• ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVES SONT LES LUMIÈRES

    DE LA VÉRITÉ)

    ***

    "Mais, Lola, tes parents vont tout de suite s'apercevoir

    que tu as fait de la peinture en cachette..."

    distantpassion:

    https://youtu.be/VPpdDQFWxsc

    ***

    "Ce mur de la haine... Pfff... L'est pas facile

    d'y grimper... Pfff... dessus"

    comicvine.com

    « Les murs érigés par les Etats incarnent l’échec,
    la faillite et l’impuissance »
     
       De Gaza au Mexique, les murs sont partout. Selon Wendy Brown, professeure de science politique américaine à l’université de Berkeley, ils sont apparus avec la perte de souveraineté des Etats face à la mondialisation.

       / Pourquoi les Etats cherchent-ils toujours à construire des murs ?

       - Nous avons assisté, c’est vrai, à une prolifération récente de murs à travers le monde. Elle est le fait des Etats-nations. Cette prolifération est apparue en même temps que la perte de souveraineté de ces mêmes Etats face à la mondialisation et à l’augmentation des mouvements de personnes, de biens, de productions, de religions, de capitaux et de formations politiques. Les murs sont une réponse à ce phénomène, même si cette dernière est en partie théâtrale et inefficace.

       / Que produisent ces murs ?

       - Je dirais qu’ils peuvent engendrer de la mort et de la misère. Des séparations à l’intérieur des familles, des incarcérations aux frontières. Ces murs, comme ceux qui séparent le Mexique des Etats-Unis ou Israël de la Palestine, peuvent scinder les écosystèmes, les économies et les solidarités. Mais ils peuvent aussi donner un nouveau sens au « nous » et au « ils », une autre dimension aux notions « d’intérieur » et « d’extérieur ». Les murs donnent une nouvelle interprétation aux origines du pouvoir, du danger et des peurs. Ils transforment les dominations coloniales en une nouvelle image : celle d’une invasion par les dominés ou les exploités.

       / Les murs séparent les pauvres des riches, le Sud du Nord, les pays écologiquement durables de ceux qui ne le sont pas…

       - Oui, le mur entre le Mexique et les Etats-Unis incarne tout cela. Une muraille entre richesse et pauvreté, et Nord et Sud. Ce n’est pas seulement une séparation entre deux pays mais entre deux hémisphères. C’est aussi ce que concentrent en symboles les murs des enclaves espagnoles au Maroc, qui tentent de contenir tout le continent africain.

       / Ces murs montent-ils toujours plus haut ? Sont-ils plus nombreux ? Où sont-ils implantés ?

       - Les barrières et les murs construits depuis 1989 vont des barbelés tendus sur des tronçons de la frontière entre Inde et Pakistan, à une clôture électrique entre Zimbabwe et Botswana, une grande structure en béton de 3 mètres de haut à la frontière entre Yémen et Arabie saoudite, jusqu’au mur d’acier et de béton à la frontière entre Etats-Unis et Mexique. Ces murs surgissent partout. Ils sont conçus avec toutes sortes de matériaux et équipés avec des systèmes de surveillance très différents pour se prémunir de toutes sortes de choses et d’individus. Les migrants, la terreur, les animaux contaminés par des virus, les drogues, les réfugiés politiques ou écologiques, les travailleurs saisonniers…

       / Ces murs, pour un Etat, une démocratie, sont-ils le symbole d’un pouvoir qui croît ou d’une décadence qui s’amorce ?

       - Les deux. Il s’agit de l’affirmation du pouvoir d’un Etat qui veut marquer et contrôler ses frontières, son territoire, sa sécurité et son identité. Mais, dans le même temps, ces murs incarnent précisément l’échec, la faillite et l’impuissance, parce qu’ils sont inefficaces ! On peut creuser des tunnels sous les murs – regardez Gaza ou la Cisjordanie –, on peut faire le tour des murs – pensez au Pacifique pour passer du Mexique aux Etats-Unis – on peut même détruire les murs… En fait, ces murs n’ont joué qu’un rôle marginal dans les mouvements de migrants, d’armes, de stupéfiants, de contrebande ou d’épidémies.

       / Existe-t-il encore quelques espaces de liberté sur terre ?

       - La liberté est un mot complexe. Bien entendu, il reste des espaces sauvages sur terre. Mais pour combien de temps encore ?

       / La nature a longtemps été une succession d’obstacles : les chaînes de montagnes, la Méditerranée où résidaient les divinités. Aujourd’hui, les humains semblent avoir assujetti cette nature mais élèvent eux-mêmes de nouveaux murs. Dans quel but ?

       - Les êtres humains tendent à marquer leur territoire. Nous créons des périmètres pour désigner notre « maison », qu’il s’agisse de la famille, de la cité ou de la nation. Une discipline comme le yoga utilise le même mode opératoire. De nombreux philosophes jugent eux aussi que les murs et la loi partagent les mêmes desseins dans le processus de fondation politique. Pour eux, il est impossible d’imaginer un Etat sans frontière. Ils estiment même que la loi et la frontière sont une source l’une pour l’autre. Tout cela semble assez juste. Mais l’articulation de frontières autour d’un territoire n’est pas la même chose que la construction d’un mur par un Etat. En fait, il faut s’interroger sur ce qui nous pousse à élever ces murs. Que signifient-ils ? De quoi sont-ils les symptômes ? Quel message cherchent-ils à transmettre ? Que font-ils réellement ? Les murs ne peuvent pas faire l’objet d’une théorie au sens général. Pas plus qu’une communauté humaine.

       / Pour le néolibéralisme, hommes et marchandises doivent transiter sans obstacle. Pourtant, ce même néolibéralisme génère des murs…

       - Le néolibéralisme n’est pas ce qu’il dit être : un monde d’une absolue dérégulation et dénué de barrières. Le néolibéralisme a pour objectif de déréguler le capital et faire tomber les obstacles à son accumulation. Mais l’Etat et la loi sont indispensables à cette quête et à la réussite de tout ce qui nécessite d’être régulé et organisé. Les murs ne sont ni néolibéraux, ni non-néolibéraux. Et, dans tous les cas, jamais ils ne peuvent prétendre stopper ou envisager de stopper la circulation du capital.

       / Peut-on lutter contre un mur ou est-ce utopique ?

       - Bien sûr que nous pouvons nous mobiliser et combattre contre un mur. Souvenez-vous de Berlin en 1989 ! Ou du mur en Israël, géant parmi tous les murs ! Il a été construit pour durer, mais ne sera plus de notre monde encore très longtemps. Car ce mur et la vision politique qui l’a rendu possible sont insoutenables.

       / On décomptait 230 millions de migrants en 2013 travaillant et vivant loin de leur famille. La mondialisation l’a emporté…

       - Je ne pense pas qu’il y ait de vainqueur dans cette histoire. Ce chiffre est certainement l’une des conséquences de cette globalisation. Mais, une fois que vous avez dit cela, il faut prendre ce mot, mondialisation, et l’ouvrir pour regarder ce qu’il recèle. Il y a des migrants économiques à la recherche de revenus de compensation pour faire face à leur économie de subsistance urbaine et agricole totalement détruite. Il y a des réfugiés politiques en quête d’asile car fuyant les guerres, les cartels, la violence et les persécutions, notamment ethniques. Il y a des Mozambicains rampant dans les bidonvilles de la périphérie du Cap, en Afrique du Sud, pour nourrir les leurs, des Européens de l’Est à la recherche de meilleurs jobs à l’Ouest, des Syriens qui fuient par dizaines de milliers, des parents guatémaltèques qui envoient leurs enfants au Nord dans l’espoir qu’ils échappent aux recrutements des gangs ou à leurs taxes.

       Mais il y a aussi des centaines de milliers d’étudiants en provenance d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine qui affluent dans les universités européennes, australiennes ou nord-américaines. Il n’y a donc guère de sens à dire que tout cela est une conséquence de la globalisation sans s’interroger précisément sur ce qui est à l’origine de chacun des points que je viens de décrire brièvement, notamment les questions de migration et de déracinement. La mondialisation en soi est une conséquence conjuguée de gigantesques pouvoirs politiques, économiques et sociaux. —

    Murs, de Wendy Brown (Les prairies ordinaires, 2009)

    http://www.terraeco.net/Les-murs-eriges-par-les-Etats,57085.html

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NOS PENSÉES VOLENT

    SUR LES AILES DU VENT)

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    (Le premier poupon gonflable plaisait beaucoup à son créateur, 

    Rodrigo Del Dongo... Mais il y manquait un petit

    quelque chose...)

    sciencefictiongallery:

    The Questor Tapes, 1974.

    %%%

    gustave.jossot.free.fr

    « La Politique est devenue ce que l’on en a fait »

       Le grand Capital, détenu par une minorité de puissants et de riches n’a d’autre solution que soudoyer, corrompre et monopoliser l’information en s’appropriant les grands moyens d’informations pour mieux maîtriser le pouvoir. Il en va de sa survie. (...)

        (...) Il paye ou éradique. Par le biais d’une république bourgeoise le capital est devenu le maitre absolu de nos institutions.

        Ne sont admis dans leurs rangs que les professionnels de la politique formés par leurs écoles dans la droite ligne du capitalisme. Au tout début ils pratiquent la sélection puis ensuite vient la corruption. Pour ceux qui veulent rester en opposition à ce système, ils sont éradiqués de la vie politique ou du moins ne feront jamais carrière. Le Capital en détenant les grands moyens d’information bi polarisent la politique en se servant des journalistes payés par eux. Ainsi la droite et les socialistes réformistes occupent le terrain à tour de rôle et continuent ainsi à perpétuer un système profitable aux riches au détriment du peuple: c’est ce que nous appelons une alternance oligarchique. (...)

     (...) La grande majorité des étudiants qui accèdent à ces grandes écoles, HEC, ENA, et autres viennent d’un milieu aisé. Ils sont déjà prêt disposés à cet enseignement qu’ils vont recevoir. Quand ces élites auront terminé leurs études ils chercheront non pas à mettre leurs connaissances au service du peuple ou de la nation, mais s’assurer en premier lieu de leur future carrière. Pour ces futurs politiciens, ils se tourneront vers ceux qui sauront leur faire miroiter l’argent et le pouvoir. Voila comment à leur tour, ils perpétueront le système capitaliste en devenant des politiciens soudoyés ou corrompus au service du grand capital.

     La stratégie de cet impérialisme financier est bien rodée. L’exploitation des classes dites inférieures et la spéculation financière n’ont d’autres objectifs que de s’enrichir et assoir leur autorité au niveau international.

     Par l’intermédiaire de leurs banques, leurs institutions européennes ou mondiales ils ont la main mise sur l’économie des pays et sur le pouvoir politique. Ils sont responsables des guerres, des famines et de la misère des peuples. Ils ont contribué à la déstabilisation des pays de l’Est, du Moyen Orient et de l’Afrique.(...)

     (...) Conscients de la puissance de cet adversaire, deux comportements émergent :

       L’abandon et la soumission dans les deux cas le capital est gagnant. L’abandon se caractérise par un repli sur soi même, rejet catégorique de la politique du pays. Cette forme d’opposition que représente l’abstention, même si elle marque un mécontentement de 50% du corps électoral, elle ne gène en rien le capital qui continue a fructifier et a se renforcer. Justement à leurs yeux être élus avec 100% ou 50% des voix, ils sont élus quand même. Donc l’abstention inconsciemment fragilise le mouvement revendicatif et de ce fait laisse les pleins pouvoirs à ces gens du Capital. Il reste donc les 50% de votants qui préfère la soumission au Capital et ceux là militent conscients ou inconscients pour ce système qui date d’une autre époque.

     Il faut bien admettre que les candidatures politiques lors des élections sont bien pauvres, tant sur la représentation que sur leur contenu. La grande presse qui limite les choix qu’à deux possibilités, la droite avec Sarkozy ou Marine Le Pen et la « gauche réformiste » avec Hollande !! Comment dans ces conditions choisir entre la peste et le choléra ?? 

     Pourtant si le peuple voulait s’en donner la peine, il verrait que d’autres propositions politiques existent. Il suffirait de chercher sur les réseaux sociaux pour trouver d’autres candidats et partis politiques sérieux qui offrent d’autres alternatives. En finir avec cette dictature financière qui réduit le peuple à une situation d’esclavage moderne. S’émanciper en refusant le lavage de cerveau qu’opèrent sur le peuple ces grands medias parlés ou écrits. Ils décérèbrent le cerveau humain. 

     S’informer, s’unir et s’exprimer contre ce pouvoir dictateur financier, pour en finir avec ces profiteurs .

     http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-politique-est-devenue-ce-que-l-168581

    %%%

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE DU MAÎTRE

    VAUT-ELLE

    LA MAÎTRISE DU SAGE?)

    ***

    "OK, Christina, t'as un super joli dos... Mais, bon, si tu

    te retournais maintenant?"

    (Fonte: bellabrooke.deviantart.com)

    ***

     

    yves.brette.biz

    Etats-Unis.

    La CIA a enfreint ses propres règles

    sur les expérimentations humaines

    Justine Cantrel

       “La CIA avait des directives explicites concernant les ‘expériences sur des humains’, a révélé  le 15 juin The Guardian. Des directives qui “poussent certains détracteurs de la CIA à demander comment l’agence peut avoir mis en oeuvre ses ‘techniques d’interrogatoire renforcées’ alors qu’elle avait apparemment des règles interdisant la ‘recherche sur des sujets humains’ sans leur consentement informé”.

       Ces révélations s’appuient sur un document exclusif transmis au quotidien britannique par l’American Civil Liberties Union (ACLU, Union américaine pour les libertés civiles) qui l’a obtenu grâce au Freedom of Information Act, une loi américaine qui oblige les agences fédérales à transmettre leurs documents à quiconque le leur demande. Si le document date de 1987, il a été mis à jour, et tout porte à croire qu’il reste effectif aujourd'hui, selon le quotidien britannique. Il y est écrit que le directeur de la CIA a le pouvoir “d’approuver, modifier ou désapprouver toutes les propositions concernant la recherche sur des sujets humains”. (...)

       (...) Ce document pose aussi des questions concernant l’implication de médecins dans les interrogatoires de la CIA. Si la présence de personnel médical aux interrogatoires“assure” d’après l’agence que les techniques de tortures sont conduites “selon la rigueur médicale”, plusieurs médecins et experts des droits de l’homme estiment que les notes abondantes des docteurs de la CIA pendant les interrogatoires les a conduits à pénétrer “dans le domaine de l’expérimentation humaine”.

       Et ce qui pose problème, c’est que ces expérimentations n’ont pu être conduites avec le “consentement éclairé du sujet”. La CIA ne recueillait jamais de“consentement éclairé” avant de procéder à ses programmes d’interrogatoires, pointe le quotidien britannique.

       Ces révélations relancent le débat sur la torture pratiquée par la CIA depuis le 11 septembre 2001. Un rapport du Sénat américain accablant la CIA avait été rendu public à ce sujet en décembre 2014.
     
       Voir: La CIA et la torture, un rapport explosif
     
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/09/la-cia-et-la-torture-un-rapport-explosif

    ***

    Benoît Barvin


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  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE RYTHME DU MAÎTRE

    EST LE RYTHME DE LA VIE)

    ¤¤¤

    (Je crus comprendre que ma question n'avait pas été

    du goût de cette talentueuse mais ombrageuse actrice)

    the-king-of-coney-island

    Vivien Leigh in Caesar and Cleopatra (1945)

    (Source: divinevivienleigh)

    ¤¤¤

    (La Censure, par l'intermédiaire de son mari, jouait volontiers

    les godiches pour endormir la méfiance des honnêtes citoyens)

    ronaldcmerchant:

    I dont know!

    (via lucifers-charms)

    ¤¤¤

    (Quand il avait un peu trop bu, ce célèbre acteur

    rêvait d'être une sirène)

    zestyblog:

    Humphrey Bogart

    ¤¤¤

    (L'entraînement de la boule magique de ce

    prestidigitateur était des plus sérieuses)

    http://ensalada-de-lengua-de-pajaritos.tumblr.com/post/121226596667/alt

    ¤¤¤

    Nadine Estrella


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AI FOI DANS LE CHANGEMENT)

    °°°

    '"Quand il partait en voyage, Tobias amenait toujours

    une tête de rechange)

    http://zeroing.tumblr.com/

    °°°

    "La rigueur allemande, laissez-moi rire...

    Thor, il oublie toujours son gros marteau..."

    alorsquoidefun.fr

    Le mythe des réparations allemandes

    VILA

       On a tous appris à l’école que l’une des raisons de la montée du nazisme est le montant exorbitant des réparations de l’Allemagne lors du traité de Versailles. Ce montant a été fixé à Londres en 1921, à 132 milliards de mark-or, ce qui correspondait à un semestre du revenu national de l’Allemagne. Mais le capital étasunien a vu une opportunité avec l’Allemagne vaincu de s’implanter économiquement en Europe et aussi de tempérer les appétits revanchards de l’Angleterre et de la France.

       Les 14 points de Wilson (qui sont loin de l’idéalisme qu’on leur prête) traduisaient politiquement cette stratégie et s’opposaient au capital français qui pensait écraser les Allemands et s’approprier leurs marchés et leurs brevets, en particulier dans la sidérurgie et la chimie comme le souligne Annie Lacroix Riz. A partir de 1924, on assiste à une exportation massive de capitaux étasuniens essentiellement dirigée vers l’Allemagne. L’impérialisme étasunien prend l’impérialisme allemand comme partenaire et le capital français est réduit à une position secondaire. Dans les années 1920 et 1930, la dette allemande est énorme car Berlin est un très gros emprunteur, et par conséquent un très gros client qu’il ne faut surtout pas mécontenter. Finalement sur la somme initiale, seul 13% seront remboursés. Rien à voir donc avec des réparations accablantes.

       Cependant, du fait de la terrible crise de surproduction de 1931, qui faillit faire s’effondrer le système, les milieux dirigeants allemands sont confrontés à une terrible concurrence entre les Etats-Unis et l’Europe qui leur ferme de nombreux marchés. Et ces mêmes milieux envisagent de les rouvrir par la guerre poursuit Annie Lacroix Riz. La montée du nazisme traduit cette orientation de la politique allemande. L’Allemagne réarme massivement et on lui vend tout ce qu’elle demande : textiles, fer, bauxite, etc. Ayant réduit sa classe ouvrière à un quasi esclavage (plus de syndicats, 16 h de travail par jour, salaires bloqués, grèves interdites), l’Allemagne est toute puissante et prête au combat qui vient.

       Vingt ans plus tard, j’aurais tendance à dire on prend les mêmes et on recommence. Apres la Guerre Mondiale qui a vu la dévastation de l’Europe par les troupes de la Wehrmacht et le pillage systématique des ressources des pays conquis, le Troisième Reich a aussi imposé aux différentes banques centrales des « prêts » au titre des contributions à l’effort de guerre. Ces "emprunts" ne seront jamais remboursés, pour la simple raison qu’ils ne figurent pas dans l’accord de Londres de 1953 qui fixait le montant des dettes extérieures contractées par l’Allemagne entre 1919 et 1945. En effet, face à la menace communiste, la priorité était de ménager ce nouvel allié de l’Ouest. Les Etats-Unis consentent à réduire la dette de l’Allemagne de moitié. Les victimes de l’Occupation sont priées d’oublier leurs demandes de réparation. L’objectif stratégique des alliés est d’édifier une Allemagne forte et sereine mais aussi la devanture la plus propre possible du monde capitaliste face au bloc soviétique. A partir de là, l’Allemagne s’est portée comme un charme pendant que le reste de l’Europe se saignait aux quatre veines pour panser les plaies laissées par la guerre et l’occupation allemande.

       Devant cette fabuleuse concordance des temps, on ne peut qu’être stupéfait (ou pas) de la réécriture des manuels scolaires dans le sens qui convient le mieux à la classe dirigeante. On peut aussi apprécier que la raison du vainqueur (des deux guerres mondiales) est souvent la meilleure.

    http://www.legrandsoir.info/le-mythe-des-reparations-allemandes.html

    °°°

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS INFIDÈLE

    A LA FIDÉLITÉ)

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    " Chérie, t'as oublié...

    - Mon soutien-gorge, je sais.

    - Non, ton chapeau...

    - Crétin!"

    (Source: rumikokoyanagi, via mudwerks)

    ***

    "Mais, Man, on t'aime...

    - Pas moi. La Nation! Voilà votre seule amour,

    bande de dégénérés"

    lyoncapitale.fr

    La question de l'identité continue à tarauder

    la Bosnie-Herzégovine vingt ans après la fin de la guerre

    Balkan Diskurs

    traduction: Suzanne Lehn 

     

       Tatjana Milovanović explore les identités nationales, ethniques et individuelles dans la Bosnie-Herzégovine de l'après-guerre dans cet article initialement publié sur le site Balkan Diskurs, dirigé par le Centre de recherche Post-Conflit à Sarajevo, qui a obtenu en 2014 le soutien de Rising Voices. Il est repris ici dans le cadre d'un accord de partage de contenus.

     

       Si vous demandiez dans les années 1990 à mes grands parents de quel pays ils étaient, ils répondaient qu'ils étaient Yougoslaves et Bosniaques.

       Mon grand-père se serait probablement mis à évoquer, nostalgique, le passé, et se rappellerait comment, policier en 1984, il était allé travailler à Sarajevo pendant les Jeux Olympiques d'hiver, ou comment c'était au Kosovo dans les années 70. Ma grand-mère aurait immanquablement expliqué à quel point “Borac”, une fabrique d'habillement dans le village de Banovići, en Bosnie, était le meilleur collectif où elle ait travaillé et quelles excellentes sorties éducatives on y faisait. Oui, ils étaient Yougoslaves, et en même temps, Bosniaques.

       Posez-leur la même question aujourd'hui, et ils ne sauront que répondre, et même éviteront généralement de parler de ce temps. Grand-mère dit que ça ne sert plus à rien de parler, car le meilleur de sa vie est depuis longtemps derrière elle, ce qui lui reste aujourd'hui dans ce pays n'est que survie.

       La constitution de la Bosnie-Herzégovine dit que tous les citoyens de la Fédération de BiH et de la Republika Srpska sont automatiquements citoyens de Bosnie-Herzégovine. Le fait est que nous tous, en tant que citoyens de BiH (Bosnie-Herzégovine), sommes porteurs d'un passeport, et d'autres papiers d'identité, avec le blason d'un seul pays et la marque d'une seule citoyenneté.

       En discutant avec une lycéenne de Kladanj, une bourgade du Nord-Est de la Bosnie, je me suis rendue compte que même aujourd'hui [les jeunes] sont incapables d'expliquer à [leur] grand-père qu'ils sont des Bosniaques, une ethnie de Slaves du Sud dans la Bosnie-Herzégovine ; ils se disent mordicus Bosniens sans se connaître d'autre identité nationale.

       Les générations antérieures à la guerre des années 1990 avaient grandi sous le mot d'ordre de “fraternité et unité” dans l'ex-République socialiste de Yougoslavie et on leur avait généralement inculqué de refouler leur identité ethnique et religieuse pour le bien de la société.

       C'est vrai, quand je pense au pays dans lequel je vis, à considérer autant son histoire que l'époque où il évolue actuellement, je ne peux que m'interroger : que veut dire être Bosnien et Herzégovinien en Bosnie-Herzégovine, et une telle identité existe-t-elle ?

       Comme j'ai grandi après la guerre en Bosnie-Herzégovine, mon identité ethnique et nationale a toujours tenu du dilemme pour moi. Appartenant à une famille privilégiant la tradition orthodoxe, j'étais tout de suite vue comme une Serbe, pas de dilemme là-dessus pour tout le monde sauf moi, car je sentais toujours que quelque chose manquait.

       Les symboles ethniques ont pris une telle importance en Bosnie-Herzégovine que j'ai parfois l'impression que nous vivons en des temps reculés de divisions tribales, où les couleurs et insignes de la tribu conditionnaient la survie. A une époque où les hommes politiques parlent ouvertement, dans les grands médias, de ne pas reconnaître la capitale de ce pays, de renforcer les entités et de créer des régions indépendantes, je me demande s'il y a une vie et une survie possibles hors de l'appartenance ethnique.

       Ce qui inquiète le plus les jeunes en BiH est l'impossibilité de trouver un travail et le manque d'argent qui en résulte. Ce sont ces problèmes qui poussent, quotidiennement, un grand nombre de jeunes gens à vouloir rechercher le bonheur au-delà des frontières de la BiH. Les difficultés de la vie quotidienne hors des bornes de son groupe sont matérialisées par les nombreux exemples d'emplois destinés à remplir des quotas ethniques, et la tradition d'embauches sur les “lignes du parti”. Considérant que 80 % des partis politiques ont des noms à symboles ethniques, on voit les dimensions du problème auquel ce pays fait face.

       Il semble parfois vain de discuter de l'existence d'un pays Bosnie-Herzégovine, dont les citoyens se déclarent plutôt membres d'un groupe quelconque que citoyens. Y a-t-il vraiment un pays dont l'existence est niée par ceux qui en ont le passeport ? Est-ce possible que seul un vieillard de Kladanj s'en souvienne ? Pourquoi ne pouvons-nous pas tous être opiniâtres et empêcher qu'on nous vole ce qu'ont été nos grand-parents ? Pourquoi essayons-nous continuellement d'oublier d'où nous venons, et dans quelles frontières nous vivons ?

       Nous ne pouvons pas oublier notre religion et notre appartenance ethnique, parce qu'elles renferment l'individualité et l'histoire de nos familles et de nos ancêtres. Mais nous devons aussi nous tourner vers une priorité peut-être encore plus haute, la vie côte-à-côte de toutes les ethnies et religions à l'intérieur de ces frontières d'Etat. Ne serait-ce pas mieux si nous nous disions appartenir à un groupe plus large et au final être fiers d'être Bosniaques et Herzégoviniens ?

       Certes, ces notions de “fraternité et unité” peuvent sembler trop idéalistes voire impossibles aujourd'hui, mais si vous pensez qu'elles sont au moins un peu nécessaires, et si vous leur trouvez une logique, tout n'est pas perdu. Cela peut sembler fou parfois, et même un peu naïf, mais je pense que tous les citoyens de BiH ont une ressemblance avec le vieil homme de Kladanj.

       Etre de Bosnie-Herzégovine aujourd'hui, c'est être en colère et amer contre le système politique du pays. C'est vivre dans des collectivités économiquement instables, lutter chaque jour pour l'existence et se battre pour des “lendemains meilleurs”. Mais c'est aussi être fiers quand nos athlètes remportent une médaille ou que Sarajevo gagne le concours des 100 meilleures destinations touristiques. Etre de Bosnie-Herzégovine c'est éprouver de l'amour et une appartenance, et les porter toujours et partout.

    ***


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES RACINES DE TES PENSÉES

    SONT DANS TON CŒUR)

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    "Hé... C'est super... Tes cheveux... Y poussent!

    - Imbécile!"

    http://nuweba.tumblr.com/post/119444265237/inneroptics-unknown

    ¤¤¤

    (L'acrobate)

    (Source: reblog-oh-la-la-le-blogue)

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    (Cet ex Blonde l'était encore un peu...)

    (Source: gh-05-t, via dumbmirror)

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    "Chérie... T'es vraiment pas marrante, tu sais...)

    (Source: fuck-you-you-fucking-fucks, via thepunkmummy)

    ¤¤¤

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS PREND

    TOUJOURS SON TEMPS)

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     (Les plaisanteries de ma fiancée Sonia

    ne me faisaient pas rire du tout)

     http://g-a-n-g-s-t-e-r.tumblr.com/

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     bakchich.info

    FBI contre FIFA :

    le jeu dur du "soft power"

    Diana JOHNSTONE

       Les agents du FBI qui ont fait éclater le scandale de la Fédération internationale de football à la fin mai en faisant arrêter un groupe d’étrangers en Suisse sont naturellement convaincus que leur seul but est de lutter contre la corruption. Les idéologues américains qui prônent le « R2P » - le « droit et la responsabilité de protéger » - n’ont aucun doute que l’intervention armée des États-Unis est un moyen approprié pour protéger les droits humains. Les officiers de l’Armée de l’Air qui bombardent les peuples en Afghanistan, au Pakistan ou au Yémen prennent pour acquis qu’ils sont en train d’éradiquer le terrorisme.

       Après tout, les mauvaises choses comme la corruption, les violations des droits de l’homme, le terrorisme, existent dans le monde. Les États-Unis d’Amérique n’ont-ils pas été créés par les Pères fondateurs, sinon par Dieu, pour débarrasser le monde du mal ? Les agents du FBI, les éditorialistes des grands médias, les pilotes de l’Air Force, tous emmitouflés comme des astronautes dans le cocon isolant de la moralisation américaine, ne sont pas équipés pour douter de leurs propres bonnes intentions.

       Le problème est qu’à l’extérieur de ce cocon, une majorité croissante de gens dans le monde ont de sérieuses doutes.(...) 

       (...) Dans sa mission perpétuelle d’imposer la vertu sur le monde, les États-Unis ont trois principales armes : leur écrasant arsenal tueur, l’idéologie et le dollar américain. De plus en plus de gens en dehors de l’autoproclamée « communauté internationale » (le monde anglo-saxon et l’Union européenne) perçoivent un seul objectif principal derrière l’utilisation de ces armes : la préservation et mise en oeuvre de l’hégémonie mondiale des États-Unis.

       Ainsi, tandis que les Américains se félicitent pour leur initiative de « nettoyer le sport international », beaucoup y voient tout simplement encore un autre exemple des États-Unis utilisant à leur avantage leur pouvoir d’intimidation dans le monde pour obtenir ce qu’ils veulent.

       Le dollar est le principal « soft power » des Etats-Unis. La grande majorité des échanges financiers internationaux sont en dollars, et doivent passer par une chambre de compensation aux États-Unis, donnant aux Etats-Unis l’occasion d’exiger que toutes les transactions en dollars soient conformes à la loi des États-Unis. Ce qui a pour effet de donner aux États-Unis des pouvoirs uniques d’extraterritorialité.

       A titre d’exemple, les États-Unis ont récemment imposé une énorme amende de plus de huit milliards de dollars à la banque française BNP-Paribas pour avoir simplement réalisé des affaires avec des pays sous embargo américain : Cuba, l’Iran et le Soudan. Les affaires de la banque française étaient parfaitement légales en vertu de la loi française. Mais Washington utilise le dollar pour exiger aux autres pays de se conformer aux sanctions et aux embargos américains.

       Ainsi, en dehors de ses avantages financiers presque infinis, posséder la principale monnaie internationale du monde donne également aux Américains la possibilité de jouer parfois leur rôle Hollywoodien préféré de shérif vertueux qui arrive à cheval au bon moment de disperser les tricheurs de leur jeu de poker, désarmer les méchants avec quelques coups de feu bien ciblés, et s’en va à dos de cheval vers le soleil couchant en compagnie de la belle et de quelques contrats pétroliers.

       Cette fois, le scénario Hollywoodien a pris la forme d’agents du FBI accusant des responsables de la Fédération internationale de football (FIFA) de transactions financières illégales dans la désignation des nations hôtes de la Coupe du Monde. 

       Partout dans le monde, les jeunes garçons aiment taper dans un ballon. Mais ce n’est pas juste un divertissement. Grâce au business du foot, l’habileté à frapper un ballon suscite des rêves de gloire, de fortune et de luxe chez les jeunes dont les espoirs sont par ailleurs extrêmement minces. Le football représente un espoir pour des millions de gens, tandis que pour des millions d’autres, c’est une activité de détente, un moyen de provoquer à peu de frais des émotions fortes sans rapport avec des besoins et des dangers réels. Pour les joueurs, il peut signifier le passage de la misère à la richesse. Pour les propriétaires, celui des richesses à plus de richesse.

       Le football est l’ultime panem et circenses du monde globalisé.

     

    Franquin

    asmarck.sportblog.fr

     

       Seuls les États-Unis demeurent relativement à l’écart. Et les Etats-Unis veulent diriger le spectacle.

       La FIFA est un secteur extrêmement riche de l’activité commerciale dans l’industrie du divertissement. Beaucoup, beaucoup de dollars tournent autour. Ses droits de publicité et de télévision se chiffrent en milliards. Le Football international a été intégré dans l’économie mondialisée, qui est en proie à des transactions douteuses, d’évasions fiscales et de corruption. Personne ne doute une seconde que de grosses sommes d’argent sont échangées ’sous la table’ dans le FIFA. La principale cible de corruption potentielle est sans aucun doute le choix du pays hôte de la Coupe du Monde. Des pressions de toutes sortes sont appliquées pour influencer un choix essentiellement arbitraire. Le prix peut coûter cher au pays hôte, mais rapporte des affaires, de la publicité, du prestige - et même le plaisir de regarder les matchs.

       Il s’agit d’un très gros business, mais il n’est pas considéré comme un business américain. Les Américains appellent ce jeu le ’soccer’ et ont leur propre ’football’, qui ressemble plus à du rugby avec du rembourrage. Et donc - et c’est la réaction dans une grande partie du monde – de quoi se mêlent les Américains dans notre jeu ?(...) 

       (...) La réponse n’a pas tardé à venir. Bien que des rapports sur la corruption à la FIFA circulent depuis des années, en particulier concernant les Jeux de 2010 en Afrique du Sud, le moment choisi pour cette répression brutale ne peut s’expliquer que par une volonté de discréditer les deux futures épreuves de la Coupe du Monde, prévues en Russie en 2018 et au Qatar en 2022. Il se trouve que le Royaume-Uni avait postulé sans succès pour 2018 et les Etats-Unis pour 2022. À une époque où les États-Unis sont en train de chercher tous les moyens imaginables pour « isoler la Russie de Poutine », le FBI a choisi pour perturber la FIFA un moment propice pour monter une campagne visant à demander l’annulation ou le boycott de la Coupe du Monde en Russie en 2018.

       Des commentateurs non-occidentaux comme Sukant Chandan voient la campagne pour déloger Sepp Blatter comme un autre ’changement de régime’ dirigé depuis Washington.

       Le président suisse de la FIFA, Sepp Blatter, 79 ans, n’a jamais été un fidèle serviteur de la « communauté internationale » anglo-américaine. Sa politique était de promouvoir le culte du football partout dans le monde, en accord avec la montée des pays en développement non-occidentaux. L’ouverture de Blatter au  Tiers-Monde n’aurait guère été possible sans quelques coups tordus quelque part. L’Europe avec les Etats-Unis contrôlent normalement tout « honnêtement », ou du moins légalement, parce qu’ils ont naturellement le pouvoir et l’influence, ainsi que les avocats.

       La corruption est la façon de faire des affaires en Afrique du Sud, ce que les Sud-Africains eux-mêmes sont les premiers à admettre et à déplorer. Cependant, est-ce à des tribunaux des États-Unis de punir la corruption qui est endémique dans les pays africains ?

       Le choix du Qatar pour 2022 ne pouvait que causer des ennuis, car seuls des pots de vin pourraient expliquer un tel choix. Voici un pays sans tradition de foot, sans joueurs, sans supporters, rien que des tas d’argent et, surtout, un climat tellement inapproprié qu’il faut le refroidir artificiellement pour l’événement. Plus le fait que les infrastructures sont construites par une main d’oeuvre semi-esclave. Un cas de reductio ad absurdum de la corruption qui régnait à la FIFA.

       Le choix était tellement bizarre que les autorités suisses ont ouvert une enquête le 10 Mars. Les États-Unis auraient pu choisir d’aider cette enquête au lieu de se précipiter sous le feu des projecteurs. Mais cela aurait évité de soulever des questions à propos de la Russie.

       Il se pourrait bien que de l’argent ait passé ’sous la table’ à chaque attribution de la Coupe du Monde. En France, soit-dit en passant, il y a de sérieux soupçons quant à l’influence anglo-saxonne pour faire attribuer les Jeux Olympiques de 2012 à Londres qui était incomparablement moins bien préparé Paris. Cependant, du point de vue impérial, le choix de la Grande-Bretagne ou des États-Unis paraîtra toujours « normal », et tout bakchich serait considéré comme superflu. En revanche, on peut s’attendre à une très grand zèle dans la recherche d’affaires troubles autour du choix de la Russie, même si la Russie est une grande nation sportive dotée de tous les moyens pour accueillir les jeux. (...)

       (...) Les Etats-Unis ont encouragé une certaine ’mondialisation’, ce qui signifie la privatisation et la déréglementation, donnant aux institutions financières et aux grandes entreprises des possibilités infinies pour exploiter et escroquer les pays du Sud, ainsi que leurs propres citoyens. L’ensemble du système est un terrain fertile pour les pots de vin et la corruption. Il favorise un vaste commerce des armes meurtrier, accompagné de ’pourcentages’. Le commerce de la drogue est florissant, ainsi que toutes sortes de trafics illicites.

       Il y a de sérieuses raisons de penser qu’il a fallu des pots de vin pour organiser la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Ça c’est de la corruption. Mais s’agit-il ou non de la corruption lorsque Coca Cola, Adidas et McDonald menacent de ne pas parrainer la FIFA si les choses ne vont pas comme ils veulent ? Cela se fait ouvertement, mais n’est-ce pas une forme de corruption ?

       Et quand l’argent passe sur plutôt que sous la table, ce n’est pas la corruption ? Utiliser l’argent pour l’influence, ce n’est la corruption que lorsque c’est caché ? Qu’en est-il du système électoral américain, où l’influence de l’argent a des effets beaucoup plus importants sur le monde que les matchs de foot ? Qu’en est-il d’un système électoral où les milliardaires peuvent ouvertement ’fixer le jeu’ grâce à des contributions de campagne parfaitement légales ?

       Qu’en est-il de la hâte avec laquelle le Congrès a changé sa position le 14 mai dernier et adopté par une procédure dite de ’voie rapide’ la loi sur le Partenariat Trans-Pacifique - sans débat ni amendements - dès que les membres du Congrès eurent été arrosés de dollars venant de Goldman Sachs, UPS, Citigroup , FedEx, Coca Cola, Boeing, Pfizer, Northrop Grumman, Morgan Stanley, Wal-Mart, Disney, Monsanto, etc., etc., etc. Ce vote aura une incidence sur la vie de millions d’Américains, leurs emplois, leur qualité de vie. Il est infiniment plus important que le lieu où se jouent les matchs de foot.

       Et que fait le FBI à ce sujet ?

       Les Etats-Unis décident de ce qui est ou non de la corruption. Ils décident de ce que sont ou ne sont pas les droits humains. Des peines de prison extraordinairement longues ne sont pas des violations des droits de l’homme parce qu’elles sont pratiquées aux États-Unis, par exemple. Que les grandes entreprises achètent des « représentants du peuple » n’est pas de la corruption : on appelle ça la liberté.

       Les États-Unis cherchent à imposer des règles morales sur les pratiques immorales qu’ils suscitent. Tout en menant des guerres partout sur la planète, Washington cherche à imposer des règles « humanitaires » sur la guerre faisant stigmatiser ses adversaires faibles comme criminels de guerre et les traînant devant les Cours et tribunaux internationaux (dont les Etats-Unis sont eux-mêmes dispensés).

       Par la même occasion, les États-Unis insistent sur l’imposition d’un système de « libre entreprise » mondial qui engendre inévitablement toutes sortes de corruptions incontrôlables, mais tente de se faire bien voir en réprimant la corruption de manière sélective.

       Ce mélange américain de croisade moral et d’égoïsme risque de donner une mauvaise réputation à la vertu.

    Traduction "juges, gendarmes et voyous, tout en un" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    http://www.legrandsoir.info/fbi-contre-fifa-le-jeu-dur-du-soft-power.html

    +++

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON INTÉRIORITÉ EST UNE TERRE

    SANS CESSE TRAVAILLEE

    °°°

     "Mais, Maître... N'est-ce pas censé être

    un portrait?

    - Joli Darrrling... Modèles vendrrre corrrps et âme

    pourrr l'Arrrt, tu le sais...

    - Mmmm... Pfff... Mais vite, hein,

    je fatigue, Moi!"

     http://nuweba.tumblr.com/

    °°°

    "Mais Chérie, c'est Toi... et Elle... que j'aime.

    - Et Moi, ce n'est qu'Elle...

    - Hein?"

    grazia.fr

    Etats-Unis.

    La polygamie gêne de moins

    en moins les Américains

    Imane Moustakir

       “La polygamie est plus populaire que n’importe quel candidat républicain aux élections de 2016”, ironise The Daily Beast. Selon le célèbre baromètre de l’opinion américain Gallup, qui a rassemblé les avis sur différentes questions d’ordre moral durant les années 2000, 16 % des Américains qualifient la polygamie de moralement acceptable, rapporte le journal américain.
     
       L’étude porte sur divers sujets qui divisent le pays, tels que l’avortement, les jeux d’argent ou le port de fourrure, et c’est l’approbation de la polygamie – suivie par le clonage humain – qui a connu la hausse “la plus spectaculaire”. (...)

       (...) “Aux Etats-Unis, la polygamie se situe à l'intersection entre le libertarianisme social, le fondamentalisme religieux et le polyamour radical – un drôle de mélange”, analyse The Daily Beast. Et d’ajouter que le professeur Wilcox attribue quant à lui la popularité croissante de la polygamie à “la vision de plus en plus libertaire que plusieurs jeunes Américains entretiennent vis-à-vis du sexe, du mariage et de la vie de famille”. Le quotidien, qui rappelle que les partisans de la polygamie défendent de plus en plus leur position dans les colonnes de grands médias américains tels que CNN, admet quece sera difficile pour les personnes pratiquant la polygamie de s’attirer les bonnes faveurs de la majorité [des Américains].”

    http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-la-polygamie-gene-de-moins-en-moins-les-americains

    °°°

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE COSTUME DE LA SAGESSE

    C'EST LA NUDITÉ DE L’ÂME)

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    "Mais elle est où, ta chemise de nuit?

    - Là-bas.

    - Mais où là-bas?

    - Tu le fais exprès, hein, pour que je me retourne..."

    (Source: chicparadise2, via metonimica)

    ***

    resistanceinventerre.wordpress.com

    Insecticides :

    des effets néfastes

    sur le cerveau des enfants

    Hugo Septier 

       Selon une étude réalisée par Jean-François Viel et Cécile Chevrier, deux chercheurs de l’Inserm, l’exposition aux pyréthrinoïdes contenus dans plusieurs insecticides aurait chez les jeunes enfants un lien direct avec l’altération de leurs capacités intellectuelles.

     
       Cette découverte pourrait relancer une nouvelle fois le débat sur l’utilisation de certaines substances phytosanitaires. (...)

       (...) Les travaux ont été divisés en deux phases. Dans un premier temps, des échantillons d'urine de 287 mères ont été analysées aux 6e et 19e mois de grossesse afin de doser les concentrations de métabolites de pyréthrinoïdes. Six ans plus tard, les deux psychologues sont allés à la rencontre des enfants. L’un des deux a procédé à l’évaluation des performances neurocognitives (compréhension verbale et mémoire du travail) de l’enfant à l’aide de l’échelle WISC. L’autre a caractérisé l’environnement de l’enfant, en prenant en compte les facteurs confondants (éducation, tabac, poids, lieu de résidence…) qui peuvent avoir un rôle sur le développement intellectuel.

       Les résultats de ces travaux montrent que deux métabolites présents en taux important dans les urines des enfants (3 PBA et cis-DCBA) sont fortement associés à des scores bien moins élevés au test WISC et donc à une baisse significative des performances cognitives. En revanche, aucune corrélation n’a pu être établie entre les trois autres métabolites et un éventuel retard. L’étude de l’urine des mères n’a pas non plus permis d’établir un lien entre l'exposition in utero aux métabolites  des insecticides et une incidence sur les scores neurocognitifs des enfants.(...)

       (...) Les pyréthrinoïdes font partie d’une famille d’insecticides employés dans divers domaines : agricole (insecticides sur les fruits et légumes), vétérinaire (produits antiparasitaires) voire domestique (shampooings anti-poux et produits contre les insectes). On peut imaginer que les enfants sont confrontés de nombreuses fois au cours de leurs premières années à ces produits, dans la nourriture en particulier.

       En revanche, les deux psychologues s’accordent à dire que d’autres études plus poussées doivent définitivement conclure à la responsabilité de ces insecticides dans le retard neurocognitif. Les scientifiques soulignent en effet dans leur publication, que les métabolites urinaires se dégradent rapidement, et que les dosage effectués ne sont donc représentatifs que d'une exposition aigüe des enfants aux insecticides. 

    http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11054-Insecticides-des-effets-sur-les-fonctions-cognitives-des-enfants

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    Luc Desle


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