• ùùù

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ENVIEUX UN JOUR

    MALHEUREUX TOUJOURS)

    ùùù

    "Toi, t'as pas le moral...

    - Et toi, t'es super observateur..."

    mabellonghetti:

    Isabelle Adjani photographed by Anny Duperey, 1973

    ùùù

    https://latuffcartoons.wordpress.com/tag/venezuela/

    Trop de fer dans les épinards
    pour le Venezuela

       N’ayant pas réussi à faire entrer au Venezuela leurs camions d’« aide humanitaire », les sbires de Juan Guaido, président fantoche et marionnette des USA, en ont incendié quelques-uns. Objectif : faire croire que les destructions de nourriture étaient l’œuvre des FANB (Forces armées nationales bolivariennes), scandaliser le monde entier, justifier une invasion du Venezuela par les USA.

       Hélas, le coup était trop grossier et il a échoué. Pis : les incendies n’ont pas consumé la totalité des cargaisons et, dans les décombres, on a trouvé des matériels indigestes comme des sifflets, des câbles, des masques à gaz et des clous.

       LGS a publié le 7 février un article prémonitoire sur le contenu des camions de nourriture. Il commence par une histoire dont on ne se lasse pas. Un touriste, venant de Suisse avec un sac plein de montres en or, déclare au douanier français qu’il transporte de la nourriture pour ses lapins. Le douanier fait vider le sac et il s’écrie :« Ils mangent ça, vos lapins ? ». Et le contrebandier : « S’ils n’en veulent pas, ils n’auront rien d’autre ! ».

       Théophraste R. Auteur du polar en espagnol (à paraître) : « El yanki que confundió el petróleo y la libertad ».

       Supplément : Vidéo.
       Guaido a embauché des guarimberos vénézuéliens (sicaires, hommes de main) pour provoquer des violences à la frontière. Le salaire promis ne leur ayant pas été versé, ils sont une centaine, très jeunes, qui adjurent les militaires loyalistes de les laisser revenir au pays.

    https://www.legrandsoir.info/

    ùùù

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME QUI A VU L'HOMME

    QUI M'A PAS VU LA FEMME

    A OUBLIE SES LUNETTES, EN FAIT)

    Pcc Jacques Damboise in

    "Pensées auto inconsistantes"

    $$$

    (Un bon bain musical)

     UNIVERSALKEYS

    $$$

    "Qu'ess que t'attends?

    - Que le temps passe"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/183027422464

    $$$

    "Estrella, qu'est-ce que tu veux me faire comprendre?"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/182872439099

    $$$

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DIEU EST EN PIÈCES DÉTACHÉES

    EN CHACUN DE NOUS)

    +++

    "Oh non, encore un trop plein de poésie... Assez!"

    (Fonte: maurizummo)

    +++

     

    Résultat de recherche d'images pour "dieu humour"

    https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/l-humour-de-dieu-100674

    Est-on libre de ne pas

    défendre le sémitisme ?

       Bon alors déjà, j'aimerais comprendre. D'une part, pour l'Etat (comme s'il avait un droit sur la vérité), les races ne sont que des prétentions. Bah oui : il dit prétendue race, c'est pas moi qui l'invente. Ensuite, on entend des propos dégradants ... en l'occurrence, antisémites ... et c'est tout le Bataclan (sans mauvais jeu de mots ... ) qui se remue pour exprimer son sémitisme, au contraire de son antisémitisme.

       Non mais, le truc, dans tout ce Bataclan (toujours pas de jeu de mots ... ) c'est qu'il ne s'agirait que d'une prétendue race, et qu'en plus, comme ça ne concerne que le judaïsme et le sionisme (disons tout ensemble : l'israélisme, on n'est plus à ça près !), ça concerne en fait une religion et une idéologie, même pas une prétendue race comme le sémitisme, qui en plus inclus les Arabes (dont musulmans). Monde de guedins.

       Alors, est-on libre de ne pas défendre le sémitisme ?

       Non parce que moi, le sémitisme, il me sort autant par les trous du nez que l'euro-américanisme, l'indigénisme et tous les *ismes dans la veine, sans parler du christianisme ou de l'islamisme. Non parce que c'est très simple ... ou plutôt trop compliqué ... ça mélange tout et n'importe quoi, d'une prétendue race à l'idéologie, en passant par la religion.

       Contre les stigmatisations

       Je suis évidemment contre les stigmatisations. Les stigmatisations, c'est pas bien, c'est le mal, c'est bête et méchant, et ça conduit à de sales dynamiques de groupes contre quatre peulés et deux tondus qui n'avaient rien demandé à la base ... dans le pire des cas à des abattages industriels managériaux d'humains, comme tous ces cons au XXème siècle, en Europe centrale et extrême-orientale (au XXème siècle, et pas qu'au XXème siècle ... en Europe, et pas qu'en Europe ...).

       Sus aux religions

       Je suis contre les stigmatisations, certes, par contre je suis aussi contre les religions. Elles me dérangent, les religions. Mais pas comme tout le monde croit d'habitude. Bah oui, on dit d'habitude que les religions c'est la guerre, seulement c'est un effet de loupe : dans toute l'Histoire universelle, les Hommes furent majoritairement religieux. Pas étonnant qu'ils se firent la guerre aussi, au nom des religions. De toutes façons, si ç'avait pas été les religions ç'aurait été autre chose. Regardez au XXème siècle, en Europe centrale et extrême-orientale, il ne leur en a pas fallu, des religions, pour ... se lâcher. Donc en soi les religions ne sont pas un problème comme ça.

       Les religions, c'est des superstitions

       Et je n'aime pas les superstitions. Elles viennent du latin super stantes res signifiant "les choses qui nous dépassent", mais moi tout ce qui me dépasse c'est la taille et la compréhension de l'univers dans l'absolu. Alors, ça n'est pas parce que ça me dépasse que je vais aller m'inventer des religions pour résorber mon souci existentiel. Je vois très mal comment un dieu répondrait à ma question, puisqu'il est lui-même quelque chose qui vient en redoubler le problème, en taille comme en compréhension, et qui en plus s'interpose "entre moi et moi-même" (surtout ses croyants, notamment leurs chefs ... ) pour que je me démène comme-ci comme-ça pour son bon plaisir de m'avoir créé libre pour ensuite me faire chier avec des démons en voulant encore me faire la charité, la moralité voire la mortalité si je ne me démène pas comme tels croyants, notamment leurs chefs, comme ils voudraient que je me démène. Déjà, qu'ils montrent l'exemple de A à Z sans arrière-pensée, pour commencer, on verra combien de temps ils tiennent.

       Je veux bien reconnaître que le dieu existe dans la pensée et l'affection de ses croyants, pas forcément de leurs chefs d'ailleurs pas besoin (pensée et affection pour quelque chose d'énorme, littéralement dépassant les normes, c'est bien cela, la croyance). Et en fait, s'il faut être partant pour une croyance, je préfère déjà quand c'est fantastique, fifou et coloré, avec plusieurs dieux, des esprits et plein d'autres enchantements. Au moins on ne s'ennuie pas, et il y en a pour tout le monde. Vous me suivez ?

       Quand il y en a pour tout le monde, on ne stigmatise plus tout ce qui semble étrange. Au contraire, on le reconnaît pour étrange et on l'accueille comme tel, de même qu'il nous reconnaît pour étrange. Voilà tout. Les Hommes de l'Antiquité n'étaient pas autant dans des stigmatisations dites racistes que de nos jours, ça ça existe depuis qu'on a décrété qu'un dieu unique préférerait genre tel peuple (les Arabes sont très bien placés dans l'Histoire universelle, en termes d'esclavagisme des Noirs).

       Bref, est-on libre de ne pas défendre le sémitisme ?

       Personnellement, je ne défends pas le sémitisme. Je ne l'agresse pas non plus. Je lui dis juste que le judaïsme et l'islamisme peuvent disparaître sans que ça me dérange, sans que jamais je ne touche aux cheveux d'un prétendu Sémite, au même titre que le christianisme ou tenez : le bouddhisme aussi. Soyons fous. Faut dire qu'il manque de diversité quand même aussi Bouddha, et qu'il a ses fadas.

       Est-ce que je tombe sous le coup de l'antisémitisme, moi, messieurs-dames, au compte de ma négation des religions, donc de ma négation du judaïsme ... au compte de mon "néjudaïsme" ? comme de mon "néchristianisme", "néguislamisme" ou "nébouddhisme" ? ... L'universalisme de ma négation vous suffit-elle, pour que je sois admis dans le clan des universalistes ?

       Pardon : prétendu clan !

     https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/est-on-libre-de-ne-pas-defendre-le-212907

    +++

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PEUR ET LE DÉSESPOIR,

    QUEL COUPLE INFERNAL!)

