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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS LE DISCIPLE

    DU MALHEUR)

    ***

    (Le pelochon-doudou de Nadia, elle le serrait souvent

    très fort entre ses cuisses...)

    Girl in bed on telephone, a 1949 photo of Jean Patchett by Irving Penn

    http://wehadfacesthen.tumblr.com/post/150718736665/

    girl-in-bed-on-telephone-a-1949-photo-of-jean

    ***

    agentssanssecret.blogspot.com

    Bayer, Monsanto & USA :

    Un contrôle et des intérêts américains

    pour un empoisonnement collectif

    par l’industrie agricole et pharmaceutique ?

       Le rachat de Monsanto par Bayer, c'est une histoire d'argent avec des connexions politiques gouvernementales américaines et donc un contrôle et des intérêts américains (1). Ce pourquoi nous allons chercher qui sont les propriétaires de Bayer (a) et de Monsanto (b) pour arriver sur un rachat à haut risque (c).

       Mais il s'agit aussi de l'histoire d'un empoisonnement collectif par l'industrie agricole et pharmaceutique (2). Tant par leurs histoires sombres que par leurs découvertes dérangeantes (a), ces deux entreprises posent des questions et les perspectives d'oppositions au rachat sont minces (b).

       1. Bayer et Monsanto : Une histoire d'argent & un contrôle américain

        a. Qui sont les propriétaires de Bayer ? (source)

       Principalement des fonds de pensions / d'investissement américains (sept sur dix des plus gros actionnaires) :

       Soit un total connu de 10,3% représentant sept des dix plus gros actionnaires sont américains.

       (pour information à elles seules, ces septs entités représentent plus de 11000 milliards sur les marchés, soit l'équivalent du PIB de la Chine à titre de comparaison)

       Parmi les dix plus gros actionnaires, il en reste trois (moins de 4,5% du capital social) :

       On peut donc largement émettre l'hypothèse que les Etats-Unis sont les propriétaires de Bayer et tirent les ficelles dans cette société pourtant "allemande" à l'origine. D'ailleurs, on peut se demander ce qui lui reste d'allemande sachant que dans les autres actionnaires parmi les dix plus gros, pas un seul n'est allemand.

        b. Qui sont les propriétaires de Monsanto ? (source)

     

       Uniquement des fonds de pension / d'investissement américain parmi les dix plus gros actionnaires (dont la moitié sont déjà actionnaires de Bayer) :

       (Ces dix fonds représentent 33% du capital social de Monsanto, nous n'avons accès malheureusement qu'aux dix principaux actionnaires de chaque entreprise).

        c. Un rachat à haut risque

       Bayer rachète Monsanto pour 66 milliards de dollars, soit plus que son chiffre d'affaire 2015 (Bayer a effectué en 2015 :52 milliards US$ - bénéfice net 4,8 milliards US$).

       Comme on peut le remarquer auparavant, il s'agit d'une histoire américano-américaine, quasiement tous les actionnaires sont américains. Et nous savons à quel point la volonté de dividendes des fonds de pension poussent la rentabilité des entreprises à leur maximum, quitte à passer outre la santé des êtres humains. En rachetant Monsanto, Bayer pourra s’assurer plus d’un quart du marché mondial des semences et des pesticides et renforcer sa position sur le marché. Le futur numéro un mondial des semences et des pesticides se donne pour ambition de contrôler toute la chaîne agricole, de la graine jusqu’à l’assiette.

       De plus, les frontières entre le gouvernement américain et Monsanto sont poreuses. Il convient de souligner que même Hillary Clinton a des connexions avec Monsanto (source en anglais ici et sur l'image suivante). Les actionnaires sont quasiment de toutes parts américains, les européens sont donc encore une fois, en dehors de cette petite histoire.

     

       2. Un empoisonnement collectif par l'industrie agricole et pharmaceutique

        a. Deux géants à l'histoire sombre et aux découvertes dérangeantes

       On ne présente plus Bayer. Entreprise ayant participé au groupement d'intérêt économique IG Farben, démantelé après la seconde guerre mondiale et qui fût le pourvoyeur du Zyclon B pendant la seconde guerre mondiale. Bayer s'était alors illustrée pour son achat de cobaye à Auschwitz, camp d'extermination où les cartes perforées étaient notamment fournies par IBM.

       Cette entreprise humaniste ayant pour devise "Science for a Better Life" (la Science pour une Vie Meilleure), a fait de magnifiques découvertes telles que l'héroïne ou deux gaz neurotoxiques que sont le gaz moutarde et le tabun. On doit aussi à Bayer l'aspirine, lepolyuréthane et le polycarbonate. Bref, tout pour une vie meilleure.

       Quant à Monsanto, sa magnifique devise est "Imagine" . On lui doit les PCB, l'Agent orange, l'Aspartame ou encore l'hormone bauvine de croissance. Mais encore les OGM et le glyphosate (son fameux "Round up", désherbant total). Monsanto est depuis une décennie le numéro 1 mondial sur le marché des semences. (un peu normal quand on vend des semences qui ne durent qu'une saison et qui ne peuvent pas fournir des graines à replanter, telle est la propriéte du gène Terminator)

       Avec la fusion de ces deux géants aux slogans humanistes on peut penser que Monsanto et Bayer "Imagine Science for a Better Life". Mais on va se permettre d'en douter.

        b. Questions sur la combinaison et mince perspective d'opposition au rachat

       La combinaison de ces deux entreprises laisse perplexe. En effet, vont-ils oser produire des graines génétiquement modifiées contenant déjà une maladie, avec de l'autre côté, le médicament utile à cette même maladie ?

