• °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (POUR PLUS DE TRANQUILLITÉ,

    DIEU S'INVENTA LUI-MÊME)

    °°°

    "Et... Hips! Tu sais c'que j'lui ai dit, Moi?

    T'es qu'une tronche de cake, grosse pouf,

    voilà c'que t'es!

    - Et tu sais ce que je lui ai dit, à Monsieur qui fait le mariole?

    T'es qu'une tronche de cake, abruti,

    voilà tout ce que t'es"

    (Ce couple se connaissait très bien)

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/167679178092

    °°°

    "Pfff... Fait chaud...

    - Si t'était à poildé, ça irait mieux.

    - J'te vois venir, pas question!"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175550528384/

    poerobots-roll-out-those-lazy-hazy-crazy-days

    °°°

    (Dans la série, j'aime pas l'matin...

    Mais alors là, pas du tout)

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175363876649

    °°°

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MÉCHANT SERAIT UN

    GENTIL QUI S'IGNORERAIT)

    £££

    "Heu... Oui? J'ai fait quelque chose de mal?"

    "Il connaissait bien la langue lapine ou latine, je ne me souviens plus bien". Jacques Damboise in "Pensées gloub".

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/173637525290

    £££

    "Il connaissait bien la langue lapine ou latine, je ne me souviens plus bien". Jacques Damboise in "Pensées gloub".

    http://vidberg.blog.lemonde.fr/2009/11/05/desobeissance-civile/

    Aux États-Unis, un juge considère

    la désobéissance civile comme une « nécessité »

    contre le changement climatique

       Pendant près d’un an, des centaines de manifestants ont défilé dans le Massachusetts pour stopper la construction d’un gazoduc à haute pression, qui aurait parcouru une dizaine de kilomètres à travers le quartier de Boston West Roxbury. 200 personnes ont été arrêtées, et certains d’entre elles ont fait l’objet d’accusations criminelles pour intrusion et perturbation de l’ordre public.

       Le 3 juillet, les 13 derniers manifestants accusés ont été jugés non responsables par un juge du Massachusetts, qui a dit que les effets potentiels sur l’environnement et la santé publique du pipeline — y compris le risque de changement climatique — rendaient la désobéissance civile légalement « nécessaire ».

       D’après le Climate Disobedience Center, qui a soutenu les manifestants, c’est la première fois qu’un juge estime le caractère « nécessaire » pour ces gens-là d’agir afin afin de prévenir un préjudice plus important.

       Le juge a permis à chaque accusé de parler pendant deux minutes pour expliquer ses raisons d’agir directement contre le pipeline. À la fin des témoignages, il a déclaré les accusés « non responsables » — l’équivalent civil de la non-culpabilité — sur la base de la nécessité.

       C’est une rare bonne nouvelle pour le mouvement climatique états-unien, qui a vu une augmentation de la criminalisation de la protestation environnementale ces dernières années, et pour les manifestants de West Roxbury, car même s’ils n’ont pas empêché le pipeline de devenir opérationnel, ils ont obligé la compagnie Spectra Energy à admettre officiellement qu’elle n’avait pas de plan de sécurité en cas de défaillance catastrophique.

    Source : Think Progress

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TOUT EST PERDU QUAND

    ON EST MÉCONTENT DES AUTRES

    ET NON DE SOI)

    ¤¤¤

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/173733969160

    ¤¤¤

    http://ysope.over-blog.net/article-rechauffement-climatique-56335005.html

    Comment le réchauffement climatique

    renforce la gentrification à Miami

    Anouch Bezelgues

     
     
     
     
    HARU, CANAPÉ CONVERTIB...
    199 € Haru, canapé convertible une place, bleu Quartz De taille compacte, le Haru est i...
     
     
    LIT ENFANT WILLOW BLAN...
    Choisissez le Lit Enfant Willow pour votre Enfant, vous ferez le meilleur choix ! Le L...
    Acheter
     
     

       “À Miami, l’élévation du niveau de la mer fait déjà partie de la vie quotidienne”, raconte The New Yorker. Si cette ville de Floride est aux premières loges du réchauffement climatique, tout le monde n’est pas affecté de la même manière. En effet, l’élévation du niveau de la mer a des conséquences indirectes sur les habitants des quartiers populaires de Miami, comme Liberty City et Little Haiti. Situés dans des zones qui ne sont pas directement menacées par la montée des eaux, ces quartiers voient le prix de l’immobilier s’envoler.

       On assiste aujourd’hui à une “gentrification climatique”, explique un travailleur social à propos de cette tendance qui pousse les investisseurs et les promoteurs immobiliers à lorgner des quartiers moins favorisés en raison de la montée du niveau de la mer”. Les classes et minorités à faibles revenus ont été contraintes de s’installer dans le centre-ville, largement au-dessus du niveau de la mer. Mais maintenant que ce dernier s’élève, ces quartiers sont de plus en plus recherchés.” (...)

       (...) Alors que les effets du réchauffement climatique se font de plus en plus ressentir, le niveau de la mer est susceptible d’augmenter de 30 centimètres d’ici à 2045. Si toute la côte est des États-Unis est menacée, Miami est particulièrement vulnérable. Face à ce danger imminent, les promoteurs immobiliers investissent dans les quartiers du centre car ils ne disposent plus de terrains près de la mer, affirme The Wall Street Journal.