    ***

    (Le bruit de ses voisins, Médor, il détestait ça)

    https://infinite-paradox.tumblr.com/post/183023958626

    ***

    http://indiscipline.fr/tag/universite/

    Immigration.

    Aux États-Unis, une fausse université

    pour piéger des étudiants étrangers

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       “Comment les autorités fédérales américaines ont créé une fausse université pour piéger des étudiants immigrés”, titrait le 22 février le Guardian. Le journal britannique se fait l’écho d’une histoire sur laquelle a enquêté le Detroit Free Press : celle de “l’université de Farmington”, montée près de Détroit (Michigan) par des agents du contrôle de l’immigration et des douanes (Immigration and Customs Enforcement, ICE).

       146 étudiants étrangers inscrits à cette prétendue université ont été arrêtés. La quasi-totalité d’entre eux sont indiens. Les autorités fédérales affirment que les étudiants inscrits (plus de 600 au total) savaient qu’ils ne suivraient pas de cours et n’obtiendraient pas de crédits universitaires. “Leur intention était de conserver frauduleusement leur visa étudiant pour être autorisés à travailler”, indique l’acte d’accusation. Une pratique qui n’est pas rare aux États-Unis, où de fausses universités (surnommées “usines à visas”) permettent à des étrangers de rester travailler, signale la BBC.

       Cependant, des avocats et des responsables indiens affirment que certains étudiants ont été dupés. Ce que semblent confirmer des e-mails obtenus par le Detroit Free Press. Dans un message de juin 2017, un certain Ali Milani, censé être le président de l’université, assure ainsi à un étudiant indien que Farmington est “une institution agréée nationalement pour l’étude des Stim (science, technologie, ingénierie et mathématiques)”.

       D’après les avocats, après s’être inscrits à l’université, certains des étudiants auraient découvert qu’il n’y avait pas de cours et posé des questions. L’université maintenait que des cours auraient lieu bientôt. En outre, un site Internet “laissait croire aux visiteurs que c’était une institution légitime, avec des photos d’étudiants dans des classes et des textes assurant qu’ils pouvaient travailler quand ils étaient inscrits”, ajoute le Detroit Free Press.

       L’opération, qui aurait été lancée en 2015, n’est pas la première du genre, rappelle le Guardian. En 2016, la même agence fédérale, l’ICE, avait annoncé que “l’université de Northern New Jersey n’était pas une institution légitime et que ses seuls employés étaient des agents sous couverture”.

    https://www.courrierinternational.com/article/immigration-aux-etats-unis-

    une-fausse-universite-pour-pieger-des-etudiants-etrangers

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    ( TU N'ES QU'UNE PETITE ETOILE

    QUI MEURT DOUCETTEMENT)

    $$$

    "Super, Chérie, que tu aies retrouvé l'abat-jour!

    - Crétin"

    (via orchidea--nera)

    $$$

    "Heu, Chérie, les lunettes... heu, ça ne se met pas...

    - Quoi? C'qu'tu dis? Hips!

    - Rien, laisse tomber"

    Eyeglasses, 1993 Todd Burri (via edoardojazzy)

    $$$

    "Oui, Chérie, comme ça... Tu regardes la rose avec

    une terrible intensité et...

    - Dépêche! J'fatigue!"

    olitariaby _风瞳_  (via soiepure)

    $$$

    Nadine Estrella


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DIRE TOUJOURS LE VRAI

    EN N'IMPORTE QUELLES

    CIRCONSTANCES)

    ***

    "Bon, maintenant, montre en main, je te remonte

    le truc en cinq secondes..."

    https://infinite-paradox.tumblr.com/post/182822893056

    ***

    (Quand on mesure la dimension du nez des

    menteurs professionnels)

    https://me.me/i/when-itsmes-pinocchio-u-to-the-truth-size-matter-

    nixon-6670d250f37c4c1aa40d6709760366a2

    La justice internationale va se prononcer

    sur le sort des îles Chagos

    LA HAYE (AFP) 

       L'organe judiciaire principal de l'ONU donnera lundi son opinion dans un litige opposant le Royaume-Uni et l'île Maurice, qui se disputent depuis plus de cinq décennies l'archipel des Chagos, où se situe une importante base militaire américaine. Les Chagos se trouvent au coeur d'un différend depuis la décision britannique de séparer de l'île Maurice cet archipel en 1965 et d'y installer une base militaire commune avec les Etats-Unis sur l'île principale de Diego Garcia.

       Le Royaume-Uni avait expulsé environ 2.000 Chagossiens vers l'île Maurice et les Seychelles pour faire place à la base militaire. Les anciens habitants des Chagos luttent depuis pour leur retour à travers une série de procédures judiciaires, dont la première avait été introduite en 1975.

       Coup dur diplomatique pour Londres, l'assemblée générale de l'ONU avait adopté en 2017 une résolution présentée par l'île Maurice et soutenue par les pays africains réclamant que la Cour internationale de justice (CIJ) donne son opinion sur l'avenir des îles Chagos. Les juges de la CIJ rendront un avis consultatif non contraignant lundi à 15H00 (14H00 GMT) sur le sort de cet archipel britannique de l'océan indien, dont la souveraineté est revendiquée par l'île Maurice.

       Le Royaume-Uni avait séparé l'archipel des Chagos de l'île Maurice trois ans avant que Port-Louis obtienne son indépendance en 1968, donnant naissance à un différend encore d'actualité aujourd'hui. Pour Eric De Brabandere, professeur en droit international à l'Université de Leiden, la question principale sera de savoir si cette séparation constituait "à l'époque une violation du droit international, dans le sens où cela ne respectait pas le droit à l'autodétermination des Chagossiens".

       Lors d'audiences tenues début septembre à la Cour basée à La Haye, les représentants mauriciens avaient revendiqué devant les juges que "le processus de décolonisation de l'île Maurice reste incomplet", plus de 50 ans après l'indépendance. Historiquement, l'archipel des Chagos "appartient clairement au territoire mauricien", avaient-ils argumenté, recevant notamment le soutien de l'Inde.

       "Je pense que la Cour va dire quelque chose à propos du droit à l'autodétermination des Chagossiens et la nécessité d'achever le processus de décolonisation aujourd'hui", a expliqué M. De Brabandere à l'AFP. L'issue de cette affaire reste cependant "comme d'habitude difficile à prévoir", a-t-il nuancé.

       Londres avait exprimé en septembre ses "regrets" pour la "manière honteuse" dont les habitants des Chagos avaient été traités en 1965, tout en estimant que la Cour n'était pas l'endroit adéquat pour régler son différend avec l'île Maurice. Les Etats-Unis avaient quant à eux affirmé que la CIJ avait "le devoir de refuser" de prendre position sur le sort réservé à l'archipel des Chagos. Alors que la guerre froide s'intensifiait avec l'Union soviétique, le Royaume-Uni avait établi au début des années 1970 une base militaire conjointe avec Washington à Diego Garcia, la plus grande et la plus connue des îles Chagos.

       Cette base, dont le bail expire en 2036, a depuis joué un rôle clé dans les opérations militaires américaines. Créée en 1946 pour régler les différends entre Etats membres, la CIJ donne généralement des avis consultatifs à des organes de l'ONU tels que l'assemblée générale.

       Même si l'avis de la Cour sera non contraignant, celui-ci possède un poids significatif et pourrait renforcer la position de l'île Maurice dans des négociations futures sur l'avenir de l'archipel des Chagos.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/la-justice-internationale-va-se-prononcer-sur-le-sort-des-iles-chagos.afp.com.20190223.doc.1dp3c6.xml

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SOLEIL BRILLE

    POUR TOUT BRÛLER)

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     https://renaudfavier.com/2014/07/16/aimez-vous-les-uns-les-autres-un-twit-de-ouf/

    ***

    Résultat de recherche d'images pour "humour juif"

     
    Déconstruction d’une histoire mythique

    Comment fut inventé le peuple juif

       Tout Israélien sait, sans l’ombre d’un doute, que le peuple juif existe depuis qu’il a reçu la Torah (1) dans le Sinaï, et qu’il en est le descendant direct et exclusif. Chacun se persuade que ce peuple, sorti d’Egypte, s’est fixé sur la « terre promise », où fut édifié le glorieux royaume de David et de Salomon, partagé ensuite en royaumes de Juda et d’Israël. De même, nul n’ignore qu’il a connu l’exil à deux reprises : après la destruction du premier temple, au VIe siècle avant J.-C., puis à la suite de celle du second temple, en l’an 70 après J.C.

       S’ensuivit pour lui une errance de près de deux mille ans : ses tribulations le menèrent au Yémen, au Maroc, en Espagne, en Allemagne, en Pologne et jusqu’au fin fond de la Russie, mais il parvint toujours à préserver les liens du sang entre ses communautés éloignées. Ainsi, son unicité ne fut pas altérée. A la fin du XIXe siècle, les conditions mûrirent pour son retour dans l’antique patrie. Sans le génocide nazi, des millions de Juifs auraient naturellement repeuplé Eretz Israël (« la terre d’Israël ») puisqu’ils en rêvaient depuis vingt siècles.

