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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ENTARTE L’ENTÊTÉ

    POUR LE RIDICULISER)

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     "Je lis Boucle d'Or. J'aime pas ce livre" 

     Reading is in our nature… Adorable gouache painting by @thebillmayer !⁣

    https://beautifulbizarremagazine.tumblr.com/post/184658711403/

    reading-is-in-our-nature-adorable-gouache

    µµµ

     

     https://www.leblogdesrapportshumains.fr/5-strategies-pour-botter-le-c-de-calimero/

    Une alternative au broyage

    des poussins fait ses premiers

    pas en France

     Sarah Finger 

       Poulehouse se distingue une nouvelle fois. Cette ferme-pilote du Limousin avait déjà offert une seconde vie aux poules pondeuses : loin des cages de la filière industrielle où elles partent à l’abattoir après dix-huit mois de production intensive, les cocottes récupérées par Poulehouse pondent en plein air et meurent de leur belle mort. Depuis son lancement en septembre 2017, «l’œuf qui ne tue pas la poule» a atteint la barre des 2 millions d’unités vendues, malgré un prix élevé (1 euro pièce). Désormais, cette start-up en pleine croissance s’engage dans un autre défi : le sexage dans l’œuf.

       Grâce à un procédé développé en Allemagne par la société Seleggt, il est en effet possible de connaître le sexe du poussin dès le neuvième jour d’incubation. Il suffit de pratiquer un petit trou au laser dans la coquille puis de prélever une goutte de liquide, laquelle est ensuite mise en contact avec un principe réactif qui permet de déterminer le sexe. La membrane de l’œuf se reconstitue en quelques heures. Ce sexage permet de ne conserver que des femelles, les mâles étant inutiles dans la filière des poules pondeuses.

       Poulehouse a reçu en avril un millier de poussins sélectionnés grâce à cette technique ; ces poulettes seront prêtes à pondre à la rentrée. Les consommateurs pourront donc, pour la première fois en France, acheter des œufs issus d’une filière où, en amont, aucun poussin n’a été broyé. Car dans le système actuel, les poussins sont triés manuellement quelques heures après leur naissance ; considérés comme des déchets, les mâles sont broyés vivants (parfois gazés). La pratique s’avère identique quels que soient les œufs : conventionnels, bio ou label rouge. Chaque année en France, 50 millions de poussins sont ainsi tués dans les couvoirs industriels (1).

       «Au travers de cette innovation commerciale, nous voulons avant tout lancer le débat en France et montrer que le broyage des poussins n’est plus incontournable», plaide Fabien Sauleman, président de Poulehouse. L’association Welfarm, qui soutient cette démarche, espère elle aussi que le «sexage in ovo» se développera rapidement : «La société Seleggt propose d’installer gratuitement sa technologie dans les couvoirs français intéressés. En contrepartie, elle se rémunère sur l’apposition de son logo Respeggt», explique Laurène Jacquet, responsable du pôle campagne chez Welfarm.

       Chez les acteurs du bien-être animal, certains s’interrogent : où en sont les recherches françaises sur le sexage ? Dès 2015, le ministère de l’Agriculture annonçait en effet que différentes «hypothèses de travail»étaient «en cours d’analyse». En mars 2016, l’entreprise française Tronico figurait parmi les lauréats du «programme d’investissements d’avenir» pour son projet de sexage dans l’œuf, empochant au passage une enveloppe de 4,3 millions d’euros de l’Etat. Tronico prévoyait alors le développement d’un prototype pour 2017 ; force est de constater que ce projet n’a pas encore abouti. «Ça avance, nous sommes optimistes,assure Patrick Collet, directeur général de Tronico. Notre prototype pourrait être prêt fin 2019 et si nous parvenons à passer cette étape, nous serons opérationnels une année plus tard.»

       Le broyage des poussins avait été évoqué lors des débats sur la loi alimentation, mais les amendements visant à interdire cette pratique avaient été sèchement repoussés. Certains parlementaires avaient toutefois profité de cette occasion pour condamner le broyage. Parmi eux, le sénateur socialiste Henri Cabanel estimait que «faire naître des animaux pour les tuer à leur naissance n’est ni éthiquement acceptable ni économiquement rentable».

       (1) Dans la filière du foie gras, 35 millions de canetons femelles, jugées moins «performantes», sont également broyées chaque année.

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE DÉSIR DE L'HOMME

    EST INABORDABLE)

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    “Mannequin” by Jerome Abramovitch.