       La combinaison peut paraître sordide, mais d'une rentabilité telle que les fonds d'investissement doivent se frotter les mains devant l'opération qui se trame en coulisse. De toute manière, les entreprises américaines ne sont plus à ça près...

       Dans une autre hypothèse sinistre, il convient de rappeler que John Holdren est toujours l'actuel directeur de l'Office des Sciences et des Technologies des Etats-Unis (Depuis Obama en 2008 et conseillers à la science sous Bill Clinton de 1994 à 2001). Ce curieux personnage a co-écrit l'ouvrage Ecoscience : Population, Resources, Environment en 1977 dans lequel ils préconisaient des stérilisations forcées pour contrôler la démographie mondiale (source vérifiée aussi par mes soins, livre long, technique et en anglais). En effet en combinant "Santé" et "Bio-industrie", nos deux sociétés seraient à même de pouvoir aider Mr Holdren dans ces thèses, en ne formant qu'une seule entreprise.

       Il ne reste plus que les autorités de la concurrence pour empêcher ce rachat. De ce côté-là, il faut bien admettre que les chances sont minces.

       Ce complexe combinant industrie pharmaceutique et agricole n'en est qu'à ces débuts concernant l'empoisonnement du monde. D'ailleurs ce rachat ne va-t-il pas dans l'esprit d'un groupement d'intérêt économique, comme l'était à son époque IG Farben ?

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/bayer-monsanto-usa-un-controle-et-185154

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SOUFFLE DU BONHEUR

    EST COMME LA BRISE MARINE)

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    "Elle est super bonne...

    - Et tendre sous la langue, avec ça...

    - Un vrai fondant au miel...

    -Heu, gentlemen, vous parlez bien de cette bière,

    n'est-ce pas, et non de ma femme, hein?"

    (Source: rogerwilkerson, via soul45)

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    humourdujour.skyrock.com

    Tous exposés à de plus fortes radiations.

    C’est ce que prépare un décret très discret

    Jean-Marie Matagne 

       La circulaire européenne relative à la protection des populations contre les expositions aux radiations intégrera le droit français par décret en janvier 2017. L’auteur de cette tribune, dans une lettre ouverte aux ministres concernées, s’indigne que ce texte modifie « gravement » le code de la santé publique en relevant les seuils jugés tolérables par l’administration en cas d’accident comme ceux de Tchernobyl et Fukushima.

       Jean-Marie Matagne est le président de l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire(ACDN). Il est également docteur en philosophie.


    Saintes, le 29 septembre 2016

       Madame Ségolène Royal
    Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des relations internationales sur le climat

       Madame Marisol Touraine
    Ministre des Affaires sociales et de la Santé

    Mesdames les ministres,

       Honte à vous, si vous signez en l’état le « Décret n° 2017-xxxx du xx/01/2017 relatif à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l’exposition aux rayonnements ionisants et à la sécurité des sources de rayonnements ionisants contre les actes de malveillances (sic) ».

       Ce décret, qui pour répondre à une demande européenne doit être pris en janvier 2017 par le Premier ministre, « sur le rapport de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer en charge des relations internationales sur le climat », modifie le code de la santé publique. Gravement. Horriblement.

       Sa longueur (84 pages), sa technicité le rendent pratiquement illisible au commun des mortels. Pour y comprendre quelque chose, il faut au moins bénéficier des lumières de la Criirad. En opacité, il ne le cède en rien à un certain projet de constitution européenne qui fut soumis naguère au peuple français et rejeté par lui. Sans doute mériterait-il de subir le même sort.

       Car il édicte une flopée de normes auxquelles devront se soumettre les utilisateurs en tous genres du nucléaire, pour continuer à exercer joyeusement leur activité. Les plus sympathiques de ces normes visent à limiter — à défaut de le supprimer — l’impact maléfique du gaz radon dans certains bâtiments publics. Mais, au-delà de ces mesures censées protéger la population, le cœur du décret se cache au chapitre Ier, Section 4, intitulée : « Gestion des situations d’urgence radiologique. » L’ignoreriez-vous, Mesdames ?

       Il tient en trois lignes : « Art. R. 1333-55. – I. – Pour l’application du principe d’optimisation prévu à l’article L. 1333-3, est fixé un niveau de référence à 100 mSv [milliSievert] en dose efficace reçue pendant la durée de la situation d’urgence radiologique, comprenant tout type d’exposition. » (Projet de décret, p. 24.)

       Admirons la langue de bois.

       Concrètement, les « situations d’urgence radiologique » dont il s’agit ici, ce sont les effets d’un accident majeur du type Tchernobyl ou Fukushima, survenu sur un ou plusieurs réacteurs nucléaires par suite d’une défaillance humaine ou matérielle, d’un événement naturel extrême, d’un attentat ou d’un « acte de malveillance ». Ou résultant d’une explosion atomique.

