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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE NE S'ATTRAPE PAS
    COMME UN ANIMAL SAUVAGE)

    µµµ

    "Oh Dieu du Cac 40, fais que mon père,
    ce héros, au sourire si doux,
    gagne un max de blé en écrasant
    tout le monde autour de lui.
    Amen"

    Austérité: 
    les Anglais de nouveau dans la rue
    Maxime Bourdeau (Paris)

       (...) Cela fait plus d'an an que cela dure et poutant la contestation n'en finit pas. Ce jeudi (10 Mai 2012), plusieurs syndicats du secteur public ont rassemblé près de 400 000 employés (200 000 d'après les autorités) pour protester contre les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement de David Cameron et en particulier contre la réforme des retraites en cours.

       Le gouvernement britannique a entrepris de modifier un système de retraite jugé injuste et trop coûteux. Pour ce faire, il prévoit d'augmenter l'âge du départ à la retraite de 65 à 68 ans et de calculer toutes les pensions sur la moyenne des salaires tout au long de sa carrière.

       Aujourd'hui, les syndicats protestent et refusent l'idée de payer plus de cotisations tout en travaillant plus longtemps pour recevoir des retraites moindres. Pour Mark Serwotka, secrétaire général de PCS — cinquième plus grand syndicat du pays — l'ampleur du mouvement confirme que la contestation est toujours aussi forte. Le 30 novembre dernier, une grève nationale avait réuni environ un million d'employés et avait forcé le gouvernement à modifier quelques mesures. Pas sûr que le résultat soit le même cette fois. (...)

       (...) Dans la matinée, des manifestants munis de drapeaux rouges — des membres des services de santé pour la plupart — se sont retrouvés devant l'hôpital St Thomas dans le centre de Londres. Des dizaines de milliers d'enseignants d'université ont, par la suite, rejoint la manifestation. Pour ces derniers, les changements effectués pour leur retraite leur coûterait entre 350 et 500 livres sterling (environ 430 à 630 euros) de cotisations en plus par an, soit une augmentation de 50%.

       Plus tard, dans la journée, environ 20 000 officiers de police, pour beaucoup munis de casquettes noires symbolisant les suppressions d'emplois à venir, ont, eux aussi, rejoint la capitale. Et ce, bien qu'ils ne soient pas autorisés à faire grève. Julie Nesbitt, qui fait partie de la Police Federation, estime que la police était le "service public par excellence". "Nous sommes les personnes sans qui le reste des services publics ne devraient pas fonctionner et nous devrions donc être traités en conséquence. Par ailleurs, nous n'avons pas les mêmes droits du travail et nous ne pouvons donc rien faire quant au mauvais traitement que nous subissons".

       A l'aéroport d'Heathrow, le personnel des douanes a également arrêté de travailler. Si la majorité des passagers ont pu franchir la frontière sans encombre, les voyageurs en provenance des pays non membres de l'Union Européenne ont dû attendre pendant une heure et demi. (...)
    Lire sur:

    µµµ

    "Jules, ôte-toi de mon soleil.
    - Tu te trompes, moi c'est Alexandre,
    - C'est pareil, casse-toi de là!"

    Jules Ferry : première polémique 
    de la présidence Hollande ?
     Donald Hebert

       (...) C'est la polémique qui devrait animer (animer!) l'investiture de François Hollande mardi 15 mai. Le nouveau président de la République rendra hommage à Marie Curie, prix Nobel de physique et de chimie, mais aussi à l'ancien ministre de l'Instruction publique Jules Ferry (1882-1893). Auteur dans les années 1880 des grandes lois républicaines rendant l'école "gratuite, laïque et obligatoire". Mais également farouche partisan de la politique coloniale française de cette époque. (comme pratiquement tous les politiques de la période...)

       Un point (godwin?) que n'a pas manqué de souligner Luc Ferry, (mauvais) ministre de l'Education nationale de 2002 à 2004, la veille de l'investiture. Lundi 14 mai, il a déclaré sur France Inter : "Jules Ferry fut non seulement un grand colonisateur, mais c'est quelqu'un qui fonde la colonisation sur une vraie théorie raciste. De même qu'il faut éduquer les enfants, il faut éduquer les Africains, c'est ça l'idée."  (l'éducation comme racisme primaire... bon... On a compris la pensée de Droite, d'un coup)
       Et d'ajouter : "Si j'avais à célébrer une grande figure de la République, malgré le nom que je porte (ah, oui, bien sûr, on ramène quand même un peu à soi, Monsieur le Grand Penseur, arrière petit-neveu du grand homme), j'aurais plutôt célébré Clemenceau que Jules Ferry. ("j'aurai"... Bon... Un type de Droite, Sarkozyste, qui fait la leçon à la Gauche... Ca promet 5 années pénibles et un Tu Quoque qui ne quittera pas son envie d'en découdre. Merci M'Sieur Ferry!)" 


    µµµ

    "Bouton les Anglois hors des frontières de l'Europe!
    - Mais, Jeanne, ils n'y sont jamais entrés"
    Jeanne d'Arc 
    Milla Jovovich, Desmond Harrington ...

    F-35 : le coup de poignard britannique

       (...) Elles étaient belles, les promesses du traité de défense franco-britannique de Lancaster House, signé en novembre 2010. Avec cette nouvelle étape dans l’Entente cordiale, juré-craché, on allait voir ce qu’on allait voir : une force expéditionnaire commune interarmées ; des porte-avions interopérables dans les deux pays, grâce au choix britannique de se convertir aux catapultes ; un drone de surveillance MALE (moyenne altitude longue endurance) commun ; une collaboration plus poussée dans le domaine des missiles, de la dissuasion, des satellites, des sous-marins, de la guerre des mines, de la R&T.

       Dix-huit mois plus tard, quel bilan tirer ? Beaucoup de palabres, quelques avancées indéniables, notamment dans les missiles. Pour le reste, le tableau est éloquent : BAE cogne à bras raccourci sur le consortium Rafale en Inde après la sélection du chasseur français par New Delhi. « On n’a jamais vu une telle violence », assure un proche du consortium. Le projet de drone franco-britannique, pour parler clairement, est au point mort : le Royaume-Uni apparaît peu motivé, au point d’envisager de lancer une compétition impliquant aussi le Talarion d’EADS et l’Avenger (successeur du Reaper) de l’américain General Atomics. Des pressions se font jour pour que le projet franco-britannique intègre aussi l’Allemagne et l’Italie, via EADS et Finmeccanica.

       Le Royaume-Uni a porté hier un nouveau coup de canif –ou de poignard- aux accords de Lancaster House en choisissant de revenir à son projet initial de commander la version à décollage vertical (STOVL, pour « short take-off and vertical landing ») du chasseur F-35 de Lockheed Martin, dite F-35B, également choisie par le corps des Marines. Que signifie concrètement cette décision ? Londres renonce ainsi à sa commande de F35-C, la version catapultée du chasseur américain choisie par l’US Navy, ce qui enterre définitivement toute possibilité d’accueillir des Rafale sur le futur porte-avion britannique HMS Queen-Elisabeth, ce dernier étant dépourvu de catapultes. Bref, plus d’interopérabilité avec la France, contrairement à la lettre et à l’esprit du traité. (...) 

    µµµ

    "Si je peux enlever une main, pour voir ce que ça donne?
    Mais je ne suis pas blonde, vous savez..."

    µµµ

    Benoît Barvin (et Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE QUI EST EN TOI,
    NE LE RÉVEILLE PAS A TOUT BOUT DE CHAMP)

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    "Ma rémunération de psychopathe,
    c'est pour que je me déchaîne pas,
    version Hannibal Lecter!"
    liberation.fr


    Les capitalistes sont-ils 
    tous des psychopathes?

       (...) François Hollande déclarait il y a cinq ans qu'il n'aimait pas les riches. A en croire un article au vitriol de l'écrivain américain William Deresiewicz publié récemment par le New York Times, il n'avait peut-être pas tort.

       Ce dernier cite une étude menée au début de l'année par le CFA Institute –dont l'ambition est de moraliser le monde de la finance et de l'investissement– selon laquelle au moins 10% des personnes qui travaillent à Wall Street sont des psychopathes contre 1% en moyenne dans le reste de la population américaine.

       Ces personnes ont en général «un manque total d'intérêt et d'empathie pour ce que les autres ressentent et pensent». Elles sont capables de faire preuve «de beaucoup de charme, de charisme et d'intelligence» et «d'une capacité sans égale à mentir, inventer et manipuler». Une autre étude très sérieuse menée l'an dernier par l'université du Michigan conclut que les riches ont plus tendance à mentir, tricher et violer la loi que les autres. La lutte des classes bat son plein aux Etats-Unis.

       Ce qui surprend le plus d'ailleurs William Deresiewicz, ce ne sont pas les conclusions de ses différentes études, mais la surprise qu'elles provoquent. «Wall Street représente le capitalisme dans sa forme la plus pure et le capitalisme est fondé sur de mauvais comportements. Cela n'est pas vraiment une information nouvelle.» (non, mais c'est bon de le rappeler régulièrement)

       Pour lui, les scandales récents mêlant des multinationales comme Enron, BP, Goldman, Philip Morris, G.E., Merck, Walmart, News Corp… les manipulations comptables, l'évasion fiscale, les rejets de substances toxiques, les surfacturations, les manipulations des appels d'offre, les dessous de table, les parjures, la destruction des terres, les torts faits aux consommateurs… ne sont pas des anomalies: «C'est comme cela que le système fonctionne, vous prenez tout ce que vous pouvez et tentez de jouer les innocents incompétents quand vous êtes pris.» (...) 

    Lire sur:

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    "Moi, Tribun, Toi, Narine...
    Je t'aurai, les doigts dans le nez...
    - Ahaha, Méluche, toujours
    le mot pour rire, hein?"

    Sombres présages

       (...) Commençons par ce qui va manifestement occuper les médias pendant un mois, au détriment de tout le reste : le parachutage de Mélenchon face à Marine Le Pen. Oui oui, parachutage. C’est bien le mot, non ? Il n’y a pas de raison de s’en gausser quand il s’agit de Jack Lang et de trouver ça normal quand c’est Mélenchon. Pour être honnête, Marine Le Pen est dans le même cas. Un des élements de langage de Mélenchon sera d’ailleurs de dénoncer celle qui habite le “château de Montretout”. Parce qu’il a vraiment l’intention d’habiter à Hénin-Beaumont, lui ? D’autant qu’il est déjà député européen depuis 2009. On peut difficilement prétendre changer les mœurs politiques et se comporter comme les pires de ses collègues.
       Bref, je me demande bien ce qu’il est parti faire dans cette galère. Cette croisade face au FHaine vire à l’obsession malsaine. À croire que, comme la plupart des politiciens, la castagne électorale le motive bien plus que la gestion.
       Je l’ai déjà dit, le FHaine n’est pas une maladie, c’est un symptôme. Et ce n’est pas en braillant le nom de Jaurès ou de Blum du haut d’une tribune qu’on fera changer d’avis les vieux cons xénophobes et arriérés qui constituent le gros de l’électorat frontiste. On ne les rendra pas plus malins non plus.
       C’est en faisant de la politique, en donnant l’image de gens compétents, sincères et irréprochables, en obtenant des résultats. Je ne connais pas la carte électorale ni la situation locale, je suppose qu’il a mesuré le risque, mais il est possible que comme à la présidentielle il se monte le bourrichon plus que de raison, et qu’il subisse une nouvelle déroute, d’autant plus cuisante qu’elle aura été surmédiatisée. (...)

    Suite à lire sur l'excellent blog de:

    +++

    "Bonjour, Médème...
    - Ah non! Pas de familiarité intempestive!
    Appelez-moi Monsieur le Ministre,
    comme tout le monde"


    Michèle Alliot-Marie à Bastia 
    le 5 avril 2009 
    AFP PHOTO STEPHAN AGOSTINI


    Sur l’égalité des genres et sur le respect 
    de la dignité humaine
    Dialogue avec Asma Jahangir, 
    prix UNESCO pour la promotion 
    d’une culture de droits de l’Homme.

       (...) Irina Zoubenko-Laplante. Au début des années 1980, vous avez créé le centre d’assistance juridique AGHS géré exclusivement par des femmes.

       Asma Jahangir. Lorsque j’ai terminé mes études, mon diplôme de droit de l’Université du Penjab en poche, j’ai réalisé que je n’allais pas trouver de cabinet juridique pour m’engager. Je me suis dit que la meilleure solution serait certainement de monter mon propre cabinet. Je me suis alors associée avec deux amies, puis avec ma soeur, Hina Jilani. C’était une époque où les femmes faisaient l’objet d’une oppression totale. Le mouvement des femmes était en train de naître, mais il y avait aussi un mouvement des avocats. Nous nous sommes retrouvées au centre de ces deux groupes et nous avons commencé à militer assez rapidement.

       Irina Zoubenko-Laplante. Que peut-on faire pour améliorer la condition de la femme ?

       Asma Jahangir. Avant tout, promouvoir les droits économiques des femmes, qui manquent cruellement dans de nombreux pays. Les femmes n’ont pas le même statut que les hommes. Même si elles travaillent, elles ne reçoivent pas le même salaire que leurs équivalents masculins à travail égal. De plus, la violence contre les femmes est rampante. Nous devons commencer par mieux informer les femmes de leurs droits, un domaine dans lequel d’énormes progrès ont déjà été réalisés. Et ensuite, nous devons effectuer un travail de sensibilisation sur les droits des femmes auprès de différents acteurs, comme le pouvoir judiciaire, le parlement, les médias, etc. Nous avons obtenu des avancées, mais elles ne sont pas suffisantes.

       Irina Zoubenko-Laplante. La promotion de l’égalité des genres peut-elle contribuer à atteindre les Objectifs du Millénaire, en particulier de réduire la pauvreté ?

       Asma Jahangir. Je pense que cette aspiration des Nations Unies est louable, mais il est évident qu’il sera impossible d’atteindre ces objectifs d’ici à l’échéance prévue, en 2015. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille baisser les bras. Je pense que le problème des enfants et de la pauvreté est particulièrement grave à l’heure actuelle. Je suis persuadée que les enfants sont les premières victimes de la pauvreté, qu’il s’agisse des enfants défavorisés, des enfants victimes d’abus sexuels, des enfants utilisés pour mendier (une pratique de plus en plus courante) ou des enfants vendus.(...)
    Lire l'entrevue sur:


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    "Tu pleures parce que le Résident est parti?
    - Non, parce que je suis trop petit pour toi..."

    William Adolphe Bouguereau (1825-1905)- Elegy (1899) 


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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CRAINS LA CRAINTE. ELLE ENTRE
    MÊME PAR LE CHAS D'UNE AIGUILLE)

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    "Mais f... donc la paix à l'ex-Résident... Pour l'instant, il joue avec ses potes..."


    Gare au gorille. Le photographe animalier qui a pris ce cliché est un habitué du parc des Volcans, au Rwanda, et il connaît fort bien les sept familles de gorilles des montagnes qui l'habitent. Mais il a tout de même intérêt à travailler au téléobjectif pour saisir le portrait d'un mâle aussi impressionnant que celui-ci, nommé Munyinya. Plutôt paisible de nature, et de toute façon herbivore, le gorille des montagnes peut en effet se montrer très agressif quand on approche de ses femelles et de sa progéniture. Et les biologistes ont calculé qu'avec une taille et un poids comparables à ceux d'un joueur de football américain, unmâle dominant est en réalité dix fois plus fort que lui. Comme quoi, King Kong n'est peut-être pas tout à fait un mythe. Crédits photo : Christophe Courteau/ Biosphoto/Biosphoto / Christophe Courteau 


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    "Donc, tu ne nous passes pas d'argent pour ces élections...
    - Et toi, tu jures de toujours me soutenir...
    - Tope-là"


    Nouveaux indices d'un financement 
    de la campagne de Sarkozy par Kadhafi, 
    selon Mediapart
     Aude Lorriaux

       (...) C'est un nouveau document qui s'ajoute aux indices déjà nombreux. Le site d'information Mediapart vient de publier ce samedi 28 avril une note (lien payant) sur un accord de la Libye pour financer la campagne de Sarkozy en 2007. Selon le document, le régime de Mouammar Kadhafi aurait accepté en 2006 de financer à hauteur de "50 millions d'euros" la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
       Le document provient des archives des services secrets, affirme Mediapart. Il est signé de Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, et ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi, avant sa défection et son départ en Europe. Il aurait été fourni par d'anciens hauts responsables du pays au site d'investigations "ces tout derniers jours". On peut y voir l’en-tête et le blason vert de la Jamahiriya , l'autre nom de la Libye sous le régime politique du dictateur libyen. L'auteur fait état d'un "accord de principe" pour "appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Nicolas Sarkozy, pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros". (saura-t-on un jour la vérité?) (...)

