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     Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS LE DÉSORDRE

    SOUVENT JAILLIT LA LUMIÈRE)

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    "Toi, t'as fait la nouba toute la nuit, hein?

    - Wouf"

     https://infinite-paradox.tumblr.com/post/181232568420

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     Image associée

    https://www.bedetheque.com/serie-1562-BD-Cri-du-peuple.html

    GILETS JAUNES – ENTRETIEN AVEC DAVID DUFRESNE

    Violences policières contre les Gilets jaunes :

    « Cette répression laissera des traces »


    paru dans CQFD n°172 (janvier 2019), rubrique ,
    par Emilien Bernard, illustré par  

    Parcourir « Allô Place Beauvau », le fil Twitter que le journaliste David Dufresne a lancé le 4 décembre dernier pour recenser les violences policières, procure vite une sensation d’écœurement. D’autant que la liste ne cesse de s’allonger : 207 signalements – souvent assortis de vidéos – à l’heure où ces lignes sont écrites...

    ***

       ... De Paris à Saint-Étienne, de Biarritz aux Côtes-d’Armor, des plus grandes avenues de la capitale aux ronds-points des bleds les plus paumés, c’est toujours la même histoire : des policiers abusant de leur pouvoir, injuriant, frappant, lynchant, blessant, mutilant. Une sorte de kaléidoscope de la répression tous azimuts, où défilent grenades de désencerclement, tonfas, flash-balls éborgneurs, high-kicks dans la tête et gazeuses surmenées. Au bout du visionnage, ce constat : on a beau savoir l’institution policière capable de bien des vilenies, on n’avait jamais vu ça.

      En matière de répression, David Dufresne n’a rien du perdreau de l’année. En 2007, il publiait un ouvrage très fouillé intitulé Maintien de l’ordre, enquête [1] , livrant les dessous de ce qui alors était vu comme une spécialité française aux rares accrocs — une autre époque. Depuis, il a entre autres enquêté sur l’industrie carcérale aux États-Unis, sur l’affaire de Tarnac ou sur Vesoul et le mythe Brel [2] , mais il n’a jamais perdu de vue ce terrain d’investigation qu’il maîtrise sur le bout des doigts et aborde longuement dans cet entretien. Son constat : les dernières semaines ont vu le maintien de l’ordre hexagonal prendre un tour franchement inquiétant. La parole est à l’accusation.

    ******

       / Il y a plus de 200 signalements de violences policières sur ton fil Twitter « Allô Place Beauvau ». Pourquoi avoir lancé ce travail de documentation ?

       - « Quand j’ai débuté le recensement des violences policières sur Twitter, je souhaitais simplement comprendre ce qui se passait. Je venais de découvrir le mouvement Gilets jaunes dans le Tarn, où j’étais allé de rond-point en rond-point, et les images de répression qui me parvenaient d’ailleurs me semblaient assez effarantes. D’autant qu’elles suscitaient chez journalistes et politiques une attitude de pur déni. Au bout de quinze jours de recensement, j’étais toujours dans l’incompréhension : que se passe-t-il ? Et aujourd’hui c’est toujours le cas.

       Jamais je n’aurais pu imaginer une telle masse de blessés, de non-respect des règles les plus basiques du maintien de l’ordre, de provocations. Ce qui se passe est absolument ahurissant pour quelqu’un qui a travaillé sur le maintien de l’ordre français et connaît son histoire. Des manquements graves à une telle échelle, c’est inouï. Même si la police des polices menait de véritables enquêtes, ce ne serait pas suffisant : il y a un véritable mouvement de fond.

       Avant tout, je veux savoir pourquoi il y a eu tous ces blessés et mutilés. Pourquoi on traîne une dame par les cheveux sur quarante mètres. Pourquoi on tire au flash-ball en pleine figure. Pourquoi on éborgne des gens qui ne faisaient que manifester. Pourquoi ces terribles images de gamins matés à Mantes-la-Jolie, sans que cela n’émeuve véritablement au-delà d’un tweet indigné. Je suis tout bonnement sidéré par ces images et ces témoignages. Sachant qu’il n’y a jamais aucune innocence en matière de maintien de l’ordre : c’est un domaine éminemment politique, assujetti au pouvoir. »

       / Dans Maintien de l’ordre, enquête, tu décryptais la gestion millimétrée du maintien de l’ordre, avec ses RetEx (« retoursur expérience ») après chaque manifestation, sa connaissance du terrain, sa maîtrise psychologique. Or, on a l’impression que cela relève du passé, que l’improvisation règne.

       - « Je l’ai déjà dit ailleurs : le maintien de l’ordre à la française vient de voler en éclats. Il est possible qu’il se soit fissuré avant, notamment pendant la période des manifestations contre la loi Travail où semble-t-il (je n’étais pas en France) les germes de la dérive étaient en place. Mais là, il est en miettes.

       Depuis 1968 au moins, la France était fière de son maintien de l’ordre, qui s’exportait à l’étranger, avec en étendard l’idée d’une réponse proportionnée, dépassionnée. Cela n’empêchait pas d’autres “ bavures ” hors-champ, notamment en banlieue [3], mais la police savait contenir la foule de manière pacifique. Ce n’est plus le cas. Car ce qui s’est passé ces dernières semaines est totalement contraire aux règles en la matière. Comme si le maintien de l’ordre à la française, avec désescalade et graduation de la réponse, n’avait jamais existé. On utilise des moyens de dispersion de fin de cortège dès le début des manifestations. On encourage le contact. On attise la colère. Tout le contraire de la doctrine appliquée par le passé.

       C’est en partie la conséquence d’un changement de tactique. La confrontation directe n’est plus vue comme la marque d’une erreur. Jusqu’ici la règle ultime était : montrer sa force pour ne pas s’en servir. Elle n’a plus cours. Il y a notamment eu ce choix de mettre en place le Dispositif d’action rapide (DAR), d’où notamment ces hommes en moto porteurs de LDB 40 [4]. Quand je les ai vus à l’œuvre je n’en revenais pas, parce que je suis de la génération “ voltigeurs ” et que j’étais dans la manifestation où est mort Malik Oussekine (1986) — un traumatisme des deux côtés. C’est un signal très fort. Qui pour moi annonce des dérives encore plus fortes. »

       / C’est aussi la conséquence d’un mouvement qui prend la rue de manière non-orthodoxe, non ? On est loin des manifs plan-plan Bastille-Nation...