       Ce décret nous prépare donc à la catastrophe. Comment ? En décrétant que la dose moyenne d’exposition aux radiations, jugée tolérable par l’administration pour une personne pendant les premières semaines de la « situation d’urgence », sera 100 fois plus élevée que la dose limite d’exposition annuelle (1 mSv) tolérable en temps normal. Cent fois plus, rien que ça. Que les personnes exposées ne la tolèrent pas et qu’elles en crèvent, ce n’est pas le problème de l’administration.

       On aurait pourtant cru, Mesdames, que c’était le problème d’une ministre de l’Environnement et d’une ministre de la Santé. Cherchez l’erreur.

       Et ce n’est pas fini. Quand la situation ne sera plus « urgente », mais que des personnes continueront à être exposées à la contamination ou à l’irradiation, la « dose de référence » dont elles profiteront à leur corps défendant (dose qui n’a rien de limitatif, précise la Criirad) restera 20 fois plus élevée que ne l’est actuellement la « dose limite » (impérative, elle).

       En effet : « Art. R. 1333-67. – Par application de l’article L. 1333-3, est fixé un niveau de référence à 20 mSv en dose efficace pour toute personne exposée à ces situations sur une année afin de définir la stratégie initiale de gestion des parcelles polluées. » (Projet de décret, p. 28)

       Ainsi, les personnes qui auront eu le malheur de se trouver dans la zone initiale d’exposition et de subir 100 fois plus de rayonnements ionisants que n’en supporte un humain normalement constitué pourront continuer, si elles se trouvent sur une « parcelle polluée », à en supporter 20 fois plus pendant un an (ensuite, ce sera laissé à l’appréciation des « responsables » locaux).

       Évidemment, les « parcelles » en question ne sont pas prévisibles et n’ont d’autre limite que les frontières françaises qui, comme on sait, sont étanches à la radioactivité.

       Mais comment expliquez-vous, Mesdames, que dans la fourchette proposée par la circulaire européenne : de 20 à 100 mSv en « situation d’urgence », puis de 1 à 20 mSv pendant l’année qui suit, la France choisisse la « dose de référence » maximale ?

       Ce choix est criminel. Il condamne à vivre et à mourir en zone contaminée des millions de personnes. Si vous avez à cœur de défendre l’environnement et la santé, à supposer même qu’il faille accepter la perspective inacceptable d’une catastrophe nucléaire, c’est la norme la plus basse qu’il vous fallait choisir. Seriez-vous à la solde du lobby nucléaire ?

       Pour vous défaire de ce soupçon, vous avez le choix entre deux issues : récuser ce projet de décret et exiger la fermeture de tous les réacteurs qui justifient son existence, ou bien le cosigner et assumer l’accusation d’avoir préparé un crime contre l’humanité, le jour où adviendra la catastrophe qui fera prendre pour une bluette l’affaire du sang contaminé.

       Au cas où vous n’obtiendriez pas que le gouvernement adopte un plan de fermeture des réacteurs, vous pourriez toujours démissionner.

       Veuillez agréer, Mesdames les ministres, l’expression de ma haute considération.

    https://reporterre.net/Tous-exposes-a-de-plus-fortes-radiations-C-est-ce-que-prepare-un-decret-tres

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ÊTRE SAGE

    EST ÊTRE JUSTE)

    £££

    (La Belle au chapeau perdit son galurin et un peu la tête

    en passant trop près de l'hélice en mouvement)

    wehadfacesthen:

    The Art of Travel, a 1949 fashion photo by Norman Parkinson

    £££

    "Je vous le jure, Maîtresse, je ne vous lécherai plus

    après vous avoir lavé, mais avant...

    - Je l'espère bien, petit garnement"

    thisobscuredesireforbeauty:

    Marlon Brando and Kim Hunter in

    ‘A Streetcar Named Desire’. Photo by Eliot Elisofon, 1947.

    £££

    (Je sus immédiatement que Johnny avait gagné au jeu...

    ou les faveurs de Fanny, mon épouse. Quoi qu'il en soit,

    il allait salement le regretter.)

    Fred Astaire

    “I Won’t Dance” from Roberta  (William A. Seiter, 1935)

    http://wehadfacesthen.tumblr.com/post/150793239925/

    fred-astaire-i-wont-dance-from-roberta

    £££

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE DE L'INCONSCIENCE

    EST-IL UN MAÎTRE?)

    +++

    "Heu...

    Pas une bouteille mais plusieurs, c'est ça?

    Mais combien, au juste?"

    http://glamoramamama75.tumblr.com/post/151320398491

    +++

    alterinfo.net

    Shimon Peres :

    le criminel de guerre israélien

    dont l’Occident a ignoré

    les victimes (Middle East Monitor)

    Ben WHITE

       Shimon Peres, qui est décédé mercredi à 93 ans après avoir subi un accident vasculaire cérébral le 13 septembre, incarne la disparité entre l’image d’Israël en Occident et la réalité de sa politique coloniale sanglante en Palestine et dans la région.

