“Les nouvelles lois font qu’il est ‘presque impossible’ pour les employeurs de garder des diplômés étrangers dans leurs équipes”, titre The Globe and Mail, le quotidien de Toronto. Depuis janvier 2015, un nouveau système d’obtention de permis de résidence a été mis en place au Canada. Auparavant, il suffisait d’avoir fait ses études sur place pour obtenir le droit de s’installer dans le pays. Les jeunes diplômés se voient désormais attribuer un nombre de points selon leur expérience professionnelle, leurs diplômes universitaires, leur âge, leur niveau en français et en anglais. Plus le nombre de points obtenus est élevé, plus le candidat augmente ses chances de pouvoir rester pour travailler.
 
   Cependant, les étudiants récemment diplômés obtiennent rarement un permis de résidence, car, quel que soit leur score, ils doivent aussi avoir un emploi, chose très difficile dès la sortie de l’université. De plus, “l’employeur doit pouvoir prouver qu’aucun Canadien ne peut faire ce travail”. Cette démarche coûteuse et sans garantie décourage les employeurs. Une autre solution existe – faire une demande territoriale : le candidat doit alors prouver qu’il contribuera au développement économique de la région. Mais, même de cette manière, peu parviennent à obtenir un permis de résidence.
 
   Il est possible que l’obtention de permis de résidence redevienne plus facile dans les années à venir, car, comme le rappelle le quotidien, le nouveau gouvernement, élu en novembre 2015, avait promis durant sa campagne électorale de “réduire les obstacles à l’immigration qui ont été imposés aux étudiants internationaux”. Cela pourrait concerner près de 20 000 étudiants français actuellement dans le pays.