       - « Il y a évidemment quelques explications rationnelles. Le fait de mobiliser des policiers et gendarmes qui ne sont pas formés pour le maintien de l’ordre. Le côté imprévisible des cortèges, où les trajets ne sont pas négociés, à l’inverse de ce qui se passe généralement pour les manifs autorisées. L’utilisation des réseaux sociaux qui permet aux manifestants d’éviter les dispositifs policiers. Ou la fatigue des agents. Mais ce ne sont pas des excuses.

       Prenons la fatigue : à partir du moment où le politique fait le choix de tout miser sur la peur, l’état d’urgence, les patrouilles perpétuelles, Vigipirate, etc., Il est normal que les flics soient fatigués. D’autant plus quand éclate un mouvement social de grande ampleur. Mais le vote des citoyens accorde le monopole de la violence légitime au pouvoir, ce qui implique des devoirs, des responsabilités. Si le politique n’est pas capable de faire en sorte que le policier ne soit pas fatigué, c’est de sa faute. »

       / Pourquoi cette répression tous azimuts ne suscite-t-elle pas davantage de réactions ?

       - « Il y a aujourd’hui un seuil de tolérance considérablement plus élevé que par le passé en matière de violences policières. Vingt ou trente ans plus tôt, il aurait suffi d’un blessé grave pour faire scandale. Mais on vit désormais dans une société sécuritaire, laquelle a pavé la voie à de telles issues dramatiques. Conséquence : on peut blesser et mutiler sans que cela n’émeuve grand-monde.

       Politiques, justice et médias œuvrent tous à renverser l’accusation, pointant les “ casseurs ”. Le discours télévisé de Macron était à cet égard extrêmement symptomatique. Il n’a pas eu un mot pour les blessés, les mutilés. Au début de son allocution, il a eu cette phrase très forte : “ Quand la violence se déchaîne, la liberté cesse. ” Elle peut évidemment se lire dans les deux sens. Parce qu’il y a une violence inouïe qui s’abat sur les manifestants. Et il est clairement perturbant de voir que personne ne s’élève contre cette dérive. Comme si la liberté publique n’avait que peu d’importance.

       À cet égard, la généralisation des arrestations préventives est un signal très fort, l’autre pan de la tenaille. On est là dans un recul terrible du droit à manifester. Des gens sont incarcérés sur des accusations extrêmement floues. Comme si l’on disait que tous les gens qui vont au stade sont susceptibles d’être des hooligans. Et cela se passe dans un pays où l’hymne national est celui de la Révolution... »

    Image associée

       / Les médias sont également en première ligne...

       - « Oui, ils jouent un rôle important dans cette banalisation de la répression. Ils réalisent un travail dérisoire à l’aune de l’importance de la chose. Il y a d’un côté une presse réac qui est dans le déni absolu, presque pathologique. Et de l’autre quelques journaux et médias qui font le boulot, mais de manière “ apaisée ”. Ils donnent la parole à un sociologue, ou bien à un journaliste, et puis c’est tout.

       À titre personnel, j’ai été interviewé pour le journal de 20 heures sur France 2 par une journaliste spécialisée police, bien décidée à ne pas irriter ses sources. Si bien que le montage réalisé était absolument consternant. Sur un sujet d’une minute trente, plusieurs syndicalistes de la police s’exprimaient tandis qu’on n’avait gardé que cinq secondes anodines de mes réponses.

       L’histoire de la banderole “ Macron démission ” effacée lors de la diffusion d’images au journal de France 3 est également très symptomatique du climat qui règne au sein des rédactions. C’était très maladroit, voire stupide, à tel point qu’ils se sont fait prendre la main dans le pot de confiture. Mais pour un raté aussi flagrant, combien de choses qu’on ne voit pas ? D’auto-censures à répétition ? »

       / À l’inverse, on a parfois eu l’impression que le gouvernement soufflait sur les braises...

       - « Le pouvoir a dès le début fait le choix de la dramatisation, à tous les niveaux. On l’a vu avec les déclarations du ministre de l’Intérieur et de son numéro deux affirmant qu’il allait y avoir des morts à la prochaine mobilisation. Ou avec le déploiement de blindés sur les Champs-Élysées. Avant même les manifestations, l’escalade était annoncée. Quant aux interpellations en rafales, c’était avant tout une technique de communication, permettant d’annoncer en grande pompe : “ On a fait 1 500 interpellations dans la journée. ”

       À cette débauche répressive, ils n’apportent aucune explication convaincante. Les manifestants seraient de plus en plus violents ? Ça ne résiste pas aux faits. En mai 68 ou dans les manifs autonomes des années 1970 et 1980, il y avait des cortèges autrement plus violents, alors même que les policiers étaient moins bien protégés — ils n’ont pourtant pas occasionné tous ces mutilés, loin de là. Je cite souvent une phrase du préfet Maurice Grimaud, dans une lettre envoyée aux forces de l’ordre en mai 68 : “ Frapper un manifestant à terre, c’est se frapper soi-même. ” Aujourd’hui, on n’imagine pas une seconde ce discours en provenance de Christophe Castaner ou d’Édouard Philippe.

       En matière de mise en scène, il y a également eu l’usage de blindés pour dégager des petites barricades. C’était grotesque. Même les plus révolutionnaires savent très bien que les barricades à l’heure actuelle et dans de grandes avenues n’ont pas de valeur tactique, simplement symbolique.