       Vierge, la Palestine attendait que son peuple originel vienne la faire refleurir. Car elle lui appartenait, et non à cette minorité arabe, dépourvue d’histoire, arrivée là par hasard. Justes étaient donc les guerres menées par le peuple errant pour reprendre possession de sa terre ; et criminelle l’opposition violente de la population locale.

       D’où vient cette interprétation de l’histoire juive ? Elle est l’œuvre, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, de talentueux reconstructeurs du passé, dont l’imagination fertile a inventé, sur la base de morceaux de mémoire religieuse, juive et chrétienne, un enchaînement généalogique continu pour le peuple juif. L’abondante historiographie du judaïsme comporte, certes, une pluralité d’approches. Mais les polémiques en son sein n’ont jamais remis en cause les conceptions essentialistes élaborées principalement à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

       Lorsque apparaissaient des découvertes susceptibles de contredire l’image du passé linéaire, elles ne bénéficiaient quasiment d’aucun écho. L’impératif national, telle une mâchoire solidement refermée, bloquait toute espèce de contradiction et de déviation par rapport au récit dominant. Les instances spécifiques de production de la connaissance sur le passé juif — les départements exclusivement consacrés à l’« histoire du peuple juif », séparés des départements d’histoire (appelée en Israël « histoire générale ») — ont largement contribué à cette curieuse hémiplégie. Même le débat, de caractère juridique, sur « qui est juif ? » n’a pas préoccupé ces historiens : pour eux, est juif tout descendant du peuple contraint à l’exil il y a deux mille ans.

       Ces chercheurs « autorisés » du passé ne participèrent pas non plus à la controverse des « nouveaux historiens », engagée à la fin des années 1980. La plupart des acteurs de ce débat public, en nombre limité, venaient d’autres disciplines ou bien d’horizons extra-universitaires : sociologues, orientalistes, linguistes, géographes, spécialistes en science politique, chercheurs en littérature, archéologues formulèrent des réflexions nouvelles sur le passé juif et sioniste. On comptait également dans leurs rangs des diplômés venus de l’étranger. Des « départements d’histoire juive » ne parvinrent, en revanche, que des échos craintifs et conservateurs, enrobés d’une rhétorique apologétique à base d’idées reçues.

       Bref, en soixante ans, l’histoire nationale a très peu mûri, et elle n’évoluera vraisemblablement pas à brève échéance. Pourtant, les faits mis au jour par les recherches posent à tout historien honnête des questions surprenantes au premier abord, mais néanmoins fondamentales.

       La Bible peut-elle être considérée comme un livre d’histoire ? Les premiers historiens juifs modernes, comme Isaak Markus Jost ou Leopold Zunz, dans la première moitié du XIXe siècle, ne la percevaient pas ainsi : à leurs yeux, l’Ancien Testament se présentait comme un livre de théologie constitutif des communautés religieuses juives après la destruction du premier temple. Il a fallu attendre la seconde moitié du même siècle pour trouver des historiens, en premier lieu Heinrich Graetz, porteurs d’une vision « nationale » de la Bible : ils ont transformé le départ d’Abraham pour Canaan, la sortie d’Egypte ou encore le royaume unifié de David et Salomon en récits d’un passé authentiquement national. Les historiens sionistes n’ont cessé, depuis, de réitérer ces « vérités bibliques », devenues nourriture quotidienne de l’éducation nationale.

       Mais voilà qu’au cours des années 1980 la terre tremble, ébranlant ces mythes fondateurs. Les découvertes de la « nouvelle archéologie » contredisent la possibilité d’un grand exode au XIIIe siècle avant notre ère. De même, Moïse n’a pas pu faire sortir les Hébreux d’Egypte et les conduire vers la « terre promise » pour la bonne raison qu’à l’époque celle-ci... était aux mains des Egyptiens. On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.

       Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Les habitants de cette dernière ne subirent pas non plus d’exil au VIe siècle avant notre ère : seules ses élites politiques et intellectuelles durent s’installer à Babylone. De cette rencontre décisive avec les cultes perses naîtra le monothéisme juif.

