• "Il lisait exclusivement dans les wagons-lits". Jacques Damboise in "Pensées de peu".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS LA BEAUTÉ DU JOUR)

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    Pensée pour Gudule:
    ("Je voudrais être un arbre 
    et avoir la tête si haut dans les nuages
    qu'aucun homme ne viendrait 
    y planter un drapeau.")

    Renaud

    Gudule est décédée...

    Grande tristesse !

     

       Elle nous avait avoué il y a quelques années « dormir le moins possible », elle vient de fermer les yeux pour une très longue nuit, Gudule vient de nous quitter à l'âge de 69 ans.

       L'auteur né en Belgique à Ixelles était boulimique d'écriture et se levait en général à 4 heures du matin pour coucher sur son écran d'ordinateur des mots aussi bien pour les enfants, les ados que les adultes, elle ne faisait pas une grande différence entre les âges, cela lui apportait « le même bonheur ».

       Comme beaucoup d'auteurs, elle écrivait depuis son plus jeune âge et était devenue journaliste. Elle avait collaboré à Hara-Kiri, Pomme d'Api, Fluide Glacial, Charlie Hebdo, L'écho des savanes, mais aussi Pif. Elle a également animé une émission de radio consacrée à la bande dessinée sur la radio parisienne, Radio Libertaire.

       Fascinée par l'étrange et le fantastique, elle était auteur jeunesse depuis 1987 pour une grande quantité d'éditeurs (Syros, Nathan, Bragelonne,…) elle alternait également sous le nom d'Anne Duguël différents romans et nouvelles. Elle n'hésitait pas a aborder aussi des thèmes difficiles comme le racisme, le sida ou encore les sans domiciles fixes.

       Parmi la tonne d'écrits que l'auteur a produite, il est compliqué de n'en garder que deux ou trois, mais nous citerons entre autres pour la jeunesse, La Bibliothécaire, roman paru en 1995, et recommandé par l'Éducation Nationale et pour les adultes, un extraordinaire recueil de nouvelles Entre chien et louve (Denoël – 1998)

       Gudule manquera au monde de l'édition comme à ses lecteurs.

    http://jeunesse.actualitte.com/personnalites/gudule-est-decedee-980.htm

     

    "Il lisait exclusivement dans les wagons-lits". Jacques Damboise in "Pensées de peu".

    lewebpedagogique.com

       Ajoutons qu'outre son talent d'écrivain, Gudule était un être chaleureux, sans ego, tendre, amicale, maternante, à la "Belle Ame". Travaillant avec elle il y a quelques années, je m'étais permis de faire un tout petit fanzine, tiré à 20 exemplaires, intitulé "Soeur Gudule". Celle-ci avait été amusée par les petits opuscules, car elle possédait un bel humour...

       J'ai toujours vue en elle une soeur littéraire de Georges Sand et de Colette, ne me demandez pas pourquoi, en cette minute, je suis seulement capable de la pleurer...

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    "Oui, Cherrie...

    Tenirr bibliothèque, ça êtrre trravail

    intelligent pour Blonde..."

    http://ghastlydelights.tumblr.com/

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    nelson.blogspace.fr

     

    Chez SFR : « Fais gaffe,

    y aura pas de place pour tout le monde »

    Rémi Noyon | Journaliste 

       « Comme en amour, les rachats par endettement finissent mal en général », s’amuse un syndicaliste.

       Voilà presque six mois que l’absorption de SFR par Numericable est effective. Acquisition peu banale puisque le petit (2 000 salariés) a mangé le gros (9 000). Au début, les promesses du nouveau patron ne déplaisaient pas aux salariés de l’opérateur. « C’est un projet industriel qui a du sens », était la formule consacrée dans les couloirs des fédérations syndicales.(...)