    Lire sur:

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    "Super! Mes soeurs esclaves
    noires me rejoignent enfin!"


    Miss Black France: 
    Accusés de communautarisme, 
    les organisateurs critiquent 
    un manque de représentation
    (pas de la bêtise humaine, en tout cas...)

       (...) C'est sous l'ambition de "célébrer la beauté noire" (superbe ambition...) que s'organise samedi 28 avril à Paris la première élection de "Miss Black France". Annoncé avec le soutien du Cran (Conseil représentatif des associations noires) (dont on connaît l'intelligence primesautière) , l'évènement est justifié en raison du "manque de représentation" au concours Miss France.
       Sélectionnées sur casting parmi 1.000 candidatures, dix-huit jeunes femmes noires, de 17 à 28 ans, sont en compétition. "L'élection Miss France n'est pas assez représentative de la population française d'aujourd'hui. Notre élection a pour objectif de mettre la lumière sur ces femmes extrêmement nombreuses et que l'on voit peu aussi dans les médias (heu... vraiment? Combien en faut-il pour que ce soit représentatif?)", a indiqué le journaliste et animateur Fred Royer, créateur de l'évènement.
       "Il y a très peu de noires dans les concours de Miss", a-t-il ajouté au Monde. "Et elles viennent souvent des DOM et ne sont presque jamais d'origine africaine (ah, bon, on comprend tout... Des Noires pas vraiment Noires, donc... C'est pas nous qui le disons mais Fred Royer, Créateur de... on ne sait plus quoi, déjà?)." Mais Frédéric Royer ne se proclame toutefois pas comme un précurseur. D'autres concours sont déjà réservés aux femmes noires, comme Miss Black Beauty, Miss Afro Ethnic, Miss Sénégal France. (c'est vrai que l'égalité passe par le Concours de Beauté et non par celle du salaire, de la place dans la famille, etc...) (...)


    +++

    "Oui, nous sommes copains comme cochons
    avec les Bogdanoff...
    Pourquoi cette question?"

    Galaxy Quest

    Les frères Bogdanoff: 
    mentalistes de la science (fiction)
    Michel Alberganti
    (extrait. Article entier à lire, bien sûr)

       (...) Sont-ils honnêtes ou exploitent-ils l’ignorance de l’essentiel de leurs concitoyens à leur profit? Plusieurs réponses sont envisageables.(...)
       (...) Il reste que le succès médiatique des frères Bogdanoff, le fait qu’ils obtiennent régulièrement l’animation d’émissions sur une chaîne de télévision publique et qu’ils exploitent leurs titres de docteurs pour crédibiliser des théories scientifiques plus qu’improbables conduit à s’interroger: sont-ils honnêtes ou exploitent-ils l’ignorance de l’essentiel de leurs concitoyens à leur profit? Plusieurs réponses sont envisageables:

       1. L’arnaque. Cette hypothèse peut être étayée par le parcours très médiatique des deux frères. Peut-être seraient-ils restés des animateurs d’émissions à la frontière de la science et de la science-fiction toute leur vie si Antenne 2 n’avait pas arrêté Temps X. Un temps, les deux frères ont même été soupçonnés de forger un canular à la Sokal. En revanche, passer 10 à 13 années à étudier les mathématiques et la physique théorique semble peu compatible avec un simple projet d’arnaque. Abandonnons donc ce soupçon.

       2. L’honnêteté. Hypothèse inverse plus probable, donc. Les frères Bogdanoff, incapables de digérer des études en réalité hors de leurs capacités intellectuelles mais portés par le culte de leur propre personnalité forgé par les feux de la télévision, seraient donc convaincus d’avoir découvert ce qui s’est passé avant le Big Bang et discerné le visage de Dieu, comme le révèle l’un de leurs derniers ouvrages. Leur extrême puissance de persuasion a fait le reste.

       3.Le vertige d’Icare. En voulant se hisser sur les épaules du Créateur, Igor et Grichka ont sans doute atteint le point ultime de leur ascension. Depuis l’an 2000, leurs visages se sont profondément modifiés — ils refusent de révéler la cause, chirurgie esthétique, hormones, maladie… Ils ressemblent de plus en plus à des extraterrestres. Rêvent-ils d’immortalité? Comme pour Icare, on peut craindre pour eux une chute qui n’aurait rien d’un mythe. 

       L’avenir lèvera peut-être le voile sur le mystère des frères Bogdanov. Pour l’instant, si l’on peut comprendre l’émotion des scientifiques signataires de la lettre ouverte de soutien à Alain Riazuelo, on peut aussi s’interroger sur la pertinence de cette démarche.
       Au-delà de la liberté de critiquer tout travail de recherche, la communauté scientifique pourrait s’interroger sur les mécanismes qui ont permis à deux animateurs de télévision passablement illuminés d’obtenir deux doctorats et d’exploiter cette reconnaissance officielle pour propager des théories pour le moins fantaisistes.
       Cette affaire révèle aussi le faible niveau de culture scientifique des médias qui donnent la parole –ou des émissions de télévision– à ces deux personnages. Même s'ils sont sûrement plus dangereux pour eux-même que pour le cours de la science. (...)

    Lire sur:

    +++
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA FOURMI COMME L’ÉLÉPHANT
    SONT COMPLÉMENTAIRES)

    °°°
    "La vache, 15 millions... On va les lui chiper.
    - T'es dingue, c'est le Président.
    - Et alors?
    - T'oublie que c'est toi qui les lui a fait gagner...
    - P'tain, j'avais complètement zappé"

    Obama récolte 15 millions de dollars 
    au dîner de Clooney
    Le HuffPost/AFP |

       (...) Bonne moisson pour Obama. Lors du "dîner avec George Clooney et Barack Obama" du jeudi 10 mai, le président américain a récolté le montant record de près de 15 millions de dollars pour son trésor de campagne . "Nous avons récupéré beaucoup d'argent parce que tout le monde aime George", a plaisanté le président face à 150 donateurs de son parti. Tous étaient rassemblés sous une tente dans le jardin de la villa de l'acteur à Los Angeles. Les gens "m'aiment, mais ils adorent" George Clooney, a ajouté Barack Obama, faisant rire l'assemblée, parmi lesquels se trouvaient les acteurs Jack Black, Billy Crystal, Robert Downey junior, Salma Hayek, Tobey Maguire et Barbra Streisand, ainsi que la créatrice de mode Diane Von Furstenberg.

       La soirée chez George Clooney a permis de lever la somme historique de 15 millions de dollars, un record dans les annales des campagnes électorales américaines. Chacun des 150 participants s'est en effet acquitté de 40.000 dollars, soit six millions au total, pour ce dîner. Neuf millions supplémentaires ont été obtenus grâce à un tirage au sort permettant à deux personnes d'obtenir une place au dîner, moyennant un don plus modeste, de trois dollars minimum. Les gagnantes sont une enseignante du New Jersey et une mère de famille de Floride. (...)

    Lire sur:

    °°°
    "T'es sûr que t'en fais pas un peu trop
    pour ton suicide?
    - Nooonnn... AAAhhh!!!"
    Une manifestation à Rome 
    contre les suicides dus à la crise
    Le Monde.fr avec AFP

       (...) Un millier de personnes ont manifesté mercredi 18 avril au soir à Rome sur la place du Panthéon, sous une pluie battante, pour protester silencieusement contre les suicides entraînés par la crise économique.

       Plusieurs associations d'entrepreneurs et d'artisans du Latium, la région de Rome, et les principaux syndicats italiens (CGIL, CUISL, UIL, UGL) étaient rassemblés pour une manifestation "silencieuse" sur "les victimes de la crise" et"pour qu'il n'y ait plus de suicides".

       Depuis le 1er janvier, le nombre des suicides entraînés par la crise s'élève à 23, selon le CGIA, syndicat d'artisans et de petits entrepreneurs. En 2010, 192 artisans et commerçants ont mis fin à leur jours, ainsi que 144 entrepreneurs et personnes exerçant une profession libérale, selon le rapport de l'institut de recherche Eures "Le suicide en Italie en temps de crise", publié mardi. Ce phénomène frappe majoritairement les chômeurs : 362 d'entre eux se sont suicidés en 2010, dont 272 venaient de perdre leur emploi. (...)


