• ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS L’ŒUF QUI VEUT

    SE FAIRE AUSSI GROS QUE LA POULE)

    ***

    "Maria... J'ai la sensation qu'on m'observe...

    - Tu es sûre?

    - Oui, oui... J'en suis certaine..."

    http://boomerstarkiller67.tumblr.com/post/133703756573

    ***

    fantomesduforum.net

    Vous avez dit « sages » ?

       Autrefois réservée aux débats doctrinaux et aux dissertations des étudiants en droit, la jurisprudence du Conseil constitutionnel a progressivement migré vers le sommaire des journaux télévisés. Quelques décisions spectaculaires, comme sa censure en 2012 de la taxe à 75 % des hauts revenus, y ont contribué. Certaines de ses sentences sont aujourd’hui attendues avec fébrilité, telle celle qui décidera du sort de la loi autorisant le « mariage pour tous », que l’Union pour un mouvement populaire (UMP) a déclaré vouloir lui soumettre. Enfin — nouveauté pour cette solennelle assemblée —, son président, M. Jean-Louis Debré, agrémente parfois de quelques saillies drolatiques les plateaux de télévision où il vient présenter son dernier roman. Affectant de respecter son « obligation de réserve », il se livre au jeu subtil du commentaire détaché à double sens, avec le sourire énigmatique du chat du Cheshire dans Alice au pays des merveilles.

       Innovation fraîchement accueillie en 1958 — « Cour suprême du musée Grévin » au service exclusif du général de Gaulle, dénonçait François Mitterrand (1) —, le Conseil constitutionnel a fini par s’imposer comme « défenseur des droits et libertés », sous les applaudissements d’une presse qui fait preuve à son égard d’aussi peu d’esprit critique qu’envers le Mouvement des entreprises de France (Medef). Lorsqu’ils essuient l’invalidation de leur loi, les ministres se gardent, quant à eux, du moindre commentaire désobligeant à l’adresse d’une institution qui pourra leur être utile lorsqu’ils reviendront dans l’opposition… On se soumet donc de bonne grâce à des juges qui détiennent sur les élus l’avantage de l’inamovibilité pour les neuf années de leur unique mandat.

       Pourtant, ne fait pas preuve de sagesse qui veut, et l’examen attentif des décisions suprêmement hétéroclites du Conseil constitutionnel incite à la réserve le citoyen soucieux de sa souveraineté… constitutionnelle. Conçue par Michel Debré (le père du susmentionné) pour protéger le pouvoir exécutif des empiétements législatifs, la haute juridiction a entamé sa carrière avec modestie, se déclarant incompétente pour juger la« forfaiture » dont le président du Sénat Gaston Monnerville accusait le général de Gaulle en 1962. Pressé de faire adopter l’élection du président de la République au suffrage universel direct, le chef de l’Etat s’était en effet affranchi des procédures prévues par la jeune Constitution pour court-circuiter les parlementaires, dont l’avis était requis.

       Peut-être étourdis par les effluves libertaires de Mai 68, les neuf juges de la rue de Montpensier ont gagné un début de popularité en censurant la loi du 1er juillet 1971 qui soumettait la création des associations à l’autorisation d’un juge et non plus à une simple déclaration en préfecture. En s’opposant ainsi au gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, le Conseil se détachait brusquement de la tapisserie institutionnelle avec laquelle il se confondait jusqu’alors. Il consacrait un droit réel pour les citoyens — la liberté d’association, qualifiée de « principe fondamental reconnu par les lois de la République » — à une époque où le ministre de l’intérieur Raymond Marcellin cherchait à prévenir tout nouveau mouvement social.

       Mais ce coup d’éclat était aussi un coup d’Etat, car, par cette décision, le Conseil étendait considérablement, et de son propre chef, le champ de son contrôle. Il se référera dorénavant non seulement au texte de la Constitution du 4 octobre 1958 stricto sensu, mais aussi aux préambules de celle-ci et de celle de 1946. Ce dernier texte mentionne sans les définir les « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ». Plus tard, la haute juridiction s’octroiera le pouvoir de vérifier la conformité des lois avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789.

       Cette audace juridique aurait pu susciter une joie sans mélange si elle ne faisait pas pénétrer les « sages » dans une zone de subjectivité dont il serait, à l’avenir, difficile de les sortir. Les textes intégrés au « bloc de constitutionnalité » sont en effet flous et sujets à des interprétations très politiques. Si le Conseil répète dès qu’il en a l’occasion que « l’article 61-1 de la Constitution, à l’instar de l’article 61, ne [lui] confère pas un pouvoir général d’appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement », il se livre parfois à des raisonnements à géométrie variable. Ainsi, la liberté d’association célébrée en 1971 se révèle-t-elle moins fondamentale lorsque les étrangers souhaitent en jouir (2). De même, en 1982, le Conseil censure la première loi de nationalisation, au motif que le montant de l’indemnité prévue pour les propriétaires dépossédés n’est pas « juste » au sens de l’article 17 de la DDHC. Mais l’Assemblée nationale fraîchement élue au suffrage universel n’était-elle pas la mieux placée pour apprécier ce point ?