       Peres est né en 1923 dans le Belarus actuel, et sa famille a déménagé en Palestine dans les années 1930. Jeune homme, il a rejoint la Haganah, la milice principalement responsable du nettoyage ethnique des villages palestiniens en 1947-49, pendant la Nakba.

       Bien que le déplacement violent des Palestiniens soit un fait historique, Peres a toujours soutenu que les forces sionistes « ont respecté la pureté des armes » pendant l’établissement de l’Etat d’Israël. Et il a même affirmé qu’avant qu’Israël n’existe, « il n’y avait  rien ici  ».

       Pendant sept décennies, Peres a occupé les mandats Premier ministre (deux fois) et président, bien qu’il n’ait jamais vraiment remporté une élection nationale directe. Il fut membre de 12 gouvernements et à plusieurs reprises ministre de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances.

       Il est peut-être mieux connu en Occident pour son rôle dans les négociations qui ont abouti aux Accords d’Oslo de 1993 qui lui ont valu, ainsi qu’Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, le Prix Nobel de la Paix. Pourtant, pour les Palestiniens et leurs voisins au Moyen-Orient, le palmarès de Peres est très différent de sa réputation de « colombe infatigable » en Occident. Ce qui suit est loin d’être un résumé complet des antécédents de Peres au service du colonialisme et de l’apartheid. (...)

       (...) Entre 1953 et 1965, Peres a servi d’abord comme directeur général du ministère de la Défense d’Israël. En raison de ses responsabilités à l’époque, il a été décrit comme « un architecte du programme d’armement nucléaire d’Israël », qui, à ce jour, « reste en dehors du contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). »

       En 1975, comme l’ont révélé depuis des procès-verbaux, Peres a rencontré le ministre de la Défense sud-africain PW Botha et « a proposé de vendre des ogives nucléaires au régime d’apartheid. » En 1986, il aautorisé l’opération du Mossad qui a kidnappé le lanceur d’alerte nucléaire Mordechai Vanunu à Rome. (...)

       (...) Peres a joué un rôle clé dans le régime militaire imposé aux citoyens palestiniens depuis 1966, sous lequel les autorités ont procédé à des vols de terre et à des déplacements massifs. Un de ces outils fut l’Article 125 qui permettait que les terres palestiniennes soient déclarées « zones militaires fermées ». Leurs propriétaires s’en voyaient interdire l’accès, les terres étaient ensuite confisquées comme « en friche ». Peres a vanté l’Article 125 comme un moyen de « continuer directement la lutte pour la colonisation et l’immigration juives. »

       Une autre des responsabilités de Peres en sa qualité de directeur général du ministère de la Défense fut de « judaïser » la Galilée ; c’est-à-dire poursuivre la politique visant à réduire la proportion de citoyens palestiniens dans la région comparée aux citoyens juifs.

       En 2005, en tant que vice-Premier ministre dans le gouvernement d’Ariel Sharon, Peres a réitéré son attaque contre les citoyens palestiniens avec des plans encourageant les Israéliens juifs à déménager en Galilée. Son plan de « développement » couvrait 104 communautés – dont 100 d’entre elles étaient juives.

       Dans des conversations secrètes avec des responsables états-uniens cette même année, Peres affirmait qu’Israël avait « fait perdre un million de dunams [1.000 km²] de terre du Néguev aux Bédouins, » ajoutant que le « développement » du Néguev et de la Galilée pouvait « soulager ce qu’[il] appelait une menace démographique. » (...)

       (...) Alors que le projet colonial d’Israël en Cisjordanie est imputé principalement au Likoud et autres partis nationalistes de droite, ce fut en fait le parti Travailliste qui a donné le coup d’envoi de la colonisation du territoire palestinien nouvellement conquis – et Peres y a participé avec enthousiasme.

       Pendant son mandat de ministre de la Défense, de 1974 à 1977, le gouvernement Rabin a établi un nombre de colonies en Cisjordanie, dont Ofra , dont de grandes parties ont été construites sur des terres privées palestiniennes confisquées.

       Après avoir joué un rôle central dans les premiers jours de l’entreprise de colonisation, ces dernières années, Peres est intervenu pour saper toutes sortes de mesures, aussi modestes fussent-elles, qui auraient sanctionné les colonies – toujours, bien sûr au nom de la protection « des négociations de paix ». (...)

       (...) En tant que Premier ministre en 1996, Peres a ordonné et supervisé «  l’opération Raisins de la Colère », au cours de laquelle les forces armées israéliennes ont tué quelques 154 civils au Liban et blessé 351 autres. L’opération, largement soupçonnée d’avoir été une démonstration de force pré-électorale a visé intentionnellement des civils libanais.

       Selon le site officiel de l’armée de l’air israélienne (en hébreu, pas en anglais), l’opération a impliqué « le bombardement massif de villages shiites au Sud Liban, afin de provoquer un flux de civils vers Beyrouth au nord, faisant ainsi pression sur la Syrie et le Liban pour entraver le Hezbollah. »

       L’incident le plus notoire de la campagne fut le massacre de Qana, quand Israël a bombardé une base des Nations Unies et tué 106 civils qui s’étaient réfugiés à l’intérieur. Un rapport des Nations Unies a déclaré que contrairement aux dénégations israéliennes, il était « peu probable » que le bombardement « ait été le résultat d’erreurs techniques et/ou de procédure. »

       Plus tard, les artilleurs israéliens ont dit à la télévision israélienne qu’ils n’avaient pas de regrets au sujet du massacre, car les morts n’étaient qu’une bande d’Arabes. » Quant à Peres, il avait lui aussi la conscience propre : « Tout a été fait selon une logique claire et d’une manière responsable, » a-t-il dit. « Je suis en paix. » (...)