    °°°
    "Un Seul Dieu - non homo - tu adoreras!
    - Mais je suis le Fils de Dieu!
    - T'es surtout une tant...
    à ne pas te défendre,
    pôv' tâche!"
    La flagellation de Notre Seigneur Jésus-Christ (détail) 
    – MBA La Rochelle

    Contre le mariage homo promis par Hollande, 
    les catholiques prêts à se mobiliser

       (...) L'Institut Civitas, un mouvement proche des catholiques traditionalistes et intégristes, qui s'est largement fait connaitre par ses actions contre des pièces de théâtre jugées "blasphématoires" ces derniers mois, (a) appellé à une marche contre François Hollande, le 13 mai. L'Institut refuse "une France rouge et laïciste" et estime que le programme de François Hollande "effraie et divise profondément les Français". Il fustige notamment sa "vision intrinsèquement anti-chrétienne, anti-familiale et anti-nationale".

       L'immense majorité des catholiques ne se reconnaît pas dans la tonalité de ces attaques tous azimuts et frontales. Mais au delà de cette virulence, Civitas met en cause plusieurs points jugés inacceptables par la majorité des catholiques et clairement pointés par certains évêques durant la campagne: les promesses du président élu d'ouvrir le mariage aux personnes du même sexe, de permettre l'adoption d'enfants par les couples homosexuels et d'assouplir la loi Leonetti sur la fin de vie. Sans entrer en guerre ouverte et "afin d'éviter tout procès d'intention", la plus grande partie de la hiérarchie catholique s'est pour l'instant plutôt efforcée de "faire passer des messages" à l'entourage de François Hollande. Sans l'assurance d'avoir été entendue.

       Rompant avec cette discrétion, le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) s'est donc montré particulièrement explicite dans La Croix du 8 mai. Rappelant l'opposition de l'Eglise sur ces thèmes, il s'inquiète de décisions du futur gouvernement dans ce sens. "Cela cliverait le pays", estime Mgr Bernard Podvin. Plus clairement encore, il prévient: "L'Eglise doit conserver la liberté de dire ce qu'elle rejette même si cela doit l'amener à s'opposer à la nouvelle majorité", comme cela a pu être le cas en Espagne, notamment. Sur ces sujets, certains responsables catholiques sentent l'Eglise "sur le fil du rasoir" et craignent même que "Civitas touche au delà de ses cercles habituels". (Eglise Catholique = UMP... Oh Mon Dieu, qui l'eût cru?) (...)
    "Qui j'attends? Mais l'ex-Résident et son épouse...
    J'espère que le décor de leur nouveau loft leur plaira..."
    thegirlcantdance:  1970 - Waiting for her date
    1970 - Waiting for her date



    °°°
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ORAGE EST DANS TA TETE
    PAS DANS CELLE DE TON VIS-A-VIS)

    ***
    "Pourquoi je porte ce cygne noir sur la tête?
    J'fais mon deuil... De qui?
    Mais il est noc, c'lui-là,
    avec ses questions débiles!"




    ***
    "T'es content qu'on se marie?
    - Pousse-toi, pauvre ringue...
    Tu sais bien que c'est que pour les papiers!
    - Et le super repas de ce soir, quand même?
    - Je te le concède..."

    Oups ! Un vote contre le mariage gay 
    aux effets secondaires gênants
    Hélène Crié-Wiesner
    Binationale

       (...) (De Caroline du Nord) Aux Etats-Unis, quoiqu’il soit impoli de parler politique en société, il est d’usage d’afficher ses préférences électorales dans son jardin. Dès janvier, les panonceaux avaient commencé à pousser sur les pelouses devant les maisons : « Votez contre (ou pour) l’amendement n°1. »
       Le texte, entériné en septembre 2011 par la législature républicaine de la Caroline du Nord, était en apparence d’une limpidité parfaite :
       « Le mariage entre un homme et une femme est la seule union domestique légale reconnue dans cet Etat. » (...)
       Sans ambiguïté, vraiment ? Oui, en ce qui concerne les gays, ça ne pouvait pas être plus clair : pas de mariage, jamais. Mais qu’allait-il se passer pour les dizaines de milliers de concubins, hétéros ou gays, qui bénéficient aujourd’hui de l’assurance médicale de leur compagne ou compagnon ? A qui les hôpitaux accordent aujourd’hui des droits de visite familiaux ?
       Et quid des femmes battues par leur partenaire, qui, aujourd’hui, sont protégées par la loi sur les familles ? Et des seniors qui se sont remis en couple après un divorce ou un veuvage, qui s’épaulent pour les démarches administratives en étant reconnus partenaires ?
       Si le mariage est la seule union reconnue par la loi, alors toutes les autres situations d’usage – union libre sanctionnée ou non par un contrat – deviennent illégales. Et même si les initiateurs de cet amendement ne prônent pas la chasse ouverte au concubinage, il est évident que le texte aura des répercussions tragiques et immédiates. (...)

    Lire l'article entier sur:

    ***
    "Por Dios, cassez-vous, sales syndicalistes!
    - Mais on veut simplement manger...
    - Tu vas bouffer du plomb, mon cochon,
    si tu continues à nous emm..."
    "Masters of horror", serie tv. "the damned thing"

    (En Andalousie, on aimait une fois sur deux
    les travailleurs agricoles, qu'on appelait "les gueux")

    ***
    En Andalousie, bataille 
    pour le Droit à la terre
     Christine Gorce

       (...) Un chemin rouge monte entre les blés, vers une bâtisse allongée sous les nuages. La ferme de Somonte. Depuis la mort de Franco, en 1975, cette terre est la propriété de la "Junta de Andalucia", le gouvernement socialiste de l’autonomie andalouse. Sans grand effet, aux dires de Lola Alvarez, porte-parole du syndicat des travailleurs agricoles (SOC-SAT) et occupante de Somonte : en tout, plus de la moitié des terres est restée inculte. Le secteur écologique de l’exploitation, à savoir l’unique hectare de betteraves destinées à la production de biodiesel, n’a fait l’objet d’aucune récolte et l’embauche est restée presque nulle : un administrateur et deux conducteurs de tracteur.

       C’est peu pour une infrastructure de cette taille, qui inclut quatre logements et trois hangars. Surtout si l’on ajoute que la région connaît un taux de chômage record de 50 % (pour 33,2 % dans toute l’Andalousie et 24,4 % dans toute l’Espagne). Mais ce qui a poussé les futurs occupants de Somonte, c’est surtout l’annonce de la mise aux enchères de la propriété par la "Junta de Andalucia", à un prix inconnu mais dont tout indique qu’il se situe en deça de la valeur réelle de l’exploitation (curieux...). Indéfendable pour Lola Alvarez : « Ici comme dans toute l’Andalousie, il y a des gens qui perdent leur logement parce qu’ils ne peuvent pas payer, il y a des gens qui n’ont plus d’électricité et qui commencent même à manquer de nourriture... Et notre gouvernement voudrait céder un bien public à un grand propriétaire pour qu’il spécule ? Pourquoi ne le cultivent-ils pas ? Pourquoi ne créent-ils pas d’emplois ? (oui, pourquoi?) » (...) 

       (...) C’est ainsi que le 4 mars, veille de l’ultime enchère, ils et elles sont entrées à Somonte. 20 à 25 personnes de tous âges, sans terre ni emploi, qui se sont depuis employées à faire sortir de terre un potager : laitue, tomates, artichauts, courgettes, poivrons, melons, et toute sorte de variétés de semences apportées notamment de France par Longo Maï.

       Leur but, à plus longue échéance : vendre leurs productions à la coopérative de Marinaleda, fief du SOC-SAT et du maire anticapitaliste Juan Manuel Sanchez Gordillo, qui a institué dans sa commune un modèle unique en Europe de démocratie directe et autogérée : récupération et collectivisation des terres, réinvestissement des bénéfices, coopératives de production, égalité salariale et loyers à prix réduits... « Zéro chômage, zéro police, zéro promoteur... » comme on aime à le dire là-bas.

       C’est aussi l’optique des occupants de Somonte. « La terre, pour Lola Alvarez, ne peut pas être traitée comme une marchandise. Comme l’air qu’on respire, comme l’accès à l’eau, il faut en faire un droit des personnes... » (hélas, l'histoire nous apprend que...) Mais les dirigeants de l’autonomie andalouse ne l’entendent pas ainsi, eux qui ont sollicité et obtenu l’ordre d’expulser les journaliers de Somonte, le 26 avril à 6 heures du matin.

       Une impressionnante manifestation de force, comme s’en souviennent les intéressé-es : 100 à 200 membres des forces "anti-disturbios" accompagnés de la Garde Civile pour déloger quelques 20 ouvriers et ouvrières endormis... Casqués, encagoulés et armés de barres de fer, ils remontent deux par deux au petit trot les allées de l’exploitation et enfoncent les portes. 
       Visiblement ciblée, Lola Alvarez est cueillie d’un coup de pied. Un coup de poing suivra tandis qu’elle est traînée sur le sol. Et de s’interroger sur le coût de l’opération: «Si nous sommes dans une telle crise, pourquoi dépenser tant pour 20 journaliers ? Combien de repas aurait-on pu servir pour ce prix là ?...» (...) 

    Lire l'article sur:

    ***
    (Ces étrangers, heureusement analphabètes,
    bourraient de votes blancs
    des enveloppes qui ne rentraient pas
    dans les urnes...)

    Belgique : les étrangers votent 
    depuis 2004, et plus personne n’en parle
    Chloé Andriès
     journaliste

       (...) (De Bruxelles) Joël, 43 ans, est belge. Chez lui, depuis 2004, tout ressortissant étranger établi légalement sur le territoire national depuis cinq ans minimum a le droit de voter aux élections locales. Une mesure qui ressemble à s’y méprendre à la proposition [PDF] actuelle de François Hollande, battue en brèche par la droite qui agite le spectre islamiste et communautaire.
       Le débat français lui rappelle des souvenirs : « C’est quand même drôle votre débat, en France, sur le droit de vote des étrangers. Ça me rappelle les conneries qu’on a pu dire, moi le premier, à l’époque où ça nous est arrivé. »
       Joël, qui se définit comme un « libéral non encarté », était plutôt hostile à la loi votée en Belgique en 2004 « Je me disais que pour régler la question de l’intégration, il valait mieux naturaliser ceux qui demandaient à devenir belges plutôt que d’octroyer le droit de vote à des personnes étrangères non désireuses de s’intégrer... En fait, j’avais peur d’une déferlante du vote communautaire. »(...) 
       (...) Huit ans après, le quadra a un peu changé d’avis :
       « J’ai bien vu que cela n’a rien modifié en politique. L’influence du vote des étrangers est quasi nulle, car ils ne représentent qu’un tout petit nombre de personnes. C’est même assez drôle : aujourd’hui, les politiques se cassent la tête pour attirer cet électorat, en vain ! »
       Pour l’instant, la Belgique n’a connu qu’un seul scrutin municipal depuis l’adoption de la loi sur le vote des étrangers. En 2006. Et les chiffres de participation ont relégué illico le péril islamiste aux orties. Sur 108 000 électeurs potentiels étrangers hors UE, seuls 6 439 se sont inscrits sur les listes électorales, soit 15,7%. Pour le prochain scrutin, prévu en octobre 2012, seuls 4,7% sont pour l’instant inscrits... (...)

    Lire sur:

    ***
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ATTENDS-TOI AU MEILLEUR DANS LE PIRE
    ET AU PIRE DANS LE MEILLEUR)

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    COURTS RECITS AU LONG COURS(17)
    pcc Benoît Barvin
    La valise

       J'attendais, somnolent, dans ce hall d'embarquement, depuis des heures. Il faisait terriblement chaud, en ce mois de Février, en Inde. Je dégoulinais. Les secondes s'étiraient comme des coulées de résine, les autres naufragés ronflaient, quelques enfants poussaient de petits cris de bêtes traquées. Parfois quelqu'un glissait dans la salle, tirant un bagage mal ficelé, ou traînant une valise sur roulettes. Quelques conversations en Tamoul, de l'anglais baragouiné dans l'air poisseux, lentement remué par les pales de ventilateurs, collés au plafond comme de menaçantes araignées géantes. 
       De temps à autre retentissait un message, beuglé par un haut-parleur, et qui faisait sursauter les passagers. Je n'y comprenais goutte. De toute façon je me sentais trop las pour réfléchir. Je ne devais embarquer que vers les trois heures du matin. Plus que deux heures à tirer...
       Quelqu'un s'assit lourdement sur la banquette au velours râpé, tout près de moi. Je m'efforçai de fuir cette promiscuité envahissante, d'autant qu'elle était accompagnée d'une odeur forte, remugle d'huile frite, d'ail et autres ingrédients qui me mirent instantanément le coeur au bord des lèvres. Impossible pourtant d'échapper à cette exhalaison de mauvaise cuisine, la salle d'embarquement ne disposant que d'un minimum de places assises. J'avais dû attendre une bonne heure avant de me précipiter sur cette portion de banquette et n'étais pas disposé à refaire les cent pas dans cet endroit sinistre où les derniers Duty Free venaient de fermer.
       Je m'assoupis. Un mouvement brusque me tira d'un sommeil aussi lourd qu'une pierre tombale. Je soulevai lentement les paupières, notant que l'infâme puanteur avait disparu. Ne restait plus, à mes pieds, qu'une pauvre valise cabossée, noire comme la suie.
       Je regardai autour de moi mais ne vis personne qui ressemblait au propriétaire de la valise. Elle était là, contre mon pied, tel un chien fidèle. Une idée saugrenue me traversa l'esprit: me pencher, saisir le pauvre bagage, le poser sur mes genoux, soulever le couvercle, découvrir ce qu'il contenait...
       Les raisons que m'invoquait mon esprit harassé? La curiosité, l'envie d'occuper le temps de l'attente, qui n'avait que trop duré. Je ne faisais rien de mal. De toute façon, je n'avais aucune mauvaise intention. Et puis, j'en étais certain, ce pauvre bagage ne contiendrait rien de bien intéressant...
       Une fois le couvercle relevé, dans un coin, soigneusement empaquetées, je découvris plusieurs rangées de billets avec la tête de Benjamin Franklin. Il y en avait pour une sacrée belle somme.
       Avant que l'odeur infecte n'empoisonne à nouveau  mes narines et que je sente la dureté de la lame, aiguisée, contre ma glotte, j'eus le temps de maudire cette maudite curiosité qui, je l'aurais parié, allait surseoir à mon départ...

    %%%

    "Oui, je sais, c'est à cause de mon chapeau...
    - Heu... Il n'y a pas que lui..."

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    (Les papillons de l'espoir avaient niché
    dans un endroit chaud et confortable,
    bien à l'abri)



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    (Le petit personnel compétent étant difficile à trouver,
    leur employeur tenait à ce qu'ils respirent
    le meilleur air possible)
    monstreuxBy Steven Klein

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    (Disciple d'une quelconque religion monothéiste
    s'entraînant à combattre les Forces du Mal)

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    (Le masque de la Mort Noire était blanc,
    contrairement à sa propriétaire)

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    Jacques Damboise

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    Pensées pour nous-mêmes:


    (QUE L'EAU DE TES RÊVES
    T'ABREUVE TOUTE LA JOURNÉE)

    ***

    "Arrête de
    grincher, Grincheux, un 8ème nain va vous rejoindre...
    - Mouaif... J'espère que c'est pas un feignant"
    Etats-Unis : Hollande, 
    ce mystérieux "Monsieur Pudding"
    Natacha Tatu
    Correspondante à Chicago

       (...) Sarkozy aimait l’Amérique. Et il faut bien l’avouer, l’Amérique, - pour peu qu’elle puisse aimer un président français (bien dit) - le lui a plutôt rendu. De nombreux éditorialistes peinent toujours, ce matin, à s’expliquer l’échec du président sortant. Analyse de Rosecrans Baldwin, dans le "New-York Times" : "Sarkozy au fond, n’était pas fait pour être président des Français. Mais il aurait pu être président des Etats Unis! "Il n’a jamais été réellement Français au sens où on l’entend aux Etats-Unis. (…) Il n’est ni gourmet ni cultivé. Il aimait l’Amérique, de manière inconditionnelle, c’était un fan d’Elvis, et il n’avait pas peur de le dire" (et... heu... de Johnny, aussi, ce clown d'Elvis). "Si vous avez du mal à imaginer un président français avec des oreilles de Mickey, imaginez la réaction des français ! " écrit-il, évoquant la visite de Sarko à Disneyland avec Carla Bruni.

