• ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AIMER JUSQU'AU

    SOUFFLE PREMIER)

    ***

    https://youtu.be/0Qv4eUJQsvkhttps://www.pinterest.ca/pin/295196950562578153/

    ***

    http://dessinsdecrbr.over-blog.com/2014/06/google-sort-sa-voiture-sans-chauffeur.html

    Google admet collaborer au programme

    étasunien illégal d’assassinats par drones

    André DAMON

       Propagande de guerre et guerre font bon ménage ! En parallèle a un engagement de plus en plus grand des géants de la Silicon Valley dans les crimes de guerre des États-Unis, certains d'entre eux comme Google, Facebook et Twitter ont annoncé des mesures pour censurer l'information que leurs services présentent aux utilisateurs, en favorisant des organes de presse « qui font autorité » et sont « fiables » aux dépens de ceux qui proposent des points de vue « alternatifs » révélant et dénonçant les crimes de guerre étasuniens. Facebook, qui a été la plus ardente dans sa détermination à censurer sa plate-forme, a fait savoir explicitement qu'elle s'attendait à ce que l'engagement des utilisateurs diminue suite à son déclassement de vidéos « virales » et sa promotion de sources d'information « fiables », comme le New York Times.

       Dans une autre étape importante de l’intégration de la Silicon Valley au complexe militaire et de renseignement, la société mère de Google, Alphabet, a confirmé qu’elle avait fourni des logiciels pour identifier les cibles utilisées dans le programme illégal d’assassinats par drones du gouvernement des EU.

       Depuis le lancement de son programme d’assassinats par drones en 2009, les États-Unis affirment avoir tué près de 3.000 « combattants » dans des frappes de drones. Les documents militaires internes montrent que pour chaque personne ciblée par une frappe de drone, neuf passants sont tués, ce qui signifie que le nombre de victimes de la campagne américaine de terrorisme aérien au Yémen, en Somalie, en Afghanistan, au Pakistan et en Irak s’élève potentiellement à des dizaines de milliers.

       Selon l’American Civil Liberties Union (Association étasunienne pour la défense des droits individuels), « un programme de meurtres ciblées loin de tout champ de bataille, sans inculpation ni procès, viole la garantie constitutionnelle d’une procédure régulière. Il viole également le droit international, en vertu duquel la force létale peut être utilisée en dehors des zones de conflit armé seulement en dernier recours. »

       La complicité de Google avec le programme de meurtres par drones implique la société dans les activités criminelles de l’armée américaine, suscitant l’indignation parmi les employés après que les cadres ont admis la collaboration dans une note interne la semaine dernière, selon un reportage de Gizmodo.

       Sensible à la fois aux ramifications juridiques potentielles de ses actions et à l’hostilité aux guerres criminelles américaines à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise, Google a souligné dans une déclaration que sa collaboration « est uniquement destinée à des buts non-offensifs » expliquant que « la technologie signale des images pour l’analyse humaine ».

       Mais ce prétexte absurde et peu sérieux, visant à fournir des arguments à des médias non critiques et contrôlés par l’État, est l’équivalent du chauffeur d’un véhicule de fuite de la mafia qui prétend ne pas être complice du meurtre parce qu’il n’a pas appuyé sur la gâchette.

       Le gouvernement des EU a revendiqué le droit d’utiliser des drones pour assassiner des citoyens américains n’importe où dans le monde, y compris à l’intérieur des frontières des États-Unis. En 2011, l’administration Obama a assassiné Anwar al-Awlaki, un citoyen étasunien, avec une frappe de drone Predator au Yémen, puis assassiné son fils de 16 ans, Abdulrahman al-Awlaki, dans une autre frappe de drone deux semaines plus tard.

       Le partenariat de Google dans de telles opérations odieuses lui fait encourir la menace non seulement de sanctions juridiques dans le monde entier, mais aussi de graves répercussions commerciales. La décision de l’entreprise de poursuivre cet engagement malgré ces dangers souligne le rôle de plus en plus vital des contrats militaires dans les opérations commerciales des géants de la technologie.

       Le ministère de la Défense a dépensé au moins 7,4 milliards de dollars en programmes d’intelligence artificielle l’année dernière et devrait dépenser encore plus cette année, une grande partie de cette somme étant reversée à des sociétés comme Alphabet (Google), Amazon et Nvidia dont les programmes d’intelligence artificielle dépasseraient la capacité interne du Pentagone.

       Au cours de l’année écoulée, Google, Facebook et Twitter ont tous annoncé des mesures pour censurer l’information que leurs services présentent aux utilisateurs, en favorisant des organes de presse « qui font autorité » et sont « fiables » aux dépens de ceux qui proposent des points de vue « alternatifs » révélant et dénonçant les crimes de guerre étasuniens. Facebook, qui a été la plus ardente dans sa détermination à censurer sa plate-forme, a fait savoir explicitement qu’elle s’attendait à ce que l’engagement des utilisateurs diminue suite à son déclassement de vidéos « virales » et sa promotion de sources d’information « fiables », comme le New York Times.

       Comme ces entreprises s’attendent à une baisse de la demande des consommateurs parce qu’elles imposent des mesures de censure de plus en plus restrictives, les contrats de défense lucratifs sont un moyen d’améliorer leurs résultats et d’aligner leurs intérêts financiers avec les opérations de guerre et de répression des EU.

       Les géants de la technologie ont décidé d’imposer des mesures de censure en même temps que le Pentagone a conclu qu’il s’est retrouvé dans une « course aux armements en Intelligence Artificielle », comme l’a écrit le Wall Street Journal ce mois-ci. Devant la montée économique rapide de grandes puissances militaires, telles que la Russie et la Chine, qui sont capables de développer et de mettre en œuvre de nouvelles technologies sans le lourd désavantage logistique des innombrables guerres, déploiements à l’étranger et opérations de déstabilisation engagés par les États-Unis, les planificateurs militaires étasuniens ont tiré la conclusion que la seule façon de conserver l’avantage militaire américain dans les conflits futurs est d’intégrer la Silicon Valley dans la machine de guerre.

       Le Pentagone a conçu la stratégie dite du « Troisième rééquilibrage » pour vaincre la « menace cadencée » de la Chine en se concentrant sur « des systèmes d’apprentissage autonomes, une prise de décision collaborative homme-machine, des opérations humaines assistées, des systèmes pilotés-autonomes de pointe », ainsi que « des armes autonomes intégrées en réseau » comme l’a récemment décrit The Economist dans l’article de couverture d’un numéro intitulé : « La prochaine guerre ».

       Cette stratégie s’articule autour du recrutement du secteur technologique privé américain, qui reste le plus développé au monde. Selon The Economist, les États-Unis « continuent de dominer le financement commercial de l’intelligence artificielle et comptent plus d’entreprises travaillant dans ce domaine que n’importe quel autre pays ».

       S’exprimant lors d’une conférence l’an dernier, le colonel Drew Cukor, chef du « Project Maven », dans lequel Google est un collaborateur clé, a déclaré que les États-Unis étaient en pleine « course aux armements de l’intelligence artificielle », ajoutant : « Beaucoup d’entre vous auront remarqué qu’Eric Schmidt appelle maintenant Google une société d’intelligence artificielle, pas une entreprise de données ».

       Il a ajouté : « Il n’y a pas de "boîte noire" qui offre le système d’intelligence artificielle dont le gouvernement a besoin... Des éléments clés doivent être assemblés ... et la seule façon de le faire est avec des partenaires commerciaux ».

       Afin de rationaliser l’échange réciproque entre la puissance de calcul des géants de la technologie, les capacités d’intelligence artificielle et la base de données massive de données utilisateur sensibles et le budget pratiquement illimité de l’armée des EU, le Pentagone a établi une série de partenariats avec la Silicon Valley. En 2015, le Pentagone a mis en place un instrument de financement privé-public connu sous le nom de DIUx (Unité d’innovation expérimentale de la Défense), dont le siège est situé à quelques minutes du campus principal de Google à Mountain View, en Californie.

       En 2016, le Pentagone a mis en place une entité appelée Défense Innovation Advisory Board (Comité consultatif d’innovation du ministère de la Défense), visant à « apporter l’innovation technologique et les meilleures pratiques de la Silicon Valley à l’armée des EU », présidé par nul autre que l’ancien président de Google, Eric Schmidt.

    http://projetfrance2012.canalblog.com/albums/

    humour/photos/72817984-google_humour.html

       L’automne dernier, Schmidt se plaignait de la réticence de ceux qui travaillaient dans le secteur technologique à collaborer avec le Pentagone, déplorant le fait qu’ « il existe une inquiétude générale dans la communauté technologique que le complexe militaro-industriel utilise leurs produits pour tuer les gens ».

       Mais au-delà de l’exploitation des capacités de l’intelligence artificielle des géants de la technologie pour guider les missiles et sélectionner les victimes, le secret de polichinelle de la collaboration du Pentagone avec Silicon Valley est que, dans les coulisses, de vastes quantités de données personnelles sensibles sont probablement transmises au Pentagone et agences de renseignement à des fins de surveillance et de ciblage.

       Comme le lieutenant-général John Shanahan, qui est étroitement impliqué dans le Projet Maven, l’a expliqué lors d’une conférence l’année dernière : « À l’autre bout de l’échelle, vous voyez Google. Ils ne nous disent pas ce qu’ils ont, sauf si quelqu’un de Google veut me chuchoter à l’oreille plus tard. »

       L’intégration de sociétés comme Google dans ce qui était auparavant connu sous le nom d’appareil de renseignement et de l’armée crée un vaste système de répression étatique jusque-là inconnu dans l’histoire de l’humanité. La préparation pour un conflit entre grandes puissances exige, comme le dit la stratégie de défense nationale récemment publiée par le Pentagone, « l’intégration homogène de multiples éléments du pouvoir national : la diplomatie, l’information, l’économie, la finance, le renseignement, la police et l’armée ».

       La censure et la surveillance sont la pierre angulaire de ce nouveau lien entre l’armée, la technologie et le renseignement. Alors que les États-Unis se préparent à mener des guerres « chaudes » contre des armées « de même calibre » comme la Russie et la Chine, la montée interne du sentiment anti-guerre sera combattue par la censure de masse, aidée par l’intelligence artificielle, accompagné de profilage politique basé sur les messages circulant sur les médias sociaux.

       Le World Socialist Web Site mène la lutte contre cette marche forcée vers la censure et la guerre. En août 2017, nous avons publié une lettre ouverte exigeant que Google cesse sa censure politique sur les résultats de recherche qui ont entraîné une chute massive du trafic de recherches vers les sites Web de gauche et anti-guerre. En janvier, le WSWS a publié un appel pour que tous les « sites web, organisations et militants socialistes, anti-guerre, progressistes et de gauche » se joignent à une coalition internationale pour combattre la censure sur Internet. Nous appelons tous les travailleurs et les jeunes qui cherchent à défendre les droits démocratiques à contacter le WSWS et à rejoindre sa lutte pour le socialisme.

    »» https://www.wsws.org/fr/articles/2018/03/09/dron-m09.html

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAITRE ET LE SAGE

    N'ONT RIEN A SE DIRE)

    ***

    (Toi aussi découpe une héroïne que tu n'adores pas)

    http://driveintheaterofthemind.tumblr.com/post/171604406100

    ***

    https://plabbe.wordpress.com/2011/03/27/du-micro-credit-a-dominique-meda-de-la-clause-d

    %E2%80%99insertion-sociale-a-pierre-bourdieu-du-rca-a-michel-berson-sociologie-tres-trop-pratique/

    Pierre Bourdieu :

    "Je suis ici pour dire notre soutien"

    PAR 

    BLOG : LE BLOG DE MORVAN56

       Voici ce que disait le sociologue Pierre Bourdieu, le 14 décembre 1995, en soutien aux grandes grèves en France:

       "Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent depuis trois semaines contre la destruction d'une civilisation associée à l'existence du service public, celle de l'égalité républicaine des droits, droits à l'éducation, à la santé, à la culture, à la recherche, à l'art, et, par-dessus tout, au travail. Je suis ici pour dire que nous comprenons ce mouvement profond, c'est-à-dire à la fois le désespoir et les espoirs qui s'y expriment, et que nous ressentons aussi; pour dire que nous ne comprenons pas (ou que nous ne comprenons que trop) ceux qui ne le comprennent pas, tel ce philosophe qui, dans le Journal du dimanche du 10 décembre, découvre avec stupéfaction «le gouffre entre la compréhension rationnelle du monde», incarnée, selon lui, par Juppé ­ il le dit en toutes lettres ­, «et le désir profond des gens».

       Cette opposition entre la vision à long terme de l'«élite» éclairée et les pulsions à courte vue du peuple ou de ses représentants est typique de la pensée réactionnaire de tous les temps et de tous les pays; mais elle prend aujourd'hui une forme nouvelle, avec la noblesse d'Etat, qui puise la conviction de sa légitimité dans le titre scolaire et dans l'autorité de la science, économique notamment: pour ces nouveaux gouvernants de droit divin, non seulement la raison et la modernité, mais aussi le mouvement, le changement, sont du côté des gouvernants, ministres, patrons ou «experts»; la déraison et l'archaïsme, l'inertie et le conservatisme du côté du peuple, des syndicats, des intellectuels critiques.

       C'est cette certitude technocratique qu'exprime Juppé lorsqu'il s'écrie: «Je veux que la France soit un pays sérieux et un pays heureux.» Ce qui peut se traduire: «Je veux que les gens sérieux, c'est-à-dire les élites, les énarques, ceux qui savent où est le bonheur du peuple, soient en mesure de faire le bonheur du peuple, fût-ce malgré lui, c'est-à-dire contre sa volonté; en effet, aveuglé par ses désirs, dont parlait le philosophe, le peuple ne connaît pas son bonheur ­ en particulier son bonheur d'être gouverné par des gens qui, comme M. Juppé, connaissent son bonheur mieux que lui.»

       Voilà comment pensent les technocrates et comment ils entendent la démocratie. Et l'on comprend qu'ils ne comprennent pas que le peuple, au nom duquel ils prétendent gouverner, descende dans la rue ­ comble d'ingratitude! ­ pour s'opposer à eux.

       Cette noblesse d'Etat, qui prêche le dépérissement de l'Etat et le règne sans partage du marché et du consommateur, substitut commercial du citoyen, a fait main basse sur l'Etat; elle a fait du bien public un bien privé, de la chose publique, de la république, sa chose.

       Ce qui est en jeu, aujourd'hui, c'est la reconquête de la démocratie contre la technocratie: il faut en finir avec la tyrannie des «experts», style Banque mondiale ou FMI, qui imposent sans discussion les verdicts du nouveau Léviathan, «les marchés financiers», et qui n'entendent pas négocier, mais «expliquer»; il faut rompre avec la nouvelle foi en l'inévitabilité historique que professent les théoriciens du libéralisme; il faut inventer les nouvelles formes d'un travail politique collectif capable de prendre acte des nécessités, économiques notamment (ce peut être la tâche des experts), mais pour les combattre et, le cas échéant, les neutraliser.

       La crise aujourd'hui est une chance historique, pour la France et sans doute aussi pour tous ceux, chaque jour plus nombreux qui, en Europe et ailleurs dans le monde, refusent la nouvelle alternative: libéralisme ou barbarie.

       Cheminots, postiers, enseignants, employés des services publics, étudiants, et tant d'autres, activement ou passivement engagés dans le mouvement, ont posé, par leurs manifestations, par leurs déclarations, par les réflexions innombrables qu'ils ont déclenchées et que le couvercle médiatique s'efforce en vain d'étouffer, des problèmes tout à fait fondamentaux, trop importants pour être laissés à des technocrates aussi suffisants qu'insuffisants: comment restituer aux premiers intéressés, c'est-à-dire à chacun de nous, la définition éclairée et raisonnable de l'avenir des services publics, la santé, l'éducation, les transports, etc., en liaison notamment avec ceux qui, dans les autres pays d'Europe, sont exposés aux mêmes menaces?

       Comment réinventer l'école de la République, en refusant la mise en place progressive, au niveau de l'enseignement supérieur, d'une éducation à deux vitesses, symbolisée par l'opposition entre les grandes écoles et les facultés? Et l'on peut poser la même question à propos de la santé ou des transports.

       Comment lutter contre la précarisation qui frappe tous les personnels des services publics et qui entraîne des formes de dépendance et de soumission, particulièrement funestes dans les entreprises de diffusion culturelle, radio, télévision ou journalisme, par l'effet de censure qu'elles exercent, ou même dans l'enseignement?

     

    https://citoyenfn.wordpress.com/tag/pierre-bourdieu/

     

       Dans le travail de réinvention des services publics, les intellectuels, écrivains, artistes, savants, etc., ont un rôle déterminant à jouer. Ils peuvent d'abord contribuer à briser le monopole de l'orthodoxie technocratique sur les moyens de diffusion. Mais ils peuvent aussi s'engager, de manière organisée et permanente, et pas seulement dans les rencontres occasionnelles d'une conjoncture de crise, aux côtés de ceux qui sont en mesure d'orienter efficacement l'avenir de la société, associations et syndicats notamment, et travailler à élaborer des analyses rigoureuses et des propositions inventives sur les grandes questions que l'orthodoxie médiatico-politique interdit de poser:

       je pense en particulier à la question de l'unification du champ économique mondial et des effets économiques et sociaux de la nouvelle division mondiale du travail, ou à la question des prétendues lois d'airain des marchés financiers au nom desquelles sont sacrifiées tant d'initiatives politiques, à la question des fonctions de l'éducation et de la culture dans des économies où le capital informationnel est devenu une des forces productives les plus déterminantes, etc.

       Ce programme peut apparaître abstrait et purement théorique. Mais on peut récuser le technocratisme autoritaire sans tomber dans un populisme auquel les mouvements sociaux du passé ont trop souvent sacrifié, et qui fait le jeu, une fois de plus, des technocrates.

       Ce que j'ai voulu exprimer, en tout cas, peut-être maladroitement ­ et j'en demande pardon à ceux que j'aurais pu choquer ou ennuyer ­, c'est une solidarité réelle avec ceux qui se battent aujourd'hui pour changer la société: je pense en effet qu'on ne peut combattre efficacement la technocratie nationale et internationale qu'en l'affrontant sur son terrain privilégié, celui de la science, économique notamment, et en opposant à la connaissance abstraite et mutilée dont elle se prévaut, une connaissance plus respectueuse des hommes et des réalités auxquelles ils sont confrontés."

    PIERRE BOURDIEU, décembre 1995

    Publié par Jean-Emmanuel Ducoin

    -----

    Le billet de Maurice Ulrich.

       Dix ministres, deux cents parlementaires, des centaines de « helpers », qui sont ce qu’ailleurs on appelle bêtement des militants. La République en marche annonce mille porte-à-porte samedi et Christophe Castaner a lancé mercredi cette vaste mobilisation, prévue pour six semaines. La journée d’hier a exprimé la colère des services publics. Les grèves à la SNCF vont commencer dans quinze jours. Ce n’est pas l’ébullition mais ça chauffe dans la marmite. Eh bien, la République en marche va monter les étages.

       Pour faire « la pédagogie » des réformes, expliquer les allègements des impôts des plus riches, la remise en cause des acquis sociaux, la culpabilisation des chômeurs, la hausse de la CSG ? Tout ce que n’ont pas compris les manifestants d’hier ? Tout faux. C’est pour sensibiliser les Français aux enjeux du scrutin européen de 2019 et lancer une « phase d’écoute » .

       On ne peut exclure que quelques ministres et leurs helpers redescendent assez vite les escaliers. « Hein, quoi, qu’est-ce que vous dites »  ?

    -----

    Pierre Serna -historien :

       Un ancien compagnon de route du PCF à qui j’égrenais les problèmes du monde tel qu’il va, guerres, famines, épidémies, surarmements, catastrophes écologiques, migrations forcées, inégalités sans cesse plus criantes, jeunesse sans perspective, me répondit avec gravité mais bienveillance et sans vouloir se mettre en avant : « Tu sais, ma génération a dû affronter Hitler. »

       Soudain surpris, je demeurais silencieux et, tout à coup, bien plus humble. Il ne s’arrêta pas là et ajouta : « Si on l’a fait, vous, avec les jeunes, le ferez à votre tour. » Me revenaient en tête les mots de Raymond Queneau : « On ne devrait jamais employer le mot histoire, sans lui ajouter de suite après “du malheur”, l’histoire est toujours celle du malheur. » Le futur sera-t-il condamné à répéter tous les accidents passés et les amplifier avec ses capacités nouvelles ? D’un côté, il semble que nous sommes en face, pour conserver l’idée de dictature totalitaire comme danger incluant tous les autres, de systèmes d’asservissement toujours plus performants.

       On apprend que Facebook a été siphonné et que des millions de données privées ont pu servir à l’élection de Trump, en créant des profils types d’électeurs. Où sont passées ces informations ? À quoi serviront-elles dans le futur ?

       D’un autre côté, on découvre que le gouvernement chinois construit des logiciels d’appréciation des bons citoyens ou des mauvais citoyens dont il faudra se méfier dans le futur et qui seront ainsi privés de services publics. Ici même et sans aller chercher ailleurs, des systèmes de notation existent entre voisins, entre consommateurs qui vous classent, vous casent dans une hiérarchie sans que vous n’en sachiez rien, vous excluent virtuellement, puis très réellement.

       Des dictatures invisibles se mettent en place, préparant le pire des mondes où nous serons sans cesse surveillés, évalués, triés. Comme les machines ne fonctionnent pas seules, il faut bien qu’elles soient portées par des politiques.

       Là encore, l’avenir est sombre avec, partout, en Amérique, en Turquie, en Chine – mais regardons aussi en France – des renforcements systématiques des pouvoirs exécutifs, au détriment des pouvoirs législatifs, des Parlements et de la démocratie.

       Et pourtant, le printemps revient, on ne veut, on ne doit se résigner à un futur ainsi dépeint. Écrivons, disons, crions plutôt dans les manifestations que l’histoire n’est pas une fatalité, ni seulement un lendemain meilleur. Elle est une lutte permanente, de générations de résistants en générations de rebelles. L’histoire du futur sera une volonté de résister, toujours vive. Un désir d’exister dignement. Librement. À égalité.

    Pierre Serna - historien

    https://blogs.mediapart.fr/morvan56/blog/270318/pierre-bourdieu-je-suis-ici-pour-dire-notre-soutien

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (PENSER NE SERT À RIEN

    SI L'ACTION NE SUIT PAS)

    %%%

    https://douceanarchie.tumblr.com/post/172154857411

    %%%

    https://douceanarchie.tumblr.com/post/172060686526

    %%%

    https://douceanarchie.tumblr.com/post/171887337426

    %%%

    Nadine Estrella


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ANGES ET DÉMONS SONT

    ISSUS DE LA MÊME SOURCE)

    ¤¤¤

     "Ici Mâââkrooonnn...

    bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz"

     VIA HEXMOIRE

    ¤¤¤

    http://luxiferum-lightbringer.eklablog.com/

    top-5-des-pires-prejuges-sur-les-vikings-a112962690

    Repenser l’étude du fait guerrier

       « L’histoire militaire a trop longtemps été tenue dans le plus grand mépris en France, soit par suffisance, soit par idéologie » . Par ces mots, l’historien François Cochet entend redonner ses lettres de noblesse à l’histoire des guerres et surtout des sociétés qui la vivent. Si l’histoire militaire s’est profondément renouvelée depuis la fin des années 1970, force est de constater qu’elle demeure encore mal comprise. L’ouvrage présenté analyse cette période complexe de la France, depuis la guerre de 1870 jusqu’à nos jours. Si les Français semblent ne jamais avoir apprécié la guerre, ils la pratiquent régulièrement et sous de multiples formes. Étudier la France par ses guerres et ses combattants, c’est à la fois s’interroger sur l’histoire politique du pays, questionner le lien entre le devoir de défense et la citoyenneté, puis étudier la place de la France dans le système-monde.

       L’historien champenois a opté pour un plan en trois parties qui lui permet d’analyser l’identité de ceux qui font la guerre, puis les causes pour lesquelles ils combattent, avant de terminer sur les formes de la guerre. (...)

       (...) François Cochet se concentre d’abord et avant tout sur ceux qui font la guerre. Le conscrit côtoie donc le volontaire sur une bonne partie de l’ouvrage. La recherche d’hommes en mesure de combattre fut un souci constant qui imposa parfois la prise de décisions comme la levée en masse du 4 novembre 1870 de tous les hommes célibataires ou veufs de 20 à 40 ans. Les différentes lois sur la conscription, s’inscrivant dans la continuité de la loi Jourdan-Delbrel du 5 septembre 1798, permirent de construire une armée de masse entre 1872 et 1905. Dès lors, tous les hommes effectuaient leur service militaire et ne pouvaient recourir à la pratique du remplacement.

       Cette massification du fait guerrier conduisit également à une transformation du comportement des civils revêtant l’uniforme. François Cochet passe en revue tous les soldats de l’armée française, dont les fameux marsouins et bigors composant respectivement l’infanterie et l’artillerie de marine.

       On appréciera tout particulièrement les pages consacrées aux soldats venus de l’empire. Les effectifs métropolitains demeuraient peu nombreux pour les conquêtes coloniales et les supplétifs locaux jouèrent un rôle majeur, ce qui amène d’ailleurs l’auteur à rappeler que l’empire a surtout été conquis par lui-même. Cette présence ne fut pas un épiphénomène puisque durant la Seconde Guerre mondiale, 66% des Français libres étaient issus de l’Empire. Pourtant, le blanchiment des troupes opéré suite à l’opération Anvil avec des membres des FFI témoigne du manque de reconnaissance envers les soldats coloniaux.

       L’engagement de Garibaldi à la tête de l’armée des Vosges en 1870 ou des 2 300 garibaldiens au début de la Grande Guerre, alors que l’Italie était neutre, montre aussi que la cause guerrière fut parfois mieux comprise par des étrangers que par des Français qui firent des choix inverses, à l’image de Doriot et de la Légion des volontaires français.

       Enfin, les femmes sont bel et bien présentes dans cet ouvrage depuis les engagées dans la Résistance et l’armée de Libération aux femmes représentant 15% des effectifs de l’armée française aujourd’hui. Il n’oublie pas au passage que 136 Françaises ont rejoint les rangs de l’état islamique. C’est d’ailleurs sur une femme que François Cochet conclut son ouvrage : Jeannette Guyot morte en 2016 à 97 ans dans le plus grand silence des médias français alors que The Telegraph lui rendait hommage. Elle avait pourtant été parachutée deux fois en France, puis servit d’officier de liaison au colonel Remy, avant d’être arrêtée et torturée. (...)

       (...) Des guerres coloniales à la lutte contre le terrorisme, François Cochet fait ressortir les spécificités de chaque conflit connu par la France, sans tomber dans le catalogue. Tout en suivant un plan chronologique dans chaque partie, il parvient à dégager quelques lignes de force. Il ressort ainsi que sur l’ensemble de la période, l’armée française a souvent péché par rapport à certains de ses voisins par les moyens qui lui étaient attribués depuis les batailles d’août 1870 où les Français se battirent à chaque fois à un contre deux au fait qu’aujourd’hui la France ne consacre qu’1,5% de son PIB à la Défense contre 2% pour la Grande Bretagne.

       Si l’armée de terre demeure au cœur de l’ouvrage, l’auteur consacre également quelques pages aux troupes de marine, comme la bataille de Bazeilles  et même au rôle de la cyberdéfense aujourd’hui. Il met également en exergue les erreurs commises pour chaque conflit. Tant pour la guerre de 1870, que pour les deux guerres mondiales, l’entrée dans le conflit fut marquée par de multiples erreurs, il semblerait aussi que les conflits actuels contre le terrorisme soient mal compris et non perçus comme une guerre longue et totale.

       Pour éclairer son propos, l’historien recourt à de nombreuses cartes permettant de mieux saisir le contexte tactique des batailles évoquées et aussi des témoignages. Le lecteur appréciera les textes de Lamartine sur la nature primitive des bédouins , d’Henri-Irénée Marrou sur la torture en Algérie  ou le magnifique texte du colonel Bernard Thorette qui expliquait à ses soldats pour quelles causes ils se battaient dans le Golfe .

       On appréciera également la solide réflexion expliquant ce que la guerre totale doit, ou non, aux guerres coloniales. Il rappelle d’ailleurs à juste titre que pour les comprendre, il faut bien garder en mémoire les méthodes de combats des Algériens avant la conquête française. La guerre de mouvement ne permettait pas de gérer les prisonniers, ce qui expliquait leur exécution. (...)

       (...) L’objectif de l’ouvrage est de suivre au plus près les hommes et les femmes qui pratiquent la guerre. Cela passe néanmoins par une solide description de l’armement. Tout le passage sur les modèles de grenades utilisés durant la Grande Guerre, le crapouillot et le lance-flammes permet, en partie, d’expliquer la désobéissance avant même 1917 et les moyens employés pouréviter l’épreuve du feu. Comme tout historien travaillant sur la Grande Guerre, François Cochet a été amené à se prononcer sur l’incontournable débat contrainte/consentement. Il insiste ici sur le fait que la palette d’attitudes au feu était variée et met en avant le micro-consentement accordé au chef subalterne. Les épisodes peu glorieux de la guerre d’Indochine côtoient les actions héroïques comme le sacrifice de 350 soldats au bois des Caures le 21 février 1916 contre 10 000 Allemands.

       Le dernier chapitre s’avère le plus passionnant et le thème a déjà été traité par l’auteur . Il s’agit de revenir sur la mort, la blessure et le traumatisme. Ces questions sont aujourd’hui largement étudiées par l’histoire militaire. Il faut tout d’abord réaliser que les Français meurent de moins en moins de la guerre, mais ce sacrifice est devenu insupportable.

       Le sort des prisonniers de Dien Bien Phu, la mort massive lors de la Grande Guerre avec des nuances régionales, le triage des blessés, le traumatisme psychologique et la façon de donner la mort qui se fait de plus en plus sans voir l’adversaire à partir de 1914 représentent ici le terrible visage de la guerre.

       Sans parler d’un plaidoyer en faveur de l’histoire militaire, François Cochet propose une lecture de la France depuis 1870 à travers ses guerres et ceux qui y ont participé. Pourrait-on encore affirmer que l’histoire politique se résume à l’énumération  des différents gouvernements de la Ve République ou que l’histoire économique ne s’accomplit que par des tableaux statistiques sans âme ? Il en va de même de l’histoire militaire.

       L’histoire globale du fait guerrier telle qu’elle est présentée par François Cochet et par de nombreux historiens aujourd’hui se veut à la croisée de l’histoire politique, sociale et culturelle. L’approche sociologique offre également de magnifiques monographies sur des groupes de combattants permettant de mieux comprendre le soldat avant, pendant et après le combat.

    https://www.nonfiction.fr/article-9298-repenser-letude-du-fait-guerrier.htm

    ¤¤¤

    Luc Desle


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE NÉCESSITE

    DE L'OBSTINATION)

    $$$

    "Seins?

    - Pas seins!

    - Sain?

    - Evidemment"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/172348987754/sulphuriclike-stefan-dottermoonrise-for

    $$$

    http://arnaudmouillard.fr/tag/emmanuel-macron/

    Macron, gérant du capital

      

       La crise s’approfondit, les bulles financières se développent. La banque centrale étasunienne est donc obligée d’augmenter ses taux directeurs pour éviter l’éclatement. Mais alors, l’argent se renchérit. C’est la conséquence d’une loi tendancielle du capitalisme Après le krach de février dernier, la semaine dernière a été clôturée aux Etats-Unis par une baisse de près de 6 % de l’indice boursier SP500 qui mesure les 500 plus grandes capitalisations boursières étasuniennes.

       Les taux de profit dans l’économie réelle capitaliste sont faibles et resteront faibles. C’est la conséquence d’une autre loi tendancielle du capitalisme. Après toutes les méthodes utilisées par l’oligarchie capitaliste pour tenter d’augmenter les taux de profit dans l’économie réelle (innovation dans le système capitaliste, intensification du travail, délocalisation, destruction de capital par les guerres, robotisation, etc.), il ne reste que la diminution de la masse des salaires directs et socialisés pour atteindre le taux de profit nécessaire pour accéder à la spéculation financière internationale. Donc la lutte des classes a franchi un nouveau seuil.

       Et l’oligarchie capitaliste est obligée, pour maintenir le capitalisme, d’intensifier la lutte pour la diminution des salaires directs et socialisés. Voilà pourquoi l’offensive principale se porte sur les lois Travail, sur la formation professionnelle, sur l’assurance-chômage, sur la Sécurité sociale, etc. L’offensive de CAP 2022 contre les services publics et sur les statuts de la SNCF n’est qu’une accélération de ce qui précède. Dès début mai, le gouvernement précisera pour CAP 2022 les modifications des missions dites de service public qui ouvriront la porte à des privatisations massives des services publics, à la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires remplacés par des contractuels et des travailleurs précaires.

       Pour les néolibéraux, le statut de la SNCF doit être changé pour que la France respecte les traités et les directives européennes qui ouvrent au privé, dès 2019, les trains non TGV, suivis ensuite des trains TGV. Pour les néolibéraux, le statut des cheminots doit être changé pour permettre ensuite leur incorporation dans un régime, unique pour tous les salariés, de retraites en comptes notionnels – ce qui aura pour conséquence une nouvelle baisse de même ampleur que la loi Balladur de 1993 (environ – 20 % en 25 ans). Voilà ce qu’il faut expliquer aux travailleurs : l’attaque contre le statut des cheminots, si elle réussit, permettra ensuite à l’oligarchie capitaliste de baisser toutes les retraites de tous les travailleurs !

       En ce qui concerne la SNCF, il faut ajouter que c’est elle-même qui torpille le train en le concurrençant par la route. Le gouvernement et la direction de la SNCF font le contraire de ce qu’il faudrait faire pour engager la transition énergétique et écologique. Mais cela ne se sait pas assez.

       Et pour que cela se sache, il faut former les militants, puis les adhérents, et engager une campagne d’éducation populaire massive auprès de tous les citoyens pour expliquer tout cela, qui est complexe, il faut le reconnaître.

       Mais attention à ne pas céder aux sirènes des pensées magiques qui ne partent pas du réel pour aller vers l’idéal. Ces pensées magiques vous proposent le paradis dans un altercapitalisme intelligent. Autant dire une impasse. En fait, ils retardent la conscientisation des travailleurs. et donc la mise en mouvement massive nécessaire pour s’opposer au nouveau gérant du capital qu’est Emmanuel Macron.

       Rien ne pourra remplacer la mobilisation consciente des travailleurs, ni la chance, ni Dieu, ni les pensées post-keynésiennes ou magiques, ni les stratégies populistes de gauche, ni les cartels d’organisations sans foi ni loi comme nous en avons connu par le passé. Voilà pourquoi il faut articuler les luttes sociales avec la formation massive des militants et une gigantesque campagne d’éducation populaire pour l’ensemble des travailleurs.

       De plus, dans notre camp, nous avons une cinquième colonne qui croit combattre l’alliance du néolibéralisme avec les communautarismes et les intégrismes en étant encore plus communautariste que les néolibéraux ! Voilà pourquoi nous devons lier le combat laïque au combat social : pour éviter que la gangrène communautariste nous empêche de rassembler notre camp – qui est celui du plus grand nombre – contre le capital.

       Voilà pourquoi le soutien et la participation aux luttes des cheminots, des fonctionnaires et de tous les travailleurs rassemblés sont impérieux. Voilà pourquoi nous avons distribué des milliers de 4 pages « Combat laïque, combat social » dans les manifestations du 22 mars. Voilà pourquoi il faut expliquer nos luttes aux usagers des services publics, pour qu’ils comprennent que c’est eux in fine qui sont visés par le capital. N’hésitez pas à organiser des séances de formation économique, sociale et politique. Nous sommes à votre disposition. Nous participons déjà environ à 400 initiatives par an mais c’est encore par trop insuffisant.

       Un peuple uni jamais ne sera vaincu !

    http://www.gaucherepublicaine.org/chronique-devariste/macron-gerant-du-capital/7401370

    $$$

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE PUE LA MORT)

    ***

    Source: dirtyblondemind

    ***

    https://changeonsnotrevie.wordpress.com/bayer-et-monsanto-le-mariage/

    Monsanto-Bayer : un géant de l’agriculture

    industrielle naît, l’Europe ferme les yeux

     José Bové 

       Les grandes manœuvres lancées depuis 2017 dans le monde de l’agrochimie se poursuivent. La fusion de Chemchina, le poids lourd chinois avec Syngenta puis celle de Dow et Dupont a fait émerger deux géants planétaires. Mercredi 21 mars, Mme Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, a donné le feu vert au rachat de Monsanto par Bayer. L’entreprise allemande a mis 51 milliards d’euros sur la table pour racheter son concurrent américain.

       Cette fusion pose des questions qui vont bien au-delà de la concentration dans le secteur agricole. L’agriculture de précision pointe son nez. Comme dans les autres domaines économiques, la révolution du big data arrive. Les moissonneuses-batteuses ne récoltent pas que des céréales. Elles engrangent de nombreuses données qui servent aux industriels à renforcer leur emprise sur les agriculteurs. La mise en commun de ce potentiel place Bayer dans une position dominante inquiétante que Mme Vestager a préféré sous-estimer.

       En combinant leurs forces, Bayer et Monsanto mettront tout en œuvre pour bloquer le développement de l’agriculture biologique que nous appelons de nos vœux. Car le développement d’une agriculture et d’une alimentation saine va à l’encontre de leurs intérêts financiers.

       Plus préoccupant encore, la création d’une entreprise planétaire qui vend des poisons (insecticides, fongicides, herbicides) ainsi que les médicaments pour guérir les maladies induites par une alimentation et un environnement pollué par les pesticides pose une question éthique. Il est pourtant inacceptable qu’une entreprise de cette importance puisse avoir les mains libres pour développer ce qu’elle appelle des produits phytopharmaceutiques et, dans le même temps, vendre des médicaments pour soigner des maladies dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. De très nombreuses études médicales indiquent un lien entre l’explosion de ce type de maladie qui frappe des millions de personnes et l’utilisation de produits chimiques, en particulier les pesticides.

       Ce point n’émeut pas la commissaire Vestager qui ne l’a pas abordé une seule fois lors de sa conférence de presse. Cet aveuglement de la part de la Commission européenne est totalement irresponsable. (criminel serait plus juste)

    https://reporterre.net/Monsanto-Bayer-un-geant-de-l-agriculture-industrielle-nait-l-Europe-ferme-les

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE PARFOIS

    NE DONNE PAS ENVIE)

    $$$

    "Cotcot... Mââkroon..."

    VIA ANDREWKHOSRAVANI

    $$$

    "Des bisous pour tout le monde...

    sauf Mâââkrooon"

    stefanieshank:

    $$$

    "Mâââkrooon m'a mise à nue"

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/

    169253043050/srhwntnr-self-portrait-2015-19-hand-painted

    $$$

    Blanche Baptiste


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (POURQUOI T'OPPRIMER

    TOI-MÊME EN OBÉISSANT?)

    ***

    "Hey, Mec! Ôte-toi de mon soleil!"

    (Ce furent les dernières paroles de l'inconnu)

    Reblogged from allthosemomentswillbelost.

    ***

    http://nestorsalas.canalblog.com/

    Le duc, sa femme
    et le p’tit Stéphane Bern...

       Le 19 mars 2018, le grand-duc (sic) Henri du Luxembourg et son épouse étaient reçus à l’Élysée pour un dîner d’Etat.

       Brigitte Macron, robe crème « prêtée » (sic) par Vuitton (= LVMH, Bernard Arnaud, le milliardaire qui gagne 780 €/seconde), escarpins assortis, cheveux relevés en chignon, yeux maquillés comme une BMW volée, zygomatiques coincés en position extension maximale, resplendissait aux côtés du président français, (maquillé discrètement, comme les comptes de campagne de Sarkozy) qui avait opté pour un costume noir de banquier et « en même temps  » pour un début de calvitie frontale.

