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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HUMOUR SE MOUCHE-T-IL

    DANS LE DÉSESPOIR?)

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     "Tu as vu? Notre hôtesse me regarde

    avec une insistance déplacée...

    - Tu devrais fermer ta braguette, chéri"

     http://silverfoxclub.tumblr.com/post/145286546110

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     village-justice.com

    Connaître ses droits est une infraction :

    un écrit d'avocat à lire à vos risques et périls

    Par 
    Avocate

       Le fait, pour un manifestant, d'avoir en sa possession un tract syndical donnant des conseils en cas d'interpellation fait-il automatiquement de lui un suspect ? C'est ce qu'a estimé le procureur général de Paris. Cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement, pour l'avocate Laure Heinich.

       Devant donner sa position sur la demande de mise en liberté d’un individu soupçonné d’avoir participé à des violences lors d’une manifestation, le procureur général de Paris choisit de s’y opposer. Parmi les raisons invoquées, un tract trouvé en perquisition. Il s’agit d’un document d’un syndicat d’avocats donnant des conseils en cas d’interpellation.
     
       Sur ce tract, sont énoncés les droits des personnes placées en garde à vue (le droit au silence, le droit de se faire assister d’un avocat, de prévenir sa famille, de bénéficier d’un examen médical), il y est aussi prescrit de ne pas insulter les forces de l’ordre ni d’avoir un comportement violent envers eux. Pour le procureur général, détenir un tel document prouve la volonté de participer à une action violente et justifie ainsi la répression la plus ferme. Il semble donc que connaître ses droits en cas de placement en garde à vue caractériserait une intention de nuire. 
     
       (...) Suspecter un citoyen qui s’informe, cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement… Au pays de "Charlie", si la liberté d’écrire est sauve, lire est un danger. On recommanderait trop de ne pas s’intéresser au droit des prisonniers, la sanction semblant dictée par l’intitulé du papier. Par un tel positionnement, le procureur général entend ni plus ni moins sanctionner l’accès au droit par les citoyens. Et puisque nul n’est censé ignorer la loi, impossible d’échapper à la répression : c’est une infraction de la méconnaître et une infraction de l’apprendre… 
     
       (...) Dans les tribunaux, la suspicion pèse depuis longtemps sur celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier, suspect de ne pas plier devant le système, de ne pas se confondre en excuses bien formatées. Aujourd’hui, ces suspicions pèsent sur celui qui s’informe avant de participer ou non à une manifestation avec pour objectif évident de l’en dissuader. C’est ce constat que dresse mon confrère Emmanuel Daoud qui voit, dans ces réquisitions écrites du procureur, une volonté de l’État de criminaliser le mouvement social. La répression guette dès lors qu’on manifeste pour ses droits, qu’on les exerce ou qu’on tente simplement de les connaître.
     
       (...) On comprend mieux pourquoi les avocats font l’objet d’autant d’intimidations (écoutes téléphoniques, perquisitions, garde à vue, etc.) puisqu’ils sont les vecteurs de l’objet du délit : la connaissance de la loi qu’ils transmettent. Toutes les issues étant bloquées, les contestataires, les intéressés, les curieux, les lecteurs, ceux qui veulent participer à l’espace public, prennent donc le risque de l’illégalité. Le message adressé aux citoyens est clair : mieux vaut ne pas bouger. Il faut peut-être se poser autrement la question de qui paralyse la France ?
     
       La politique pénale affichée démontre une crainte démesurée face aux mouvements citoyens. Quelle vérité craignent-ils à ce point qu’il faille nous museler ? Au moment où il nous est demandé de résister, nous sommes en droit de nous interroger : qui a peur ?  

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1527640-connaitre-ses-droits-est-une-infraction-un-ecrit-d-avocat-a-lire-a-vos-risques-et-perils.html

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE VIEUX MAÎTRE EST UN

    DISCIPLE EN REDEVENIR)

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    "Alors? 

    Qu'est-ce que ça veut dire, une courte ligne de vie?

    - T'as pensé à faire un testament?"

    ornaldo kern french painting

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    renaudfavier.com

    Recherche.

    Des gènes zombies se réactivent après la mort

    Carole Lembezatue

       “Est-ce que la mort signifie réellement la fin de notre existence ?”  Nombre de philosophes se sont déjà posé la question mais, si le magazine Science la formule aujourd’hui, c’est qu’une nouvelle étude bouleverse notre définition de la mort. “Des chercheurs de l’université du Washington à Seattle ont récemment découvert que les gènes – qui codent pour les protéines nécessaires à la vie – sont vivants et s’agitent jusqu’à quarante-huit heures [et même quatre jours] après qu’un organisme a rendu l’âme”, dévoile le site d’informations scientifiques Inverse.  (...)

       (...) Cette activité a été observée chez des souris et des poissons-zèbres, “mais il y a des indices indiquant que les gènes sont également actifs pendant un certain temps chez les humains décédés”, assure New Scientist. Ce qui fait dire à l’édition en ligne du tabloïd britannique The Daily Mirror :  (...)