       A contrario, les Américains "n’ont aucun problème à élire un président riche. M. Sarkozy, le président des riches, a au fond toujours été plus un homme pour nous que pour eux. Durant cinq ans, nous avons eu un président en Europe que nous aurions pu élire nous mêmes". (tout n'est-il pas dit?) D’après cet observateur de la vie politique française, Mitterrand et Chirac étaient des présidents désincarnés, intouchables, flottant sur un nuage au dessus du pays, où rien, ni un scandale d’emplois fictifs, ni une fille cachée, ne pouvait les atteindre. 
       Sarkozy, lui, aurait été un président de chair et de sang, avec ses pulsions et ses défauts (pulsions mortifères et défauts d'affection pour les souffrances des autres...). C’est ce que les français ne lui auraient pas pardonné. "Les français aiment que leur président se comporte en père, voire en grand-père de la Nation. Dans le cas de Monsieur Sarkozy, on a vu trop de chair. Mais il a transformé la manière dont la France voit la présidence, tout comme il changé la manière dont l’Amérique voit les Français"… D’après lui, "La France est heureuse de s’être débarrassée de Nicolas Sarkozy. Il était inefficace et enclin aux gaffes en public. Mais les français vont le regretter plus vite qu’ils ne le pensent. Ils vont, en tout cas, sentir son absence. Quand celui que vous aimez haïr disparaît, l’amour disparaît aussi". (psychologie de bazar... Pour notre part, nous ne regretterons jamais rien.) (...)


    ***

    "Si j'avais su, j'aurais fait faire les chèques
    au nom de l'autre, là, qui a un pseudonyme de fromage..."

    Contre-soirée au Fouquet’s : 
    "Dans un an, ils sont dans la merde !"
    Audrey Salor
    Journaliste
    (heu... pourquoi préciser?)

       (...) 20 heures pétantes : les socialistes exultent, les sarkozystes s’effondrent... Le Fouquet’s décroche définitivement de l’espace-temps. Ni stupeur ni exclamations. Des clients qui dînent, comme si de rien n’était. A-t-on vraiment envie de savoir ? La nouvelle se répand, dans les minutes qui suivent. Les smartphones ont vibré sur les nappes blanches. Cette fois, plus de place au doute : Nicolas Sarkozy ne viendra pas.(...)
       Des invités surprise, eux, ont fait le déplacement : un attroupement se forme devant l’entrée du prestigieux établissement. Drapeaux et ballons s’agitent, on photographie les gendarmes en faction en s’esclaffant. Quelques électeurs satisfaits n’ont pu résister à la tentation de venir narguer le sarkozysme à l’agonie sur les lieux de son avènement. Les têtes se lèvent des assiettes, se penchent, on tente d’en savoir plus. Pour couper court à la provocation, le staff tire le rideau qui jouxte la porte d’entrée. Fin du spectacle. "Ça ne devrait pas dégénérer, ils vont tous aller à la Bastille de toute façon."

       Le sommelier glisse (hum...) de table en table. Il ne s’agirait pas de broyer du noir. Tout vient à point à qui sait attendre : à en croire certains, les faits parleront d’eux-mêmes : "Les Français sont contents ? Dans un an, ils sont tous dans la merde !", lâche une dame d’un certain âge. Personne ne pourra plus s’offrir de bouteille d’eau à 11 euros au Fouquet’s. Triste réalité.
       Heureusement, de gais lurons font oublier, l’espace d’un instant, la sombre destinée nationale. Un client commande "un flanby". La tablée glousse : "Bah, ça va ils ont quand même le sourire!", fait remarquer, à quelques pas de là, une jeune femme blonde à son voisin.
       Dans un ultime hommage à leur (petit?) leader déchu, une dizaine de militants UMP, badges à l’effigie de Sarkozy et estampillés "invités" pendus autour du cou, font leur entrée. Fidèles même devant l’évidence, certains d’entre eux se sont refusés à tomber le T-shirt du militant. Ils dîneront au son de l’interminable concert de klaxon qui se joue sur les Champs-Elysées (ces sozialisdes, ils ne safent décidément bas ze denir). Une brochette de six gendarmes veille, mutiques sentinelles (ouah, l'image! Bravo Audrey!), sur cette forteresse que personne ne cherche à prendre (bien dit). La France qui se couche tard est à la Bastille.(...)


    ***

    "Si mes tomates irrradiées?
    Vous êtrrre qui, d'aborrrd?
    Extrrraterrrestrrres rrrusses?
    Jamais entendrrre parrrlerrr..."
    BERYL, la catastrophe cachée 
    de la bombe A française

       (...) "Les irradiés de Béryl. L'essai nucléaire français non contrôlé", livre du chimiste Louis Bulidon est sorti il y a moins d’un an. Il y raconte le « cataclysme » déclenché par le deuxième essai nucléaire souterrain français, au Sahara, le 1er mai 1962, qui fit peut-être plus de 5000 irradiés.

       En septembre, nous avions publié la critique du livre dans les pages de Sciences et Avenir (n°775, accessible sur tablettes), pronostiquant " on doute que le cinquantenaire de Béryl, l’année prochaine, soit commémoré à la hauteur des doses jadis enregistrées, toujours gardées secrètes". Tel a été le cas.

       Juste avant de poster cette note de blog, nous avons constaté que les mots clés "nucléaire" et "1962" n'ont fait remonter sur Google que trois articles publiés en Algérie (El Watan, El Moudjahid, Maghreb Emergent) et un quatrième à Tahiti (Les nouvelles de Tahiti). C'est peu de dire que les vétérans de ces événements, qu’ils soient français, algériens ou polynésiens, ont l'impression de parler dans le désert, notamment pour se faire indemniser en cas de maladie radio-induite... Une semaine en retard sur cette date oubliée, nous re-publions ici l'article paru dans Sciences et Avenir.

       "Ce 1er mai-là ne fut pas une fête. Par cette chaude journée de 1962 où de fortes rafales de vent balaient le Hoggar, l’essai nucléaire Béryl vire à la catastrophe. Mené par la France en Algérie, deuxième d’une série de 13 essais souterrains portant de jolis noms de gemmes (Agate [sic], Saphir, Améthyste…), la bombe atomique ébranle si bien la montagne Tan Affela qu’en sort « un nuage très noir […] qui grossit à vue d’œil ». Le nuage radioactif « atteint une hauteur égale à celle de la montagne ». 
       Il va irradier ceux venus assister à l’explosion, outre les deux ministres Pierre Messmer (Armées) et Gaston Palewski (Recherche scientifique), qui s’enfuient alors plein sud, vers la base-vie d’In-Amguel, à 45 kilomètres de là. Ce « cataclysme », selon le terme choisi par l’auteur, est « le plus grave accident au cours des 36 années » d’essais nucléaires français. Peut-être jusqu’à 5000 personnes, dont des villageois et nomades du désert, sont alors affectées par des « doses radioactives très handicapantes, voire mortelles ». (...)
    Suite à lire sur:

    ***

    "Nice froggy doggie...
    - Ouah... Ouah..."

    Hollande rencontrera Merkel le 16 mai, Obama remercie Sarkozy

       La Maison Blanche a fait savoir que Barack Obama s'était entretenu par téléphone avec Nicolas Sarkozy, lundi, louant ses "solides qualités de chef, son amitié et sa coopération dans une période difficile" (le toutou des States remercié... Cher Obama...). Lors de cet appel, le président américain a dit qu'il avait apprécié "la coopération qui a marqué les relations entre les deux dirigeants depuis janvier 2009", et a exprimé ses"meilleurs vœux à M. Sarkozy et à son épouse Carla", a précisé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. (Avec AFP.)(...)


    ***
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS DANS LA CARAVANE 
    QUAND LES CHIENS ABOIENT) 

    ***

    COURTS RECITS AU LONG COURS(17)
    pcc Benoît Barvin

    La situation

       J'étais assis, seul, dans ce jardin public. Le soir tombait. On allait bientôt fermer les grilles. J'humais l'étiolante mesure du temps lorsqu'un couple vint s'asseoir sur un banc voisin du mien. Lui était un gros homme un peu gauche, la parole lente et approximative, le cheveu rare, les gestes ralentis. Sa compagne était maigre, vive, la chevelure taillée à la va-comme-je-te-pousse, mais elle tenait un dossier contre son maigre flanc, comme s'il se fût agi d'un nouveau-né.
       "Voici ce qu'elle m'a dit, ânonna l'homme. Et je lui ai répondu que je ne pouvais rien pour elle". "Tu as bien fait, approuva la femme. Tu as très précisément analysé la situation". Je ne sais si ce fut à cause de cette conversation, surprise par bribes; ou en raison de l'étrange accoutrement du couple - ils portaient des vêtements dépareillés, un rien exotiques, mais j'éclatai soudain d'un rire de gorge. Je ne pus le retenir, en dépit de mes efforts, car j'étais conscient que mon attitude était malséante, voire grossière.
       Le couple, dans un même mouvement, se tourna vers moi. "C'est de nous que vous vous gaussez?" demanda l'homme. Je sentis, derrière l'interrogation hésitante et le verbe suranné, une menace. La femme, également, me parut hostile, un étrange sourire se plaquant sur des lèvres aussi effilées que si elles avaient été tracées à l'aide d'une lame de rasoir.
      Déjà il était trop tard. Calmement l'homme et la femme se levèrent et s'approchèrent de moi. Mes membres gourds me refusaient tout service. Je venais de reconnaître - un peu tard - l'Ogre et son épouse, une impitoyable harpie, que les forces de police traquaient depuis un moment...
    Aurore


       J'avais réglé le réveil à 6 heures, mais j'étais debout depuis une bonne demi-heure. Je m'étais douché, rasé, j'avais revêtu des habits neufs, pris un solide petit-déjeuner et j'entrais maintenant dans mon véhicule, heureux d'être toujours sur la brèche, capable de résister au stress, en dépit des nombreuses années de dur labeur.
       Les rues étaient désertes. Tout le monde dormait... Je ricanais intérieurement, satisfait d'être un battant, un de ceux qui se donnent les moyens de réussir dans la vie, qui refusent les instants de faiblesse, qui n'y pensent même pas.
       Je roulais depuis dix bonnes minutes sur l'autoroute déserte. Au loin, vers l'Est, le soleil illuminait le ciel. "L'aurore aux doigts de fée" ainsi que l'avait écrit un poète. J'avais beau avoir l'habitude de ce spectacle, je le goûtai une fois encore avec un intense plaisir.
       Je braquai soudain ma voiture sur la droite, me dirigeant vers une aire de repos. Je stoppai près des pompes où quelques véhicules continuaient à rouiller. En face de moi le magasin d'alimentation, sombre comme la nuit. J'arrêtai le moteur, baissai la vitre. Un parfum de désolation, de solitude, de folie serpenta dans l'habitacle. Je sentis des larmes brûler mes joues. Je fouillai dans ma poche, m'emparai du tube de relaxants et croquai deux cachets, coups sur coups, le coeur gros.
       Etre le dernier homme sur la Terre, ce n'était pas évident. Tôt le matin surtout...


    ***
    Jean Effel

       Jean Effel, de son vrai nom François Lejeune (d'où F.L.), est un dessinateur français (né le 12 février 1908 à Paris, décédé le 16 octobre 1982 à Paris). Fils d'un marchand et d'une professeur d'allemand, il étudie l'art, la musique et la philosophie à Paris, séjourne en Angleterre et sert dans les hussards.
       Après avoir échoué à faire son trou en tant que dramaturge ou peintre, il commence à placer ses illustrations dans divers périodiques français. Il devient bientôt l'un des illustrateurs les plus courus de France. 
       Auteur de dessins publicitaires et humoristiques, illustrateur de livres, il collabora à différents journaux et publia des albums satiriques ou empreints d'une poésie personnelle (La Création du monde, 1951, dont les dessins ont eu un succès très large toutes tendances politiques confondues en France par leur côté bon enfant). Il allie le classicisme du trait à un humour simple, sans aucune méchanceté.
       Proche du Parti communiste français, il travailla avant et après guerre pour de nombreux titres, dans la presse communiste, comme dans de nombreuses publications telles que L'Express, Paris-Soir et surtout pour des publications satiriques telles que Le Canard enchaîné, L'Os à moelle ou Satirix. Il reçut le Prix Lénine pour la paix en 1968.
       Ami de Robert Brasillach il avait signé en 1945 l'appel des intellectuels pour demander sa non-exécution. Il est inhumé à Honfleur dans le Calvados.

    ***


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    (c) Jean Effel, "Le Diable et son train". René Juillard.


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    Blanche Baptiste

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CE QUE TU NE TE FAIS PAS A TOI,
    NE LE FAIS PAS AUX AUTRES)

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    (Sous l'influence d'un substance prohibée,
    ce rail de coke rencontra... heu... quelque chose)


    Sarkozy faisait l’effet 
    d’un « rail de coke »
    (à l'âne?)

       (...) Sur France Culture, Benjamin Lancar, le président des Jeunes Populaires, s’est risqué à une comparaison étonnante pour décrire ses rencontres avec Nicolas Sarkozy :
       « Les quelques fois où j’ai eu la chance d’être reçu dans son bureau, c’est quand même un moment donné où sincèrement, vous en sortez, vous êtes pas loin d’avoir pris un rail de coke, vous êtes avec une surmotivation [...], c’était des expériences extraordinaires à chaque fois. »
       On espère que sa descente ne sera pas trop douloureuse... et on lui rappelle qu’au nom des Jeunes Pop, il avait lui-même défendu le maintien de sanctions sévères pour les consommateurs de drogue. (fais ce que je dis, etc... Ah la jolie Droite...)



    @@@

    "Le Sage a dit: 
    Jamais de t'abaisser tu n'accepteras"
    Carlos Ghosn. Patron le mieux payé. 
    Salaire des grands patrons : 190 Smic

    Ce que cache la baisse des salaires 
    des patrons du CAC 40
    Damien Pelé

       (...) La divulgation en pleine campagne présidentielle de l'évolution des salaires des dirigeants du CAC en 2010 avait marqué les esprits. Les quarante patrons français les mieux payés de France avait bénéficié d'une hausse moyenne de 34 % de leur rémunération, ce qui a inspiré à François Hollande l'idée de la taxation à 75 % des revenus au-delà de 1 million d’euros. Nicolas Sarkozy, lui même avait dans la foulée annoncé de nouvelles mesures de contrôle des rémunérations en assemblée générale. Mais sur l’exercice 2011, la progression s’est transformée en diminution. Une baisse certes modeste (-1,5% si on prend en compte l'intégralité de la rémunération) mais une baisse tout de même. (...)

       (...) "Les critères d’attribution ne rémunèrent pas la stabilité mais la progression des résultats", explique Philippe Poincloux, qui dirige le département Executive compensation de Towers Watson. Mais pas pour tout le monde. Le salaire de Lakshmi Mittal a ainsi progressé de plus de 60 % alors que les résultats 2011 d’ArcelorMittal ont baissé de 23 %. Celui de Carlos Ghosn a plus que doublé, alors que les profits de Renault ont chuté de 39 % – une forte augmentation qui s’explique par la suppression, en 2010, sur pression élyséenne, des bonus des patrons de l’automobile.(...)

       (...) Mais la part de rémunération que Carlos Ghosn reçoit de Nissan (9,3 millions d’euros), elle, n’a jamais été impactée, ce qui fait de lui le patron le mieux payé du CAC 40 (12,2 millions en 2011) loin devant Bernard Arnault, le PDG de LVMH, dont la rémunération a pourtant progressé de 13% pour atteindre 4,55 millions d'euros, ce qui le place au deuxième rang ("Bon appétit, Messieurs!").
       A l’inverse, en 2011, les dirigeants de Peugeot ont renoncé à la part variable de leur salaire. "C’est une bonne chose, mais c’est une décision des dirigeants eux-mêmes, pas des administrateurs, qui restent trop timorés pour réduire les rémunérations des dirigeants", regrette Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest.(...)

    Lire l'article sur:

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    (L'ex-Résident avait décidé de rejoindre le mouvement
    des travailleurs précaires... un moment...)

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    Vive l'union des travailleurs précaires !
    Pilar Alvarez

       (...) Rita prend le micro et commence à raconter son parcours. Etudiante en sciences politiques, cette jeune femme de 24 ans vit chez ses parents et n'a pas cessé d'aligner les emplois précaires : hôtesse d'accueil, professeur d'italien en soutien scolaire, vendeuse, serveuse à 5 euros de l'heure... Face à elle, une centaine de personnes rassemblées sur la place du 2 Mai, dans le quartier de Malasaña [à Madrid]. Parmi la foule, des chômeurs, des travailleurs, des grands-parents, des parents, leurs enfants. Certains ont atterri ici juste après la manifestation du 1er mai, d'autres l'ont boudée parce qu'ils ne s'y sentaient pas représentés. Assise sur les escaliers, Rita présente le projet que son association mûrit depuis des mois : la oficina precaria [le bureau précaire]. 
        "L'une des armes des puissants, c'est la peur", explique la jeune femme. Et contre la peur, rien de tel que le fait de témoigner, de dénoncer ces situations. "Nous voulons rendre visibles les lieux où s'exercent les conflits du travail", annonce-t-elle. Cette proposition s'inspire de l'idée du collectif Stop aux expulsions, une organisation associée au 15-M [mouvement des Indignés] et à d'autres mouvements sociaux. Leur démarche: soutenir les familles en instance d'expulsion juste avant l'arrivée du juge et alerter les réseaux sociaux. 

