• "Cette hétaïre avait, de la vertu, une étrange définition". Jacques Damboise in "Pensées à l'envers".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE NE BOIT PAS

    QUE L'EAU DU GANGE)

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    "Avec qui je suis? Mais avec mon amant,

    bien sûr... Oui, je sais, tu n'aimes pas

    que je plaisante avec ça... Excuse-moi..."

    "Cette hétaïre avait, de la vertu, une étrange définition". Jacques Damboise in "Pensées à l'envers".

     http://silverfoxclub.tumblr.com/post/156950938248

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    http://bouffonduroi.over-blog.fr/article-dessin-de-delucq-les-conseils-

    du-gouvernement-japonais-sur-les-risques-nucleaires-69947714.html

    Anne Lauvergeon :

    l’illusion de l’image...

       Oui, décidément, Anne Lauvergeon est une femme de son temps, une femme qui a su utiliser l'image pour parvenir aux postes les plus importants. Le sourire, c'est sa marque de fabrique, le sourire pour convaincre, pour séduire, pour s'imposer, pour donner l'illusion.

       Oui, mais le problème est là : Anne Lauvergeon est à l'origine de la plus grande gabegie française : patronne d'Areva, elle a conduit son entreprise à la faillite, une ardoise de 7 milliards d'euros pour le contribuable, et elle se retrouve aussi mise en examen pour présentation de comptes inexacts.

       Anne Lauvergeon avait, pourtant, mené de brillantes études, passant par l'Ecole Normale Supérieure, elle avait obtenu l'agrégation de physique, puis avait été recrutée par le corps des mines qui sélectionne les meilleurs ingénieurs. Au programme : l'économie, le droit public, la finance, c'est alors que Robert Pistre la fait nommer au cabinet de l'Elysée.

       Anne Lauvergeon a, ainsi, commencé sa carrière en côtoyant les plus hautes sphères de la société : elle devient, d'abord, conseillère, chargée de mission auprès de François Mitterrand. Elle est rapidement nommée secrétaire générale adjointe à l'Elysée, ce qui la conduit à connaître le monde politique, économique.

       François Mitterrand lui fait une confiance totale, alors qu'il est tombé malade. Quand il décède, Anne Lauvergeon doit s'éloigner du pouvoir et de la vie politique. A cette époque, l'association Greenpeace accuse la Cogema de rejets radioactifs, à la Hague. A la tête de la Cogema, Jean Syrota, un homme rigide et sévère, refuse les critiques qui lui sont adressées.

       Le corps des mines dépêche, alors, Anne Lauvergeon et la nomme à ce poste : à 40 ans, elle prend la direction de la Cogema, le géant français de l'uranium.  Pour répondre aux soucis des écologistes, et des anti-nucléaires, elle fait appel à une campagne publicitaire qui se veut rassurante. Elle utilise habilement ce slogan : "Nous n'avons rien à vous cacher..."

       Elle veut, alors, construire un géant mondial du nucléaire, elle décide de s'emparer de Framatome, fabricant de réacteurs. Elle crée Areva, un nom qui fait rêver... Et elle use encore de l'argument publicitaire pour faire connaître son entreprise, colosse du nucléaire : de somptueuses publicités sont diffusées pour faire la promotion du nucléaire : l'image encore et toujours... Je me souviens de ces publicités tapageuses pour Areva, ponctuées d'une musique entraînante et tonitruante.

       Anne Lauvergeon veut aller plus loin encore, elle défend de nouvelles centrales, une nouvelle technologie : l'EPR, un réacteur nucléaire plus puissant, plus cher.... et Anne Lauvergeon réussit à vendre ce réacteur à la Finlande. Ce projet pharaonique n'était pas prêt, et 14 ans plus tard cette centrale est toujours en construction ! 9 ans de retard ! Les finlandais s'inquiètent et on les comprend.... Manifestement, la technique n'est pas au point... l'ouverture est prévue en 2018. Les salariés d'Areva s'inquiètent également. Et les contribuables français peuvent s'inquiéter aussi.

       Sûre d'elle, Anne Lauvergeon envisage même de vendre une cinquantaine d'EPR de par le monde. En 2007, elle décide d'acheter Uramine, une entreprise qui possède 3 mines d'uranium en Afrique : elle dépense 1,8 miliard d'euros. Mais ces mines se révèlent inexploitables. Un fiasco total... Comment expliquer une telle erreur ? Des hypothèses ont été émises, notamment celle-ci : Anne Lauvergeon voulait vendre des centrales à l'Afrique du sud, et pour ce faire, il fallait verser des pots de vin, les gisements d'Uramine auraient été, alors, surpayés... 

       Quand on l'interroge sur l'affaire Uramine, Anne Lauvergeon garde son éternel sourire : refusant de voir le fiasco d'Aréva qui pèse sur les contribuables, voulant ne pas perdre la face. Comme Jérôme Cahuzac qui a longtemps nié avoir détenu un compte en Suisse, Anne Lauvergeon nie le fiasco d'Areva, elle refuse d'avouer une gestion désastreuse de son entreprise.

       Anne Lauvergeon n'est plus à la tête d'Areva... mais EDF en partenariat avec Areva a signé à la fin 2016 un contrat avec la Grande-Bretagne pour construire une nouvelle centrale EPR. On peut rappeler qu'en mars 2016, le directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal, avait démissionné en raison d'un désaccord sur la faisabilité du projet.  

       Décidément, les français n'ont pas fini de payer la dette, le fiasco d'Areva et le manque de lucidité de ses dirigeants.

    Le blog :

    http://rosemar.over-blog.com/2017/02/anne-lauvergeon-l-illusion-de-l-image.html

    Source : un reportage d'Envoyé Spécial à 2 heures 16 minutes
     
    http://pluzz.francetv.fr/videos/envoye_special_,152594556.html

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    Luc Desle

    « "Quand il n'avait pas le moral mon ami le Djihadiste fabriquait une petite bombe". Jacques Damboise in "Pensées piou-piou"."Mon ami le Djihadiste aimait tuer le Temps en jetant des bombes". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet". »

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