       (...) Cette étude, dont les résultats ne sont pas encore parus dans une revue à comité de lecture, mais qui sont disponibles dans plusieurs articles sur le portail de prépublication biorxiv.org depuis le 11 juin, pourrait surtout intéresser d’autres disciplines, comme la médecine. Elle permet d’envisager le développement de techniques pour améliorer la façon dont les organes sont préservés avant une greffe, ainsi que des méthodes plus précises pour déterminer le moment exact où ont été tuées des victimes de meurtre, par exemple.

       Pour mener à bien leur travail, les scientifiques – qui cherchaient en fait à tester une nouvelle méthode pour calibrer les mesures de l’activité des gènes – en ont analysé des milliers de manière systématique. “Dans un premier temps, ils ont supposé que les gènes s’éteignaient peu de temps après la mort, comme les pièces d’une voiture qui est à court de carburant, raconte Science. Mails ils ont découvert qu’au contraire l’activité de centaines de gènes s’accélérait.”

       Bien que cette accélération ait eu lieu, pour la plupart des gènes, dans les vingt-quatre heures suivant le décès des animaux, elle s’est poursuivie, pour certains poissons, jusqu’à quatre-vingt-seize heures, soit quatre jours, après leur mort.

       Autre surprise, ce ne sont pas n’importe quels porteurs du patrimoine génétique qui s’activent. “Nombre de ces gènes post mortem sont bénéfiques en cas d’urgence : ils effectuent des tâches telles que stimuler l’inflammation, déclencher le système immunitaire et la lutte contre le stress”, poursuit le magazine scientifique. L’équipe a aussi découvert que des gènes associés au cancer sont également “rallumés”. (...)

       (...) D’autres fonctions réactivées sont encore plus surprenantes. Peter Noble, microbiologiste à l’université du Washington, qui a dirigé l’étude, raconte :   "Ce qui nous a laissés bouche bée, c’est que les gènes liés au développement sont activés après la mort.”

       Ces gènes contribuent au développement de l’embryon, mais ils sont normalement“éteints” après la naissance. “Une explication possible à leur réveil post mortem, selon les chercheurs, est que les conditions cellulaires des corps récemment morts ressemblent à celles des embryons”, explique Science.

       “Cette étude soulève aussi des questions importantes quant à notre définition de la mort, insiste New Scientist. Ces résultats ne contestent pas la mort de la conscience, répond Inverse, mais ils s’ajoutent à un nombre croissant de preuves que, consciemment ou non, les corps peuvent rester littéralement réveillés longtemps après la mort de leurs propriétaires.”  Quant à Peter Noble, il assure : "Etudier la mort va nous fournir de nouvelles informations sur la biologie de la vie.”

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MILLE MENSONGES

    NE FONT PAS UNE VÉRITÉ)

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    chris-perrot.hautetfort.com

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    bizhumour.over-blog.com

    « Le fond de l’affaire de Notre-Dame-des-Landes,

    c’est des gens qui veulent se faire du pognon »

    Entretien avec Françoise Verchère 

       Ce dimanche 26 juin doit se tenir, en Loire-Atlantique, la consultation sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pourtant, ce processus, en apparence respectueux de la parole des citoyens, n’est mis en place que pour les manipuler, explique Françoise Verchère à Reporterre.
     
       Françoise Verchère a été maire de Bouguenais — une ville proche de Nantes — entre 1993 et 2007. Elle est porte-parole du Cédpa (Collectif des élus doutant de la pertinence du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes). Elle vient de publier Notre-Dame-des-Landes, la fabrication d’un mensonge d’État aux éditions Tim Buctu.

       / Reporterre — Es-tu désabusée par ces processus de débats publics et de commissions d’expertise, formellement démocratiques mais qui masquent des décisions déjà prises ?
     
       - Françoise Verchère — Désabusée, oui, sans doute. Quand j’étais maire de Bouguenais, j’ai pratiqué ces procédures. Naïvement, je pensais qu’on faisait quelque chose de bien. On avait une haute opinion de l’intérêt général. Mais je n’avais pas vu les éventuels travers. En revanche, je me souviens d’avoir fait machine arrière en revenant sur une décision publique, d’ailleurs sans pression populaire ni contestation. On avait acheté les terrains pour bétonner un espace et on a failli céder à la demande des grandes surfaces, Ikea, Leclerc... La déclaration d’utilité publique était faite, les expropriations aussi.

       / Tout change avec l’expérience de Notre-Dame-des-Landes : dans ton livre, tu écris « tromperie sur la marchandise »…
     
       - Oui. Là, j’ai pu décortiquer ces processus, d’abord la Commission du débat public en 2003 puis les commissions mises en place par Jean Marc Ayrault en 2013 [après l’échec des expulsions lors de l’opération César]. A ce moment, j’y croyais encore. La désillusion est arrivée en travaillant avec la commission présidée par Alain Richard [1], qui a produit un fort travail d’analyse dans le but de rénover les débats publics, pour finir par une ordonnance décidant de la consultation à Notre-Dame-des-Landes. La rénovation par ordonnance du débat public montre que c’est une démocratie de façade...

