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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VOIS AU-DELÀ

    DES ETOILES)

    ***

    (La Belle infantilisait vraiment trop la Bête...)

    jackkelly:

    Josette Day trying to feed Jean Marais

    on the set of La Belle et la Bete. 

    ***

    "Mais qu'est-ce que tu veux, Maria?

    Lire? Boire? Sortir?

    - Pas ça...

    - Alors quoi, hein?

    - Devine"

    martabevacquaphotos:

    marta bevacqua photography

    ***

    "Mais non, tu n'as pas été ridicule pour une première proie...

    Mais il courait plus vite que toi...

    - Une souris! Une Banale souris! Je suis moorrtt!!!"

    http://belligerent-ghouls.tumblr.com/post/142475147878

    ***

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ABREUVE-TOI A LA PENSÉE

    DU MAÎTRE)

    $$$

    (Je n'étais pas sûre d'apprécier la manière dont mon fils

    aîné apprenait à nager à son frère)

    https://www.flickr.com/photos/x-ray_delta_one/25831589684/

    $$$

    lewebpedagogique.com

    Nigeria.

    “Qui veut devenir kamikaze ?” :

    témoignage d’un otage de Boko Haram

       Elles se portent volontaires pour perpétrer des attentats. Leur but : s’échapper des griffes de leurs bourreaux. Sous la terreur des djihadistes de Boko Haram, de jeunes filles se transforment en armes mortelles. Un reporter de CNN est allé à leur rencontre.

       La question était toujours la même, raconte-t-elle. Pareil pour la réponse. “Ils venaient nous chercher”, se souvient Fati. “Ils nous demandaient : ‘Qui veut devenir kamikaze ?’. On entendait alors retentir les cris des jeunes filles : ‘Moi, moi, moi’. Elles se battaient pour être celles qui porteraient les explosifs.”

       Cette semaine marque le deuxième anniversaire de l’enlèvement des quelque 270 lycéennes de Chibok au Nigeria. Le mouvement #BringBackOurGirls né sur les réseaux sociaux a fait prendre conscience au monde de l’attaque ciblée de Boko Haram envers les femmes et les jeunes filles. Mais depuis l’année dernière, le groupe islamiste emploie une nouvelle technique des plus révoltantes. (...)

       (...) De nouvelles statistiques alarmantes révélées par l’UNICEF montrent que le nombre d’enfants kamikazes a décuplé dans quatre pays – le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun – où Boko Haram mène sa campagne de terreur depuis deux ans.

       C’est presque inconcevable. Ces jeunes filles se battaient pour enfiler des ceintures d’explosifs, non à cause des méthodes d’endoctrinement brutales de leurs ravisseurs mais parce que la faim et les violences sexuelles incessantes qu’elles subissent, additionnées aux bombardements continus au-dessus de leurs têtes, étaient devenues trop lourdes à supporter. Elles cherchaient une échappatoire.  

       J’ai rencontré Fati sur le camp de réfugiés de Minawao dans l’extrême nord du Cameroun. Elle a 16 ans et se cache sous un faux nom afin de protéger son identité. Elle me parle avec assurance tout en agrippant les trois bracelets en or qui ornent son poignet. Ils lui ont été offerts par sa mère et sont aujourd’hui les seuls souvenirs qui la relient à sa famille après son enlèvement, comme d’autres centaines de jeunes filles, par l’organisation terroriste la plus meurtrière au monde qui force ces dernières à marier ses soldats.

        “C’est juste parce qu’elles cherchent à fuir Boko Haram”, dit-elle.    “Si elles devenaient kamikazes alors peut-être qu’elles auraient l’occasion de rencontrer des soldats, de leur dire ‘j’ai une bombe sur moi’ et ils pourraient la leur retirer. Elles espéraient pouvoir s’échapper.”

       Il n’y avait pas d’échappatoire possible pour Fati il y a deux ans lorsque des combattants de Boko Haram ont fait une descente dans son village du Nord-Est du Nigeria. Son soi-disant “futur mari” portait une arme et les parents de Fati avaient déjà dépensé la précieuse somme de 8 000 nairas pour mettre ses deux frères aînés à l’abri. Ils ne pouvaient rien y faire. “On leur a dit ‘non, on est trop jeunes, on ne veut pas se marier’”, se souvient Fati. “Ils nous ont donc mariées de force.”  

       Après l’avoir violée pour la première fois, le bourreau de Fati lui a offert un cadeau de mariage, une robe violette et marron avec un voile assorti qu’elle a porté durant les deux années suivantes sous son autorité. Elle a été déplacée de cachette en cachette dans le but d’éviter les autorités nigérianes. Fati a finalement été transférée dans la forêt de Sambissa, le camp de Boko Haram. Quand son ravisseur a soudainement déserté, elle a saisi sa chance et s’est enfuie.

       Elle a aujourd’hui retrouvé sa mère, qui a voyagé pendant des jours pour atteindre le camp de Minaweo et affirme qu’il y a encore de nombreuses jeunes filles prisonnières dans la forêt. Certaines d’entre elles se portent volontaires pour mourir dans l’espoir d’avoir une chance de rester en vie.