       Une tendance qu’une étude menée par des chercheurs de Harvard confirme, comme le rapporte l’hebdomadaire Orlando Weekly. L’étude révèle que “les propriétés situées entre deux et quatre mètres au-dessus du niveau de la mer présentent aujourd’hui des prix plus élevés que celles situées à un ou deux mètres”. (...)

       (...) C’est particulièrement le cas à Little Haiti. Dans une vidéo, le webzine The Root part à la rencontre des habitants de ce quartier victime de la gentrification. Du temps de la ségrégation, les Africains-Américains n’étaient pas autorisés à vivre près de la plage – ils se sont donc installés un peu plus haut. The Root révèle qu’entre 2016 et 2017 le prix moyen d’une maison est passé de 174 326 dollars à 207 100 dollars. Le salaire moyen annuel étant de 21 600 dollars, acheter une maison devient de plus en plus inaccessible.

       En avril dernier, des habitants de Little Haiti ont organisé des manifestations contre le rachat de deux centres commerciaux par des promoteurs immobiliers. Les locataires – qui, pour certains, occupaient les boutiques depuis trente ans – ont eu seulement deux semaines pour débarrasser les lieux, dénonce le Miami Herald.

       La gentrification n’est toutefois pas le seul grand danger qui menace les quartiers populaires de Floride. “Les inondations et les ouragans sont particulièrement dévastateurs pour les logements bon marché, qui sont généralement plus vieux et moins résistants à l’eau et au vent. En outre, lorsque des logements sociaux sont détruits, ils ne sont pas systématiquement remplacés, ce qui restreint encore un peu plus le choix pour les gens qui ne peuvent pas suivre l’emballement des prix du marché”affirme Bloomberg. Comme le résume pour The New Yorker Jesse Keenan, qui donne des cours sur l’adaptation au changement climatique à Harvard, “le réchauffement climatique a déjà ses gagnants et ses perdants”.

    ¤¤¤

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CHEMIN EST LENT

    VERS LA RÉDEMPTION)

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    (Source: coolsignsandwords)

    %%%

    "Tu trouves pas que ce pommeau de douche est évocateur?

    - Chut, Malheureuse, Face de Bouc nous écoute!"

    http://norrinffm.tumblr.com/post/175554895654/

    fromoutoftheeast-miri-mizuki-hotel-stay

    %%%

    "Quoi ma glotte, qu'est-ce qu'elle a ma glotte?"

    (via discotracker)

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHANGE-TOI AVANT DE

    VOULOIR CHANGER LE MONDE)

    ***

     "Tu spéculerais pas sur cette région

    en nous exterminant, par hasard?

    - Pas... pas du tout... J'essayais mon arme,

    c'est tout, Mon... Monsieur"

     https://pulpcovers.com/tag/thomasbeecham/

    ***

     https://www.andlil.com/definition-de-speculation-financiere-134415.html

    Spéculation sur les

    matières premières

        Plus un jour sans que les média et les politiques n’évoquent la brûlante actualité de la spéculation. Même le Saint-Père a adopté cette antienne à la mode en décrivant, il y a peu, la spéculation comme « une maladie de l’économie » au cours d’une visite pastorale à Gênes au printemps dernier. Ite missa est ?

       Peut-être s’avère-t-il nécessaire, malgré tout, de comprendre un phénomène avant de poser un jugement moral à son sujet. C’est à cette très empirique (et ingrate) tâche de décryptage du réel que procédera cet article.

       Tous les grands édifices de stratégies spéculatives sur le segment des matières premières reposent sur la pierre d’angle des contrats à terme (ou futures en anglais). Ces derniers visent à prévenir les producteurs et les acheteurs d’éventuelles fluctuations de cours. Une des premières traces des contrats à terme remonte au XVIème siècle alors que les pêcheurs à la baleine hollandais concluaient des contrats de vente avant livraison pour financer leurs lointaines expéditions. Cette forme particulière de contractualisation permettait également à ces aventureux marins de tirer un meilleur prix pour leur cargaison au retour.

       De leur côté, les acheteurs, en passant contrat avant terme, évitaient de prendre des risques de cours. A ce stade de leur développement, les contrats à terme auraient été vraisemblablement bénis par le Saint-Père puisqu’ils permettaient de protéger à la fois le producteur et l’acheteur en stabilisant les cours des marchandises échangées, sous réserve de dispositions suffisamment précises balisant l’échange entre les parties au contrat.

       Les contrats à terme n’en sont, pour autant, pas restés à ce modus operandi, somme toute, très rudimentaire. Au fur et à mesure que les échanges commerciaux se sont, au fil du temps, intensifiés, les contrats à terme se sont généralisés. Cette évolution va se caractériser, vu l’importance des échanges en jeu, par une forte dépersonnalisation des relations entre acheteurs et vendeurs.

       La multiplication des échanges va poser les conditions de possibilité qui ont permis de mettre sur pied des marchés fonctionnant comme autant d’instances de gestion permanente du risque de cours. Outre la faible élasticité de l’offre, il convient également, pour que de tels marchés soient viables, que les produits échangés soient très homogènes. C’est ainsi qu’il n’existe toujours pas en 2018 de marché à terme du tabac. En effet, ce dernier présente des variations qualitatives importantes d’un type de culture à une autre.

       Les contrats à terme vont alors devenir des produits standardisés négociables tout au long de l’année. Pour l’anecdote, le premier marché de contrats à terme a été lancé à Chicago en 1864 par la Bourse de Commerce de Chicago (Chicago Board of Trade). Les marchandises sur lesquelles portaient ces contrats étaient, pour l’essentiel, des céréales (seigle, orge, blé, avoine)[1]. Il s’agit là d’un profond changement de nature affectant la relation commerciale entre les parties aux contrats de vente puisqu’au face-à-face entre l’offreur et le vendeur se substitue, dès cette époque, un mécanisme d’ajustement permanent et dépersonnalisé. C’est ainsi que s’est effectué le passage du contrat à terme au marché à terme. Gageons que cette évolution est de nature à faire tiquer l’évêque de Rome. Et ce dernier n’aurait, d’ailleurs, pas forcément tort. Tentons, à présent, d’examiner pourquoi.

       Le fonctionnement d’un marché à terme[2] est caractérisé par une multitude d’opérations de ventes et d’achats. C’est, en effet, sur ce marché qu’un navire acheminant, par exemple, des minerais de cuivre du Chili vers le port de Los Angeles aura été vendu et acheté une petite centaine de fois avant son arrivée à destination. L’aspect de protection directe d’un acheteur et d’un producteur face à une variation des cours n’a, dans ces conditions, plus rien d’évident. Pour s’en convaincre, il convient d’examiner comment procèdent concrètement les opérateurs sur les marchés à terme.

       Les contrats à terme (ou futures en anglais) sont des promesses fermes, c'est-à-dire que l’acquéreur du contrat s’engage à acheter le bien visé par le contrat (on parle d’actif sous-jacent) à un prix et une date prédéterminés. Le vendeur lié par ce contrat doit, pour sa part, remettre l’actif sous-jacent au détenteur du contrat à moins qu’il ne remette son équivalent en espèces. Cette obligation de livraison ne vaut que si la position n’est pas fermée à l’échéance du contrat. Une position est dite fermée lorsque le contrat a été revendu.

       Lorsqu’ils anticipent une hausse pour un actif sous-jacent, les agents achètent un contrat à terme. On dit qu’ils adoptent une position longue. Cela les engage à se porter acquéreurs de l’actif sous-jacent au prix convenu à l’avance. En revanche, si l’investisseur estime que l’actif sous-jacent va baisser, il adoptera une position courte. Il s’engage donc à livrer l’actif sous-jacent ou son équivalent en espèces, à moins que la position ne soit fermée avant échéance du contrat.

       La rencontre entre l’offre et la demande s’effectue de la manière suivante. Les spéculateurs à la hausse (ceux qui anticipent que le cours va monter) achètent les contrats à terme tandis que les spéculateurs à la baisse, qui estiment, pour leur part, que les cours vont baisser les vendent aux acteurs ayant pris une position longue. La boucle se boucle.

       A côté des opérateurs à caractère strictement spéculatif, on retrouve sur les marchés à terme les producteurs et les acheteurs finaux des marchandises physiques que l’on appelle, dans le jargon propre au milieu, des hedgers. Un hedger à découvert est celui dont toutes les positions sur le marché du disponible ne se retrouvent pas sur le marché à terme. S’il opère de la sorte, c’est qu’il anticipe une baisse des cours. Le cas du hedger à couvert se situe juste à l’opposé. Le hedger à couvert, en effet, s’engage formellement à livrer une quantité de matière première à une date ultérieure et à un prix convenu sans qu’il ne dispose du produit au moment où il s’engage. Cet acteur anticipe donc une hausse des cours.

       Au final, le total des positions à découvert, d’une part, et à couvert, d’autre part, sur un marché de contrats à terme doit être égal à zéro. Les positions de vente à découvert annulent celles à découvert. Cette propriété des marchés à terme est impliquée par la structuration de ces derniers sous la forme de chambres de compensation.

       On désigne par chambre de compensation l’organisation d’un marché assortie d’une contrepartie centrale. Cette dernière signifie qu’en cas de transaction entre deux acteurs A (vendeur) et B (acheteur), la chambre de compensation agit comme acheteuse auprès de A et comme vendeuse auprès de A. La chambre de compensation est donc acheteuse auprès de tous les vendeurs et vendeuse auprès de tous les acheteurs. Cette mutualisation du risque permet évidemment d’éviter qu’un opérateur accusant trop de pertes ne pose de problèmes aux autres acteurs puisque précisément, la chambre de compensation se substituera à l’agent défaillant.

       Pour responsabiliser les participants au marché, la chambre de compensation exige d’une part, une forme de droit d’entrée, le dépôt de garantie sans lequel il n’est pas permis de prendre part aux échanges et d’autre part, un appel de marge quotidien en cas de pertes. De surcroît, les marchés à terme définissent une amplitude maximale de fluctuation quotidienne des cours. Dès que l’activité se traduit par un dépassement de ces limites, les transactions sont suspendues.

       Revenons une dernière fois aux préoccupations du Pape François concernant les éventuelles pathologies de l’économie contemporaine liées à l’activité spéculative. Certains faits invitent à prendre au sérieux la dénonciation de la spéculation formulée par le Vatican. Il se trouve, en effet, que les marchés à terme préoccupent des analystes de référence depuis plus longtemps que les théologiens. En 1991 déjà, Jerry Marckham, professeur à la Florida International University, posait un constat alarmant. « Le marché à terme des matières premières a été submergé par des manipulations sur une grande échelle depuis ses débuts »[3].

       Il est vrai que l’histoire de la cotation des matières premières sur les marchés à terme a très vite démontré l’existence de stratégies de manipulations de cours. On retrouve, d’une part, la dissémination de fausses informations et d’autre part, des actions visant à créer des effets de rareté factice impliquant une hausse injustifiée des cours. En finance, on parle de corner. Sur les marchés à terme, le corner vise à contrôler une partie du stock du produit échangé pour entraîner une flambée des prix. Cet objectif passe par le contrôle d’un grand nombre de contrats à terme.

       Une fois que les cours augmentent sans corrélation effective avec la production de l’actif sous-jacent, l’agent spéculateur peut revendre avec profit les contrats à terme qu’il détient. En 1902, une manipulation de ce genre a, par exemple, fait grimper le cours du blé à Chicago de 34% en quelques jours et a permis à son auteur, le spéculateur de légende James A.Patten, d’empocher un bénéfice de 2 millions de dollars de l’époque (l’équivalent actuel de 56.500.000 de dollars)[4]. Parfois, l’opération de mise sous pression (on parle également de squeezing) du marché tourne mal. C’est ainsi qu’en 1869, deux magnats américains (Jay Gould et James Fisk) ont vu leur tentative de corner sur le marché de l’or tourner au fiasco quand le Trésor a ruiné leurs plans en libérant des stocks d’or sur les marchés.

       Les tentatives de régulation du marché se sont révélées relativement peu efficientes au cours du XXème siècle. Nous avons, à ce propos, repris l’exemple des Etats-Unis puisque c’est dans ce pays que l’on retrouve les marchés de futures les plus liquides de la planète. En mars 2018, 70% des flux monétaires dans le monde liés aux futures ont été enregistrés sur les marchés nord-américains[5]. Ce chiffre devrait à lui seul suffire pour situer l’importance pour le monde de la législation états-unienne dans le domaine.

       La dernière initiative en date, c’est-à-dire la création en 1974 de la U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) chargée de la régulation des marchés à terme aux Etats-Unis, s’est soldée par un échec. Bien peu d’affaires ont été portées devant cette agence et les sanctions prononcées furent encore plus rares. La charge de la preuve en cas de procédure relative à une manipulation de cours revient à la CFTC et implique une série d’opérations longues, complexes et coûteuses. « Elle [la CFTC] doit analyser tous les flux monétaires disponibles, les fondamentaux du marché, les mouvements de vente à découvert, l’attitude des autres acteurs sur le marché ainsi que les relations complexes de ces données avec l’évolution en termes de prix des contrats à terme. (…) Il revient alors au gouvernement de prouver (…) que le prix était artificiel (…) plutôt que la résultante d’une situation basée sur des forces naturelles » [6].

       Quelques décennies après l’article de Markham cité plus haut, William Harrington relevait, en 2012, que « la croissance spectaculaire des contrats à terme de matières premières a débouché sur une multiplication des pratiques de manipulation des marchés et des prix. (…) Toutefois, la rareté de la jurisprudence est anormale dans la mesure où l’un des buts fondamentaux du Commodity Echange Act (..) était la prévention et la répression des manipulations de marché ».[7]

       Cet état de choses de choses s’explique aisément. Il apparaît, en effet, clairement que la CFTC a clairement été sous-financée dès sa création. La situation s’est, de surcroît, aggravée depuis la Grade Récession. En effet, le gouvernement des Etats-Unis a confié une mission supplémentaire, à savoir le contrôle du marché des contrats de gré à gré conclus en dehors de chambres de compensation, à la CFTC et cette dernière a reçu, pour mener à bien cette délicate mission, une … réduction de subsides de l’ordre de 72 millions de dollars en moyenne annuelle entre 2011 à 2016[8].

       La croissance des échanges sur le marché à terme a été particulièrement vigoureuse. En 1980, le volume des futures aux Etats-Unis se montait à 5.000 milliards de dollars. Aujourd’hui, le segment des futures équivaut à un montant de 34.000 milliards de dollars. Or, on note qu’ « un profond mouvement de déréglementation a débuté vers la fin des années 1970 aux États-Unis et au Royaume-Uni avant de se diffuser progressivement dans le reste du monde. S’il n’a pas touché que la sphère financière, mais de nombreux autres secteurs comme l’énergie, les transports…, c’est sans doute dans le domaine de la finance qu’il a été le plus loin ».[9] Ce mouvement s’est doublé d’un phénomène de concentration accrue du capital bancaire[10]. Ce dernier a été particulièrement impressionnant au fil du temps.

       Comme l’a relevé le professeur Geoffron de l’Université de Reims, « en 1992, on recensait [aux Etats-Unis] encore environ 9.000 entités bancaires, à 80% dotées d'actifs inférieurs à 100 millions de dollars. Toutefois, la décennie [19]80 a été marquée par une consolidation sensible puisque le nombre d'entités était encore supérieur à 12.000 en 1980 ».[11] « La concentration s’est poursuivie au cours des années 1990. En 1990, les dix premières institutions financières US possédaient 10% des actifs financiers de la nation. En 2008, elles en contrôlaient plus de la moitié ».[12] La crise de 2007-2008 n’a pas spécialement affaibli cette tendance. En 2016, on dénombrait aux Etats-Unis 5.927 banques enregistrées auprès de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’agence qui garantit les dépôts bancaires aux Etats-Unis. Ces établissements totalisaient des dépôts pour un montant supérieur à 11.000 milliards de dollars. Les quatre plus grosses banques concentraient 44,6% de ces dépôts. Il s’agit, par ordre décroissant, de JPMorgan Chase Bank, Bank of America, Wells Fargo Bank et Citibank[13].