       (...) Certes, il y avait en toile de fond la stature inquiétante de Patrick Drahi, réputé clinique dans son approche (précision : Rue89 appartient en partie, indirectement, à titre personnel à Xavier Niel, par ailleurs premier actionnaire d’Iliad (Free), concurrent de Numericable SFR). Le poids de la dette, aussi, qui faisait tourner la tête et craindre de sérieux dégraissages. Mais enfin, le patron milliardaire d’Altice, la maison-mère du nouveau groupe Numericable-SFR, s’était engagé à maintenir l’emploi pendant trois ans.

       Et puis, il y a eu les premiers bruissements sérieux. Le « top management » de SFR était phagocyté par les hommes de Numericable, les hommes d’Altice, les hommes de Drahi, qui progressivement devinrent les « Men in Black » dans les tracts syndicaux. Leur souffle se fit sentir dans les couloirs. Des phrases violentes commencèrent à fuiter dans la presse. Un collaborateur qui présentait un plan commercial à un supérieur se serait ainsi vu répondre : « Si c’est comme ça, tu ferais mieux de prendre une corde et te pendre. »

       Ces « dérives » furent « recadrées », mais Thierry Serna, syndicaliste Unsa chez SFR Business Team, continue de faire un mouvement de torsion avec ses mains pour évoquer la situation dans l’entreprise.(...)

       Ce mardi, les salariés de SFR ont débrayé deux heures. 1 800 salariés ont suivi le mouvement, selon les syndicats. Seulement 420, selon la direction. « Nous ne sommes pas dans la sidérurgie », se marre Olivier Lelong, délégué CFDT, quand un journaliste s’étonne de cette grève douce. « Les commerciaux sont parfois individualistes. Ce type de mouvement est rare chez SFR », renchérit Thierry Serna.

       Peu avant, ce sont des employés de Numericable qui ont cessé le travail. Et les fournisseurs se plaignent depuis des semaines de non-paiement de leurs factures.

        Dans cette soudure SFR-Numericable, on retrouve tous les éléments d’un rachat qui tourne au vinaigre. Les petites phrases, les rivalités, les rumeurs, les démentis de la direction. C’est une petite cocotte-minute, dont le contenant est l’accord de trois ans qui protège les salariés. En toile de fond, tout le monde pense à la gestion catastrophique des ressources humaines chez France Télécom et la « crise des suicides » à l’été 2009. Au désastreux plan NeXt sous Didier Lombard et ses mobilités forcées.

       « C’est vrai que lorsqu’on entend “mobilité interne”, ça nous écorche un peu les oreilles », s’amuse Olivier Lelong : « Il y a un profond sentiment de ras-le-bol. Le projet était de remettre en mouvement le “mammouth SFR”, mais l’entreprise est complètement sclérosée, à l’arrêt. La désorganisation est totale. » (...) 

       (...) Ce mercredi, les représentants des syndicats faisaient le point avec quelques journalistes. Pour eux, il y a un système de morcellement – une « balkanisation » – organisé du groupe, qui permet de faire du « dumping » interne par une sorte de descente en cliquets. Pour comprendre, il faut rentrer un peu dans le détail.

       Prenons la marque SFR Business Team, qui s’occupe de la partie professionnelle (le « B2B »). Il existe la même chose chez Numericable, cela s’appelle Completel. La stratégie serait la suivante : transférer une partie des clients de SFR Business Team pour la remettre à Completel, avant de s’étonner que les commerciaux n’atteignent plus leurs objectifs et de réduire leur rémunération variable. Vient ensuite le moment où il est proposé aux salariés de passer chez Completel pour faire le même métier, mais avec un changement de contrat, et donc de statut.

    « Pour les vendeurs, nous avons exigé le même statut. Mais pour les managers, il y a une pression. La phrase qu’on entend, c’est “Fais attention, il n’y aura pas de la place pour tout le monde.” »

       Et tout serait à l’avenant. La CFDT a ainsi distribué en décembre un tract pour lister les différences de statut entre les filiales :

    « Pour vous donner un avant-goût de la mobilité à la sauce actuellement en vigueur ailleurs, passer du service client SFR à Numericable, c’est travailler une semaine de plus par an. »(...)

