, et que nous ne le reverrions plus.
       Je ne sais si, au fond, je lui fus reconnaissant de cette décision...
    °°°

    (L'explorateur Vlashflovkak et son fameux squelette 
    de belle-mère muette)
    Harold Hamilton with skeleton of sea-elephant
    First Australasian Antarctic Expedition, 1911-1914

    °°°

    (Le petit Vanfanculo détestait qu'on plaisante sur son nom)
    School, the Moscow Region. 1981

    °°°

    "Whou, le Résident, va-t-en! Va-t-en!"
    Margaret Hamilton for ‘The Wizard of Oz’ 1939 

    (Cette vieille sorcière avait perdu son fluide... 
    ponctionné par une augmentation d'impôts
    initiée par le Résident)

    °°°

    "Hhhiii!!! La femme du Résident serait un... 
    un hhhooommmmmmeee!!!"
    It’s a Girl! Photo by Wallace Kirkland, 1954

    (On faisait avaler n'importe quoi à cette cruche de Gladys)

    °°°
    Jacques Damboise

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VRAIE SAGESSE DORT AU MILIEU
    DE LA FOLIE DU MONDE)

    +++
    "Attention, y'a l'Résident qui s'approche...
    - P'tain! Il est avec sa planche à pain...
    - Méchant petit! on ne jure jamais lors de la Semaine Sainte.
    - Désolé, ça a été plus fort que moi"

    Il n'y a pas d'âge pour participer aux traditionnels cortèges de la Semaine sainte en Andalousie. 
    Pour preuve, ce très jeune bébé déjà pénitent à Malaga, le 1er avril 2012, 
    Dimanche des Rameaux, jour d'ouverture de cette célébration 
    qui s'achève à Pâques. (Andrew MacColl / Rex Features)
    (Pouvons-nous qualifier ce commentaire de ringard,
     ou de parfaitement inepte, c'est selon?)

    +++

    "Jean Di, avec nous!
    - Tas de gueux..."

    Mélenchon, 
    (heu... Jean Daniel itou?)
    le panache d'une illusion
    Jean Daniel
       (...) Le panache populaire de Jean-Luc Mélenchon a eu le don d'inspirer les meilleures plumes. Jamais Alain Duhamel (meilleure plume!) n'a été aussi brillamment juste que dans le portrait de lui qu'il a publié dans "Libération" (Libération?!!). Reste que l'ascendant de ce nouveau tribun surdoué répond parfaitement, aujourd'hui, à un besoin profond des Français.

       Il y a dans cet homme, et parfois malgré lui, un héritier de la mythologie la plus incurablement (c'est donc une maladie?) fidèle à la Révolution. On sait que 1789 a été le second baptême de ce que l'on a appelé la nation française. De ce point de vue, Mélenchon se réapproprie le panache d'un nationalisme révolutionnaire bien plus haut en couleur que les manifestations de l'esprit républicain.(...)
       
       (...) Il ressuscite Robespierre en dépit de la Terreur (et tac...), Lamartine malgré la chute (Retac...), le Front populaire (Rien, là?) et même Mai-68. Il montre, en fait, que les grands rêves populaires ne perdent pas leur magie même lorsque leur échec les a transformés en illusions perdues (super formule...). Un poète espagnol (lequel? Soyez précis) s'est rendu célèbre (la formule, sans précision, perd son sens...) en regrettant de n'être pas mort avant la victoire de Franco, mais il n'en chantait pas moins sa fierté et son bonheur d'avoir voyagé "sur les ailes de la grande espérance".

       Peut-être Mélenchon va-t-il trop loin en maintenant son admiration pour Castro et pour Chávez (tiens... Vous seriez, aussi, admiratifs de ces deux-là?). Mais enfin, la Fête de l'Humanité montre bien chaque année que les staliniens ont su faire oublier leur longue fidélité au dictateur bolchevique (heu... lequel?). Sans doute, le passage par le trotskisme permet-il à Mélenchon d'échapper, sur ce point, à la condamnation de l'histoire (formulation un rien vague. Précisez).

       Mais les héritiers du trotskisme évitent de revendiquer une rédemption quelconque par cet étrange détour (lequel?). Et, pour revenir aux enjeux actuels, je ne crois pas que l'appel à l'anticapitalisme et le procès des sociaux-démocrates, qui résument l'esprit des thèmes de Mélenchon, puissent permettre d'apporter des réponses aux problèmes de la crise (des faits!). Pour ma part, je n'ai encore rien trouvé de plus crédible que les analyses - traduites par François Hollande - de Michel Rocard, à qui je souhaite un très rapide rétablissement (c'est hors contexte. Evitez). (...) (commentaire du correcteur: comme d'habitude, vous avez de jolies envolées, mais votre pensée s'en portera mieux si vous sériez les problèmes et, surtout, si vous donnez des faits concrets. Evitez de trop dire "je". Dans une copie, cela est mal vu...)
    Lu sur:

    +++

    "Chéri? T'es où?
    - A tes pieds, espèce d'idio...!"