    http://natureiciailleurs.over-blog.com/2017/02/quand-la-speculation-alimente-la-pauvrete.html


       Des acteurs de moins en moins nombreux disposant de bilans de plus en plus importants sont naturellement davantage susceptibles de fomenter des squeezings à des fins de manipulation des cours. Cette hypothèse prend d’autant plus de consistance que le traitement de la crise bancaire s’est caractérisé par l’existence d’une assurance « too big to fail » garantissant aux plus gros établissements d’être toujours tirés d’affaire en cas de crise bancaire. Cette assurance, combinée à un manque de concurrence, constitue un incitant objectif à la prise de risques. Ce faisant, la fiabilité des cours des matières premières doit être mise en cause. Le signal prix sur les marchés ne renseigne, en effet, plus très clairement sur la disponibilité physique réelle d’un bien. C’est ainsi que la volatilité des cours s’est accrue avec le temps.

       Ne nous reste-t-il plus qu’à brûler un cierge et prier ? Ce serait oublier que l’analyse économique a déjà produit un discours critique concernant les marchés à terme de matières premières. Ainsi Robert Solow (« Prix Nobel » d’économie en 1987 et ancien conseiller de John Fitzgerald Kennedy) a, il y a déjà longtemps, remis en cause l’hypothèse d’efficience des marchés à terme en prônant le recours à un mécanisme institutionnel exogène chargé de diffuser auprès des opérateurs des informations objectives concernant les disponibilités réelles des matières premières ainsi que l’action des sociétés humaines sur ces dernières. En clair, une sorte de GIEC des matières premières et des minerais. Solow s’exprimait de la façon suivante à ce sujet : « Le marché des matières épuisables [est] peut-être l’un des domaines de l’économie, où une sorte de planification organisée sur un mode indicatif serait à même de jouer un rôle constructif. Plutôt que d’un système de prise de décision centralisée qui peut se caractériser par des externalités spécifiques, il serait sans doute suffisant que les autorités publiques mettent en œuvre un programme continu de collecte et de diffusion d’informations couvrant les tendances technologiques, l’état des réserves et de la demande »[14]Cette citation est extraite d’un article qui remonte à 1974. Ce fait semble en dire long sur l’importance qu’accordent réellement les gouvernements occidentaux à une régulation en profondeur des marchés à terme de matières premières.

       De tout ceci, on déduira plus sérieusement que le Saint-Siège dispose d’une vision plus pénétrante des marchés à terme de matières premières que bien des services d’études privés. Errare humanum est, perseverare...


    [1] Ferris, William,G, The Grain Traders : The Story of the Chicago Board of Trade, Michigan State University Press, East Lansing (US-MI), 1988, p.15 et passim.

    [2] Pour plus de précisions, lire Bernard Y et Colli C, Dictionnaire économique et financier(6ème édition), Seuil, Paris, 1996, p.150 et passim.

    [3]Markham, Jerry.W, Manipulation of Commodity Futures Prices-The Unprosecutable Crime in Yale Journal on Regulation, Volume 8, 1991, p.281.

    [4] Markham, Jerry.W, op.cit.,p.286. Calculs propres.

    [5] Banque des règlements internationaux (BRI), mai 2018.

    [6] Markham, Jerry.W, op.cit., p.357.

    [7] Harrington, William D., The Manipulation of Commodity Futures Prices in St. John's Law Review : Vol. 55 : No. 2, 2012, pp.240-241.

    [8] Bloomberg Business Week, édition mise en ligne le 21 février 2017.

    [9] Jeffers E, Pollin J-P, Déréglementation bancaire des années 1980 et crise financièrein Revue d'économie financière, 2012/1 (N° 105), p. 103.

    [10] Jeffers E, Pollin J-P, op.cit, p.110.

    [11] Geoffron P. Le processus de concentration de l'industrie bancaire américaine : formes et effets. In Revue d’économie industrielle, vol. 70, 4e trimestre 1994, p.120.

    [12] Interview de Henry Kaufman, L’Echo, 29 décembre 2009.

    [13] FDIC, juin 2018.

    [14] Solow R. The Economics of Resources or the Resources of Economics in The American Economic ReviewVol. 64, No. 2, (1974), p.12.

    https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/speculation-sur-les-matieres-205738

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE PAS PARLER EST-CE LA

    MÊME CHOSE QUE SE TAIRE?)

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    (Le vice secret des statues)

    Reblogged from loveage-moondream.

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    http://actuendessins.fr/?p=4364

    Artistes contre Gafa :

    bras de fer sur le droit d'auteur

       "Si on ne peut pas vivre de nos œuvres, nous, créateurs, sommes condamnés à disparaître." Des musiciens et artistes français, de Jean-Jacques Goldman jusqu'aux créateurs de contenus en tous genre se mobilisent contre les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), pour défendre la réforme européenne du droit d'auteur, avant un vote crucial des eurodéputés qui devrait intervenir jeudi.

       Dans une tribune publiée le 3 juillet dans "le Monde", plus de 70 artistes dénoncent une "campagne de désinformation au service des grandes puissances du numérique", qui "répand l'idée que ce texte met en péril l'exercice des libertés fondamentales sur Internet". "Evidemment, tout cela est faux ! L’objectif de cette nouvelle directive n’est pas d’imposer un filtrage ou une quelconque censure sur Internet, mais au contraire de permettre de mieux identifier les œuvres diffusées sur les plates-formes numériques et de rémunérer leurs auteurs."

       Parmi les signataires, Julien Doré, Barbara Carlotti, Françoise Hardy, Maxime Le Forestier, Abd Al Malik ou encore Oxmo Puccino. Ils écrivent : "Il est urgent de rappeler qu'être artiste est un métier. Les créateurs ont une place essentielle dans notre société, et leur protection participe du bon fonctionnement de notre démocratie." (...)

       (...) L'objectif principal de la réforme, proposée par la Commission européenne en septembre 2014, est d'obliger les plateformes à mieux rémunérer les créateurs de contenus. La directive prévoit aussi la création d'un nouveau "droit voisin" pour les éditeurs de presse (article 11). Il permettra aux journaux, magazines, mais aussi aux agences de presse comme l'AFP de se faire rémunérer lors de la réutilisation en ligne de leur production.

       Mais la réforme est la cible d'intenses critiques notamment de la part des Gafa, d'eurodéputés écologistes et libéraux, et de juristes, qui affirment que ce projet favoriserait les groupe de presse les plus connus au détriment des médias indépendants et des start-up, au risque d'amoindrir la liberté d'expression.

       Ainsi, l'Adima, groupe de pression qui rassemble les Gafa et d'autres grands noms du secteur technologique, a appelé dans un communiqué les eurodéputés à "sauver l'internet" en rejetant le projet de réforme, lors d'un vote qui devrait intervenir ce jeudi au Parlement européen, réuni cette semaine en session plénière à Strasbourg.

       De leur côté, les organisations d'éditeurs de presse de l'UE sont également montés au créneau, en soulignant que sans juste rémunération, les médias qui jouent un rôle essentiel dans le pluralisme de l'information et la démocratie, ne peuvent survivre.

    (Avec AFP)

    https://www.nouvelobs.com/culture/20180704.OBS9151/artistes-contre-gafa-bras-de-fer-sur-le-droit-d-auteur.html

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST UN MIRACLE

    NON CONTRACTUALISABLE)

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     (Le tour de Madame Béa était des plus étonnants)

     https://douceanarchie.tumblr.com/image/172060686526

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     http://pcfarras.over-blog.com/archive/2016-01/2

    À Bure, l’Etat veut broyer

    la lutte antinucléaire

       Les 20 et 21 juin derniers, de nombreuses perquisitions ont eu lieu dans la Meuse, ciblant les militants opposés à la poubelle nucléaire. La procédure judiciaire très contraignante pour celles et ceux visés a pour but, selon les auteurs et autrices de cette tribune, à « imposer ce projet mortifère ». On est à Bure, on fait ce qu’on veut ! » (entendu lors d’une perquisition du 20 juin 2018 de la bouche d’un gendarme)

       Entre le mercredi 20 et le jeudi 21 juin 2018, quatorze perquisitions ont eu lieu dont douze simultanées dans des lieux de vie de militant.e.s anti-Cigéo [1]. Ces perquisitions, parfois menées dans la plus complète illégalité (en l’absence de mandat présenté aux occupant.e.s) semblaient cibler des personnes particulières afin qu’elles soient auditionnées ou placées en garde à vue. Ainsi, plus d’une douzaine de convocations pour des auditions ont été distribuées, et neuf interpellations ciblées ont eu lieu. Après des gardes à vue de 36 à 60 heures, deux personnes ont été relâchées sans suite pour le moment, deux personnes ont obtenu le statut de témoin assisté et cinq personnes ont été mises en examen avec un contrôle judiciaire. Ce contrôle comprend des interdictions de territoire, des interdictions de se voir entre personnes concernées par l’instruction et une interdiction de quitter le territoire national.

       L’État et son lobby nucléaire ont montré une fois de plus que la seule réponse qu’ils savent apporter aux critiques légitimes des opposant.e.s à Cigéo, la mégapoubelle de Bure, est une réponse répressive. Cet acharnement répressif se manifeste au travers de l’ouverture d’une instruction pour association de malfaiteurs, pilotée par le juge d’instruction Kevin Lefur.

       Ce dernier, obéissant aux logiques des nucléocrates, peut ordonner des perquisitions de tous lieux et des arrestations, des écoutes et des filatures de toute personne étant liée de près ou de loin avec la lutte contre Cigéo, et ce jusqu’à la fin de l’instruction qui devrait durer au moins un an et s’étendre plus probablement sur plusieurs années. Une première vague de perquisitions avait déjà eu lieu dans ce même cadre le 20 septembre 2017. (...)

       (...) Quand l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) pointent du doigt les risques énormes liés au projet Cigéo, quand près de 3.000 personnes se retrouvent dans les rues de Bar-le-Duc pour dénoncer ce projet absurde, demander la fin du nucléaire et affirmer leur solidarité aux militant.e.s locales, l’État abat sa dernière carte pour imposer sa poubelle nucléaire : la répression. Pour les personnes vivant à Bure et dans les environs, la vie est déjà rendue complexe par une présence policière accrue : plusieurs patrouilles par heure, contrôles et fouilles de véhicules et des personnes…

       Sortir sans sa carte d’identité, c’est risquer une vérification d’identité de quatre heures ; laisser traîner un couteau suisse (et même une pelle à tarte) dans la portière de sa voiture, c’est risquer une garde à vue et des poursuites pénales pour transport d’arme. Quand on parle d’État d’exception à Bure, on fait état de toutes ces mesures qui rendent pénible la vie au quotidien afin que ce bout de territoire se vide toujours plus de ses habitant.e.s et surtout de ses opposant.e.s à la poubelle nucléaire.