       (...) Peres a pris toute sa mesure comme l’un des plus importants ambassadeurs mondiaux d’Israël ces dix dernières années, alors que la Bande de Gaza était soumise à un blocus dévastateur et trois offensives majeures. Malgré l’indignation mondiale provoquée par ces politiques, Peres a constamment soutenu la punition collective et la brutalité militaire.

       En Janvier 2009 par exemple, en dépit des appels des « organisations israéliennes pour les droits de l’homme (…) pour l’arrêt de l’ « Opération Plomb Durci », Peres a décrit « la solidarité nationale derrière l’opération militaire » comme « l’heure de gloire d’Israël. » Selon Peres, le but de l’assaut « était de donner un bon coup à la population de Gaza pour lui faire perdre l’envie de tirer sur Israël. »

       Pendant l’ « Opération Pilier de Défense » en Novembre 2012, Peres « a entrepris de participer aux efforts israéliens de relations publiques, en communicant le récit israélien aux dirigeants mondiaux, » selon les termes de Ynetnews. A la veille de l’offensive israélienne, « Peres a averti le Hamas que s’il voulait que les habitants de Gaza aient une vie normale, alors il devait cesser de tirer des roquettes sur Israël. »

       En 2014, pendant un bombardement de Gaza sans précédent, Peres a fait un pas de plus vers le blanchiment des crimes de guerre. Après qu’Israël a tué quatre jeunes enfants jouant sur une plage, Peres s’est empressé de blâmer les Palestiniens : « Nous avions prévenu que c’était une zone que nous bombarderions, » a-t-il dit. « Et malheureusement, ils n’ont pas fait partir les enfants. »

       Le blocus étouffant, condamné internationalement comme une forme de châtiment collectif interdit, a été également défendu par Peres – précisément au motif que c’est une forme de châtiment collectif. Comme il l’a dit en 2014, « Si Gaza cesse le feu, il n’y aura pas besoin de blocus. »

       Le soutien de Peres au châtiment collectif s’est aussi étendu à l’Iran. Commentant en 2012 un rapport selon lequel six millions d’Iraniens souffrant de cancer étaient dans l’impossibilité d’obtenir un traitement à cause des sanctions, Peres a dit : « S’ils veulent revenir à une vie normale, qu’ils deviennent normaux. » (...)

       (...) Peres a toujours été clair sur l’objectif d’un accord de paix avec les Palestiniens. Comme il l’a dit en 2014 : « La première priorité est de préserver Israël comme Etat juif. Tel est notre objectif central, celui pour lequel nous nous battons. » L’an dernier, il a réitéré ses sentiments dans un entretien avec AP, disant : « Israël doit mettre en œuvre la solution de deux Etats avant tout pour lui-même, » pour ne pas « perdre notre majorité [juive]. »

       C’est, rappelez-vous, ce qui a façonné le soutien des Travaillistes pour les Accords d’Oslo. Rabin, parlant à la Knesset peu de temps avant son assassinat en 1995, exprimait clairement que ce qu’Israël cherchait dans les Accords d’Oslo était une « entité » palestinienne qui serait « moins qu’un Etat ». Jérusalem serait la capitale indivisible d’Israël, les colonies clés seraient annexées et Israël resterait dans la vallée du Jourdain.

       Il y a quelques années, Peres a dit que les Palestiniens faisaient de l’ « auto-victimisation ». Il a continué : « Ils se victimisent eux-mêmes. Ils sont les victimes de leurs propres erreurs inutilement. » Une telle condescendance cruelle était caractéristique d’un homme pour qui la « paix » a toujours voulu dire pacification coloniale.

    https://www.middleeastmonitor.com/20160928-shimon-peres-israeli-war-cr...

    Traduction : MR pour ISM

    »» http://www.ism-france.org/analyses/Shimon-Peres-le-criminel-de-guerre-...
    URL de cet article 30960

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (A CHAQUE MINUTE

    TU ES AUTRE)

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    (Allégorie:

    La République contemplant sa cassette vidée

    par une tripotée d'amants indélicats)

    Pandora-1908-Thomas-Kennington

    http://loumargi.tumblr.com/post/151206147953/pandora-1908-thomas-kennington

    µµµ

    docteur.lapin.org

    On a découvert l'enfer des fourmis :

    un bunker atomique désaffecté en Pologne

       Si les fourmis pouvaient concevoir une forme d'enfer, il se situerait en Pologne, dans un bunker qui jadis abritait des armes atomiques. Le lieu se trouve en pleine forêt, dans les environs de la ville de Miedzyrzecz, dans l'ouest du pays.

       Jusqu'en 1992, il y avait là une base soviétique, aujourd'hui murée et abandonnée... par les humains. Car les animaux, eux, se la sont appropriée, notamment des colonies de chauves-souris qui y trouvent l'obscurité propice à leur confort. (...)