       L’exil de l’an 70 de notre ère a-t-il, lui, effectivement eu lieu ? Paradoxalement, cet « événement fondateur » dans l’histoire des Juifs, d’où la diaspora tire son origine, n’a pas donné lieu au moindre ouvrage de recherche. Et pour une raison bien prosaïque : les Romains n’ont jamais exilé de peuple sur tout le flanc oriental de la Méditerranée. A l’exception des prisonniers réduits en esclavage, les habitants de Judée continuèrent de vivre sur leurs terres, même après la destruction du second temple.

       Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis que la grande majorité se rallia à l’islam lors de la conquête arabe au VIIe siècle. La plupart des penseurs sionistes n’en ignoraient rien : ainsi, Yitzhak Ben Zvi, futur président de l’Etat d’Israël, tout comme David Ben Gourion, fondateur de l’Etat, l’ont-ils écrit jusqu’en 1929, année de la grande révolte palestinienne. Tous deux mentionnent à plusieurs reprises le fait que les paysans de Palestine sont les descendants des habitants de l’antique Judée (2).

       A défaut d’un exil depuis la Palestine romanisée, d’où viennent les nombreux Juifs qui peuplent le pourtour de la Méditerranée dès l’Antiquité ? Derrière le rideau de l’historiographie nationale se cache une étonnante réalité historique. De la révolte des Maccabées, au IIe siècle avant notre ère, à la révolte de Bar-Kokhba, au IIe siècle après J.-C, le judaïsme fut la première religion prosélyte. Les Asmonéens avaient déjà converti de force les Iduméens du sud de la Judée et les Ituréens de Galilée, annexés au « peuple d’Israël ». Partant de ce royaume judéo-hellénique, le judaïsme essaima dans tout le Proche-Orient et sur le pourtour méditerranéen. Au premier siècle de notre ère apparut, dans l’actuel Kurdistan, le royaume juif d’Adiabène, qui ne sera pas le dernier royaume à se « judaïser » : d’autres en feront autant par la suite.

       Les écrits de Flavius Josèphe ne constituent pas le seul témoignage de l’ardeur prosélyte des Juifs. D’Horace à Sénèque, de Juvénal à Tacite, bien des écrivains latins en expriment la crainte. La Mishna et le Talmud (3) autorisent cette pratique de la conversion — même si, face à la pression montante du christianisme, les sages de la tradition talmudique exprimeront des réserves à son sujet.

       La victoire de la religion de Jésus, au début du IVe siècle, ne met pas fin à l’expansion du judaïsme, mais elle repousse le prosélytisme juif aux marges du monde culturel chrétien. Au Ve siècle apparaît ainsi, à l’emplacement de l’actuel Yémen, un royaume juif vigoureux du nom de Himyar, dont les descendants conserveront leur foi après la victoire de l’islam et jusqu’aux temps modernes. De même, les chroniqueurs arabes nous apprennent l’existence, au VIIe siècle, de tribus berbères judaïsées : face à la poussée arabe, qui atteint l’Afrique du Nord à la fin de ce même siècle, apparaît la figure légendaire de la reine juive Dihya el-Kahina, qui tenta de l’enrayer. Des Berbères judaïsés vont prendre part à la conquête de la péninsule Ibérique, et y poser les fondements de la symbiose particulière entre juifs et musulmans, caractéristique de la culture hispano-arabe.

       La conversion de masse la plus significative survient entre la mer Noire et la mer Caspienne : elle concerne l’immense royaume khazar, au VIIIe siècle. L’expansion du judaïsme, du Caucase à l’Ukraine actuelle, engendre de multiples communautés, que les invasions mongoles du XIIIe siècle refoulent en nombre vers l’est de l’Europe. Là, avec les Juifs venus des régions slaves du Sud et des actuels territoires allemands, elles poseront les bases de la grande culture yiddish (4).

       Ces récits des origines plurielles des Juifs figurent, de façon plus ou moins hésitante, dans l’historiographie sioniste jusque vers les années 1960 ; ils sont ensuite progressivement marginalisés avant de disparaître de la mémoire publique en Israël. Les conquérants de la cité de David, en 1967, se devaient d’être les descendants directs de son royaume mythique et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars. Les Juifs font alors figure d’« ethnos » spécifique qui, après deux mille ans d’exil et d’errance, a fini par revenir à Jérusalem, sa capitale.