       L’instruction ouverte pour association de malfaiteurs décuple les activités répressives contre les militant.e.s, et, en brisant des vies, tente de broyer cette lutte. Ainsi, des personnes installées depuis des années se retrouvent avec des interdictions de territoire qui les privent de leur vie sociale tissée sur la durée. Des personnes qui luttent depuis des années contre ce projet se retrouvent dans l’interdiction de se voir, cassant toute possibilité d’organisation politique. En recherchant jusqu’aux personnes participant aux approvisionnements de nourriture et en mettant en place des filatures et des écoutes généralisées, l’État diffuse la peur parmi tou.te.s les opposant.e.s et tou.te.s les habitant.e.s.

       La défense collective contre cette attaque judiciaire est d’autant plus compliquée que les personnes concernées n’ont pas le droit de se voir et que le dossier d’instruction est protégé par le « secret de l’instruction ». La procédure en cours est chronophage, mobilise des personnes pour la parer, diabolise les mis.e.s en examen aux yeux de voisin.e.s et des personnes qui découvrent les chefs d’inculpation. Elle prend ce temps si utile pour lutter. Cette instruction a pour unique but de paralyser la lutte et d’imposer le projet mortifère de la poubelle nucléaire à Bure.

       Mais la lutte n’est plus une lutte locale : avec des comités de soutien et d’action qui se forment et se consolident partout en France et au-delà, la résistance prend une tournure internationale. Ainsi, 55 rassemblements ont eu lieu mercredi 27 juin 2018. Ielles veulent museler l’opposition locale à Cigéo, mais ielles n’ont pas compris que cette opposition est totale ! Les comités de soutien et d’action, les milliers de personnes présentes lors de la manifestation du 16 juin à Bar-le-Duc, sauront boycotter la concertation organisée par les pouvoirs publics autour du nucléaire à la rentrée pour organiser leurs propres concertations autogérées ; sauront suivre l’exemple des Monstres [Malfaiteureuses organisant le naufrage des sous-traitants et soutiens] de Cigéo (campagne lancée sur le site www.lesmonstresdecigeo.noblogs.org) et prendre pour cible partout où ils sont atteignables les sous-traitants et soutiens de Cigéo ; et saurons enfin se retrouver nombreu.x.ses du 3 au 10 septembre autour de Bure pour une semaine d’ateliers et de mobilisation afin de stopper la construction de la voie ferrée qui servira au transport des déchets, l’installation du transformateur électrique qui alimentera Cigéo et le défrichement du bois Lejus.


    [1Centre industriel de stockage géologique, le projet de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour stocker les déchets radioactifs de haute activité et à vie longue, dans la Meuse et en Haute-Marne (NDLR).

    https://reporterre.net/A-Bure-l-Etat-veut-broyer-la-lutte-antinucleaire

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CHEMIN DE LA VÉRITÉ

    EST LOIN DE NOUS)

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    "Wanda, toi êtrrre trrrop habillée... Cela pas

    fairrre sérrrieux... Dessape-toi, ma Grrrande"

    denverbob:

    Larri Thomas ( The Silencers , 1966 )

     

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    "Ho Mon Dieu! Harry va se rendre compte

    que je n'ai pas lavé son miroir!"

    (Source: malignantlyuselesss)

     

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    "Tu cherches quoi?

    - A ton avis?

    - Ta vertu?

    - Gniagniagnia"

    Donna Christie   

    aka. “The Rock-N-Roll Girl”. From a larger Fan Club photo set..

    (via burleskateer)

     

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (POUR BIEN MARCHER,

    DES PIEDS SONT SUFFISANTS)

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     (Le chat espion était superbement dissimulé)

     Reblogged from ttg-adelaide.

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    Parfois, les peuples ont des mémoires d’éléphant

       Stendhal (s’inspirant sans vergogne de Beaumarchais) a écrit : « Pourvu qu’on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la cour, ni de tout ce qui est établi, pourvu qu’on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l’opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui permet un peu de franc-parler ; pourvu qu’on ne parlât jamais de politique, on pouvait raisonner librement de tout ».

       En quelque sorte, il est permis de parler de choses futiles, de faits divers, que Bourdieu appelait « les faits de diversion ».

       On comprend alors, après Marx et Engels, pourquoi « les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante » et on pourrait en déduire que les idées de la nation dominante (les USA) et de leurs alliés suffisent à garantir la supériorité des pays occidentaux. Détrompez-vous, objecte Huntington : « L’Occident a dominé le monde non pas par la supériorité de ses idées, de ses valeurs ou de sa religion mais par sa supériorité à recourir méthodiquement à la violence ».

       Et le spécialiste du « Choc des civilisations »d’ajouter cette phrase porteuse d’espoir pour les peuples : « Les occidentaux l’oublient souvent, les autres ne l’oublient jamais ».

    Théophraste R. (Animateur d’une équipe de stagiaires : Stendhal, Beaumarchais, Bourdieu, Marx, Engels, et Huntington).

    https://www.legrandsoir.info/

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PETITE PENSÉE

    PETITE ACTION)

    ùùù

    "Natacha, tu parles trop!

    - Ah c'est comme ça! Tu vas voir si, après,

    je parlerai encore trop!"

    (Cette jeune femme était un rien excessive)

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/175289697245/remus-grecu-romanian-b-1976-romania-based

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    https://chine.in/membres/photos/dessin-humoristique-ranson_3301.html

    Comment la Chine a fait main basse

    sur le Sri Lanka

     
     
     
     
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       Il s’agit de “l’un des exemples les plus frappants des méthodes de prêts et d’aides financières octroyés par la Chine pour accroître son influence dans le monde”. Un cas d’école de la façon dont le président Xi Jinping utilise l’arme de la dette pour mener à bien son projet de nouvelles routes de la soie, la preuve que “les programmes d’investissements chinois se révèlent de véritables pièges pour les pays les plus vulnérables, alimentant la corruption et les comportements autocratiques dans les démocraties en difficulté”.

       Durant plusieurs mois, le New York Times a enquêté sur la présence chinoise au Sri Lanka. De nombreuses interviews, ainsi que l’obtention de documents confidentiels, ont permis de mieux comprendre comment Pékin et les grandes entreprises sous son contrôle ont fait main basse sur la petite île de l’océan Indien.

       Tout a commencé en 2005, lorsque le populiste Mahinda Rajapaksa est arrivé au pouvoir. Le Sri Lanka était en guerre civile depuis de longues années mais le nouvel homme fort de Colombo réussit à y mettre fin quatre ans plus tard, en ordonnant le massacre de milliers de Tamouls. “Le pays s’est retrouvé de plus en plus isolé en raison des accusations de violation des droits de l’homme” portées à l’encontre de son président, rappelle le journal américain : “Le Sri Lanka s’est alors appuyé sur la Chine pour obtenir un soutien économique et militaire, de même qu’un soutien politique aux Nations unies, en vue de bloquer les sanctions potentielles dont il était menacé.”

       Mahinda Rajapaksa tenait fermement les rênes du pays, grâce à la présence au gouvernement de plusieurs membres de sa famille, lesquels contrôlaient “80 % du budget de l’État”. Dès 2007, le clan au pouvoir a sollicité une aide de la Chine pour construire un port de commerce à Hambantota, le fief des Rajapaksa, situé sur la côte sud du Sri Lanka. Bien que “les études de faisabilité aient conclu sans appel à la non-rentabilité du projet”, Pékin a débloqué en 2010 une ligne de crédit de 307 millions de dollars, à condition que les travaux soient confiés à une entreprise chinoise, China Harbor.

       “C’est une demande classique de la Chine pour ses projets à travers le monde, afin d’échapper à une procédure d’appel d’offres ouvert, souligne le New York Times. Dans toute la région, le gouvernement de Pékin prête des milliards de dollars et se les fait rembourser à un prix élevé, pour recruter ensuite des milliers de travailleurs chinois”. Deux ans après, Rajapaksa obtient un nouveau prêt de 757 millions de dollars, à condition que le taux du précédent passe à un niveau très élevé de 6,3 %.

       En janvier 2015, tout bascule. Le président a convoqué des élections anticipées et, dans les semaines qui précèdent, “l’entreprise China Harbor vire, depuis un compte hébergé à la Standard Chartered Bank, au moins 7,6 millions de dollars sur des comptes finançant la campagne de Rajapaksa”. Dix jours avant le scrutin, des chèques de plusieurs centaines de milliers de dollars seront distribués à des fabricants de tee-shirts et de saris destinés aux supporteurs du président candidat. Un moine bouddhiste favorable à Rajapaksa recevra à lui seul 38 000 dollars. En vain : les Sri-Lankais évincent le sortant, qu’ils considèrent comme un dictateur, et portent au pouvoir l’un de ses ministres, Maithripala Sirisena.

       Cadeau empoisonné ? Ce dernier se retrouve face à une montagne de dettes accumulées par l’État. Car entre-temps, les Chinois se sont vu confier la réalisation d’un autre projet pharaonique, une cité lacustre à 1 milliard de dollars, devant le rivage de Colombo. En décembre 2017, “sous forte pression et après des mois de négociations, le nouveau gouvernement cède le port d’Hambantota aux Chinois pour quatre-vingt-dix-neuf ans, avec 6 000 hectares de terrains autour”. C’est ainsi que Pékin, qui prétendait n’avoir que “des visées commerciales” au Sri Lanka, s’est assuré un siècle de souveraineté sur un morceau de territoire bordant l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, avec une base capable d’accueillir sa marine, ses sous-marins et ses services secrets.

       Le Sri Lanka, lui, voit maintenant sa dette exploser. En 2015, ce petit pays de 22 millions d’habitants a dû rembourser 4,68 milliards de dollars à ses créanciers. Cette année, il doit 12,3 milliards de dollars, dont environ 5 milliards à la Chine“Au mois de mai, le Sri Lanka a emprunté 1 milliard de dollars à la China Development Bank pour honorer ces échéances”, fait remarquer le New York Times. Une spirale infernale.

    https://www.courrierinternational.com/article/comment-la-chine-fait-main-basse-sur-le-sri-lanka

    ùùù

    Benoît Barvin


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