       Les statistiques peuvent laisser sans voix. A l’image de celui de Fati, c’est ce genre de récits qui font la lumière sur une tragédie dont j’estime qu’on ne parle pas assez. Elle pourrait être ma fille. Ou la vôtre.

    http://www.courrierinternational.com/article/nigeria-qui-veut-devenir-kamikaze-temoignage-dun-otage-de-boko-haram

    $$$

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU AS LE TEMPS 

    D’ÊTRE MÉCHANT)

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    (Quelque chose me disait que le chien de mon

    voisin n'était pas aussi enthousiaste de me voir

    que je le croyais)

    (Source: maddieonthings, via alisa0807)

    ¤¤¤

    deridet.com

    La puce Verichip :

    un progrès majeur pour la traçabilité

    du cheptel humain.

    Interview de Jean-Michel Truong à Libération - 2002

       / Libé : L'implantation de puces sous la peau n'est pas nouvelle. Seulement avec Verichip, on quitte le terrain des artistes pionniers-défricheurs pour celui du marché et de la commercialisation. Pour localiser un enfant, un prisonnier, un malade atteint d'Alzheimer, ou récupérer des données médicales ... Peut-on craindre que sous divers prétextes, on va tous se retrouver "pucés" assez vite (comme nos chiens) ?

       - J.-M. Truong : La puce Verichip constitue un progrès majeur pour la traçabilité du cheptel humain.

       / Cette exigence de traçabilité est ancienne. Elle correspond au besoin antique d’assurer l’intégrité des transactions génétiques et commerciales par l’identification rapide des géniteurs sains et des débiteurs fiables, ou de leurs contraires, les individus à risque. La société y pourvoyait par toutes sortes de marquages : à même la peau (au fer rouge, par tatouage ou scarification…), sur les vêtements  (blasons, insignes, décorations, étoiles jaunes…) ou au moyen d’accessoires (cartes d’identité, bracelets électroniques, etc.) 

       De nos jours, cette exigence ancienne de traçabilité est exacerbée par l’émergence de pressions sociales nouvelles : D’abord, l’idéologie du « zéro défaut » née dans l’industrie s’est étendue à toute la société qui cherche à repérer et écarter les individus défectueux – déviants, réfractaires, querelleurs, malades, tarés ou inaptes.  L’aspiration au « risque zéro » joue dans le même sens, de même que le communautarisme renaissant avec son idéal de « zéro écart à la norme », qui crée un besoin de méthodes fiables d’appariement du pareil au même. Enfin, la perte de confiance résultant de la multiplication des identités virtuelles sur les réseaux plaide en faveur de moyens d’identification sûrs. Le Verichip est un début de réponse à ces pressions nouvelles.

       On voit assez clairement comment son usage se répandra. Ça débute de manière classique, par le prétexte «humanitaire» : la puce, nous dit-on,  permettra aux médecins d’intervenir plus vite en cas de problème. C’est ainsi, notez-le, que commencent toujours toutes les dérives technologiques : voyez le clonage humain, qu’on autorise d’abord à des fins thérapeutiques, sachant très bien qu’on pave ainsi la voie pour d’autres applications, reproductives et pour finir industrielles. 

       Dans un second temps, autour du Verichip ainsi acclimaté, se construiront des systèmes toujours plus nombreux capables d’en tirer des partis toujours plus variés, qui eux-mêmes justifieront qu’on empucelle des couches toujours plus larges de la population. La puce, quant à elle, croîtra en capacité comme en fonctionnalités, notamment par couplage avec des bio-senseurs et bio-effecteurs et avec des systèmes de localisation du type GPS. La firme ADS, qui a développé le Verichip, commercialise déjà un tel gadget, Digital Angel, transmettant à qui veut les entendre vos paramètres biologiques (température, pouls, tension artérielle…) et vos coordonnées topographiques.

       Un jour viendra où l’on ne pourra plus vivre normalement sans Verichip – comme c’est déjà le cas sur Internet sans carte bancaire, ceux qui en sont privés se trouvant exclus de fait du commerce électronique. Ce jour-là, on envisagera sérieusement de l’implanter systématiquement à la naissance. L’empucelage sera alors l’équivalent fonctionnel de la vaccination et symbolique de la circoncision. N’être point puceau sera suspect et se dépuceler, criminel. 

       A quelle cadence se fera l’empucelage de la société ? Cela dépendra de la persistance et de l’accentuation des pressions dont j’ai parlé précédemment, et de l’intensité des résistances et des modes qui se feront jour. Selon qu’être empucelé sera ou non vécu comme fashionable, glamour, branché ou sexy, ça pourra prendre de quelques années à plusieurs décennies : il a suffi de dix ans pour doter de mobiles la quasi-totalité de la population adulte, mais trente ans après son invention, l’usage de la carte de paiement à puce n’est toujours pas généralisé. A cet égard, les médias et les cons joueront un rôle déterminant : rien qu’aux USA, le fabricant fait déjà état de 2000 gamins candidats.

