Par mesure de précaution, 437 écoles de Bangkok ont fermé leurs portes le mercredi 30 janvier, rapporte The Nation. Le gouverneur de la capitale a précisé que la mesure prenait effet à midi et resterait en vigueur jusqu’à vendredi. Plus tôt, des rapports faisaient état de taux alarmants de PM 2,5 – particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres. Dans le centre de Bangkok était ainsi observé un niveau de 141 microgrammes de PM 2,5 par mètre cube d’air, près de trois fois au-dessus de la limite maximale de 50 microgrammes établie par l’Organisation mondiale de la santé.

   Voilà un mois que les quelque 10 millions d’habitants de la capitale thaïlandaise vivent avec ces niveaux inquiétants de particules fines, provoqués, selon le Département de contrôle de la pollution, cité par le Bangkok Post, par les véhicules roulant au gazole, les feux et cultures sur brûlis, l’industrie lourde et les centrales électriques. “Cela va durer jusqu’à fin février, et cela va même empirer avec El Nino, qui va bientôt arriver”, avertit Tara Buakamsri, à la tête de l’antenne de Greenpeace en Asie du Sud-Est, interrogé par le South China Morning Post. El Nino est un phénomène climatique caractérisé par des températures élevées et de faibles précipitations.

   Les Autorités thaïlandaises semblent ouvertes à toutes les propositions. Douze drones ont par exemple arrosé les rues de la capitale la semaine dernière pendant 30 à 40 minutes, réduisant ainsi les concentrations de PM 2,5 de 10 microgrammes, rapporte le quotidien de Hong Kong. Des canons à eau ont été également utilisés dans les artères les plus engorgées. Le recours à des techniques pour déclencher artificiellement des pluies a été envisagé. Mais beaucoup doutent des chances de succès.

   Alors, en attendant, beaucoup à Bangkok se contentent de porter des masques de protection. L’accessoire, pour lequel la demande est forte, fait même désormais partie des offrandes faites aux moines bouddhistes lors de leurs quêtes quotidiennes.