• "Grâce à un lot de langues amovibles, il parlait plusieurs dialectes". Benoît Barvin in "Pensées inconséquentes".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (FAIS DE TA VIE
    UNE JOYEUSE RIVIÈRE)

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    "Et HipHipHip... 
    Hour...
    Houps!"



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    (Le bout du tunnel avait une drôle de tête)



    Il est où le bout du tunnel ?

    MONCEF GOUJA
    KAPITALIS

       (...) L'occasion de célébrer l'anniversaire du décès du Zaïm [leader] Habib Bourguiba, le 6 avril, a donné lieu à des polémiques, des débats, des surenchères idéologiques ainsi qu'à des commentaires sur Facebook, tous virulents, comme s'il s'agissait d'un enjeu crucial pour l'avenir du pays.

       Dès lors, la préparation d'attentats par un groupe de salafistes à Sfax [ville portuaire, située à quelque 270 kilomètres au sud de Tunis], découverte par hasard grâce à l'amateurisme de l'un des deux apprentis terroristes, qui a sauté avec son compagnon en manipulant son engin de mort, ainsi que la déclaration de Mehdi Jomaa [Premier ministre], à son retour des Etats-Unis, sont passées comme des faits divers, ce qui prouve que la Tunisie est toujours malade de ses médias.

       Lorsqu'un Premier ministre de retour d'un voyage aussi important que celui qu'il vient d'effectuer du 1er au 5 avril aux Etats-Unis, après avoir rencontré les maîtres du monde [le président américain Barack Obama et les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale], déclare, quelques minutes après l'atterrissage de son avion, que les aides économiques qu'on lui a promises sont conditionnées par l'établissement de la sécurité, et que cette information capitale est citée comme un fait anodin, cela signifie que nos médias dorment toujours sur leurs lauriers. (...) 

       (...) C'est une déclaration lourde de sens et de signification, surtout qu'à l'instant où Jomaa parlait, Ben Guerdane [ville frontalière avec la Libye et secouée par des protestations liées à la fermeture début mars du point de passage avec le pays voisin] continuait à brûler. La ville reste hors de contrôle tandis que le ministère de l'Intérieur, à travers un communiqué laconique, annonçait l'arrestation de huit djihadistes à la suite de la découverte accidentelle d'une manufacture de bombes dans la banlieue de Sfax, la deuxième grande ville du pays.

       La plus terrible des situations pour un pays, c'est lorsque le terrorisme devient un acte banal et lorsque les annonces lourdes de conséquences deviennent un fait divers. Les Tunisiens sont-ils devenus autistes ? Il y a lieu de le craindre. La Tunisie est loin de voir le bout du tunnel. Car rétablir la sécurité pour pouvoir bénéficier des prêts que la Banque mondiale, les Etats-Unis et le FMI veulent bien cautionner est une condition qui semble impossible à réaliser par un gouvernement de technocrates et par un exécutif aussi faible. Pour que notre gouvernement réussisse à rétablir la sécurité, il lui faut d'abord les moyens financiers pour le faire, grâce (il n'a pas le choix) à des prêts. Or ni les pays frères [les pays arabes, notamment les monarchies du Golfe] ni les pays amis ne l'entendent ainsi.

       N'a-t-on pas crié sur tous les toits qu'un gouvernement de technocrates aura tous les soutiens financiers qu'il désire ? C'est vrai que les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais quand même ! Que peuvent faire 500 millions de dollars [363 millions d'euros] de garantie ou les quelques centaines de millions en plus de prêts pour un Etat qui a besoin de 12 milliards de dinars [5,47 milliards d'euros] pour boucler son budget de l'année en cours ? Nos ministres ont beau être compétents, ils ne vont pas réinventer la roue. Les lois de l'économie libérale sont impitoyables et la plus implacable est celle-ci : on ne prête qu'aux riches ! Et la Tunisie est plus pauvre que jamais.


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    "Un champignon?
    Meuh non, c'est simplement
    un chapeau ridicule..."




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    Benoît Barvin
    « "Je me réfugiai souvent chez ma vieille maîtresse qui sentait bon la naphtaline". Benoît Barvin in "Pensées coïncidentes""Au chômage, l'Homme à la volonté de fer rouillait sur place". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet". »

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