       Par souci d’équilibre ou par goût du cabotage juridique, les « sages » invalidèrent par la suite les premières mesures de privatisation du gouvernement de M. Jacques Chirac en 1986. Ce n’était que le début d’une longue « navigation à vue », régulièrement dénoncée par Danièle Lochak, juriste et figure du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). Plus récemment, s’il a rejeté le droit pour l’administration de supprimer l’accès d’un particulier à Internet prévu par la loi Hadopi en 2009, il a censuré la loi pénalisant le harcèlement sexuel…

       La clairvoyance du Conseil se révèle assez limitée en matière européenne. Il n’a ainsi pas jugé qu’il était nécessaire de réviser la Constitution pour valider le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), qui place pourtant le Parlement sous tutelle dans l’exercice de ses pouvoirs budgétaires (3). Son raisonnement byzantin (son « interprétation neutralisante », dans le langage fleuri des juristes) contraste avec la rigueur de son cousin allemand, la Cour de Karlsruhe. Celle-ci dénonce, depuis 1974 (arrêts « Solange »), l’absence de démocratie européenne et exige, pour accepter tout nouveau traité, un renforcement des contrôles exercés par le Bundestag sur la politique bruxelloise de Berlin.

       Contrairement à ses homologues d’outre-Rhin, qui sont des magistrats professionnels, les membres du Conseil sont « des personnalités dont la compétence est reconnue, notamment en matière juridique et politique (4) », nommées très politiquement par tiers par les présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale. Souvent du même bord politique, ces trois élus peuvent s’entendre pour colorer la juridiction à leur convenance. Deux des trois femmes nommées le 12 février 2013 sont marquées à gauche. L’immaculé Roland Dumas, ancien ministre de Mitterrand, présida l’institution de 1995 à 2000, avant d’être mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires. C’est sous son mandat que furent validés les comptes de campagne présidentielle de M. Edouard Balladur et de M. Chirac, malgré les recettes injustifiées (5).

       Serpent de mer, la réforme du Conseil constitutionnel s’effectue par petites touches. Le président François Hollande, suivant l’avis de M. Debré, envisage de retirer le fauteuil qu’y détiennent de droit les anciens chefs de l’Etat. Lui-même affirme qu’il n’y siégera pas. Mais c’est la saisine par les citoyens, ouverte en 2008, via la question prioritaire de constitutionnalité, qui a élargi l’attrait social de la haute juridiction, la propulsant au rang de censeur omniscient. En 2012, elle a ainsi statué sur des sujets aussi divers que le « droit de communication de l’administration des douanes », l’« obligation d’affiliation à une corporation d’artisans en Alsace-Moselle », l’« autorisation d’installation de bâches publicitaires et autres dispositifs de publicité », l’« immunité pénale en matière de courses de taureaux », ou encore les « prélèvements de cellules du sang de cordon ou placentaire »…

       Certes, la sagacité des parlementaires n’est sans doute pas plus vive que celle des « sages ». Expression de ces incertitudes, la Constitution de la Ve République, document solennel s’il en est, a été modifiée vingt-quatre fois par des élus qui ne craignent pas de bricoler le contrat fondamental validé par les Français en 1958. Plutôt que d’osciller entre le risque d’un abus de majorité parlementaire et celui d’un gouvernement des juges, n’est-il pas temps de remettre à plat les institutions par l’élection d’une Assemblée constituante ?

    (1) François Mitterrand, Le Coup d’Etat permanent, Plon, Paris, 1964.

    (2) Conseil constitutionnel, décision du 16 juillet 1971.

    (3) Lire Raoul Marc Jennar, « Deux traités pour un coup d’Etat européen », Le Monde diplomatique, juin 2012.

    (4) L’article 56 de la Constitution ne fixe aucun critère précis. Cf. Conseil constitutionnel, « Statut des membres ».

    (5) Lire Raphaëlle Bacqué et Pascale Robert-Diard, « Petits comptes entre “sages” »,Le Monde, 26 novembre 2010.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/ROBERT/49002

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE COMMENCE

    PAR S’ÉVEILLER)

    £££

    "Joli ton... Heu... ton... ?"

    Photographer/Hair: Daniel Touitou​
    Makeup: Aurely Baffet
    Model: Elodie Even
    Retoucher: Arthur Bensana​

    £££

    (La fille du roi Dagobert portait toujours sa tresse à l'envers)

    Photographer: Wim Frank​
    Stylist: Boefenkunst
    Hair: Grietien Noordhorn
    Makeup: Anoek de Vries
    Model: Ilona de Wind

    £££

    "Que s'enfuissent les Ténèbres!

    Et que reviennent les rayons chaleureux du soleil,

    Nom de D...! On se les cail... ici!"