       Mais dans une gestion de la foule, arriver surarmé permet d’envoyer un signal : celui de l’urgence, de l’extrême violence. Globalement, tout cela est conditionné par l’idée que l’on ne serait plus dans le cadre de manifestations, mais de violences urbaines. Les arrestations de masse ou les discours musclés s’inscrivent dans ce champ. »

       / Un incident grave a récemment défrayé la chronique, celui de ce motard qui, le samedi 22 décembre, a sorti son arme de service face à des manifestants.

       - « C’est un cas de dérive du maintien de l’ordre assez frappant. J’étais effaré de lire qu’Édouard Philippe a rencontré ces policiers pour les féliciter. Parce qu’ils ont fait n’importe quoi. Ces vidéos sont certes impressionnantes. Mais derrière l’effet d’hypnose, c’est un cas qui bafoue le maintien de l’ordre à la française. Un policier qui sort son arme et vise la foule ? Cela n’arrive pas par hasard. En lançant des grenades sans raison alors même qu’ils étaient isolés, ils ont rendu la foule hostile, ont créé la condition de leur propre agression. C’est a minima une erreur de leur part. Ou une provocation. De toute manière, ils ont eu recours à des moyens non proportionnés. Une faute grave. Reste qu’ils sont soutenus, félicités, ont droit à leur quart d’heure de gloire. C’est impardonnable. »

    Résultat de recherche d'images pour "colère peuple humour"

    / Pour toi, il y aura retour de bâton...

       - « Jusqu’ici, on considérait qu’il vaut mieux des carcasses de bagnoles en feu que des gens à l’hôpital. Aujourd’hui on a les deux. Comme si la police n’avait pas tout à fait choisi sa stratégie. Sauf à considérer que blesser des gens serait son but. Quoiqu’il en soit, cela laissera des traces.

       La réponse répressive assénée est pensée à très court terme. Il s’agit d’effrayer et de pousser les manifestants à rester chez eux. Mais ça ne fonctionne pas vraiment, même s’il y a à l’heure où l’on se parle [le 25 décembre] une forme relative de trêve des confiseurs. Surtout, ils sont en train de radicaliser des gens qui ne l’étaient pas. Les militants qui ont des velléités d’insurrection gagnent des troupes au fil des jours. Certains qui étaient jusqu’ici très loin de ce genre de perspectives sortent ravagés par cette expérience, avec une immense colère emmagasinée.

       Dans ce mouvement très protéiforme, la détermination ne cesse de grimper, et pas seulement à Paris. Le nombres d’insultes et de refus d’obtempérer auxquels font face les policiers sur les ronds-points est très représentatif. Il y a clairement un changement de braquet. Sachant que ce ne sont plus les CRS ou les gendarmes mobiles qui sont concernés, mais les gendarmes du coin, pas du tout formés au maintien de l’ordre. »

       / Cette situation est-elle amenée à durer ?

       - « La répression très violente souligne le caractère exceptionnel de ce qui est en train de se passer. Ce qui pose des questions. Est-ce que l’exceptionnel va durer ? Est-ce véritablement une doctrine ou bien une réponse dans l’urgence ? On est à la croisée des chemins. Pour moi, la dernière fois qu’il y a eu une telle débauche de violence des forces de l’ordre, c’était à Gênes en 2001 [lors du sommet du G8], un cas qui a fait couler beaucoup d’encre.

       J’ai le sentiment qu’il y a une peur panique du pouvoir. Depuis trente ans, le monde politique s’est assis sur tout le monde, avec en point d’orgue Macron et son mépris. Il y a une certaine logique à ce que cette accumulation finisse par exploser de cette manière. Mais ces gens ne sont pas censés céder à la panique. Ils nous toisent tous les jours au journal de 20 heures. Or, quand vient l’heure de vérité, ils ne sont pas responsables.

       On voit également cette frousse s’exprimer dans le rapport aux policiers, notamment dans ces primes et hausses salariales accordées dans l’urgence. Il faut dire qu’il y a eu quelques alertes, à l’image de cette manifestation de flics en civils chantant “ CRS avec nous ”. Cela peut sembler folklorique, mais il faut savoir que les concernés risquent gros. Dans ce métier, tu ne carbures qu’à l’avancement et au dossier qui te suit. Cela reste marginal, mais le pouvoir craint évidemment que ça ne s’aggrave, parce qu’il n’y a rien de pire pour lui.

       Il est logique que le pouvoir cajole les forces de l’ordre : pour l’instant, la réponse n’a été que policière. Parce que du côté de la majorité ou de l’opposition, personne n’est à la hauteur de la situation. Ils sont consternants. Le roi est nu, mais ses rivaux le sont aussi. Et si le choix politique se résume à envoyer la police, la colère va prendre de l’ampleur. La vraie réponse est politique et sociale. »

       / Prenons un peu de champ. On ne vit qu’une heure, ton dernier livre, rédigé avant l’irruption des Gilets jaunes, recoupe étrangement l’actualité, notamment dans sa description d’une population ulcérée, à bout.

       - « Je me suis plongé dans cette enquête sur Jacques Brel et la ville de Vesoul après avoir vécu huit ans au Canada. Le retour a été étrange. Je découvrais tout ce qui avait changé : le creusement des inégalités, le fossé Paris/province toujours plus marqué, la défiance envers les élites. J’ai atterri dans une France où couvait une énorme gronde, qu’exprimait aussi bien le mec du FN/RN qui capitalise sur la colère que le pizzaiolo du coin. J’étais comme un touriste dans mon pays. Et je ne comprenais pas pourquoi les personnes censées documenter cette évolution, les journalistes, les sociologues, les “ corps intermédiaires ”, ne traitaient pas ce sujet.

       Il faut dire que mon enquête commençait dans une ville de Haute-Saône où le mouvement Gilets jaunes est aujourd’hui assez important : Vesoul. Et j’y ai trouvé tellement de choses à creuser que j’y suis resté. L’immersion dans cette petite ville m’a fait l’effet d’un électrochoc : la colère généralisée m’a sauté à la figure. C’est cette même colère qui aujourd’hui s’exprime un peu partout en France. »

    Propos recueillis par Émilien Bernard
    ***

    Cet article est issu de notre dossier « Les pages jaunes de la révolte », 15 pages consacrées aux Gilets jaunes dans le n°172 de CQFD, en kiosque tout le mois de janvier.

    Voir le sommaire.

    Notes

    [1Hachette Littérature. L’ouvrage avait donné lieu en 2010 à un entretien mis en ligne sur le site d’Article11 et toujours disponible : « Chaque bataille de rue est comme un stage de perfectionnement pour la police ».

    [2Respectivement : Prison Valley, web-documentaire, 2010 ; Tarnac, Magasin général, Calmann-Lévy, 2012 ; On ne vit qu’une heure, Le Seuil, 2018.

    [3À ce sujet, lire l’excellent Permis de tuer, chronique de l’impunité policière, ouvrage collectif publié par Syllepses en 2014.

    [4Lanceurs de balles de défense.

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CRUEL EST TOUJOURS

    LE CHEMIN VERS

    LA VÉRITÉ)

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    (Source: myanilla, via poppins-me)

    ¤¤¤

    "Tu as l'air en super forme, Josepha!

    - Tu crois?"

    (via gazingamongstpassion)

    ¤¤¤

    "Boxeuse de CRS, M'sieurs-Dames?"

    (Source: instagram.com, via imposingtrends)

    ¤¤¤

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMBITION EST

    LA DÉFAITE DE LA PENSÉE)

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    "Tu comprends, mon Chéri, tu es trop poilu, voilà pourquoi"

    https://infinite-paradox.tumblr.com/post/181462376711

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    "Ce non-violent ne l'était jamais avec sa Belle-Mère". Jacques Damboise in "Pensées bof".

     http://cotentinois.free.fr/wordpress/?p=1108

    Bientôt le retour des

    « voiliers de marchandises » en France ?

     
       On pourrait s’en réjouir : une entreprise française, Neoline, envisage de lancer un service de transport de marchandises grâce à des cargos à voiles d’ici 2022. L’ambition : « économiser entre 80% et 90% de la consommation de fuel, tout en assurant un service compétitif et efficace » et ce grâce à la propulsion éolienne, apprend-on sur le site de l’entreprise. Les entrepreneurs à l’origine du projet espèrent même que les prix élevés des carburants (qui ont néanmoins chuté au dernier trimestre 2018), puissent rendre l’alternative attractive face à la concurrence. Ils peuvent également espérer bénéficier d’aides à la transition écologique, si les États prennent à bras le corps la question du changement climatique et celle de la pollution de l’air.

       Après une phase de test en 2020 et 2021, Neoline devrait proposer un service de fret régulier entre Saint-Nazaire et la côte Est des États-Unis. Les navires, de 136 mètres de long et qui pourront atteindre une vitesse de 11 noeuds, feront deux rotations mensuelles et seront capables d’accueillir « une très grande variété de frets ». Jusqu’à 5000 tonnes de marchandises pourront être transportées à travers l’Atlantique en treize jours. La propulsion auxiliaire diesel-électrique ne devrait être utilisée que pour certaines manœuvres plus compliquées, dans les ports notamment. Une réduction de 80% et plus du carburant consommé n’est pas une amélioration négligeable.

       La mondialisation actuelle est toujours calquée sur une énergie bon marché et abondante, permettant des échanges internationaux à petits prix. Les arguments en faveur du transport à la voile sont donc nombreux, alors que le transport maritime et ses immenses cargos sont régulièrement accusés d’être à l’origine de pollutions. À ce jour, les moteurs des cargos sont essentiellement alimentés avec des hydrocarbures de densité importante et les géants des mers sont l’un des premiers consommateurs de pétrole. À raison de 250 millions de tonnes de carburant par an, ils engloutissent à eux seuls environ 10 % de la production pétrolière mondiale.

       Le fioul lourd dont les transporteurs maritimes sont accros est obtenu par des processus successifs de distillation et de craquage du pétrole brut, ce qui permet de séparer d’un côté les hydrocarbures de faible et de moyenne densité comme l’essence ou le diesel et le carburant d’aviation, de l’autre les hydrocarbures lourds et visqueux, comme le fioul lourd. Concentrant les impuretés et les contaminants, le fioul lourd est à l’origine de pollutions importantes de l’air, notamment au soufre.

       D’ici le 1er janvier 2020, le mazout soufré devrait être interdit dans la marine marchande. Privé de l’un des carburants les moins chers du marché, les transporteurs devront se tourner obligatoirement vers des alternatives certes moins polluantes, mais également moins bon marché, ce qui pourrait conduire à une augmentation importante du prix du transport. D’autres analystes craignent que les raffineries ne puissent pas répondre à la hausse de la demande de mazout peu soufré, laissant présager de nouvelles tensions sur un marché qui fait d’ores et déjà les montagnes russes.

       Dans ce contexte, l’idée de Neoline fait mouche. L’entreprise Renault pourrait figurer parmi les premiers clients. Un siècle après avoir été remplacés par des navires propulsés au mazout, les voiliers feront-ils leur grand retour ? Si l’idée est séduisante à certains égards, elle ne laisse pas moins certaines interrogations en suspens. Parmi elles, cette question brûlante : ces voiliers seront-ils capables, à terme, de se substituer aux concurrents plus polluants ou ne feront-ils qu’augmenter le nombre de marchandises transportées d’un bout à l’autre de la planète ? Ou, au contraire, l’augmentation du prix des transports va-t-elle encourager la consommation locale ? Sans impulsion politique, rien n’est moins certain…

    https://mrmondialisation.org/bientot-le-retour-des-voiliers-de-marchandises/

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS INTRANSIGEANT

    QU'AVEC TOI-MÊME)

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    https://infinite-paradox.tumblr.com/post/181748130886

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    https://www.pinterest.fr/fanylith/f%C3%A9minisme-et-misandrie/

    Voici tout ce qui ne va pas

    avec le féminisme dominant.