       / Libé : Il y a un sentiment assez désagréable dans le fait de se savoir "taggé", un peu comme si un oeil veillait sur soi à tout moment. Ce serait pas l'avènement de Big Brother ce genre de choses, même si on se sait déjà cybersurveillés (ne serait-ce qu'au passage d'un péage quand on paie avec sa CB)?

       - J.-M. Truong : Il y a là un saut quantique dont on ne mesure pas encore la portée. Avec son Verichip incarné au plus intime de lui-même, l'homme n’est plus seulement porteur d’une carte de crédit, il est carte de crédit. Au moment où, son caddy plein à ras-bord, il franchit le seuil de l’hypermarché, son compte est débité. Plus de caisse, plus de présentation d’un moyen de paiement, plus de vérification d’identité. Il s’accrédite lui-même, il paie de sa personne : c’est l’idéal de la confiance enfin réalisé. Jusqu’ici, chacun de nous avait besoin qu’un tiers – sous les espèces d’un morceau de plastique délivré par une banque – se porte garant de lui, qu’un Dieu se dresse à ses côtés et proclame « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma confiance ». Avec le Verichip, je n’ai plus besoin qu’un autre réponde de moi, je n’ai même plus besoin de répondre de moi-même : le petit transpondeur tapi en mon sein répond pour moi et répond de moi.

       Mais en même temps, exactement comme jadis j’étais dénoncé par ma CB en payant au péage, ou par ma carte SIM en téléphonant, avec mon Verichip, je me dénonce moi-même. Je deviens mon propre délateur, en contradiction, notez bien, avec le principe général du droit qui veut que nul ne soit contraint de témoigner contre soi-même. Désormais, Big Brother saura à chaque instant où se trouve chacun de ses administrés. Il connaîtra avec une grande exactitude le nombre de participants à une manifestation, mais aussi leurs numéros de sécurité sociale, leurs casiers judiciaires, leurs comptes en banque. L’œil de Big Brother pèsera sur nous, certes, mais comme un œil intérieur, tel celui qui jusque dans la tombe ne cesse de fixer Caïn. Le Verichip sera devenu le siège électronique de la conscience. 

       / Libé : A quoi correspond cette envie/ ce besoin de perfectionner le corps avec au choix (ou les deux en même temps) la possibilité de le dés"organiser" ou de le rendre plus performant? d'y ajouter des composants qui permettent ce que le corps seul ne permet pas?

       - J.-M. Truong : Il convient de distinguer d’une part le besoin – discutable mais légitime – que je ressens d’améliorer mon propre corps, et d’autre part celui – indiscutablement illégitime – que d’autres éprouvent de le modifier, y compris à mon corps défendant. Avec le Verichip, on se trouve dans ce dernier cas de figure, qui répond, je l’ai dit, au besoin général de traçabilité du cheptel humain. 

       / Libé : Les applications délirantes dont parle Warwick sont-elles envisageables ? On se situe dans le prospectif ou dans l'imaginaire ?

       - J.-M. Truong : Techniquement parlant, ces applications sont tout ce qu’il y a de plus faisable. La technologie à la base du Verichip est parfaitement maîtrisée, je dirai même qu’elle est déjà obsolète. Les nanotechnologies permettront de franchir un pas supplémentaire dans cette direction.  Mais le futur de ce type d’applications réside indubitablement dans les biotechnologies. Après tout, nos cellules sont emplies d’une substance particulièrement apte à mémoriser et traiter des informations, l’ADN. La majeure partie de cette mémoire demeure inexploitée : je pense à l’ADN mitochondrial, notamment. Reste à développer un lecteur-graveur capable d’y inscrire des informations et de les retrouver. Une version CD-RW – réinscriptible – de l’ADN , si vous préférez. Ça ne devrait pas poser de problèmes insurmontables. On disposerait ainsi d’un équivalent non intrusif du Verichip qui, contrairement à celui-ci, pourrait être implanté « à l’insu de notre plein gré ». 

       / Libé : Est-ce que les puces implantées forment la première brique du "successeur" ?

       - J.-M. Truong : J’appelle « Successeur » une forme de vie nouvelle émergeant de ce tissu fait de mémoires et de processeurs massivement interconnectés qu’on appelle le Net, et susceptible de prendre la suite de l’Homme comme réceptacle de la conscience. Dans la mesure où le Verichip est adressable à distance, où il est en mesure de dialoguer avec d'autres machines ou avec d'autres Verichip implantés dans d'autres individus, il constitue bien une extension du réseau du Successeur. Chaque Verichip fait ainsi de son porteur un nœud de plus dans la toile du Successeur : l’instrument d’un instrument, la chose d’une chose inerte.