    Art Director/Photographer: OjO_Magico
    Model: Vanessa Sianna

    £££

    (Quand Sophia phosphorait, ça donnait... ÇA) 

     “Anxiety” —
    Photographer/Concept: Benjamin Koelewijn - Beethy Photography​
    Model: Yasemin Arslan - Vera Chimera Cosplay​

    £££

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VOLONTÉ ALLIÉE À L’HUMILITÉ,

    VOICI TES GUIDES)

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    "Comment ça, coucher avec toi? Retiens-moi,

    sinon je fais un malheur et...

    - Heu... Non, mon chéri. Pas avec moi...

    - Tu veux dire que?

    - Hélas..."  

     Flash Gordon - art by Alex Raymond (1939)

    http://boomerstarkiller67.tumblr.com/post/133729566418/flash-gordon-art-by-alex-raymond-1939

    µµµ

     nytsyn.com

    Merci Obama (La Pupila Insomne)

    Iroel SANCHEZ

       Lors d’une conférence de presse tenue au Panama en avril dernier, après le sommet des Amériques, Barack Obama affirmait qu’il ne visait pas « un changement de régime » à Cuba. Cependant, dans une interview accordée à Yahoo News, à la veille du premier anniversaire de ce que les États-Unis désignent comme « une nouvelle ère » le président étasunien a réclamé une « transformation substantielle » de la société cubaine, en faisant une condition pour présenter « au Congrès des arguments plus forts pour éliminer l’embargo ».

       Dans son interview à Yahoo, Obama réitère les clichés habituels des administrations précédentes sur les libertés et les Droits de l’homme et se déclare hostile à ce que les entreprises d’état soient la « force économique dominante ». Il s’oppose ainsi à l’opinion majoritaire des Cubains qui ont participé à la discussion des règles qui régissent les changements économiques dans l’ile.

       Malgré ces déclarations, l’investissement d’une entreprise étasunienne dans la zone économique de Mariel pour produire de petits tracteurs destinés aux agriculteurs privés cubains attend depuis des mois l’accord de l’administration. Cela laisse penser que ce qui intéresse surtout Washington, ce n’est pas le développement d’une économie productive non étatale mais la possibilité de lier directement des entrepreneurs privés aux États-Unis et de les enrôler dans son entreprise de déstabilisation.

       Alors que tous les visiteurs le font déjà, comme par exemple John Kerry et Roberta Jacobson, le président a présenté comme un défi « la possibilité de rencontrer et de parler avec tout le monde » lors d’un hypothétique voyage à La Havane. Le message, qui défie en apparence le gouvernement cubain, s’adresse en fait aux congressistes de l’extrême droite de Miami : il est évident que le « tout le monde » désigne les bénéficiaires des plus de cinquante millions de dollars que ces congressistes obtiennent tous les ans du Congrès et que l’administration destine à des « programmes pro-démocratie ».

       Barack Obama a demandé que « les réformes s’accélèrent ». En réitérant les déclarations de Carmelo Mesa Lago qui réclamait dernièrement dans le journal El Pais une presse et une université libres, il a donné raison à ceux qui voient dans le quotidien madrilène « l’organe officiel de la Maison Blanche en espagnol ».

       Comme si la panoplie de mesures de déstabilisation ne suffisait pas – maintien des crédits multimillionnaires en faveur des programmes de subversion et des instruments de propagande de Radio et TV Marti, de la politique migratoire des pieds mouillés- pieds-sec (*), de l’incitation faite aux médecins cubains de déserter - l’interviewé ironise sur le droit historique de Cuba sur Guantanamo. Le président a déclaré : « Je ne doute pas qu’ils seraient enchantés de récupérer Guantanamo. Mais je soupçonne que ce sera une discussion diplomatique longue qui durera au delà de mon administration ».

       En décembre 1914, conscient du fait que le sommet des Amériques au Panama n’aurait pas lieu sans la présence de Cuba, fragilisé par la levée de boucliers qui avait accueilli sa déclaration dénonçant le Venezuela comme une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, Barack Obama fut obligé de tenir un discours conciliant. Aujourd’hui, ragaillardi par les victoires électorales de ses alliés en Argentine et au Venezuela, il ne dissimule plus sa volonté d’ingérence.

       Tous les instruments de la stratégie anticubaine sont encore en place : la politique migratoire sélective et discriminatoire, les fonds et les programmes d’entrainement à la subversion, les transmissions illégales de radio et télévision. Les États-Unis tentent d’y ajouter les difficultés que le contrôle parlementaire de leurs alliés vénézuéliens entrainera pour l’Alliance économique avec la révolution bolivarienne. Ils essayent aussi d’utiliser à leur profit les changements dus aux rétablissement des relations : accès aux institutions et aux fonctionnaires cubains par l’intermédiaire de leur ambassade, échange de délégations et recherche d’alliés dans le nouveau secteur privé des services, présence croissante de visiteurs étasuniens à Cuba.

       Indépendamment du fait que Obama voyage ou non à Cuba en 2016, la confrontation s’approfondit et l’enjeu devient transparent Avec ses déclarations à Yahoo News, le président étasunien révèle l’hypocrisie dont il a fait preuve le 17 décembre 2014. Il confirme que Washington ne change de posture que sous la pression et nous remet aussi en mémoire le fait le plus éclatant de ce jour-là : le retour des contreterroristes injustement condamnés et emprisonnés aux États-Unis. Merci Obama.

    Traduction Maïté Pinero

       (*) NdR : politique US qui consiste à accorder automatiquement le séjour aux Cubains - et uniquement aux Cubains - qui réussissent à "poser le pied sur le sol" (pieds secs), par opposition au "droit de refouler" ceux qui sont interceptés en mer (pieds mouillés) - voir aussi Cuba et Migrations : jeux, enjeux et double-jeux

    http://www.legrandsoir.info/merci-obama-la-pupila-insomne.html

    µµµ

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES AUSSI SOT QU'UN SOT,

    SI TU CROIS NE L'AVOIR

    JAMAIS ÉTÉ)

    ¨¨

    "Heu... Don collioné... Je crois que votre chien

    veut vous donner quelque chose"

    http://crashyourcrew.tumblr.com/post/135764105537

    ¨¨

    (Le concours de Miss voilée se préparait

    en loucedé)

    journaldemontreal.com

    Moyen-Orient.

    Miss Irak est de retour

    et ce n’est pas une bonne nouvelle

       “Ce que je m’apprête à dire ne va pas plaire, écrit le journaliste Faisal Al Yafai dans les colonnes du quotidien émirati The National. Mais l’élection de Miss Irak ce 19 décembre – la première depuis 1972 – est une arnaque”.

       Présenté comme un “signe d’espoir”, une “preuve de stabilité et de progrès à la fois pour le pays et pour la condition des femmes”, le concours n’a fait en réalité que dissimuler la détérioration de la situation ces quinze dernières années, explique l’éditorialiste.  

       En matière de reconnaissance de leurs droits, de leur taux d’emploi, de la protection contre les mariages précoces ou encore de congé maternité, la condition des femmes a empiré. Un recul qui fait principalement suite à l’invasion américaine de 2003, à l’instabilité qui s’est installée et au renforcement de la fracture communautaire. (...)

       (...) De façon générale, “pas besoin d’être féministe pour détester les concours de beauté”, reprend Faisal Al Yafai. Mais ce sentiment d’irritation est encore plus vif dans le cas de l’élection de Miss Irak, d’une part parce qu’il célèbre “une vision très occidentale de la beauté féminine”, de l’autre parce qu’il présente une situation à mille lieues de celle que connaissent les Irakiennes – et Irakiens – lambda. Faut-il rappeler que ce pays “est toujours déchiré par un conflit politique interne et une véritable guerre contre l’organisation Etat islamique” ?  

       Le plus triste dans cette histoire, c’est finalement que cet événement est le seul à faire parler de l’Irak en ce moment. Les difficultés quotidiennes que rencontre ce pays dans sa tentative de se reconstruire après une invasion brutale, l’occupation et une presque guerre civile ont été oubliées, éclipsées par le crépitement des flashs des photographes sur la chair exposée des Miss.” 

     http://www.courrierinternational.com/article/moyen-orient-miss-irak-est-de-retour-et-ce-nest-pas-une-bonne-nouvelle

    ¨¨

    Benoît Barvin


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AUTRE EST UN TRÉSOR,

    ÉVITE DE LE PILLER)

    ***

    (La  Momie était très perturbée car elle

    avait la sensation d'avoir oublié quelque chose)

    annaxmalina:

    (via mkultradisciplined)

    ***

    (Tous les soirs Monsieur Martin rentrait chez lui,

    avec la sensation que la concierge l'épiait en cachette)

    madebyabvh:

    Original by Don Kenn - Stress Monster

    (via fjardyozzfjard)

    ***

    (Quelque chose me disait que le chat d'Alice

    était dans les parages)

    (Source: panzoom, via ultimatefightdad)

    ***

    (Jeune filles en fleur sautant allègrement

    au-dessus des conventions sociales)

    (Source: youtube.com, via yellowblog)

    ***

    Jacques Damboise et Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ÉTONNE-TOI TOI-MÊME)

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    (Mon ami le djihadiste était un drôle de poète)

    (via organiclivinglight)

    µµµ

    (Le tueur indien aux mille tampons sévissait

    plus que jamais)

    contrepoints.org

    Inde.

    L’assassinat de la plasticienne

    Hema Upadhyay bouleverse

    le milieu artistique

       L’affaire est passablement sordide et relèverait de la page fait divers si la victime n’avait été une artiste très en vue à Bombay. Hema Upadhyay et son avocat, Harish Bhambhani, ont été assassinés vendredi 11 décembre. Leurs corps ont été retrouvés le lendemain, enfermés dans des boîtes enroulées de plastique, flottant sur un égout à ciel ouvert du quartier de Kandivali. A ce stade, le “mystère” reste entier, indique The Hindu dans son édition du 18 décembre.