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/

    184343780817/mannequin-by-jerome-abramovitch-source

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    http://qigonghautescevennes.com/2014/12/solstice-d-hiver.html

    Les territoires oubliés inventent

    d’autres façons d’habiter le monde

     Damien Deville 

       La marche forcée du progrès a détruit la diversité territoriale, explique l’auteur de cette tribune. Pourtant, dans l’ignorance des métropoles, certains de ces « petits pays » réinventent des façons de vivre et d’habiter qui entrelacent culture et nature.

       Damien Deville est géoanthropologue, coprésident de l’association Ayya, qui sensibilise à la pensée de l’écologie relationnelle.


       De ce petit pays qui a compris mon cœur, il est des histoires fiévreuses. Les Cévennes, davantage qu’une région, furent la contestation même de la symbolique de l’État nation : terres à la fois d’exil et d’accueil, elles n’ont eu de cesse de s’inventer par ce que certains appellent la résistance. Des communautés protestantes venues trouver dans les vallées et les cavernes un havre religieux, des enfants juifs cachés dans les auberges de crêtes lorsque l’enfer frappa l’Europe, aux récents néoruraux fuyant les prisons du capitalisme, l’habiter cévenol semble s’être construit autour de la liberté. La liberté de se dédouaner de ce qui parait être établi, la liberté de réinventer les identités individuelles et collectives, la liberté d’écrire soi-même les histoires de sa vie.

       Pourtant, les petites cités cévenoles semblent aujourd’hui s’éroder. La liberté disparaît. Les Cévennes ont essayé de suivre à couteau tiré les cycles du progrès. Il y a eu les heures de gloire : celles des industries marchandes du bas pays qui expédiaient tout droit dans la bouche des pays européens l’acier et le charbon. Mais voilà, le monde a changé, les industries ont fermé. L’économie française s’invente aujourd’hui par la compétitivité de ses pôles urbains. Trop ruraux, trop enclavés, les petits pays sont aujourd’hui marqués par la fuite et le chagrin : des lieux marginaux où les opportunités et les espoirs semblent manquer.

       Les jeunes partent, attirés par la gloire des villes qui s’inventent par l’international. A vouloir s’évader, ils en oublient trop souvent que leur existence est liée à une terre et aux fantômes qui ont su la porter. Les cimetières cévenols ne sont plus entretenus, les anciennes châtaigneraies ne sont plus exploitées et la diversité des écosystèmes disparaît.

       Que l’histoire ne se répète pas ! Il y a cinquante ans, le sociologue Henri Mendras écrivait dans des chapitres poignants La fin des paysans et la dissolution des valeurs sociales que ces derniers portaient. Vivons-nous aujourd’hui la fin des territoires ? Car dans ce monde où tout doit aller fort et vite, dans ce monde qu’est maintenant le nôtre, chaque territoire doit aujourd’hui être plus puissant que le voisin, plus attractif que la capitale. Encouragées par les pouvoirs publics qui piétinent sur l’autel de la compétitivité la diversité dont les territoires sont l’héritage, les métropoles sont aujourd’hui des villes-royaumes qui centralisent en leur sein opportunités et flux. L’un dans l’autre, une partie croissante de la population voit s’effriter sa capacité à vivre de manière belle et juste dans un territoire choisi.

       Car construire l’habitat sur l’accélération, c’est laisser nécessairement sur le bas côté toutes les entités qui ne peuvent ou ne veulent suivre cette vitesse : les villes de vallées qui se méritent par le dédale de petites routes entrelacées, les villages et hameaux où s’inventait une paysannerie solidaire, le front de l’Est qui voit aujourd’hui ses populations partir pour les chaleurs de l’Ouest, les régions forestières périphériques où l’hiver est long et rude. Tous ces petits pays — pourtant magnifiques à qui sait observer — sont aujourd’hui marqués par le sceau de la subalternité. Comment, dès lors, vivre dans un territoire qui nous prive ? Comment vivre dans un territoire où l’absence sacrifie la présence ? Comment vivre dans un territoire où la carte du monde ne fait qu’apparaître des chemins noirs et des bosquets interdits ?

       La marche forcée du progrès est en train de détruire la diversité territoriale. Aujourd’hui, les espaces sont dévorés par le béton et les esprits cimentés par l’urbanisation. Les campagnes deviennent des lieux de loisir et de consumérisme pour les proches populations métropolitaines. Les grandes villes dictent leurs lois, centralisent, assassinent, y compris en leur propre sein. Pensées comme des zones compétitives, comme des espaces à partir desquels se pensent une modernité préétablie par des politiques nationales, les métropoles ont tendance à assoir toutes les mêmes trajectoires de développement :

       la construction de centres universitaires, le développement de filières du numérique, un tourisme dynamique sur l’arrière-pays, une vie marchande qui ne s’endort jamais. Partout en France, les métropoles sont l’exact miroir d’elles-mêmes : à Strasbourg, Marseille, Lille, Bordeaux, Brest ou Montpellier, les citadins vivent exactement au cœur des mêmes trajectoires de développement. En dehors des vieux centres-ville muséifiés et des petits villages labellisés, la France aux mille territoires est en train de devenir plate comme un champ de betteraves.