       (...) C'est dans cet endroit improbable que des chercheurs étudiant les chauves-souris ont découvert une colonie de fourmis. Ils ont prévenu leurs confrères spécialistes de ces insectes, qui ont pu étudier ce milieu unique en son genre.

       L'équipe, emmenée par Wojciech Czechowski, du muséum et de l'institut de zoologie de l'académie des sciences de Pologne, vient de publier les résultats de ses recherches dans le "Journal of Hymenoptera Research". Les scientifiques y décrivent "un exemple de survie d'une grande quantité d'ouvrières prisonnières d'un environnement hostile".

       Une colonie de fourmis des forêts de l'espèce Formica Polyctena s'est donc installée au-dessus de l'un des anciens conduits d'aération du bunker. Mais voilà, la plaque de métal qui le recouvrait jadis a rouillé, rendant une partie de la colonie vulnérable à des chutes sans retour. En haut, la sécurité du foyer. En bas, des conditions dignes de l'enfer de Dante pour fourmis. Un lieu sans lumière, où les malheureuses pensionnaires sont sous-alimentées, leur espérance de vie réduite, les températures hivernales. (...)

       (...) Les ouvrières qui ont la malchance de tomber dans ce conduit de 40 centimètres de diamètre et 5 mètres de long ne peuvent pas remonter. Elles terminent leur course dans des souterrains qui ne voient jamais le jour. Là, des milliers d'entre elles s'entassent, peut-être près d'un million. Pas de reine, pas de nouveaux-nés pour perpétuer la colonie obscure, qui ne se renouvelle que par celles qu'un destin funeste continue à précipiter dans l'abîme. 

       Les fourmis étant des fourmis, elles se sont organisées, à leur manière. Elles ont construit une résidence, le mieux possible, évacuant régulièrement les débris, dont les corps de leurs congénères qui s'entassent à l'extérieur. Un "tombeau" qui contiendrait environ deux millions de cadavres.

       Les ouvrières continuent inlassablement leurs tâches d'entretien du nid dans cet environnement extrême, froid et obscur. Mais sans accès au monde extérieur, les fourmis chargées des récoltes ne parviennent pas à amasser assez de nourriture pour tout le monde. Le taux de mortalité est donc plus important qu'il ne le serait à la surface, mais la colonie semble se renouveler régulièrement, et même croître du fait de la chute de nouvelles ouvrières, qui tombent le long du tuyau pour ne jamais revoir la lumière du jour.

       Après cette chute vertigineuse, l'infortunée ouvrière va passer en un instant du confort de sa colonie à des conditions dignes d'un goulag sibérien pour insectes, où la nourriture est maigre, où le travail quotidien se perpétue comme un automatisme, mais où il n'y a pas d'évolution visible. Même si une reine venait à tomber aussi, les températures ne seraient pas favorables à l'élevage de jeunes.

       Alors les fourmis continuent à entretenir leur monticule de terre, à emmener les cadavres de leurs congénères à l'extérieur, et à faire grossir la fourmilière autant que nécessaire au fur et à mesure que tombent les nouvelles pensionnaires de cet enfer froid et obscur.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20160906.OBS7583/on-a-decouvert-l-enfer-des-fourmis.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obnetwork

    µµµ

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MAÎTRE DE SAGESSE

    N'EST PAS UN MÉTIER)

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    "Me baiser la main parce que vous m'autorisez à vous faire

    une pipe, quelle drôle d'idée!

    - Heu... Je crois que vous m'avez mal compris..."

    http://zeezrom.tumblr.com/post/151161846265/will-davies-chrysler-canada-valiant-brochure

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    (Le scandale des squelettes nus perdurait!)

    cartespostalesantiques: Souvenir du Cabaret du Néant

    Paris 18eme arrondissement, Montmartre Vintage Advertisement Postcard from France

    (via jeanfivintage)

     

    ***

    (La célèbre coupe de ce chanteur fut détruite

    irrémédiablement par son nouveau sèche-cheveux)

    colecciones:

    Mick Jagger at new Harley House apartment, Marylebone, 1966. Photo by Gered Mankowitz.

    (via kahuna68)

     

    ***

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PARFOIS TON CŒUR

    A BESOIN DE RÉFECTION)

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    "Qui y'a-t-il, Amanda?

    Qu'est-ce que j'ai encore dit?"

    gazingamongstpassion: (via TumbleOn)

    (via chatoyantstone)

    ***

     ysope.over-blog.net

    Aux Etats-Unis, l'accident nucléaire

    qui ne devait jamais arriver

    coûtera deux milliards de dollars

      YVES HEUILLARD

       Dans son numéro du dimanche 25 septembre le Los Angeles Times fait le point sur les coûts associés à un accident dans le centre de stockage géologique de déchets nucléaires de Carlsbad dans l'état du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis. En 2014 un fût de déchets éclate, un seul. La remise en état coûtera plus de 2 milliards de dollars et les opérations ne pourront pas reprendre avant 2021.