       Des médias comme MSNBC et Politico ont fait les manchettes enthousiastes avec des titres comme "Le complexe militaro-industriel est maintenant dirigé par des femmes" et "Comment les femmes ont pris le contrôle du complexe militaro-industriel". Apparemment, quatre des cinq meilleurs "entrepreneurs" de la défense américaine sont maintenant des femmes, dont je ne me donnerai pas la peine d’apprendre les noms ou d’en rendre compte parce que je m’en fiche.

       Ces manchettes sont ridiculisées, et à juste titre, par les critiques de l’état d’esprit au sein de l’establishmentet cette auto-parodie caricaturale du libéralisme d’entreprise. Presque tout dans le libéralisme américain se résume en fin de compte à promouvoir le meurtre de masse, l’exploitation et l’écocide à des fins lucratives tout en brandissant des banderoles "Ouais, Vive la diversité !" pour que la foule du politiquement correct puisse se sentir bien dans sa peau. Mais le fait que ces histoires existent et ont un auditoire illustre les échecs du féminisme dominant.

       Beaucoup d’hommes (et parfois des femmes servilement sectaires) aiment se plaindre du féminisme moderne comme si c’était quelque chose qui blesse les hommes, menace les hommes, diabolise les hommes ou les prive de leur place dans la société ou de tout autre prérogative auquel ils auraient droit. Tout cela n’est que bêtise et caprice d’enfant pour la perte de contrôle des hommes sur les femmes, contrôle qu’ils n’auraient jamais dû avoir, pour commencer ; ce sont des maîtres qui se plaignent de perdre leurs esclaves. Ce n’est pas ça le problème du féminisme dominant. Ce qui ne va pas avec le féminisme dominant est parfaitement illustré dans ce défilé médiatique célébrant l’ascension des femmes au sommet de l’industrie la plus dépravée sur terre.

       Le problème que le véritable féminisme cherche à résoudre n’est pas celui du nombre de femmes à la tête des entreprises, ni le fait que les Américains ont refusé en 2016 d’élire une femme pour bombarder, exploiter et opprimer. Le problème a toujours été que nous essayons de valoriser les femmes avec un système de valeurs créé par une poignée d’hommes très puissants. En laissant en place le système de valeurs créé par le patriarcat (c’est-à-dire le capitalisme), nous valorisons maintenant les femmes uniquement pour leur capacité à jouer à des jeux d’hommes. Personne n’est jamais devenu milliardaire en étant mère, même la meilleure mère du monde, et personne ne le sera jamais parce que le capitalisme a été conçu par les hommes, pour les hommes, pour valoriser les qualités des hommes. Ce qui a créé un déséquilibre menaçant pour les espèces parce que l’inégalité fait partie intégrante du système. Dans les années 60, lorsque les hommes ont autorisé à contrecœur les femmes à sortir de leurs cages-foyers, ils l’ont fait à la condition de ne pas changer. Les femmes pouvaient participer au jeu, mais ce sont elles qui devaient changer. Comme d’habitude.

       Il est intéressant de revenir à des textes précurseurs comme "The Female Eunuch" de Germaine Greer et de voir combien à l’époque les féministes passaient de temps à réfléchir à la façon dont les femmes pouvaient être payées pour le travail domestique et l’éducation des enfants. Il y a cinquante ans, les féministes voyaient bien comment la violence financière sévissait dans le cadre du mariage parce que les femmes ne sont pas payées pour la majorité de leur travail. Ils comprenaient qu’il fallait corriger cela pour que les femmes puissent un jour être vraiment libres. Si vous n’êtes pas payé, vous ne pouvez pas partir, et si vous ne pouvez pas partir, vous êtes un esclave.

       Aujourd’hui, et malgré tous les acquis du féminisme, si vous osez suggérer que les femmes soient payées pour avoir des enfants, vous serez raillés. A un moment donné, il fut décidé que, d’accord, très bien, vous pouvez être un faux homme si vous le voulez, mais ne vous attendez pas à être valorisée pour autant. Les hommes ont refusé d’accorder de la valeur au travail des femmes, c’est pourquoi la plus grande partie de ce travail est encore essentiellement de l’esclavage. Ce fut une erreur cruciale et menaçante pour la planète.

       En refusant de valoriser les femmes et les compétences qu’elles apportent naturellement, l’humanité a continué à ne pas valoriser le méta travail féminin. Nous avons continué à ne pas valoriser la santé de notre environnement, l’état de notre cohésion sociale, la santé mentale des uns et des autres. En refusant d’accorder une valeur absolue à l’environnement, à la santé, à la solidarité, à la redistribution des biens, au recyclage, à la collaboration et au bonheur, nous renforçons tous leurs contraires.

       Beaucoup d’hommes rétorqueront qu’ils sont eux aussi esclaves de la corporatocratie, et c’est vrai. C’est ce que vous obtenez lorsque vous ne changez pas un système de valorisation qui a été créé par des propriétaires d’esclaves pour distraire leurs esclaves de les tuer et pour qu’ils continuent à travailler quand même. C’est ce que vous obtenez quand vous insistez pour que tout le monde change pour s’adapter à un système qui a été créé par le pouvoir pour maintenir le pouvoir en place. Nous rions des peuples autochtones qui ont été bernés à céder de vastes étendues de terres en échange d’une poignée de coquillages, alors que nous mêmes aujourd’hui offrons notre travail, nos terres, nos droits et nos libertés en échange d’une poignée de rectangles de papier.

       Le vrai féminisme ne soutient pas que le monde serait mieux loti si les femmes dirigeaient ; passer d’un sexe à l’autre ne changerait pas grand-chose tant que le système actuel d’évaluation des valeurs demeurera en place. Le vrai féminisme soutient que toute l’humanité doit changer son système de valeurs pour un système qui récompense le travail féminin autant que le travail masculin, au lieu de récompenser seulement les femmes quand elles réussissent à gravir l’échelle du paradigme patriarcal.

