• "Les jolis quolibets de ce misogyne lui valurent de recevoir, en cadeau, une très belle paire de gifles". Jacques Damboise in "Pensées superflues".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME N'EST-IL

    QU'UN ANIMAL MUTANT?)

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    "Humm... que je m'aime... Mmm... Bisous, bisous"

    (Mamzelle Narcisse avait replongé)

    Reblogged from ljoana.

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    L'Athènes de l'Afrique (1827-1876)

    JEAN-PIERRE BAT 

       L’un des premiers foyers d’études de langues dès le premier XIXe siècle a été Freetown, au Sierra Leone, pays imaginé par le Royaume Uni pour accueillir les Recaptives, c’est-à-dire les esclaves affranchis. Nombre d’entre eux (re)viennent des États-Unis ou des Antilles esclavagistes – sans pour autant être originaires de la zone de Sierra Leone. C’est donc toute une nouvelle société africaine qui est à inventer et bâtir à l’aube du XXe siècle.

       En 1804, la Church Missionary Society (CMS) s’installe à Freetown. Le 16 février 1827, la CMS fonde (avec le concours du gouverneur Charles Mac Carthy) le Fourah Bay Institute qui est la première université d’Afrique de l’Ouest. Son premier « principal », c’est-à-dire directeur, est le révérend Edward Jones, un pasteur Afro-Américain. Le Fourah Bay Institute a été imaginé pour former des enseignants, des catéchistes et des clergymen : en somme, tout une nouvelle corporation religieuse africaine qui a pour mission d’évangéliser l’Afrique au nom de l’Église anglicane. Pour cette mission de prosélytisme, le Fourah Bay Institute devient le creuset de l’enseignement des langues, à la croisée entre langues occidentales et africaines.

       Samuel Ajayi CrowtherRecaptive, est l’un des premiers diplômés du Fourah Bay Institute : il devient le premier évêque anglican africain à être ordonné en 1864 (Eglise du Nigeria), et le premier traducteur de la Bible et du Livre de la prière commune anglicane en Yoruba.

       De manière pionnière, le Fourah Bay Institute « africanise » la question de l’enseignement des langues sous l’égide de la CMS, et devient la locomotive de la politique éducative au Sierra Leone. En plus du Fourah Bay Institute, la CMS crée en 1845 une Grammar School qui devient le premier établissement d’enseignement secondaire pour garçons en Afrique de l’Ouest et le bastion des étudiants africains anglophone au XIXe siècle. Le processus d’éducation religieuse est tel qu’en 1868, 1/6e de la population de Sierra Leone est scolarisée… soit une proportion supérieure au Royaume Uni de l’ère victorienne !

       Freetown y gagne le surnom d’ « Athènes de l’Afrique ». Entre les décennies 1830 et 1870, le Fourah Bay Institute est l’épicentre local des études sur les langues africaines. Sa renommée est consacrée en 1854, lorsque la London Missionary House édite l’ouvrage du missionnaire allemand Sigismund Koëlle : Polyglotta africana, or a comparative vocabulary of nearly three hundred words and phrases, in more than one hundred distinct African languagesCe travail compare 156 langues africaines. Freetown, véritable tour de Babel linguistique avec ses Recaptives venus de différents horizons de l’Afrique, a constitué le laboratoire à ciel ouvert pour l’étude de Koëlle. Le Fourah Bay Institute s’est imposé comme le support scientifique qui a permis à Koëlle de réaliser ce chantier linguistique pionnier.

       En 1876, le Fourah Bay Institute est affilié à l’Université de Durham, en Angleterre, et devient le Fourah Bay College. Le cursus et les examens sont alignés sur les canons de Durham. Les enseignements qui y sont désormais délivrés reflètent les grandes disciplines canoniques de l’académisme victorien : latin, grec, hébreu, arabe, histoire, sciences naturelles, français et allemand.

       L’effort du Fourah Bay College reste centré sur les langues anciennes et modernes, entre héritages religieux et réalités géopolitiques… vues d’Angleterre. Une certaine originalité qui a prévalu depuis 1827 s’estompe au profit d’un académisme colonial affiché. Mais la tradition linguistique du Fourah Bay reste solidement ancrée et constitue l’ADN de la plus vieille université d’Afrique, toujours très active.

    http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2017/12/31/lathenes-de-lafrique-1827-1876/

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    Benoît Barvin

    « "Il arrima soigneusement son noeud papillon pour qu'il ne s'envole pas, comme les autres". Jacques Damboise in "Pensées fluettes"."L'Ogre parlait avec ses larges mains qui cognaient dur". Jacques Damboise in "Pensées à donf". »

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