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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SON TROISIÈME OEIL

    ÉTAIT MYOPE)

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    Galleries - Category: Robert Lassalvy-France - Image ...

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    Mo's Corner | Humour in memory of Roy Rene! | Page 9

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    Le mystère de la colonie disparue

    des premiers Anglais

    en Amérique du Nord

     

       Parler de Roanoke à un Américain, c'est comme évoquer l'énigme du Masque de Fer en France ou l'identité de Jack l'Eventreur à Londres. Une colonie de cent personnes qui disparaît presque sans laisser de traces, ce n'est pas banal, et les érudits de l'autre côté de l'Atlantique y ont consacré de nombreux ouvrages sans pour autant percer son secret.

       En 1584, alors que la France est la proie aux guerres de religion, l'Angleterre protestante est gouvernée par la reine Elisabeth Ière. Un membre de sa cour, Sir Walter Raleigh, obtient la permission d'établir une colonie en Amérique du Nord.

       A l'époque, c'est un territoire largement inconnu des Européens : leurs implantations sont surtout dans les Caraïbes, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud. S'installer plus au nord, plus qu'un désir de conquérir des terres, c'est se positionner stratégiquement pour contrecarrer l'Espagne catholique, ennemie de l'Angleterre... et si possible capturer ses navires, qui rentrent chargés des richesses pillées par les Espagnols.

       Sir Walter est alors "ami avec de nombreux pirates anglais qui connaissent les bons endroits à piller", explique Luke Pecoraro, archéologue spécialiste de cette période. "La côte est [des Etats-Unis actuels, NDLR] est intéressante pour les Anglais. Ils veulent y établir une base qui puisse non seulement permettre des raids sur les Caraïbes, mais aussi où ils puissent établir une colonie permanente qui permettrait aux marchandises d'être acheminées vers l'Angleterre. C'est une entreprise destinée à gagner de l'argent avant tout."

       Le choix se porte sur les côtes de l'actuelle Caroline du Nord. La configuration des îles y est propice. Les Outer Banks, des îles-barrière, offrent un abri pour les vaisseaux amis mais représentent un danger pour ceux qui ne connaissent pas bien les lieux, et nombre de navires ont fait naufrage là-bas.

       Raleigh envoie une première expédition, qui va accoster sur l'île de Roanoke, ainsi nommée en référence au peuple indigène qui y vivait. Elle établit des contacts pacifiques avec les "Indiens" qui l'habitent et rentre faire son rapport à Londres. L'année suivante, en 1585, une flotte de cinq vaisseaux amène des militaires sur l'île. Ils construisent un fortin, Fort Raleigh, et même un atelier qui est utilisé par les scientifiques de l'expédition. Les Anglais explorent l'île à la recherche de métaux précieux et finissent par se brouiller avec les indigènes.

       La plupart des membres de l'expédition rentrent alors en Angleterre, un an après leur arrivée, ne laissant qu'une présence symbolique pour manifester la souveraineté anglaise sur ces lieux. C'est en 1587 qu'arrivent les véritables colons, ceux qui souhaitaient s'installer dans le "nouveau monde" pour y rester. Une centaine de personnes, hommes femmes et enfants, sont dirigées par John White, cartographe de la précédente expédition. Au départ, ils devaient accoster dans la baie de Chesapeake, pour y fonder la première ville de Virginie, le nom donné à l'époque à ces territoires d'Amérique du Nord.

       Malgré leurs protestations, ils sont débarqués à Roanoke, les marins refusant d'aller plus avant. Mais Roanoke n'est pas aussi facile à coloniser que l'aurait été Chesapeake et les colons ont besoin de davantage de matériel. Six semaines plus tard, fin août 1587, John White rentre en Angleterre dans l'espoir de revenir rapidement avec des renforts et des provisions. Il laisse sur l'île sa fille, ainsi que sa petite-fille nouvelle-née, Virginia Dare, la première Anglaise à naître sur le sol américain.

       Les plans de White et de Raleigh vont être contrariés par la guerre. Une flotte formidable rassemblée par le roi Philippe d'Espagne met le cap sur l'Angleterre, dans l'espoir d'y débarquer et de renverser Elisabeth 1ère. "L'invincible armada" va échouer, mais le conflit ralentit les projets de Sir Raleigh. Il faut trois années pour affréter une nouvelle flotte, qui finalement accoste à Roanoke en 1590. Le village est désert, pratiquement détruit et envahi par la végétation. Les colons ont disparu.

       Les seuls indices laissés par les Roanokans disparus sont deux inscriptions : "Croatoan" sur l'un des éléments de la palissade entourant la colonie, et "Cro" sur un autre. Le mot Croatoan pouvait avoir deux significations : c'était le nom de l'une des tribus indigènes, mais aussi celui de l'une des îles voisines, connue aujourd'hui sous le nom d'Hatteras.

       L'équipe de White cherche dans les environs, et il souhaite se rendre sur l'île de Croatoan, mais il en est empêché : le capitaine de son navire craint une tempête qui approche et veut repartir. A partir de ce moment-là, il ne reste plus que des théories. Certains pensent que les colons ont été capturés et tués par les tribus voisines. D'autres qu'ils sont partis sur une autre île, ou même sur le continent. D'autres enfin estiment qu'ils ont pu être assimilés au sein d'un groupe d'indigènes amicaux.

       "Les compte-rendus historiques soutiennent qu'un petit groupe s'est retiré sur l'île Croatoan probablement fin 1587 ou début 1588 alors que le groupe principal est allé vivre avec les indiens Chesapeake sur la côte sud de la baie de Chesapeake", détaille James Horn, de la First Colony Foundation, une association dédiée à la recherche sur la colonie de Roanoke. "D'autres recherches ont fourni une théorie différente, selon laquelle le groupe principal s'est dirigé vers l'ouest sur la baie d'Albemarle jusqu'aux terres des Chowanocs. Quelques-uns ont même pu se déplacer plus à l'ouest en suivant la rivière Roanoke et rejoindre les Tuscaroras". 

       "Je crois que la théorie de l'assimilation est solide pour plusieurs raisons," affirme Luke Pecoraro. "L'une d'elles est que lorsque les colons de Jameston [la colonie suivante, NDLR] arrivèrent dans la région en 1607, une partie de leurs instructions était de savoir ce qui était arrivé aux colons de Fort Raleigh. Il y a quelques extraits du journal du capitaine John Smith qui suggère qu'il y avait des 'gens à l'air européen', par manque d'un meilleur terme, vivant avec la tribu d'indigènes d'Amérique basée autour de ce qui est aujourd'hui Virginia Beach. Smith rapporte que le principal chef en Virginie a ordonné que ces individus soient 'supprimés' avant que le groupe de Jameston puisse les rencontrer."

       Craignant que les survivants et descendants de Roanoke et les tribus avec lesquelles ils vivaient s'allient aux colons de Jamestown et menacent ainsi son autorité, le grand chef des Powhatan, Wahunsonacock, le père de la fameuse Pocahontas, aurait envoyé une troupe importante de guerriers à l'été 1607 pour les éliminer. Mais certains auraient pu s'enfuir et rejoindre les Tuscaroras. Ceux qui s'étaient réfugiés sur l'île de Croatoan auraient aussi survécu.

       On pouvait espérer recueillir des données provenant de fouilles archéologiques, mais même l'emplacement du village de la colonie de Roanoke a été perdu. Ce n'est que dans les années 1990 que l'on a commencé à découvrir des éléments... encore discutés. Ces excavations ont permis de retrouver les traces des palissades d'un fortin ainsi que les restes d'un atelier. Celui-ci serait probablement l'atelier de la première expédition de Roanoke, là où ont été analysés les minéraux dans l'espoir de trouver des métaux précieux. Quant au fort, que certains ont cru être Fort Raleigh, des spécialistes estiment qu'il serait postérieur, donc sans rapport avec la colonie perdue.