       Lorsque des femmes contrôlent le complexe militaro-industriel, ce n’est pas du féminisme, c’est de la masculinité toxique. C’est le fruit du système de valorisation qui pollue notre air, empoisonne notre eau, remplit les océans de plastique, rase les forêts tropicales et nous rapproche de l’Armageddon nucléaire. Le vrai féminisme, c’est se détourner d’un système de valeurs toxiques qui récompense les sociopathes les plus ambitieux, pour aller vers un système qui valorise l’empathie, la collaboration, l’éducation et la paix.

    Traduction "tant qu’on accordera plus d’importance à ce que l’on a entre les cuisses qu’entre les oreilles..." par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    »» https://medium.com/@caityjohnstone/this-is-is-that-is-that-is-wrong-wi...

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'APPARENCE N'EST QUE

    LE SOMMET DE L'ICEBERG)

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    "Décidément, Sylvio, ta voiture est trop petite..."

    http://partialboner.tumblr.com/image/181254965091

    ***

    "Mais, Barbara...

    - Oui?

    - Heu, non, rien..."

    http://partialboner.tumblr.com/image/181669558739

    ***

    "Norma, ton jean doit être lavé. Enlève-le s'il te plaît"

    http://partialboner.tumblr.com/image/181030745554

    ***

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE COURAGE CONSISTE,

    MALGRÉ LES VICISSITUDES,

    À CONTINUER À VIVRE)

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    "Ahah... Gnn... Non, ch'suis pas soûle... Juste

    beurrée, z'est bas la même chose"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/181355246354/shopjournelle-amelie-pichard-shoes

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    http://forum.macbidouille.com/index.php?showtopic=408978

    Le Conseil d’État rejette le recours

    de la Ligue de protection des oiseaux

    contre la chasse à la glu

       La chasse à la glu reste autorisée dans cinq départements du Sud-Est. Le Conseil d’État a rejeté, vendredi 28 décembre, le recours de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) contre cette méthode, qui permet de capturer principalement des grives et des merles grâce à la colle déposée sur les branches où ils viennent se poser.

       Cinq départements sont concernés : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. La LPO avait demandé l’annulation des arrêtés qui autorisent la chasse à la glu « pour excès de pouvoir ». Mais, pour la plus haute juridiction administrative, l’argument ne tient pas. Elle justifie sa décision par les quotas de volatiles pouvant être chassés, fixés chaque saison, en fonction des prises réalisées par les chasseurs.

       La décision du Conseil d’État « met fin à une période extrêmement pénible pour tous les passionnés de ce mode de chasse », s’est félicitée, mercredi 2 janvier, l’Association nationale de défense des chasses traditionnelles à la grive, sur son site internet. « Il est donc grandement temps que toutes les personnes prenant part à ces campagnes anti-glu, le plus souvent mal documentées voire mensongères, réalisent qu’elles ne seront plus crédibles », ajoute l’association.

       Le directeur général de la LPO rétorque que la chasse à la glu menace les oiseaux, surtout que des espèces protégées sont capturées par la glu. Yves Vérilhac avait fourni au Conseil d’État des avis d’experts vétérinaires qui témoignent « de l’effet irréversible »de cette pratique : « Pas seulement la glu. Il y a aussi des diluants utilisés sur les oiseaux. Les oiseaux sont fragiles. Les manipuler pour les dégager de la glu, les nettoyer avec de l’essence F4 a des conséquences. Nous avons plusieurs exemples d’espèces protégées tuées. Nous avons trouvés englués des mésanges, des fauvettes, des gros becs, récemment un faucon crécerelle. Donc très clairement cette pratique n’est pas sélective. »

    https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-rejette-le-recours-de-la-Ligue-de-protection-des-oiseaux

    $$$

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES IDÉES VIENNENT

    QUAND ON N'A RIEN

    D'AUTRE À FAIRE)

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    "Petit Mâââkrrronnn... Toi vouloirrr

    venirrr pour recevoirrr fessée?"

    http://partialboner.tumblr.com/post/141561257359

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     http://www.rm86.ironie.org/blog/index.php?2006/03/31/43-les-crs-ont-ils-de-l-humour

    CRS : service d’ordre

    ou bien horde sauvage ?

       Petit rappel :

       Les Groupes mobiles de réserve, souvent abrégés en GMR, étaient des unités paramilitaires créées par le gouvernement de Vichy. Leur développement fut l'affaire privilégiée de René Bousquet, directeur général de la Police nationale et par la suite protégé de François Mitterrand. Les Compagnies Républicaines de Sécurité, CRS, ont été créées par un décret du 8 décembre 1944 à la suite de la dissolution des GMR - décret confirmé par une ordonnance du 7 mars 1945 signée par le général de Gaulle. Initialement elles sont composées de nombre de résistants.

       Menacées de disparition dans les années de l'immédiat après-guerre, les CRS ont acquis une nouvelle raison d'être comme forces de réserve générale à vocation nationale (et répressive) à la suite des grèves de 1947 (décret du 26 mars 1948 pris en application de la loi du 27 décembre 1947). Simultanément, onze compagnies comprenant des éléments "douteux" (sympathisants communistes émanant de la résistance) sont dissoutes, principalement dans le sud-est de la France. L’Etat décide d’une revue d’armes pour ces 11 compagnies, et une fois les armes démontées des compagnies „fidèles” entrent, armées, et on leur apprend leur dissolution ...

       Les compagnies métropolitaines ont été engagées dans le conflit d'Algérie. Les CRS ont également été engagés dans les conflits sociaux de la fin du xxe siècle. Les matériels sont améliorés (protection) et personnalisés (apparition des bandes jaunes sur le casque et de l'écusson sur les uniformes à la suite des événements de 1968 dans le but de différencier les CRS des autres forces de l'ordre). La tactique d'emploi des unités est revue en 2002 afin de faciliter le passage des missions de sécurisation et de luttes contre les violences urbaines à celles de maintien de l'ordre.

       Les missions :

       - assurer le maintien de l’ordre public et son rétablissement si nécessaire ;

       - assurer les missions propres de surveillance et de protection des personnes et des biens ;

       - concourir, avec les effectifs de la direction centrale de sécurité publique (DCSP), à la lutte contre les violences urbaines ;

       - participer à la lutte contre le terrorisme et intervenir sur des actions de tuerie de masse et actes terroristes ;

       - porter aide et assistance aux populations en cas de sinistres graves.

       - sécurité routière et surveillance des autoroutes,

       - sauvetage en haute montagne en alternance avec la Gendarmerie nationale

    À noter : certaines de ces missions semblent ne pas fonctionner le soir de la Saint Sylvestre !

       Emploi :

       La priorité d'emploi des unités reste décidée au niveau national dès lors qu'un événement - prévu ou imprévu — nécessite l'emploi de forces mobiles. De plus, même hors période de tension, un nombre important d'unités est affecté à des missions nationales, placées en réserve de maintien de l'ordre. Ainsi, un certain nombre de compagnies est déplacé en permanence sur la région parisienne.

       L'unité de coordination des forces mobiles (UCFM), placée sous la double autorité des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales est chargée de déterminer les unités à engager sur des missions nationales et de décider de l’octroi de renforts aux préfets de zone pour des opérations requérant un volume de forces supérieur à leurs ressources. Initialement de taille modeste lors de sa création en 2002, l’UCFM, a été renforcée dans son organisation et son fonctionnement en 2015 et en 2016. Son effectif a été doublé et ses règles de fonctionnement ont été clarifiées. Elle a par ailleurs été dotée d’une application informatique de suivi en temps réel de la position des forces.

       Les CRS créent lorsque la situation le nécessite des groupements provisoires dirigés par leurs propres officiers supérieurs.

       Les CRS, comme les gendarmes mobiles sont placés pour les opérations de maintien de l'ordre sous le commandement immédiat de leurs propres officiers mais, conformément à la loi, ces derniers ne peuvent exercer les prérogatives d'officiers de police judiciaire.

       Les mouvements tactiques (barrages, charges, etc.), les communications nécessaires (sommations etc.) et les actions en vue de poursuites judiciaires éventuelles sont donc de la responsabilité des autorités territorialement compétentes (typiquement un commissaire de police ou un officier de Gendarmerie) sous la responsabilité ultime de l'autorité administrative (préfet) et sous le contrôle de l'autorité judiciaire.

       A noter :

       Philippe Klayman, le patron actuel des CRS est un énarque "ENA promotion Montaigne" ... il a obtenu un fort soutien de Alain Bauer pour que Manuel Vals le fasse avancer, et son rôle dans la transformation des CRS en "commandos" à l'américaine parait acté (voir ce lien)

      https://www.marianne.net/societe/la-note-qui-transforme-les-crs-en-commando? fbclid=IwAR04dkWBRHq6cig4iTDs5V9EBtFV4N1xb-gzHCDiqpujRZFglJglAFtbnmI

       Désormais spécialisées dans le tir tendu dans le visage des manifestants, utilisant des armes interdites par la Convention de Genève, leur dissolution devrait être une priorité. Ensuite il conviendra que la justice se mette au travail et déclenche des enquêtes contre chacun des CRS engagés dans les opérations de maintien de l’ordre depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, pour vérifier lesquels ont commis des actes répréhensibles, plutôt que de négliger leurs actes et ne s’en prendre qu’aux victimes et aux manifestants, oubliant ainsi son rôle de "pouvoir législatif" et devenant un simple instrument du "pouvoir exécutif".

     https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crs-service-d-ordre-ou-bien-horde-211267

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (EN CHACUN DE NOUS

    SOMMEILLE UN PLEUTRE)

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    "Quoi, soutien-gorge? Qué soutien-gorge?

    Toi, tu vas te prendre une raclée

    si tu continues à me chercher!"

    fuckyeahangrywomen:

    Marilu Henner 

    ***

    http://actuendessins.fr/?tag=macron

    Enucléator a parlé de boue

       La fois d’avant, ses conseillers en communication lui avaient dit de poser ses mains à plat sur le bureau, comme pour le faire tourner (« Esprit des grands présidents, es-tu là ? ») ou comme pour faire sécher son vernis à ongles. N’a-t-on pas dit que sont teint est si altéré par la frayeur physique qu’il ne se montre que maquillé, y compris les mains ?

       Le 31 décembre, les mêmes lui ont au contraire imposé de gesticuler pendant un discours debout (de boue) dans une pièce vide, comme après le passage des huissiers chez un gilet jaune.

       Las, il lui manqua un conseiller po-li-ti-que qui lui aurait dit de ne pas insulter un peuple qu’il représente en son entier, au-delà des clivages, des origines, des rangs sociaux, du niveau de formation et des différences de fortune. Par suite, il fut livré à lui-même et cela donna : « Fainéants, je l’ai déjà dit, illettrées, alcooliques, fouteurs de bordel aussi. Je vais dire « populace enrazée », qu’est-ce que tu en penses, Brizitte ? » Comment ? Bon, d’accord, « foule haineuse ». C’est pareil ».

       Et ainsi, le seul moment où il s’enflamma dans son discours du nouvel an, fut celui où il aborda la contestation par la rue de ses choix de banquier énarque. Pour le reste, il mentit posément, promit, provoqua, récita platement son prompteur. L’homme était vide comme une orbite expurgée de son œil par un projectile de flash ball.

       Alors que tout le pays, tous les médias en France et à l’étranger ne parlent que des gilets jaunes, il est incapable de prononcer ses deux mots. Pour lui, ils n’existent pas plus que les 70 à 80% des citoyens qui les soutiennent.

       Macron a montré qu’il n’est pas le président de tous les Français. Inconsciemment, il nous confirme qu’il n’est que l’homme que les citoyens ont assis sur un trône pour empêcher que Marine Le Pen remplace Hollande. Les électeurs ont vomi sur la flamme fasciste, elle s’est éteinte sous un magma que les Institutions déguisèrent en Président et installèrent dans un Palais que sa mégère peinturlurée s’amuse à moderniser à grands frais, de la vaisselle aux rideaux en passant par les tapis et la moquette, tout en s’horrifiant de la vulgarité des crève-la-faim du dehors.

