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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'EST PAS

    PLUS QU'UN GRAIN DE RIZ)

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    China Army ft. Daft Punk - Get Lucky

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    http://fr.euronews.com/2014/02/21/larmee-chinoise-aurait-

    besoin-de-degraisser-le-mammouth-durgence-

    Chine:

    l'armée veut limiter

    la masturbation chez ses recrues

      

       Envie de devenir soldat en Chine? Il vous faudra désormais résister à la masturbation et aux jeux vidéo, des pratiques auxquelles l'armée veut mettre un frein pour s'assurer de la santé de ses nouveaux membres. Ce raidissement part d'un constat: un nombre croissant d'aspirants sont recalés dès les tests de sélection physique de l'Armée populaire de libération (APL), la plus grande du monde en matière d'effectifs avec 2 millions de personnes.

       Le Quotidien de l'APL, le journal officiel de l'armée, vient de lister sur un réseau social les 10 raisons pour lesquelles certaines recrues potentielles flanchent dès le premier écrémage, un phénomène qui agite les hautes sphères militaires. Un cinquième des candidats ne sont ainsi pas retenus en raison de leur surpoids, et 8% à cause d'une "veine testiculaire hypertrophiée". Cette particularité anatomique s'expliquerait par un excès de masturbation, de pratique des jeux vidéo, ou par un manque d'activité physique, explique le journal.

       Les postulants aux tatouages trop visibles ou démesurément grands sont eux aussi éliminés, ajoute le quotidien, qui précise que d'autres ont été recalés pour des problèmes de foie liés à la consommation d'alcool. Dans une ville de Chine, plus de la moitié des candidats ont même essuyé un inflexible refus en raison d'une forme physique jugée insuffisante, souligne le Quotidien de l'APL"Le processus de recrutement est mené en vertu de procédures et de règles strictes", a observé de son côté le ministère de la Défense dans un communiqué pour justifier cette reprise en main.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/08/24/97001-20170824FILWWW00140-chine-l-armee-veut-limiter-la-masturbation-chez-ses-recrues.php

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CULTIVE LE BIEN-ÊTRE

    AVEC UNE PENSÉE POSITIVE)

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    "Pourquoi on n'a pas pris simplement une lampe de poche?

    - Parce que!"

    Dare alla Luce serie ,  Villigen, Germany 

    by Amy Friend 

    https://classyartgallery.tumblr.com/post/157935249743/dare-alla-luce-serie-villigen-germany-by

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    http://forevershowtroll.centerblog.net/rub-images-droles--53.html

    Bure :

    « En Meuse, nous vivons

    sous occupation militaire »

     Des habitant-e-s de Bure et de ses environs 

       C’est un texte écrit à chaud, mercredi matin (20 septembre), pendant que des dizaines d’ami-e-s sont encore en train d’être perquisitionnés à la Maison de résistance, à Bure (Meuse), à la gare de Luméville, dans trois autres appartements à Mandres, Commercy et au nord de Verdun. Un texte écrit en toute hâte, réfugiés chez quelque-s ami-e-s dont nous espérons le domicile sûr. Un texte écrit entre la réponse à des coups de téléphone de personnes vivant tout autour de Bure, la réception de textos et de courriels de soutien, le rangement frénétique de nos autres lieux de vie.

       Difficile de trouver les mots. La perquisition que nous avons subie ce matin est la nouvelle étape d’une stratégie de tension et d’asphyxie systématique de la contestation à la poubelle nucléaire Cigéo que l’État a mise en place depuis plusieurs mois. Notre quotidien, à nous qui nous sommes installés depuis quelque temps, ainsi qu’aux habitant-e-s qui vivent là depuis toujours, est le suivant : patrouilles omniprésentes de voitures de gendarmerie, d’un Duster banalisé du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), contrôles et fouilles des véhicules réguliers, relevés des plaques, filatures jusqu’aux domiciles…

       Notre quotidien, qu’on le veuille ou non, a pour toile de fond la police. Nous connaissons parfaitement les objectifs de cette stratégie, qui vise à nous épuiser, à nous isoler, comme des bêtes traquées.

       Vivre au quotidien aux alentours de Bure, dans cette escalade, c’est vivre des scènes comme celle-ci : un gendarme qui traite un habitant de Mandres de « sale antinucléaire », fenêtre ouverte, lorsque celui-ci lui demande, après la répression du 15 août et les blessures graves infligées à plusieurs personnes, s’ils ont un permis de tuer.

       Ce sont trente gendarmes qui viennent intimider un ami agriculteur de Bure à son domicile dès l’aube le 14 juillet, le poussant à bout puis l’inculpant pour « outrage » par la suite. Ce sont des ami-e-s en visite en juin, lors d’une semaine d’action, qui se font courser dans les champs par les gendarmes, menacés d’une arme, puis finalement interpellés avec un pistolet posé sur la tempe. Ce sont des ami-e-s régulièrement pris en chasse par des véhicules de gendarmerie pour contrôler leurs identités. Plus de 35 fois en un mois pour certains.

       Ce sont des ami-e-s emmenés au poste pour avoir : joué de l’accordéon dans la rue, s’être promenés avec une hachette dans le dos (en allant en forêt), avoir refusé de décliner son identité dans un contrôle routier. C’est compter les heures non plus avec sa montre, son téléphone ou les cloches, mais avec la régularité des patrouilles. C’est se faire réveiller à 2 heures du matin dans une maison nouvelle investie par des gendarmes qui braquent la lumière de leur lampe torche sur une fenêtre. C’est voir débarquer une fois par semaine, ou plus, à l’entrée du bois Lejuc habité, des gendarmes mobiles pour des coups de pression, être visé par un Flash-Ball, se sentir en permanence menacé-e.

       C’est se faire réveiller le 9 septembre à la vigie sud de la forêt, à 23 h, par un coup de pression énorme d’une trentaine de gardes mobiles, lampe torche braquée, mégaphone « TOPOPÉRATIONTOPTOP ! ». Paniquer. Le tout se produisant la veille d’un rassemblement de soutien à l’ami Robin, grièvement blessé au pied par les mêmes gendarmes trois semaines plus tôt lors du 15 août. C’est lorsqu’on est un jeune de 18 ans du coin, se faire menotter et embarquer par le PSIG pour avoir réagi avec énervement au harcèlement quotidien de patrouilles en civil, et se faire auditionner pour « violences volontaires ».

       C’est, bien, sûr, savoir qu’on ne pourra plus manifester sans faire face à un dispositif policier implacable qui agit à grand renfort de grenades offensives et de canons à eau.Tout cela, ça fait des mois que nous le répétons. En Meuse, nous vivons sous occupation militaire. La société nucléaire est indéniablement une société policière.

       Pendant ce temps-là, Nicolas Hulot est résolument mutique — peut-être à cause d’une indigestion de couleuvres ? Son silence est aussi assourdissant que les grenades des gendarmes lancées le 15 août dernier sur les manifestants.

       Ce gouvernement entérine une lente dérive autoritaire. Pendant qu’à Bure on perquisitionne, on interpelle, on blesse grièvement, une offensive sociale d’une ampleur sans précédent cible toutes celles et ceux que le pouvoir considère comme « fainéants, cyniques et extrêmes », comme « ceux qui ne sont rien ». Le choix de la date des perquisitions n’est pas anodin. Elles se déroulent à la veille de la manifestation nationale du 21 septembre contre la loi travail XXL et le jour même où commence le procès pour la fameuse affaire de la « voiture brûlée du quai de Valmy ».

       Nous faisons face, à Bure comme ailleurs, à une tentative de mise en pièce concertée de tout ce qui prétend résister à la tyrannie du profit et aux massacres écologiques. Comme le dit un ami paysan, habitué des combats de longue haleine, ce qui s’est passé hier matin à Bure, « c’est une déclaration de guerre ». Pas seulement à quelques « militant-e-s anti-Cigéo », ou même au mouvement contre la poubelle nucléaire, mais bien à l’ensemble des habitant-e-s d’un territoire qui cherchent à construire autre chose que l’atomisation sociale. C’est une guerre contre ceux qui cherchent à dépasser la peur sous un régime d’état d’urgence plus cynique et méprisant que jamais.

       À nous de maintenant trouver les manières de vivre, de lutter, de s’organiser pour faire face, sans tomber dans le piège qu’ils nous tendent — celui d’un pétage de plomb généralisé. En continuant de construire opiniâtrement un quotidien exaltant, beau, difficile. En continuant de nous organiser, de défendre le bois Lejuc habité. En continuant de nous rencontrer partout autour, organiser des soirées, des concerts. En réagissant très fermement pour condamner absolument l’asphyxie policière qu’ils veulent nous imposer.

       Nous appelons à la constitution de comités de soutiens, par toutes celles et ceux qui sont conscient-e-s des enjeux gigantesques de ce projet insensé, toutes celles et ceux qui portent la vie collective à Bure dans leur cœur. Face à toutes les tentatives d’isolement et d’atomisation, plus que jamais le soutien décentralisé est crucial !

    Pour que cette perquisition-provocation devienne leur opération César…

    Nous sommes corps à corps 
    nous sommes terre à terre

    Nous naissons de partout 
    nous sommes sans limite. »

    https://reporterre.net/Bure-En-Meuse-nous-vivons-sous-occupation-militaire

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (POSER UNE VRAIE QUESTION

    EST L'APANAGE DU MAÎTRE)

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    "Non, Monsieur Mââkron! Vous n'aurez pas mon âme!

    - J'm'en fous, j'ai déjà ta petite culotte!"

    (Source: s-media-cache-ak0.pinimg.com, via river-of-constant-change)

    µµµ

    http://www.ville-saintetiennedurouvray.fr/articles/1377

    Accord de libre-échange nord-américain :

    la farce de la renégociation

    Auran Derien, universitaire ♦

       Au mois d’août a commencé la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA, TLCAN en anglais) entre les USA, le Canada et le Mexique. Tout a commencé avec des mouvements de menton signifiant que l’un des pays pourrait se retirer de la table des négociations quoi qu’il n’y ait que 10% de chance en faveur de cette hypothèse.

       Le représentant étatsunien, Robert Lighthizer, a affirmé que le traité n’avait pas été favorable aux USA. Mais depuis quand ces traités ont-ils vocation à favoriser un peuple ou un pays ? Au temps de l’inhumanité globalitaire, ils doivent enrichir les ploutocrates contrôlant les multinationales. Rien de plus.

       La position du Mexique est assez simple : le peso flotte librement, donc aucune accusation de favoritisme à travers le change n’est possible. Le travail des enfants est officiellement interdit, ce qui élimine les accusations de concurrence déloyale. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes et les négociations peuvent continuer d’autant que le matamore mexicain chargé de la négociation, Ildefonso Guajardo, affirma disposer d’un plan B en cas de malheur. (...)

       (...) Selon la délégation mexicaine, en cas d’échec il en résulterait seulement des différences de droits de douane, en moyenne 5% de plus pour les produits mexicains, exceptés quelques fruits et légumes ainsi que des véhicules assemblés. Pourtant, chacun sait à quel point d’autres aspects comptent beaucoup plus: les services financiers, les patentes, la santé.

       Derrière les portes des hôtels de passe où les négociateurs décident du trépas des peuples et des filières, quelques 25 tables rondes se réunissent, avec l’ambition de terminer la négociation avant la fin de l’année 2017. Les thèmes simples, une dizaine, avancent à l’unisson: règles phytosanitaires, PME, obstacles techniques au commerce, homologations, télécommunications. Sur une dizaine d’autres sujets, les points de divergence ont été identifiés : le travail, le commerce électronique, les franchises. L’harmonisation des conditions de travail, par exemple, suppose que le cadre institutionnel de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) serve de référence.

       Celui-ci est fondé sur 8 principes qui ont tous été entérinés par le Canada, alors que 7 l’ont été par le Mexique et que seuls deux l’ont été par les USA. Bien évidemment, l’idée d’un salaire décent est obscène, en conséquence jamais discutée, car tout doit aller aux actionnaires et autres profiteurs dont la voracité n’a plus de limites depuis que la globalisation s’est accélérée avec la chute du mur de Berlin.

       Il reste quatre à cinq sujets qui fâchent : comment définir les produits d’origine, comment résoudre les conflits, quelle limite de temps accepter pour les patentes, etc. Le secteur de l’énergie, privatisé désormais, n’entrerait-il pas dans le traité, avec la possibilité d’attaquer l’État Mexicain devant des “tribunaux privés” puisque les multinationales ont désormais tous les droits ?

     Heureusement pour l’oligarchie, tous les fonctionnaires qui se réunissent ont été formatés dans les mêmes écoles, de sorte qu’ils savent bien ce que souhaitent leurs dirigeants. Par exemple, en matière financière, le Ministre mexicain Meade Kuribeña parle de l’Amérique du Nord, non de Mexico, comme d’une région compétitive et dynamique où les services financiers sont contrôlés, depuis l’origine, par Wall Street et la Banque de Réserve Fédérale.

       On ne voit pas encore clairement ce qui sera signé mais ce sera en faveur du pillage de la population par les banques avec plus ou moins de brutalité. Quelle pourrait être l’ambition d’un Ministre comme le Ministre des Finances mexicain Jose Antonio Meade qui répète, béatement, les niaiseries apprises dans les écoles de commerce d’où sortent ses amis anglo-saxons?

       De toutes façons, le Ministre des Affaires Étrangères, Luis Videgaray Caso, n’a pas oublié d’aller visiter le Président de la Banque Interaméricaine de Développement pour lui confirmer que la collaboration financière de Mexico ne serait pas affectée… (...)

       (...) La renégociation laisse apparaître que des ignominies ont été promues, discrètement, par des mexicains corrompus au profit de multinationales. Le sucre est un bon exemple. En 2014, l’importation massive de fructose fut autorisée, vendue à un prix de dumping, pour remplir la bourse sans fond de coca-cola et pepsico, au détriment du sucre mexicain. L’accord fut signé par Francisco de Rosenzweig, Vice-ministre mexicain au Commerce extérieur sans aucune autre raison que la plus vieille du monde…

       Les élites mexicaines du secteur agricole affirment que ces méthodes sont très répandues et caractérisent la renégociation actuelle. L’Association nationale des entreprises distributrices de produits agricoles (ANEC) ne cesse de rappeler qu’en 23 ans de traité, le monde agricole mexicain a été ruiné car le traité n’organise pas la concurrence équitable mais favorise les multinationales de l’agriculture étatsunuienne, lesquelles vendent à Mexico 45% de ce que celui-ci importe. Beaucoup de semences sont transgéniques et les producteurs étatsuniens sont subventionnés. Ces multinationales détruisent des millions de paysans mexicains qui ne reçoivent aucune aide.

       Le contre-feu habituel  de ces entreprises consiste à affirmer qu’en 2016 le secteur agricole méxicain a connu un excédent commercial au détriment des USA et du Canada. D’où vient-il ? De la bière, des tomates, des avocats, des piments, de la tequila….Quand à la viande vendue par le Mexique, elle sert à alimenter une chaîne hallal à travers l’Occident.

       Enfin, on ne saurait renégocier un traité entre trafiquants sans faire l’apologie de la pureté, sans parler de lutter contre la corruption. Les trois larrons du continent nord américain se rengorgent d’autant plus que la corruption est légalisée à travers les labyrinthes des paradis fiscaux, des sociétés écrans et connivences mafieuses.

       La question sociale, articulation entre le politique et l’économique, a disparu du champ sémantique pour un temps indéterminé. Finalement, on peut parier sans risque que rien ne changera d’ici la fin de l’année 2017, sinon à la marge. Le pouvoir totalitaire des financiers veille à ce que le concept de bien commun en régime kleptocratique, se réduise à la solidarité économique des factions en possession d’État.

       Le niveau zéro de la civilisation est installé pour longtemps.

     https://metamag.fr/2017/09/19/accord-de-libre-echange-nord-americain-la-farce-de-la-renegociation/

    µµµ

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA FOI EN LA LIBERTÉ EST

    LA SEULE RELIGION QUI COMPTE)

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    "Je hais l'automne!"

    Snoopy

    Source: cardiostimulator

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    "Coucou, Face de Bouc! Hihihi..."

    http://ghastlydelights.tumblr.com/post/165057416989

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    "Y'a que toi, Bambi, qui me comprend"

    "Elle ne shampouinait que les chauves, cette fille qui y voyait peu". Jacques Damboise in "Pensées à petits pets".

    http://kittenmeats.tumblr.com/archive

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    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LIBERTÉ

    ET RIEN D'AUTRE)

    ***

    "Cherrie! Plous souple lé bassin... Voilà, comme ça!"

     (Source: elianibsoares, via conniejay)

    ***

     http://lavoixdelalibye.com/2015/05/10/aux-graines-citoyens-marche-mondiale-

    contre-monsanto-dans-25-villes-francaises-et-50-pays/

    Ce qui prouve en tous cas, Nicolas,

    que le glyphosate est toujours là ! 

       Le glyphosate est un énième des Produits Chimiques (Echa), en conséquence de quoi les produits chimiques utilisés dans l'herbicide cancérogène jugé inoffensif par les « experts » de l'Union Européenne, l'Agence Europe « Roundup » de Monsanto, le désherbant leader sur le marché, sont utilisés par les professionnels aussi bien que par le grand public malgré une protestation grandissante en raison de risques Sanitaires à moyen et long terme.

       Les gouvernements européens et les autorités sanitaires sont divisés sur le sujet : certains scientifiques de l'Organisation Mondiale de la Santé établissent bien un lien entre le produit et le cancer, mais d’autres nient toute espèce de risque.

       Au cours de l’été 2016, l’ECHA a été invitée à évaluer la toxicité du glyphosate après que certains pays de l'UE aient annoncé leur intention de refuser une reconduction de l’autorisation pour l'herbicide le plus vendu, malgré une recommandation positive de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

       L'agence a conclu que "les preuves scientifiques disponibles ne satisfaisaient pas aux critères de classement du glyphosate comme cancérogène, en tant que mutagène ou toxique pour la reproduction". "Cette conclusion était basée à la fois sur la preuve humaine et sur le poids de la preuve de toutes les études sur les animaux examinées", avait déclaré en Mars 2017 M.Tim Bowmer, président du Comité d'évaluation des risques à l’ECHA.

       Une recommandation selon laquelle le glyphosate provoque des lésions oculaires graves et insistant sur la toxicité du produit pour la vie aquatique a été maintenue, mais la controverse sur ses effets pour la vie en-dehors de l’eau est passée à la trappe.

       Puis l’avis de l’ECHA a été confrontée à un contrôle interne avant d’être soumise à la Commission Européenne ces jours-ci afin qu'une décision finale puisse être prise.

     

       Il faut savoir que l'équipe responsable de l'étude a elle-même été accusée de conflits d'intérêts par Greenpeace, car plusieurs de ses membres avaient effectué des travaux de conseil pour des entreprises chimiques incriminées ou travaillaient pour des instituts en relation avec ces entreprises.

       La directrice de la politique alimentaire de Greenpeace Europe, Franziska Achterberg, avait déclaré : "L’ECHA a effectué un travail important pour effacer tous les éléments prouvant que le glyphosate peut causer un cancer. Les données dépassent largement ce qui est légalement nécessaire pour l'UE d'interdire le glyphosate, mais l’ECHA a détourné son regard. "

       Les acteurs de l'industrie chimique s’étaient félicités de l'évaluation. "La science a prévalu", avait déclaré M. Graeme Taylor, de l'European Crop Protection Agency. "Le glyphosate n'est pas cancérogène. Nous espérons que la Commission Européenne avancera rapidement dans le processus d'enregistrement du produit dans l'UE et lui accordera une autorisation de 15 ans ".

       Mais le rapport d’un procès fédéral américain connu de longue date concernant des personnes atteintes de lymphomes a soulevé des questions gênantes sur les relations de Monsanto avec les organismes de réglementation de l'Environmental Protection Agency (EPA).

       Ce rapport montre que le géant américain des biotechnologies agricoles a été dirigé par M. Jess Rowland, également directeur de division adjoint de l'EPA, ce qui lui permet de désamorcer les offensives éventuelles. Selon ce rapport, M. Rowland aurait déclaré à un dirigeant de Monsanto qu'il empêcherait toute enquête du gouvernement sur le glyphosate en ajoutant : "Si je peux empêcher ça, je mérite une médaille".

       Parmi les documents révélés dans le procès américain, figure une lettre étonnante de Mme Marion Copley, une scientifique de l'EPA, qui a déclaré qu'elle était "absolument certaine" que le glyphosate était générateur de cancer. Mme Copley, qui était elle-même en phase terminale de cancer, a mis en évidence plusieurs cas de conflits d'intérêts : "J'ai un cancer et je veux que les graves problèmes dans les services sanitaires abordés avant d’être enterrée. J'ai fait mon devoir."

       Un million de personnes ont signé une pétition demandant une interdiction européenne du glyphosate, ainsi qu’une réglementation et des contrôles obligatoires pour réduire l'utilisation des pesticides. La Commission européenne devra se déterminer clairement et choisir entre le lobbying industriel et l’intérêt des populations.

    Bon courage, M. Hulot !

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ce-qui-prouve-en-tous-cas-nicolas-197033

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE GUERRIER EST

    UN ENFANT PEUREUX)

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     https://issyparis.wordpress.com/2015/08/30/les-repliques-de-maitre-yoda/

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     http://zgur.20minutes-blogs.fr/archives/tag/guerre/index-1.html

    Assassiner l’Histoire

    John PILGER

       L’un des « événements » les plus en vogue de la télévision américaine, The Vietnam War (La guerre du Vietnam), a débuté sur la chaîne de télévision PBS. Les auteurs sont Ken Burns et Lynn Novick. Acclamé pour ses documentaires sur la guerre de Sécession, la Grande Dépression et l’histoire du jazz, Burns dit que ses films sur le Vietnam « vont encourager notre pays à commencer à parler et à réfléchir sur la guerre du Vietnam d’une manière entièrement nouvelle ».

       Dans une société souvent dépourvue de mémoire historique et en proie à la propagande sur son « exceptionnalisme », la guerre du Vietnam « entièrement nouvelle » de Burns est présentée comme une « œuvre historique épique ». Sa campagne de publicité luxueuse fait la promotion de son plus grand bailleur de fonds, Bank of America, qui, en 1971, a été incendié par les étudiants de Santa Barbara, en Californie, comme symbole de la guerre haïe au Vietnam.

     M. Burns dit qu’il est reconnaissant envers « toute la famille de Bank of America », qui « a longtemps soutenu les anciens combattants de notre pays ». Bank of America était le soutien d’une entreprise à une invasion qui a peut-être tué jusqu’à quatre millions de Vietnamiens et a ravagé et empoisonné une terre autrefois fertile. Plus de 58 000 soldats américains ont été tués, et on estime qu’environ autant se seraient suicidés.

       J’ai regardé le premier épisode à New York. Dès le départ, il ne laisse planer aucun doute sur ses intentions. Le narrateur dit que la guerre « a été déclenchée de bonne foi par des gens décents à cause de malentendus fatals, d’une confiance excessive des Américains et de malentendus liés à la guerre froide ».

       La malhonnêteté de cette déclaration n’est pas surprenante. La fabrication cynique de ’faux drapeaux’ qui ont conduit à l’invasion du Vietnam est un fait historique - l’’incident’ du golfe du Tonkin en 1964, que Burns soutient comme vrai, n’en était qu’un parmi d’autres. Les mensonges jonchent une multitude de documents officiels, notamment les Pentagon Papers, que le grand lanceur d’alerte Daniel Ellsberg a publiés en 1971.

       Il n’y avait pas de bonne foi. La foi était pourrie et cancéreuse. Pour moi - comme cela doit être le cas pour beaucoup d’Américains - il est difficile de regarder ce fouillis de cartes sur le ’péril rouge’, d’interviews inexpliquées, d’archives montées de façon incompétente et de séquences de champs de bataille américains malhonnêtes.

       Dans le communiqué de presse de la série en Grande-Bretagne – la BBC a l’intention de la diffuser — il n’y a aucune mention des morts vietnamiens, seulement des morts Américains. « Nous sommes tous à la recherche d’un sens à cette terrible tragédie », aurait dit Novick. Très post-moderne.

       Tout cela sera familier à ceux qui ont observé comment les médias américains et le mastodonte de la culture populaire ont révisé et nous ont servi le grand crime de la seconde moitié du XXe siècle : des films comme Les Bérets verts, Voyage au Bout de l’Enfer et Rambo ont légitimé les guerres d’agression qui ont suivi. Le révisionnisme ne s’arrête jamais et le sang ne sèche jamais. L’envahisseur se voit apitoyé et lavé de toute culpabilité, tout en « cherchant un sens à cette terrible tragédie ». Pour citer Bob Dylan :’Où étais-tu, mon fils aux yeux bleus ?’ [paroles de la chanson A Hard Rain’s A-Gonna Fall - NdT]

       J’ai pensé à la « décence » et à la « bonne foi » en me souvenant de mes premières expériences en tant que jeune reporter au Vietnam : je regardais hypnotiquement la peau des enfants touchés par le napalm tomber comme du vieux parchemin, et les pluies de bombes qui laissaient les arbres pétrifiés et ornés de chair humaine. Le général William Westmoreland, le commandant américain, qualifiait les gens de « termites ».

       Au début des années 1970, je me suis rendu dans la province de Quang Ngai, où, dans le village de My Lai, entre 347 et 500 hommes, femmes et enfants ont été assassinés par les troupes américaines. À l’époque, cela fut présenté comme une aberration : une « tragédie américaine » (Newsweek). Dans cette province, on estime que 50 000 personnes avaient été massacrées à l’époque des ’zones franches’ américaines [zones où il était permis de tirer sur tout ce qui bougeait - NdT]. Un homicide collectif. Ce n’était pas nouveau.

       Au nord, dans la province de Quang Tri, plus de bombes ont été larguées que dans toute l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1975, les munitions non explosées ont causé plus de 40 000 morts dans le ’Sud Vietnam’, le pays que l’Amérique prétendait ’sauver’ et, avec la France, conçu comme une ruse singulièrement impériale.

       Le ’sens’ de la guerre du Vietnam n’est pas différent de celui de la campagne génocidaire contre les Amérindiens, des massacres coloniaux aux Philippines, des bombardements atomiques du Japon, du nivellement de toutes les villes de la Corée du Nord. L’objectif fut décrit par le colonel Edward Lansdale, le célèbre homme de la CIA qui inspira Graham Greene pour son personnage central dans son roman Un Américain bien tranquille .

       Citant The War of the Flea de Robert Taber, Lansdale a dit : « Il n’y a qu’un seul moyen de vaincre un peuple insurgé qui ne veut pas se rendre, c’est de l’exterminer. Il n’y a qu’une seule façon de contrôler un territoire qui résiste, c’est de le transformer en désert. »

       Rien n’a changé. Lorsque Donald Trump s’est adressé à l’Organisation des Nations Unies le 19 septembre - un organisme créé pour épargner à l’humanité le « fléau de la guerre » -, il a déclaré qu’il était « prêt, disposé et capable » de « totalement détruire » la Corée du Nord et ses 25 millions d’habitants. Son auditoire fut ébahi, mais le langage de Trump n’était pas inhabituel.

       Sa rivale pour la présidence, Hillary Clinton, s’était vantée qu’elle était prête à « totalement anéantir » l’Iran, une nation de plus de 80 millions d’habitants. C’est la Voie Américaine ; il ne manque plus que les euphémismes.

       De retour aux Etats-Unis, je suis frappé par le silence et l’absence d’opposition - dans la rue, dans la presse et les arts, comme si la dissidence, autrefois tolérée dans le ’mainstream’, avait régressé en une dissidence métaphorique et clandestine.

       Il y a beaucoup de bruit et de fureur dirigés contre Trump l’odieux, le « fasciste », mais pratiquement aucun contre Trump le symptôme et la caricature d’un système durable de conquête et d’extrémisme.

    https://www.pinterest.fr/explore/citation-de-guerre/?lp=true

       Où sont les fantômes des grandes manifestations anti-guerre qui ont déferlé sur Washington dans les années 1970 ? Où est l’équivalent du mouvement qui a envahi les rues de Manhattan dans les années 1980, réclamant que le président Reagan retire les armes nucléaires des champs de bataille d’Europe ?

       L’énergie et la persévérance morale de ces grands mouvements ont largement réussi ; en 1987, Reagan négocia avec Mikhaïl Gorbatchev un traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (INF) qui mit fin à la guerre froide.

       Aujourd’hui, selon des documents secrets de l’OTAN obtenus par le journal allemand Suddeutsche Zetung, ce traité vital est susceptible d’être abandonné car « le recours aux armes nucléaire est de plus en plus envisagé ». Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a mis en garde contre « la répétition des pires erreurs de la guerre froide... Tous les bons traités sur le désarmement et la maîtrise des armements de Gorbatchev et Reagan sont en péril. L’Europe est à nouveau menacée de devenir un terrain d’entraînement militaire pour les armes nucléaires. Nous devons élever la voix contre ça. »

       Mais pas en Amérique. Les milliers de personnes qui se sont ralliées à la « révolution » du sénateur Bernie Sanders pendant la campagne présidentielle de l’an dernier sont collectivement muettes sur ces dangers. Le fait que la majeure partie de la violence des États-Unis à travers le monde a été perpétrée non pas par des Républicains ou des mutants comme Trump, mais par des Démocrates libéraux, demeure un tabou.

       Barack Obama a fourni l’apothéose, avec sept guerres simultanées, un record présidentiel, dont la destruction de la Libye en tant qu’État moderne. Le renversement par Obama du gouvernement élu ukrainien a eu l’effet escompté : une concentration de forces de l’OTAN dirigées par les Américains sur la frontière occidentale de la Russie, par laquelle les nazis ont envahi le pays en 1941.

       Le ’pivot vers l’Asie’ d’Obama en 2011 a marqué le transfert de la majorité des forces navales et aériennes américaines vers l’Asie et le Pacifique, sans autre but que de confronter et de provoquer la Chine. La campagne mondiale d’assassinats du lauréat du prix Nobel de la paix est sans doute la plus vaste campagne de terrorisme depuis le 11 septembre 2001.

       Ce que l’on appelle aux Etats-Unis « la gauche » s’est effectivement alliée aux plus sombres secteurs du pouvoir institutionnel, notamment au Pentagone et à la CIA, pour empêcher un accord de paix entre Trump et Vladimir Poutine et pour réintégrer la Russie en tant qu’ennemie, sur la base d’aucune preuve de son ingérence présumée dans l’élection présidentielle de 2016.

       Le véritable scandale est l’arrivée insidieuse au pouvoir d’intérêts sinistres et guerriers pour lesquels aucun Américain n’a voté. L’ascension rapide du Pentagone et des agences de surveillance sous Obama a représenté un changement historique de pouvoir à Washington. Daniel Ellsberg a à juste titre qualifié cela de coup d’État. Les trois généraux qui dirigent Trump en sont témoins.

       Tout cela ne parvient pas à pénétrer ces « cerveaux libéraux marinés dans le formaldéhyde de la politique identitaire », comme l’a noté Luciana Bohne de façon mémorable. C’est la « diversité », devenue un produit de grande consommation et testée sur les marchés, qui est la nouvelle marque du progressisme, et non pas l’appartenance à une classe sociale, indépendamment de son sexe et de leur couleur de sa peau, ni la responsabilité de tous d’arrêter une guerre barbare pour mettre fin à toutes les guerres.

       Michael Moore dans son spectacle à Broadway, Terms of My Surrender, un vaudeville pour les désaffectés sur fond de Trump dans le rôle de Big Brother, dit « Comment sommes-nous tombés dans ce merdier ? » J’ai admiré le film de Moore, Roger & Me, sur la dévastation économique et sociale de sa ville natale de Flint, Michigan, et Sicko, son enquête sur la corruption des soins de santé aux Etats-Unis.

       Le soir où j’ai vu son spectacle, son public était joyeux et applaudissait sa réassurance que « nous sommes la majorité » et les appels à « destituer Trump, un menteur et un fasciste ». Son message semblait être que si vous vous vous bouchez le nez et votez pour Hillary Clinton, la vie serait à nouveau prévisible.

       Il a peut-être raison. Au lieu de bousculer le monde comme Trump, le Grand Obliterator aurait peut-être attaqué l’Iran et lancé des missiles sur Poutine, qu’elle a comparé à Hitler : un blasphème particulier étant donné les 27 millions de Russes morts dans l’invasion d’Hitler. « Ecoutez, a dit Moore, mis à part ce que font nos gouvernements, les Américains sont vraiment aimés du monde entier ! »

    Il y eut un silence dans la salle.

    http://www.johnpilger.com/

    Traduction "moi aussi j’ai été impressionné par les films sur la guerre du Vietnam... avant" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    https://www.legrandsoir.info/assassiner-l-histoire.html

    $$$

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST TOUJOURS

    AU FOND DE L'HORIZON)

    +++

    "Tu en penses quoi, de mon chapeau?

    - Ton... Hem... Chapeau? Ben, heu..."

    thevaultofretroscifi:

    Brigitte Helm (Metropolis, 1927)

    +++

    "Là! Il reste une tache..."

    Marlon Brando as Brutus in Julius Caesar  (Joseph L. Mankiewicz, 1953)

    http://wehadfacesthen.tumblr.com/post/165253386800/

    marlon-brando-as-brutus-in-julius-caesar-joseph

    +++

    (Même quand on la poussait à l'eau, Myriam D,

    gardait un zeste d'élégance)

    https://curiator.com/art/barbara-cole/2

    +++

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AUTRE EST UNE PART

    DE TOI)

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     https://www.pinterest.fr/pin/782641241464346000/

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     https://www.pinterest.fr/pin/376613587563024258/

    Gauguin – Voyage de Tahiti :

    la pédophilie est moins grave

    sous les tropiques

       Dans un film sur Gauguin, le réalisateur Edouard Deluc passe sous silence la nature des relations sexuelles de l'artiste à Tahiti. Et révèle la difficulté des Français à penser la violence dans leurs anciennes colonies.

       L’image est si sauvagement excitante. Une Tahitienne danse seins nus, lascive, devant un grand feu, tandis que résonne le chant envoûtant de la tribu. Cette femme aux formes pleines, c’est Tehura. Dans son film Gauguin – Voyage de Tahiti, le réalisateur Edouard Deluc nous raconte comment elle a hypnotisé le peintre français et inspiré quelques-unes de ses plus belles toiles. On les voit tous deux enlacés sur un cheval, jouant sur une plage, et fatalement faisant l’amour à la lumière des bougies.

       Ce film pourrait être un biopic convenu de plus consacré aux maîtres de la peinture, mais des ellipses opportunes dans le scénario en font une œuvre au mieux incroyablement maladroite, au pire parfaitement abjecte. Car, ce que cette histoire ne dit à aucun moment c’est que Tehura (qui s’appelait aussi Teha’amana) avait seulement 13 ans lorsque Gauguin (alors âge de 43 ans) la prit pour « épouse » en 1891.