       / Est-ce spécifique à Notre-Dame-des-Landes ?
     
       - Il y a un autre exemple avec la déclaration d’utilité publique pour la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, qui a passé outre les avis négatifs de la commission d’enquête en mars 2015 et de la Cour des comptes en octobre 2014. Ce désaveu mène forcément à une impasse, avec des gens révoltés et une mobilisation de la population.Tout est fait pour aboutir au projet décidé à l’avance. Le débat ne porte que sur les modalités de réalisation du projet, surtout pas sur le fait d’en questionner l’utilité. L’illusion démocratique ne s’attache de fait qu’à des petites décisions marginales, l’emplacement d’un équipement modifié de 3 centimètres ou la couleur de la peinture.
     
       Sur la méthode des compensations des dégâts sur l’environnement proposée à Notre-Dame-des-Landes, l’avis défavorable de la commission scientifique nommée par le Premier ministre a abouti à quoi ? À rien. Cet avis, on s’en fout... J’ai déjà connu ça, avec un certain traité constitutionnel européen... Ou quand le Giec [Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat] dit quelque chose sur le climat, ce qui n’empêche pas de continuer comme avant, comme si de rien n’était...

       / Les discours des porteurs de projet et du pouvoir invoquent pourtant l’État de droit et le respect de la légalité. Le maître mot de leur communication, c’est : « Toutes les procédures ont été respectées. »
     
       - Pour que l’État de droit soit respecté, il faut qu’il soit respectable. Or, l’État a une lourde responsabilité dans l’hypocrisie en truquant la vérité des procédures. Il vaudrait mieux qu’on nous dise : « On va faire ça, on va réaliser cet équipement, ce projet, et il n’y a pas à discuter. » Cela aurait au moins le mérite de la clarté.

       / Quel piège ces procédures de débat tendent-elles ?
     
       - Il est très compliqué de dire d’emblée : « Je ne joue pas le jeu. » Une partie de l’opinion publique ne comprend pas qu’on ne veuille pas donner notre avis alors qu’on nous le demande. Si on n’obéit pas et qu’on ne participe pas, on sera taxé d’opposant systématique, ou accusé d’encourager le fait que chacun puisse faire ce qu’il veut, en ne suivant que des intérêts particuliers. Fille d’une institutrice et d’un ouvrier de la sidérurgie, j’ai été élevée dans le respect de l’ordre, de la règle et du travail.
     
       Culturellement, je suis plutôt une obéissante. Mais je fais un cheminement. À vingt ans, j’étais plutôt du côté de Créon, qui applique la loi presque aveuglément. À soixante, mon modèle c’est plutôt Antigone, qui refuse et s’oppose. Après avoir passé toute ma vie d’enseignante et d’élue à rechercher l’intérêt général, je suis aujourd’hui révoltée comme jamais je ne l’ai été.

       / Et pourtant, dans un premier temps, tu as cru à la capacité de te faire entendre…
     
       - Oui, j’ai fait partie des crédules, j’ai pensé que les règles du jeu étaient honnêtes, avant de me rendre compte que les dés sont totalement pipés. Mes amis zadistes me chambrent gentiment en me disant : « Françoise, t’es mignonne, mais qu’est-ce que t’as obtenu avec toutes tes lettres ? »

       / Et quand on joue le jeu, quel est le piège ?
     
       - Au départ, on croit que la procédure a des défauts et qu’il suffira de les signaler pour qu’ils soient corrigés, de bonne foi. Mais rien n’est corrigé parce que ce n’est pas fait pour çà. Quand on produit une contre-expertise, comme sur l’étude des coûts/bénéfices confiée au cabinet néerlandais CEDelft, on nous rétorque que nos experts ne sont pas les bons, ou n’ont pas été payés assez cher et donc que ces éléments n’ont aucune validité. Et l’État n’en tient aucun compte.
     
       Dernièrement, je suis allée rencontrer Christian Leyrit, le président de la Commission nationale du débat public, chargé d’établir une présentation synthétique du projet de Notre-Dame-des-Landes avant la consultation du 26 juin. Je lui ai dit qu’il n’allait pas donner crédit à la thèse comme quoi l’actuel aéroport souffre du survol des avions au-dessus des oiseaux de la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu. Que tous les scientifiques sont d’accord pour dire que c’est le contraire, que les avions passent haut et ne gênent pas les oiseaux, et que l’urbanisation qui serait induite par le transfert de l’aéroport menacerait bien plus la réserve naturelle.
     
       Et qu’est-ce que ça a donné dans son rapport ? Il a repris cette prétendue menace avec en commentaire : « Selon certains naturalistes, le survol du lac ne pose pas de problème. » Ça me rend folle de voir utiliser des arguments qui n’en sont pas.