       Quatre hommes ont été arrêtés et ont avoué à la police être les auteurs de ce double meurtre. Ils ont raconté qu’Hema Upadhyay, 43 ans, a été tuée pour ne pas avoir payé un artisan qui avait fait un moulage en bronze de l’une de ses sculptures.

       Mais, selon le frère de la plasticienne, qui s’est confié à The Hindu, c’est l’ancien mari de celle-ci, l’artiste Chintan Upadhyay, qui est le commanditaire du meurtre. Un litige immobilier qui les oppose depuis leur divorce, survenu en 2010, pourrait avoir joué un rôle dans ce meurtre, suggère le frère d’Hema Upadhyay. (...)

       (...) Les milieux artistiques indiens sont sous le choc. “Hema Upadhyay était quelqu’un d’admirable, qui s’intéressait en permanence à son environnement”, souligne le site d’information DailyO. Connue pour son travail sur les bidonvilles, elle avait participé l’an dernier à la Biennale de Cochin et avait été exposée en France, à Beaubourg, ainsi qu’à Londres et à Rome.

       “Ses œuvres témoignaient de l’altération radicale des villes sous l’effet de la mondialisation. rappelle le site ScrollHema Upadhyay façonnait l’identité de l’Inde moderne.” “Sa vie s’est interrompue alors qu’elle était à son apogée, ses amis portent le deuil de l’indépendance d’esprit qu’elle incarnait à travers son art”, estime pour sa part The Economic Times.

    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/inde-lassassinat-de-la-plasticienne-hema-upadhyay-bouleverse-le-milieu-artistique

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    (Maria voulait certainement me dire quelque chose,

    mais quoi?)

    (Source: painfulblisss, via bella-in-love-deactivated201511)

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DISCIPLE, FAIS EN SORTE DE

    N'ÊTRE PAS LA PÂLE

    COPIE DU MAÎTRE)

    000

    "Condamnée à six mois de services pour la communauté?

    Et que croyez-vous que j'ai fait, jusqu'à présent, hein?"

     

    (Source: olderoticart, via rmrhodes)

    000

    restonspositifs.com

    Vous voulez de la culture ?

    Vous aurez de la tapisserie !

    Maud et Yannis Youlountas

     
       Après avoir saccagé la zone humide du Testet, le président du conseil général du Tarn et la bourgeoisie locale dilapident l'argent public dans un musée d'Art religieux, désuet et cucul au détriment de la culture pour tous.

       À Sorèze, dans le sud du Tarn, les enfants et les ados s'ennuient. Pas grand-chose à faire. C'est un véritable désert en matière de culture et de loisirs. Ceci dit, un jeune, ça ne vote pas. Normal que les notables du Tarn privilégient, comme ailleurs, le troisième et le quatrième âge, qui, eux, votent régulièrement pour eux, par tradition, n'est-ce pas ma bonne dame ?

       À Sorèze, ce spectacle électoraliste atteint la caricature. Le monastère d'En Calcat a donné à la bourgeoisie de la région une de ses fiertés : un moine tapissier qui a multiplié les grandes fleurs et les petits oiseaux sur d'immenses surfaces murales dans la tradition d'Aubusson. Aucun intérêt ? Pour vous, peut-être, mais pour les bien-pensants rotariens et rentiers du secteur, c'est tout un symbole ! Un type qui s'est mis à l'écart du monde pour décorer les intérieurs cossus avec des sujets apolitiques, c'est un exemple ! Une collection de tapis géants représentant des culs de paons et des pistils turgescents aux premières chaleurs du printemps, quelle bonne idée !

       Enfants, parents, vous vouliez de la culture ? Vous aurez de la tapisserie ! Fraîchement réélu de justesse, malgré son saccage de la zone humide du Testet, le président du conseil général du Tarn est venu apporter les deniers de la collectivité au maire de Sorèze. Avec quelques subventions et le soutien d'une poignée de mécènes, dont le trust pharmaceutique Pierre Fabre, ça représente au total, accrochez-vous bien, plus de 4 millions et demi d'euros ! Oui, vous avez bien lu : tout ça pour des tapisseries vieillottes qui sentent l'encens et la naphtaline ! Et il va où, tout cet argent à 92 % public ?
     
       Dans des travaux d'aménagement d'un nouveau musée Dom-Robert, du nom du moine, à l'intérieur de l'abbaye-école de Sorèze, ce monument grandiloquent qui représente déjà un gouffre financier, la majeure partie du budget culturel de la commune et l'une des principales dépenses en la matière de la collectivité départementale. (...)

       (...) Bon, évidemment, certains diront que les parents n'ont qu'à amener les marmots se dégourdir et se cultiver au musée des Culs de paons. C'est vrai. Mais ça coûtera un peu cher pour les prolétaires le mercredi après-midi : 8 à 10 euros l'entrée ! Qu'importe, puisqu'il s'agit principalement d'un loisir pour tailleurs et cravates.

       Rien de nouveau sous le soleil. Les rapports de classe, ça continue, même dans la culture, grâce à l'alliance de notables PS et UMP, sous les applaudissements de l'extrême droite traditionaliste. Et pour les enfants alors ? Faites comme tout le monde : foncez à Auchan et allez leur acheter une tablette et des jeux vidéo. Et dites-vous qu'au moins, dans le sud du Tarn, le petit caprice du président du conseil général et de ses copains aura, au moins cette fois, été exaucé sans couper toute une forêt. Au sud du Tarn, la montagne Noire est encore là, c'est déjà ça !

    http://www.monde-libertaire.fr/france/17791-vous-voulez-de-la-culture-vous-aurez-de-la-tapisserie

    000

    "Ma Belle-Mère avait la tête des mauvais jours, celle où elle avait oublié de se maquiller". Jacques Damboise in "Pensées pensées".

    electronslibres.org

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (AVEC DES DENTS ET DE LA PATIENCE,

    ON VIENT À BOUT DES MOUS)

    PCC Jacques Damboise in

    "Pensées de gueux"

    ***

    fr.pinterest.com

    ***

    "Dous mes foeux à zeux gui fêdent Noël!

    - Beuark!"

    houseofsushi:

    Tina Fey + Amy Poehler

    (via lightsyrup)

    ***

    Obligé de trouver un menu de Noël végétarien

    pour un convive qui ne mange pas de viande ?

    Pas de panique

     

       Vous pensiez ne pas avoir à vous creuser la tête en ressortant votre sempiternel menu pour les fêtes de fin d'année, mais une nouvelle vient juste de bouleverser complètement vos plans: cette fois, il y aura un invité végétarien autour de la table.

       Horreur, incompréhension, énervement. Vous envisagez brièvement de seulement lui servir quelques marrons, mais – en hôte respectable – vous sentez que vous allez finalement vous arracher les cheveux pour accommoder cet ayatollah des légumes ce charmant convive.

       Pas de panique. Le HuffPost a pensé à vous (et votre invité) en recensant ci-dessous trois alternatives pour un repas de fête qui conviendra à tous: cuisiner des mets traditionnellement sans viande, faire semblant de garder votre menu en utilisant des substituts, ou préparer des plats à part simples.

    L'ENTRÉE

       Il est quasiment impossible d'y échapper. Que ce soit à Noël ou au Nouvel An, vous mettez du foie gras sur la table. Et s'il y a bien quelque chose à ne pas servir à quelqu'un devenu végétarien par intérêt pour la cause animale, c'est le foie gras.

       • L'option "classique sans viande" : Vous pouvez préparer une salade de chèvre chaud améliorée avec du miel et des cerneaux de noix ou des bouchées à la reine dans lesquelles vous ne mettrez simplement pas la viande. (Ne sortez surtout pas les huîtres ou les queues de langouste, les végétariens ne mangent pas de poisson !)

       • L'option "pour faire semblant" : Si vous voulez absolument présenter quelque chose qui se rapproche du foie gras, vous avez le "faux gras". Cette terrine végétale "garantie sans gavage" ressemble à s'y méprendre à l'original, visuellement en tout cas. Niveau goût, on se rapproche davantage de la mousse de canard.

       • L'option "assiette à part" : Pour faire simple, vous pouvez servir à votre invité du hummus ou du caviar d'aubergine (oubliez la tapenade, elle contient des anchois). Au final, le principal est qu'il ait aussi quelque chose à tartiner en entrée.

    LE PLAT DE RÉSISTANCE

       Qui dit Noël, dit dinde (ou chapon) et ses marrons. C'est LE grand classique, le plat indémodable qui symbolise à lui-seul les repas de fêtes en fin d'année. Mais bon, une volaille décapitée et fourrée qui trône en milieu de table n’ouvrira pas vraiment l'appétit de votre convive végétarien.

       • L'option "classique sans viande" : Si vous préférez servir le même plat à tout le monde, vous pouvez cuisiner un risotto aux champignons et même y rajouter des truffes pour la touche festive. Vous pouvez aussi imaginer faire des soufflés aux courgettes accompagnés de mille-feuilles de pomme de terre.

       • L'option "pour faire semblant" : La dinde, dorée par une longue cuisson au four et entourée de ses marrons et petits légumes, vous la voulez. Pour faire comme si, vous pouvez tenter le "Tofurky" (mot-valise composé de "tofu" et "turkey", dinde en anglais). Célébrissime aux États-Unis et disponible depuis peu en France, cette fausse dinde fourrée préparée à partir de soja et de légumes variés est l'un des substituts de viande les plus appréciés outre-Atlantique (et satisfait apparemment aussi les carnivores).

       • L'option "assiette à part" : Vous voulez réellement votre volaille et vous n'avez pas le temps de préparer un vrai plat différent à part? Votre invité végétarien sera ravi si vous réservez simplement un peu du riz (sauvage, c'est la fête) et des marrons – qui accompagneront votre dinde – pour les faire revenir ensemble 5/10 minutes avec quelques oignons.