    Jean-Michel Truong, Totalement inhumaine, Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 2001.

    www.jean-michel-truong.com

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE NUIT EST

     UNE NOUVELLE FIN DE CYCLE)

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    (Tous les enfants aimaient le scieur de jambes)

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/142646467470

    ***

    "Oncle Jojo, raconte-nous une histoire d'humains...

    - Encore?!"

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/142276539096

    ***

    "Mais pourquoi tu t'es peint en vert? Tu as vu,

    ça te donne la tête toute rouge!"

    Alex Ross

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/141351216843/alex-ross

    ***

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE VOIR QUE CE QUE

    L'ON PEUT ENTENDRE)

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    (L'arrestation de cette femme voilée transgenre

    se déroula en douceur)

    "

    (Source: themarquisuniverse, via misskittendamore)

    ***

    sarkonorepublic1.canalblog.com

    Les médias contre l’égalité

       Cette campagne électorale sentait la poudre. Ce n’était ni l’« insurrection civique » chère à M. Jean-Luc Mélenchon, ni l’exaspération de la « majorité silencieuse » invoquée par M. Nicolas Sarkozy. Plutôt une fronde d’aristocrates contre l’égalité d’accès aux médias audiovisuels garantie à tous les candidats à l’élection présidentielle. Sur France Inter (3 janvier), Patrick Cohen se cabre au souvenir de l’« interminable brouhaha démocratique » qui avait entaché le scrutin de 2007. Et l’intervieweur vedette de RTL et de Canal Plus, Jean-Michel Aphatie, prend des airs de Ravachol (LCI, 20 janvier) : « Moi, je voudrais qu’il y ait une révolte, des manifestations de journalistes, qu’on aille devant le siège du Conseil constitutionnel, que deux ou trois confrères courageux fassent la grève de la faim — pas moi, hein ! »

       « J’ose le dire, tout cela est antidémocratique ! », résume Arlette Chabot, directrice de l’information d’Europe 1 (Lepoint.fr, 6 février). Ce jour-là, les dirigeants de neuf entreprises de radio et télévision (BFM TV, RMC, BFM Business, RTL, Europe 1, France Culture, France Bleu, France Inter et France Info) demandent au président du Conseil constitutionnel de ramener de cinq à deux semaines la période d’égalité.

       L’interpellation des marchands d’information n’aurait guère porté plus loin qu’une pétition de bouilleurs de cru contre la fiscalité sur les spiritueux si elle n’exprimait une lutte entre politique et médias pour l’imposition des règles du jeu démocratique. Qui, du législateur issu du suffrage ou des directions éditoriales nommées par les actionnaires, fixera les critères distinguant le prétendant légitime du « candidat inutile » (Aphatie à propos de M. Jacques Cheminade) ? Equité ou égalité d’accès aux grands moyens de diffusion des idées ?

       Car la bataille sur les formes touche aussi au fond. Au terme des recommandations du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la campagne présidentielle connaît trois phases. Durant la première, le principe dit d’équité proportionne le temps de parole des candidats potentiels à leurs résultats antérieurs et… aux sondages. Dit autrement, l’équité favorise les points de vue les plus connus. La campagne officielle, qui a débuté le 9 avril, met en revanche les compteurs à zéro : l’égalité accorde au faible les mêmes droits qu’au fort. Entre les deux périodes, un régime intermédiaire distribue à chacun une même durée de parole, mais à des horaires inégaux : austérité à 20 heures, lutte des classes à 3 heures du matin. Sans surprise, seule l’équité trouve grâce aux yeux des patrons de chaîne.

       Non concernés par ces contraintes, mais conscients de l’enjeu, des dignitaires de la presse écrite prêtent main-forte à leurs confrères des ondes. « Cette réglementation est en soi une négation de la responsabilité individuelle et collective des journalistes et des directeurs de publication », récriminent en chœur les médiateurs du Monde, de plusieurs quotidiens régionaux, de l’audiovisuel public et de TF1 (Le Monde, 14 mars 2012).

       Controverse classique, et pas seulement de ce côté de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, la Commission fédérale des communications (Federal Communications Commission, FCC) avait instauré en 1949 un « principe d’impartialité » (fairness doctrine). Ce règlement obligeait les diffuseurs de radiotélévision non seulement à consacrer du temps aux grandes questions de société, mais aussi à les aborder de façon à ce que chaque point de vue soit représenté. Longtemps, il offrit une large audience aux idées minoritaires, des plus progressistes aux plus réactionnaires, en passant par les plus farfelues. En 1969, la Cour suprême a consacré cette loi, estimant que « le droit des auditeurs et téléspectateurs doit primer, pas celui des diffuseurs ». La fairness doctrine fut suspendue en 1987, sous la présidence de Ronald Reagan.