       C'est un peu le même principe pour oficina precaria, sauf qu'en l'occurrence le bureau s'adresse aux travailleurs précaires, à ceux qui n'ont jamais vu un contrat de travail. "La plupart des gens que je connais n'ont jamais entendu parler de convention collective", commente Rita. Et la liste est longue : boursiers sur des postes de permanents "à 200 euros", faux indépendants, travailleurs temporaires dans l'illégalité... Lancé par le collectif Juventud sin Futuro [Jeunesse sans avenir], le projet est ouvert aux assemblées de quartier du 15-M. Un site Web (www.oficinaprecaria.net), un compte Twitter (@ofiprecaria) et une adresse électronique (oficinaprecaria@gmail.com) ont été créés. "Nous voulons entendre vos propositions, lance l'étudiante. L'outil doit encore être rodé, mais il fonctionne".

       En l'espace d'une semaine, oficina precaria a déjà reçu plusieurs témoignages "qui semblent venir tout droit du XVIIIe siècle". Rita raconte, sans entrer dans les détails, le cas d'une personne qui travaillait dans un petit bar. La première semaine, "à l'essai", elle n'a rien touché. La deuxième, elle a travaillé à temps complet pour 2,5 euros de l'heure. Elle a fini par partir en lançant une bordée d'injures et de menaces, après avoir demandé qu'on lui montre son contrat. ("Mais y'a du travail pour tout le monde", disent certains retraités qui se sont goinfrés dans les années 60/70... Oui, à la soupe populaire, peut-être?) (...)

    Lire la suite sur:

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    "Pourvu que le Président gagne, pourvu qu'il gagne..."
    1950 magazine illustration by Robert G. Harris

    (Les groupies de l'ex-Résident 
    ne se faisaient décidément pas à sa défaite)

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES PENSÉES AIGRES TE TUENT A PETIT FEU)

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    (La petite-fille de Madame La France venait de faire
    le premier pas vers son émancipation)


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    (Fiers de travailler dans une compagnie privée pleine de thunes,
    c'est cependant sans enthousiasme que le personnel se fit virer
    à grands coups de pied au derche quand le patron partit
    avec la caisse et une de leurs collègues)


    Le train-train du privé
    Bloc-note, par Rémi Douat

       (...) À l’heure des bilans, on peut regarder la libéralisation du fret ferroviaire intervenue en 2007 avec un certain effroi. L’accident le plus récent a été enregistré fin février à Breteuil, dans l’Oise, où le train a tout simplement déraillé. Son contenu ? Des produits toxiques qui ne se sont heureusement pas échappés des citernes. Le 2 février dernier, deux trains des opérateurs ECR et Colas- Rail sont entrés en collision. 
       Notons également, dans l’année qui a précédé, le train d’ECR (encore eux !), qui a quitté la voie à 100 km/h, à Arthenay (45). Un mois plus tard, un convoi de la même compagnie déraillait à Labouheyre, dans les Landes. En 2008, enfin, un train de Véolia privé de frein avait traversé la gare de Montauban à 70 km/h. Grosses chocottes ! Le tout, notons-le, dans une discrétion remarquable. Avec la privatisation rampante du transport de voyageurs, on attend avec impatience le premier « incident ». (...)



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    (Cette voiture verte l'était,
    car abandonnée par ses propriétaires 
    depuis quelques années)

    Hervé Kempf et Pascal Canfin : 
    « Le capitalisme vert, ça n’existe pas ! »
     Emmanuelle Cosse, Sabrina Kassa

       (...) Le revirement écologique appelé à « bonifier » le capitalisme est-il possible ? Les journalistes Pascal Canfin et Hervé Kempf restent sceptiques. Entretien. (...)

       (...) Qu’est ce que le concept de « capitalisme vert » évoque pour vous ? Que représente-t-il dans la réalité, notamment en termes de poids économique ? 

       Hervé Kempf. Le « capitalisme vert », c’est la continuation du capitalisme et donc la continuation d’un système qui dans son principe est destructeur de l’environnement et qui, dans sa dernière phase, s’est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités. Donc, le capitalisme vert, ce n’est même pas un oxymore, ça n’existe pas. C’est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire croire que l’on peut évoluer par rapport à l’environnement sans changer les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette société.

       Pascal Canfin. La question est complexe car le capitalisme n’est pas quelque chose qui se distingue de la société. La société nourrit le capitalisme comme le capitalisme nourrit la société. Et une des alternatives au capitalisme qui est l’économie sociale et solidaire n’a de sens que si les personnes qui y participent ont des valeurs et des modes de fonctionnement qui ne sont pas ceux du capitalisme. Avec, par exemple, un partage du pouvoir qui ne dépend pas de la détention du capital. Donc ce sont les valeurs que porte la société qui vont permettre le dépassement du capitalisme. L’autre question, c’est celle du productivisme. 
       On a bien vu que l’on pouvait être dans un système non capitaliste, comme l’Union soviétique, mais totalement productiviste, concept qui me semble encore plus difficile à déconstruire que celui du capitalisme. Donc j’ai envie de dire que ça va au-delà du capitalisme. L’aspiration à vouloir contrôler la nature, c’est la modernité, c’est Descartes... dont le capitalisme est la conséquence et non la cause. (...)

    A lire en entier sur:

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    "Si ma saignée va te faire du bien?
    Evidemment, trou du..."
    Vampire Caitlin Feeding by VampHunter

    La Saignée
    Par le Fossoyeur

       (...) Décrites par Hippocrate et Galien durant l’antiquité, les saignées furent une pratique médicale courante en Europe, et ce jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Les saignées avaient pour but d’évacuer les « maux » du malade. Ainsi, Hippocrate écrit qu’il faut réaliser la saignée à l’endroit le plus proche possible du « mal » du patient. (...) 

       (...) Depuis les années 1980 et l’application des théories de Milton Friedman, les saignées sont une pratique courante dans notre modèle de santé économique. Inspirées d’une idéologie néolibérale, les saignées communément appelées « coupes budgétaires » ont pour but affiché d’évacuer les « maux » que sont les dépenses publiques, et d’assurer « la santé économique des pays ». Comme pour les saignées médicales, les partisans du néolibéralisme économique évoquent un assainissement des dépenses publiques. Ainsi, l’éminent médecin, docteur FMI, recommande de saigner à l’endroit le plus proche possible du mal du patient, dans l’éducation et dans la santé principalement. Qu’elles soient médicales ou économiques, qu’elles évacuent le sang d’un patient ou les dépenses d’un Etat, les saignées ont l’effet inverse de leur but affiché. Ce n’est qu’au XIXème qu’il sera communément admis que les saignées sont contre-productives et néfastes. 
       Espérons qu’il en soit de même pour les « saignées économiques » que sont les mesures d’austérité, et qu’il soit communément admis que les dépenses publiques ne sont pas permises par la prospérité, mais la prospérité permise par ces dernières. C’est un fait, les nations prospères sont celles qui assurent l’éducation de leur jeunesse et la santé de leurs citoyens.
       En pratiquant la saignée, la médecine limitait les chances des malades de résister à la maladie en affaiblissant leur système immunitaire. En appliquant l’austérité, les Etats limitent la capacité de leur économie à résister à la crise (dire qu'il faut répéter ce truisme face au thuriféraires du capitalisme financier...). En affaiblissement le « système immunitaire » du modèle de l’Etat Providence, les pays seront d’autant plus affectés par la « maladie ». L’application démesurée des mesures d’austérité (dix milliards d’euros de coupe budgétaire dans l’éducation en Espagne) reflète bien le dogmatisme et l’obsession néolibérale des nouveaux chefs européens, Angela Merkel et le Bundestag en tête. (Aj, la rigueur Allemande...) (...) 

    Lire sur:

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    Luc Desle

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