L’Autorité japonaise de régulation nucléaire (ARN) a décidé à qui reviendrait la gestion des déchets nucléaires hautement contaminés une fois les centrales vieillissantes fermées. “Les éléments hautement radioactifs comme les barres de contrôle ou autres déchets provenant des cuves des réacteurs devraient être enfouis sur des sites à faibles risques sismiques, volcaniques et de tsunami, à plus de 70 mètres sous terre”, relate l’Asahi Shimbun.(...)

   (...) La gestion de l’enfouissement et la surveillance de ces sites reviennent aux compagnies d’électricité qui en sont propriétaires, et ce durant trois cents à quatre cents ans. Passé ce délai, le gouvernement japonais reprendra la main durant les cent mille ans suivant.  (...)

    Cette annonce de l’ARN émise le 31 août suscite de nombreuses réactions et relance une fois de plus le débat autour de l’énergie nucléaire.

   “Quatre cents ans, ça nous amènerait à la date de la mort de Shakespeare si l’on remontait dans le temps. Quant à cent mille ans, l’humanité vivait alors dans les grottes et chassait des mammouths… Ce n’est franchement pas réaliste”, écrit le Tokyo Shimbun.

   Interrogé par le journal engagé pour la sortie du nucléaire, Kazuya Aoki, un officiel de l’ARN, s’est contenté de rétorquer : “Il est possible qu’une entreprise subsiste durant trois cents ou même quatre cents ans.”  (...)

   (...) L’archipel compte déjà deux centrales qui ont fermé l’année dernière sur les 54 existant sur son sol. “Actuellement, il y a déjà dans notre pays près de 8 000 tonnes de déchets hautement radioactifs qu’il faudrait enfouir de la sorte. Mais aucun lieu n’a pour le moment été sélectionné dans le pays pour servir de site d’enfouissement final”, rappelle l’Asahi Shimbun.