       En France, l’égalité du temps de parole demeure. Et, n’osant pas enfreindre la loi, les barons des rédactions accablent de mépris les candidats jugés inaptes à se couler dans le moule de leur dramaturgie électorale : deux premiers rôles, un ou deux accessits, des figurants. Invité à commenter leur prestation à l’issue de l’émission « Des paroles et des actes » (France 2, 12 avril), Franz-Olivier Giesbert estime qu’« on aurait pu nous épargner certains candidats ». Plus précisément, M. Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste, « ne sait absolument pas de quoi il parle » ; Mme Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière (LO), « fait froid dans le dos » ; Mme Eva Joly, d’Europe Ecologie - Les Verts,« c’est l’erreur de casting absolue, on ne comprend rien de ce qu’elle dit, d’ailleurs tout le monde s’en fout » ; M. Mélenchon, « son programme économique est quand même complètement dingue ».

       En revanche, le directeur du Point juge M. François Hollande « habile, intelligent », M. François Bayrou « passionnant », sans oublier M. Nicolas Sarkozy : « Il est bon. » Ah, que la vie publique serait jolie si elle se limitait à une aimable conversation entre trois candidats centraux et trente éditorialistes ! Quelques semaines plus tôt, Giesbert n’avait-il pas titré son éditorial du Point (1ern mars) : « Et si le problème, c’était les Français ? »

       La routine des directs expose la morgue sociale à l’état brut. Il suffit qu’un militant de LO discoure lors d’un meeting retransmis par BFM TV, loi sur l’égalité oblige, pour que les présentateurs s’esclaffent. « On a le droit de se détendre vingt secondes », gloussent-ils, tandis que le physique de l’intervenant leur arrache des hoquets de rire (18 avril). Sur France Inter, Pascale Clark entame une douloureuse introspection (27 mars) : « “Mais pourquoi suis-je en train de perdre cinq minutes de ma vie à écouter Jacques Cheminade ?”, me suis-je demandé les cinq minutes que j’ai passées à écouter Jacques Cheminade. Ça m’a paru très long, et ça, le CSA ne peut pas influer sur mon ressenti personnel. Ça, non, il ne le peut pas. »

       L’animatrice concaténera donc à la fin de son émission les discours des candidats incompatibles avec son « ressenti personnel », coupés au milieu d’une phrase, d’un mot, montés bout à bout et livrés en vrac aux auditeurs. « Les chronos du pluralisme me tapent sur les nerfs, confie Clark. J’en fais des cauchemars la nuit. A partir du 9 avril, ce sera pire encore : égalité totale ! » L’horreur…

       Moins assujettis que les vedettes aux règles du spectacle médiatique, les candidats hors cadre savent n’avoir rien à attendre des grands journalistes, et donc rien à redouter d’eux. L’égalité du temps de parole expose les faiseurs d’opinion au risque de voir la complicité habituelle avec l’interviewé tourner à la confrontation. Une expression d’incrédulité se peint sur le visage de Michel Denisot, présentateur de l’émission « Le grand journal », sur Canal Plus, lorsque M. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) le met au défi de dévoiler le montant de son salaire et, devant son refus, s’exclame (13 avril) : « Vous ne pouvez pas dire droit dans les yeux combien vous gagnez aux Français parce que c’est une somme tellement extravagante ! »

       Quelques instants plus tard, le même candidat fustige « tous ces gens qui s’en mettent plein les poches » en désignant Aphatie, qui frôle l’apoplexie. On doit aussi à l’égalité du temps de parole d’entendre M. Poutou asséner aux millions de téléspectateurs de TF1 et à une Claire Chazal médusée (15 avril) :« Les richesses, par exemple, il y a quelqu’un que vous connaissez bien, c’est le patron de la chaîne, Martin Bouygues : 2,5 milliards de fortune. C’est inadmissible. (…) Ça veut dire qu’il va falloir qu’on exproprie. »

       Militants autoproclamés de la liberté de ton et d’expression, les hiérarques de l’information n’apprécient pas que ces vertus s’épanouissent chez d’autres qu’eux. Exaspéré par la riposte de M. Mélenchon aux campagnes de dénigrement lancées contre lui par Le Nouvel Observateur et L’Express, Renaud Revel écrit sur son blog (Immédias, Lexpress.fr, 12 avril) : « Quand viendra le temps où l’on finira avec cette règle d’équité absurde, qui oblige les chaînes à offrir du temps d’antenne à des responsables politiques indignes des rédactions qui les accueillent ? »

       Et, au cas où M. Mélenchon n’apprendrait pas à faire rimer dignité et docilité, le rédacteur en chef de L’Express prévient que sa corporation sanctionnera son insolence : « Passé le premier tour, menace-t-il, il en est un certain nombre dans la profession à qui l’on ne pourra pas reprocher de s’en souvenir, le moment venu. Il est des limites… »

       Si la mécanique institutionnelle rétrécit l’éventail des idées politiques mises aux voix — le courant anarchiste, qui récuse la délégation du pouvoir, n’a pas droit de cité —, on imagine sans peine l’atrophie d’une campagne livrée au seul bon vouloir des journalistes. Savoureux paradoxe : face à la contradiction entre liberté de la presse et liberté d’opinion, la loi étend un peu le pluralisme en restreignant le droit des grands médias. Dénoncée par M. Sarkozy le 19 avril, critiquée au sein même du CSA, cette réglementation survivra-t-elle au prochain quinquennat ? Aux Etats-Unis, où la publicité anime désormais la politique, la fairness doctrine a été formellement supprimée des textes en août 2011, sous la présidence de M. Barack Obama. La FCC l’a en effet jugée« obsolète et dépassée ».