       Et malgré ce que pourrait laisser croire le biopic, elle ne fut pas la seule à partager la vie de l’artiste dans l’île : il y eut aussi la jeune prostituée métisse Titi, ainsi que Pau’ura et Vaeoho (toutes deux 14 ans). Enfin, dernier « oubli », le maître était atteint de syphilis, maladie sexuelle potentiellement mortelle, qu’il distribua généreusement à Tahiti. Dans le film, Gauguin se voit seulement diagnostiquer un méchant diabète… on en pleurerait de rire si ce n’était aussi grave. (...)

       (...) L’artiste, présenté comme un marginal qui ne veut rien avoir à faire avec les colons français de l’île, se comporte en fait en tous points comme eux en ce qui concerne ses relations amoureuses et sexuelles. Il était en effet courant pour les colons célibataires « civilisés » de se prendre « des petites épouses » (comprendre, de moins de 15 ans) pour s’occuper des tâches domestiques, et satisfaire leurs besoins sexuels.

       Gauguin écrit avoir trouvé en Teha’amana une enfant « de plus en plus docile et aimante. » Il se félicitera dans sa correspondance auprès de ses amis des prouesses sexuelles de ses partenaires… d’autant plus appréciables qu’elles ne lui coûtent pas grand-chose.

       Bien sûr, on pourra objecter que ces relations étaient tolérées sur l’île. Gauguin « épouse » d’ailleurs Teha’amana avec le consentement de ses parents. Mais comme le rappelle Jean-François Staszak dans Gauguin voyageur (Géo éditions) : même à l’époque « l’âge de ses partenaires aurait valu la prison à Gauguin s’il avait été en métropole. » Le peintre est totalement conscient de coucher avec de trop jeunes filles et de briser un interdit.

       Le film, on le comprend, tait le caractère pédophile des relations sexuelles de l’artiste. C’est d’ailleurs une jeune fille de 17 ans, Tuhei Adams, qui a été choisie pour interpréter Teha’amana aux côtés de Vincent Cassel (Gauguin). Ce faisant, il nie la violence de ce qui s’est joué dans ce coin de colonie française. Dans ce paradis de carte postale peuplé de bons et beaux sauvages pacifiques, le grand artiste solitaire tente de revenir « à la source, à l’humanité en enfance » (sic).

       Que l’on puisse en 2017, en France, se passer d’une réflexion sur le comportement révoltant des colons en dit long sur notre incapacité à se défaire de schémas mentaux profondément ancrés. Tout se passe comme si les faits étaient moins graves parce qu’ils s’étaient déroulés très loin, sous les tropiques. Qu’on tente une minute d’imaginer un film célébrant la romance d’un quadragénaire atteint d’une maladie sexuelle avec une petite fille de 13 ans en Bretagne. Et qu’on essaie de l’imaginer dansant à demi-nue devant un feu.

    http://www.jeuneafrique.com/476091/societe/gauguin-voyage-de-tahiti-la-pedophilie-est-moins-grave-sous-les-tropiques/

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE 

    CONSTRUIT LE MONDE)

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    "Bondjour Madâme, Bondjour Madâme..."

    (L'entraînement à l'élémentaire courtoisie

    était sacrément sportif)

    François Dejardin

    https://djinn-gallery.tumblr.com/post/165535697365/fran%C3%A7ois-dejardin

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    http://amourdelalanguefrancaise.blogspirit.com/

    JO Paris-2024 :

    je ne partagerai ni leur joie

    ni leurs Jeux !

       Les membres du comité de candidature pour les Jeux olympiques à Paris en 2024 sont fiers et joyeux d’avoir obtenu les Jeux à Paris pour 2024, comme ils le souhaitaient.

       Ces messieurs et dames oublient de dire cependant qu’à Lima, au Pérou, le 13 septembre dernier, devant les membres du CIO réunis pour l’occasion afin de choisir entre Los Angeles et Paris, la ville qui accueillerait les JO en 2024, ces messieurs et dames oublient de dire qu’ils se sont exprimés majoritairement en anglais, bafouant ainsi la langue française, bafouant la langue de la Francophonie, bafouant la langue de Pierre de Coubertin (celui qui a fondé le Comité olympique international [CIO] et fait renaître les Jeux en 1894), bafouant, qui plus est, l’article 24 de la Charte de l’Olympisme1, qui précise que le français est langue officielle du CIO avec l’anglais. (...)

       (...) Oui, pourquoi, alors que notre langue est langue officielle du CIO avec l’anglais, pourquoi nos représentants (cinq sur huit)2, ont-ils choisi de s’exprimer en anglais à Lima ? Les représentants de Los Angeles, que je sache, n’ont pas choisi le français, eux, pour leur renvoyer la politesse !

       Que penser alors de Valérie Pécresse (ancienne ministre), de Guy Drut3 (ancien ministre), de Tony Estanguet (champion olympique de canoë), de Youssef Halaoua (jeune vidéaste à la mode), d’Anne Hidalgo4 (maire de Paris) qui ont tous préféré s’exprimer en anglais plutôt qu’en français lorsqu’ils sont allés à la tribune défendre le dossier de Paris-2024 ; en anglais, qui plus est, alors que chaque membre du CIO, s’il ne comprenait pas le français, avait à sa disposition la traduction simultanée ?

       Dans ces conditions, comment ces personnes peuvent-elles se réjouir d’avoir obtenu les JO à Paris pour 2024, alors que ce résultat a été obtenu sur la dépouille de la langue française, langue qu’ils ont lâchement foulée aux pieds à Lima et préalablement humiliée avec leur slogan en anglais "Made For Sharing" projeté en lettres lumineuses sur la Tour Eiffel à Paris, en février dernier.

     

       Apparemment ces gens-là n’ont pas d’honneur, pas de fierté et même pas l’esprit de compétition si cher aux sportifs, puisque devant l’impérialisme de l’anglo-américain, ils se sont couchés lamentablement, sans se battre, tels des peureux qui refusent le combat.

       Avec une mentalité de capitulards, mais certainement pas avec une mentalité de compétiteurs, nos représentants anglophones à Lima qui ont abandonné la langue française pour la langue des collabos du fric et de la pub - comme l’a si bien dit le philosophe et Académicien Michel Serres -, m’inspirent autant de dégoût que ceux qui abandonnent leur chien en été pour partir en vacances, c’est peu dire.

       Alors non, je ne partagerai ni leur joie ni leurs Jeux.

     _____________________________________________________

    1 - Rappel de l’article 24 de la Charte de l’Olympisme : 1 - Les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l’anglais. 2 - À toutes les Sessions, une interprétation simultanée doit être fournie en français, anglais, allemand, espagnol, russe et arabe. 3 - En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi.

    2 - Félicitons Denis Masseglia (Président du Comité national olympique et sportif français, CNOSF), Nantenim Keïta (championne du monde et championne paralympique du 400 m malvoyant) et Laura Flessel (championne du monde et championne olympique d’escrime, actuellement Ministre des Sports), qui, eux, se sont exprimés EN français.

    3 - À remarquer que Guy Drut, dans son discours en anglais, dira et prononcera « Montréal » à l’anglaise. Les Québécois qui se battent quotidiennement pour la survie en français de leur pays et qui se battent, notamment, contre l’anglicisation de Montréal, apprécieront.

    4 - À noter également qu’Anne Hidalgo qui préfère parler anglais au lieu au lieu de parler français, est présidente de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), les membres de l’Association apprécieront. 

     https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jo-paris-2024-je-ne-partagerai-ni-196936

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES RACINES DE L'AMOUR

    SONT INEXPUGNABLES"

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    https://bric-a-brac.org/humour/images/animaux/attaque_du_lapin.jpg.html

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    http://ledessindulundi.net/category/le-dessin-du-lundi/pays-emergents/

    Russie et Chine contre

    l’empire du dollar

    (Il Manifesto)

    Manlio DINUCCI

       Un vaste arc de tensions et conflits s’étend de l’Asie orientale à l’Asie centrale, du Moyen-Orient à l’Europe, de l’Afrique à l’Amérique latine. Les “points chauds” le long de cet arc intercontinental -Péninsule coréenne, Mer de Chine Méridionale, Afghanistan, Syrie, Irak, Iran, Ukraine, Libye, Venezuela et autres- ont des histoires et des caractéristiques géopolitiques différentes, mais en même temps sont reliés à un unique facteur : la stratégie avec laquelle “l’empire américain d’Occident”, en déclin, essaie d’empêcher l’émergence de nouveaux sujets étatiques et sociaux. Ce que redoute Washington se comprend par le Sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui s’est tenu du 3 au 5 septembre à Xiamen en Chine.

       Exprimant “les préoccupations des Brics sur l’injuste architecture économique et financière mondiale, qui ne prend pas en considération le poids croissant des économies émergentes”, le président russe Poutine a souligné la nécessité de “dépasser la domination excessive du nombre limité de monnaies de réserve”. Référence claire au dollar, qui constitue presque les deux tiers des réserves monétaires mondiales et la monnaie par laquelle se détermine le prix du pétrole, de l’or et d’autres matières premières stratégiques.

       Ce qui permet aux EU de conserver un rôle dominant, en imprimant des dollars dont la valeur se base non pas sur la réelle capacité économique étasunienne mais sur le fait qu’ils sont utilisés comme monnaie mondiale. Le yuan chinois est cependant entré il y a un an dans le panier des monnaies de réserve du Fonds monétaire international (avec le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling) et Pékin est sur le point de lancer des contrats d’achat du pétrole en yuan, convertibles en or.

       Les Brics demandent en outre la révision des quotas et donc des votes attribués à chaque pays à l’intérieur du Fonds monétaire : les EU, à eux seuls, détiennent plus du double du total des votes de 24 pays de l’Amérique latine (Mexique compris) et le G7 détient le triple des votes du groupe des Brics. Washington observe avec une préoccupation croissante le partenariat russo-chinois : les échanges entre les deux pays, qui en 2017 devraient atteindre les 80 milliards de dollars, sont en forte augmentation ; en même temps augmentent les accords de coopération russo-chinoise dans le domaine énergétique, agricole, aéronautique, spatial et dans celui des infrastructures.

       L’achat annoncé de 14% de la compagnie pétrolifère russe Rosneft par une compagnie chinoise et la fourniture de gaz russe à la Chine pour 38 milliards de m3 annuels à travers le nouveau gazoduc Sila Sibiri qui entrera en fonction en 2019, ouvrent à l’export énergétique russe la voie à l’Est tandis que les EU essaient de lui bloquer la voie à l’Ouest vers l’Europe.

       Perdant du terrain sur le plan économique, les EU jettent sur le plateau de la balance l’épée de leur force militaire et de leur influence politique. La pression militaire étasunienne en Mer de Chine Méridionale et dans la péninsule coréenne, les guerres EU/Otan en Afghanistan, Moyen-Orient et Afrique, le coup d’épaule EU/Otan en Ukraine et la confrontation consécutive avec la Russie, entrent dans la même stratégie de confrontation mondiale contre le partenariat russo-chinois, qui n’est pas seulement économique mais géopolitique.

       Y entre aussi le plan de miner les Brics de l’intérieur, en ramenant les droites au pouvoir au Brésil et dans toute l’Amérique latine. C’est ce que confirme le commandant du U.S. Southern Command, Kurt Tidd, qui prépare contre le Venezuela l’”option militaire” brandie par Trump : dans une audition au sénat, il accuse la Russie et la Chine d’exercer une “influence maligne” en Amérique latine, pour faire avancer là aussi “leur vision d’un ordre international alternatif”.

    https://ilmanifesto.it/russia-e-cina-contro-limpero-del-dollaro/

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    Benoît Barvin


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