     

    Nakoma/Pocahontas - Caught by Artwra on DeviantArt

      https://artwra.deviantart.com/art/Nakoma-Pocahontas-Caught-672292133

    Des objets de l'époque élisabéthaine ont aussi été retrouvés sur des sites qui auraient pu accueillir les exilés de Roanoke, dont l'île d'Hatteras, mais aucune preuve formelle n'a encore pu relier les objets aux colons. D'autres suivent la piste de la tradition orale et de l'ADN. Ainsi, Roberta Estes engrange les données génétiques de personnes qui pensent que leurs ancêtres étaient des membres de la colonie, espérant un jour obtenir de l'ADN d'os à découvrir sur Roanoke. Pour l'instant, ce n'est pas le cas.

       De nouvelles fouilles doivent cependant débuter en septembre, sous l'égide de la First Colony Foundation. Les archéologues vont tout d'abord exhumer des parties de l'atelier, et en octobre ils creuseront des promontoires voisins. Leurs travaux devraient se poursuivre en 2019. Des géologues pensent pourtant que la colonie a définitivement disparu, comme J.P. Walsh, de l'université de Caroline du Nord. Il estime que le nord de l'île a perdu 750 mètres lors des quatre siècles précédents, et que les courants marins et les ouragans ont enseveli les traces de la colonie. Mais d'autres chercheurs sont en désaccord, arguant que les cartes des années 1700 ne sont pas très différentes des cartes actuelles.

       Tous s'accordent cependant sur le fait que la montée actuelle du niveau des eaux menace les lieux probables d'implantation de la colonie, et qu'il est urgent de localiser le village. C'est donc une course contre la montre pour résoudre l'un des grands mystères de l'histoire américaine moderne...

    https://www.nouvelobs.com/histoire/20180706.OBS9308/le-mystere-de-la-colonie-disparue-des-premiers-anglais-en-amerique-du-nord.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA PENSÉE N'EST PAS

    LA PENSÉE)

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     La citation du jour : George Orwell « Le discours ...

    https://streettelevirtuelle.wordpress.com/2013/05/26/la-citation-du-jour-george-orwell

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     décembre | 2010 | Michel Kichka | Page 2

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    «Etat-nation juif» :

    l’extrême droite déchire Israël

     Marie Semelin

       Place Rabin à Tel-Aviv, en sueur et la voix cassée, l’ancien général Anwar Saab sort de scène. Un sourire aux lèvres, il contemple les drapeaux druzes déployés. Quelque 50 000 personnes scandent «égalité». «On ne veut rien d’autre, dit-il. Nous acceptons tout à fait que cet Etat soit à majorité juive. Mais on ne veut pas d’un côté des droits pour les juifs et de l’autre des minorités de deuxième classe.» Il fait partie des leaders de la protestation, aux côtés d’autres officiers, et veut un amendement qui statuerait l’égalité pour tous les citoyens : c’est la minorité druze, d’habitude quasi mutique, qui a donc pris la tête de la contestation contre la loi dite de «l’Etat-nation», qui a inscrit dans le marbre le 19 juillet le caractère juif de l’Etat hébreu, en faisant fi du reste de la population.

       Numériquement, les Druzes pèsent peu : 2 % de la population, 130 000 personnes. Mais symboliquement, ils représentent beaucoup : l’alliée historique de l’Etat hébreu, l’exemple pour Israël de la bonne intégration, celle d’une communauté arabophone, pratiquant un islam très hétérodoxe, et dont les tenues traditionnelles (large pantalon noir et moustache pour les hommes, voile blanc pour les femmes) s’affichent dans les couloirs de l’aéroport de Tel-Aviv pour promouvoir la diversité de l’Etat.

       Les Druzes font le service militaire, contrairement au reste de la minorité arabophone. Dans la vieille ville de Jérusalem, aux portes de l’esplanade des Mosquées, ils essuient régulièrement les insultes des habitants palestiniens, irrités de les voir choisir l’autre camp. Depuis l’adoption de la loi, leur voix s’est fait entendre, disant l’humiliation.

       Plusieurs officiers de l’armée ont démissionné avec fracas. Des ex-chefs d’état-major, de la police, se sont publiquement opposés à la loi. Un journaliste, Riad Ali, a évoqué dans un long monologue télévisé «l’assassinat du rêve israélien» : «Chaque soldat druze est devenu mercenaire à l’instant où cette loi a été votée, dit-il, très ému. Je n’ai pas à me sentir israélien, et l’Etat ne peut plus me le demander. Ce mot a disparu. Ne restent plus ici que des juifs et des non-juifs, et moi, je suis un non-juif». Face à leur colère, des membres du gouvernement, comme Naftali Bennett, le très à droite ministre de l’Education, ont reconnu la «plaie ouverte» de leurs «frères druzes». Pour une sortie de crise, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait, dans un premier temps, proposé une nouvelle version du texte reconnaissant les droits des Druzes et des minorités effectuant leur service militaire, ainsi qu’un soutien financier à la communauté. Mais la rencontre, jeudi, avec les représentants druzes a été écourtée car, selon les médias israéliens, l’un des leaders aurait dénoncé un «apartheid».

       L’objection à cette loi va bien au-delà des habituels «gauchistes» montrés du doigt par la droite nationaliste. Les députés arabes de la Knesset, les organisations de défense des droits de l’homme et des centaines d’intellectuels, artistes, écrivains, dont David Grossman (lire page 3) et Amos Oz, ont dénoncé une attaque contre «les fondements d’un Etat juif et démocratique». Un député du parti Union sioniste a aussi démissionné d’un Parlement «raciste». L’opposition, y compris de centre droit, s’insurge contre la loi. Jusque dans les rangs du Likoud, le parti de Nétanyahou, un parlementaire s’est risqué à dénoncer le texte.

       Le président d’Israël, Reuven Rivlin, issu du même parti, a dit son opposition. Le pays tremble sur ses bases car le texte touche à la nature même de l’Etat : juif et démocratique, réaffirmé comme tel dans ses «lois fondamentales», faisant office de Constitution et complétant la déclaration d’indépendance, où il se veut moderne, conforme aux principes universalistes et garantissant «l’égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe».

       Pour Nétanyahou, premier défenseur de cette loi à valeur constitutionnelle, définir le pays comme «Etat-nation du peuple juif» ne fait qu’inscrire noir sur blanc la réalité et «l’une des raisons d’être de cet Etat», disait-il la semaine dernière en réponse aux critiques. De fait, la majorité du texte réaffirme des symboles : son drapeau, ses fêtes, sa langue, son calendrier hébraïque. Les accusations de discrimination se sont cristallisées sur d’autres articles, semblant viser la minorité arabe du pays, souvent perçue comme un cheval de Troie palestinien dans l’Etat hébreu, et qui représente 18 % de la population, descendants des Palestiniens restés sur le territoire israélien après la création du pays en 1948.

       La loi s’attaque d’abord à la langue arabe, qui perd son statut de langue officielle pour un statut «spécial» et flou, qui semble n’avoir pour but qu’une rétrogradation humiliante, car, précise le même article, elle gardera sa place dans l’espace public. La loi réserve aussi au «seul peuple juif» le droit à l’autodétermination. Un autre article définit le développement des «localités juives» comme «priorité nationale» : version allégée d’une première mouture qui autorisait des localités à choisir leurs résidents sur une base ethnique ou religieuse, mais qui, devant les cris de terreur poussés par les juristes israéliens, a été modifiée.