    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/RIMBERT/47695

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BONNE PENSÉE

    EST BONNE)

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    il-vaso-di-pandora-blog:

    (via 666r3drav3n)

    ¤¤¤

    (Homme politique américain plaideur surdoué)

    "Il prit cette pensée alléchante en levrette". Jacques Damboise in "Pensées coquines".

    usnews.com

    Gens qui pleurent et John Kerry

    "À Hiroshima, John Kerry plaide pour un monde sans armes nucléaires" (Le Figaro du 11/4/2016)

    A Panama, John Kerry plaide pour un monde sans paradis fiscaux
    A Wall Street, John Kerry plaide pour un monde sans dictatures financières
    A Tchernobyl, John Kerry plaide pour un monde sans centrales nucléaires
    A Bogota, John Kerry plaide pour un monde sans drogues
    A Columbine, John Kerry plaide pour un monde sans armes à feu
    A Bagdad, John Kerry plaide pour un monde sans impérialisme
    A Ryad, John Kerry plaide pour un monde sans discriminations
    A Kiev, John Kerry plaide pour un monde sans néo-nazis
    A Tel-Aviv, John Kerry plaide pour un monde sans colonialisme
    A Damas, John Kerry plaide pour un monde sans djihadistes
    A Dijon, John Kerry plaide pour un monde sans nez qui piquent
    A l’Apéro, John Kerry plaide pour un monde sans alcool
    A Washington, John Kerry plaide pour un monde sans cynisme.

    (à compléter...)

    Théophraste R.
    Oui, tout à fait Kerry

    http://www.legrandsoir.info/

    ¤¤¤

    Benoît Barvin


    2 commentaires
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    Pensées pour nous-mêmes:

    (BRÛLE LA FORET

    DES JUGEMENTS)

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    (Source: murallamuerta, via blue-eyed-girl2)

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    humour.com

    #NuitDebout –

    La brêche est ouverte

    Par Caroline Nouar pour revenudebase.info

       Ce qui se passe depuis le 31 mars, chaque nuit place de la République à Paris, n’est pas à prendre à la légère. Léo Scheer, éditeur et sociologue, s’interroge même dans le Point du 4 avril : ce mouvement fera-t-il tomber Hollande dans un mois ? Déboulonner un président… Certes, l’heure est grave. Mais ce qui mérite une réelle attention, c’est qu’une autre statue est en passe, dans la rue, d’être déboulonnée. Cette statue, bien plus sacralisée encore que le pouvoir même, c’est celle du Travail. Les actifs de la #NuitDebout affirment que ce thème est central. Et ils en parlent d’une façon décomplexée. La brèche est ouverte.

       Tripalium (nom masculin) : Instrument de torture visant à punir l’esclave rebelle. Accessoirement racine latine du mot travail. Coïncidence ? C’est effectivement la dénommée (abusivement) « loi Travail » qui a servi de détonateur. Cette Loi est apparue comme une arme de guerre d’une violence inouïe. Le langage n’a pas changé, relativement doux. On a beau utiliser des mots comme flexiblemodernisation, la violence est là.

       On se rend compte, soudain, avec cette loi de plus, que notre vie au travail n’est définitivement plus notre vie, mais celle des marchés, de la baisse des coûts, des économies d’échelle. Or notre travail – ou notre chômage – domine une bonne partie de notre vie. Les manifestants à Rennes ont décrit cette fragilité, éprouvée durement par la jeunesse : « Derrière le refus de la précarité ou celui d’être une génération sacrifiée, c’est un refus de continuer à jouer le jeu de l’employabilité et de la disponibilité perpétuelle qui s’exprime maintenant dans chaque manifestation ».

       Et si la mobilisation s’étend, c’est, comme l’exprime Frédéric Lordon, que plus personne n’est à l’abri. « (…) Ce capitalisme s’est mis à maltraiter tout le monde, à violenter indistinctement, et juste aux populations qui constituaient sa base sociale, les cadres (…) C’est alors que la grande continuité salariale reprend le dessus et finit par l’emporter sur les autres discontinuités sociologiques  ».

       Ce mouvement bannit l’idée même de revendication. Il est déjà au-delà, sur le terrain culturel des mutations. Il n’est plus question de la Loi El Khomri, dont « on se fout maintenant », dixit Lordon ovationné par les étudiants. Il est plus important de remettre radicalement en cause le travail salarié tel qu’il est vécu aujourd’hui. Les slogans se multiplient : «  Le travail, la vie en version merde ». Des graffitis apparaissent aussi. Il fallait oser.

       À franchement parler, le travail ne nous intéresse pas. Mais combien sommes-nous à penser cela du travail salarié, sans oser l’exprimer ?

       C’est justement cette approche décomplexée qui interpelle les partisans d’un revenu de base. Ses adversaires ont beau jeu de manier le traditionnel épouvantail d’une société de fainéantise, où la valeur travail serait sapée. Apparemment, c’est déjà fait. La valeur du salariat est en berne et pas prête de remonter.

       C’est justement sur ce chantier assaini que les vraies questions peuvent être débattues, celles que pose une nouvelle répartition des revenus dans une société émancipée de l’oppression salariale. Ces questions, faisons-les vivre dès maintenant, avec ceux qui ont le courage de veiller si tard.

       Les #NuitsDebouts de la République sont retransmises en direct via l’application Periscope. Le lien est fourni en fin d’après midi sur la page Facebook de #NuitDebout. Voir des reportages sur les #NuitDebouts du 31 au… 36 mars, et plus, ici.

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/nuitdebout-la-breche-est-ouverte-179834

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PENSER A DEMAIN

    MAIS VIVRE AUJOURD'HUI)

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    "Pluto trouvait Minnie super mimi..."

    gameraboy:

    The Eyes Have It (1945)

    $$$

    "Oh Mon Dieu! Ma Belle-Mère!

    - Idiot!"

    donlawrence.dokkumcracked.nl

    $$$

     (Cette fois, Madame La Mort avait du style)

    "Son coeur était sur un petit nuage, plein d'amour". Jacques Damboise in "Pensées cucutes la praline".

    clotheswhores:

    Serge Lutens

    (via aventure-digitale)

    $$$

     "Qu'ess-t'a, toi, tu veux ma photo?"

    "Son coeur était sur un petit nuage, plein d'amour". Jacques Damboise in "Pensées cucutes la praline".

    deathandmysticism:

    Gabriel von Max, Monkey Before a Skeleton, ca. 1890

    (via superstitiousdreams)

    $$$

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES CHOSES SONT TELLES

    QUE TU VEUX QU'ELLES SOIENT)

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    "Où se trouve donc votre épouse, mon cher?

    - Je l'ai rangée dans le salon"

    http://hirokuthegoblin.tumblr.com/post/142332972159

    £££

    letelegramme.fr

    Belgique:

    Quand les projets du ministre

    de l'Intégration sociale

    créent une machine à exclure...

    Muriel Gerkens et

    Georges Gilkinet, députés fédéraux Ecolo

       Le ministre de l'Intégration sociale Willy Borsus envisage de rendre obligatoire la conclusion d'un contrat entre le CPAS et chaque personne en demande d'aide, sous peine de sanction ou d'exclusion. Comble du cynisme, il prétend que ce contrat aidera les plus fragiles. Or, tant les mots utilisés que les dispositions envisagées sont d'une violence sociale encore rarement rencontrée.

       Alors qu'un nouveau scandale d'évasion fiscale fait actuellement la Une de tous les médias, le gouvernement fédéral continue sa politique de 'deux poids, deux mesures' en s'attaquant à nouveau aux plus fragiles. Il poursuit dès lors son attitude lâche de faible avec les puissants et de fort avec les faibles.

       Comment peut-on imaginer que toutes les personnes qui frappent un jour à la porte d'un CPAS, dans des situations de détresse parfois extrêmes et dans l'impossibilité de subvenir à leurs besoins élémentaires et à ceux de leurs enfants, soient en capacité de signer un tel contrat et d'en assumer toutes les conséquences ? Comment peut-on imaginer que ce contrat soit la solution à toutes leurs difficultés et à leur inclusion sur un marché du travail où les emplois disponibles sont beaucoup trop rares, y compris pour les plus qualifiés ?

       Obliger la conclusion d'un tel contrat revient en outre à considérer que les travailleurs sociaux seraient incapables de soutenir et d'accompagner les personnes qui demandent l'aide du CPAS et qui bénéficient du revenu minimal (RIS), alors qu'ils développent d'ores et déjà des trésors de patience et d'efforts pour trouver les bons moyens avec les intéressés pour les aider à sortir de la situation qu'ils vivent.

       Un travailleur social a pour mission d'aider la personne en difficulté à (re)construire un projet de vie. Identifier avec elle les problèmes, les besoins d'aide, de soutien et de formation, fixer des objectifs à atteindre et entamer un processus de co-création... Ce cheminement peut évidemment faire partie d'un plan individualisé, négocié et validé par les deux parties. Mais vouloir un contrat signé pour toutes et tous, qui ne supporte aucune erreur ou manquement sous peine d'exclusion et de perte de revenus, et qui ne prend pas en considération la situation particulière de la personne ou l'état du marché de l'emploi dans sa région, revient simplement à créer une machine à exclure. Exclure à nouveau les plus faibles, celles ou ceux qui ne rentrent pas dans le bon 'modèle'. Et peu importe ce qu'ils deviendront.

