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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE JOURNÉE

    TE RAPPROCHE DE L'AMOR)

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    generic-art-gallery Source: marcegarcia89

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    "Mais qu'est-ce que tu fais, Egil?

    Tu es censé Piller et violer, non?"

    viking-rhonealpes.forumactif.org

    Quand la résistance norvégienne

    s’entraînait dans les contrées d’Écosse

       La Special Operations Executive (SOE) a soutenu et entraîné des mouvements de résistance d’Europe et du monde contre l’Allemagne nazie. Comment ? Grâce à des programmes de formation” consacrés à l’apprentissage du sabotage et de la guérilla. 

       Créée en 1940 par Winston Churchill et inconnue des populations civiles, l’organisation secrète possède plusieurs camps d’entraînement, dont certains nichés dans le parc national de Cairngorms, le plus grand d’Écosse. Elle est redoutée des services allemands, qui la connaissent et savent qu’elle entraîne des résistants de toutes nationalités à tirer, à saboter et à espionner. Ils la surnomment l’“International gangster school”. Hitler ordonnera même, en 1942, “l’exécution immédiate et arbitraire de tous ses agents alliés” débusqués,explique la BBC.

       Erling Lorentzen, vétéran norvégien de 93 ans, est l’un des survivants de l’organisation rencontrés par le média britannique. Engagé à 17 ans dans la Kompani Linge, une troupe norvégienne de la SOE, il est devenu un saboteur hors pair et une figure de la résistance de son pays. Il se souvient de l’intensité de son passage en Écosse :  Dans le camp de Glenmore, nous avions un programme d’entraînement quotidien : tirs au pistolet, au fusil, à la mitrailleuse. Mais aussi tueries silencieuses et entraînement physique, avec un point d’honneur accordé à la maîtrise des explosifs.” (...)

       La Kompani Linge norvégienne s’est fait remarquer pour ses grandes contributions à la résistance menée par la SOE. Parmi elles, l'opération Raid Telemark (aussi appelée opération Gunnerside) a œuvré de 1942 à 1944 à la destruction d’une usine de production d’eau lourde située à Vemork, en Norvège, aux mains des Allemands, désireux d’élaborer une bombe atomique.

       En tout, quelque 500 hommes ont combattu dans la Kompani Linge. La SOE a été dissoute en 1946 mais elle a laissé quelques stigmates. Sur les lieux de ces anciens maquis, il n’est pas rare de retrouver aujourd’hui “des restes de munitions et de bouteilles brisées et de vieux cocktails Molotov”. 

    http://www.courrierinternational.com/article/histoire-quand-la-resistance-norvegienne-sentrainait-dans-les-contrees-decosse

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA HAINE EST UN

    POISON SANS AVENIR)

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    REBLOGGED FROM KISZKILOSZKI

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    https://fr.pinterest.com/fanch0078/caricature/

    Hollande-Drucker :

    de la comédie du pouvoir

    à la société du spectacle

       Que François Hollande, actuel président de la République, fût-il « sortant », assiste publiquement à la dernière d'une représentation théâtrale de Michel Drucker, par ailleurs lui aussi en bout de course dans le jeu médiatique, au moment même où les candidats de gauche à la présidentielle débattent autour de leur programme comme de leurs idées, en dit long sur le mépris qu'il affiche ostensiblement à leur égard. La plupart des commentateurs, au sein du petit monde politique français, y auront d'ailleurs vu, en filigrane, un soutien implicite, de sa part, à Emmanuel Macron, longtemps son protégé et qui, malgré sa récente « trahison », demeure manifestement son favori en ce qui concerne la prochaine élection à la tête de l’État. (...)

       (...) Fin tacticien, donc, Hollande, un peu à l'image, dans un passé encore relativement proche, du machiavélique Mitterrand au regard de son propre clan, autoproclamé « socialiste » ? Peut-être, quoique Hollande chez Drucker pendant que Valls et Cie se répandent en inutiles et pathétiques palabres sur une chaîne privée, ce soit plutôt, en l'occurrence, Bouffi aux Bouffes Parisiens : jamais théâtre, qui aura pourtant vu défiler sur ses légendaires planches bon nombre de vaudevilles, n'aura aussi bien porté, d'antique mémoire, son nom !

     

       Reste que, face à cette patente comédie du pouvoir, ces mêmes commentateurs politiques, ceux-là mêmes qui, bavards aussi narcissiques qu'invétérés, ne cessent de squatter les plateaux de télévision du haut de leurs analyses pourtant aussi prévisibles qu'insipides, en prennent sérieusement, eux, une nouvelle fois et désespérément, pour leurs grades, par ailleurs largement surestimés tant les faits leur donnent souvent, a posteriori, tort. (...)

       (...) Car c'est peu dire que, engoncés dans leurs prétendues certitudes comme en un costume étriqué, bercés jusqu'à l'endormissement par l'ennuyeux, répétitif et puéril ronron de leurs médiocres mais obsessionnels « politiquement correct » et autre « bien pensance », ils se seront, ces derniers mois, trompés, par-delà l'incroyable aplomb de leurs (im)postures, tant dans leurs observations que dans leurs prévisions : de l'émergence du Brexit à la victoire de Trump, en passant par le triomphe de François Fillon pour les candidats de droite à la présidentielle, ils n'ont rien vu venir, en effet, du nouveau monde, des mentalités à venir ou des sociétés en train de se (re)construire. Affligeant !

       Quant aux différents et multiples instituts de sondage, ils se seront eux aussi, et sur les mêmes invariables sujets, tout aussi lamentablement fourvoyés. Du vent, et encore du vent, qui ne sert qu'à brasser, dans un vide sidéral, pour ne pas dire sidérant, l'ampleur de leur propre incompétence, sinon de leur seule outrecuidance. Ridicule ! (...)

       (...) Le regretté Jean-Edern Hallier, dont on commémore ces jours-ci le vingtième anniversaire de la mort, et qui, à la fin de sa vie, m'honora de son amitié, avait, pour qualifier cette fâcheuse mais quasi indéfectible propension à l'erreur au sein de l'Hexagone, un aphorisme dont on ne pourra qu'apprécier, à l'instar de ceux qu'Oscar Wilde proféra à la face des Anglais, la fulgurante pertinence tout autant que l'humour cinglant : « Les Français sont des moules, ils restent accrochés à leur banc de sondages et prennent les marées de l'opinion publique pour le retour des eaux vives1 ». Presque aussi mémorable que les historiques mais peu flatteurs « veaux », pour décrire là encore ce « mal français » dont on ne sait s'il faut davantage plaindre l'insistance ou l'arrogance, de feu le général De Gaulle ! (...)

