• "Pour faire des économies on n'engagea plus que des culs-de-jatte". Jacques Damboise in "Pensées de l'à-peu près".

    £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES L'ARBITRE 
    DE TES PROPRES INÉLÉGANCES)

    £££

    (Les Pauvres devaient rogner sur tout)


     Gladys Nelson Smith (1890-1980), Studio Portrait of Young Nude Male, late 1920s-30

    £££

    "Vous puez et êtes mal fringué...
    Vous êtes Français, my dear...
    - Non, pauvre.
    - Ah? J'aurais pourtant cru..."


    mccord-museum.qc.ca

    VU DU ROYAUME-UNI
    Pourquoi tant de haine
    contre les Français ?

    ANTHONY PEREGRINE
    THE DAILY TELEGRAPH
       (...) Bon, respirons un grand coup et allons-y... “Les Britanniques sont gras, fainéants et incompétents. Leurs villes sont sordides, leur industrie inexistante et leur cuisine épouvantable. Si j'étais vous, je ne m'approcherais pas de ce pays – et si vous y êtes déjà, quittez-le sur-le-champ !” Tout ça n'est pas très gentil, hein ? Admettons que ce soit un grand patron français qui tienne ces propos, ils déclencheraient des appels à une intervention terrestre contre Paris, le napalm étant trop beau pour ces gredins.(...)

       (...) C'est pourtant ce genre de salves que des Anglophones lancent quotidiennement contre la France. La semaine dernière a été marquée par la diatribe d'Andy Street. On s'en souviendra. Le très souriant patron des grands magasins John Lewis s'est rendu à Paris pour recevoir un prix et il est rentré en disant que la France est “sclérosée, déprimée et sans espoir”. 

       Sur place, il a déclaré : “Rien ne marche et, pire, ça ne dérange personne”. Le trophée lui-même était “en plastique et franchement immonde” – ce qui me donne à penser que M. Street n'était pas si imbibé de bière (que le laisse supposer la riposte du Premier ministre Manuel Valls) mais simplement mal élevé. On apprend généralement aux petits garçons à dire “Merci, c'est très joli”, même pour des cadeaux qu'ils n'aiment pas du tout. M. Street a apparemment sauté cette leçon, même si, heureusement, il a suivi celle où l'on apprend à présenter des excuses.(...)

       (...) Son analyse a fait beaucoup de bruit, mais elle n'a en réalité rien d'exceptionnel. Elle s'inscrit dans une tradition, qui passe par l'invective du Sun de novembre 1990 (“Va te faire foutre, Delors !”) et remonte à Nelson (“Vous devez haïr les Français comme vous haïssez le diable”), à Shakespeare (“La France est un vrai chenil”) et jusqu'à l'époque mésolithique où, la Grande-Bretagne ayant été séparée du continent, de solides gaillards se tenaient du côté britannique en criant “Bon débarras !”. Quelque 8 000 ans plus tard, il suffit d'écrire un commentaire vaguement positif sur la France pour être assailli par une meute de lecteurs enragés.

        Pour autant que je sache, nous ne nourrissons pas de tels sentiments à l'égard des autres pays. La Serbie ? Le Sénégal ? La Belgique ? Même pas l'Allemagne. Et même si c'était le cas, nous ne nous permettrions pas de les exprimer. (“Les Sénégalais sont une bande de ...”, écririons-nous tout au plus). Peut-être est-ce parce que les Français sont nos plus proches voisins outre-mer – on sait combien les voisins peuvent être agaçants –, peut-être parce qu'ils sont notre ennemi héréditaire. Sans doute les deux. (...)

       (...) Ce qui est sûr, c'est que les Français sont sidérés. Ils n'ont pas l'esprit tabloïd nécessaire pour apprécier cette extrême franchise, et encore moins pour riposter. Ils sont donc juste sidérés. Comme le journal Les Echos l'écrivait récemment : “Ce ‘french-bashing' vire au grotesque.”

       L'autre raison de leur sidération est que les propos tenus sont souvent débiles. Passons sur les commentaires concernant l'économie française, car beaucoup d'ignorants se sont déjà engouffrés dans la brèche. Mais l'autre grande critique de Street, selon laquelle “rien [en France] ne marche et, pire, ça ne dérange personne” est complètement absurde. Beaucoup de choses en France marchent extraordinairement bien, en particulier pour les touristes.

       La France en accueille beaucoup plus que les autres pays, près de 85 millions en 2013, et les Britanniques représentent 15 % du total. Je ne suis donc pas seul. Suffisamment de choses marchent en France pour que nombre d'entre nous y aillent passer leurs vacances. Peut-être M. Street aimerait-il faire une réservation. Je pense que le centre de la Bretagne pourrait lui convenir, c'est déjà bien assez loin pour lui.


    £££

    (Quand on lui disait qu'elle était belle,
    Gladys ouvrait toujours des yeux étonnés)



    £££
    Benoît Barvin
    « "Le Ministère de l'Injustice prospérait". Benoît Barvin in "Pensées contraignantes"."Elle écoutait de la musique pour adoucir ses Soeurs, la Haine et la tristesse". Benoît Barvin in "Pensées coïncidentes". »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :