• @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'IMPORTANT N'EST PAS QUE

    LE MAÎTRE SOIT LE MAÎTRE, MAIS

    QUE TOI TU LE DEVIENNES.)

    @@@

    "Suis caché ici... Hihihi... Ni vu ni connu.

    - T'as pensé à remplir le verre d'eau?

    - ..."

    http://slimgrape.tumblr.com/post/116773770282/

    vivipiuomeno1-matus-plecho-ph-from-classic

    @@@

    http://blog.tcrouzet.com/2007/08/31/information-egale-desinformation/

    Médias.

    Serions-nous plus heureux

    sans les Informations?

       L’écrivain et scénariste britannique Jesse Armstrong est accro à l’info, au point de ne pas réussir à se détacher des gros titres pendant plusieurs minutes. Alors il s'est fixé un défi : pas d’infos pendant un mois.

        The Guardian, le matin. Radio 4, toute la journée. Les sites de la BBC, BBC Online, du Guardian et Twitter ouverts toute la journée sur l’ordinateur.” Voilà comment Jesse Armstrong décrit sa consommation quotidienne d’informations. Sur le site du Guardian, il a raconté son expérience de désintoxication : un mois sans informations.
     
       “Quand j'ai commencé mon sevrage, les repères de ma journée ont disparu. Si je n’écoutais pas World at One [une émission d’information de BBC Online], pourquoi prendre ma pause déjeuner à 13 heures ? […] Sans aucun site d’info à aller regarder, me voilà perdu pendant mes pauses.”

       L’écrivain et scénariste commence alors à ressentir un appétit dévorant pour les infos qu’il a laissées en suspend : Syriza, l’organisation Etat islamique (EI), Podemos, etc. “Me voilà plein de curiosité et de peur de rater quelque chose.” (...)

       (...) Mais les jours passent, et l’écrivain commence à changer. “Je me sens légèrement plus joyeux, plus léger. Le matin, je regarde mes courriels, et une fois que c’est fait, je n'ai pas d’actu à aller lire. Pas de débat avec moi-même sur Charlie Hebdo. […] Pas de tentative de mettre les événements en perspective, ou de formuler une théorie sur le libéralisme.”Cette liberté a-t-elle un coût, s’interroge Jesse Armstrong. “Est-ce grave que je ne sache pas ce qui se passe en Syrie ? Même si je suis impuissant, j’ai la sensation que la culpabilité est importante. C’est notre tribut de nous sentir coupable face à tout cela.”(...)

       (...) Jesse Armstrong décrit précisément sa sensation de manque : il n’a aucun mal à renoncer à Twitter. Les journaux du week-end, en revanche, sont ceux qu’il regrette le plus. Il raconte aussi sa panique lorsqu’il entend un collègue évoquer le “scandale HSBC” et qu’il redoute de perdre sa maison. Avant d'être rassuré par sa famille, qui refuse malgré tout de lui dire quoi que ce soit sur l’affaire SwissLeaks.
     
       Sur la durée, il commence à apprécier de ne pas être au courant de ce qui se passe, et à être plutôt serein. “C'est sans doute important que quelqu’un soit au courant de tout ce qui se passe d’horrible dans le monde. Mais faut-il que ce soit moi ? Je me suis construit mes petites opinions au fil du temps, et j’ai du mal à imaginer qu’une info puisse réellement m’influencer.  L’info n’est plus qu’un grand système qui me permet de me conforter dans mes préjugés sur le monde.”(...) 

       (...) C’est par les résultats sportifs que Jesse Armstrong remet un pied dans l’information. Puis, il demande un résumé exhaustif de ce qu’il a raté pendant les trente derniers jours.“HSBC, Straw et Rifkind [deux anciens ministres britanniques pris en flagrant délit de corruption], les adolescentes qui ont fugué en Syrie, Poutine et le meurtre [de Boris Nemtsov], l’Ukraine, Syriza. Un mois loin de tout ça, une matinée pour tout rattraper.”

       Jesse Armstrong va-t-il prendre de nouvelles habitudes après son expérience ? “Un peu moins de Twitter, beaucoup moins de journaux gratuits”, assure-t-il. Et de conclure: “Ce que nous lisons ou regardons est un reflet de ce qui nous intéresse et de ce que nous sommes ; difficile d'y échapper.”

    http://www.courrierinternational.com/article/medias-serions-nous-plus-heureux-sans-les-informations

    @@@

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'EST QU'UN ÉLÈVE

    COMME LES AUTRES)

    ***

    "Originale façon de planter, pensa le paysan.

    Mais planter quoi, au juste?"

    http://weird-vintage.com/

    ***

    "Toi, arrête de manifester, sinon...

    - Sinon quoi? De toute façon, la terre de mes

    ancêtres sera quasiment rayée de la carte

    dans 1000 ans. Alors, hein?"

    matierevolution.fr

    Environnement.

    Dans mille ans, à quoi ressemblera

    la carte de l’Afrique ?

    Le continent africain dans 1000 ans, rongé par la montée des eaux, et plus désertique. Projection Mail and Guardian

       Dans les mille ans qui viennent, le continent africain va devoir faire face à deux fléaux majeurs : la désertification et l’augmentation du niveau de la mer. Rien de neuf, peut-être, mais le résultat, visualisé par The Mail & Guardian fait froid dans le dos. Le continent est grignoté par la montée des eaux (entre un et deux mètres d’ici à 3015), annonce le quotidien sud-africain, tandis que les terres épargnées par la désertification ne constituent plus qu’une mince bande verte le long de l’équateur

       Les effets seront dévastateurs, insiste le Mail & Guardian. Trente-trois des 48 pays d’Afrique continentale ont un littoral, sans compter les îles. Vingt-cinq pour cent de la population africaine vivent à moins de 100 kilomètres des côtes. Des côtes qui sont vulnérables à la montée des eaux et aux inondations, particulièrement en Afrique de l’Ouest, rappelle le journal. (...)

       (...) Si de telles prédictions se réalisent, les Seychelles, l’île Maurice, Sao-Tomé-et-Principe et le Cap-Vert seront noyés, une grande partie de Madagascar disparaîtra sous les eaux. Et des villes entières seront submergées : Lagos (Nigeria), Abidjan (Côte d'Ivoire), Nouakchott (Mauritanie), etc.

       Cet avenir est encore assombri par la désertification, qui menace un quart du continent,selon une récente étude citée par l’article. Quelque 485 millions de personnes vivent aujourd’hui au seuil du désert. Une situation qui engendre déplacements de population et conflits, comme le rappelle l’actualité récente.

    Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l'investissement nécessaire pour que le continent puisse s’adapter aux changements à venir est de l’ordre de 50 milliards de dollars par an d’ici à 2050, même si l’on parvient à maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C.

    http://www.courrierinternational.com/article/environnement-dans-mille-ans-quoi-ressemblera-la-carte-de-lafrique

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VOIS LE JOUR COMME IL EST)

    ***

     (Avec ses pieds d'or, la jolie péripatéticienne

    savait redonner des forces à toutes les vieilles

    machines défaillantes)

     (via mudwerks)

    ***

    (Les nouvelles du jour n'étaient pas fraîches)

     (Source: bucciastyle, via useifnot)

    Chine.

    Pékin fait tout pour museler la société civile

    De Picun (Chine)

    Peter Ford


       A la sortie de l'école jeudi dernier [le 16 octobre], Huang Qiufeng, une petite fille enjouée de 12 ans, fille de travailleurs migrants, s'arrête à la bibliothèque de Picun, village miséreux de la banlieue de Pékin, comme elle a l'habitude de le faire de temps à autre. Mais la bibliothèque a fermé, et a été remplacée par une épicerie. Les caractères du mot "livre", peints en couleurs vives sur le mur, disparaissent derrière des rayonnages remplis de nouilles instantanées.

       "Les gens étaient très gentils ici, et j'aimais bien cette bibliothèque, s'attriste Qiufeng. Mais maintenant, c'est fermé." Tout comme dix autres bibliothèques disséminées dans tout le pays que gérait Li Ren, une organisation caritative œuvrant dans le domaine de l'éducation. Des bibliothèques victimes, parmi d'autres, de cette grande campagne de retour à l'orthodoxie élaborée par le président Xi Jinping, qui poursuit la consolidation de son régime. Alors que les opérations réprimant la liberté d'expression procèdent généralement par intermittence en Chine, ce nouveau tour de vis est plus généralisé, touchant jusqu'à des personnalités en vue et modérées.

       Au cours des derniers mois, des chercheurs ont vu leurs livres frappés d'interdiction parce qu'ils avaient exprimé leur sympathie pour les manifestants prodémocratie à Hong Kong, des artistes indépendants d'esprit ont été réduits au silence, des avocats de prisonniers politiques ont été placés derrière les verrous et des défenseurs des droits de l'homme et des militants de la société civile ont été arrêtés par centaines.

       "Plus personne ne sait où se trouve la ligne rouge, plus personne ne sait ce qui peut valoir des ennuis", résume Li Fangping, qui fait partie des rares avocats des droits de l'homme qui font parler d'eux à ne pas avoir été arrêtés. "Les règles s'appliquent de façon totalement sélective." Résultat, comme le déclare le directeur d'une ONG étrangère dont les partenaires chinois sont de plus en plus nerveux et réticents : "Tout le monde vit dans la peur, sans pouvoir déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas."

       He Feihui, le jeune homme qui dirigeait les bibliothèques de l'association Li Ren, n'aurait jamais imaginé s'attirer les foudres des autorités. Mais il croit savoir ce qui a attiré l'attention de l'Etat : "Nous mettons l'accent, dans notre conception de l'éducation, sur les valeurs individuelles." "Li Ren" signifie d'ailleurs "devenir quelqu'un".

       Les bénévoles de l'association encourageaient les enfants à s'impliquer dans du travail volontaire et des missions en équipe et à élire leurs chefs d'équipe, autant de choses qui stimulent le développement d'une conscience civique, et que le Parti considère aujourd'hui comme des pratiques subversives.

       Le Comité central du Parti le disait il y a dix-huit mois dans un communiqué sur "l'état actuel de la sphère idéologique", mettant en garde contre les "militants de la société civile [qui] entendent priver le Parti de son autorité, tant et si bien que leur action est en train de devenir une forme grave d'opposition politique".

       Les cadres du PCC ont également été prévenus d'autres dangers, telles la démocratie constitutionnelle, les "valeurs universelles" comme la démocratie et les droits de l'homme, la théorie économique néolibérale et la conception occidentale de la liberté de la presse. Ce communiqué, plus connu sous le nom de "document n° 9", n'a pas été rendu public : Gao Yu, une journaliste chinoise expérimentée soupçonnée d'avoir transmis le document à un site Internet étranger, a été arrêtée et est aujourd'hui poursuivie pour révélations de secrets d'Etat.

       Reste que la répression inhabituellement sévère qu'a lancée le gouvernement de Xi Jinping apparaît comme une application directe des directives du "document n° 9". Au cours des six derniers mois, quelque 300 défenseurs des droits de l'homme et militants des libertés civiles ont été arrêtés, estime Teng Biao, avocat spécialisé dans les droits de l'homme qui mène actuellement des recherches à l'université Harvard. Parmi les personnes arrêtées, des modérés qui se sont toujours efforcés de travailler dans les limites du système et ont toujours préconisé le dialogue avec le gouvernement."Tout cela est absurde"

       Le mois dernier, l'économiste ouïgour Ilham Tohti, connu pour sa modération, a été condamné à la perpétuité. L'avocat Pu Zhiqiang est en détention depuis le mois de juin, accusé d'avoir "cherché querelle" et "semé le désordre". Xu Zhiyong, à la tête d'un mouvement populaire contre la corruption, a été condamné à quatre ans d'emprisonnement en mars.

       Il y a aussi des personnalités moins en vue, tel Chang Boyang, lui aussi attaché, selon ses proches, à travailler dans le cadre légal. Le cas de cet avocat spécialisé dans le droit de l'intérêt public, qui défend de nombreux malades atteints d'une hépatite dans des affaires de discrimination, est édifiant. Il a été arrêté en mai, dans sa ville de Zhengzhou, après avoir tenté en vain de rencontrer trois de ses clients, détenus au poste de police pour avoir participé à une commémoration privée en hommage aux victimes de la répression du mouvement de la place Tian'anmen, en 1989.

       "Je n'arrive pas à croire qu'ils ont arrêté mon père, déplore Chang Ruoyu, sa fille. C'est une personne si douce, et qui se concentre sur les questions de droit. Il n'a rien d'un radical, il a des amis au gouvernement. Il a toujours été très discret. Tout cela est absurde."

       "Ce qui est arrivé à Chang Boyang montre que les partenaires modérés, s'ils ne sont pas sous la férule du Parti, ne sont pas tolérés", analyse William Nee, chercheur pour Amnesty International à Hong Kong.  Sous la présidence de Hu Jintao, prédécesseur de Xi Jinping, le gouvernement mettait l'accent, dans sa volonté de tenir la société civile, sur une stratégie de "maintien de la stabilité". Depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans, Xi Jinping met en œuvre, lui, ce que l'avocat Teng Biao appelle une politique d'"élimination de la société civile".

       "Le gouvernement considère la société civile comme une menace contre son pouvoir, et estime que s'il ne maîtrise pas sa montée en puissance elle deviendra un puissant moteur de changement politique, précise-t-il. C'est pourquoi les autorités ont le sentiment de devoir arrêter sans cesse plus de gens afin d'assurer la pérennité du système."

       Cette stratégie pourrait fonctionner à court terme, analyse Teng Biao, car la répression a un effet "dissuasif", par exemple sur les avocats qui hésitent à se charger d'une affaire politiquement délicate, ou sur des défenseurs de l'environnement qui envisageraient d'organiser un séminaire sur la construction de barrages – mais aussi sur les bénévoles de la bibliothèque Li Ren, ici, à Picun, trop effrayés pour accepter de parler à un journaliste étranger.

       "Il est extrêmement difficile de contrôler toute la vie politique et la bonne assimilation de l'idéologie par chacun, juge pour sa part William Nee. Je crains que cela soit impossible, d'où cette répression constante à laquelle on assiste – et dont on ne voit pas la fin."

    Publié le 18 octobre 2014 dans The Christian Science Monitor Boston

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/25/pekin-fait-tout-pour-museler-la-societe-civile

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA FAIM NE SE PROVOQUE PAS)

    +++

     (Bon, OK, les grimaces de Sidonie faisaient peine à voir,

    mais elle se donnait de la peine...)

     Source: the-weird-wide-web, via beelzebunny)

    +++

     (Cette mappegirl était appétissante)

     (Source: hippieseurope, via boo-la-la)

    +++

    (Mon Minou je l'aime bien, mais il est pas très courageux...)

     (Source: kittiezandtittiez, via yukimasa)

    +++

    (Lydie riait toujours avec ses jambes)

    bigbennklingonBettie Page

    (Source: vintage-erotica-forum.com)

    +++

    Jacques Damboise et Nadine Estrella


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (COMMENT POURRAIT-ON

    COMMETTRE DES CRIMES

    AU NOM DE L'AMOUR?)

    ***

     "Pas terrible ton costume de robot...

    - Crétin!"

     http://slimgrape.tumblr.com/

     ***

    (Parmi ces 4 individus se trouvent un

    antisémite, un raciste, un islamophobe et un

    type normal. Sauras-tu le reconnaître?)

    http://slimgrape.tumblr.com/

    Israël contre les Juifs

    Pierre Stambul, jeudi 19 février 2015
    (Coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix).

     

       C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.

       On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable. (...)

       (...) L’histoire des Juifs français n’a strictement rien à voir avec Israël. Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les Juifs ont acquis la citoyenneté française avec l’Abbé Grégoire pendant la Révolution. Ces deux derniers siècles ont été marqués par une quête de la citoyenneté et de l’égalité des droits.

       L’affaire Dreyfus a révélé que, si une partie de la société française était antisémite, une autre partie, finalement majoritaire, considérait que l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus étaient l’objectif de tous ceux qui étaient épris de liberté et refusaient le racisme. L’histoire des Juifs français a été marquée par leur participation importante à la résistance contre le nazisme et le régime de Vichy, puis par l’engagement de nombre d’entre eux dans des luttes progressistes et/ou anticoloniales. Les intellectuels juifs de cette époque s’appelaient Raymond Aubrac, Marc Bloch, Laurent Schwartz, Pierre Vidal-Naquet, Stéphane Hessel. C’était une époque où beaucoup de Juifs pensaient que leur propre émancipation passait par celle de tou-te-s. C’était une époque où le racisme, le fascisme et la haine de l’autre étaient considérés comme des abjections à combattre. Les enfants juifs allaient à l’école publique, jamais il ne leur serait venu à l’idée de se séparer des autres dans des écoles confessionnelles.

       On s’efforce aujourd’hui en Israël d’effacer l’histoire des Juifs dans les différents pays où ils ont vécu. Si les Juifs ont longtemps été considérés par les antisémites en Europe comme des parias inassimilables et s’ils ont été persécutés parce qu’ils constituaient un obstacle aux nationalismes fous qui rêvaient de sociétés ethniquement pures, ils n’ont jamais recherché la séparation mais au contraire l’insertion à l’intérieur des sociétés dans lesquels ils vivaient. (...) 

       (...) On fait un saut de quelques années. En tête d’une gigantesque manifestation parisienne censée dénoncer le terrorisme, on trouve trois criminels de guerre, Nétanyahou, Lieberman et Bennet qui viennent de s’illustrer dans le massacre de plus de 2000 Palestinien-ne-s (essentiellement des civil-e-s) à Gaza pendant l’été 2014. Profitant de l’émotion causée par l’attentat antisémite de la Porte de Vincennes, Nétanyahou est autorisé (par le gouvernement français) à déclarer aux Juifs français qu’ils sont en insécurité en France et qu’ils doivent partir dans leur « vrai » pays, Israël.

       En fait, le sionisme n’a jamais combattu l’antisémitisme. Il s’en est toujours nourri avec en permanence un seul et unique but : faire immigrer le maximum de Juifs en Israël. Du coup, Nétanyahou n’hésite pas à mettre en danger les Juifs français. Il en fait des étrangers dans leur propre pays, des « touristes » qui n’ont pas compris que leur « patrie » est là-bas. Les Juifs sont sommés d’être des « traîtres » (à la seule et unique cause, celle du Grand Israël de la mer au Jourdain) ou des complices. La France a toujours été un échec pour Israël : à peine 80000 Juifs sont partis depuis 1948 et une moitié est revenue. Alors la propagande se fait assourdissante. Pourtant, s’il y a bien un pays où les Juifs sont en insécurité, c’est Israël et il sera ainsi tant que la destruction de la Palestine se poursuivra.

       À « l’alyah » (la montée) des vivants vers Israël, s’ajoute à présent celle des morts. Les autorités israéliennes incitent vivement les Juifs français à faire enterrer leurs proches en Israël. Ainsi les victimes de la tuerie de la porte de Vincennes ont été inhumées au cimetière de Givat Shaul. Ce « quartier » de Jérusalem, c’est l’ancien Deir Yassine, le village martyr de la guerre de 1948 où les milices de l’Irgoun dirigées par Menachem Begin ont massacré toute la population avant que le village ne soit, comme tant d’autres, rayé de la carte. Quel symbole ! (...) 

       (...) Les Juifs ont vécu pendant des centaines d’années dans le monde musulman. Ils ont même été accueillis par l’empire ottoman après leur expulsion d’Espagne en 1492. Aujourd’hui, Israël participe à la diabolisation des Arabes et des musulmans en se comportant en élève modèle du « choc des civilisations ». Le racisme anti-arabe et l’islamophobie s’expriment ouvertement, des politiciens en ont fait leur fond de commerce et les passages à l’acte sont fréquents. Les crimes de masse comme à Gaza ou la multiplication des propos racistes (Pour le rabbin Rosen, les Palestiniens sont des Amalécites et la Torah autorise qu’on les tue ainsi que leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux) laisseront des traces. Comment imaginer que ce qui est infligé aux Palestiniens sera sans conséquences ?

       En Israël, des propagandistes rivalisent pour expliquer que les Juifs ont vécu l’enfer dans le monde musulman, masquant le fait que l’antisémitisme a été avant tout une invention européenne et chrétienne. Les Juifs orientaux subissent en Israël des discriminations sociales et un mépris raciste. Ils ont souvent été humiliés et discriminés à leur arrivée. Ils sont coupés de leurs racines et poussés à renier leur identité. L’expulsion des Palestiniens de 1948 est présentée comme un « échange de population » alors que le sionisme est le principal responsable, et de la Nakba, et du départ des Juifs orientaux de leurs pays. (...) 

       Les sionistes ont théorisé l’idée que les Juifs et les non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. C’est totalement contraire à tout ce qui s’est passé pendant des centaines d’années. Cela va à l’encontre de l’aspiration des Juifs à sortir des ghettos, des mellahs et des juderias pour devenir des citoyens normaux.

       Les Juifs religieux qui émigrent en Israël y rencontreront rarement la religion telle qu’elle a été pratiquée pendant des siècles. Le courant national-religieux s’est imposé. Ce courant intégriste a totalement révisé la religion. Le « peuple élu », ça n’a jamais voulu dire qu’il a plus de droit que les autres mais au contraire qu’il a plus de devoirs. Parmi les préceptes, il y a « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « L’an prochain à Jérusalem », ça n’a jamais voulu dire qu’il faut réaliser le nettoyage ethnique en cours, mais « vivement que le Messie vienne ». L’hébreu a toujours été une langue religieuse interdite à l’usage profane. La religion juive est une religion de « l’exil ». L’installation sur cette terre (d’Israël/Palestine) avant l’arrivée du Messie et a fortiori l’établissement d’un Etat juif étaient interdits. D’ailleurs les Juifs expulsés d’Espagne en 1492 ne sont pas allés à Jérusalem. Herzl a rencontré une hostilité quasi unanime des rabbins contre le projet sioniste dès qu’il a été question d’établir un État juif en Palestine.

       Pour les Juifs laïques, les valeurs dominantes d’Israël sont à l’antithèse de ce que sont pour eux les valeurs du judaïsme. Où trouve-t-on dans la tradition juive le racisme, le chauvinisme, le militarisme, le négationnisme de l’existence et de la dignité de l’autre ? Qu’y a-t-il de commun entre ce qu’ont représenté les grands intellectuels juifs (Einstein, Freud, Arendt, Kafka, Benjamin …) et les criminels de guerre qui dirigent Israël ? Qu’est devenue en Israël la mémoire de celles et ceux qui ont lutté contre le fascisme et le colonialisme (Marek Edelman, Abraham Serfaty, Henri Curiel …) ? De quel héritage juif peuvent se prévaloir les colons et les militaires qui justifient à l’avance les violences et les crimes commis contre les Palestiniens ?

       Comme l’écrit l’historien israélien Shlomo Sand à propos du livre de Yakov Rabkin Comprendre l’État d’Israël, « celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l’État d’Israël est un État juif est obligé de le lire ».

       Certains Juifs pensent qu’après le génocide nazi, Israël est l’ultime refuge. Au nom de quoi les dirigeants israéliens peuvent-ils brandir partout l’antisémitisme et le souvenir du génocide ? Les sionistes n’ont joué qu’un rôle marginal dans la lutte contre l’antisémitisme et la résistance au nazisme. Certains dirigeants sionistes ont même eu un comportement honteux pendant la montée du fascisme (Ben Gourion avec les accords de Haavara, 1933) et à l’époque de l’extermination (le groupe Stern assassinant des soldats et des dignitaires britanniques). Comment ne pas comprendre que la mémoire du génocide signifie « que cela n’arrive plus jamais » et pas « que cela ne NOUS arrive plus jamais », ce qui correspond à une vision tribale de l’humanité totalement contraire à toutes les formes d’héritage juif. (...)

       (...) Il y a des confrontations qui ont du sens : les luttes contre l’oppression, la domination, le colonialisme, pour l’égalité des droits. On nous vend aujourd’hui une guerre qui n’est pas la nôtre : celle d’un monde dit « civilisé » contre le « terrorisme islamique ». Dans cette « guerre », les musulmans sont considérés comme des terroristes en puissance et sont sommés de « prouver » qu’ils ne sont pas des complices de Daesh.

       Et les Juifs sont assignés à soutenir sans réserve une politique israélienne criminelle contre les Palestiniens et suicidaire pour les Juifs.

       Cette fuite en avant criminelle tient par la peur. Ce syndrome assure le consensus à un point tel qu’un négociateur palestinien (le professeur Albert Aghazarian) a pu dire que les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. Cette peur irrationnelle a gagné beaucoup de Juifs français.

       Dans le contexte du « choc des civilisations », prétexte des dominants pour ensanglanter le monde, il y a en France une montée générale de toutes les formes de racisme. Contrairement à l’image fabriquée par les principaux médias, le racisme frappe essentiellement tous les « dominés », toutes les victimes de l’apartheid social : Arabes, Noirs, Roms. Il prend une nouvelle tournure en se masquant derrière l’islamophobie. Comme il n’est plus politiquement correct de dire « sale arabe », on diabolise l’islam.

       Il y a aussi une incontestable et détestable montée de l’antisémitisme. Mais les différentes formes de racisme ne sont pas traitées de la même façon. Les dirigeants israéliens et en France le CRIF, participent activement à la stigmatisation des musulmans. Ils affirment contre toute évidence qu’il n’y a qu’un seul racisme à dénoncer (l’antisémitisme) et qu’on est à la veille d’une nouvelle « nuit de cristal ». Ils font apparaître les Juifs comme ceux que le pouvoir protège alors que l’idéologie sécuritaire, les déclarations des principaux dirigeants et le travail nauséabond de pseudo intellectuels, visent une seule population déclarée dangereuse.

       Les stéréotypes antisémites se nourrissent aussi de la complicité du CRIF avec la politique israélienne et de la partialité évidente du pouvoir. À l’heure des confusions, l’indignation légitime contre les crimes israéliens fait monter l’antisémitisme et les quelques paumés attirés par la violence effroyable de Daesh commettent des attentats criminels contre les Juifs parce que Juifs.

       La lutte contre le racisme ne peut pas être découpée. Choisir certaines « bonnes » victimes contre d’autres est à l’antithèse du combat antiraciste. La politique israélienne et la négation totale des droits du peuple palestinien ne protègent absolument pas les Juifs. Au contraire. Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu « tuer le Juif », celui qui pensait que son émancipation passait par celle de l’humanité. Comme le dit le militant israélien anticolonialiste Eitan Bronstein : « nous ne serons jamais libres tant que les Palestiniens ne le seront pas ». En refusant le tribalisme, les Juifs français réaffirmeront une histoire dont ils peuvent être fiers.

       C’est tou-te-s ensemble qu’il faut combattre tous les racismes, toutes les stigmatisations, toutes les discriminations. C’est tou-te-s ensemble qu’il faut défendre le droit, en Palestine comme ici.

    Source: http://www.legrandsoir.info/israel-contre-les-juifs.html

    ***

    Benoît Barvin


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUE DISPARAISSENT A JAMAIS

    TES JUGEMENTS)

    °°°

    "Super, ton déguisement, Joe. Tope là!" 

     http://slimgrape.tumblr.com/image/116257405402

    °°°

    "Parle et/ou je te tue,

    de toute façon c'est moi qui décide" 

    http://es.forwallpaper.com/wallpaper/pierce-brosnan-

    pierce-brosnan-pistol-007-james-bond-117478.html

    Nos cyberespions

    vont devenir intouchables

    Emmanuel Daoud
    Avocat au barreau de Paris

       Nos espions seront demain des James Bond aux grandes oreilles. Auront-ils une liberté totale comme leur illustre devancier ? Rappelons que James Bond 007 a tous les droits :

    • conduire une Aston Martin DB5 ;
    • boire de la vodka-martini (« Shaken, not stirred ») ;
    • séduire sans coup férir les James Bond Girls ;
    • tuer ses ennemis puisqu’il dispose d’un permis pour ce faire.

       Le projet de loi (du 19 mars 2015) sur le renseignement présenté ce lundi en urgence à l’Assemblée ne va pas si loin ! Que nous apprend, en effet, la lecture de ce texte sur l’existence ou non d’une immunité au bénéfice de nos agents du renseignement ?

    Le dispositif du projet de loi

       L’article 10 du projet de loi dispose :

    « Au chapitre III du titre II du livre III de la première partie du code pénal est ajouté l’article 328-8 suivant :

    “Art. 323-8. Les dispositions du présent chapitre ne sont pas applicables aux mesures mises en œuvre pour assurer hors du territoire national la protection des intérêts publics mentionnés à l’article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure par les agents habilités des services de l’Etat désignés par arrêté du Premier ministre parmi les services spécialisés de renseignement mentionnés à l’article 6 nonies de l’ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires.” »

       Cet article 10 modifie le code pénal pour exonérer les agents habilités de certains services spécialisés de renseignements de poursuites pénales lorsqu’ils portent atteinte pour des motifs d’intérêt public à des systèmes situés hors du territoire national.

       L’article 4 du projet de loi modifie le code de la justice administrative afin d’attribuer le contentieux de la mise en œuvre des techniques de renseignements au Conseil d’Etat en premier et dernier ressort.

       Le Conseil d’Etat sera compétent pour statuer sur les requêtes émanant des individus directement et personnellement concernés par des mesures de renseignements ou bien sur saisine de la Commission nationale de contrôle des techniques du renseignement. Eu égard à cette compétence :

    « Lorsque la formation de jugement estime que l’illégalité constatée est susceptible de constituer une infraction, elle en avise le procureur de la République et transmet l’ensemble des éléments du dossier au vu duquel elle a statué à la Commission consultative du secret de la défense nationale afin que celle-ci donne au Premier ministre son avis sur la possibilité de déclassifier tout ou partie de ces éléments en vue de leur transmission au procureur de la République. »

    L’étude d’impact

       L’analyse de l’étude d’impact du projet de loi sur le renseignement, et notamment de sa partie relative au risque pénal des agents des services de renseignements, révèle que le gouvernement ne souhaite pas leur accorder une immunité pénale totale.

       Ainsi : « C’est pourquoi, afin de protéger les agents de ces services de renseignement, la loi devrait donc les autoriser à mettre en œuvre ces différentes techniques de renseignement. Leur responsabilité pénale ne pourrait être alors recherchée puisque, aux termes du premier alinéa de l’article 122-4 du code pénal, “n’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte prescrit ou autorisé par des dispositions législatives ou réglementaires”.

       C’est le cas en matière d’enquête judiciaire : l’officier de police judiciaire et le juge d’instruction, lorsqu’ils mettent en œuvre des interceptions téléphoniques ou des sonorisations, ne commettent pas le délit d’atteinte à l’intimité de la vie privée prévu à l’article 226-1 du code pénal parce qu’ils agissent en application des articles 100 ou 706-96 du code de procédure pénale. Aucune immunité pénale n’est pourtant explicitement prévue, elle résulte directement et de manière suffisante de l’application de l’article 122-4 du code pénal. »

       En matière de renseignements, les citoyens pourront soit contester la décision administrative autorisant la mise en œuvre d’une technique de renseignement, soit saisir le juge pénal lorsque la mesure a été mise en œuvre en dehors de toute autorisation ou en méconnaissance de l’autorisation donnée.

       Le plus souvent, le contrôle de la mesure est exercé par le juge pénal lorsqu’il est saisi d’écoutes téléphoniques manifestement illégales et donc susceptibles d’être qualifiées d’atteintes au secret des correspondances par une personne dépositaire de l’autorité publique.

       Dans ce cas, l’exonération de responsabilité prévue au deuxième alinéa de l’article 122-4 du code pénal et celle relative au commandement de l’autorité légitime ne seront plus opérantes (Crim. 30 septembre 2008, écoutes de l’Elysée).

       Pour éviter l’arbitraire du juge quant à la mise en œuvre d’une exonération pénale, il conviendrait que la loi soit suffisamment précise sur la nature des techniques de renseignement autorisées, sur la finalité poursuivie par ces techniques et sur les conditions de leur mise en œuvre. Cette exigence de précision et de clarté permettra en outre de mieux cerner le champ de l’exonération de responsabilité pénale posée par le deuxième alinéa de l’article 122- 4 du code pénal.

    "Tiens, voilà pour toi, sale lanceur d'alerte!"

    http://www.gentside.com/james-bond/wallpaper/page_2.html

    Critiques

       Ce dispositif est-il satisfaisant ? Le moins que l’on puisse écrire de ce projet de loi dans son ensemble est qu’il est dangereux pour les libertés individuelles, et ce pour deux raisons au moins :

    • moyens disproportionnés donnés aux services dans tous les domaines ;
    • le juge judiciaire, garant des libertés en France, est exclu de ce projet puisque tout lui échappe.

       Mais force est de constater que l’immunité pénale sera en réalité accordée à nos cyberespions. Ecoutons en effet Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, qui défend ardemment le projet de loi présenté par le ministre de l’Intérieur :

    « Ce texte va mettre fin à cette zone grise, et demain, tout ce qui ne sera pas prévu par la loi, sera clairement illégal. »

       Quel aveu extra-judiciaire ! En fait, monsieur Jean-Jacques Urvoas constate avec le ministre dans l’exposé des motifs du projet qu’il faut « sécuriser l’action des services spécialisés ». En d’autres termes, il autorise ce qui était déjà illégalement pratiqué.

    Les « taupes » lanceuses d’alerte

       « Je veux donner la possibilité à un expert des services qui observe un usage dévoyé de pouvoir le dénoncer anonymement auprès » de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.

       Après Snowden, quoi de plus sécurisant pour l’opinion publique que d’instiller dans la loi des dispositions protégeant les lanceurs d’alerte ? En attendant, Snowden est en fuite, « réfugié » en Russie, et la France ne lui a pas accordé l’asile politique en dépit de demandes en ce sens…

       On croit ainsi amadouer les critiques en proposant comme organe de contrôle des « taupes » qui surveilleraient leur employeur, services de renseignement…. On croit rêver : plutôt que de donner au juge judiciaire les moyens d’un contrôle effectif, on préfère s’en remettre au sens citoyen des espions (il est vrai qu’un miracle peut se produire).

       Ami(e)s lectrices et lecteurs, vous apprécierez si nos cyberespions ne disposent pas, d’ores et déjà, du double matricule 00 : premier 0 pour pouvoir tout écouter et intercepter… second 0 pour l’avoir déjà fait !

    (Article écrit en collaboration avec Quentin Rapaud,)

    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/oh-my-code/2015/04/13/nos-cyberespions-vont-devenir-intouchables-234466

    °°°

    Luc Desle


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR N'A AUCUN SECRET,

    IL EST LUI-MÊME)

    ***

     (Le Lapin blanc d'Alice 

    avait fait des petits)

    plaster-the-magic-tongue:

    Tara McPherson

    (via warrigul)

    ***

    (Les sources d'eau de Nestlé étaient clairement indiquées)

     http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/07/nestle-et-mars-accuses-d-entente-sur-les-prix-du-chocolat_3425907_3234.html

    Etats-Unis.

    Le service des forêts va enquêter

    sur le pompage de l’eau par Nestlé en Californie 

       L’information est passée inaperçue mais pourrait, à terme, être gênante pour Nestlé. Chargé de la gestion des forêts nationales, le service des forêts des Etats-Unis a confirmé le 10 avril qu’il allait observer de près les autorisations accordées à la société suisse pour mettre en bouteille l’eau du sol californien, rapporte le site Salon.

       Une sécheresse historique sévit dans la région et, alors que plusieurs mesures de restriction obligatoire de l’usage de l’eau ont été décrétées, de plus en plus d’associations de protection de l’environnement expriment leur colère : elles dénoncent le gaspillage organisé, selon elles, par plusieurs multinationales agroalimentaires, dont Nestlé.

       Une longue enquête publiée en mars par le journal local The Desert Sun démontre que les permis de pompage accordés à Nestlé en Californie pour exploiter l’eau des sols ont expiré depuis fort longtemps, sans jamais avoir été renégociés. Dans le comté de San Bernardo, deux de ces permis auraient expiré, respectivement en 1988 et en 1994. Ce serait donc en vertu de permis non conformes et en dépit des évolutions climatiques dans la région que Nestlé exploite les eaux californiennes.

       En raison des lourdeurs administratives, précise Salon, l’enquête voulue par le service des forêts pourrait ne donner ses résultats que d’ici deux ans.

    http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-le-service-des-forets-va-enqueter-sur-le-pompage-de-leau-par-nestle-en-californie

    ***

    Benoît Barvin


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LAISSE TA PORTE ET TON CŒUR

    OUVERTS)

    ***

    (La Petite Sirène avait vieilli)

    http://weird-vintage.com/

    ***

    (Pour être Porteur de Femmes mortes, il fallait

    sacrément s'entraîner)

    http://weird-vintage.com/

    ***

    "Chéri... Ce type me fait peur.

    - Il est pourtant normal...

    - Oui, mais il Président... et Français"

    http://weird-vintage.com/

    ***

    "Tu n'es pas un peu âgée pour ces idioties?

    - Mais c'est une nouvelle tenue de Jean-Paul Gaultier...

    - Ah? Bon... Puisque c'est de l'art, j'ai 

    rien à dire Moi...?"

    http://weird-vintage.com/

    ***

    Jacques Damboise


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VÉRITÉ EST LA VÉRITÉ

    MAIS PAS LE MENSONGE)

    °°°

    "Coucou, qui est là?"

    (Cette ballerine adorait faire des niches aux spectateurs)

    http://ufukorada.tumblr.com/

    °°°

    "Tous les animaux ont une sensibilité...

    Excepté Odie"

    Garfield et Odie

    rockmantique.centerblog.net

    « On ne peut pas continuer à considérer

    que l’animal est une chose »

    CÉCILE CAZENAVE

       A partir du mois de septembre prochain, le Centre Européen d’enseignement et de recherche en éthique de l’université de Strasbourg dispensera à ses étudiants des cours de droit de l’animal. Il s’agit là d’une première en France. Le juriste Jean-Marc Neumann, secrétaire général et coordinateur de l’EuroGroup for Animal Law Studies et fondateur du site Animal et Droit, fait partie de l’équipe qui a monté ce projet. Il explique pour quelles raisons il est nécessaire.


       / Terra eco : Les animaux ont-ils des droits ?

       - Jean-Marc Neumann : Ce sont plutôt les humains qui ont des devoirs envers les animaux ! Plutôt que de considérer que l’animal a un droit, on interdit à un humain d’exercer des actes de cruauté envers lui. Dans ce cas-là, on peut dire que l’animal a le droit de ne pas être blessé ou tué, par exemple. Il existe des dérogations, comme pour la corrida ou les combats de coqs. Et cette protection pénale de l’animal n’en concerne que certains : les animaux domestiques et les animaux sauvages vivants dans les zoos et les cirques. Les animaux sauvages vivant à l’état de liberté, eux, ne sont pas protégés contre les actes de cruauté en tant qu’individus. Ils peuvent l’être par des textes lorsqu’ils font partie d’une espèce protégée. Par exemple, l’ours ou le loup. A l’inverse, ceux considérés comme des nuisibles peuvent être détruits sans qu’il y ait d’émotion particulière.

       / Dans le projet de loi sur la biodiversité, récemment examiné à l’Assemblée nationale, l’amendement prévoyant de reconnaître la faune sauvage comme dotée de sensibilité a été supprimé. Qu’est-ce que cela traduit ?

       - Il l’a été sous la pression du lobby de la chasse ! Il est évident que reconnaître la sensibilité de l’animal sauvage inquiète beaucoup les chasseurs. Cela conduirait logiquement à interdire des pratiques de chasse cruelles, comme la chasse à la glu ou la chasse à courre, qui portent atteinte à cette sensibilité. On voit là tout le paradoxe de notre système. En début d’année, la France a réformé son Code civil. Un article reconnaît désormais que l’animal est un être vivant doué de sensibilité. Mais on a oublié le code de l’environnement qui concerne les animaux vivants à l’état de liberté ! C’est incohérent : un animal sauvage vivant dans un zoo est reconnu comme sensible et protégé pénalement. Si le même animal s’échappe et se retrouve en plein nature, il n’a plus aucune protection pénale. C’est une aberration.

       / Pourquoi faut-il former les étudiants au droit des animaux ?

       - Les formations spécifiques dans ce domaine n’existent quasiment pas en Europe. Nous disposons déjà de textes juridiques qui se rapportent à l’animal. Malheureusement, ils sont mal connus, y compris de la part de ceux qui sont censés faire appliquer le droit. Les magistrats, par exemple, n’ont pas de cours de droit dans leur cursus. Les policiers et les gendarmes non plus. Nous pensons que c’est d’abord par une bonne connaissance du droit qu’on protégera mieux les animaux et que ce droit pourra alors évoluer. La formation universitaire proposée par le Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique concernera des étudiants en master, mais sera également proposée en formation continue pour que des avocats ou des vétérinaires puissent obtenir un maximum d’informations sur le droit applicable. Nous constatons que de plus en plus d’étudiants, de chercheurs et d’enseignants montrent un intérêt pour le droit se rapportant aux animaux. Il y a un besoin.

       / D’où vient ce besoin ? Nos relations avec les animaux doivent-elle passer par le prisme du droit ?

       - Dans les dernières décennies, la science nous a fait découvrir que, par bien des aspects, certains animaux sont très proches de nous, en terme d’émotions, par exemple, ou par leur ADN pour certains. Ces connaissances nous obligent à appréhender l’animal de manière différente, à avoir une éthique nouvelle à leur égard. Et cette éthique nouvelle doit elle-même contribuer à ce que le droit soit réformé. On ne peut pas continuer à considérer que l’animal est une chose. Il faut que le droit se mêle à l’éthique et à la science pour que l’on adopte enfin un regard nouveau sur les animaux.

       / Le droit français est-il en retard par rapport à celui d’autres pays ?