    LE DESSERT

       Ah, le gâteau. Voilà qui mettra tout le monde d'accord, n'est-ce pas? Et bien non. Les desserts habituels que l'on achète à Noël ou le jour de l'An cachent en effet bien leur jeu et renferment souvent de la viande. Pour peu que votre bûche pâtissière – ou glacée – soit composée d'une mousse ou d'une gelée, ne cherchez pas, elle contient à coup sûr de la gélatine de porc ou de bœuf.

       • L'option "autre classique" : Il existe plein de desserts sans mousse ou gelée et qui sont donc peu susceptibles de contenir ces gélatines animales. Macarons, éclairs, mille-feuilles, opéras, profiteroles, etc., la pâtisserie française est assez variée pour que vous ayez l'embarras du choix.

       • L'option "sans viande" : Deux possibilités pour manger de la bûche sans gélatine porcine ou bovine. La première, l'acheter mais regarder la liste des ingrédients avec soin (vous serez tranquille avec les bûches composées entièrement de crème glacée). La deuxième, la faire soi-même et choisir ainsi tout ce que l'on met dedans.

       • L'option "assiette à part" : Sauf si vous voulez vraiment servir une bûche qui contient de la viande, il n'y a pas de raison de faire assiette à part pour le dessert. Vous trouverez forcément une solution qui conviendra à tous parmi les deux options ci-dessus!

    http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/19/menu-de-noel-vegetarien-entree-plat-dessert-sans-viande_n_8819630.html?utm_hp_ref=france

    ***

    L'équipe de "Tu Quoque"...


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L’HUMILITÉ EST LA

    PATIENCE DES HUMBLES)

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    (La Belle et la Bête finirent misérablement

    dans un petit cirque itinérant)

    (Source: misterdoor, via froghair)

    ¤¤¤

    (La nonchalance de Nadia était pénible...)

    Follow us: http://doucesensuelle.tumblr.com

    (via sir-germany)

    ¤¤¤

    (Dans cette salle d'attente, les patients

    étaient sacrément impatients)

    (Source: barbara-stanwyck, via froghair)

    ¤¤¤

    "Mon Chéri,

    il est pas trop violent ton dessin animé, au moins?

    - Pas du tout, Man'... Il est super!

    - Ouf, tu me rassures..."

    http://crashyourcrew.tumblr.com/post/135481658207

    ¤¤¤

    Blanche Baptiste


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU LAISSES LA SAGESSE

    AU VESTIAIRE, EN SORTANT

    TU NE LA RETROUVERAS JAMAIS)

    ***

     "Tu me trouves assez bronzée, Chéri?

    - Ben..."

    xjulaox:

    http://society6.com/julao

    ***

     francaisdefrance.wordpress.com

    France.

    L'espion et journaliste Roger Auque,

    ou les coulisses de la République

    Lior Zilberstein

       Au cours de l’été 1989, sur un superbe yacht rempli de jolies filles et ancré au large de la côte d’Azur, un Israélien poli mais direct s’approche du journaliste Roger Auque. “Je m’appelle Amos, je suis israélien. Nous avons un pilote, Ron Arad, détenu depuis 1986. Nous pensons que ceux qui vous ont libéré du Liban peuvent nous aider”, dit-il sans perdre de temps en formules d’usage. 

       Dans son autobiographie posthume, [Au service secret de la République, Fayard, février 2015] Roger Auque révèle que les Israéliens lui ont alors proposé un marché : s’il leur présentait Iskandar Safa, un homme d’affaires français d’origine libanaise surnommé Sandy, il pourrait interviewer Cheik Obeid, le chef spirituel d’Amal, un groupe armé basé au Liban.

       Roger Auque accepte l’offre et se rend en Israël où Amos l’attend en compagnie d’un agent du Mossad, Tony, et d’un diplomate israélien, Uri Lubrani. L’interview avec Cheik Obeid n’aura jamais eu lieu mais le journaliste ne perdra pas au change. De retour à Paris, Roger Auque remplit sa part du marché et présente Uri Lubrani à l’homme d’affaires d’origine libanaise Sandy. “Dès cette époque, j’ai noué des rapports très étroits avec Israël. Je m’y rends très souvent car j’y ai un double intérêt”, peut-on lire dans son autobiographie.

       “Je n’ai pas été qu’un journaliste, j’ai été rémunéré par les services secrets israéliens pour effectuer certaines missions, par exemple des opérations secrètes en Syrie, sous couvert de reportage. Ces missions pouvaient être très dangereuses, je risquais le pire, et même la mort, en cas d’échec. Je me suis rendu à Damas à plusieurs reprises pour établir des contacts avec les élites locales, des médecins, des chercheurs, tout ceux qui voulaient émigrer aux Etats-Unis. Chaque fois, je recevais l’équivalent d’un mois de salaire”. (...)

