• "Il vendit ses enfants avant l'adolescence, période qui, il le savait, était problématique". Jacques Damboise in "Pensées contraignantes".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST TA MUSIQUE INTÉRIEURE)

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    (Le train fantôme s'attaquait à tous les navires
    passant dans les parages)



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    (Couple de doigts vivant à la colle)



    Mais où sont les couples heureux?

    Laurent Bègue
    (Professeur de psychologie sociale
    à l'université Pierre Mendès-France de Grenoble)

       (...) Le courant de la psychologie positive, dont une synthèse des principaux travaux vient d'être publiée dans un ouvrage très accessible de Rebecca Shankland, apporte des éclairages scientifiques bien étayés à des questions éminemment quotidiennes. L'une d'entre elle retient mon attention: celle des couples heureux.

       Avec en moyenne 130.000 divorces annuels prononcés actuellement en France, la question des facteurs qui favorisent l'épanouissement conjugal n'est pas anodine, puisque le divorce constitue un facteur de risque de décès très important, selon une synthèse publiée par David Sbarra, de l'université d'Arizona. Par exemple, dans les périodes de divorce ou de séparation, notre risque d'avoir un accident de la route est multiplié par quatre. Quiconque préfère être heureux et en couple plutôt que mort et séparé ou divorcé se sent donc immédiatement concerné.

       Rebecca Shankland nous apprend que les couples heureux ne sont pas spécialement plus intelligents, plus riches ou plus psychologues que les autres. Nous voilà rassurés. Ce qui les caractérise, c'est qu'ils sont parvenus à établir une dynamique qui empêche leurs pensées ou sentiments négatifs à l'égard de l'autre, inévitables, d'anéantir les sentiments précieux qui les unissent. Globalement, il existerait une sorte d'arithmétique salvatrice qui permet aux couples de durer. Ainsi, dans un couple, s'il existe autant d'échanges positifs que négatifs, le compte serait loin d'être bon.

       Selon des études basées sur une solide base d'observations scientifiques (dont celles, pendant des dizaines d'heures, de couples filmés durant leur vie quotidienne), il faut atteindre un ratio de 5 à 6 interactions positives pour une interaction négative afin d'aboutir à une évaluation positive de la relation! Au quotidien, un ratio de près de trois émotions positives pour une émotion négative est un minimum pour maintenir un degré de bien-être satisfaisant. Ces estimations générales sont certes à moduler en fonction de l'intensité des affects vécus et du type d'événement survenu, mais donnent un aperçu très instructif.

       Selon les experts de psychologie conjugale, les mariages heureux ne sont pas exempts de tensions, désaccords importants et expériences négatives. La différence avec des couples moins heureux réside dans la façon dont les partenaires négocient les écueils. Certains auteurs parlent alors de couples "émotionnellement intelligents", qui seraient caractérisés par certains traits.

       Par exemple, les mariages heureux apparaissent fondés sur un respect mutuel, un intérêt pour l'autre et le plaisir d'être en sa compagnie. La moindre des choses, se dira-t-on, mais regardons de plus près. Les recherches montrent, par exemple, que les couples heureux:

         - ne se quittent pas le matin sans connaître un événement de la journée de l'autre;
         - ont un échange déstressant ensemble à la fin de chaque journée;
      - prennent au moins cinq minutes par jour pour être en contact physiquement;
          - pratiquent au moins une activité en commun dans la semaine.

       D'autres traits sont détaillés dans le livre de Rebecca Shankland. L'on ignore si leur lecture en couple et côte à côte peut en soi constituer cette activité commune apaisante permettant le contact physique quotidien, mais cela peut probablement fonctionner. Si cela échoue, l'on aura au moins lu un livre de psychologie "réjouissant et éclairant", pour reprendre ce qu'en dit en 4e de couverture le psychiatre Christophe André. (...)



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    (Le dépeceur de peau en pleine action)


    Detail : The Divine Tragedy. 1865-69.
     Paul Marc Joseph Chenavard. French. 1808-1895.
     oil on canvas. Musee d’Orsay. Paris.

    (Source : hadrian6)

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    Luc Desle
    « "J'étais embêté car l'amant de ma femme était mon fils caché". Benoît Barvin in "Pensées pensées"."Je me réfugiai souvent chez ma vieille maîtresse qui sentait bon la naphtaline". Benoît Barvin in "Pensées coïncidentes" »

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