    (Commentaire de Gala: Carla Bruni regarde la vue...
    Tout un symbole culturel...)
    +++
    Carla Bruni-Sarkozy :
     "A côté de Mme Pompidou, je suis Lady Gaga"
    (ou attrape-gogos, peut-être?)
    Sophie Des Deserts
       (...) "Nous sommes des Français modestes", avez-vous dit. Comprenez-vous que cela puisse choquer ?
       - Je ne parlais pas de notre train de vie (ouf, on est rassurés...). J'ai conscience d'avoir une vie pleine de privilèges (c'est bien de le reconnaître). Je regardais mon mari à l'écran et j'ai sans doute dit qu'il était modeste dans son attitude (blurb! Excusez-moi!), au sens du contraire de l'arrogance, de la crânerie (reblurb!!). Je ne crois pas que cela ait choqué quiconque, à part peut-être le petit milieu médiatique (et le grand milieu populaire, peut-être aussi). Cela fait cinq ans qu'on me dit : "C'est violent la politique" ; ce sont les réactions médiatiques qui le sont. […]

       (...) Vous jouez (?) admirablement la ravissante idiote.
       - Je ne joue rien (je suis comme ça?), mais je connais mes limites ce qui n'est pas précisément le signe de l'idiotie (mais de la prudence...). Certains sujets comme l'économie m'échappent, je ne vais pas faire semblant. […] (bizarre comme, sur du rien, on peut gloser...)
    Lire le reste... heu, si on n'a rien d'autre à faire, sur:


    +++

    "Ya, ya... Je aimer aussi beaucoup Planche à Pain Résidente...
    Je lui donner le bonjour"


    +++
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:


    (LE SAGE NE SE DIT SAGE QUE QUAND IL EST MORT)
    ***
    (Ceux qui votent pour le Résident) 

    ***
    "Pourquoi on doit le tuer?
    - Pour lui apprendre à vivre"

    "Quelque chose en dehors 
    de toute compréhension humaine"
    Propos recueillis par Aureliano Tonet

       (...) La Désintégration est sorti le 15 février sur les écrans français. Nourri par une longue enquête de terrain, tourné avec un budget modeste, il décrit sans pathos le basculement de trois jeunes de l'agglomération lilloise, Nasser, Ali et Hamza, dans le terrorisme islamiste.(...)

       (...) Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris les actes commis par Mohamed Merah ?

       J'ai été ramené brutalement à la période où je travaillais sur l'écriture de La Désintégration. En particulier, à propos de la tuerie de l'école Ozar-Hatorah. Cet acte monstrueux a eu un précédent en 1995, même si les conséquences ne furent pas les mêmes. Une bombe artisanale a explosé devant une école juive de Villeurbanne, dix minutes avant la sortie des enfants. Khaled Kelkal (principal suspect de l'attentat raté sur la ligne TGV Paris-Lyon, tué par la police en 1995) reste soupçonné d'être l'auteur de cet attentat.
       Dans les deux cas, il y a quelque chose qui est en dehors de toute compréhension humaine : comment un individu peut-il en arriver à poser une bombe à la sortie d'une école? A exécuter des enfants de 3 à 7 ans en raison de leur appartenance confessionnelle ? Pour les fanatiques et les terroristes, les victimes ne comptent pas. Elles sont désincarnées, déshumanisées, au regard de ce dont ils se réclament. Le remords et la culpabilité sont absents.
       Mohamed Merah dit qu'il a exécuté les enfants de l'école Ozar-Hatorah pour venger les enfants palestiniens tués à Gaza. Ce qui est ignoble et irrecevable. Car si l'on est révolté parce que des enfants palestiniens sont tués par l'armée israélienne, on le dénonce avec toute sa force et toute son énergie, mais il est impossible de prétendre venger la mort d'enfants par le meurtre d'autres enfants. On se situe là dans la barbarie pure.

       Mohamed Merah se serait radicalisé seul. Pourquoi avez-vous choisi de filmer un groupuscule organisé, et non un terroriste solitaire ?

       Parce que dans un film, le groupe permet la parole, même à sens unique. Et que l'intérêt de ce projet était de décrire comment cette parole opère : au premier garçon qu'il approche, en rupture familiale et à la rue, l'endoctrineur dit : "Si tu es seul aujourd'hui, au point de demander à un étranger de t'héberger, c'est parce qu'en France, on a tout fait pour que tu ne sois plus rien." La fois d'après, il lui dit: "Maintenant, il ne faut plus rester qu'avec tes frères."
       Au second, qui a le sentiment que l'avenir lui est barré, il dira : "Ils ont eu besoin de vos parents pour ramasser des poubelles ou tenir des marteaux-piqueurs, mais si vous aspirez à autre chose, là, ils ne veulent plus de vous." Et ainsi de suite, jusqu'à les amener à cette idée : "A partir de maintenant, vous n'êtes plus des Français. Vos frères, ce sont les moudjahidin, ceux qui se battent en Palestine ou en Afghanistan." (...)
    A lire sur:

    ***
    "Vous en pensez quoi, de ce temps pourri?
    - C'est la faute aux z'écologistes.
    - Bien dit!"
    Climat : très pourri depuis cinq ans
    Point de vue, par Emmanuel Riondé|

       (...) Ni Claude Guéant, ni Brice Hortefeux, ni Dieudonné, ni les dirigeants du Crif, ni Marine Le Pen, ni Nicolas Sarkozy ne sont responsables de ce qui s’est passé entre le 11 et le 22 mars à Toulouse et à Montauban. Mais tous ceux-là, parmi d’autres, sont évidemment comptables du climat de division qui depuis des années pèse sur ce pays. Les pauvres, les Roms, les Comoriens, les Arabes pour les uns, les juifs pour les autres, les musulmans pour tous ou presque... Evidemment, les discours qui stigmatisent, désignent, accusent et incriminent l’Autre - qu’il soit coupable d’être fraudeur, étranger, un peu trop voilée ou pas assez amateur de charcuterie - n’ont pas débarqués avec l’élection de Sarkozy en 2007. Mais force est d’admettre qu’il se sont largement répandus ces dernières années et qu’ils ont pris une place centrale dans le débat public. Prônant plus ou moins insidieusement l’exclusion et la division, ces discours sont devenus récurrents. Et on s’est habitué à les entendre dans la bouche de certains personnages à haute valeur médiatique ajoutée ou dans celle de responsables politiques évoluant au plus haut sommet de l’Etat. (pas nous) Ceux-là même qui viennent de se féliciter de la solidité de l’unité nationale face à la tragédie survenue en Midi-Pyrénées.
       Des jeunes célèbrent la qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde sur le Vieux Port ? Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, évoque « les musulmans qui déferlent sur la Canebière ». Dieudonné se veut le héraut de la cause palestinienne ? Il s’acoquine avec le FN et invite des négationnistes dans ses spectacles. Le Crif représente « les juifs de France » ? Il les conjure de « faire bloc derrière Israël ». 
       Pour Nicolas Sarkozy, « l’identité nationale » vaut un ministère. Mais pour son ministre de l’Intérieur, toutes les civilisations ne se valent pas. Son prédécesseur à la place Beauvau avait un jour accueilli un journaliste du Monde d’origine maghrébine en lui glissant, sourire en coin, « vous avez vos papiers ? ». En 2012, Le Pen, 80 ans passés, cite sans frémir le collabo antisémite Brasillach. Hallal, caricatures... on en passe et des plus âcres. 
       N’en déplaise au Président (et même si ça lui déplaît, hein?), ça s’appelle un climat pourri. (avec des pensées du même acabit, ça n'est pas étonnant) Gaudin, Dieudonné, Prasquier, Sarkozy, Guéant, Hortefeux et la famille Le Pen savent bien que les mots ont un sens. Ils savent aussi - aidés en cela de médias irresponsables, avides de formules choc mais bien peu soucieux de les déconstruire et de les interpréter politiquement - semer la confusion dans les esprits de leurs concitoyens.(...)
    A suivre sur:
    ***
    "Tu crois que notre pensée politique va nous survivre?
    - Pour les siècles des siècles...
    - Amen!"

    "Si le chômage était un problème 
    franco-français, ça se saurait !"
    (c'est la faute à Pas de chance,
    on vous dit... Mais socialiste!)
     Jean-Baptiste Chastand et Eric Nunes
    (extraits, c'est suffisant)

       (...) Jean Bar : De nombreux chefs d'entreprise (lesquels?) estiment que vous n'avez pas été au bout concernant la fin des 35 heures. Pourquoi les avoir maintenus ? Si la droite gagne, mettra-t-elle enfin un terme à cette ineptie ? Comment ?

       Xavier Bertrand : Déjà, les 35 heures aujourd'hui sont devenues un plancher. Avec Mme Aubry, c'était un plafond. La durée moyenne hebdomadaire du travail en France est de 39,5 heures. Et par la négociation dans l'entreprise, on peut largement dépasser les 35 heures (ben voyons). Où est la difficulté pour vous ? (hein? Où elle est, pauvre tâche?)

       OSS117 : Nicolas Sarkozy s'était fixé pour objectif de ramener le chômage à 5 % au bout du quinquennat. N'est-ce pas le pire échec de son mandat ?

       Xavier Bertrand : Et vous, aviez-vous prévu la crise sans précédent qu'ont traversée la France, l'Europe et le monde ? (ben non puisque je ne suis pas aux affaires...) Reconnaîtriez-vous que de mai 2007 à l'été 2008, le chômage avait baissé en France à 7,2 %, le niveau le plus bas depuis 1983 ? (et qu'il est vite remonté après, hein?)

    On vous épargne la morgue, la suffisance, le mépris, le mensonge et les arguments ras du bulbe qui suivent... Merci qui?


    ***
    Luc Desle

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