       Pas trace des mots «égalité» ou «démocratie». Un choix, pour Samy Cohen, chercheur au Ceri-Sciences-Po et spécialiste d’Israël : «L’Etat a été pensé par ses pères fondateurs comme juif et démocratique, mais cet équilibre n’a jamais été parfait. Après avoir vu l’aspect démocratique progresser dans les années 70-90, avec notamment le développement de la société civile et le renforcement de la Cour suprême, nous voyons depuis près de dix ans un contre-mouvement de la droite et de l’extrême droite, pour qui la dimension juive doit dominer. Cette loi en est le reflet, et pour la première fois, l’inégalité des citoyens est inscrite dans l’équivalent de la Constitution.»

       La population arabe du pays, elle, se sent déjà discriminée. «Je n’ai pas besoin de cette loi pour avoir moins de droits, s’énerve Aya, la vingtaine, qui vit dans le quartier arabe de Jaffa, dans le sud de Tel-Aviv. Regardez qui vit dans les kibboutz : il n’y a que des juifs. Moi, je n’ai pas le droit d’y habiter.» Le gouvernement n’a que faire de cette opposition attendue des Arabes, qui s’époumonent depuis des semaines, mais il doit donc maintenant gérer celle, embarrassante et inattendue, des Druzes. Plusieurs recours ont été déposés devant la Cour suprême. Mercredi, la Knesset se réunira pour une session extraordinaire à la demande de l’opposition. Thème des débats : «Les atteintes aux valeurs d’égalité et de démocratie».

    http://www.liberation.fr/planete/2018/08/05/etat-nation-juif-l-extreme-droite-dechire-israel_1671010

     

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VÉRITÉ EST AUSSI NUE

    QUE TU L’ÉTAIS À TA NAISSANCE)

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    "Mais, ma Chérie, je ne t'ai pas trompée avec...

    - PLAF!

    - Aie!"

    Barbara Bain as Dr. Helena Russell - Space: 1999 (1975)

    https://atomic-chronoscaph.tumblr.com/post/173765804548/

    barbara-bain-as-dr-helena-russell-space-1999

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    http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/tag/pesticides

    INRA :

    l’alerte sur l’effet cocktail de pesticides

    passée inaperçue en plein Mondial

       Les pesticides présents dans nos assiettes nuisent-ils à notre santé ? Pour nombre d’écologistes, la question ne se pose même pas. Pourtant, il manque toujours d’éléments scientifiques probants pour le démontrer clairement et ainsi faire pression sur les institutions afin d’accélérer la transition. Observées individuellement, les études arrivent le plus souvent à démontrer qu’une molécule d’un pesticide n’a peu ou pas d’effets significatifs sur le métabolisme à faible dose, à l’image du fameux glyphosate. Mais qu’en est-il quand on est exposé régulièrement à de nombreux pesticides même à faible dose ?

       « Les études expérimentales sont souvent menées avec un seul pesticide, à des doses élevées » explique l’INRA. Leurs chercheurs, en collaboration avec l’Inserm, viennent bousculer ces éléments. Les scientifiques ont nourri des souris à l’aide d’aliments contenant un cocktail de pesticides communs dans l’agriculture mais à faible dose (boscalide, captane, thyophanate, zirame, chlorpyrifos et thiaclopride). Leur approche coupe donc avec cette tradition. Les résultats interpellants ont été publiés dans la revue Environmental Health Perspectives. Pour la première fois in vivo, leur étude observe des perturbations métaboliques, avec la particularité d’être spécifiques au sexe.

       Cette étude est particulière à plus d’un titre. Tout d’abord, elle s’étend sur une période longue d’un an. Les six pesticides sélectionnés par les chercheurs sont également les plus utilisés dans la culture des pommes en France et en Europe, soit dans l’environnement du consommateur moyen. Enfin, les aliments des rongeurs contenaient des quantités de pesticides proportionnelles à la dose journalière admissible pour l’homme (DJA). Il est à savoir que la DJA est définie par les agences de sécurité sanitaire comme étant « la dose pouvant être consommée tout au long de la vie via l’alimentation ou l’eau potable sans exercer d’effet nocif sur la santé »

       On parle donc d’une dose de pesticide en principe inoffensive. Ainsi, on observe que les mâles exposés à ce cocktail de pesticides prennent anormalement du poids et développent des symptômes de l’obésité dont le diabète ou la stéatose (accumulation de graisses dans le foie). Les femelles sont quant à elles protégées de ces effets. Cependant, elles présentent d’autres perturbations métaboliques de l’activité du microbiote intestinal« La capacité de détoxification est différente selon le sexe, elle passerait par le foie chez les mâles et par l’intestin chez les femelles » explique une chercheuse de l’INRA. Ainsi, les capacités de détoxification des pesticides seraient spécifiques à chaque sexe.

       L’étude démontre donc clairement un lien significatif entre l’exposition à un cocktail de pesticides à faible dose et le développement de maladies métaboliques chez l’animal. Le communiqué de l’INRA insiste : « Ces résultats renforcent la plausibilité du lien entre exposition aux pesticides et santé, et confortent les résultats obtenus dans les études épidémiologiques suggérant un lien entre l’exposition aux pesticides et l’incidence des maladies métaboliques telles que le diabète de type 2 ou la stéatose hépatique. » Voilà qui devrait ouvrir de nouvelles pistes de recherche avec d’autres pesticides communs dans la consommation humaine.

       Plus de 1000 types de pesticides sont utilisés à travers le monde dans le cadre de la production alimentaire industrielle, avec des propriétés et des effets toxicologiques différents. On retrouve dans les fruits industriels (non bio) vendus en France jusqu’à 15 pesticides différents dans un seul fruit. Une enquête de UFC-Que Choisir avait permis de retrouver jusqu’à 85 traces de ces substances dans un ensemble de fruits étudiés. Un cocktail largement plus varié que celui de l’étude de l’INRA, sans même prendre en compte les autres traces de pesticides dans les boissons, la viande et le reste.

       Déjà en 2013, l’Inserm publiait une synthèse (PDF) d’études basée sur trente ans de travaux épidémiologiques et toxicologiques démontrant un lien fort entre l’exposition professionnelle aux pesticides et l’apparition de la maladie de Parkinson, d’un lymphome non hodgkinien, d’un cancer de la prostate ou d’un myélome multiple. Cependant, en matière de contamination par l’alimentation, d’autres études doivent encore être menées, notamment chez l’humain, pour confirmer définitivement cette forte intuition.


    Notre parole est libre, indépendante et gratuite grâce à vous. Afin de perpétuer ce travail, soutenez-nous aujourd’hui par un thé 

    Communiqué de l’INRA : presse.inra.fr

    Étude : Metabolic Effects of a Chronic Dietary Exposure to a Low-Dose Pesticide Cocktail in Mice: Sexual Dimorphism and Role of the Constitutive Androstane Receptor. Environmental Health Perspectives. 25 juin 2018. Doi : https://doi.org/10.1289/EHP2877

    https://mrmondialisation.org/inra-alerte-sur-leffet-cocktail-de-pesticides-passee-inapercue-en-plein-mondial/

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ÊTRE DANS L'ÊTRE,

    C'EST SUFFISANT)

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    (Le chien de cette Blonde était

    assez content de son élève)

    Jayne Mansfield

    Source: right-in-your-eye-candy

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    "Bettie, ça ne sert à rien. C'est toi

    qui est de corvée vaisselle aujourd'hui..."

    Bettie Page (1955)

    https://atomic-chronoscaph.tumblr.com/post/176392167873/bettie-page-1955

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    "Quoi mes cils? Qu'es-ce qu'il y a avec mes cils?"

    Catherine Schell as Maya - Space: 1999 (1976)

    https://atomic-chronoscaph.tumblr.com/post/174930680153/

    catherine-schell-as-maya-space-1999-1976

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE MATIN

    ÉVEILLE-TOI À L'ÉVEIL)

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    https://crap-userrname16.tumblr.com/post/176569385105

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    http://sosmariageforce.blogspot.com/2016/02/sos-mariage-force.html

    Royaume-Uni.

    Pourquoi les mariages forcés

    restent impunis

       Des adolescentes britanniques sont mariées de force et violées par des hommes, dont elles tombent couramment enceintes, pour qu’ils obtiennent des visas, révèle The Times dans une enquête. Devant les faits, le ministère de l’Intérieur “ferme les yeux” en délivrant les papiers, accuse le quotidien britannique. Ces jeunes filles sont souvent envoyées dans d’autres pays (Inde, Pakistan, Émirats arabes unis, Bangladesh…) et reviennent au Royaume-Uni après avoir accouché“parce qu’il est plus facile, pour le ‘père de l’enfant’, de se voir alors délivrer des papiers”. D’après des spécialistes, il y aurait des milliers de victimes en Grande-Bretagne, la grande majorité de ces femmes n’osant pas témoigner.

       Pour empêcher que leurs bourreaux obtiennent leur visa, les jeunes femmes peuvent signer officiellement une “demande de blocage” destinée aux autorités, mais celle-ci doit être rendue publique. Or leur crainte des représailles est si forte qu’elles sont nombreuses à garder le silence devant les faits.

       Et même lorsque ces jeunes victimes osent parler de leur situation, il n’y a aucune assurance qu’elles soient entendues, explique Karma Nirvana, militante pour la défense des victimes de mariages forcés. "C’est un phénomène national. Même quand des fonctionnaires voient qu’il s’agit d’un mariage forcé, ils savent qu’ils ont affaire à la tradition, à une culture ou à une religion. Alors ils ferment les yeux.

       Après six mois d’enquête, The Times révèle ainsi plusieurs défaillances telles que la délivrance d’un visa au cousin d’une adolescente, battue et violée par celui-ci. Ou encore l’aide d’un député travailliste pour l’obtention des papiers d’un homme qui a contraint une jeune fille à l’épouser.

       Pour les associations, les autorités agiraient sciemment de la sorte. En 2017, le ministère de l’Intérieur a traité 88 demandes de visas pour lesquelles il était potentiellement question de mariage forcé. Elles comportaient des éléments tels que des témoignages de femmes concernées ou de leurs proches, des lettres de professionnels émettant des doutes sur certains couples, etc. Près de la moitié des dossiers ont pourtant été approuvés, rapporte le journal.

       “Alors même qu’il a été incité à en faire davantage pour aider les victimes de mariages forcés, le ministère de l’Intérieur a choisi l’immobilisme et a mis les victimes en danger”, s’insurge dans les colonnes du Times Yvette Cooper, présidente du Comité restreint des affaires intérieures.

       Derrière cette cécité se cacherait la crainte, pour les pouvoirs publics, d’être accusés de xénophobie, comme le montre l’enquête du Sunday Times que nous publiions déjà en 2016.

    https://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-pourquoi-les-mariages-forces-restent-impunis

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PENSÉE DU

    MAÎTRE LE PRÉCÈDE)

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    "Ma Chérie, un rien t'habille...

    - Donc tu acceptes que je vois ton patron comme ça?

    - Ben..."

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/176502996720/

    nika-cole-aka-nika-m-cole-russian-b-barnaul

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    http://rleb07.free.fr/humour/mater.html

    Le secret de famille de Diane :

    "Les résistants, ils ne parlaient pas"

       Article initialement publié le 10 juin 2018.

       Dans "Ne le dis à personne", une rubrique consacrée aux secrets de famille, des lecteurs nous font cadeau du leur. Ce sont des histoires d'arbres généalogiques fallacieuxd'amour contrarié ou de silence entourant une cousine disparue. Ce sont des histoires qui révèlent des choses sur nous, nos tabous, nos relations sociales et familiales. Si vous aussi vous souhaitez partager votre témoignage, écrivez-moi (ebrouze@rue89.com).

       Par moment, elle baisse la voix pour ne pas qu’elle atteigne les oreilles de la table d'à côté. Elle la baisse tant que le brouhaha de la gare la recouvre complètement. Alors elle répète sa phrase, à peine plus fort.

       Diane – le pseudonyme qui apparaît dans l’adresse mail utilisée pour me contacter – se justifie : "C’est un secret qui pourrait briser deux familles." Des années que la trentenaire veille sur lui comme sur un enfant endormi, devant ses collègues de travail, auprès des membres de son association ou dans les repas de famille : Avant de monter dans un train, Diane m'a raconté avec prudence son "secret-poupées russes" (appelons-le ainsi car, spoiler, il y a une histoire dans l'histoire). 

       Tout a commencé quand la mère de Diane l’informe sans émoi que son père n'est pas son père biologique, lui adjoignant "la consigne absolue du secret". La jeune fille alors âgée de 16 ans devine tout de suite à qui appartiennent les gènes dont elle est l'héritière : un ami de la famille, que sa mère a côtoyé professionnellement.

       "C’est moi qui ai voulu un enfant avec cet homme, que j'ai beaucoup aimé. A l’époque, ça n’allait plus avec ton père... Je suis désolée, j’ai fauté."

       Après plusieurs années à ruminer, Diane encaisse et s'en ouvre à son père biologique. Depuis son enfance, l'ami de la famille n'a jamais été très loin d'elle. "Il était présent. Un peu comme un mentor..." Elle répète : Un mentor, oui : en réalité, il se comporte comme ça."

       Son père biologique est devenu avec le temps son "confident secret" : ils échangent au téléphone une à deux fois par mois, en cachette. Il se confie à elle, lui donne des conseils. C'est lui qui répète, quand elle en a besoin, de ne pas lâcher (le mentor est opiniâtre, c'est de famille) : On sait où on va, ce qu’on veut, on vise l’horizon et on ne s’arrête pas."

       Le secret n'a jamais éclaté, mais il y a huit mois, une phrase laissée en suspens fait dire à Diane que le père qui l'a reconnue et élevée ne vit pas dans l'ignorance : "A propos de l’infidélité, il faudra que je te parle de quelque chose..." 

       Diane ne se chargera pas de remettre le sujet sur la table. La trentenaire, cadre, ne veut surtout pas blesser son "père de cœur", son père tout court, tout comme elle ne veut pas briser la famille du mentor : "Je vois que mon père de cœur est heureux comme ça et ça me va."

       Diane sait aussi que son demi-frère, le fils du mentor, a un jour fait part à sa mère de ses doutes... Si la jeune fille a toujours senti un décalage avec ses frères, elle ressent vis-à-vis de ce demi-frère une grande proximité intellectuelle. Elle se souvient notamment d'une discussion où il apparaissait clairement qu'ils sortaient tous deux du même moule :

       "On a des raisonnements similaires, c'est très fluide. Avec lui, ça va très vite, très haut, très loin."

       Diane voit là l'expression d'un patrimoine génétique commun. La jeune femme ne peut d'ailleurs s'empêcher de déceler dans son histoire ce qui proviendrait des gènes et ce qu'elle peut relier à l'éducation. Il y a par exemple dans sa branche biologique une certaine ingéniosité, une capacité à être inventif dont elle pense avoir hérité, alors que l'autre branche est plus manuelle – quelle parfaite combinaison. Le secret n'a pas éclaté même si, dans les esprits, l'adultère semble tenir du secret de polichinelle. "Personne ne sait que je sais", affirme Diane.

       Ouvrons maintenant la poupée russe : l’originalité de ce secret de famille est le lien incroyable qui le rattache à l’histoire, avec comme théâtre la fin de la Seconde Guerre mondiale, et les rails du nord de la France.

       Lors d'une conversation téléphonique avec son mentor, Diane évoque un jour le sort de son père à lui qui fut résistant politique et déporté en Allemagne, à la fin de la guerre. En le questionnant, Diane apprend le numéro du train qui a mené son grand-père biologique à la mort. Elle s'exclame : "Non mais tu blagues ? Sérieux ?"

       C'est le même train que celui emprunté par un résistant qu'elle a rencontré quelques années plus tôt. Un homme qu'elle admire, décédé il y a peu, qui lui avait raconté en détail son engagement et ce qu'il a vécu en déportation... Diane est étourdie par la coïncidence : "Mais tu sais que je connais cette histoire-là ?"

       La jeune femme, qui fait partie d'une association de mémoire, est passionnée par cette période de l'histoire, par ces résistants ayant risqué leur vie pour leur patrie. Elle rassemble des documents sur son grand-père de gènes, les envoie à son mentor. Et puis elle questionne aussi son oncle, la "mémoire familiale", sur le grand-père dont elle porte le nom (le père de son père de son cœur). Que faisait-il pendant la guerre ?

       C'est comme cela qu'elle apprend que son grand-père de cœur, qui est mort lorsqu'elle était encore une enfant, était cheminot. Il conduisait des trains, jusqu'en Allemagne notamment. Il travaillait entre autres sur la  ligne empruntée par le train où se sont entassés des centaines de déportés, dont son grand-père biologique. Première chose à laquelle Diane pense : et si son grand-père de cœur conduisait LA locomotive ?

       Son oncle lui a répondu qu'il ne conduisait pas de trains de déportés, mais des locomotives qui "sécurisaient" la voie avant le passage de trains. Est-ce que son grand-père travaillait ce jour-là ? La jeune femme n'a pas  réussi à le savoir. Elle ne pense pas. "Je ne veux pas m’imaginer le pire, je veux juste connaître la vérité." Diane voit dans ce parallèle historique la "main du destin", qui dans un moment d’ennui se serait penchée avec application sur son cas... Le destin aurait-il pu lui faire un tel pied-de-nez ?

       Les destins croisés de ses deux grands-pères ont beaucoup travaillé Diane. "Je me considère avant tout comme ayant du sang de résistant", analyse-t-elle. "Après, je comprends aussi ce grand-père qui voulait faire vivre sa famille et qui n’avait pas d’autre choix que de faire ce métier, en temps de guerre. Ma grand-mère m’a toujours dit 'on ne bronchait pas parce qu’on vivait sous la peur'. Je comprends aussi cela." 

       Dans son association de mémoire, Diane ne peut pas dire qu'elle est petite-fille de résistant. Encore moins que le grand-père dont elle porte le nom a peut-être croisé ce résistant, de l'autre côté de l'histoire.

       Sa langue ne doit pas fourcher. C'est un secret dans le secret, qu'elle tente de préserver au mieux. Comme lui répète son père biologique en conclusion de leurs appels clandestins : "Les résistants, ils ne parlaient pas. Même sous la torture."

    https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-ne-le-dis-a-personne/20180531.OBS7492/le-secret-de-famille-de-diane-les-resistants-ils-ne-parlaient-pas.html

    +++

    Benoît Barvin


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  • %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (BRÛLER TOUS SES VASSAUX,

    EST-CE VRAIMENT UNE

    BONNE SOLUTION?)

    %%%

    "Il est où ton chapeau, ma chérie?

    - Crétin!

    - Gningningnin..."

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175649685039

    %%%

    "J'aime tes lèvres, Chérie, elles ressemblent à

    de délicates fraises...

    - Ne t'avise pas d'en manger! Aujourd'hui

    je suis d'humeur glaçon"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175501220959/

    r0slyakova-alexander-mcqueen-fw-2009

    %%%

    "Le nom d'une catastrophe?

    - Mâââkrrronnn.

    - Pas mieux"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175437939309/

    cathrinabroderick-ajak-deng-photographed-by-egor

    %%%

    Nadine Estrella


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  • $$$

    Pensées de moi-même:

    (BOIRE OU BOIRE,

    IL FAUT CHOISIR)

    Pcc Jacques Damboise in

    "Pensées brutes"

    $$$

    "Qui veut des boi... heu... boissons?"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175884618349

    $$$

    http://culture.pcf.fr/sujets/2441

    Ce service public qui

    recule sur tous les fronts

       L’actualité est parfois extrêmement révélatrice sur l’évolution de nos sociétés. Coup sur coup, une enquête a révélé le profond malaise des policiers, une autre a montré les carences de la sûreté nucléaire, avant que les résultats du CAPES démontrent une nouvelle fois le manque d’attrait du métier d'enseignant. Trois graves symptômes de l’affaiblissement du service public et du recul de l’Etat.

       Le recul du service public en France ne se fait pas à la manière, brutale et rapide, de Thatcher, mais de manière pernicieuse, lente, progressive, petit morceau par petit morceau, gouvernement après gouvernement, de droite, comme prétendument de gauche. Bien sûr, nous ne sommes pas encore allés aussi loin que les pays anglo-saxons, Londres ayant déjà privatisé son service public ferroviaire il y a des décennies, avec des résultats désastreux. Mais en France, on réduit le nombre de postes, gèle les salaires, dévalorisant une fonction essentielle, change un statut en promettant de garder le capital, puis vend une partie du capital, avant de supprimer des postes par milliers. 
     
       Le résultat est tous les jours plus apparent. Un récent rapport sénatorial, fruit du travail d’une trentaine de parlementaire, du PS aux dits Républicains, a détaillé « le grand malaise des flics  ». Le constat est effarant, à une époque où les forces de l’ordre nous protègent du terrorisme : 21 millions d’heures supplémentaires non payées et des moyens dégradés, de vitres cassées non réparées à des équipements si manquants que les policiers doivent parfois les acheter sur leurs propres deniers. La RGPP est passée par là, aggravée par des lourdeurs de procédure. Résultat : un profond malaise de ceux qui doivent assurer notre sécurité, dont le taux de suicide est le double de celui de la population. Autre service public fondamental : celui de l’énergie. Le rapport de la Commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires est venu rappelé des carences pourtant connues depuis longtemps.
     
       Il rappelle notamment l’effarant recours à la sous-traitance par EDF pour assurer la maintenance des centrales nucléaires. Selon le rapport, les exploitants, comme EDF, sont « devenus dépendants de leur sous-traitance  » et ont perdu « la maîtrise technique de certaines opérations  », dénonçant la « dilution des responsabilités  » et « une formidable pression exercée sur les prestataires  ». Il est clair que ce savoir-faire devrait seulement rester au sein de l’exploitant EDF. Autre information témoin de la dégradation de notr e service public : le manque de candidats au Capes, qui fait que tous les postes disponibles n’ont pas été attribuées, en français, grec, latin, maths ou allemand.
     
       Le ministère devra donc à nouveau avoir recours aux contractuels, qui représentaient 20% des effectifs sur l’année scolaire 2016-17  ! Un triste constat qui démontre que le statut d’enseignant n’attire plus, un état de fait effarant après des décennies de chômage de masse, la preuve éclatante du mauvais traitement que l’Etat inflige à ceux qui ont en charge notre jeunesse, mal payés, pas assez nombreux, privés d’autorité et mal formés. Pas étonnant que le niveau ne cesse de baisser.  Sécurité, énergie, éducation : sur trois domaines clés de notre service public, la situation est extrêmement dégradée. Les raisons sont tristement évidentes : des années de rationnement de ces grandes institutions, privées des moyens de remplir leurs missions, ont produit ces terribles résultats, notamment du fait de l’euro. Les responsables sont tous ceux qui se sont succédé au pouvoir depuis trop longtemps.

    https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/ce-service-public-qui-recule-sur-206582

    $$$

    Luc Desle


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR A DE

     NOMBREUSES VARIANTES)

    °°°
    "Anaïs, c'est ridicule. Pendant la canicule, tu ne vas

    quand même pas rester au fond de l'eau?