       (...) Roger Auque fut un journaliste réputé. Signant de son pseudonyme Pierre Boudry, il écrit depuis Bagdad une série d’articles pour le Yediot Aharonot pendant la seconde guerre du Golfe. Pendant des années, Roger Auque travaille comme correspondant en zone de guerre pour des médias internationaux. C’est ainsi qu’il est enlevé au Liban en 1987 par des hommes du Hezbollah. Sa captivité durera un an.

       “Une partie de ma vie m’a été volée par des hommes violents”, écrit-il dans son autobiographie. Son seul réconfort venait de la lecture. “Ai-je vraiment vécu l’enfer de la captivité au Liban ? Ma prison était devenue intérieure. On ne se remet jamais totalement de ce genre d’expérience”. Le journaliste écrit que sa libération fut un geste politique destiné à assurer la victoire du parti conservateur aux élections de 1988. La libération de Roger Auque est négociée par Jean-Charles Marchiani, bras droit du ministre français de l’Intérieur de l’époque Charles Pasqua, et l’homme d’affaires libanais, le fameux Sandy, que Roger Auque décrit comme l’homme-clé des discussions.

       “Je le confirme, de l’argent, beaucoup d’argent, a été remis en échange de notre libération. Ce n’est pas la France qui a payé, mais Kadhafi”, écrit Auque. Le journaliste évoque un conflit financier entre la France et l’Iran comme motif de son enlèvement. Paris aurait fini par transférer des millions d’euros à l’Iran, via le dictateur libyen, pour obtenir la libération des otages. (...)

       (...) A peine libéré, Roger Auque retourne au Moyen-Orient. “Je n’avais pas, je n’ai jamais eu un train de vie compatible avec des revenus de journaliste, fût-il parisien. C’est pourquoi j’ai choisi une deuxième vie, celle de ‘mercenaire’ pour les services secrets”.

       Le journaliste dit s’être trouvé au cœur de plusieurs tentatives de libération d’otages. Dans son autobiographie, il est notamment question d’un dîner qui s’est tenu non loin des Champs-Elysées en 1989. “Il y avait là des membres du Hezbollah, des Israéliens, Sandy et moi”, écrit-il. Au début, tout le monde discute, en mangeant. ”Après deux heures, on est passé aux choses sérieuses. Il était question du sort des otages américain et britannique, Terry Anderson et Terry Waite.

       Cette nuit-là, les Israéliens ont proposé de libérer deux terroristes libanais capturés dans le sud du Liban. Nous avons aussi parlé de Ron Arad. Aujourd’hui, je peux dire que grâce à mes efforts, j’ai participé à la libération de plusieurs otages. Nous avons échoué avec d’autres, certains sont morts. Je le regrette profondément. De même que je regrette de n’avoir pas pu aider Ron Arad, qui est certainement mort en Iran”.

       Un an après l’assassinat d’Imad Moughniyeh, haut dirigeant du Hezbollah mort en 2008, Roger Auque déclare au cours d’un entretien avec la chaîne israélienne i24 news avoir été contacté au début des années 2000 par des agents du Mossad qui recherchaient le numéro de téléphone de Moughniyeh. Le Français affirme leur avoir fait parvenir par l’intermédiaire d’un ami libanais. Imad Moughniyeh a également offert à Roger Auque un des plus gros scoops de sa carrière puisqu’il a été le seul journaliste à pouvoir l’interviewer. (...) 

       (...) Il n’est pas seulement question de secrets d’Etat dans ce livre. Auque, qui se présente lui-même comme un séducteur invétéré, a eu trois enfants de femmes différentes. L’une d’elles est la mère de Marion Maréchal-Le Pen, petite-fille du fondateur du Front national. A 22 ans, Marion Maréchal-Le Pen est devenue la plus jeune député de l’histoire de France. Si la relation entre sa mère et Roger Auque n’a duré que quelques jours, celle-ci prendra toutefois le soin de l’informer de la naissance de sa fille.

       Le dernier chapitre de sa vie, Roger Auque l’écrit en Erythrée où Nicolas Sarkozy le nomme ambassadeur [en 2009]. Le journaliste et l’ancien président se connaissent bien depuis le passage de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly où ils se croisent régulièrement lors de leur jogging matinal.

       Troquant sa veste de reporter et son gilet pare-balles pour un costume taillé sur mesure, Roger Auque s’installe à Asmara. Il affirme avoir été nommé à ce poste en partie pour négocier la libération d’un agent français des renseignements enlevé en Somalie et retenu par des militants d’Al Shebab. La mission échouera, mais Auque assure avoir obtenu la libération de plusieurs prisonniers, dont deux Israéliens.

       C’est en Erythrée que Roger Auque tombe malade. On lui découvre une tumeur au cerveau. Il se battra pendant deux ans contre la maladie, avant de comprendre que la fin est proche et de commencer à écrire ses mémoires. Où il écrit : “J’ai toujours entretenu un rapport particulier avec la mort. J’ai vécu comme si j’allais mourir demain. Le danger, la peur de disparaître à jamais sont des choses qui m’attirent, car elles permettent de mieux me comprendre.”

    ***

    Luc Desle


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