       Malgré tout, dans les pays les plus reculés des territoires français, des rencontres laissent présager un renouveau extraordinaire. Ces rencontres, ce sont des entrepreneurs assez fous pour miser sur la ruralité, ce sont des artistes qui puisent dans les couleurs des roches les inspirations les plus sincères. Ce sont ceux et celles qui, contre vents et marées, sont restés. Ce sont ceux et celles qui, nageant à contre-courant, sont arrivés des convictions plein la tête. Ces personnes ont un regard qui réinvite la diversité dans la conversation, le regard dur des peuples libres, le regard rempli de savoirs territoriaux. Le regard qui donne davantage d’importance à la santé des anciens noyers qu’aux données statistiques.

       Ces rencontres montrent aux quotidiens que les silences campagnards n’ont de cesse d’être habités. Qui sait écouter entend des individus engagés qui se lèvent, bien décidés à brandir de nouveau les emblèmes d’une fierté depuis trop longtemps oubliée. En refusant le récit de la compétitivité économique, en misant sur les spécificités de chaque territoire, sur les histoires entrelacées entre nature et culture qui fondent le caractère de chaque lieu, sur les mythes et les talents qui composent le profond de chaque intimité, ces citoyens construisent des montagnes.

       Ils sont assez comédiens pour déployer des caravanes sillonnant les villages, assez conteurs pour crier à raison que leur pays mérite d’être vécu, assez peintres pour réinventer le tissu paysager dont ils sont les héritiers, assez sages pour construire eux-mêmes des politiques de solidarité. Inventant leur trajectoire de développement, se réappropriant les espaces délaissés de la république, cette énergie citoyenne questionne la place de l’État nation.

       Ce dernier, dans sa forme actuelle, n’est-il pas dépassé pour penser aujourd’hui un monde juste et libre ? Ces citoyens invitent à réfléchir à de nouveaux agencements territoriaux : en imposant de véritables agendas distributifs aux régions et aux métropoles, en permettant à la ruralité de s’inventer par elle-même, en misant sur des projets innovants qui valorisent la singularité de chaque lieu, une nouvelle voie de sagesse s’ouvre : celle d’un pays qui pourrait enfin abriter plusieurs pays.

    https://reporterre.net/Les-territoires-oublies-inventent-d-autres-facons-d-habiter-le-monde

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (BOIS CHAQUE JOUR

    UNE PETITE GORGÉE

    D’ÉLIXIR D'AMOUR)

    ***

    (Après un travail bien fait,

    le réconfort d'une bonne cigarette)

    Gemma Arterton on the Byzantium set.

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/archive

    ***

    (Bonne fin de vie, Monsieur le Résident)

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/184554086052/source

    ***

    "Non, non... Je déteste ce monde et je préfère

    repartir dans mon univers utérin)

    Joi Lansing in: Hillbillys in a Haunted House (Dir.  Jean Yarbrough, 1967).

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/184502709497/

    joi-lansing-in-hillbillys-in-a-haunted-house

    ***

    Nadine Estrella


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS UN TROU DE SOURIS

    UN CHAT NE SE TIENT PAS)

    ***

    "Qu'est-ce qu'il a?

    - Un malaise après avoir mangé un

    Burger vegan"

    "L'absolu est indétectable". Jacques Damboise in "Pensées diverses".

    https://raybonilla.tumblr.com/post/181586811794/artist-bouguereau-pieta-william-adolphe

    ***

    "L'absolu est indétectable". Jacques Damboise in "Pensées diverses".

    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_des-partis-traditionnels-
    depasses-face-a-des-petits-partis-peu-credibles?id=8213475
     
     
    Les tripes viciées
    de la Rossinante de Macron

       Bribri a été une mauvaise prof de théâtre pour le lycéen Emmanuel. Il fixe la caméra, il lit le prompteur, il est froid, il est vide, il est sans émotion. Il joue faux, il est faux.

       Les professeurs imbus de l’ENA ne lui ont pas appris que l’intelligence n’est pas que la capacité à raisonner vite et à mouliner des mots. C’est l’intelligence collective du peuple qui fait la grandeur d’une nation et qui dessine son destin.« Ce sont les masses qui font l’Histoire » (Karl Marx).

       La France est un immense hall de gare qui n’existerait même pas sans ceux qui « ne sont rien » et où ceux « qui ont réussi » ne mettraient pas les pieds puisqu’il n’y aurait ni trains, ni rails, ni conducteurs.

       La France sans les sans-dents, c’est la planète terre à ses débuts, décrite par le loubard d’un sketch de Coluche : « Il n’y avait rien, pas un troquet, pas une mobylette ».

       Macron peut parler, on ne l’écoute plus et si on l’écoute, on ne le croit plus. Il est le cycliste qui pédale comme un fou alors que la chaîne de son vélo a sauté. Surplace et effet comique. Chute ?

       Pis, les Gaulois réfractaires, les alcoolos et les analphabètes, les fouteurs de bordel, cherchent à débusquer l’embrouille, le coup bas, l’entourloupe derrière chacune des concessions de l’homme qui prétendait naguère « Je ne reculerai pas devant les fainéants ».

       « Timeo Danaos et dona ferentes » («  Je crains les Danaéens [les Grecs] même lorsqu’ils font des cadeaux »). Avis donné aux Troyens devant le cheval de bois farci de soldats ennemis.

       A notre époque, le cheval de Macron est une vieille et moche Rossinante gonflée, non de gaz méphitiques (certes, on peut confondre), mais de journaleux, éditocrates, politologues, experts, politiciens prêts à tout pour entrer dans la ville.

       J’écris ces lignes quelques heures avant que l’éborgneur se livre à une conférence de presse pédagogique qui nous sera expliquée ad nauseam par les pédagogues accrédités, ravis et étonnés par l’ampleur des réformes annoncées (1).

    Théophraste R. (Distributeur d’antivirus cérébral).

       Note (1). On le verra plusieurs fois attendre (et trouver) l’approbation de la plupart des journalistes assis sagement devant lui (et plus bas, à leur place). Parions que s’il dit  : « Comment allez-vous yau de poêle ? » ou « Soyez les bienvenus, on a vérifié l’état des extincteurs et des alarmes incendie », ils vont tous se bidonner en cascades obscènes dans une surenchère de « Ha ! Ha ! » de larbins essayant de se faire remarquer par le roitelet.

    https://www.legrandsoir.info/

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DÉGUSTE L'INDICIBLE

    TANT QUE TU LE PEUX)

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    "T'as un teint de cire aujourd'hui...

    - Ah comme c'est fin, comme c'est spirituel"

    https://beautifulbizarremagazine.tumblr.com/

    £££

    "Si j'ai bien compris, ma Chérie...

    Ce soir c'est pas le bon jour, hein?"

    "Chuchotis chuchota, trois petite tours, et puis mourra". Jacques Damboise in "Chansons insipides".

    bienenkiste:

    Photographed by Minh Le for Vogue.it (via fidnru)

    £££

    "Tu t'ennuies?

    - Non, je m'emm...

    - Ah? (choqué)"

    "Chuchotis chuchota, trois petite tours, et puis mourra". Jacques Damboise in "Chansons insipides".

    £££

    Nadine Estrella


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ON PEUT TRACER SON CHEMIN

    AVEC UNE BANALE FOURCHETTE)

    ***

    "Mais? Mais tu lui a mis mon chandail?

    - Il lui va mieux qu'à toi"

    https://themaninthegreenshirt.tumblr.com/post/184236416885

    ***

    http://ectac.over-blog.com/2017/06/humour-liberte-surveillee-ectac-

    photo-dessin-caricature-philippe-geluck-le-chat.html

    Le procès de Julian Assange

    est infiniment plus grand

    qu’Assange lui-même

       La mère de Julian Assange a rapporté hier que le fondateur de WikiLeaks n’a pas été autorisé à recevoir de visiteurs pendant sa détention à la prison de Belmarsh, y compris des médecins et ses avocats. Les médecins qui ont visité Assange à l’ambassade de l’Équateur ont attesté qu’il avait un besoin urgent de soins médicaux. Belmarsh est une prison de haute sécurité, parfois appelée le "Guantanamo Bay du Royaume-Uni".

       Et pourtant, on nous demande de croire que cela a quelque chose à voir avec une prétendue violation de la liberté sous caution et une demande d’extradition US pour des crimes informatiques présumés passibles d’une peine maximale de cinq ans. Si vous faites un zoom arrière et écoutez les bavardages moins éclairés des propagandistes et des consommateurs des médias de masse occidentaux, vous constaterez aussi que les gens croient que cela aurait quelque chose à voir avec la Russie et des accusations de viol.

       En fait, rien de tout cela n’est vrai. Assange est emprisonné dans des conditions draconiennes pour son journalisme, et uniquement pour son journalisme. L’administration Obama s’est abstenue de le poursuivre après la publication des fuites de Manning par WikiLeaks, craignant que cela ne mette en danger la liberté de la presse, et l’administration Obama n’avait pas plus de preuves à sa disposition que l’administration Trump n’en a aujourd’hui.

       Le "crime" dont est accusé Assange n’est rien d’autre que les pratiques journalistiques habituelles des journalistes d’investigation, y compris la protection des sources et l’encouragement de ces dernières à obtenir davantage de matériel. La seule chose qui a changé, c’est que la Maison-Blanche est de plus en plus disposée à poursuivre les journalistes qui pratiquent le journalisme, et il y a de nombreuses raisons de croire qu’une fois extradé aux Etats-Unis, il fera l’objet d’accusations beaucoup plus graves. Ils ne se donnent pas tout ce mal pour une violation de la liberté sous caution et une peine maximale de cinq ans.

       Mais si vous faites encore un zoom arrière, dans le grand schéma des choses, cela n’a presque rien à voir avec Assange. Bien sûr, Assange a été une épine dans le pied de ceux qui dirigent l’alliance transnationale des puissances occidentales, et s’ils avaient le choix, ils préféreraient évidemment le voir en prison ou mort plutôt que libre et vivant. Mais ce n’est pas pour cela que les gens d’influence corrompus qui étranglent notre monde se démènent. Ils veulent s’emparer de quelque chose de beaucoup, beaucoup plus gros. Assange n’est qu’une étape sur cette voie.

       Comme je l’ai déjà écrit, la persécution d’Assange vise en fait à créer un précédent juridique qui permettra au gouvernement US d’emprisonner des journalistes qui tenteraient de lui demander des comptes en faisant du journalisme. La raison pour laquelle vous voyez à présent l’expression "Assange n’est pas un journaliste" constamment bêlée partout dans le monde par les laquais de l’empire est qu’ils ont besoin d’un contre-narratif. Le fait indiscutable est que ce précédent constituera une menace pour les journalistes du monde entier, leur contre-argument est donc qu’Assange n’est pas un journaliste (ce ne sont que des conneries, soit-dit en passant), et que cela ne créera donc pas un précédent pour les journalistes.

       Comme si leur définition personnelle de ce qu’est un "vrai journaliste" sera la même que celle du gouvernement US pour déterminer s’il convient ou non de poursuivre quelqu’un pour des actes similaires à ceux d’Assange. La définition du journalisme selon le gouvernement US sera celle qui lui conviendra. Mais pour avoir une vue d’ensemble de ce que ces salauds veulent faire, nous devons faire encore un zoom arrière.

       Dans le roman de science-fiction Ender’s Game [La Stratégie Ender - NdT], le jeune protagoniste frappe violemment un autre garçon qui le tyrannisait, et le tue. Lorsque ses supérieurs lui demandent d’expliquer son geste, le garçon, qui a été élevé et formé pour devenir un savant stratégique, explique qu’il ne l’a pas fait par malice envers le tyran, ni même pour gagner le combat, mais pour gagner tous les combats futurs. Si les enfants à l’école voient de quelle sauvagerie il est capable et savent qu’il ne faut pas l’embêter, il n’aura plus jamais à combattre.

       Si ça vous paraît un peu sociopathique, c’est parce que ça l’est. Et, avec la différence notable que les rôles du tyran et de la victime sont inversés, c’est exactement le principe que nous voyons être appliqué à Assange.

       Le monde entier voit le traitement infligé à Assange. Peu importe à quel point votre cerveau est lavé, peu importe si vous détestez cet homme ou non, vous voyez. Et vous en tirez une leçon. Et cette leçon est la suivante : si vous faites quelque chose de similaire, vous subirez le même sort. C’est là le véritable objectif de la persécution d’Assange, et cela n’affecte pas seulement un éditeur australien enfermé dans une cellule britannique, ni même les journalistes d’investigation du monde entier qui sont intéressés à pratiquer l’art perdu de demander des comptes au pouvoir en faisant du journalisme, mais tous ceux qui consomment les médias.

       Et ça marche. Je sais que ça marche parce que ça marche avec moi. Si vous avez des informations qui incriminent les personnes les plus puissantes du monde, je vous le dis tout net, gardez-les pour vous. Donnez-les à quelqu’un d’autre, littéralement à n’importe qui d’autre, parce que je suis moi-même beaucoup trop lâche et j’ai beaucoup trop à perdre en m’impliquant dans tout ce qui pourrait me conduire à pourrir dans une cellule de prison à l’étranger. J’ai des enfants. Je suis amoureuse. Je ne peux pas et ne veux pas m’engager dans cette voie.

       Et si c’est vrai pour moi, je sais avec certitude que c’est vrai aussi pour d’innombrables autres. Ils ont brutalisé les lanceurs d’alerte au point que cela a certainement eu un effet dissuasif sur ceux qui, autrement, pourraient devenir des sources de fuites importantes. Et maintenant, ils brutalisent aussi les journalistes qui publient ces fuites. Les chances qu’une personne prête à dénoncer un pouvoir rencontre un journaliste disposé à l’aider tendent rapidement vers zéro.

    https://bouzou.wordpress.com/2017/12/05/humour-liberte-dexpression/

       Ils essaient de gagner ce combat contre Assange d’une manière brutale pour s’assurer qu’ils gagneront tous les combats futurs.

       C’est pourquoi il est absolument stupide qu’une conversation se focalise sur Assange, l’homme, que ce soit pour en dire du mal ou du bien.

       L’autre jour, j’ai publié un méga-article attaquant les principales calomnies que j’ai relevées sur Assange. Il y en a 27 au total jusqu’à présent, et j’en ajouterai bientôt d’autres. Cette montagne de calomnies existe parce qu’au lieu de prêter attention aux dangers qui façonnent le monde et qui menacent de rendre impossible toute opposition aux dirigeants de l’empire US qui nous entraînent vers l’extinction ou la dystopie, les gens parlent de la personnalité d’Assange, s’il a nettoyé ou non la litière de son chat à l’ambassade .

       Le revers de la médaille, ce sont les gens qui se fixent sur Assange en tant que héros, ce qui peut bien sûr aider à attirer l’attention sur son sort et donc présenter un certain avantage, mais en fin de compte, c’est aussi l’arbre qui cache la forêt. C’est beaucoup, beaucoup plus grand qu’Assange, et nous devons nous y opposer pour des raisons qui sont beaucoup, beaucoup plus importantes que le caractère d’un homme qui, selon ce que nous aurions lu, serait sympathique ou non.

       Ne perdez jamais de vue ceci : l’intimidation des lanceurs d’alerte et des éditeurs menace d’éradiquer la vérité sur les comportements de notre espèce, abandonnant ainsi notre destin aux caprices des plus puissants. Les personnes les plus puissantes sont celles qui se consacrent le plus à la recherche du pouvoir, celles qui sont assez sociopathes pour marcher sur la tête de n’importe qui et faire tout ce qu’il faut pour obtenir le plus de contrôle possible sur le plus d’êtres humains possible. Si nous permettons à la vérité d’être intimidée et réduite au silence, c’est à eux que nous confierons les commandes de notre monde.

       Et ne perdez jamais de vue ceci non plus : avec l’emprisonnement et la persécution de Julian Assange, tous ces oppresseurs sociopathes se sont démasqués. Ils ont arraché le masque de Big Brother et révélé leurs âmes sombres. Si cet attachement soudain aux détails juridiques du protocole de mise en liberté sous caution et du protocole de protection des sources journalistiques ressemble en tous points à la persécution d’un journaliste pour avoir publié des faits, c’est parce que c’est exactement le cas. Ne laissez personne vous faire croire le contraire, et ne manquez pas cette occasion rare de montrer à vos semblables comment nos oppresseurs viennent de révéler leur véritable nature.

       Traduction « j’dis rien pour le moment, mais je sens que je vais avoir des comptes à régler » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

    »» https://caitlinjohnstone.com/2019/04/22/the-prosecution-of-julian-assa...
     
    URL de cet article 34836 

    https://www.legrandsoir.info/le-proces-de-julian-assange-est-infiniment-plus-grand-qu-assange-lui-meme.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES JOURS REPASSENT

    L’IDÉE DE TA MORT PROCHAINE)

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    (Démocratie pleurant sa mort prochaine)

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/180995329682/source

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    https://www.canalbd.net/esprit-bd_catalogue_detail_Police-Partout--9782951278608

    Manifestants pacifistes gazés, casseurs non arrêtés,

    la police française n’est plus en capacité

    de remplir sa mission républicaine

        Depuis maintenant plus de vingt semaines, les manifestations se répètent tous les samedis, partout en France. La police, qui doit garantir la sécurité des citoyens, fait preuve d’un grand manque de professionnalisme lors de ces manifestations en étant, non seulement dans la difficulté pour contenir les casseurs, mais en plus, en gazant et blessant des manifestants pacifistes. Quelles sont les raisons et les conséquences de cette déroute des fonctionnaires de police ?

        La mission des policiers semble pourtant assez claire : garantir le bon déroulement de la manifestation en protégeant les manifestants pacifistes et en stoppant les actions des casseurs.

        On aurait pu espérer, qu’à force de répétition, les policiers gagneraient en expérience et s’amélioreraient au fils des manifestations. Malheureusement, c’est presque systématiquement le même scénario qui se répète, des manifestants pacifistes chantants et défilants dans une ambiance bon enfant se retrouvent criblés de grenade lacrymogène et de flash-ball. Dans le même temps, les actes de vandalisme, réalisés par un tout petit nombre de personnes et en très grande infériorité numérique et technologique par rapport aux policiers, ne sont pas stoppés.

       Cette déroute de la police française pose d’abord un problème de santé, à la fois à cause des blessures graves engendrées (main arrachée, œil crevé, ...) mais aussi à cause des risques à plus long termes liés aux inhalations des gaz toxiques. Notons que ces problèmes de santé concernent aussi les forces de l’ordre qui s’exposent à des maladies professionnelles en respirant tous les samedis les gaz qu’ils projettent.

       Mais ces violences sur des citoyens pacifistes posent aussi un autre problème. Le rôle de la police est de garantir l’État de droit pour préserver la République via le monopole de la violence légitime. Or, étant donné ses grandes difficultés, la police française délaisse son rôle républicain et se rapproche d’une milice pour intérêts privés au détriment de la protection des citoyens.

       Il peut paraître surprenant que cette dérive ne soit pas plus condamnée sur la scène politique et intellectuelle. En fait nous assistons à une sorte d’affaire Dreyfus à l’envers. Rappelons que l’affaire Dreyfus avait divisé la gauche entre ceux qui disaient « il est peut-être innocent mais c’est un bourgeois nous n’avons pas à le défendre » et ceux qui pensaient au contraire « nous devons exiger la justice républicaine sans discernement de classe ». Aujourd’hui, après des décennies de recul de la mixité sociale, une partie des Français ne ressent plus aucune proximité avec les citoyens qui manifestent le samedi. Ils préfèrent donc renoncer à certains principes républicains et soutenir explicitement ou implicitement la politique de classe du gouvernement, en pensant que leurs intérêts seront mieux préservés.

      Les erreurs commises par la police, gérée par une chaîne de commandement déficiente, sont donc en train de disloquer l’État de droit, dans une indifférence inquiétante. Nous appelons donc les policiers, et en particulier les chaînes de commandement, à se ressaisir, à faire le nécessaire pour être en capacité de discerner un manifestant pacifiste d’un casseur. Pour aider ceux qui ont des difficultés, nous les   invitons à se réciter cette ritournelle en boucle pendant la semaine, afin de ne plus être dans l’erreur le samedi :« Si les manifestants sont pacifistes, pas de gaz toxique, si les manifestants vandalisent, sans blesser, on les verbalisent »Nous appelons aussi tous les républicains à ne pas répéter les erreurs du passé et à exiger le respect des libertés individuelles quelque soit la classe sociale des citoyens.

       Si l’incapacité actuelle de la police à remplir ses missions n’est pas stoppée, la confiance entre les citoyens et la police, indispensable pour garantir l’état de droit, sera dangereusement endommagée. Il est donc urgent de se mobiliser pour infléchir la politique du gouvernement et de faire de la pédagogie pour qu’il finisse par respecter la France d'en bas, en cessant d’utiliser les forces de l’ordre pour ballonner les manifestants.

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/manifestants-pacifistes-gazes-214507

    ***

    Benoît Barvin


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  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HISTOIRE OFFICIELLE

    N'EST QU'AFFAIRE DE

    CIRCONSTANCES)

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    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/182245915367/source

    µµµ

    (Laissons une chance aux vieux)

    Anders Petersen

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/182249900792/anders-petersen-source

    µµµ

    (Entraînement journalier du Pétomane)

    https://thisobscuredesireforbeauty.tumblr.com/post/182245986362/source

    µµµ

    Blanche Baptiste


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  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (MAUVAISES PENSÉES

    NE DONNENT PAS CHAUD)

     

    $$$

    "Chéri, je crois que je viens d'écraser un policier.

    - Un CRS?

    - Non.

