L’enquête a été conduite par la Commission australienne des droits de l’homme, elle concerne les 39 universités du pays et elle a recueilli les réponses de 30 000 étudiants. Ses résultats sont édifiants : au cours de l’année universitaire 2015-2016, plus de la moitié des étudiants inscrits à l’université ont été victimes de harcèlement sexuel, rapporte le Financial Times.

   Il s’agit de l’une des enquêtes les plus complètes jamais menées sur le sujet, précise le quotidien britannique. Elle établit que les étudiantes sont deux fois plus susceptibles d’être harcelées que leurs condisciples masculins. Une étudiante sur dix aurait subi une agression sexuelle en 2015-2016 – trois fois plus que les étudiants.

   Environ un quart des étudiants interrogés précisent que l’incident a eu lieu dans le cadre universitaire. Les deux tiers des incidents impliquaient un étudiant et 7 % un enseignant ou un conférencier.

   La plupart des victimes de harcèlement (94 %) ou d’agression sexuelle (92 %) ont renoncé à faire un signalement officiel ou à déposer plainte.

   En outre, l’enquête met en évidence une défaillance majeure de la part des autorités universitaires en matière d’information et de prévention : seulement 6 % des étudiants interrogés estiment que leur établissement fournit une information claire sur les procédures, les politiques et les dispositifs de soutien.