       - Globalement, l’Union européenne et la Suisse sont, de loin, en avance sur ce sujet. Aucun autre ensemble de pays au monde n’a de règlements aussi protecteurs des animaux que les nôtres. Néanmoins, il reste difficile de faire évoluer le sort des animaux dans la pratique. Le droit ne fait pas tout. Il y a en face des obstacles puissants : le lobby agroalimentaire et le lobby de la chasse, en particulier, qui pèsent sur les textes de loi. Il faut une mobilisation de la population.

       / Trouvez-vous que notre regard sur les animaux a changé ?

       - Incontestablement ! On sait de mieux en mieux que l’homme est un prédateur de la nature, que des centaines d’espèces disparaissent, qu’on déforeste des zones entières et que tout ceci a des conséquences que de moins en moins de gens sont prêts à accepter. Il y a tout simplement de plus en plus d’informations qui circulent. La façon dont les animaux sont traités dans les fermes industrielles fait aussi partie du changement de regard sur les animaux d’élevage, par exemple. Les gens se posent des questions, avant tout sur leur santé. Ils veulent se nourrir de façon plus saine. Mais par ricochet, ils changent leur regard sur la condition des animaux. Sur ce point, nous sommes en train de rattraper notre retard par rapport à des pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la Suisse, où l’intérêt pour les animaux est depuis bien longtemps plus marqué.

    http://www.terraeco.net/On-ne-peut-pas-continuer-a,59365.html

    °°°

    Luc Desle


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  • +++

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES RÊVES DU SAGE SONT

    A TA PORTÉE)

    +++

    (Le lapin blanc d'Alice se fit bénir par un

    prélat qui avait oublié ses lunettes)

    matierevolution.fr

    +++

    "Si je souffle ses textes à Kerry le Clown?

    Non, il n'a besoin de personne..."

    therese-zrihen-dvir.over-blog.com

    Kerry a l’inconscience d’accuser

    l’Iran de la guerre au Yémen.

       L’inconscience est-elle devenue la qualité requise pour être nommé secrétaire d'Etat des Etats-Unis ?

       Récapitulons : Le président yéménite (Hadi ndt) avait été mis en place par l’Arabie saoudite et les États-Unis. Selon la version qu’on choisit (tous ces éléments sont en partie vrais) son mandat a expiré, il a démissionné ou il a été renversé dans un coup d’état perpétré par un groupe tribal/religieux local, les Houthis, avec l’aide de l’ancien président Saleh. Le président a fui le pays et s’est réfugié en Arabie saoudite. Personne au Yémen ne veut le voir revenir.

       Après quoi l’Arabie Saoudite commence une guerre contre le Yémen, et bombarde l’armée, le gouvernement et des cibles économiques, tue des soldats ainsi que des civils et crée une terrible crise humanitaire. Elle vient même de faire exploser encore un centre de distribution alimentaire aujourd’hui. Une attaque au sol est planifiée et pourrait commencer bientôt.

       Le Yémen est dépendant pour sa survie des importations de nourriture et d’hydrocarbures comme le carburant, l’essence et de l’électricité. Les ports sont bloqués et la nourriture et l’essence importées sont refoulées. Par manque de matières premières, la dernière raffinerie en fonctionnement au Yémen vient juste de fermer. Le manque de nourriture et de carburant pour les pompes à eau et le transport va certainement provoquer une terrible famine dans la population déjà démunie.

       Le nouveau groupe dirigeant au Yémen n’a aucun intérêt à créer des troubles à l’étranger. Il se bat avec succès contre Al Qaeda qui tente de grignoter des morceaux du pays. Est-ce la raison de l’attaque saoudienne ? Les Houthis affirment que les attaques aériennes saoudiennes sur les prisons ont pour but de libérer les membres dAl Qaeda.

       Les États-Unis soutiennent la guerre illégale de l’Arabie Saoudite contre le Yémen et la demande saoudienne de ramener Hadi au pouvoir. L’armée de l’air russe sur Kiev aurait-elle dû opérer des frappes sur Kiev lorsque le président de l’Ukraine a été chassé par un coup d’état ? Pourquoi la Russie ne devrait-elle pas s’immiscer dans l’Ukraine voisine alors que les États-Unis alimentent littéralement la guerre dans le lointain Yémen ?

       Il y a peu de soutien international pour les Houthis et même si l’Iran les a soutenus verbalement et a appelé à une solution pacifique du problème, rien ne prouve que Téhéran leur apporte un soutien matériel.

       Mais tous les faits ci-dessus ne semblent avoir pénétré dans le cerveau du Secrétaire d’État étasunien. Dans une interview à PBS, Kerry, qui soutient la guerre contre le Yémen, accuse l’Iran de ce que font les Saoudiens :

       Nous sommes bien conscients de l’appui que l’Iran a donné au Yémen, et l’Iran doit savoir que les Etats-Unis ne vont pas rester les bras croisés pendant que la région est déstabilisée ni pendant que des gens déclenchent des guerres ouvertes au mépris des lignes, des frontières internationales, ou dans d’autres pays.

       Nous sommes donc très inquiets. Et nous allons... Ce que nous avons expliqué à nos amis et alliés, c’est que nous pouvons faire deux choses en même temps. Nous avons la capacité de comprendre qu’un Iran doté de l’arme nucléaire est une menace plus grande qu’un Iran sans arme nucléaire ; et nous avons aussi la capacité de résister aux ingérences qui sont inappropriées ou qui violent le droit international, ou qui nuisent à la stabilité de la région, et à nos intérêts et à ceux de nos amis.

       Ce sont les États-Unis qui, depuis des décennies - par la guerre, mais pas seulement - déstabilisent le Moyen-Orient. Ce sont les États-Unis et leur "allié" l’Arabie Saoudite qui se sont engagés "dans une guerre ouverte au mépris des lignes, des frontières internationales, dans d’autres pays". Ils mènent une guerre contre Yémen qui est "inappropriée" et qui "viole le droit international", et qui "nuit à la stabilité de la région".

       Il semble que Kerry ait regardé un miroir, n’ait pas été capable de se reconnaître et ait accusé l’Iran d’être tout ce qu’il voyait.

       Est-ce qu’il s’imagine qu’on va le prendre au sérieux ?

    http://www.legrandsoir.info/kerry-a-l-inconscience-d-accuser-l-iran-de-la-guerre-au-yemen.html

    +++

    Benoît Barvin


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