       Les tenants de ce récit linéaire et indivisible ne mobilisent pas uniquement l’enseignement de l’histoire : ils convoquent également la biologie. Depuis les années 1970, en Israël, une succession de recherches « scientifiques » s’efforce de démontrer, par tous les moyens, la proximité génétique des Juifs du monde entier. La « recherche sur les origines des populations » représente désormais un champ légitimé et populaire de la biologie moléculaire, tandis que le chromosome Y mâle s’est offert une place d’honneur aux côtés d’une Clio juive (5) dans une quête effrénée de l’unicité d’origine du « peuple élu ».

       Cette conception historique constitue la base de la politique identitaire de l’Etat d’Israël, et c’est bien là que le bât blesse ! Elle donne en effet lieu à une définition essentialiste et ethnocentriste du judaïsme, alimentant une ségrégation qui maintient à l’écart les Juifs des non-Juifs — Arabes comme immigrants russes ou travailleurs immigrés.

       Israël, soixante ans après sa fondation, refuse de se concevoir comme une république existant pour ses citoyens. Près d’un quart d’entre eux ne sont pas considérés comme des Juifs et, selon l’esprit de ses lois, cet Etat n’est pas le leur. En revanche, Israël se présente toujours comme l’Etat des Juifs du monde entier, même s’il ne s’agit plus de réfugiés persécutés, mais de citoyens de plein droit vivant en pleine égalité dans les pays où ils résident. Autrement dit, une ethnocratie sans frontières justifie la sévère discrimination qu’elle pratique à l’encontre d’une partie de ses citoyens en invoquant le mythe de la nation éternelle, reconstituée pour se rassembler sur la « terre de ses ancêtres ».

       Ecrire une histoire juive nouvelle, par-delà le prisme sioniste, n’est donc pas chose aisée. La lumière qui s’y brise se transforme en couleurs ethnocentristes appuyées. Or les Juifs ont toujours formé des communautés religieuses constituées, le plus souvent par conversion, dans diverses régions du monde : elles ne représentent donc pas un « ethnos » porteur d’une même origine unique et qui se serait déplacé au fil d’une errance de vingt siècles.

       Le développement de toute historiographie comme, plus généralement, le processus de la modernité passent un temps, on le sait, par l’invention de la nation. Celle-ci occupa des millions d’êtres humains au XIXe siècle et durant une partie du XXe. La fin de ce dernier a vu ces rêves commencer à se briser. Des chercheurs, en nombre croissant, analysent, dissèquent et déconstruisent les grands récits nationaux, et notamment les mythes de l’origine commune chers aux chroniques du passé. Les cauchemars identitaires d’hier feront place, demain, à d’autres rêves d’identité. A l’instar de toute personnalité faite d’identités fluides et variées, l’histoire est, elle aussi, une identité en mouvement.

    --------------

    Historien, professeur à l’université de Tel-Aviv, auteur de Comment le peuple juif fut inventé, à paraître chez Fayard en septembre.

    (1Texte fondateur du judaïsme, la Torah — la racine hébraïque yara signifie enseigner — se compose des cinq premiers livres de la Bible, ou Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

    (2Cf. David Ben Gourion et Yitzhak Ben Zvi, « Eretz Israël » dans le passé et dans le présent (1918, en yiddish), Jérusalem, 1980 (en hébreu) et Ben Zvi, Notre population dans le pays (en hébreu), Varsovie, Comité exécutif de l’Union de la jeunesse et Fonds national juif, 1929.

    (3La Mishna, considérée comme le premier ouvrage de littérature rabbinique, a été achevée au IIe siècle de notre ère. Le Talmud synthétise l’ensemble des débats rabbiniques concernant la loi, les coutumes et l’histoire des Juifs. Il y a deux Talmud : celui de Palestine, écrit entre le IIIe et le Ve siècle, et celui de Babylone, achevé à la fin du Ve siècle.

    (4Parlé par les Juifs d’Europe orientale, le yiddish est une langue slavo-allemande comprenant des mots issus de l’hébreu.

    (5Dans la mythologie grecque, Clio était la muse de l’Histoire.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

    ***

    Luc Desle


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  • ùùù

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE JUSTE EST TOUJOURS

    AU MILIEU DU GUÉ)

    ùùù

    "Trop boire tu ne devras pas

    - Oh ça va, hein!"

    Julianne Moore by Zoey Grossman for L'Officiel USA Spring 2019

    https://blinded-with-desire.tumblr.com/post/182930777633/julianne-moore-by-zoey-grossman-for-lofficiel-usa

    ùùù

    https://hitek.fr/actualite/meilleures-r-pliques-yoda-starwars-_9900
    Sport.