       / La manipulation ne serait donc pas une bavure, mais l’esprit même de ces consultations ?
     
       - La démocratie participative est un alibi. En réalité, le pouvoir ne se partage pas. C’est aussi simple que ça. Au-delà des batailles de chiffres, qui risquent de noyer le poisson, le fond de l’affaire, c’est quoi ? Rien à voir avec des notions d’intérêt général ou d’utilité publique qu’on met en avant. C’est juste l’histoire de gens qui veulent se faire du pognon. Mais l’adversaire se drape dans les mots en se réappropriant ceux de ses opposants. Il nous parle d’aéroport haute qualité environnementale, de transition énergétique ou de bien-être des habitants. Ce genre de retournement a le don de me rendre dingue.

       / Et cette consultation sortie du chapeau de Manuel Valls, c’est dans la même veine ?
     
       - C’est une réponse de Valls à Ségolène Royal, qui prônait une remise à plat du dossier en demandant deux études indépendantes, sur l’exposition au bruit des alentours et sur une comparaison des coûts entre le maintien et le réaménagement de l’actuel aéroport et la construction à Notre-Dame-des-Landes. Si ces études sont menées, elles vont dynamiter les données fournies par la Direction générale de l’aviation civile pour légitimer Notre-Dame-des-Landes. La consultation, c’est l’entourloupe qui arrive pile pour court-circuiter ces études.

       / Ta dénonciation de ces consultations factices ne porte-t-elle pas le risque d’être interprétée comme un refus des formes démocratiques ?
     
       - Au fond, je continue à penser que ça devrait fonctionner. Que les défauts constatés doivent conduire à une analyse rationnelle et qu’on doit trouver des solutions pour les éviter. Mais j’ai de sérieux doutes. J’ai été jacobine en croyant aux vertus de l’égalité, le même enseignement partout dans toute la France, les mêmes droits.
     
       J’ai cru au pouvoir régulateur de l’État. Mais je me rends compte qu’on a les deux défauts à la fois, celui du roi et celui des vassaux. Le technocratisme centralisé et la féodalité. Ce qui donne, dans cette région [Pays de la Loire], une féodalité des réseaux d’élus qui doivent tout à Jean-Marc Ayrault. En gros, il est temps de refaire la révolution...- Propos recueillis par Nicolas de La Casinière

    - Notre-Dame-des-Landes, la fabrication d’un mensonge d’État, par Françoise Verchère,éditions Tim Buctu, 130 p., 10 €.

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'OMBRE DU BONHEUR

    EST-CE ENCORE LE BONHEUR?)

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    "Chérie, quelle tête de linotte tu fais,

    tu as encore oublié d'enfiler ta peau"

    michaelallanleonard:

    iZombie by Mike Allred

    (Source: pinterest.com)

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    zarqauiCIA

    wikileaksactu.wordpress.com

    Syrie 

    L’attaque surprise russe

    met fin aux manœuvres de retardement de Kerry

       Les Etats-Unis ne veulent pas mettre fin à la guerre contre la Syrie ni régler l’affaire à la table de négociation. Ils veulent voir leurs exigences satisfaites à 100%, à savoir la chute du gouvernement syrien, la dissolution de l’Etat syrien et la mise en place d’une administration américaine par procuration, en Syrie.

       Lorsque le cessez-le-feu a été instauré en Syrie, fin février, Obama n’a pas respecté son engagement de séparer les « rebelles modérés », soutenus par les États-Unis, d’al-Qaïda. En avril, les rebelles soutenus par les Américains, les talibans comme Ahrar al Sham, et Al-Qaïda se sont réunis pour attaquer le gouvernement syrien au sud d’Alep. Les forces par procuration des Etats-Unis ont violé le cessez-le-feu.

       Deux résolutions de l’ONU stipulent qu’al-Qaïda en Syrie doit être combattu quoiqu’il en coûte. Mais les États-Unis ont, au moins par deux fois, demandé à la Russie de ne pas bombarder Al-Qaïda. Ils prétendent à tort qu’il ne leur est pas possible de séparer leurs « modérés » d’al-Qaïda et qu’une attaque contre al-Qaïda toucherait également leurs amis « modérés ».

       Le Ministre des affaires étrangères russe Lavrov en a parlé plusieurs fois à Kerry. Mais la seule réponse qu’il a obtenue a été de surseoir aux attaques aériennes. Pendant ce temps, Al-Qaïda et les « modérés » ont continué à violer le-cessez-le-feu et à attaquer les forces gouvernementales syriennes.

