Ces éléments ont un intérêt économique et commercial majeur puisqu’ils sont essentiels aux produits de haute technologie allant des téléphones portables aux véhicules électriques en passant par les LED. Et, pour le moment, “le monde dépend fortement de la Chine pour les terres rares, Pékin produisant la plupart des éléments actuellement disponibles sur le marché”souligne Japan Today. Le pays est en effet “lpremier producteur d’éléments de terres rares au monde et compte divers types de gisements”, confirme un rapport du service géologique américain (USGS).

   Mais les boues des fonds marins japonais pourraient changer la donne. Les échantillons prélevés à près de 6 000 mètres de profondeur au large de l’île de Minamitori dans l’archipel d’Ogasawara, à 2 000 kilomètres au sud-est de Tokyo, avaient mis en évidence, dès 2013, une concentration importante d’éléments de terres rares et d’yttrium. Cette fois les chercheurs vont plus loin en estimant les volumes des gisements.

   “Les chercheurs ont défini une zone de 400 km2 de fonds marins qu’ils estiment contenir 16 millions de tonnes d’oxydes de terres rares, y compris suffisamment d’yttrium pour satisfaire 780 années de demande intérieure, 620 années d’europium, 420 années de terbium et 730 années de dysprosium”, énumère le South China Morning Post (SCMP).

   “L’équipe a également développé une méthode efficace pour séparer les éléments précieux des autres dans la boue”, précise Japan Today. Pour autant, l’exploitation de ce type de ressources à de telles profondeurs reste encore une gageure, en particulier dans une zone extrêmement reculée de la zone économique exclusive du Japon. “Mais le gouvernement semble déterminé à [la] développer”, note le SCMP.

https://www.courrierinternational.com/article/dimmenses-reserves-de-terres-rares-decouvertes-au-large-du-japon