    Dommage..."

    http://fiftyyearstoolate.tumblr.com/post/184225553452

    $$$

    https://www.les-crises.fr/meteo-banquise-arctique/

    En Alaska, le changement climatique

    met la population en danger

       L’Alaska traverse “l’un de ses printemps les plus chauds jamais enregistrés”, rapporte The Washington Post ce 19 avril. Et ces températures “sont en train de provoquer un dangereux dégel”,prévient le journal américain, qui évoque “un changement qui perturbe le quotidien et coûte des vies”. Au mois de mars, au moins cinq personnes sont décédées en passant à travers de la glace qui aurait dû être plus solide à cette période de l’année.

       Les données enregistrées à Utqiagvik, tout au nord de l’Alaska, montrent que les températures moyennes en mars ont été supérieures à la normale de 18,6 degrés Fahrenheit, relate le quotidien américain.

       Bryan Thomas, le chef de l’observatoire atmosphérique qui a pris ces mesures, explique au Washington Post que “le changement climatique est en train de se produire bien plus vite que nous ne l’avons jamais enregistré”, avant d’indiquer : On est en plein dedans.”

       D’après l’institut météorologique Alaska Climate Research Center, Utqiagvik a battu ses records de température lors de 28 des cent premiers jours de l’année 2019.

    https://www.courrierinternational.com/article/environnement-en-alaska-le-changement-climatique-met-la-population-en-danger

    $$$

    Benoît Barvin


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  • §§§

    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE RIEN DONNER D'AUTRE

    AU BONHEUR QUE SON CŒUR)

    §§§

    (L'annonce des millions qu'on donnait pour Notre-Dame,

    fit danser de joie un collège de sœurs carmélites)

    Smells like team spirit, Garry Winogrand

    §§§

    https://rayclid.blogspot.com/2017/12/lextreme-droite-gouverne-en-autriche.html

    Autriche.

    Des jobs pour les demandeurs

    d’asile à 1,50 euro

       “En réduisant le ‘salaire’ [horaire] des demandeurs d’asile à 1,50 euro, le gouvernement va faire obstacle à leur intégration. C’est apparemment son objectif”, s’indignent les Salzburger Nachrichten, qui placent le sujet à la une ce vendredi 19 avril. Depuis quinze ans, rappelle le quotidien régional de Salzbourg, sous un gouvernement de même type (coalition droite et extrême droite), les demandeurs d’asile effectuant des travaux d’utilité publique perçoivent une rémunération horaire variant de 3 à 5 euros.

       Ce dispositif avait été mis en place alors même que les demandeurs d’asile étaient nettement plus nombreux qu’aujourd’hui : 24 600 en 2004 contre 13 400 en 2018. Or le gouvernement actuel a soudain un problème géant avec ces minirevenus. En les plafonnant, il veut décider pour les Länder. Mais ceux-ci font opposition. À juste titre”, plaide le journal. Car “les travaux d’utilité publique ont un double intérêt : ils intègrent et ils développent la tolérance”, sans compter que les communes en tirent profit “à moindres frais” et dans un cadre légal très clairement délimité. Seules quelques centaines de personnes sont concernées, et ces revenus, destinés à améliorer la base d’aide sociale aux demandeurs d’asile de 40 euros mensuels, sont plafonnés à 110 euros.

       Alors pourquoi une telle mesure ? Compte tenu des sommes symboliques en question, l’enjeu n’est pas financier. Conclusion : “Le gouvernement ne veut pas que les demandeurs d’asile travaillent. Il ne veut pas qu’ils s’intègrent. Il ne veut pas qu’ils restent. Voilà pourquoi il fait basculer le filet minimal de sécurité. Ce faisant, il crée un problème là où il n’y en avait pas. C’est une politique à court terme. Et minable.” Ainsi s’explique que tous les Länder, à l’exception d’un seul (la Basse-Autriche), s’élève contre cette mesure dans un communiqué commun. Quel que soit leur positionnement politique, qu’ils soient sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates ou écologistes, les parlementaires régionaux ont fait savoir qu’ils rejetaient cette décision du ministre de l’Intérieur, Herbert Kickl (FPÖ, Parti de la liberté, extrême droite).

       Même le patronat monte sur ses grands chevaux, ajoute Kurier, citant le président de la Fédération des industriels qui y voit en priorité “une posture politique [et] un mépris de l’être humain”. Mais le quotidien viennois est sans illusion : “Si le ministre de l’Intérieur décide par décret, les Länder devront s’y conformer.” Ce pourrait être le cas dès le 22 avril.

    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/autriche-des-jobs-pour-les-demandeurs-dasile-150-euro

    §§§

    Benoît Barvin


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