       Près de quatre mois ont passé et Kerry continue de dire que les Etats-Unis ont besoin de plus de temps pour séparer leurs forces par procuration d’al-Qaïda. Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a récemment exprimé la consternation des Russes :

       "Les Américains disent maintenant qu’ils n’arrivent pas à écarter les membres de la « bonne » opposition des positions tenues par le Front al-Nusra, et qu’ils ont besoin de deux ou trois mois de plus. J’ai l’impression que c’est juste une tactique pour garder une sorte de lien avec le Front al-Nusra et l’utiliser plus tard pour renverser le régime [d’Assad] », a déclaré M. Lavrov lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

       La coupe était pleine, et la dernière demande de Kerry d’attendre encore trois mois avant d’attaquer Al-Qaïda a été la goutte qui a fait déborder le vase. La Russie a maintenant répondu en frappant les États-Unis là où ils ne s’y attendaient pas :

       "Les avions de l’armée russe ont bombardé les combattants syriens soutenus par le Pentagone plus tôt dans la semaine, sans tenir compte des mise en garde des commandants américains contre ce que les responsables militaires américains considèrent comme la plus grande provocation de Moscou depuis le début de sa campagne aérienne en Syrie, l’année dernière.

       Les frappes ont touché une base située près de la frontière jordanienne, loin des zones d’actions précédentes des Russes, et ont ciblé les forces soutenues par les Etats-Unis qui luttent contre les militants de l’État islamique.
       ...
       Ces dernières frappes ont eu lieu de l’autre côté du pays, autour de Tanf, une ville à proximité de laquelle se rejoignent les frontières de la Jordanie, de l’Irak et de la Syrie, à l’opposé de l’endroit où opèrent habituellement les Russes.
       ...
       Les frappes russes ont touché une petite base rebelle d’entraînement située dans une zone aride et inhabitée de la frontière. Environ 180 rebelles y participaient à un programme du Pentagone pour former et équiper les combattants contre l’État islamique.

       Lorsque le bombardement a commencé, les rebelles ont appelé un centre de commandement américain au Qatar, d’où le Pentagone orchestre les attaques aériennes quotidiennes contre l’État islamique.

       Les jets américains sont arrivés et les jets russes sont partis. Les jets américains sont repartis pour faire le plein, les jets russes sont revenus et ont bombardé à nouveau. Il semble que deux combattants américains par procuration aient été tués et que 18 aient été blessés. Plus tôt dans la journée, il y a eu une autre attaque similaire sur la même cible. Il ne s’agissait pas d’un accident, mais d’une opération bien planifiée et la réponse du porte-parole russe l’a clairement indiqué :

       Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov a confirmé l’attaque de vendredi et a dit aux journalistes qu’il était difficile de distinguer les différents groupes rebelles depuis le ciel.

       Traduction : « Si vous n’êtes pas capables de séparer vos forces de celles d’Al-Qaïda, ni de différencier leurs zones d’action, ni de désigner les zones tenues exclusivement par les « modérés », nous n’en sommes pas capables non plus. »

       Les combattants qui se trouvent près de Tanf sont soutenus par l’artillerie américaine depuis la Jordanie et par les forces aériennes américaines depuis l’Irak. Les forces d’opérations spéciales britanniques et jordaniennes font partie des forces terrestres (ainsi que, probablement, la plus grande partie des combattants « syriens ».) Al-Qaïda n’est pas là. Les Russes le savent bien. Mais ils voulaient qu’il soit clair que si séparation il y a, tout le monde doit la faire et pas seulement eux. Et que donc, tant que les États-Unis ne les sépareraient clairement d’al Qaeda, toutes les forces qu’ils soutiennent seraient bombardées indistinctement, partout et à tout moment. (Excepté, pour l’instant, les Kurdes syriens qui luttent contre l’État islamique avec le soutien des Etats-Unis.)

       Le Pentagone ne veut pas intensifier son engagement contre le gouvernement syrien, ni contre la Russie. Il veut combattre l’État islamique et il hait la CIA pour sa coopération avec al-Qaïda et d’autres éléments djihadistes. Mais John Brennan, le chef de la CIA qui sert les intérêts saoudiens, semble encore avoir l’oreille d’Obama. Seulement que peut faire Obama maintenant ? Abattre un jet russe et ainsi mettre en danger les pilotes américains qui survolent la Syrie ou qui s’approchent de la frontière russe ? Risquer une guerre avec la Russie ? Vraiment ?

       Les frappes russes près de Tanf ont clairement été une surprise. Les Russes ont encore pris à Washington à contre-pied. Le message à l’administration Obama est clair : « Finies les manœuvres de retardement et les embrouilles. Vous séparez vos modérés MAINTENANT ou tous vos actifs en Syrie deviendront des cibles formidables pour les forces aériennes russes. »

       Les frappes russes à Tanf sur les mandataires américains ont eu un avantage supplémentaire. Les Etats-Unis avaient prévu de laisser ces forces se déplacer vers le nord, vers la ville de Deir Ezzor pour y défaire l’Etat islamique. Le but étant d’instaurer une « entité sunnite » sous contrôle américain qui couvrirait le sud-est de la Syrie et l’ouest l’Irak. Ce qui diviserait la Syrie en deux.