    - Si, gloub, gloub, si..."


    http://nadchris34.tumblr.com/post/176373005489/

    requiem-on-water-toxic-by-mira-nedyalkova

    °°°


    http://www.leparisien.fr/societe/l-illettrisme-un-mal-francais-09-09-2016-6105867.php

    Emmanuel Todd :

    «La crétinisation des mieux

    éduqués est extraordinaire»

     Sonya Faure et Cécile Daumas 

       Il dit avoir voulu «revenir au plaisir de l’observation historique». Mais avec Où en sommes-nous ? (Seuil), l’historien et démographe Emmanuel Todd se fait aussi le chroniqueur - pessimiste - de notre actualité, qu’il entend replacer dans le temps long. «Notre modernité, écrit-il, ressemble fort à une marche vers la servitude.»

       / Trump, Brexit, Macron. Vous analysez les bouleversements au sein des démocraties moins comme les résultats d’une fracture sociale que d’une fracture éducative…

       - Nous vivons une phase décisive : l’émergence pleine et entière d’une nouvelle confrontation fondée sur les différences d’éducation. Jusqu’ici, la vieille démocratie reposait sur un système social fondé sur l’alphabétisation de masse mais très peu de gens avaient fait des études supérieures. Cela impliquait que les gens d’en haut s’adressaient aux gens simples pour exister socialement - même les dominants et même la droite. On a cru que la propagation de l’éducation supérieure était un pas en avant dans l’émancipation, l’esprit de Mai 68 finalement.

       Mais on n’a pas vu venir le fait que tout le monde n’allait pas faire des études supérieures : selon les pays, entre 25 % et 50 % des jeunes générations font des études supérieures, et dans la plupart d’entre eux leur nombre commence à stagner. Les sociétés ont ainsi adopté une structure éducative stratifiée. «En haut», une élite de masse (en gros, un tiers de la population) qui s’est repliée sur elle-même : les diplômés du supérieur sont assez nombreux pour vivre entre eux. Symétriquement, les gens restés calés au niveau de l’instruction primaire se sont aussi repliés.

       Ce processus de fragmentation sociale s’est généralisé au point de faire émerger un affrontement des élites et du peuple. La première occurrence de cet affrontement a eu lieu en France en 1992 lors du débat sur Maastricht. Les élites «savaient», et le peuple, lequel ne comprenait pas, avait voté «non». Ce phénomène de fracture éducative arrive à maturité.

       / La lutte des classes sociales est remplacée par la lutte entre les classes éducatives ?

       - Oui, même si revenus et éducation sont fortement corrélés. La meilleure variable pour observer les différences entre les groupes est aujourd’hui le niveau éducatif. Les électeurs du Brexit, du FN ou de Trump sont les gens d’en bas (même si le vote Trump a été plus fort qu’on ne l’a dit dans les classes supérieures), qui ont leur rationalité : la mortalité des Américains est en hausse, et même si les économistes répètent que le libre-échange, c’est formidable, les électeurs pensent le contraire et votent pour le protectionnisme.

       / Les trois grandes démocraties occidentales ont réagi différemment à cet affrontement entre élite et peuple…

       - En Grande-Bretagne, il s’est passé un petit miracle : le Brexit a été accepté par les élites, et le Parti conservateur applique le vote des milieux populaires. C’est pour moi le signe d’une démocratie qui fonctionne : les élites prennent en charge les décisions du peuple. Ce n’est pas du populisme car le populisme, c’est un peuple qui n’a plus d’élites. David Goodhart, le fondateur de la revue libérale de gauche Prospect, parle de «populisme décent», une magnifique expression. Les Etats-Unis sont, eux, dans une situation de schizophrénie dynamique. Les milieux populaires, furibards et peu éduqués, ont gagné l’élection, une partie des élites l’a acceptée (Trump lui-même fait partie de l’élite économique et le Parti républicain n’a pas explosé) mais l’autre moitié de l’Amérique avec l’establishmentla refuse.

       C’est un pays où règne donc un système de double pouvoir : on ne sait plus qui gouverne. En France, nous sommes dans une situation maximale de représentation zéro des milieux populaires. Le FN reste un parti paria, un parti sans élites. Le débat du second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en a été la parfaite mise en scène. A son insu, Marine Le Pen a exprimé l’état de domination intellectuelle et symbolique de son électorat qui est, de plus en plus, peu éduqué, populaire, ouvrier. La dissociation entre les classes sociales est à son maximum. L’absence de solidarité entre les groupes sociaux est typique de la dissociation d’une nation.

       / La France insoumise est-elle une tentative de renouer le contact entre élite et peuple ?

       - Elle est le phénomène électoral intéressant de cette dernière élection. Il m’intéresse d’autant plus que je n’y croyais pas du tout ! Les électeurs de Mélenchon sont jeunes comme ceux du FN. Mais ce qui est vraiment original dans l’électorat de Mélenchon, c’est son caractère transclassiciste. Ouvriers, employés, professions intermédiaires, diplômés du supérieur : toutes les catégories sociales y sont représentées. En ce sens, les progrès de La France insoumise ne seraient pas une nouvelle forme de gauchisme, mais exactement l’inverse : une certaine forme de réconciliation des catégories sociales et éducatives françaises. Reste à savoir si Mélenchon a dans la tête ce qu’il faut pour gérer une telle réconciliation.

       / Et Emmanuel Macron ?

       - On ne peut pas savoir ce qu’il y a dans la tête de Macron : il est jeune et trop instable, son parcours professionnel l’a montré. Il est pour l’instant sur une trajectoire de conformisme absolu. Réformer, flexibiliser, accepter la gestion allemande de la monnaie… une direction qui amène inévitablement à un ou deux points de chômage supplémentaires en fin de quinquennat. Pour Macron, poursuivre dans cette voie, c’est accepter de disparaître politiquement à 40 ans. Une hollandisation éclair.

       / Vous êtes un homme de gauche, comment voyez-vous sa situation aujourd’hui ?

       - Je ne suis pas très optimiste ! L’une des grandes faiblesses de la science politique est de réfléchir aux citoyens comme à des êtres abstraits. Mais quand on décrypte, comme je le fais, des variables sociologiques, on arrive à la conclusion qu’il existe un subconscient inégalitaire dans notre société. La stratification éducative, je l’ai dit, a provoqué une fermeture du groupe des éduqués supérieurs sur lui-même. La crétinisation politico-sociale des mieux éduqués est un phénomène extraordinaire. Le vieillissement de la population va aussi dans le sens d’une préférence pour l’inégalité.

       Que devient la démocratie quand les gens sont en moyenne beaucoup plus âgés et riches ? Dans le logiciel de La France insoumise, il y a la révolte. Mais des révolutions au sens mélenchoniste dans un pays où l’âge médian de la population atteint les 40 ans, je n’en ai jamais vu. Les peuples qui font des révolutions ont 25 ans d’âge médian. La société française semble dans une impasse.

       / Vous êtes de plus en plus critique sur l’Europe. Dans votre livre, vous craignez une dérive autoritaire du continent…

       - Je suis arrivé au bout de ma réflexion. Comment exprimer ces choses-là gentiment… Je ne veux surtout plus adopter la posture du mec arrogant. Que se passe-t-il en Europe ? L’Allemagne meurt démographiquement mais elle conserve un niveau d’efficacité économique et politique prodigieux. Elle a pris le contrôle de la zone euro. Je pense que les historiens du futur parleront du choix de l’euro comme d’une option stratégique inimaginable. Comme de la ligne Maginot en 1940. L’euro ne marche pas, mais il s’est installé dans les esprits pour des raisons idéologiques, et on ne peut pas en sortir. Autour de l’Allemagne, les pays latins sont en train de dépérir, avec des taux de chômage ahurissants, et les pays de l’Europe de l’Est ont vu chuter leur taux de natalité, signe d’une grande angoisse. Les inégalités sont plus fortes au sein de l’espace économique et social européen - entre les revenus allemands et roumains - qu’au sein du monde anglo-saxon qu’on dénonce toujours comme étant le summum de l’inégalité.