       Le Waste Isolation Pilot Plant, ou WIPP, est un centre destiné à l'enfouissement définitif de déchets nucléaires à vie longue issus du programme d'armement nucléaire américain. Plusieurs centaines de milliers de fûts peuvent y être stockés dans des cavernes de sel à 640 mètres de profondeur. C'est le seul centre de stockage de ce type au Etats-Unis après que la construction d'un autre centre, celui de Yucca Mountain, au Nevada, fut stoppée par l'administration Obama en 2011.

       Le WIPP, présenté jusqu'en 2014 comme une réussite exemplaire par le ministère états-uniens de l'énergie avait été prévu pour recevoir des déchets nucléaires pendant 35 ans et préserver l'environnement de toute fuite pendant des dizaines de milliers d'années. Son coût : 19 milliards de dollars.

       En février 2014, une réaction chimique à l'intérieur d'un fût provoque la rupture de celui-ci et la libération des éléments radioactifs qu'il contient, dont du plutonium et de l'américium qui parviendront à contaminer l'extérieur du site via le système de ventilation. Selon un expert interviewé par le Los Angeles Times, la mesure de l'accident a été largement minimisée par les autorités concernées.

       Dans une analyse de l'accident, la revue Nuclear Monitor avait rapporté en 2014 (numéro 787) que "tout ce qui n'aurait jamais dû se produire se produisit, et tout ce qui aurait dû fonctionner ne fonctionna pas". Lors de la conception du centre de stockage, les ingénieurs avaient estimé qu'un tel accident ne pourrait se produire qu'une fois tous les 200 000 ans.

       Le Los Angeles Times précise que le coût final de l'accident du WIPP, sera plus élevé que celui des 12 années de décontamination du réacteur de la centrale nucléaire de Three Miles Island dont le coeur avait fondu en 1979. Le journal précise que la décontamination des sites nucléaires militaires états-uniens (dont le site de Hanford où fut produit le plutonium de la première bombe atomique) coûtera des dizaines de milliards de dollars. Au-delà des coûts, toujours faramineux quand il s'agit de nucléaire, l'accident du WIPP montre aussi la fausseté du mot "décontamination", puisqu'il s'agit en réalité de contaminer ailleurs dans un endroit considéré de moindre risque.

       Pour en savoir plus on pourra se reporter à l'article "Nuclear accident in New Mexico ranks among the costliest in U.S. history" du Los Angeles Times. Le Nuclear Monitor publie également un article sur le sujet dans son numéro 830 du 20 septembre 2016.

    http://www.ddmagazine.com/201609263063/aux-etats-unis-l-accident-nucleaire-qui-ne-devait-jamais-arriver-coutera-deux-milliards-de-dollars.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE NE S’APITOIE

    NI SUR LUI-MÊME

    NI SUR LES AUTRES)

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    (c) Gilles Bachelet

    lacourteechelle.hautetfort.com

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    djipe.net

       Delacroix, peintre romantique, grand voyageur, fut reconnu pour des œuvres mémorables comme  La Liberté guidant le peuple, La Mort de Sardanapale ou encore Femmes d’Alger dans leur appartement. Un an avant d’être terrassé par la tuberculose, alors au sommet de sa consécration artistique, il envoie cette lettre à un ami où il revient, avec mélancolie, sur son existence et les tourments de la vie d’artiste.

    1862

       Nous sommes si rapides, nous sommes si volages, l’existence nous fuit si vite, que nous nous repaissons avec délice de ces moments où le torrent a coulé dans une plaine charmante, et où il n’a réfléchi qu’un ciel pur. Me comprends-tu ? Il me semble pour suivre mon idée que notre triste vie, comme une source tantôt bourbeuse, tantôt claire, arrache de petites paillettes d’or dans les situations heureuses où elle se trouve. Elle les roule au milieu des soucis et des regrets.

       Quand nous reposerons-nous, délivrés de soucis et de travaux, pour ne jouir que de nous mêmes ? Qu’en penses tu, ami ? Ce temps là n’arrive jamais. Les tendons deviennent des cartilages. Les cartilages deviennent os. Les rhumatismes nous fixent sur nos fauteuils et nous rendent chagrins et grondeurs. La cervelle n’a plus cette flexibilité qui permet à l’imagination ses caprices et ses fantaisies fixés uniquement sur le sentiment de nos souffrances et de notre vie qui s’éteint.

       Le souvenir de nos douces affections, s’il parvient quelquefois à briser toute cette glace, et à montrer sa tête au dessus du marais, n’excite que notre bile amère. Adieu les plaisirs simples, les épanchements qui rafraîchissent le sang. Les autres goûtent du plaisir, nous sommes plus tristes, et nous, nous n’en goûtons aucun.

    www.deslettres.fr/lettre-deugene-delacroix-a-charles-soulier-adieu-les-plaisirs-simples-les-epanchements-qui-rafraichissent-le-sang/

    ¤¤¤

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ENRICHIS TA FORCE

    DE CHAQUE RENCONTRE)

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     topfive.fr

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    "Comment ça, mes bandelettes puent?"

     dvdfr.com

    Le mystère de la momie sicilienne

    qui ouvre les yeux enfin élucidé

     Morgane Henry

       Des chercheurs italiens ont enfin trouvé une explication au mystère régnant autour d'une momie sicilienne. Rosalia Lombardo, une enfant de deux ans embaumée en 1920 donne l'impression d'ouvrir et de fermer les yeux. Aujourd'hui, les scientifiques affirment que ce n'est qu'une illusion d'optique.  Voir une momie ouvrir et fermer mystérieusement ses yeux, quoi de plus effrayant ? Peut-être, une momie ayant conservé la stupéfiante apparence d'un enfant effectuer un clignement d’œil ? Enregistrer à de nombreuses reprises, au ralenti, ce phénomène un peu bizarre donnerait la chair de poule à plus d'un. Et, il n'a pas manqué de faire réfléchir les scientifiques depuis plusieurs années.