       Le gouvernement syrien et ses alliés ne les laisseront pas faire. Il y a une grande opération prévue pour libérer Deir Ezzor de l’occupation de l’État islamique. Plusieurs centaines de forces gouvernementales syriennes ont réussi à tenir un aéroport isolé à Deir Ezzor malgré les nombreuses attaques de l’Etat islamiques. Ces troupes sont actuellement renforcées par des contingents supplémentaires de l’armée syrienne et des commandos du Hezbollah. Une grande bataille va avoir lieu et Deir Ezzor pourrait être libérée dans les prochains mois. Les plans américains pour une entité syrienne orientale s’effondreront si le gouvernement syrien parvient à prendre et tenir sa plus grande ville orientale.

       Les manœuvres de retardement de l’administration Obama ont fait long feu. La Russie n’acceptera plus de rester les bras croisés pendant que les États-Unis sabotent le-cessez-le-feu et soutiennent al-Qaïda.

    Quelle stratégie les États-Unis vont-ils adopter maintenant ?

    Moon of Alabama

    Traduction : Dominique Muselet

    http://www.moonofalabama.org/2016/06/syria-another-russian-surprise-en...

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE PLAISIR EST UNE FLEUR

    SCULPTÉE DANS L’ÉPHÉMÈRE)

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    (Nina est une petit coquine...)

    http://norrinffm.tumblr.com/post/146324734819/deinmaedchen-ich-will-dich-neu-kennenlernen

    µµµ

    (Le vrai visage du fumeur de joints)

    http://norrinffm.tumblr.com/post/146330776500

    µµµ

    http://norrinffm.tumblr.com/post/146291787294

    µµµ

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE NÉGLIGE PAS

    LA VIGILANCE)

    000

    (La championne d'échecs en plein exercice)

    augredutemps:

    Jouer aux dames….

    (Source: xdhenax, via norrinffm)

    000

    paroles.fm

    L’art et la manière d’aborder

    les sujets qui fâchent

       Aborder un sujet délicat avec un collaborateur n’est jamais évident. Quand les interlocuteurs baignent dans la même culture, ils ont forcément une idée assez précise de la façon dont la conversation doit se dérouler. Dans un contexte multiculturel, en revanche : danger ! Dans la Business Harvard Review, Melissa Hahn, qui aide les personnes qui font face à des différences culturelles, et Andy Molinsky, professeur en management à l’international, attirent l’attention sur les impairs, maladresses ou malentendus d’origine culturelle qui risquent de rendre l’échange totalement contre-productif.

       Au Canada, l’essentiel du message est dans les mots effectivement prononcés : la posture, les mimiques, les sous-entendus n’auront pas le même poids. En Corée du Sud, c’est le contraire : les interlocuteurs accordent beaucoup d’importance aux dimensions émotionnelles du message, aux expressions du visage et au contexte de la conversation. Aux Etats-Unis, l’échange d’informations utiles est fatalement au cœur de la discussion : l’échange est bref, les interlocuteurs escomptent se remettre rapidement au travail. Alors qu’au Mexique l’essentiel de l’échange tournera autour de la nécessité de développer la bonne volonté, de renforcer les sentiments d’interdépendance et d’obligation mutuelle. (...)

       (...) D’autres exemples ? Pour les Allemands, parler clair et net est une marque élémentaire de respect et de professionnalisme. Pas de place pour l’ambiguïté. Tourner autour du pot exposerait à paraître obscur ou confus, laisserait soupçonner qu’on manque de confiance en soi ou qu’on cache quelque chose. Les Japonais, en revanche, procèdent par touches subtiles et références vagues ou par des déclarations de portée générale. Soulever directement un problème risque, au mieux, d’être assimilé à de la grossièreté – au pire, c’est faire perdre la face à son interlocuteur. Echec garanti. En Pologne, le protocole est primordial. En Australie, tout excès de formalisme risque d’être mal interprété, etc.

       Les auteurs détaillent les risques encourus de part et d’autre et donnent quelques conseils de bon sens pour éviter les malentendus. “Par définition, il n’est jamais facile d’engager une conversation difficile. Mais quand les différences culturelles s’en mêlent, la confusion peut vite s’installer.” Dans tous les cas, ne pas sous-estimer les risques : c’est la bonne méthode pour que “le style de la conversation ne prenne pas le pas sur le contenu”.

     

    000

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUE TES PENSÉES NE

    DORMENT QUE D'UN ŒIL)

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     (Peuple faisant sauter à la corde l'immonde Capitalisme)

     http://pencilofdoom.tumblr.com/post/146290231021/ruinedchildhood

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    Illustrations Art, Corto Maltese,

    Illustration Art, Comic Art, Maltese Tango

    pinterest.com

    Argentine.

    Un proche des Kirchner enterrait

    des sacs d’argent dans un couvent

       José López faisait partie des fonctionnaires les plus influents de l’ère Kirchner. C’est du moins ce qu’indiquent les chiffres : entre 2008 et 2015 seulement, pendant les deux présidences de Cristina Kirchner, il a géré des fonds publics pour plus de 133,5 milliards de pesos (environ 8,7 milliards d’euros) d’après les documents officiels, “ce qui suffit largement pour construire 39 satellites Arsat-2”, écrit le quotidien La Nación.