       / Mais le but de l’Union est, à terme, de faire converger les conditions de vie…

       - Les gouvernements élus dans les pays faibles ne peuvent plus changer les règles. Mais est-ce une surprise ? Il faut étudier l’inconscient des sociétés européennes : il y a, dans la zone euro, une prédominance de régions dont la structure familiale traditionnelle était la famille souche, ce système paysan dans lequel on choisissait un héritier unique, et dont les valeurs étaient inégalitaires, autoritaires. Au fond, mon analyse des couches subconscientes de l’Europe retombe sur un lieu commun historique : qui, dans les années 30, aurait décrit l’Europe continentale comme le lieu de l’épanouissement de la démocratie libérale ? Les berceaux de la démocratie sont le monde anglo-saxon et le Bassin parisien. Pour le reste, les contributions modernes à la politique de la zone euro, c’est Salazar, Pétain, Franco, Hitler, Dollfuss…

    https://fr.news.yahoo.com/pourrait-encore-emp%C3%AAcher-brexit-dentrer-074200984.html?guccounter=1

       / Est-ce que ça condamne l’idéal européen ?

       Compte tenu du potentiel anthropologique et post-religieux de l’Europe continentale, il aurait été ridicule de s’imaginer qu’après le repli anglo-américain de la zone, car c’est cela qu’on vient de vivre sur le plan géopolitique, une réelle démocratie pourrait perdurer. Ce qui réémerge aujourd’hui, ce sont les traditions propres du continent européen, et elles ne sont pas propices à la démocratie libérale. La France pourrait porter des valeurs démocratiques et égalitaires… mais la France n’est plus autonome.

       / Le risque pour l’Europe, c’est l’autoritarisme ?

       -  Même si la démocratie disparaît, ça ne veut pas dire qu’on va vers le totalitarisme, ni qu’on perd la liberté d’expression, et que la vie devient insupportable pour tout le monde. Mais ce qui est insupportable dans le stade post-démocratique actuel, c’est que la vie reste plutôt agréable pour les gens d’en haut tandis qu’une autre partie de la population est condamnée à la marginalité. Peut-être que le système explosera. Peut-être que la France retrouvera son autonomie et, comme les Britanniques, une façon de reformer une nation, avec ce que ça suppose de solidarité entre les classes sociales.

       / Vous intervenez aujourd’hui en tant qu’historien, polémiste ?

       - Je suis beaucoup intervenu, parfois de manière polémique, dans le débat public. Mais, avec ce livre, j’ai voulu revenir au plaisir de l’observation historique, sans prendre partie. Je suis à la fois un citoyen qui s’énerve parce que je suis toujours dans le camp des perdants, et qu’à force, c’est agaçant, mais je suis aussi un historien. Et ce qui est bien, c’est que même quand le «citoyen» perd, l’histoire, elle, continue. Je pense que la démocratie est éteinte en Europe. Le gros de l’histoire humaine, ce n’est pas la démocratie. L’une de ses tendances lourdes est au contraire l’extinction de la démocratie. En Grèce, en France, les gens votent, et tout le monde s’en moque. Pour un citoyen, c’est tout de même embêtant. Pour un Français qui se pense français, c’est carrément humiliant. Mais un historien sait qu’il y a une vie après la démocratie.

    http://www.liberation.fr/debats/2017/09/06/emmanuel-todd-la-cretinisation-des-mieux-eduques-est-extraordinaire_1594601

    °°°

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES HOMMES ONT TOUT APPRIS

    MAIS N'ONT RIEN RETENU)

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    (Fleur fragile du bitume)

    https://douceanarchie.tumblr.com/post/171666702611

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    http://dessin.actu.over-blog.com/2015/04/margaret-macron.html

    « OPA sur l’Elysée »

    d’Olivier Piacentini

       Il y a un an, Emmanuel Macron était élu président de la République Française après une campagne de presse auto-célébrative et une campagne de dénigrement sans précédent contre les candidats susceptibles de remporter la course à l'Elysée. Ceci, avec l'appui de pratiquement tous les médias de tous les grands groupes de presse qui sont dans les mains des “investisseurs” de Macron pour placer leur homme à ce poste stratégique.

       Pour la première fois dans l' histoire de la V ème République, des affaires judiciaires et leur traitement médiatique ont fait basculer le destin de la France, en écartant ses concurrents d'une victoire promise. Mais à y regarder de plus près, la victoire surprise d'un jeune banquier ambitieux, sans expérience électorale et sans parti, ne doit rien au hasard : le soutien sans faille que le monde de la finance, des médias, des multinationales lui apporta est le noeud de ce qui s'apparente à un coup d'Etat d'un milieu que seul Macron pouvait pleinement servir” explique l'auteur. Qui prophétise : “ Il est des promesses sur lesquelles le président Macron ne transigera jamais : celles qu'il a faites il y a plus d'un an à ses puissants bailleurs de fonds qui l'ont soutenu sans jamais faillir et qui investissent rarement sans espoir de retour !”.

       Partons avec Olivier Piacentini à la découverte de ce monde occulte qui a décidé sans nous du futur de la France et des Français. L'auteur nous dit qu'”Il est temps de remettre les choses à leur place et de dévoiler les coulisses, non pas d'une consultation populaire, mais d'une véritable OPA des puissances d'argent sur le pouvoir politique de notre pays”.

       Macron a été élu au second tour avec plus de vingt millions de voix. Mais, nous dit Olivier, s'il a bien été élu d'un point de vue purement comptable, il est en fait mal élu, de par les circonstances qui l'ont conduit à la victoire. Les Français n'ont pas voté Macron, ils ont été empêchés, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, de voter pour d'autres. La désolante campagne de 2017 a privé les Français d'un vrai débat démocratique”. Il a été élu par défaut.

       Retour en arrière : une vidéo sur le site du quotidien de droite “Il Giornale” propriété de la famille Berlusconi, reprise le lendemain par toutes les chaines TV et de radio, de journaux et les sites d'information italiens retransmet au lendemain des élections présidentielles le 8 Mai 2017 une vidéo du 21 Avril 2016. Cette vidéo concernant la présidentielle française est paradoxalement ignorée en France, mais passionne vite médias et grand public italien. Dans cette vidéo Jacques Attali est interrogé par Arlette Chabot sur le plateau de LCI :

       “Quel sera selon vous, le prochain président de la République ? Attali répond : “J'ai toujours dit que le prochain président de la République serait un inconnu. Les Français veulent deux choses : un programme et une action claire et un homme nouveau. Je vois donc Emmanuel Macron, ou encore Bruno Lemaire. Je constate avec plaisir que Macron a proposé une réforme de l' ISF, de prendre les migrants au sérieux et de considérer que c'est une chance pour la France” (Voir https://www.lci.fr/france/linvite-darlette-chabot-jacques-attali-1255991.html).

       Piacentini nous dit :” Quel analyste de la scène politique française peut pronostiquer sérieusement en avril 2016 la victoire de l'une ou de l'autre de ces personnalités : le premier candidat à la primaire de la droite et du centre est très largement devancé par Alain Juppé et Nicolas Sarkosy dans les enquêtes d'opinions, le second n'a même pas encore suggéré publiquement qu'il pourrait se présenter à l'élection. A gauche, on envisage encore une possible candidature de Hollande et si elle s'avérait irréaliste, Manuel Valls est pressenti pour reprendre le flambeau”.

