De gigantesques os fossilisés déterrés en Argentine auraient appartenu au plus gros animal à avoir marché sur la Terre. “Ces fossiles, qui comprennent des vertèbres et des côtes, proviennent de six dinosaures jeunes adultes. Ils ont tous été découverts dans la même carrière en Patagonie”, précise le magazine scientifique grand public New Scientist.

   Baptisée Patagotitan mayorum, cette espèce appartient à la famille des sauropodes, des quadrupèdes herbivores. Les scientifiques estiment que les individus de cette espèce mesuraient près de 40 mètres de long, 20 mètres de haut et pesaient jusqu’à 80 tonnes“C’est 10 % plus gros que le précédent record, un autre titanosaure argentin, appelé Argentinosaurus”, souligneThe Atlantic.

   “Quatre ans après la découverte de cette nouvelle espèce, les scientifiques confirment ses grandes dimensions, la baptisent et détaillent ses caractéristiques évolutives dans la revue Proceedings of the Royal Society of London [en ligne le 9 août]”, indique El PaísJosé Luis Carballido, paléontologue au musée de Paléontologie de Trelew, en Argentine, qui a codirigé les fouilles, précise au journal espagnol : Le plus impressionnant, en plus de la taille, c’est la quantité et l’excellent état de conservation des restes trouvés.”

   Pour le site El Patagonico, ces fossiles constituent par ailleurs une “pièce clé pour expliquer le gigantisme” des dinosaures qui vivaient dans la région au Crétacé, il y a plus de cent millions d’années. Les raisons pour lesquelles ces animaux sont devenus si gros sont en effet mal connues, même si l’on sait qu’à cette même période la flore s’est largement diversifiée et le climat s’est réchauffé.

   Charlotte Brasey, chercheuse à l’université Manchester Metropolitan qui n’a pas participé à l’étude, aimerait également savoir “comment” ils sont devenus énormes : “Ont-ils changé la forme de leur squelette ou la façon dont ils grandissaient ? Leur métabolisme ou leur comportement ont-ils été modifiés ? Ou tout cela à la fois ?”s’interroge-t-elle dans The Atlantic. Des travaux à venir permettront certainement d’émettre de nouvelles hypothèses quant à l’évolution des dinosaures.