       Le 14 juin, il a été pris la main dans le sac alors qu’il essayait de cacher plus de 8 millions de dollars dans un couvent de General Rodriguez, dans la banlieue ouest de Buenos Aires. La police avait été prévenue plus tôt dans la journée. Un homme avait appelé, témoignant avoir vu un homme en train de jeter des sacs dans l’enceinte de cette institution religieuse.

       En arrivant sur place, les forces de l’ordre ont retrouvé les sacs d’argent – des dollars, des euros, des yens et des rials qataris –, mais aussi sept montres, dont deux Rolex, et une arme de feu. (...)

       (...) “Un scénario quasi cinématographique”, pour les médias argentins, notamment La Nación, qui souligne que “les travaux publics ont été le symbole de la corruption sous la gestion des Kirchner”. Cette arrestation soulève aussi des multiples questions, car les sœurs du couvent ont déclaré avoir vu d’autres anciens fonctionnaires agir de la même façon.

       “Les acteurs du kirchnérisme sont obsédés par les billets – pesos, dollars ou euros – qu’ils pouvaient toucher et comptabiliser. C’est peut-être à cause de cela que les incidents se sont multipliés. Certains avec des aspects pathétiques, et d’autres avec un profil mettant en évidence un mode opératoire systématique”, analyse le quotidien, pour qui cette découverte s’annonce comme la première d’une série.

    http://www.courrierinternational.com/article/argentine-un-proche-des-kirchner-enterrait-des-sacs-dargent-dans-un-couvent

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE DÉSIRE QUE

    CE QUE TU POSSÈDES)

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    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/146149528677

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    lnoblet.wix.com

    Après un an dans l'espace,

    le corps de l'astronaute Scott Kelly

    a beaucoup changé

     Maxime Lambert

     

       Après 340 jours passés dans l’espace, l’astronaute américain Scott Kelly peut désormais faire le point sur tous les changements physiques qu’il a connus durant son séjour. Quelques semaines après son retour sur Terre, il est l’heure pour Scott Kelly de dresser le bilan de ses changements physiques.

       Interrogé à ce sujet, l’astronaute américain affirme que son long séjour dans la Station spatiale internationale (ISS) ne l’a pas laissé indemne. Avec 340 jours à son actif, il s’élève à ce jour parmi ceux ayant passé le plus de temps dans un environnement de microgravité. Un titre certes glorieux mais pas sans conséquence. Selon ce dernier, "se réadapter à la vie sur Terre est véritable un défi". C’est d’ailleurs principalement pour étudier les impacts sur son organisme qu’il a été envoyé dans l’espace aussi longtemps.

       Son remarquable profil tout comme sa situation familiale en ont fait un candidat idéal. Car en plus d’être un excellent astronaute, Scott Kelly a un frère jumeau : Mark Kelly. Une véritable opportunité pour les scientifiques qui peuvent désormais comparer leur aptitudes physiques. Leurs conclusions dévoilent l’impact négatif de l’apesanteur sur le corps humain. (...)

    (...) En dépit des deux heures obligatoires d’exercices physiques, l’organisme subit de notables modification dont les astronautes font les frais une fois rentré chez eux. Dans le cas de Scott Kelly, le prix d’un si long séjour n’en est que plus élevé. A l’occasion d’une séance de questions-réponses, il a confié aux internautes : "Mes jambes et mes pieds me font mal". L’astronaute envisage même d’écrire un livre pour raconter son expérience. Dans un communiqué annonçant le projet, il en dévoile les grandes lignes : "J'ai perdu de la masse osseuse, mes muscles se sont atrophiés, mon sang s'est redistribué dans mon corps, ce qui a mis mon cœur à rude épreuve".

       Mais ce n’est pas tout. L’Américain décrit en effet des problèmes cutanés qui se manifestent depuis son arrivée sur Terre par une "sensation de brûlure". Il faut dire qu’en microgravité, rien n’effleure la peau et celle-ci devient alors très sensible, d’autant plus au niveau des pieds. Côté mensurations, l'astronaute a aussi affiché des changements notables : dans l'espace, il a grandit de 3,8 centimètres ! Un gain dû à un relâchement de la colonne vertébrale qu'il devrait toutefois perdre peu à peu. Sa tête est également apparue plus ronde. (...)  

    (...) Les scientifiques de la NASA ont de leur côté dressé une liste non exhaustive des risques pathologiques conséquents au séjour dans l’espace sur une longue période. Parmi ceux-ci on retrouve notamment les calculs rénaux, les troubles de la vision ou même le cancer. En effet, au-delà de la microgravité, le corps humain doit également faire face à une menace encore plus insidieuse dans l’espace : les radiations. Celles-ci seraient en effet 10 fois plus importantes que sur Terre où l’environnement bénéficie de la protection du champ magnétique.