       Il poursuit : “ De quelque côté que l'on regarde sur l'échiquier politique, on ne perçoit aucun espace aussi minime soit-il pour un Macron enfermé dans l'impopularité gouvernementale, caricaturé par les “Guignols de l'Info” en chérubin de Pierre Gattaz et d'un Hollande rallié au crédo patronal. La droite est à ce point majoritaire dans toutes les enquêtes d'opinion dans tous les sondages que nul ne doute un instant que la prochaine élection ne tombe de son côté comme un fruit mûr, presque sans forcer. A la limite, le danger pour les Républicains viendrait plutôt d'un Front National à son apogée”. Et pourtant.

       Pour comprendre, posons-nous cette question : qui est Jacques Attali ? Olivier Piacentini nous dit qu'il est une véritable passerelle entre le milieu politique et celui des affaires. Il est depuis trente ans une personnalité centrale des élites française, au confluent des milieux politiques, médiatiques, industriels et financiers, et même au de-là des frontières de l'hexagone. Dès 1973, il est l'un des plus proches conseiller à l' Elysée. Il dirigera la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement. Il est l'éminence grise incontournable du Cac 40 et du centre-gauche dit moderniste.

       Evidemment, il fait parti des serviteurs du groupe Bilderberg. Piacentini poursuit : “Attali fera de Macron son bras droit. En 2010 il le présente à son ami François Hollande, dont il avait lancé la carrière trente ans auparavant. Hollande le nomme conseiller aux Affaires économiques à l' Elysée à 34 ans”. A partir de là, comme par magie, il est épaulé en tout par tous les groupes de presse français pour le magnifier et le faire connaître du grand public. Paris Match dès l'été 2014 lui consacre sa une, comme un couple non-conformisme avec son ex prof de français. Les Inrockuptibles idem“bombardé espoir d'une gauche new-look, la coqueluche des bobos”. Tous s'y mettent avec ferveur : L'Express, le Point, Challenge, Vsd, Obs, Figaro Magazine etc. “Télévisions, radios, journaux, le ministre de l' économie crève l'écran. Il attire à lui tous les feux des projecteurs, laissant dans l'ombre et la mélasse ses collègues du gouvernement”.

       Voici comment donc ce jeune inconnu est présent partout, avec une image moderne, décontractée, décomplexée auprès de ses futurs électeurs. C'est une gageure que gagnera Attali et Hollande. Il n' a pourtant “pas de parti structuré, pas de soutiens politiques d'envergure, pas de militants, pas de financement public, pas d'ancrage territorial, pas même la moindre expérience électorale”, “Attali sait tout cela mieux que quiconque mais n'en a cure. Il fait partie d'un cercle restreint d'initiés, bien décidés à propulser leur poulain au firmament.

       Et ce petit groupe est composé de personnalités suffisamment puissantes, influentes et fortunées pour compenser les handicaps à priori insurmontable du futur candidat pas encore officiellement déclaré” nous explique l'auteur, “Attali et sa poignée d'amis importants veulent révolutionner la politique française, faire table rase des partis, des carrières forgées sur des parcours électoraux, et faire de Macron un président de nouvelle génération, celui de la mondialisation, du numérique, des médias et d'internet. En la personne de Macron, Attali a déniché la perle rare : un candidat qui parle le langage des élites, de la mondialisation, de la finance, de l'Union Européenne, libéré des partis et qui sera totalement redevable à ce fameux cercles d'initiés qu'Attali côtoie”.

       Il poursuit : Son succès reste celui d'un homme du sérail, totalement immergé dans le bain de l' élite depuis sa première jeunesse, encore plus déconnecté du peuple que les notables, qui eux, étaient de par leurs mandats locaux, enracinés dans un territoire où ils rencontraient les gens ordinaires. Le pseudo renouveau se limite au changement de nature de l'élite dont il est issu. Son sérail d'origine n'est pas l'élite politique ou la haute fonction publique mais la haute finance : pas de quoi se proclamer candidat antisystème sans craindre le ridicule” nous dit l'auteur.

    https://www.youtube.com/watch?v=1ZT5hdr4IUc

       Très inquiétant. Mais pour commencer, qui est Macron ? Ecoutons Olivier : Il a fait Science-Po, l' ENA, a même décroché un doctorat de philosophie avec une thèse sur Machiavel (oui oui !) puis rentre chez Rothschild comme banquier d'affaires, en sept. 2008, tout de suite après son passage à la commission Attali, son mentor, qui le recommande à son ami François Henrot qui dirige cette banque, où il va évoluer dans cette élite parisienne ultra-fermée et codifiée.

       On le baptise très vite “Le Mozart de la finance” et on lui confie des dossiers délicats : la rachat de Codafis par le Crédit Siemens, It Solutions, la recapitalisation du journal le Monde, le rachat de Lesieur Cristal par Sofiprotéol, de grands patrons comme Alain Minc sollicite ses conseils. Il est alors promu gérant associé chez Rothschild et hérite du dossier qui fera sa fortune : il dirige en 2012 la plus grosse négociation de l'année, le rachat de la filiale laits pour bébés de Pfizer par Nestlé qui lui vaudra plus de deux millions de primes”.

       Autre question fondamentale : qui sont les bailleurs de fond de Macron ? A qui est-il redevable pour avoir été propulsé président de la République Française ? Nous répond Piacentini :

       “ Macron est le protégé du gratin de la finance et des affaires de Paris : Attali, Minc, Jouyet, Henry Hermand magnat de la grande distribution et administrateur de Terra Nova, les banquiers d'affaires Mathieu Pigasse (les Inrock, Radio Nova) et Olivier Ferrand, Patrick Drahi l'un des principaux patrons de presse en France, propriétaire de L'Express, Libération, SFR, Next, qui détient BFM TV et RMC Info, mais aussi le groupe Lagardère le groupe de Pierre Bergé (Le Monde), Xavier Niel patron de l'ObsVincent Bolloré propriétaire du groupe Canal+ incluant C8, Cnews et C17, ainsi que l'institut de sondage CSABernard Arnaudpropriétaire du Parisien et Aujourd'hui en France, c'est à dire les plus hauts cercles de la gauche mondialiste proche des milieux d'affaires” et de tous les grands groupes de presse et de communication.

       Les caisses de Terra Nova sont généreusement abondés par de grands groupes industriels et financiers tels que : Areva, Air France, la Caisse des dépots et consignations, Casino, EADS, EDF, GDF Suez, Ernst & Young, Microsoft, Sanofi, la Mutualité Francçaise, Vivendi, HH Développement (Hermand SA). Et Macron oeuvre à l'Elysée avec un réseau relationnel à faire palir : Xavier Niel, Pierre Bergé, François Xavier Pinault, Arnaud Lagardère, Claude Bébéar etc.

       En 2014, arrive la consécration, Macron se voit inviter à la réunion de Copenhague du groupe Bildeberg qui regroupe les 150 maîtres du monde imposant leurs règles au monde entier et militant à coup de milliards pour l'effondrement des frontières, des nations et l'invasion migratoire de l' Europe. Parmi les affiliés citons Clinton, Gore, Rockefeller, Kissinger, Warrent Buffet, Georges Soros, les Rothschild, Peter Sutherland de la banque Goldman Sachs et commissaire aux migrations à l'ONU et ....Attali...”.

       Il s'agit donc maintenant pour Macron de tenir la feuille de route des réformes préconisées par ses parrains mondialistes. Les Français en feront les frais pendant ces prochaines quatre longues années.

    Pour en savoir plus :

    http://www.librairiefrancaise.fr/fr/analyses-actualite-etudes/6714-opa-sur-l-elysee-olivier-piacentini-9782846212663.html

     https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/opa-sur-l-elysee-d-olivier-206320

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    Luc Desle


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