       En effet, Rosalia Lombardo, décédée en 1920 d'une pneumonie, à l'âge de deux ans, entrouvrirait ses paupières plusieurs fois par jour, révélant ainsi deux yeux bleus, intacts. Rosalia est la plus connue des quelques 8.000 momies couchées dans les catacombes du couvent des Capucins, à Palerme, en Sicile. Surnommée "Belle au bois dormant", elle ressemble à une petite fille en train de faire sa sieste. Blotti sous une couverture, son visage serein est toujours encadré de boucles blondes retenues par un ruban, encore présent. Car, grâce à l'embaumement d'Alfredo Salafia, embaumeur et taxidermiste sicilien, Rosalia est l'une des momies les mieux conservées au monde.  

       En l'observant, de nombreux visiteurs ont pu observer le phénomène étrange qui se produit au niveau de ses yeux. Mais comment l'expliquer ? Bien que magnifiquement momifiée et avec pratiquement toujours un teint de bébé, Rosalia n'ouvre et ne ferme pas ses yeux, toute seule. En fait, elle ne bouge même pas une paupière ! "Tout cela n'est qu'une illusion d'optique produite par la lumière qui filtre à travers les vitres du côté du cercueil et qui change au cours de la journée", explique Dario Piombino-Mascali, curateur des catacombes capucines, dans un communiqué. C'est ce qu'il a remarqué lorsque la momie s'est légèrement déplacée dans une position horizontale à l'intérieur de son cercueil de verre, sans humidité. Les yeux de Rosalia sont ainsi devenus plus visibles.

       "Ils ne sont pas complètement fermés, et d'ailleurs, ils ne l'ont jamais été", précise-t-il, repris par Discovery News. Formule secrète L'anthropologue avait déjà découvert une partie du secret de Rosalia en 2009, lorsqu'il a réussi à déterminer la mystérieuse formule chimique utilisée pour son incroyable préservation. Alors que la plupart des momies enterrées dans les catacombes ont été traitées par des moines et ont été desséchées par l'air très sec, Rosalia, elle, a été momifiée artificiellement. Effondrés face à la mort de leur enfant, les parents de Rosalia ont fait appel à Alfredo Salafia, un embaumeur sicilien renommé.

       Malheureusement, décédé en 1933, Alfredo Salafia a emporté le secret de sa formule de préservation de la momie dans la tombe. En 2009, toutefois, Dario Piombino-Mascali est parvenu à mettre la main sur un manuscrit listant les ingrédients utilisés sur Rosalia : "une dose de glycérine, une dose de formol saturé avec du sulfate et du chlorure de zinc et une dose d'alcool saturé d'acide salicylique". Le traitement était ensuite assez simple : un seul point d'injection sans aucun drainage, ni traitement des cavités. Et la recette a fonctionné à la perfection !

       Le formol a éliminé les bactéries, la glycérine a empêché le dessèchement du corps, l'acide salicylique a tué les champignons alors que les sels de zinc ont pétrifié le corps. Par conséquent, Rosalia n'est pas une poupée en cire, comme certains le pensaient, mais bien une véritable petite fille, avec tous ses organes et son cerveau. Afin de continuer à préserver le corps, celui-ci a été installé dans un tout nouveau cercueil de  verre. "Il a été conçu afin de bloquer l'entrée de toutes les bactéries et champignons. Et, grâce à un film spécial recouvrant le verre, il protége également le corps des effets de la lumière", détaille le curateur.

       Les touristes devront donc dire adieu à la petite momie qui ouvre et ferme les yeux. Dario Piombino-Mascali espère ainsi qu'ils cesseront de photographier le phénomène inexistant et arrêteront "d'inventer des histoires totalement infondées à propos de cette momie". 

    http://www.maxisciences.com/momie/le-mystere-de-la-momie-sicilienne-qui-ouvre-les-yeux-enfin-elucide_art32877.html

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA FLEUR SUR LA BRANCHE

    A-T-ELLE NÉCESSAIREMENT

    BESOIN D’ÊTRE CUEILLIE?)

    £££

    "Heureusement que je ne parlais pas anglais..."

    nevver:

    Kathe Burkhart, 1984

    £££

    "Oui, bien sûr, tu es bien à poil, mais... heu... comment dire?"

    You wore it so well, Rhiannon Schneiderman

    £££

    "Tu es très souple, c'est vrai mais, quand tu m'as dit qu'on

    allait se coucher, ce n'est pas exactement comme ça

    que je voyais se dérouler cette séance..."

    Hold tight, Alessandro Casagrande

    £££

    Jacques Damboise


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