       Malgré tous ces problèmes, l’astronaute affirme ne rien regretter. "J'y suis allé parce que je savais que ce serait difficile" conclut-il. Son dévouement devrait permettre dans l’avenir de développer des solutions afin de rendre possible les longues expéditions spatiales, dont notamment celles à destination de Mars. 

     http://www.maxisciences.com/astronaute/apres-un-an-dans-l-039-espace-le-corps-de-l-039-astronaute-scott-kelly-a-beaucoup-change_art38041.html
    Copyright © Gentside Découverte

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR NE S'ECHANGE PAS,

    IL SE PARTAGE)

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    "Mais, Chéri, si je te jure que je ne vais plus

    dépenser ton argent, tu me libères?"

    Found here.

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    "Voici mes petits bijoux... et là, ce sont les pourvoyeurs..."

    Good Girl Artist of the Week: Niso Ramponi AKA Kremos

    ¤¤¤

    http://inkycurves.tumblr.com/post/144227568178

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    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SEUL LE SAGE EST SEUL)

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    "Cela t'apprendra à faire de l'oeil à un hétéro!

    - Mais, Chérie, c'est parce que j'avais une saleté

    à l'intérieur qui me gênait"

    Good Girl Artist of the Week: Bill Ward

    http://inkycurves.tumblr.com/post/145999026780/good-girl-artist-of-the-week-bill-ward

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    Dessin de Bénédicte, paru dans “24heures”, Lausanne.
     

    Vu de Tunisie.

    A nous de prouver que l’islam

    n’est pas homophobe

    Farhat Othman

       L’horrible crime d’Orlando (Floride, États-Unis), [dans la nuit du samedi 11 au] dimanche 12 juin, projette de nouveau une lumière crue sur l’islam : c’est bien un musulman qui a été l’auteur de cette attaque armée contre une boîte de nuit gay, qui a fait une cinquantaine de morts. Qu’il soit faux musulman ou qu’il ne représente en rien la majorité écrasante des musulmans n’ôte en rien aux musulmans, du moins les autorités légales, la responsabilité morale du crime.  (...)

       (...) La cause du crime d’Orlando est bien claire : la haine nourrie par le criminel envers les gays. Or, une telle haine est bien présente chez nous, officiellement consacrée par les lois de tous les pays arabes et musulmans.

       Certes, tous ne tuent pas, mais tous criminalisent l’homosexualité au nom de l’islam. Ce sont de telles lois qui justifient les comportements de plus en plus homophobes du commun des mortels, donnant conscience tranquille aux terroristes mentaux qui alors sont encouragés à basculer dans l’acte physique.

       Soyons honnêtes et osons le dire : nos élites sont les complices objectives du criminel d’Orlando et de ses commanditaires. Elles le sont du fait qu’elles condamnent l’homosexualité et justifient la stigmatisation des gays en refusant leur droit à vivre leur sexualité parfaitement naturelle. (...)

       (...) Car s’il n’y avait pas de lois dans les pays musulmans jetant l’opprobre sur les gays, le criminel aurait peut-être hésité avant de passer à l’acte. Aussi, nos fausses déclarations aujourd’hui de l’innocence de l’islam ne convainquent pas, car si l’islam n’est effectivement pas homophobe, les musulmans le sont. Surtout ceux qui ont la capacité d’abolir les lois de la haine.

       Pourtant, il n’y a plus de doute : il n’existe aucune condamnation en islam de l’acte sexuel entre gens de même sexe. Des essais et études scientifiques existent. La condamnation de l’homosexualité n’est que dans la tête des homophobes et dans la législation injuste des musulmans. Faut-il prouver, en le consacrant dans nos lois, que l’islam n’est effectivement pas homophobe !

       Chez nous, en Tunisie, notre classe politique refuse encore d’abolir le texte moyenâgeux qu’est l’article 230 du Code pénal, une survivance de la colonisation. Pourtant, des projets de loi en ce sens ont été proposés par la société civile. N’est-il pas temps d’en prendre acte et de les faire passer ?  (...)

       (...) Que le terrible drame d’Orlando soit l’occasion d’un réveil de conscience ! Qu’on ose abolir l’homophobie en Tunisie, sinon, nos politiques assumeront les futurs drames à venir. Car tant que l’homosexualité n’aura pas été dépénalisée en terre d’islam, il y aura toujours des fous pour “casser du pédé” au nom de l’islam.

       Qu’on se le dise, donc : tout futur acte homophobe dans le monde sera imputé à nos politiciens homophobes qui seront d’avance complices des terroristes. En effet, en tant qu’homophobes, ils sont aussi des terroristes, mais relevant d’un terrorisme mental ! Or, c’est la pire forme du terrorisme, alimentant l’hydre terroriste.

    http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-tunisie-nous-de-prouver-que-lislam-nest-pas-homophobe

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    Benoît Barvin


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