    Le sabre laser, nouvelle discipline

    sportive officielle en France

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       Les clubs et associations se multipliaient depuis quelques années, c’est désormais officiel : le duel de sabre laser est un sport de combat reconnu par la Fédération française d’escrime (FFE), après une compétition organisée dimanche 10 février. Le site spécialisé américain The Verge s’en réjouit, citant la dépêche de l’agence Associated Press. 

       “Les pratiquants [de sabre laser] sont tenus de se munir d’une arme lumineuse, bien qu’ils doivent se contenter d’une ‘lame’ en polycarbonate au lieu du complexe mécanisme de Star Wars qui combine cristaux, plasma et électromagnétisme.

       Tout duel répond à des règles, le sabre laser ne fait pas exception. The Verge signale que la FFE a repris une partie des normes des autres disciplines de l’escrime, avec des assauts en 15 points et trois minutes, par exemple. Une originalité, cependant : “Les points dépendent de la surface touchée.” 

       Un, trois ou cinq points sont comptabilisés pour respectivement la main, un membre ou la tête et le reste du corps. Des protections, notamment un masque, permettent de pratiquer en toute sécurité ce qu’Obi-Wan Kenobi qualifie de “l’arme noble d’une époque civilisée”.

    https://www.courrierinternational.com/article/sport-le-sabre-laser-nouvelle-discipline-sportive-officielle-en-france

    ùùù

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE DON DE SOI NE SE

    PRATIQUE PAS QU'EN

    CHAMBRE...)

    ***

    "Comment ça... Où sont ces serpents qui sifflent

    sur nos têtes? Et puis qui vous êtes, vous?"

    pinealgland:

    ***

    (Ombre Facebook)

    abi-mson: Tito Merello 

    (via theoddsideofme)

    ***

    (Quand la musique est bonne)

    (Source: butteredpopculture, via gojimambo)

    ***

    Blanche Baptiste


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  • ùùù

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AIME, AIME ENCORE,

    AIME TOUJOURS,

    NE DÉSAPPRENDS JAMAIS

    À AIMER)

    ùùù

     http://www.centrafriqueledefi.com/pages/politique-diplomatie-1/a-defaut-d-elections-en-centrafrique-un-centrafricain-candidat-a-paris.html

    ùùù

     https://www.yves.brette.biz/post/2018/01/30/Week-end-%C3%A0-Rome 

    Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent

       Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités, de la Santé et du Vaccin tout mou contre la grippe, a déclaré sur LCI : « Le mouvement s’est profondément transformé. Il est en train de dériver. On voit la violence, de semaine en semaine, qui se radicalise, qui est contre les institutions de la République, l’Assemblée nationale, les ministères, les élus, (avec) des propos antisémites régulièrement ».

       Elle a oublié de stigmatiser ceux qui s’obstinent à rouler avec du diesel, ceux qui fument des clopes et ceux qui boivent du rouge (ou du pastis, horreur !). Bref, elle a oublié un morceau du peuple. De ce peuple qu’il faudrait changer, comme le préconisait Bertolt Brecht, puisqu’il vomit le gouvernement.

       Elle a surtout oublié la radicalisation, condamnée par l’ONU et même l’Union européenne, du trio Macron/Castaner/ Belloubet : plus de 1700 blessés chez les manifestants, deux dizaines de mutilés (œil crevé, main arrachée, mâchoire en lambeaux), 5200 arrestations, 1700 gardes à vue, 292 incarcérations (aucune chez les policiers), des dizaines de mises sur écoute, des drôles de manifestants qui, un marteau casse-vitrine à la main, évoluent avec les CRS, 20 000 suites pénales diverses dans un flot des comparutions immédiates et de jugements jusqu’à cinq ou six heures du matin.

       Elle a oublié comment Jérôme Rodrigues a été tiré comme un lapin. Elle a oublié que le boxeur qui parle trop bien pour un gitan est en prison alors que le policier qui a tué une vieille dame chez elle est libre, libre comme Benalla, comme tous les keufs frappeurs et tireurs pour le plaisir, en meute, avec parfois des cris de joie.

       Elle a oublié comment on se radicalise. Ou alors, elle le sait trop bien et le Pouvoir a entendu l’empereur romain Caligula : « Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent ».

       Théophraste R. Fondateur du Groupe de réflexion : « Faut-il les tuer tous pour que Jupiter reconnaisse les siens ? ».

    https://www.legrandsoir.info/

    ùùù

    Benoît Barvin


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