       (...) Pour acquérir SFR, Drahi s’est endetté. Il doit rembourser des intérêts de 600 à 700 millions d’euros par an. La direction ne nie donc pas s’être engagée dans une politique de réduction des coûts. La presse s’est fait écho du manque de papier dans l’imprimante, mais cela va plus loin que l’anecdote.

     

    (Le cadeau pour les nouveaux arrivants

    de cette compagnie de téléphone fit jaser)

    Yufu Terashima

       Les prestataires se plaignent de ne plus être payés. Le nouveau management serait en train de faire pression pour baisser les tarifs. Si bien que les syndicalistes vous racontent des histoires de fournisseurs dégoûtés qui leur mettent des bâtons dans les roues. Du côté de l’entreprise, le discours se veut rassurant :

    « C’est une période de transition, qui peut apporter ici ou là du vague à l’âme, mais il y a cet engagement fort de trois ans de garanti sur l’emploi. Tout le monde doit jouer le jeu de la mobilité. Nous ne forçons pas des salariés à prendre des statuts moins favorables. Il existe diverses structures au sein du groupe et nous sommes donc obligés de travailler en mode projet, ce qui peut expliquer cette impression de roulement. »(...)

       (...) L’autre piste pour réduire les coûts, c’est l’internalisation. C’est le cas du service informatique (SI). Sauf que selon les dires de Damien Bornerand, de la CGT, les équipes n’ont pas encore les compétences et voient leur charge de travail alourdie : « Nous n’avons pas fait cela depuis dix ans, donc nous ne savons plus faire. »

       En chœur, les syndicalistes évoquent donc « un reset » de l’entreprise, « violent, subi et rapide », par les « hommes de l’ombre », qui sont parfois aussi appelés « nos nouveaux maîtres ». La direction préfère mettre en avant la « fierté » des collaborateurs « de reprendre la main » sur le SI.

       Il y a ensuite les rumeurs, alimentées par la boulimie d’achats de Patrick Drahi, qui vient de se lancer à la conquête d’un câblo-opérateur américain. Certes, l’emploi est garanti sur trois ans, mais les syndicalistes guettent, dans les journaux de chambres de commerce étrangères, l’annonce de la création de plateformes d’appels (à Madagascar et au Portugal) qui pourraient servir de déversoir pour un service client amputé en France. Et chez Numericable, ils sont avantagés ? « Non, mais ils sont habitués à ces méthodes. »

       Tout cela est bien sûr pimenté par les pertes de clients, qui partent vers les trois autres opérateurs. La direction de SFR préfère mettre en avant les « réussites » de la nouvelle équipe. Le dernier bilan de résultats fait état d’une hausse des bénéfices avant impôts de 21% sur un an. « C’est un retour du cash-flow qui nous permet d’investir dans le réseau. »

       Après cette grève, les syndicats sont plus que circonspects sur la bonne volonté de la direction. Des annonces doivent être faites jeudi pour « placer l’humain au cœur de l’entreprise ». « Cela veut dire qu’il n’y était pas », ironise Olivier Lelong avec amertume. Ils vont aussi se tourner vers le gouvernement, qui, selon eux, a quelques moyens de pression, notamment à travers l’attribution prochaine de nouvelles fréquence

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/05/20/chez-sfr-fais-gaffe-y-aura-place-tout-monde-259282

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    Luc Desle

    « "L'Ogre, terriblement gourmand, se fit greffer un second estomac". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"."Une Belle Âme s'envole et tout est dépeuplé". Benoît Barvin in "Pensées pensées". »

  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Mai 2017 à 03:02

    ♥ Pour Gudule, le petit cœur, pas pour Numericable, hein !

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    2
    Mardi 23 Mai 2017 à 09:25

    Elle manque, Bon Dieu, ce qu'elle manque... Mais vu les "affreusités" qui se passent tous les jours, c'est bien qu'elle dorme en paix.

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