       Parmi les invités, Laurence Ferrari (maquillée comme une voiture éponyme volée) et Stéphane Bern (maniéré comme un mignon d’Henri III et maquillé comme un carrosse volé à Chambord), sans lesquels la servilité des médias et les charmes des royautés seraient méconnus.

       Bref, une belle soirée où la France a vendu des Airbus et des TGV et où a été valorisé le concept de République, ciment de notre pays, gage de paix civile, de liberté, d’égalité et de fraternité.

       Théophraste R. (Président du Comité pour la garde à vue des complices français du paradis fiscal luxembourgeois).

    https://www.legrandsoir.info/

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON CHEMIN EST LOIN

    D’ÊTRE TRACÉ)

    ***

     "Mais enfin tu es ridicule, Mathilde...

    Je ne t'ai jamais dit que tu étais trop grosse!

    - Et, en plus, je suis  ridicule!

    Je ne te parlerai plus jamais, voilà!"

     Reblogged from elmayordelosdiez.

    *** 

     http://www.tendua.org/que-puis-je-faire-pour-proteger-la-biodiversite

    L'Humanité menace son propre bien-être

    en surexploitant la planète

       L'Humanité menace son propre bien-être en surexploitant la planète et en provoquant un déclin de la faune et de la flore dans toutes les régions du monde, confronté à une extinction majeure d'espèces, la première depuis la disparition des dinosaures, selon une vaste enquête scientifique révélée vendredi. "Nous sommes en train de saboter notre propre bien-être à venir!", a déclaré à l'AFP Robert Watson, président de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), à l'origine de cette enquête.

       Si rien n'est fait pour enrayer la tendance, la ressource en poissons de la région Asie-Pacifique sera ainsi épuisée d'ici 30 ans et jusqu'à 90% de ses coraux gravement détériorés d'ici 2050. En Afrique, ce sont plus de la moitié des espèces d'oiseaux et de mammifères qui seront perdues d'ici 2100, avertit cette étude compilée pour l'IPBES dans quatre énormes rapports régionaux.

          "La biodiversité --l'indispensable variété des formes de vie sur la Terre-- continue à décliner dans chaque région du monde, réduisant significativement la capacité de la Nature à contribuer au bien-être de la population. Cette tendance alarmante menace des économies, des moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la qualité de vie des populations partout" dans le monde, soulignent ces rapports longs de 600 à 900 pages.

       Durant trois ans, plus de 550 chercheurs ont travaillé bénévolement sur ces évaluations régionales, qui synthétisent les données d'environ 10.000 publications scientifiques, sur les Amériques, l'Afrique, l'Asie-Pacifique et l'Europe-Asie centrale. Le résultat final couvre la totalité de la Terre, hormis les eaux internationales des océans et l'Antarctique.

       Les rapports ont été passés au peigne fin par plus de 750 experts et décideurs de 115 des 129 pays membres de l'IPBES réunis toute la semaine à huis clos à Medellin, en Colombie. Ils en ont rédigé des synthèses d'une trentaine de pages chacune, négociées mot par mot, pour orienter les dirigeants en matière de protection de la biodiversité. "Trop de gens pensent encore que l'environnement est un luxe. Mais ce n'est pas le cas!", a déploré M. Watson, en faisant le lien entre "biodiversité et changement climatique que nous devons considérer ensemble".

       En Europe et Asie centrale, "la population de la région consomme plus de ressources naturelles renouvelables que ce qu'elle produit", a pour sa part précisé le professeur suisse Markus Fischer. Avant cette VIe session, l'IPBES avait déjà averti que la Terre est confrontée à une "extinction massive" d'espèces, la première depuis la disparition des dinosaures il y a environ 65 millions d'années et la sixième en 500 millions d'années. "Avec les effets croissants du changement climatique (...) cette perte pourrait atteindre 40% d'ici 2050" dans les Amériques où elle s'élève déjà à 31%, a-t-elle souligné vendredi pour cette région.

       Au cours du siècle écoulé, deux espèces de vertébrés ont disparu chaque année en moyenne sur la Terre. Une autre est sur le point de disparaître avec la mort récente de Sudan, célèbre rhinocéros blanc du Kenya et dernier mâle de son espèce, décimée par le braconnage et dont il ne reste que deux femelles. "Si nous continuons ainsi, oui, la sixième extinction, la première causée par les humains, va se poursuivre!", a averti M. Watson, ajoutant toutefois que "la bonne nouvelle, c'est (...) qu'il n'est pas trop tard".

       Car les rapports de l'IPBES suggèrent aussi des pistes pour minimiser l'impact des activités humaines sur l'environnement: créer davantage d'aires protégées, restaurer les zones dégradées et développer l'agriculture durable. "Nous devons prendre la biodiversité en compte dans notre façon de gérer l'agriculture, la pêche, la forêt, la terre", a expliqué le président de l'IPBES, conscient que la population mondiale va continuer à croître, donc ses besoins aussi.

       "Le monde gaspille environ 40% de la nourriture qu'il produit (...) Si nous pouvions réduire le gaspillage de nourriture, nous n'aurons pas nécessairement à doubler sa production dans les 50 prochaines années", a-t-il suggéré. Lundi, l'IPBES lancera un cinquième rapport, le premier du genre sur l'état des sols de la planète, dégradés par la pollution, la déforestation, l'exploitation minière et des pratiques agricoles non durables.

       Cette réunion au sommet se tient dans le pays le plus bio-divers de la planète après le Brésil, huit fois plus grand. En l'inaugurant le 17 mars, le président colombien Juan Manuel Santos avait souligné que "ce qui arrive à l'un arrive à tous."

    https://www.courrierinternational.com/depeche/lhumanite-menace-son-propre-bien-etre-en-surexploitant-la-planete.afp.com.20180323.doc.1320ki.xml

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire

  • votre commentaire