       (...) Comme quoi cette « société du spectacle » que fustigea naguère Guy Debord, à juste titre, a encore devant elle, hélas pour les plus lucides et honnêtes des citoyens français, de beaux jours à vivre. Sauf qui peut : « Vanité des vanités, tout est vanité » déplorait déjà, dans sa grande et biblique sagesse, l'Ecclésiaste !

    1Jean-Edern Hallier, Fulgurances, Michel Lafon, Paris, 1996, p. 15.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hollande-drucker-de-la-comedie-du-188628

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE DOIGT DÉSIGNE LA LUNE

    QUI REGARDE LE DOIGT)

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    "Vous trouvez pas qu'on est bien ainsi, les enfants, depuis

    que j'ai suicidé Maman?"

    http://fiftyyearstoolate.tumblr.com/post/155900535107

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    theaimn.com

    Le Néolibéralisme –

    l’idéologie à la source

    de tous nos maux (The Guardian)

    George MONBIOT

       Imaginez si le peuple de l’Union soviétique n’avait jamais entendu parler du communisme. L’idéologie qui domine notre vie n’aurait, pour la plupart d’entre nous, aucun nom. Mentionnez-la dans une conversation et vous obtiendrez en retour un haussement d’épaules. Même si vos auditeurs ont déjà entendu le terme, ils auront du mal à le définir. Le néolibéralisme : savez-vous ce que c’est ?

       Son anonymat est à la fois un symptôme et la source de son pouvoir. Il a joué un rôle majeur dans un nombre remarquable de crises : la crise financière de 2007-2008, la délocalisation des richesses et du pouvoir, dont les Panama Papers nous offrent un simple aperçu, le lent effondrement de la santé publique et de l’éducation, La pauvreté, l’épidémie de solitude, l’effondrement des écosystèmes, la montée de Donald Trump. Mais nous répondons à ces crises comme si elles émergeaient dans un isolement, apparemment ignorants qu’elles ont toutes été catalysées ou exacerbées par une même philosophie cohérente ; Une philosophie qui a - ou avait - un nom. Quel plus grand pouvoir peut-il y avoir que celui d’agir en tout anonymat ?

       Le néolibéralisme est tellement omniprésent que nous le reconnaissons rarement comme une idéologie. Nous semblons accepter la proposition que cette foi utopique, millénarienne, désigne une force neutre. Une sorte de loi biologique, comme la théorie de l’évolution de Darwin. Mais cette philosophie se présente comme une tentative consciente de remodeler la vie humaine et de déplacer le centre du pouvoir.

       Le néolibéralisme considère la concurrence comme la caractéristique déterminante des relations humaines. Il redéfinit les citoyens comme des consommateurs, dont les choix démocratiques sont le mieux exercés par des actes d’achat et de vente, processus qui récompense le mérite et punit l’inefficacité. Il soutient que « le marché » offre des avantages qui ne pourraient jamais être obtenus par la planification.

       Les tentatives de limiter la concurrence sont considérées comme étant contraires à la liberté. La fiscalité et la réglementation doivent être réduites au maximum, les services publics doivent être privatisés. L’organisation du travail et la négociation collective avec les syndicats sont présentées comme des distorsions du marché qui entravent la formation d’une hiérarchie naturelle entre gagnants et perdants. L’inégalité est présentée comme une vertu : une récompense à l’utilité et un générateur de richesse dont les retombées profitent à tous. Les efforts pour créer une société plus égalitaire sont à la fois contre-productifs et moralement corrosifs. Le marché garantit que tout le monde obtient ce qu’il mérite.

       Nous adoptons et reproduisons ses croyances. Les riches se persuadent qu’ils ont acquis leur richesse par le mérite, en ignorant les avantages - tels que l’éducation, l’héritage et la classe - qui ont pu aider à l’obtenir. Les pauvres commencent à se rejeter la faute pour leurs échecs, même quand ils ne peuvent pas faire grand chose pour changer leur situation.

       Peu importe le chômage structurel : si vous n’avez pas d’emploi c’est parce que vous n’êtes pas assez entreprenant. Peu importe les coûts prohibitifs du logement : si votre carte de crédit a dépassé le plafond, c’est que vous êtes désinvolte et imprévoyant. Peu importe que vos enfants n’aient plus de terrain de jeu : s’ils deviennent gros, c’est de votre faute. Dans un monde régi par la concurrence, ceux qui sont à la traîne sont qualifiés et se perçoivent comme des perdants.

       Comme Paul Verhaeghe le démontre dans son livre What About Me ?, on compte parmi ses effets des épidémies d’automutilation, des troubles de l’alimentation, la dépression, la solitude, l’anxiété devant la performance et la phobie sociale. Il n’est peut-être pas étonnant que la Grande-Bretagne, où l’idéologie néolibérale a été appliquée avec le plus de rigueur, soit devenue la capitale européenne de la solitude. Nous sommes tous devenus des néolibéraux.

       Le terme néolibéralisme a été inventé lors d’une réunion à Paris en 1938. Parmi les délégués se trouvaient deux hommes qui étaient venus pour définir cette idéologie, Ludwig von Mises et Friedrich Hayek. Tous deux exilés d’Autriche, ils voyaient la social-démocratie, exemplifiée par le New Deal de Franklin Roosevelt et le développement progressif de l’État-providence britannique, comme autant de manifestations d’un collectivisme qui s’apparentait au nazisme et au communisme.

       Dans The Road to Serfdom (Le Chemin de la servitude), publié en 1944, Hayek soutenait que la planification par le gouvernement, en écrasant l’individualisme, conduisait inexorablement au totalitarisme. Tout comme le livre de Mises Bureaucracy, The Road to Serfdom connut un large succès. Il fut remarqué par certaines personnes très riches, qui ont vu dans cette philosophie une occasion pour s’affranchir des réglementations et des taxes. Lorsque, en 1947, Hayek fonda la première organisation qui allait répandre la doctrine du néolibéralisme - le Mont Pelerin Society -, il fut soutenu financièrement par des millionnaires et leurs Fondations respectives.

       Avec leur aide, il a commencé à créer ce que Daniel Stedman Jones décrit dans Masters of the Universe comme « une sorte d’international néolibéral » : un réseau transatlantique d’universitaires, d’hommes d’affaires, de journalistes et d’activistes. Les riches bailleurs de fonds du mouvement financèrent une série de think tanks qui allaient affiner et promouvoir cette idéologie. Parmi eux figuraient l’American Enterprise Institute, la Heritage Foundation, le Cato Institute, le Institute of Economic Affairs, le Centre for Policy Studies et le Adam Smith Institute. Ils ont également financé des postes et départements universitaires, en particulier dans les universités de Chicago et de Virginie.

       À mesure qu’il évoluait, le néolibéralisme devenait plus radical. L’opinion de Hayek selon laquelle les gouvernements devaient réglementer la concurrence pour empêcher la formation de monopoles céda la place - parmi les apôtres américains comme Milton Friedman - à la conviction que l’exercice d’un monopole pouvait être perçu comme une récompense à l’efficacité.

       Quelque chose d’autre est arrivé pendant cette transition : le mouvement a perdu son nom. En 1951, Friedman n’hésitait pas à se définir comme un néolibéral. Mais peu de temps après, le terme a commencé à disparaître. Plus étrange encore, alors que l’idéologie devenait plus nette et le mouvement plus cohérent, le nom disparut sans être remplacé.

       Au début, malgré son financement somptueux, le néolibéralisme demeurait marginal. Le consensus de l’après-guerre était presque universel : les prescriptions économiques de John Maynard Keynes étaient largement appliquées, le plein emploi et l’allégement de la pauvreté étaient des objectifs communs aux États-Unis et une grande partie de l’Europe occidentale, les taux d’imposition étaient élevés et les gouvernements n’avaient pas honte d’avoir des objectifs sociaux, en développant de nouveaux services publics et en mettant en place des filets de sécurité.

       Mais dans les années 1970, lorsque les politiques keynésiennes ont commencé à s’effondrer et les crises économiques à apparaître sur les deux rives de l’Atlantique, les idées néolibérales ont commencé à se répandre. Comme Friedman l’a remarqué, « quand le moment est venu de changer ... il y avait une alternative prête à l’emploi ». Avec l’aide de journalistes sympathisants et de conseillers politiques, les éléments du néolibéralisme, en particulier ses prescriptions en matière de politique monétaire, furent adoptés par l’administration de Jimmy Carter aux États-Unis et le gouvernement de Jim Callaghan en Grande-Bretagne.

      Après l’accession au pouvoir de Margaret Thatcher et Ronald Reagan, le reste des mesures ont rapidement été appliquées : réductions massives d’impôt pour les riches, écrasement des syndicats, déréglementations, privatisations, externalisations et concurrence dans les services publics. Par le biais du FMI, de la Banque Mondiale, du traité de Maastricht et de l’Organisation Mondiale du Commerce, des politiques néolibérales furent imposées - souvent sans consentement démocratique - à une grande partie du monde. Le plus remarquable fut l’adoption de cette idéologie par les partis qui appartenaient autrefois à la gauche : les Travaillistes et les Démocrates, par exemple. Comme le note Stedman Jones, « il est difficile de trouver une autre utopie appliquée avec autant de vigueur ».

    yvesmichel.org

       Il peut sembler étrange qu’une doctrine qui promet le choix et la liberté ait été promue avec le slogan « il n’y a pas d’alternative ». Mais, comme a dit Hayek lors d’une visite au Chili de Pinochet, l’une des premières nations où le programme fut appliqué de manière exhaustive, « ma préférence personnelle va plutôt vers une dictature libérale que vers un démocratie sans libéralisme ». La liberté qu’offre le néolibéralisme, qui paraît si séduisante lorsqu’elle est exprimée en termes généraux, se traduit par une liberté pour les puissants au détriment des faibles.

       Etre libéré des syndicats et des négociations collectives signifie avoir la liberté de compresser les salaires. L’absence de réglementation signifie avoir la liberté d’empoisonner les cours d’eau, de mettre en danger les travailleurs, de facturer des taux d’intérêt iniques et de concevoir des instruments financiers exotiques. Se libérer des impôts signifie se débarrasser de la redistribution des richesses.

       Comme l’écrit Naomi Klein dans The Shock Doctrine, les théoriciens néolibéraux préconisaient de profiter des crises pour imposer des politiques impopulaires pendant que les gens avaient l’esprit occupé ailleurs : par exemple, à la suite du coup d’Etat de Pinochet, de la guerre en Irak ou de l’ouragan Katrina, que Friedmann décrivit comme « une occasion pour réformer radicalement le système éducatif » de la Nouvelle-Orléans.

       Lorsque les politiques néolibérales ne peuvent pas être imposées au niveau national, elles sont imposées au niveau international, par le biais de traités commerciaux qui intègrent le « règlement des différends entre investisseurs et États » : des tribunaux offshore dans lesquels les entreprises peuvent exercer des pressions pour éliminer les protections sociales et environnementales. Lorsque des parlements ont voté des restrictions sur les ventes de cigarettes, pour protéger les réserves d’eau polluées par des sociétés minières, pour geler les factures d’énergie ou empêcher les entreprises pharmaceutiques de piller les caisses de l’État, les entreprises privées ont intenté des procès, souvent avec succès. La démocratie fut réduite à une pièce de théâtre.

       Un autre paradoxe du néolibéralisme est que la concurrence universelle repose sur une quantification et une comparaison universelles. Il en résulte que les travailleurs, les demandeurs d’emploi et les services publics de toute nature sont soumis à un régime d’évaluation et de surveillance étouffant, conçu pour désigner les gagnants et punir les perdants. La doctrine proposée par Von Mises - qui était censée nous libérer du cauchemar bureaucratique d’une planification centralisée - l’a au contraire crée.

       Le néolibéralisme n’avait pas été conçu à l’origine comme un racket égoïste, mais il l’est rapidement devenu. La croissance économique fut nettement plus lente pendant la période néolibérale (à partir de 1980 en Grande-Bretagne et aux États-Unis) qu’au cours des décennies précédentes ; mais pas pour les très riches. L’inégalité dans la répartition des revenus et des richesses, après 60 ans de déclin, a rapidement augmenté au cours de cette période, en raison de la destruction des syndicats, des réductions d’impôt, des hausses de loyers, des privatisations et des déréglementations.

       La privatisation ou la commercialisation des services publics tels que l’énergie, l’eau, les chemins de fer, la santé, l’éducation, les routes et les prisons a permis aux entreprises de facturer des services essentiels aux citoyens ou aux gouvernements. Un loyer n’est qu’un autre terme pour désigner un revenu immérité, obtenu sans travailler. Lorsque vous payez un prix gonflé pour un billet de train, seule une partie du prix représente le coût du carburant, des salaires, du matériel roulant et autres. Le reste représente l’absence de choix qui vous est imposé.

       Ceux qui possèdent et dirigent les services privatisés ou semi-privatisés du Royaume-Uni amassent des fortunes prodigieuses en investissant peu et en facturant beaucoup. En Russie et en Inde, les oligarques se sont emparés des actifs de l’Etat par le biais d’opérations de liquidations. Au Mexique, Carlos Slim a obtenu le contrôle de presque tous les services de téléphonie fixe et mobile et est rapidement devenu l’homme le plus riche du monde.

       La financiarisation, comme Andrew Sayer le note dans Why We Can’t Afford the Rich (Pourquoi les riches nous coûtent trop cher), a eu un impact similaire. « Comme le loyer », dit-il, « l’intérêt est ... un revenu immérité qui s’accumule sans effort ». Tandis que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches, les riches obtiennent un contrôle croissant sur un autre atout essentiel : l’argent. Les paiements d’intérêts, en grande majorité, constituent un transfert d’argent des pauvres vers les riches. Alors que la flambée des loyers et la réduction des dépenses de l’Etat font peser le fardeau de la dette sur les individus (rappelez-vous lorsque les bourses accordées aux étudiants ont été remplacées par des prêts bancaires), les banques et leurs dirigeants ramassent la mise.

       Sayer affirme que les quatre dernières décennies ont été caractérisées par un transfert de richesse non seulement des pauvres vers les riches, mais aussi des riches vers les encore plus riches : de ceux qui gagnent leur argent en produisant des biens ou des services vers ceux qui le gagnent en contrôlant les actifs existants, en récoltant des loyers, des intérêts ou des revenus de capital. Le revenu mérité, obtenu par le travail, a été supplanté par le revenu immérité.

       Les politiques néolibérales sont partout assaillies par des défaillances du marché. Non seulement les banques sont trop grandes pour échouer, mais les sociétés privées sont désormais chargées de fournir des services publics. Comme Tony Judt l’a souligné dans Ill Fares the Land, Hayek a oublié que les services nationaux vitaux ne peuvent pas être laissés à l’abandon, ce qui signifie que la concurrence ne peut pas s’y appliquer. Les entreprises ramassent les profits, l’État conserve les risques.

       Plus l’échec est grand, plus l’idéologie devient extrême. Les gouvernements utilisent les crises néolibérales comme une excuse et une occasion pour réduire les impôts, privatiser les services publics qui restent, percer le filet de la sécurité sociale, déréglementer les entreprises et réglementer les citoyens. L’État qui se méprise enfonce ses crocs dans tous les organes du secteur public.

       L’impact le plus dangereux du néolibéralisme n’est peut-être pas la crise économique qu’il a provoquée, mais la crise politique. Au fur et à mesure que le rôle de l’État se réduit, notre capacité à changer le cours de nos vies par le vote se réduit également. A la place, affirme la théorie néolibérale, les gens peuvent exercer leur choix à travers la consommation. Mais certains ont plus de pouvoir d’achat que d’autres, et dans la grande démocratie de la consommation ou de l’actionnariat, toutes les voix ne se valent pas. Le résultat est une désaffectation des pauvres et des classes moyennes. Tandis que les partis de droite et d’ex-gauche adoptent des politiques néo-libérales similaires, l’impuissance se transforme en une privation de droits. Un grand nombre de personnes ont été chassées de la sphère politique.

       Chris Hedges souligne que « les mouvements fascistes construisent leur base non pas parmi les gens politiquement actifs, mais parmi les politiquement inactifs, les « perdants » qui sentent, souvent à raison, qu’ils n’ont ni voix au chapitre ni rôle à jouer dans l’establishment politique ». Lorsque le débat politique ne leur parle plus, les gens deviennent plutôt réceptifs aux slogans, aux symboles et aux sensations. Pour les admirateurs de Trump, par exemple, les faits et les arguments semblent sans importance.

       Judt a expliqué que lorsque le maillage serré des interactions entre les individus et l’État se réduit à rien d’autre que l’exercice de l’autorité et l’obéissance, la seule force qui nous relie est le pouvoir de l’État. Le totalitarisme craint par Hayek est plus susceptible d’émerger lorsque les gouvernements, ayant perdu l’autorité morale qui découle de la prestation des services publics, sont réduits à « cajoler, menacer et finalement contraindre les gens à obéir ».

       A l’instar du communisme [grommellement discret du Traducteur], le néolibéralisme est le Dieu qui a échoué. Mais la doctrine zombie poursuit son chemin en titubant. Et une des raisons qui lui permettent de le faire est son anonymat. Ou plutôt, un ensemble d’anonymats.

       La doctrine invisible de la main invisible promue par des partisans invisibles. Lentement, très lentement, nous avons commencé à découvrir les noms de quelques-uns d’entre eux. Nous constatons que l’Institute of Economic Affairs, qui a défendu énergiquement les médias contre la nouvelle réglementation de l’industrie du tabac, a été secrètement financé par British American Tobacco depuis 1963. Nous découvrons que Charles et David Koch, deux des hommes les plus riches du monde, ont fondé l’institut qui a monté le mouvement Tea Party [mouvement très conservateur aux Etats-Unis - NdT]. Nous constatons que Charles Koch, en créant un de ses think tanks, a noté que « pour éviter des critiques indésirables, il faut être discret sur comment l’organisation est contrôlée et dirigée ».

       Les mots utilisés par le néolibéralisme cachent souvent plus qu’ils ne révèlent. ’Le marché’ ressemble à un système naturel qui s’imposerait à tous de manière identique, comme la gravité ou la pression atmosphérique. Mais le marché est traversé par des relations de pouvoir. « Ce que le marché veut » tend à désigner ce que veulent les entreprises et leurs patrons. « L’investissement », comme le dit Sayer, signifie deux choses très différentes. L’une est le financement d’activités productives et socialement utiles, l’autre est l’achat d’actifs existants pour en extraire des loyers, des intérêts, des dividendes et des revenus de capital. Utiliser le même mot pour désigner des activités distinctes « occulte les sources de richesse », ce qui nous conduit à confondre l’extraction de richesse avec la création de richesse.

       Il y a un siècle, les nouveaux riches étaient dénigrés par ceux qui avaient hérité de leur argent. Les entrepreneurs cherchaient alors à se faire accepter en se faisant passer pour des rentiers. Aujourd’hui, la relation est inversée : les rentiers et les héritiers se font passer pour des entrepreneurs. Ils prétendent avoir mérité leur revenu par leur travail.

       Ces anonymats et confusions se combinent avec l’anonymat et la dimension immatérielle du capitalisme moderne : un modèle qui fait en sorte que les travailleurs ne savent pas pour qui ils travaillent ; des sociétés enregistrées par des réseaux offshore si complexes que même la police ne parvient pas à découvrir les noms des véritables propriétaires ; des arrangements fiscaux qui spolient les Etats ; des produits financiers que personne ne comprend.

       L’anonymat du néolibéralisme est soigneusement protégé. Ceux qui sont influencés par Hayek, Mises et Friedman ont tendance à rejeter le terme, en affirmant – et ce n’est que justice – que le terme est devenu péjoratif. Mais ils ne proposent aucun substitut. Certains se décrivent comme des libéraux classiques ou des libertariens, mais ces descriptions sont à la fois trompeuses et curieusement évasives, car elles suggèrent qu’il n’y a rien de nouveau depuis The Road to Serfdom, Bureaucracy ou l’oeuvre classique de Friedman, Capitalism and Freedom.

       Pour autant, il y a quelque chose d’admirable dans le projet néolibéral, du moins à ses débuts. C’était une philosophie originale et innovante promue par un réseau cohérent de penseurs et d’activistes avec un plan d’action clair. Elle était patiente et persistante. Mais The Road to Serfdom (Le chemin du servage) se transforma en chemin vers le pouvoir.

    nicomaque.com

       Le triomphe du néolibéralisme souligne aussi l’échec de la gauche. Lorsque l’économie du laissez-faire mena à la catastrophe de 1929, Keynes conçut une théorie économique globale pour la remplacer. Lorsque la gestion de la demande keynésienne fut stoppée dans les années 70, il y avait une alternative déjà prête. Mais lorsque le néolibéralisme lui-même s’effondra en 2008, il n’y avait... rien. C’est pourquoi le zombie continue de marcher. La gauche et le centre n’ont produit aucune nouvelle pensée économique générale depuis 80 ans.

       Chaque invocation de Lord Keynes est un aveu d’échec. Proposer des solutions keynésiennes aux crises du 21ème siècle, c’est ignorer trois problèmes évidents. Il est difficile de mobiliser les gens autour d’idées anciennes ; Les défauts exposés dans les années 70 n’ont pas disparu ; Et, surtout, ils n’ont rien à dire sur notre situation la plus grave : la crise environnementale. Le keynésianisme fonctionne en stimulant la demande des consommateurs pour entraîner la croissance économique. La demande des consommateurs et la croissance économique sont les moteurs de la destruction de l’environnement.

       Ce que l’histoire du keynésianisme et du néolibéralisme montre, c’est qu’il ne suffit pas de s’opposer à un système brisé. Une alternative cohérente doit être proposée. Pour le Parti travailliste, les Démocrates et la gauche en général, la tâche centrale devrait être le développement d’un nouveau programme économique d’envergure et innovant, adapté aux exigences du 21ème siècle.

    Traduction "un parti de gauche qui adopte une politique de droite devient de facto un parti de droite, non ?" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    »» https://www.theguardian.com/books/2016/apr/15/neoliberalism-ideology-p...

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    Luc Desle


    2 commentaires
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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES LE SEUL A  DÉTERMINER 

    LA FRONTIÈRE SÉPARANT

    LE SAGE DU CHARLATAN)

    000

    http://misterdoor.tumblr.com/post/155769722177

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    http://misterdoor.tumblr.com/post/155713226912

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    piovono-pistacchi:

    000

    Nadine Estrella


    2 commentaires
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    Pensées pour nous-mêmes:

    (UNE BELLE PENSÉE

    NE PAYE PAS DE MINE)

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     "Oh, Chéri, on se jette à l'eau?

    - Non, Je TE jette à l'eau"

     (Source: s-c-a-r-l-a-t-e, via a-skyourself)

    ***

    koreus.com

    Vous prendrez bien

    une tasse de plomb ?

     

    http://www.lepoint.fr/sante/vous-prendrez-bien-une-tasse-de-plomb-06-12-2013-1765645_40.php

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE PARDON EST

    L'ORDINAIRE DU SAGE)

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    (Zagor le Lion essayait toujours la nourriture

    avant de la croquer)

    (Source: gifsboom)

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    ysope.over-blog.net

    Les nouveaux tests d’évaluation

    des pesticides ne sont pas appliqués

    Marie Astier (Reporterre) 

       De mémoire d’apiculteur, on n’a jamais vu cela. En 2016, les ruches françaises n’ont produit que 9.000 petites tonnes de miel, encore moins qu’en 2014, pourtant considérée comme « pire année de l’apiculture française », par l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française). Alors que nous sommes au cœur de l’hiver, les ruches dorment. Mais la question au printemps sera comme chaque année la même : combien de pertes ? Elles s’établissent désormais autour de 30 % en moyenne tous les ans. Quant à la production de miel en France, elle a été divisée par trois en 20 ans.

       Pourquoi ce déclin ? C’est la question sur laquelle planche la science. Au rang des coupables : les maladies, les parasites, et… les pesticides. Parmi ceux-là, Reporterre vous a déjà raconté pourquoi les néonicotinoïdes, les pesticides les plus utilisés dans le monde, sont considérés comme particulièrement dangereux. L’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) demandait en janvier 2016 un renforcement de leurs conditions d’utilisation. Un groupe de scientifiques internationaux, la Task Force on Systemic Pesticides (ou « force d’intervention sur les pesticides systémiques »), a conclu qu’une exposition « faible ou aiguë » rendait les pollinisateurs « très vulnérables ».

       Mais comment a-t-on pu autoriser des produits aussi dangereux que ces pesticides ? « Force est de constater que si les tests d’évaluation étaient parfaits, on n’aurait pas tous ces problèmes », regrette Jean-Marc Bonmatin, chercheur en biophysique moléculaire au CNRS, qui participe à la Task Force. (...)

       (...) Pour comprendre, il faut monter au niveau européen. Car c’est là que se déroulent l’évaluation et l’homologation des « substances actives » des pesticides, c’est-à-dire les molécules agissant contre les nuisibles que veulent éliminer les pesticides : mauvaises herbes, insectes, champignons, parasites.

       A priori, pas de quoi s’inquiéter, une directive de l’Union européenne précise qu’une substance active ne peut être autorisée que si elle « entraînera une exposition négligeable des abeilles » ou « n’aura pas d’effets inacceptables » sur les colonies. Pour vérifier cela, l’entreprise qui souhaite mettre un pesticide sur le marché doit effectuer une série de tests et fournir les résultats aux experts de l’Efsa (l’Autorité européenne de sécurité des aliments). Ceux-ci évaluent alors des risques, et font un rapport. C’est ensuite à la Commission européenne et aux États membres de décider si cette substance pourra être autorisée, et dans quelles conditions.

       « Le problème est que le test aujourd’hui obligatoire ne prend en compte que la toxicité aiguë, donc à une seule forte dose par voie orale et par contact, explique Noa Simons, vétérinaire, écotoxicologue, et conseillère scientifique pour Beelife, la coordination européenne des syndicats d’apiculteurs. Mais ce n’est pas une méthodologie valable pour évaluer les pesticides systémiques, car les abeilles y sont exposées par de multiples voies, plusieurs fois, à petites doses », poursuit-elle.

       Pourquoi les tests sont-ils inadaptés ? On pourrait penser que, tout simplement, on ne savait pas que les pesticides systémiques pouvaient menacer les pollinisateurs. « Sauf que, depuis qu’on les utilise, des centaines d’articles ont montré que les pesticides systémiques exposent les abeilles à long terme et ont des effets sur l’immunité, la reproduction, ou le vol de retour à la ruche. Des fonctions vitales sont atteintes », dit Jean-Marc Bonmatin. Il faudrait donc que les tests prennent en compte ces données nouvelles. « Mais les compagnies phytosanitaires sont énormément intervenues dans la définition des tests à faire, reprend le professeur. Et elles ne veulent faire que le minimum du minimum. »

       Face à cette situation, Beelife a dénoncé le poids de l’industrie des pesticides dans les décisions européennes concernant les abeilles. Dans un rapport de 2010, elle montrait que 6 des 17 experts mandatés par l’Union européenne sur ces questions étaient directement issus du secteur industriel.

       Un avis dont, une fois n’est pas coutume, l’Europe a tenu compte. « Les données scientifiques concernant la mortalité des abeilles ont suggéré que les méthodes d’évaluation étaient incomplètes, en particulier pour les pesticides systémiques », déclare aujourd’hui poliment l’Efsa à Reporterre. (...)

       (...) Les experts de l’agence se sont donc mis au travail, et à la grande satisfaction des défenseurs des abeilles, ont proposé de nouveaux tests en 2013. L’exposition chronique est prise en compte, de même que les pollinisateurs sauvages ou les larves. L’agence européenne a commencé à appliquer les nouveaux critères il y a un an.

       Du coup, le syndicat des industriels des pesticides ne décolère pas. « Ces demandes sont irréalistes, la Commission européenne a cédé aux pressions politiques des ONG, assure Euros Jones, directeur des affaires réglementaires à l’European Crop Protection Association (ECPA, l’Association européenne pour la protection des plantes). Pour faire tous ces tests, on a calculé qu’il nous faudrait une surface supérieure à celle de Malte ! Cette année, même un extrait d’origan pour le bio a été refusé sous prétexte qu’on n’était pas sûr qu’il ne présentait pas de danger pour les abeilles. On ne pourra plus jamais rien faire enregistrer ! » « Il y a des dangers identifiés, c’est vrai, poursuit-il. Mais on peut les contrôler. C’est comme la voiture, on met la ceinture pour minimiser les risques, on ne la laisse pas au garage. »

       Beelife rappelle de son côté qu’évaluation et homologation sont bien séparées. Les décideurs politiques peuvent parfaitement autoriser un pesticide, même si le rapport de l’Efsa le considère dangereux pour les abeilles. « C’est d’ailleurs ce qui s’est passé pour les néonicotinoïdes », rappelle Noa Simons. Par ailleurs, Beelife précise que des tests complets sont surtout une occasion de bien étudier un pesticide, et donc de mieux préciser dans quelles conditions il peut être utilisé, avec quelles précautions.

       Surtout, cette nouvelle méthodologie est encore loin d’être officiellement adoptée par l’Union européenne. « La nouvelle méthodologie est tellement complète que les États-membres ont eu peur ! » En trois ans, aucune décision n’a été prise. Les nouveaux tests sont bien réalisés, mais ils ne sont pas contraignants pour les compagnies phytosanitaires.

       La voie la plus efficace aujourd’hui semble encore celle du politique, qui peut interdire les pesticides dangereux a posteriori. Si le moratoire sur les néonicotinoïdes reste partiel, « des gouvernements, comme en France, disent qu’il faut que ça bouge, note Jean-Marc Bonmatin. Mais, force est de constater qu’aujourd’hui il y a une espèce de retournement : pour retirer un produit qui a un impact inacceptable pour l’environnement, la charge de la preuve — une preuve solide, de plusieurs centaines d’études —, revient à la société. Le principe de précaution n’est pas du tout appliqué », regrette-t-il.

       Et cela, dans le cas des abeilles comme du reste. Car il a été démontré que les pesticides sont aussi dangereux pour les humains que pour d’autres animaux. Va-t-on repenser les tests sur ces sujets-là ? Noa Simons soupire : « Non, la seule méthodologie que l’on a essayé de changer pour l’instant est celle concernant les abeilles. »

    http://reporterre.net/Les-nouveaux-tests-d-evaluation-des-pesticides-ne-sont-pas-appliques

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE PLAISIR DE VIVRE

    NE COÛTE PAS UNE ONCE D'OR)

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    "Bon, maintenant, ça suffit!"

    http://glamoramamama75.tumblr.com/post/155673334371/oh-joan

    +++

    "Chapeau!

    Ah, heu... Excusez-moi... 

    J'avais mal vu...

    - Crétin!"

    opalinedream:

    Elsa Martinelli
    The 10th Victim (La decima vittima), 1965

    +++

    "Mes idoles sont mortes

    et mes ennemis ont pris le pouvoir"

    http://glamoramamama75.tumblr.com/post/155562728846

    +++

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE VOYAGE AVEC

    LES JAMBES DE LA SAGESSE)

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    "Son Moon Walk, il sent trop le poisson..."

    http://driveintheaterofthemind.tumblr.com/post/155683490399

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    les-crises.fr

    Acrimed :

    un peu mais pas trop !

         Du grain à moudre sur France Culture qui tente de rebondir à propos du baromètre annuel 2016 de LA CROIX sur la relation des Français et des médias : plus de deux sondés sur trois considèrent que les journalistes ne résistent pas aux pressions des partis politiques et du pouvoir. Sera présent ce soir-là : Henri Maler d'Acrimed.

    ***
     
       Si on peut se féliciter de la présence sur les ondes de Radio France de Henri Maler, fondateur d'Acrimed l'observatoire des médias, en revanche on sera déçu par sa prestation car il semblerait que la critique des médias par Acrimed place le journalisme et le journaliste (ou les journalistes) au cœur de cette critique ; or, placer le journaliste au centre de toutes les attentions dans le domaine de la critique de médias et de l’information c’est un peu comme "lâcher la proie pour l’ombre".
     

      Selon les analyses d’Acrimed, les journalistes seraient mal formés faisant ainsi retomber la responsabilité d’une information médiocre sur les écoles de journalisme : ces écoles formeraient donc mal nos journalistes presse, radios et télés ; par conséquent, il suffirait de « réformer » l’enseignement dans les écoles de journalisme pour régler le problème au sein d’une profession en berne. Or, faire reposer la responsabilité de l’état de délabrement de cette profession sur ces écoles c’est là encore lâcher la proie pour l’ombre car c’est ignorer, ou bien oublier un peu vite ou feindre d'oublier ceci : qui signent les chèques des salaires de tous ces journalistes à la fin de chaque mois ? « Qui » dans le sens de : « quelle est la véritable motivation » de tous ces employeurs propriétaires de titres pour lesquels tous ces journalistes-employés travaillent ?

       En effet, qui sont ces investisseurs, à perte qui plus est puisqu’aucun titre n’étant économiquement ou financièrement rentable en tant que « centre de profits » - les véritables bénéfices ou retombées d’un investissement dans les médias sont ailleurs ! -, tous survivent grâce à des centaines de millions d’euros de subventions d’Etat, argent des contribuables, de Marianne au Figaro en passant pour l’Humanité, qui sont-ils donc ? Si Acrimed déplore le niveau abyssal de l’information et nous tous avec eux, doit-on alors supposer que les propriétaires des médias de masse sont tout aussi ulcérés par la médiocrité du travail fourni par leurs employés supposément « journalistes » qu’ils recrutent et dont ils acquittent pourtant les salaires chaque mois et que tous, préféreraient pouvoir, par conséquent, recruter de bien meilleurs éléments, mieux formés et plus avisés ?

       En d’autres termes, tous ces propriétaires de médias souhaiteraient pouvoir embaucher de véritables journalistes car la motivation première de ces propriétaires serait de faire de nous tous des citoyens informés, avisés et par conséquent, des citoyens capables de discernement et de jugement, comme par exemple : soupçonner le fait que les propriétaires de tous ces titres - entre autres Vincent Bolloré, Lagardère, Dassault, Rothschild, Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Pinault, Arnault, Bouygues - pourraient bien s’avérer être des crapules ? 

       Bien évidemment il n’en est rien ; si les banques, les multinationales investissent dans des médias que les lecteurs seuls sont bien incapables de rentabiliser, c'est aussi et surtout pour la raison suivante : ces organes de presse sont de formidables moyens de pression, de chantage et d’intimidation contre tous ceux qui seraient à un niveau ou à un autre susceptibles de remettre en cause les intérêts économiques, financiers et politiques de leurs propriétaires respectifs : citoyens et Etats.  Aujourd’hui, c’est bien une situation paradoxale qui s’offre à nous : ce sont ceux qui ne payent pas les salaires de tous ces journalistes - hormis sur le service public que le contribuable finance mais en partie seulement puisque la publicité pourvoie largement au financement des médias d’Etat - dont on peut déplorer à juste titre le manque de pertinence, qui s'en plaignent - Acrimed en l’occurrence -, alors que leurs employeurs qui passent à la caisse tous les mois n’en pipent pas mot. 

       Dans les faits, on peut dire que si les écoles de journalisme ne préparent pas leurs élèves au métier de « journaliste » digne de ce nom, en revanche, on ne peut guère leur reprocher de ne pas préparer ces mêmes élèves à travailler dans la presse, la radio et la télé car c’est bel et bien de leur employabilité qu’ils s’occupent, et en particulier de ce qu’attendent tous ces employeurs potentiels de tous ces jeunes fraîchement diplômés !   Depuis l’arrivée d’Internet et des nombreux acteurs de la ré-information, force est de reconnaître que la critique des médias de masse, médias dominants, est un exercice vain puisque plus personne n’a besoin de subir ces médias et les multiples biais idéologiques de leurs propriétaires.

       Seul importe aujourd’hui d’être capable de contrer ces médias et le grand mensonge par omission de ces derniers ; il faut être une force de proposition dans le cadre d’une ré-information susceptible de toucher un vaste public et non se complaire dans une analyse et une critique des contenus des médias qui n'intéresse et ne convainc que les déjà-convaincus qui ont franchi le point de non-retour depuis longtemps déjà ; les téléspectateurs des journaux de 20H et d'autres inepties journalistiques - « Envoyé spécial » - ne lisent pas Acrimed. Et puis, n’y-a-t-il pas pour tout le monde 24H dans une journée ? Pour les lecteurs et non-lecteurs d’Acrimed ! Aussi, le temps passé à lire les analyses de ce collectif aussi pertinentes soient-elles, n'est-ce pas autant de temps en moins passé à lire et à travailler sur la contre-information ? Travail d’une priorité absolue ; il n’y a sans doute pas d’autre aujourd’hui.  

       On pourra toutefois saluer ce diagnostic d’Acrimed à propos de France culture que peu ose et pourtant si juste même si on reste là encore dans le domaine de la critique des médias et non de la ré-information. N’empêche, critiquer c’est peut-être aussi, après tout, ré-informer : "France Culture devrait être en principe la station de radio tout indiquée pour aborder sérieusement la question des formes et des motifs des visions « conspirationnistes ». Mais, depuis quelques années, France Culture n’est plus tout à fait France Culture : les polémiques en dessous de la ceinture qui se présentent comme des débats cultivés tendent à s’y multiplier, les émissions sérieuses masquant des émissions qui le sont beaucoup moins."    

       Qu'à cela ne tienne : conseillons au plus vite aux membres d’Acrimed qui se sont suffisamment « shootés » aux médias spécialisés dans le mensonge par omission, de rejoindre les acteurs du web dans le domaine de la contre-information ou ré-information gardant à l'esprit ceci : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire car c’est bien dans le travail de contre-information et de ré-information que l’on court tous les dangers et non dans la critique des médias dominants. Aussi, il serait temps que la rédaction d’Acrimed se décide enfin à courir ce danger-là. 

    http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/acrimed-un-peu-mais-pas-trop-188323

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA MORT N'EST PAS

    CELLE DE TA PENSÉE)

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     "Bon, t'as fini de me peindre en cruche?

    J'ai du ménage à faire, Moi"

     Jules-Joseph-Raphaël Collin (1850 – 1916)

    http://loumargi.tumblr.com/post/155355778423/

    jules-joseph-rapha%C3%ABl-collin-1850-1916

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    "Moi, c'est les chats idiots que je ferais déguerpir"

    Garfield

    jeunesse.lille3.free.fr

    Environnement.

    Les chats, un cauchemar

    pour la nature en Australie

       Haro sur les chats en Australie. D’après une nouvelle étude menée par une chercheuse de l’université du Queensland, Sarah Legge, le nombre de chats domestiques retournés à l’état sauvage (feral cats en anglais, appelés chats harets en français) serait d’environ 6,3 millions, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

       Ce chiffre est moins élevé que celui avancé par le gouvernement australien (20 millions d’individus), mais “la nouvelle étude montre que les chats harets vivent désormais sur 99,8 % du territoire, avec une densité de un chat tous les quatre kilomètres carrés”, note le G The Guardian. Le quotidien australien The Sydney Morning Herald remarque de son côté que cette étude montre que “les chats harets couvrent mieux l’Australie que ne le fait Internet” : seuls 85,1 % du territoire a accès au web, soit près de 15 % de moins que la zone couverte par les félins retournés à l’état sauvage.   

       Un constat inquiétant, puisqu’on pense que ces redoutables chasseurs sont “responsables de l’extinction d’environ 20 espèces endémiques en Australie et mettent en danger beaucoup d’autres espèces menacées”. C’est notamment le cas des petits marsupiaux pesant moins de 3 kilos, dont beaucoup sont menacés par la présence des chats, qui les chassent parfois jusqu’au dernier, poursuit The Sydney Morning Herald, qui cite le cas de bilbis (Macrotis lagotis), de petits marsupiaux à grandes oreilles qui sont l’une des proies favorites des chats. 

       Le gouvernement australien, qui parle d’animaux ayant “un effet dévastateur sur la faune sauvage”, a annoncé en 2015 un plan pour abattre 2 millions de ces animaux nuisibles, suscitant la colère d’associations de protection des animaux comme celle de Brigitte Bardot. Néanmoins, cet objectif gouvernemental aura certainement du mal à être atteint, écrit The Guardian, car les chats harets “sont très difficiles à piéger ou à tuer, puisqu’ils ne se jettent pas sur les appâts, préférant des proies qui bougent”. 

     http://www.courrierinternational.com/article/environnement-les-chats-un-cauchemar-pour-la-nature-en-australie

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE A DIT,

    TU LE SERAS,

    PEU IMPORTE LE TEMPS

    QUE ÇA PRENDRA)

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     "Chiche que je peux manger par mes trous de nez...

    - Commandant!"

     http://kitschatron.tumblr.com/post/155526965177

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     "Tu as quel âge, petite?

    - L'âge d'être instrumentalisée par les capitalistes"

    amazon.fr

    Petites Poucettes

    et mineurs isolés

    Christian DULIEU
    travailleur social, ex directeur d’Institutions Sociales et Médico-Sociales,
    ex directeur de Centre de Formation et ex Petit Poucet résistant.

       Je vais vous raconter une petite histoire, celle du Pays où j’ai vécu et travaillé.

       Il était une fois… des enfants. Pas de bol, peu de temps après leur naissance on les avait affublé du doux non de Cas Sociaux (pour les meilleurs) ou d’Inclassables (pour les pires). Allez savoir pourquoi ? Enfants mal nés, mal éduqués ? Soit dit en passant, j’ai bien failli y passer moi aussi, petit, sous l’étiquette d’Inclassable. Bon ! Passons…

       Ces mômes sont placés en institution. Et ça coûte cher, 60.000 € l’année, mais on a fait des progrès  et disons que globalement 60 % des gosses s’en sortent pas trop mal, même s’il y aurait beaucoup à dire sur les services rendus par ces institutions. Je sais de quoi je parle, je suis encore vice-président (hé oui !) du plus vieux Lieu de Vie de France, le ROC de Tonnac, à la lisière du Tarn et de l’Aveyron) dans lequel on a réalisé toutes les évaluations (mises aux normes,vtc. tout le saint Frusquin obligé), sans obtenir pour autant les résultats escomptés.

       Par contre, c’est indéniable, un gosse hors les murs en “Prévention” coûte 3 à 6 000 € l’année. Des petits bricoleurs ont donc conclu : foutons tous les gosses dehors, envoyons des “commandos ” éducatifs de choc (1 pour 20 à 40 gamins), dans les familles en difficulté, ou ailleurs ?

       Conclusion : on met le gâteau sur le marché dans les mains du privé et comme la rentabilité est de 15% les Banques et Assurances rappliquent., et cela devient un Contrat à Impact Social. Précision ultime, si les résultats sont positifs, bingo ! S’ils sont négatifs l’ASE ne paie pas. Mais en gros on s’en tire autour des 5 %.

       Cette saloperie a été inaugurée en novembre 2016, dans le Nord par un certain François Hollande. Tout ce que je vous dis là est vérifiable, en particulier par la (bonne) presse, le journal Lien Social entre autres (que nous avons créé avec des amis, à Toulouse dans les années 80).

       J’ai donc mis en action le réseau militant du Nord. Ils prennent très au sérieux cette histoire de Contrat à Impact Social balancée en HDF (Hauts de France) pour servir de modèle transposable dans toutes les ASE (Aide Sociale à l’Enfance) de France.

       Premiers touchés-coulés ? Les mineurs isolés étrangers. Ils vont coûter encore moins cher parce qu’ils végètent dans les Foyers de l’Enfance, où mieux, mais c’est plus cher, en MECS (Maisons d’enfants à caractère social). Ils n’ont pas de famille, pas de suivi éducatif approprié, rien….! Et en plus ce sont des enfants intelligents, volontaires et résilients. Placés en hôtel avec un éducateur de prévention pour 10 à 30 mômes (30, c’est le nombre de gosses que je suivais quand je bossais – mal – pour l’ASE en 1980) : taux de rentabilité prévisible, ce n’est plus du 5 % mais 10 à 15%.

       Vous avez du fric à placer ? Rendement sans fin, parce que 1 000 autres gosses attendent aux frontières. Il suffit d’ouvrir le robinet. On va voir plein de propositions d’intervention fleurir et le pire avec les grosses associations du secteur dont les effectifs en “internat” baissent, soutenues par les banques et les compagnies d’assurance. Pour peu que la MAIF et les Banques Coopératives ne soient pas informées  du traquenard, et la boucle sera bouclée. C’est pas beau, le Social ?
    Coïncidence ! Calais se trouve aussi dans la région… Nord et les mineurs isolés reviennent faute de mieux sur Calais.

       En Haute-Garonne on a apparemment vu venir l’affaire. Le Réseau Educateurs sans Frontières attaque au plan juridique la situation des mineur(e)s isolé(e)s placés en hôtel pour tenter une jurisprudence… À suivre. Je repars au combat, on n’est pas sérieux quand on a… 67 ans.

       Il faudrait absolument mettre des journalistes sérieux sur le coup, outre toutes les personnes bienveillantes intéressées, et surtout des artistes, pour qu’ils viennent nous raconter la belle et étrange histoire du… des Petit(e)s Poucet(te)s.

       Petites Poucettes parce que les filles, dans cette histoire, sont les  plus vulnérables, évidemment.

    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/petites-poucettes-et-mineurs-isoles/7399750

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    Luc Desle


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