• "L'Ogre parlait avec ses larges mains qui cognaient dur". Jacques Damboise in "Pensées à donf".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST UN

    VERRE D'EAU QU'ON

    NE CHANGERA PAS EN VIN)

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     "Oh Mon Dieu, Daisy,

    tu vois ce que je vois?

    - Non...

    - Le Père Noël et un dragon!

    - Tu crois encore au Père Noël... tssss..."

     Reblogged from caifanes5.

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     http://www.atmosphere-citation.com/tag/alcool

    Boire trop. Se réveiller dans l'herbe

    ou chez un inconnu.

    Anatomie du black-out

     

       C’était un samedi soir "comme un autre" se souvient Andy, 25 ans. Posé avec des amis dans un appartement de Neuilly-sur-Marne, le jeune homme enchaîne les verres d’alcool fort. "Mon taux d’alcoolémie est monté à une vitesse incroyable. Et puis, à partir de 3 heures, plus rien.  Je me suis réveillé le lendemain à 8h30. J’étais allongé au milieu d’une rue que je ne connaissais pas, à même le bitume. Qu’est-ce que je pouvais bien foutre là ?"

       Un peu effrayé, cet agent de la SNCF a pour premier réflexe de vérifier qu’il a bien toutes ses affaires sur lui. Tout est en ordre. Puis, après un rapide coup d’œil, il réalise qu’il se trouve à Fontenay-sous-Bois. "C’était à l’opposé du lieu de la soirée et à l’autre bout de chez moi. Je n’avais jamais été dans cette ville auparavant." La démarche peu assurée et la tête enfarinée, il rentre chez lui, recharge son portable et appelle ses potes qui lui racontent qu’il est parti vers 4 heures du matin sans dire où il allait.

       "Plus de 4h30 de ma vie se sont volatilisées. Ça reste une énigme pour moi. Depuis, je veille à ne pas dépasser mes limites. Je me dis : ‘Calme-toi. Prends le temps de décuver.’" Pierre a vécu un black-out, un trou noir absolu. Ce phénomène, peu étudié, est exclusivement lié à la prise d’alcool.

       Bernard Croisile, neurologue et neuropsychologue, auteur de "Tout sur la mémoire" aux éditions Odile Jacob, le définit comme "un trouble de l’apprentissage, total et transitoire, une amnésie brutale, à la suite d’une prise d’alcool importante et rapide."

       En 2006, Pauline en a aussi fait l'expérience. Elle avait 16 ans et la réputation d’être "une tête d’ampoule", peu adepte des soirées alcoolisées. Ses cousins et leur bande de potes se donnent pour mission de la "dévergonder" en l’emmenant en boîte. L’adolescente joue le jeu, accepte un cocktail Malibu-ananas et prend une première gorgée en esquissant une légère grimace. Pour s’intégrer, elle en sirote un second, et puis un autre.

       "Je me souviens d'un ami qui me dit d’arrêter. Son attitude m’agace. Et puis, plus rien. Je me suis réveillée le lendemain, un peu après midi. Je n’étais pas dans ma chambre, mais dans celle du garçon qui avait cherché à me mettre en garde. Il dormait au pied du lit. Je l'ai réveillé en criant."

       Le jeune homme lui raconte alors qu’elle a été malade et qu’elle tenait des propos incohérents. Effrayé à l’idée qu’elle puisse faire des "bêtises" avec des hommes, il a préféré la raccompagner. "J'ai l'impression d'avoir été privée d'un bout de moi, d’avoir été dépossédée de mon corps, de mes pensées. Grâce aux autres, j'ai des bribes de ce que j'ai fait, notamment d’avoir flirté avec deux garçons. Nous n’avons jamais reparlé de cette nuit-là. C'était ma première cuite, et ça s'est plutôt mal fini. Je n'ai plus jamais pris ce fameux 'verre de trop'."

       Depuis cette expérience, Pauline a appris à rester vigilante. Elle a d’ailleurs trouvé l’excuse parfaite : "Je dis que je suis Sam comme ça personne ne me pose de questions gênantes."