       Théophraste R. (Futur créateur du tribunal pour juger les responsables des blessures et des morts pendant l’insurrection des gilets jaunes).

    https://www.legrandsoir.info/

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (À NOUVELLE ANNÉE,

    NOUVEAUX EMBARRAS)

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    "Non, mon chéri... Le Freluquet n'est pas méchant.

    Il est simplement c..."

    https://art-grome.tumblr.com/post/181488337169

    ***

    https://infinite-paradox.tumblr.com/post/180906541212

    ***

    "Hello, 2019, j'arrive, héhéhé"

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/181274702260/

    neillblomkamp-my-name-is-ofelia-who-are-you

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (JOYEUSE MAUVAISE

    NOUVELLE ANNÉE!)

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    "Gouleyante année 2019"

    (Source: ozziehaaz, via loveageorge)

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    http://senor-information.over-blog.com/article-vous-avez-dit-civilisation-

    superieure-l-occidentale-par-ex-humour-99292042.html

    David Attenborough :

    l’effondrement de notre

    civilisation est à l’horizon.

    Source : The Guardian, Damian Carrington,

    Damian Carrington, depuis Katowice

       Sir David Attenborough a rappelé lors du sommet des Nations Unies sur le changement climatique en Pologne que l’effondrement de la civilisation et de la nature était a l’horizon. Le naturaliste a été choisi pour représenter la population mondiale lorsqu’il s’est adressé aux représentants de près de 200 nations rassemblées à Katowice pour négocier la façon de mettre en pratique les engagements pris lors de l’accord de Paris sur le climat en 2015.

       Dans le cadre de l’initiative de l’ONU « Une Place pour tous » (The People’s Seat), des messages du monde entier ont été recueillis pour alimenter le discours d’Attenborough de Lundi. « En ce moment, nous sommes confrontés à une catastrophe d’origine humaine d’envergure mondiale, la plus grande menace qui pèse sur nous depuis des milliers d’années : le changement climatique », a-t-il déclaré. « Si nous n’agissons pas, l’effondrement de nos civilisations et l’extinction d’une grande partie du monde naturel est en vue. »

       « Ne voyez-vous pas ce qui se passe autour de vous ? » demande un jeune homme dans un message vidéo diffusé dans le cadre d’un montage adressé aux représentants. « Nous constatons déjà une augmentation des impacts du changement climatique en Chine », déclare une jeune femme. Debout devant un bâtiment incendié par un feu de forêt, une autre femme dit : « C’était ma maison. »

       Attenborough a declaré : « Les citoyens du monde entier ont parlé. Le temps presse. Ils veulent que vous, les décideurs, agissiez maintenant. Leaders de ce monde, vous devez montrer la voie. La survie des civilisations et du monde naturel dont nous dépendons est entre vos mains. »

       Attenborough a exhorté chacun à utiliser le nouveau « chat » ActNow de l’ONU, conçu pour donner aux gens le pouvoir et les connaissances nécessaires pour agir personnellement contre le changement climatique. De récentes études montrent que les 20 années les plus chaudes jamais enregistrées l’ont été au cours des 22 dernières années, et que les quatre années plus chaudes sont les quatre dernières annéesL’action climatique doit être multipliée par cinq pour limiter le réchauffement à 1,5°C, selon les scientifiques de l’ONU.

       António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a également pris la parole lors du sommet COP24. « Le changement climatique est plus rapide que nous et nous devons le rattraper le plus tôt possible avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il déclaré. « Pour beaucoup de gens, de régions et même de pays, c’est déjà une question de vie ou de mort. »

       António Guterres a déclaré que ce sommet de deux semaines était le plus important depuis celui de Paris et qu’il devait prendre des engagements financiers fermes. « Nous avons la responsabilité collective d’investir pour éviter un chaos climatique mondial », a-t-il dit. Il a souligné les opportunités de l’économie verte : « L’action climatique offre une voie convaincante pour transformer notre monde pour le meilleur. Les gouvernements et les investisseurs doivent parier sur l’économie verte, et non la grise. »

       Andrzej Duda, le président polonais, s’est exprimé lors de la cérémonie d’ouverture, déclarant qu’utiliser le charbon avec une technologie « efficace » n’était pas en contradiction avec les actions en faveur du climat. La Pologne produit 80% de son électricité à partir du charbon mais a réduit ses émissions de carbone de 30% depuis 1988 grâce à une meilleure efficacité énergétique.

       Les Amis de la Terre ont déclaré que le parrainage du sommet par une entreprise de charbon polonaise « était un doigt d’honneur au climat ». L’un des principaux objectifs du gouvernement polonais lors de ce sommet est de promouvoir une « transition juste » pour les travailleurs des industries fossiles vers d’autres emplois. « Pour garantir le soutien du public à des réductions d’émissions à long terme, il est crucial de sauvegarder et créer des emplois durables dans des conditions décentes », selon une déclaration soutenue par l’UE qui pourrait être adoptée lors du Sommet.

       En prélude au Sommet, Donald Trump a nié l’existence du changement climatique, tandis que le nouveau gouvernement brésilien de Jair Bolsonaro s’en prenait au processus de l’ONU. Ricardo Navarro, des Amis de la Terre au Salvador indiquait : « Nous devons construire une alternative pour l’avenir qui soit basée sur une transformation énergétique juste. Nous sommes confrontés à la menace des populistes de droite et des dirigeants climato-sceptiques qui affaiblissent la protection du climat avec leur course effrénée pour exploiter les combustibles fossiles. Nous devons nous y opposer. »

       Un autre objectif du Sommet est un engagement accru des nations sur la réduction de leurs émissions de carbone ; en l’état actuel, on prend le chemin désastreux d’un réchauffement de 3 degrés. Le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, qui avait dirigé le Sommet de l’ONU sur le climat de 2017, a déclaré que son pays avait revu ses ambitions a la hausse, déclarant lors du Sommet : « Si nous pouvons le faire, vous aussi en êtes capables. »

    Source : The Guardian, Damian Carrington

    Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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    Benoît Barvin

     


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