       Un contrat n'a de valeur que quand il réunit des parties qui sont en relation d'égalité. Or, ce que proposent le Ministre Borsus et le Gouvernement fédéral est un contrat "marche ou crève" avec des attentes normées de ce que doit être la "bonne intégration" pour chacun, et des termes particulièrement stigmatisants pour celles et ceux qui sont contraints de demander cette aide.

       Ecolo attend plutôt du ministre de l'Intégration sociale qu'il renforce les moyens humains des CPAS. Les travailleurs sociaux pourront ainsi prendre le temps nécessaire pour remplir leur mission aux côtés des plus démunis de notre société, les accompagner et nouer des partenariats avec les autres acteurs sociaux, économiques et relationnels.

       Ecolo attend également du ministre de l'Intégration sociale qu'il permette à l'aide et à l'action sociale de se concrétiser dans la construction d'un projet de vie, avec ses phases d'essais et erreurs, et non dans la menace de l'exclusion.

       Ecolo attend enfin de la majorité fédérale qu'elle assure les moyens de la solidarité interpersonnelle via la sécurité sociale, plutôt que de s'attaquer systématiquement aux plus fragiles. Qu'elle permette à davantage de personnes d'avoir accès à l'emploi, via des investissements efficaces et bien proportionnés dans le fonctionnement de l'économie, et un meilleur partage de l'emploi disponible.

       Quand la logique d'exclusion et de stigmatisation l'emporte sur la volonté d'aider les personnes les plus démunies, le mépris et la honte sont tout près et menacent gravement le vivre ensemble. Ce même vivre ensemble qui revient pourtant dans un grand nombre de discours de membres de la majorité. Il est urgent de passer de la parole aux actes !

    http://www.levif.be/actualite/belgique/quand-les-projets-du-ministre-de-l-integration-sociale-creent-une-machine-a-exclure/article-opinion-486953.html

    £££

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS LA JOIE

    DE TON MONDE)

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    (Femme voilée séchant au soleil)

    twitter.com

    ***

    numidia-liberum.blogspot.com

    Obama super star et super menteur.

    Prix Nobel de la paix…

    grand prêtre de guerre.

    Claude Jacqueline HERDHUIN

       L’effort de guerre connaît une croissance fulgurante tandis que les gouvernements prêchent l’austérité. Obama en tête pointe du doigt les terroristes que son pays a créés.

       Après les attentats de Paris et de Bruxelles, puis l’attentat soi-disant antichrétien de Lahore, tout est en place pour la course au nucléaire. Sous prétexte que « ces fous » n’hésiteraient pas à utiliser l’arme nucléaire « s’ils avaient l’occasion de mettre la main sur une bombe nucléaire ou sur des matériaux radioactifs »... il semblerait que l’Occident doive redoubler de violence. Le grand prêtre a servi sa messe lors d’un sommet sur la sûreté nucléaire convoqué par ses soins à Washington. Pas moins d’une cinquantaine de chefs d’État y assistait. Le président des États-Unis semble oublier les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, l’œuvre des Étasuniens. Il oublie les victimes de ces bombardements : 210 000 morts.

       Tout est en place. À mon grand désarroi, je parierais que le président des États-Unis prépare le chemin : les États-Unis n’hésiteront pas à utiliser à nouveau l’arme nucléaire, sous prétexte de sauver le monde. Les pièces du puzzle se mettent en place, doucement mais sûrement. Avec la complicité des chefs d’État qui suivent les États-Unis et des médias officiels qui servent les intérêts étasuniens et occidentaux. La Troisième Guerre mondiale a éclaté avec la guerre au terrorisme déclarée par les États-Unis. Nous sommes aujourd’hui à un moment décisif dans la montée de l’effort de guerre étasunien. En 2009, Obama disait vouloir abolir l’arme nucléaire. En 2016, il semble vouloir en justifier l’utilisation, par son pays. Qui veut piquer son chien l’accuse de la rage. Si les terroristes avaient l’arme nucléaire, ils l’utiliseraient. Ce sont là des suppositions. Peut-être seraient-ils assez fous, mais peut-être pas.

       Daech, l’ennemi terroriste, n’aurait pas intérêt à utiliser l’arme nucléaire. N’oublions pas que ce groupe est riche, très riche. Qu’il vend son pétrole un peu partout en Occident. Il n’a aucun intérêt à mordre la main de ceux qui le nourrissent. Un groupuscule isolé pourrait utiliser l’arme nucléaire dans un attentat suicide irréfléchi. Un groupuscule composé de quelques fous (je ne nie pas qu’il y en a), mais pas un État comme Daech. État Islamique a été mis en place par les États-Unis, il est armé par les États-Unis et d’autres pays occidentaux. Daech ne veut pas mourir, mais conquérir et s’enrichir en vendant son or noir dont l’Occident a tant besoin.

       Copyright © Claude Jacqueline Herdhuin, Mondialisation.ca, 2016

    http://www.legrandsoir.info/obama-super-star-et-super-menteur-prix-nobel-de-la-paix-grand-pretre-de-guerre.html

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    Benoît Barvin


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