• "Ce ver solidaire décida de se démultiplier par amour du genre humain". Jacques Damboise in "Pensées bof".

    ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DOUCHÉ PAR L'AMOUR,

    TOUT HOMME DEVIENT

    SOLITAIRE)

    ***

     "Vous êtes fous! C'est lui l'extraterrestre! Il s'enfuit!"

    (libre adaptation)

     http://quaintrellequeso.tumblr.com/post/169722030581/omg-humor-by-byrnes

    ***

     http://www.medias-presse.info/goldman-sachs-et-les-maitres-du-monde/79169/

    Goldman Sachs & co :

    ce que leurs salaires

    disent de la finance

       C’est un article assez incroyable qui donne le détail des rémunérations de la branche britannique de la banque d’affaire Goldman Sachs et un chiffre, la moyenne, qui atteint 1,4 million de dollars pour les 724 salariés de la banque en 2016 ! Une nouvelle preuve que rien n’a vraiment changé depuis la grande crise d’il y a 10 ans, et que tous les excès qui nous y avaient mené sont encore là…

       Rien n’a changé, ou presque, sous le soleil de la finance Bien sûr, les financiers se plaindront des nouvelles règles apparues en dix ans, développement du trading automatique (qui a provoqué un krach éclair de l’euro à Noël) et des crypto-monnaies, politiques monétaires des banques centrales encore très expansives, ou évolution des produits qui font leur quotidien. Mais ces changements micro ne doivent pas être les arbres qui cachent la forêt d’un environnement macro qui rappelle finalement étonnamment celui de 2007-2008, la différence étant les cours de Wall Street qui sont 75% plus hauts...
     
       Même The Economist a évoqué « une décennie perdue  » et que « nous n’avons pas changé les fondamentaux du système qui ont produit la crise  ». Quel meilleur exemple que ces chiffres sur les effectifs et les salaires de Goldman Sachs ! Ils sont assez incroyables. En 2013, elle n’avait plus que 121 employés à Londres. Trois ans plus tard, les effectifs ont été multipliés par 6, à 724  ! Les 1,4 millions de dollars de rémunération totale moyenne par an, en disent long sur la santé du secteur bancaire. Plus d’un tiers des salariés gagnent plus d’un million de dollars par an, plus de 100 dépassent le cap des 2 millions et 32 le cap des 5 millions.
     
       Pour mémoire, JP Morgan a réalisé pas moins de 24,4 milliards de dollars de profits en 2017, Wells Fargo 22 quand Goldman Sachs, plus petite en taille, en a réalisé 5,8 milliards sur les 9 premiers mois. Bref, la finance a précipité le monde dans une de ses plus graves crises il y a dix ans, envoyant des millions de personnes au chômage et en appauvrissant des millions d’autres. Les Etats sont venus à la rescousse et ont engagé des milliards pour les sauver. Et dix ans après, tous les excès sont revenus : les actionnaires sont plus que jamais à la manœuvre pour exiger toujours plus de profits, de dividendes, de rachats d’action ou de fusions-acquisitions pour accroître leur pouvoir sur le marché et toujours gagner plus. Une immense bulle s’est nourrie des politiques monétaires qui alimentent.
     
       Non seulement la finance ne s’est pas réformée mais les politiques suivies depuis la crise ne font que la servir. Il y a dix ans, des dirigeants annonçaient la fin des parasites fiscaux, qui lui permettent de ne pas payer sa juste contribution à la société. Dix ans après, les scandales se suivent, et rien ne se passe. De même, les banques continuent à écrire leurs propres règles, alors même que la crise de 2008 aurait dû pousser les Etats à reprendre cette responsabilité fondamentale. Après avoir tordu les règles Bâle 3 en leur faveur, The Economist a récemment décrit comment les banques cuisinent des règles Bâle 4 servant leurs intérêts en fonction des besoins du moment, les principaux débats étant ceux entre les banques des deux côtés de l’Atlantique, qui poussent leurs intérêts, qui sont divergents. 
     
       Quelle tristesse de constater à quel point rien n’a changé en dix ans. Pas une leçon de la crise n’a été retenue ! Pourtant, ce n’est pas faute d’écrits et de réflexions de la part d’intellectuels de premier plan. Mais, encore une fois, il semble que les intérêts particuliers de certains lobbys l’emportent, surtout quand ceux qui nous dirigent sont aussi superficiels et auto-centrés. Jusqu’à la prochaine fois ?

    https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/goldman-sachs-co-ce-que-leurs-200790

    ***

    Benoît Barvin

    « "Donne ton cœur à aimer mais ne le prête jamais". Jacques Damboise in "Pensées à donf"."La haine de l'amour et l'amour de la haine se rencontrent dans les coins". Jacques Damboise in "Pensées bof". »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :