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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR NI SE COMMANDE

    NI SE GASPILLE)

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    "Et un papillon politique de plus qui augmente ma collec'! 

    Le grand chauve au sourire congelé"

    Clockwork, Heinrich Kley, Jugend magazine, 1913. Monkey butt.

    https://fr.pinterest.com/pin/292522938281122316/

     

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    "Ce joli bouquet, c'est en récompense

    de quoi, François?

    - C'est pass'que t'es une bonne fille, Marianne.

    Bonne et un peu sotte, mais surtout bonne"

    Heinrich Kley 1863-1945

    https://fr.pinterest.com/pin/538672805401469431/

    Les fossoyeurs de la France

    sont de retour

     

       Tous les prétendants de droite et du centre se retrouvent, sans l’avoir vu venir, écrasés par M. Propre. La dernière tentative du bilderberger et ex-repris de justice, Alain Juppé, pour recevoir l’onction de la droite française n’en parait que plus pathétique. La voie semble royale, tant les prétendants de gauche l’ont ornée de vacuité, à commencer par le pauvre Emmanuel Macron qui rêvait de glaner sur les terres de la bobossitude, afin de couvrir le vide abyssal que la gauche a creusé dans son électorat. M. Hollande va pouvoir retourner dans sa belle ville de Tulle et sa région qu’il a su, comme la France, mettre en liquidation judiciaire.

       Malgré les dotations somptueuses dont il a arrosé sa ville et ses alentours, elle reste trois fois plus endettée que la moyenne française, seule Ségolène son ancienne concubine, a fait mieux avec sa région. Le dernier prétendant, Manuel Valls, va pouvoir s’occuper de ses « nouveaux amis éternels » depuis qu’il a oublié les arbres qu’il plantait pour la Palestine, tant le dégoût qu’il a soulevé dans toutes les couches de la société lui colleront à la peau jusqu’à l’éternité, n’en déplaise aux instituts de sondage.

       En mai prochain, pour s’opposer à la « vague Fillon », il ne reste que Marine le Pen, mais le nouvel homme fort de la droite a déjà creusé dans le jardin du Front National : un des filons du FN reste l’électorat catholique et c’est de façon très subtile que le caméléon Fillon a su s’incruster dans ce terreau fertile, rétorquant à Alain Juppé qui se disait plus près du pape François, que son concurrent aux primaires « sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Juppé semble vouloir me contester, le Pape François dit la même chose que moi ». Il va être difficile de lutter contre un candidat qui sert d’exemple à un pape, d’autant plus que les nouveaux catholiques ne relèveront même pas la fatuité de l’affirmation. Par cette étrange métonymie, M. Fillon serait doté du charisme d’infaillibité en matière de foi et de mœurs, pas moins ! Le masque tombe facilement pour ceux qui ont encore des oreilles pour entendre ! (...)

       (...) Il est certain que la vie de famille du candidat ne peut que rassurer le français moyen quand on connaît le passif des locataires de l’Elysée depuis presque un demi-siècle, mais la vertu conjugale ne fait pas l’homme d’État vertueux, il ne faut pas mélanger les genres, et la fidélité du couple ne peut en rien servir de caution morale en politique. Si c’était le cas, Charlemagne, Henri IV et Napoléon, eurent été de bien mauvais politiciens. Pire encore, les grands chefs d’état n’ont jamais été les sherpas serviles des pires gouvernants, mais en la matière, on peut dire que François Fillon a ciré toutes les pompes de droites depuis plus de quarante ans, trahissant timidement à l’occasion, mais jamais trop, histoire de garder un strapontin.

       Il a débuté sous l’aile protectrice de Joël le Theule, en 1976, puis adhéré au RPR de Jacques Chirac, en 1977, alors que ce dernier haïssait le député de la Sarthe, autant pour ses orientations sexuelles, que parce qu’il le soupçonnait d’avoir trempé dans l’affaire Markovic qui déstabilisa Pompidou. En 1978, il accompagna son mentor dans ses différents ministères en tant que chef adjoint, mais Joël Le Theule décèdera dans ses bras en décembre 1980, ce qui lui permettra de reprendre rapidement ses mandats électoraux, comme quoi en politique il est bon d’être introduit par les bonnes personnes. Ses succès électoraux lui permirent de se placer en tête des jeunes du RPR, mais soi-disant rénovateurs de la droite, avec Philippe Séguin qu’il soutiendra contre la ratification du traité de Maastricht, en 1992, mais brillera par son absence lors du vote parlementaire.

       À l’époque, avec son groupe de jeunes souverainistes, ils dénoncent notamment l’établissement d’une monnaie unique avant l’attribution d’institutions politiques européennes, ainsi que l’absence de politique économique et sociale. Il a jeté ce froc aux orties depuis bien longtemps ainsi que sa vision gaulliste de la France, qui a prétendument déterminé son engagement politique. Bien qu’ayant pris position pour Balladur, il arrivera en 1995 à briguer un mandat ministériel et servira son adversaire d’aujourd’hui, Alain Juppé, alors premier ministre. C’est durant ses années en tant que que ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l’espace, il prendra en main la gestion de France Télécom et mettra en place un certain Philippe Bon à la tête de cette institution qui était la vache à lait de la France.

       L’entreprise qui avait une capitalisation boursière de 580 milliards d’euros voit cette dernière chuter à 18 milliards d’euros en deux ans, et son président condamné à une amende de 10.000 euros (voir lettre AIL n°12). Nos deux pieds nickelés, Juppé et Fillon ne s’entredéchirent pas moins pour diriger la France, on tremble déjà sur le choix de leurs futurs collaborateurs.


       François Fillon prendra opportunément le second train Chirac lors de la réélection de mai 2002 pour devenir numéro 3 du gouvernement et laisser son empreinte sur la réforme des retraites. Pour ceux qui ont la mémoire courte, il veut augmenter la TVA de deux points pour alléger les charges des entreprises, taxe la plus injuste qui existe ; faire passer la retraite à 65 ans, et revenir aux 39 heures sans revaloriser au prorata temporis !

       Ceux qui voteront, ou qui ont voté pour cet énergumène qui n’a jamais travaillé de sa vie dans le privé, ni créé la moindre entreprise, sont soit rentiers, soit aveugles. Il ne faut pas oublier non plus qu’il est co-responsable du calamiteux quinquennat de Sarkozy et sa bande du Fouquet’s qui ont pillé la France. Ce nouveau Monsieur Propre et Normal a, comme toute la parasitocratie française, une si haute opinion de sa personne qu’il avait pris l’habitude de se rendre tous les week-ends près de Sablé, dans la Sarthe, non pas en TGV, pour lequel il s’est battu pour avoir sa ligne, mais en Falcon 7X entre Vélizy-Villacoublay et l’aéroport d’Angers-Marcé, a raison de 27.000 euro la balade. Il va en falloir des heures et des années au smic pour boucher ces menues dépenses, mais l’équilibre de la famille Fillon vaut bien cela.

       En matière de dépense électorale, à l’image de son ex-patron, Nicolas Sarkozy et ses amis de chez Bygmalion, entre le 4 février et le 19 mars 2010, François Fillon a multiplié les vols à bord d’un jet privé pour mener campagne lors des élections régionales. L’addition de ses 14 déplacements s’est élevée à presque 300.000 euros, a révélé l’hebdomadaire Valeurs actuelles. Heureusement, l’organisation de primaires à droite, à la sauce américaine, a attiré 4 millions de mougeons à deux euros le déplacement, et hop, cela fait huit millions d’euros dans le tire-lire électoral.

       Il serait trop long de faire le tour de tous les revirements idéologiques du personnage, mais sa très opportuniste position sur la guerre de Syrie et sa position vis-à-vis de la Russie va attirer nombre de voix altermondialistes dans les urnes, alors qu’il est le plus mondialiste des prétendants au trône.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-fossoyeurs-de-la-france-sont-186828

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    Luc Desle


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