       Lucie, 25 ans, est une habituée du black-out de quelques heures. A chaque fois, elle tente de reconstituer ses heures perdues, un peu à la manière de Sherlock Holmes. "Il y a quelques années, c’était fréquent. A l’époque, on buvait de l’alcool fort, on faisait des mélanges. C’était du grand n’importe quoi." Pour ses 18 ans, la jeune Suissesse avait organisé une soirée déguisée dans le jardin de son père. Un peu stressée, elle n’avait rien mangé de la journée. Alors quand ses amis débarquent pour l’aider à préparer la soirée et qu’ils enquillent quelques verres, Pauline flanche rapidement. "Je me suis réveillée dans ma chambre le lendemain. Quand mes amis m’ont demandé ce que j’avais pensé des cadeaux, j’ai menti en leur disant que j’étais ravie, mais je ne me souvenais de rien du tout."

       Des réveils difficiles et flous, Jen, 32 ans, connaît. La jeune femme ne s’en cache pas : elle aime faire la fête. "Un jour, je me suis réveillée dans le lit d’une femme sans savoir comment j’y avais atterri. Il m’est aussi arrivé de me retrouver chez moi avec ma copine qui fait la gueule. Puisque je ne me souviens d’aucune dispute, je me contente de m’excuser dans le vide." Quand un ami lui dit : "Ah, bah, toi, hier soir…", Jen ferme instinctivement les yeux et les oreilles. Parce qu’elle a honte, elle préfère ne pas savoir. "Je fréquentais souvent les mêmes bars. Quand j’avais un black-out, il m’arrivait de ne pas y remettre les pieds pendant plusieurs mois."

       Le phénomène de black-out est entièrement lié à ce qui se passe dans notre cerveau explique Bernard Croisile : "L’alcool interfère avec notre niveau d’apprentissage. Quand on boit, on enregistre mal. Quand on boit beaucoup et vite, on bloque l’hippocampe. Tout ce qui sera mémorisé ne sera pas consolidé." Il y a de quoi inquiéter mais si vous avez déjà expérimenté ce type de phénomène, le neurologue se veut rassurant :  "Cela ne provoque aucune séquelle définitive sur la mémoire.  La prochaine fois, buvez moins et moins vite. Et n’oubliez pas que le meilleur traitement, c'est encore de vomir."

       Ces conseils auraient pu servir à Maguy. Un matin, après beaucoup de rhum et "des lattes sur un pétard", la jeune femme (elle avait 30 ans à l'époque) s'est réveillée avec une agréable odeur de café. Et puis, cette voix. Celle d’un homme qu’elle ne connaissait pas.

       Embrumée, les paupières engluées, elle ouvre les yeux. Le garçon lui tend une tasse et déclare : "Mademoiselle, vous êtes chez moi. Je vous ai trouvée allongée sur mon sofa en me réveillant." Maguy n’a jamais été aussi gênée. Allongée sur un canapé, un plaid sur elle, la jeune femme réalise que ce n'est effectivement pas son canapé. Elle vient tout juste de déménager et... elle n’a pas de canapé. "Il m’a dit que j’habitais juste au-dessus de chez lui. Je m’étais plantée de porte en rentrant."

       Par la suite, Maguy s’est liée d’amitié avec son voisin si hospitalier. Il a fallu bien des années avant qu’elle reboive du rhum et "toujours avec modération pour garder les pieds sur terre". "Ça a été mon seul et unique black-out. Aujourd’hui, quand je raconte cette mésaventure, les gens en rient. Moi, je trouve ça flippant. D’ailleurs, je n’arrête pas de dire à mon fils qu’il doit faire attention. J’ai eu de la chance, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer."

       Si vous êtes observateur, vous aurez noté que la majorité des témoignages de cet article viennent de femmes. Seraient-elles davantage victimes de black-out que les hommes ou juste plus disposées à se livrer ? Le neurologue Bernard Croisile explique qu’il existe une réelle hétérogénéité entre les individus. "Les femmes sont plus touchées car le black-out est lié au métabolisme hépatique de chacun. Une personne mettra plus ou moins de temps à évacuer l’alcool.Tout comme quelqu’un qui en a déjà vécu un a plus de chance d’en être de nouveau victime."

    (...)

     

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    Benoît Barvin

    « "Les jolis quolibets de ce misogyne lui valurent de recevoir, en cadeau, une très belle paire de gifles". Jacques Damboise in "Pensées superflues"."Ma Belle-Mère s'offrit à abréger ma vie alors que je ne lui avais rien demandé". Jacques Damboise in "Pensées inconséquentes". »

  • Commentaires

    1
    Landric
    Lundi 8 Janvier 2018 à 13:24

    Ben moi, j'ai attendu Parcimonie toute la nuit...

    2
    Lundi 8 Janvier 2018 à 14:53

    Et elle n'est pas venue? Ce que c'est que la cruauté des femmes...

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