• ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON BONHEUR N'EST PAS
    FORCEMENT LE BONHEUR)

    ***
    (Cette femme voilée était la première
    à sentir ses vents)



    ***

    "Dieu e(s)t mon droit"
    (et celui des banquiers)



    Seuls 22 pays au monde 
    n’ont jamais été attaqués par le Royaume-Uni


       Peut-être est-ce la définition même de l’impérialisme. Regardez cette carte étonnante, relayée ce week-end par le compte Twitter @AmazingMaps : elle révèle que seuls 22 Etats de ce monde – qui en compte près de 200 – n’ont pas été attaqués au cours de l’histoire par le Royaume-Uni !



       LA CARTE DES TERRITOIRE ATTAQUÉS (EN ROSE) ET NON ATTAQUÉS (EN BLANC) PAR LE ROYAUME-UNI

       Extrait de « All the Countries We’ve Ever Invaded : And the Few We Never Got Round To », par Stuart Laycock, éd. The History Press, septembre 2012. (Manque sur la carte Sao Tomé-et-Principe.)

       Certains des pays épargnés sont minuscules, comme la principauté d’Andorre ou celle de MonacoD’autres sont imprenables comme la Mongolie qui, au temps de Gengis Khan, a montré qu’elle pouvait elle aussi conquérir le monde.

       D’autres enfin, l’ont évité de peu, comme certains territoires d’Afrique qui, à la place, sont tombés dans l’escarcelle coloniale française... Et beaucoup ne constituaient pas des Etats dans le sens contemporain du terme à l’époque de leur attaque par le Royaume Uni, ou ses pirates et corsaires.
    Nostalgie impériale

       Cette carte, qui ressurgit aujourd’hui, provient en fait d’un livre publié en anglais en 2012, et qui avait été présenté plutôt comme un objet de fierté par la presse britannique, à commencer par le Daily Telegraph conservateur ! The Guardian, pour sa part, avait dénoncé la nostalgie impériale qui se cachait derrière une approche académique.
       Puissance dominante de l’expansion coloniale, le Royaume-Uni a été l’empire sur lequel le soleil ne se couchait pas. Il est désormais couché depuis longtemps, et le monde ne s’en porte pas plus mal...


    ***
    (La Femme Invisible faisait
    des blagues de potache)



    ***
    Luc Desle

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE N'A PAS D'ENNEMIS,
    IL A DE FUTURS AMIS)

    µµµ

    (Parfois cette femme voilée
    sortait de son apnée pour
    venir respirer l'air du large)



    µµµ

    "Monsieur le Président, je vous suggère de faire
    un reboot de tout ce que vous avez fait et de repartir
    à zéro, OK?"




    Vous vous souvenez du Barack Obama 
    qui allait changer le monde? 
    Qu'est-ce qu'il est devenu?

    The Huffington Post

       (...) Lors de mes déplacements à Pékin, Auckland ou Rome, les gens me posent la même question: "Qu’est-ce qui lui arrive, à Barack Obama?" En fait, il y a plusieurs questions en une seule. Qu’est-il advenu de cet idéaliste qui nous apportait une bouffée d’air frais? Pourquoi est-il devenu aussi impopulaire et impuissant aux États-Unis? Pourquoi a-t-il perdu de son influence dans les discussions internationales? Pourquoi a-t-il échoué là où nous pensions qu’il réussirait? Voici quelques réponses...

    Le Moyen-Orient

       La région qui lui a donné ce côté réfléchi le fait aujourd’hui paraître pour le moins dépassé. Il a réussi à se faire élire sur sa promesse de mettre un terme à la seconde guerre en Irak, qui aura duré neuf ans. Mais même si Oussama ben Laden est mort, l’organisation terroriste Daech a pris la relève. Et le président qui a obtenu le prix Nobel de la paix pour ses envolées lyriques bombarde aujourd’hui le territoire syrien et refuse d’envoyer des troupes sur le terrain.

    Les mots ont leur importance

       Avocat de formation, Obama devrait connaître les limites de l'ambiguïté. Pourtant, il fait des déclarations à l’emporte-pièce qui nuisent à sa crédibilité. Il a affirmé à ses concitoyens que son système de santé leur laisserait la possibilité de continuer à voir le même médecin. C’était faux. Il a déclaré que si le président syrien Bachar el-Assad franchissait une "ligne rouge" en utilisant à des armes chimiques, les États-Unis lui en feraient subir les conséquences. El-Assad n’a pas tenu compte de cet avertissement, et les États-Unis n’ont pas bougé. Obama a dit qu’il y avait "très peu de chances" que des cas d’Ebola se déclarent aux États-Unis. Deux semaines plus tard, le virus a fait une victime à Dallas.

    Des attentes irréalistes

       Obama est arrivé sur le devant de la scène avec le charme d’un Kennedy, l’optimisme de la jeunesse et un parcours universitaire remarquable, preuve indéniable que les États-Unis avaient surmonté leur "péché originel". Sa vie était une success-story multiraciale et internationale. Par ses seules origines, il allait mettre un terme aux conflits armés, faire la paix avec l’Islam, aider les plus démunis et sauver l’économie mondiale. Ces attentes (qu’il a encouragées) étaient irréalisables. Il ne les a pas mises en œuvre parce que nul ne le pourrait.

    Internet

       L’ascension d’Obama a été fulgurante, même pour les États-Unis. En partie grâce au numérique, il est la première "marque" de la Maison-Blanche à s’être répandue comme une traînée de poudre. Mais la politique est d’autant plus fluctuante et fragmentée à l’âge de Facebook, Twitter et Instagram. Il y a six ans, Obama a réussi à contourner efficacement les médias "traditionnels" mais il a aujourd’hui du mal à se faire entendre dans la cacophonie numérique. Internet s’intéresse à d’autres marques et à d’autres tendances.

    L’économie

       Obama a accompli plus de choses dans ce domaine que ses critiques, et même certains de ses alliés, ne sont prêts à l’admettre. Son soutien posé à des mesures de sauvetage au début de la crise économique ont permis d’éviter le pire. Son projet de relance s’est révélé assez efficace. Son équipe a permis aux États-Unis d’être mieux placée pour rivaliser (et coopérer) avec la Chine. Le système de santé d’Obama, après une mise en service assez chaotique, a aidé des millions de personnes et instauré des mesures de régulation nécessaires dans le secteur des assurances.

       Ces états de service lui ont permis d’être réélu en 2012, mais ils se sont révélés moins populaires que prévu. Pourquoi ? Parce que les riches sont devenus plus riches tandis que les classes moyennes stagnaient. La productivité est en hausse, mais les salaires sont en berne. Obama laisse entendre que sans lui les choses auraient été pires. Il dit vrai, mais le message n’est pas vraiment exaltant.

    Washington

       Obama avait promis de mettre fin aux dysfonctionnements de l’État. Il ne l’a pas fait. Pour des raisons structurelles, d’abord : le président américain a beau être charismatique, il n’est ni un chef de parti, ni un premier ministre, ni un souverain. Les Pères de la nation ont pris soin de répartir le pouvoir entre les différentes branches du gouvernement, ce qui est toujours le cas.

       Les Républicains se sont appliqués à lui rendre la tâche encore plus difficile. Les nouveaux présidents bénéficient généralement d’un effet "lune de miel", qui lui a été refusé. Du jour où il a pris ses fonctions, en 2009, des Républicains se sont réunis pour lui barrer la route, déclarant publiquement que leur objectif principal était de l’empêcher d’être réélu.

    Le racisme

       Les Américains sont partagés sur l’influence, et l’ampleur, du racisme dans les difficultés rencontrées par Obama. Ce qui lui a permis de servir de modèle à certains — en tant que premier président noir de l’Histoire des États-Unis — est perçu comme une menace par d’autres. Ceux qui prétendent que le racisme n’a rien à voir là-dedans ne connaissent pas les États-Unis, pas plus que ceux qui affirment qu’il explique tout.

    La compétence

       Obama a évité les scandales d’incompétence gouvernementale de type Ouragan Katrina, et son mandat a été relativement épargné par les affaires. Mais gérer un pays au quotidien n’est pas donné à tout le monde. La mise en place de son système de santé a frôlé le désastre, la surveillance des frontières n’est pas totale et ses timides initiatives pour empêcher la propagation de l’épidémie d’Ebola aux Etats-Unis ont mis un certain temps à se mettre en place. Cette dernière menace pourrait même définir les deux dernières années de son mandat.

    Obama lui-même

       Très fier et sûr de lui en public, Obama n’en est pas moins prudent et méfiant. Il préfère la complexité à la simplicité. Son intelligence et son parcours exceptionnel sont salués depuis toujours, et il a l’habitude qu’on lui témoigne du respect, même si beaucoup ne l’apprécient pas. Il aime mettre les gens à l’aise et ne cherche pas le conflit. Il a grimpé les échelons grâce à son charme et son sens du timing plutôt qu’en bombant le torse.

       Son côté réfléchi, calme et optimiste lui ont permis de se faire élire, mais il le rend dédaigneux du Congrès et des réalités politiques en général. Sa petite équipe est composée de collègues de l’époque où il était sénateur et de membres de sa première campagne présidentielle, et il a du mal à s’ouvrir à d’autres personnes. Il ne s’est pas fait beaucoup d’amis à Washington — ni d’ennemis jurés, d’ailleurs — et cela ne semble pas le déranger.

       Mais les menaces actuelles dans le monde pourraient laisser penser qu’il est nécessaire de faire preuve d’agressivité. Ses qualités de dirigeant seront mises à l’épreuve comme jamais auparavant au cours de ses deux dernières années à la Maison-Blanche. Les États-Unis ne sont plus en position de force, mais leur rôle demeure indispensable, et ce qui est arrivé à Obama importe moins que ce qui lui arrive maintenant.


    µµµ

    (Mon chien se présenta à la députation
    et faillit se faire élire, mais la couleur blanche
    de sa cravate fut un terrible handicap)



    µµµ
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PLUIE NE MOUILLE QUE
    LES VÊTEMENTS, PAS LES ÂMES)

    °°°
    (Indigène cherchant à échapper aux barbares)

    Voir plus bas


    (Source: generic-art)

    °°°
    (Files d'immigrés venant envahir la France)




    Parlez-vous le néo-facho ? 


    David Caviglioli, Jacques Drillon et Grégoire Leménager 

    Antiracisme

        Idéologie cauchemardesque qui a pris le pouvoir en France dans les années 1980. «Communisme du XXIème siècle» selon Alain Finkielkraut, «branche terroriste » du nihilisme et avatar du« Démon» pour Richard Millet, l’antiracisme prône «une société sans discrimination ni frontière» (« Valeurs actuelles »), horizon monstrueux qui fait froid dans le dos. «A la maladie nazie et à la névrose communiste a succédé le conditionnement antiraciste.» (Millet toujours) Quiconque ne s’y soumet pas est lynché (voir Lynchage), et/ou devient célèbre.

    Autre

        Espèce en voie de disparition, puisque l’antiracisme*, dans son refus de la frontière, désire «l’avènement du Même*». «C’est précisément par là qu’il rejoint le pire des racismes» («Eléments»). L’antiraciste, derrière son masque, est donc le vrai raciste. En revanche, l’inverse de l’antiraciste, auquel on cherche en vain un nom plus ramassé, aime l’Autre. Surtout quand il est Ailleurs (voir Majuscule).

    Civilité

       Valeur fondatrice d’un parti comme l’In-nocence*, au même titre que «le civisme», «la civilisation», «l’urbanité» et le «respect de la parole». Se comprend surtout par opposition aux incivilités, également appelées«nocences», qui ravagent la société française: «pieds sur les banquettes»,«cueillaison privée de fleurs publiques», «bruits d’enfants» (voir Décivilisation). Défendre la civilité en toutes circonstances impose par exemple de comparer les immigrés* à des «cambrioleurs» (Renaud Camus), ou d’observer que les gamins tués par Breivik, après tout,«n’étaient que de jeunes travaillistes» (R. Millet).

    Contre-colonisation

       Synonyme de Grand Remplacement*, présentant l’avantage de souligner sa dimension barbare et belliqueuse, puisqu’il est bien entendu que les immigrés nous ont déclaré la guerre. Ne pas craindre d’être totalement illogique en dénonçant par ailleurs l’usage abusif du terme «colonisation» pour évoquer l’ancien empire français. Car «sauf peut-être en Algérie, et bien avant cela au Canada ou en Louisiane, la France n’a pas procédé à une colonisation à proprement parler» (R. Camus).

    Curés

       Terme à connotation péjorative sous la plume de gens qui revendiquent haut et fort leur catholicisme, pour attaquer tous ceux qui ne sont pas d’accord eux. On peut aussi, au nom d’un Occident chrétien millénaire, traiter ses adversaires d’apôtres, de dévots, de bigots (D. Tillinac), et reprocher à ces inquisiteurs de mener des procès en sorcellerie. Cette récupération lexicale osée permet, jusque dans le très pieux «Valeurs actuelles», de dégainer l’arme suprême: Voltaire, qui comme chacun sait aimait beaucoup se rendre à la messe.

    Décivilisation

       Concept central de la philosophie politique de Renaud Camus, au point d’en avoir été détaché pour constituer la matière de son Opus Magnum, «Décivilisation», d’ailleurs dédié «à Richard Millet, fraternellement». La décivilisation repose sur l’égalité revendiquée entre «les sexes», «les âges», et les «niveaux d’expérience».

    Déculturation (Grande -) 

       Précédant la décivilisation* d’un tome, la Déculturation est aussi «Grande» que le remplacement. (L’histoire ne dit pas pourquoi la décivilisation n’est pas Grande, pour Camus.) Editée en 2008, la «Grande Déculturation» vise l’école, en tant qu’elle est la fossoyeuse de la culture française. Dans l’«Abécédaire de l’In-nocence», l’entrée Déculturation comprend quatre communiqués: le premier sur la désignation au Sénat du «Plus grand Français de tous les temps» (avec Coluche et Bourvil, mais sans Proust et Cézanne); le deuxième sur le battage médiatique fait autour de la mort de Mickael Jackson; le troisième sur la prononciation erronée du nom d’Eric Raoult; le quatrième sur le statut social et culturel des sportifs et des chanteurs de variété. Vivement la Grande Reculturation.

    Dissidents

       Appellation empreinte d’une grande modestie dont se gratifient les opposants à l’antiracisme, apparue dans le premier numéro des «Cahiers de l’In-nocence». Renaud Camus y proclame: «Nous n’avons d’autre ressource que la dissidence». Le dissident se réclame beaucoup de Soljenitsyne, tout en devant reconnaître, mélancolique, que «l’antiracisme dogmatique […]ne dispose pas encore de Sibérie.» (R. Camus)

    Grand Remplacement

       Concept clé de Renaud Camus décrivant le«changement de peuple», ou substitution progressive d’une population par une autre: «Le Grand Remplacement en cours, en France et en Europe, des populations indigènes par des populations immigrées.» Comparable à la permutation des voyelles dans le grec ancien que les phonéticiens désignent par «métathèse de quantité», et qu’on explique aux élèves par la formule «la grosse mange la petite», ce phénomène s’accélère du fait que l’émigré, comme le catholique, a une fâcheuse tendance à se reproduire. Ce Grand Remplacement de la petite par la grosse a évidemment une connotation sexuelle.

       Par ailleurs, «ni la guerre de Cent Ans ni l’Occupation allemande n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale». Inutile d’objecter qu’il a, pour l’instant, fait un peu moins de morts.

    Identité

       A l’origine, notion complexe regroupant ce qui configure à la fois notre ressemblance et notre dissemblance à l’Autre*. Aujourd’hui, le mot désigne la certitude d’être chez soi entouré de gens absolument semblables, certitude menacée par le Grand Remplacement* et l’antiracisme*. «Je n’ai plus le droit de m’interroger sur mon identité.» (R. Millet)

    Immigré

       Divinité intouchable de la dictature antiraciste. «Figure noble, par excellence», «devenue esthétiquement et politiquement majoritaire» (R. Millet), l’immigré africain jouit en France d’un grand prestige et accapare l’essentiel des richesses du pays. A distinguer de l’immigré européen, qui n’est pas «susceptible de commisération, parce que Blanc et chrétien»: il faut aller voir les quartiers sinistres où s’entassent Britanniques, Hollandais et Suédois, en butte au mépris de tous et au harcèlement policier. Enfin, au bas de l’échelle sociale, se trouve l’indigène*, souffrant seul de sa condition minoritaire*.

    Indigène

       Français blanc et chrétien. Ne pas confondre avec les indigènes de l’époque coloniale, tels qu’ils étaient nommés par les Français blancs et chrétiens, qui n’étaient alors pas des indigènes. La raison de cette inversion est bien évidemment que la France a subi depuis une contre-colonisation*.

    In-nocence

       Nom donné par Renaud Camus au parti qu’il a fondé en 2002, et qu’il traduit lui-même par «la non-nocence, la renonciation ou le refus de la nuisance, l’engagement ou l’aspiration à ne pas nuire.» Il est inutile de le chercher dans les dictionnaires: faire compliqué quand on peut faire simple est un des prix à payer pour défendre et illustrer la langue* dans sa pureté originelle.

    Langue

       Martyr du multiculturalisme. N’est déjà plus qu’un«fantôme», puisque même «le roman» est désormais un «lieu de sa destruction», comme dit Richard Millet. Heureusement, grâce à une poignée de génies qui, comme lui, «continuent d’être des stylistes envers et contre tout», la langue résiste à cette «paupérisation de la littérature» à coups de majuscules* emphatiques, de tournures ampoulées qui s’étalent sur vingt-cinq lignes, de néologismes délicats comme «remplacisme» (R. Camus) et de syntagmes raffinés comme «moins pire que…» (R. Millet).

    Lynchage

       Ou lapidation, assassinat, procès stalinien, cabale des dévots, fatwa. Sort funeste réservé au dissident. On parlera par exemple d’un «lynchage maccarthyste contre Zemmour» (Riposte laïque). Le lynchage est en général constitué de quelques éditoriaux hostiles dans la presse de gauche, atteinte intolérable à la liberté d’expression*.

    Liberté d’expression

       N’existe plus. Le dissident peut certes continuer à publier ses livres, cumuler les tribunes médiatiques et prospérer sur internet. Mais le Système (voir Majuscule) est bien rodé, puisque malgré tout ça, la liberté d’expression n’existe plus.

    Majuscule

       Placée au début d’un mot, la majuscule montre qu’on n’est pas face à un simple mot, mais face à un concept, donc quelque chose d’important:«l’articulation du Droit et du Marché, donc de la Propagande» (R. Millet). A noter: la majuscule souligne principalement le concept déplorable. Par exemple, on écrira: «Le Nouvel Ordre Moral prohibe même la consommation du saucisson et du vin à l’apéritif.» Avec des majuscules à «Saucisson» et «Vin», on ne passe plus pour un dissident*, mais pour quelqu’un qui aime l’alcool et la charcuterie de manière excessive.

    Même

       Malgré le soin que le dissident a de préserver l’Autre* dans son altérité, ledit Autre gagnerait à être un peu plus Même. En France, on attend de lui qu’il s’intègre et tombe la djellaba. A l’étranger aussi, d’ailleurs: «Le monde ne serait guère agréable si Alger ressemblait à Paris et Bamako à Madrid, parce qu’à la fin, tout ressemblera à tout. (Encore qu’il serait appréciable que les femmes de Kaboul puissent se vêtir comme celles de New York).»(Elisabeth Lévy)

    Minoritaire

       Condition de l’indigène*. «Jamais je n’aurais pensé me retrouver un jour minoritaire, sur le plan racial, culturel, religieux.» (R. Millet) Par déduction, l’immense majorité de la population française est composée de Peuls, de Sikhs, de Pachtouns, de Mandchous et de Kabyles.

    Multiculturalisme

       Fléau majeur, à base de femmes voilées et de sous-culture hollywoodienne, qui déferle sur la France et l’Europe depuis des années. Dans la novlangue des flics antiracistes de la Pensée unique, ce «nom de code» sert à masquer le Grand Remplacement*. Car ce «prétendu multiculturalisme» ne signifie rien d’autre que «la bêtification spectaculaire marchande, l’hébétude hyperdémocratique, la ruquiérisation des esprits, la politique cabaret, la Grande Déculturation» (R. Camus). Il a naturellement une grande responsabilité dans «la conversion de l’individu en petit-bourgeois métissé, mondialisé, inculte, social-démocrate – soit le genre de personnes que Breivik a tuées» (R. Millet).

    Nouvel Ordre moral

       Ou «mondial». Expression, empruntée à H.G. Wells, décrivant l’emprise planétaire de la bien-pensance totalitaire. Denis Tillinac dénonce ainsi«les bigots du nouvel ordre moral» qui menacent la France «de renouer avec ses mœurs des années noires». Le dogme de la «pureté» (R. Millet) ne rappelle en revanche que de bons moments.

    Novlangue

       Redoutable outil carcéral mis en place, exactement comme dans «1984»*, par le Système. Car la novlangue ne se contente pas de prescrire des mots infâmes comme multiculturalisme* ou antiracisme*, elle en proscrit aussi:«les dernières menées révisionnistes contre la langue, en France, réclament par exemple la suppression de ‘‘mademoiselle’’ et de ‘‘race’’» (R. Millet). A ne surtout pas confondre avec les «éléments de langage» comme «remplacisme» ou «contre-colonisation»* forgés par Renaud Camus dans son «Abécédaire de l’In-nocence».

    Pensée unique

       Expression polyvalente, qui désigne aussi bien l’antiracisme* que l’ambition hégémonique des antiracistes. A noter: la pensée unique n’est pas réellement unique, puisqu’il en existe d’autres. La répression de ces dernières échoit à la police de la pensée*.

    Police de la pensée

       Ou politburo stalinien, tribunal inquisitorial de la bien-pensance, etc. Organe où siègent des avatars de Vichinsky, des procureurs, des épurateurs, etc. «La flicomanie des Torquemada de la rive gauche» (D. Tillinac). Ensemble des écrivains et journalistes chargés d’assurer le règne sans partage de la pensée unique*. Pour y parvenir, ses lieutenants publient des articles ou des livres. «La police de la pensée a envoyé les flics du Nouvel Observateur» (R. Millet). Attention: un penseur d’extrême-droite qui publie un article ou un livre n’appartient pas à la police de la pensée, mais à la dissidence (voir Dissidents).

    Race

       «Beau mot» déshonoré par Hitler. Hélas, «depuis cinq ou six lustres, est devenu tout à fait tabou dans notre langue, où pourtant il avait prospéré avec le plus grand naturel plusieurs siècles durant en toute tranquillité»(R.Camus). Le mot « nous manque », donc, puisqu’il s’avère absolument nécessaire pour définir un peuple, même si c’est pour lui faire dire la même chose qu’au mot peuple. Le cas échéant, reprocher à Hitler d’avoir rendu«suspects» de nombreux autres termes «indispensables au système de protection ontologique de l’Europe».

    Réel

       Ennemi de la gauche bien-pensante, qui est «contre le réel». (E. Lévy) «La réalité telle qu’elle ne doit pas être nommée» (R. Camus), c’est le Grand Remplacement*. Contrairement à la bien-pensance, la dissidence est lucide: elle considère qu’il suffit d’arrêter le cours des mouvements migratoires planétaires, pour revenir tant qu’il est possible à ce «pays réel»* (Charles Maurras, repris par Radio Courtoisie) bucolique de jadis où, comme on le sait, une population absolument homogène s’aimait d’amour à l’ombre des clochers et où la vie était sans douleur.

    RER

       Espace invivable où le dissident* constate qu’il est une minorité* menacée dans son propre pays. «Le RER B est un cauchemar, surtout quand je suis le seul Blanc.» (R. Millet) «Quiconque a déjà voyagé dans une rame entouré de gens vêtus de boubous ou de djellabas devrait avoir l’honnêteté de partager ce constat.» (E. Lévy). Renaud Camus parle quant à lui du«syndrome du Noctilien, du nom de cet autobus de nuit où fut roué de coups un jeune indigène, ainsi qu’il est tout à fait courant.» A noter: comme les agresseurs n’étaient pas des indigènes*, ce n’est plus la bonne vieille délinquance du pays réel*, c’est un signe du Grand Remplacement*.

    Verticalité

       Principe hiérarchique qui régissait l’ancienne société. Nous vivons une crise de la verticalité. «La chute de toute verticalité en un vertige horizontal.»(R. Millet) Dans l’horrible monde horizontal, le pays émergent donne des leçons au pays émergé, l’étranger perd toute déférence envers l’autochtone, l’inculte rechigne à subir le mépris du lettré, l’adolescent ricane devant les admonestations de l’adulte. Cette situation est évidemment inacceptable, principalement pour le vieil écrivain français. Il faut donc réhabiliter cette verticalité, du moment qu’on continue à en occuper le sommet.

    1984

       Grand roman antitotalitaire publié en 1949 par George Orwell, dans lequel chacun vit sous le regard de Big Brother, et où la Novlangue* en vigueur interdit toute liberté de pensée* en bannissant certains mots. A condition d’oublier que son auteur, socialiste déclaré, a combattu l’impérialisme britannique et le franquisme en Espagne, la référence est donc tout à fait adaptée pour dénoncer la férocité de la démocratie quand on soutient, comme Richard Millet, le régime de Bachar al-Assad. 

       A noter: Millet lui préfère «le Meilleur des mondes» d’Aldous Huxley, parce qu’il «va plus loin dans l’évocation de cette catastrophe que sont la mondialisation anglophone et ses ‘‘dommages collatéraux’’». A noter encore: «le Camp des saints» de Jean Raspail, où l’Occident blanc périt devant un afflux d’immigrés miséreux, a été réédité en février 2011 avec une préface intitulée «Big Other». Il s’est vendu à 40.000 exemplaires en quelques semaines. Que faisait la police de la pensée? Il faut croire que le Big Brother antiraciste était en vacances.



    °°°
    (Fille indigène attendant, en petite tenue,
    les hordes d'envahisseurs)


    fridawannerberger: marble at me

    °°°
    Luc Desle

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE JOUR
    ÉMERVEILLE-TOI D’ÊTRE VIVANT)

    µµµ

    (Nadia jura, mais un peu tard, de ne plus

    jamais se pencher imprudemment à la fenêtre)



    µµµ


    (Geluck)


    ÉNERGIE
    Au Venezuela, il est moins cher 
    d'importer du pétrole que d'en produire

    SABINE GRANDADAM


       "Le Venezuela importe du pétrole pour la première fois dans son histoire", titre El Universal à Caracas. Un porte-conteneurs en provenance d'Algérie devrait arriver le 26 octobre sur les côtes vénézuéliennes avec quelque 2 millions de barils d'un pétrole algérien ultraléger, dénommé Saharan Blend. 

       La compagnie pétrolière de l'Etat du Venezuela (PDVSA) n'a pas confirmé la nouvelle, diffusée le 16 octobre par l'agence Reuters. Il s'agit pourtant d'une "atteinte à la souveraineté d'un pays qui compte les plus grandes réserves pétrolières au monde", note le quotidien espagnol El País, qui ajoute que "la chute des prix du pétrole aggrave la crise économique du Venezuela". (...)

       De fait, l'importation de ce pétrole algérien léger est destiné à réduire le coût de la transformation du pétrole lourd issu des gisements de la ceinture de l'Orénoque, dans le nord-est du Venezuela. Avant d'être exporté, ce brut doit être mélangé à un solvant, et l'industrie pétrolière vénézuélienne utilise habituellement du naphta lourd pour cette opération. Mais le coût élevé du naphta pèse sur les comptes de la PDVSA, surtout dans le contexte actuel de baisse des prix du baril sur le marché, privant le Venezuela d'une provision de devises. Le gouvernement de Nicolás Maduro a donc choisi de s'approvisionner en pétrole léger d'Algérie pour l'utiliser comme solvant moins coûteux que le naphta. 

       Le président Maduro a par ailleurs sollicité auprès de ses partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) une "réunion extraordinaire pour analyser le comportement des prix du brut", note El Universal. Selon un économiste cité par El País, le Venezuela aurait besoin d'un prix du brut à 120 dollars le baril pour espérer maintenir ses dépenses publiques actuelles. "Un prix impensable dans le contexte actuel du marché", précise El País, puisque le cours actuel est de 80 dollars.

       "Maduro écarte toute idée que la chute des prix du pétrole affecte l'économie [du pays]", relaie pourtant El Universal. Mais qu'il nie l'évidence ou non, le pouvoir vénézuélien est confronté à une réalité sous-jacente aux caprices des cours du pétrole : l'état déplorable de son industrie pétrolière, rapporte El Nuevo Herald à Miami. Pour Humberto Calderón Berti, ancien président (vénézuélien) de l'Opep, qui a été ministre de l'Energie et des Mines avant l'ère Chávez, "cette industrie a été détruite dans sa quasi-totalité et nous avons perdu une grande partie de notre capacité de production".


    µµµ
    "YYYAAAAHHHH!!!!!"


    (Big Mamma, la célèbre catcheuse,

     fallait surtout pas l'énerver)

    (Source: theroamer)

    µµµ
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE COURAGE C'EST
    D'OUBLIER SON EXISTENCE)


    °°°

       Natalie ou Nathalie Cole est une chanteuse de jazz, soul et R&B, musicienne et actrice américaine née le 6 février 1950 à Los Angeles, Californie. Elle a reçu le Grammy Award du meilleur nouvel artiste en 1976. Elle est la fille du pianiste et chanteur de jazz et de rhythm and blues, Nat King Cole, (avec lequel elle chante, post mortem, dans "Unforgettable).



    °°°
    Natalie Cole LIVE - Unforgettable


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    Diana Krall and Natalie Cole - 'S Wonderful and Route 66 
    (Ask a woman who knows Live)


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    Natalie Cole - Tell Me All About It (Ask a woman who knows Live)


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    Nadine Estrella

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NETTOIE CHAQUE JOUR TON CERVEAU
    DES PENSÉES MORTIFÈRES)

    @@@

    (Sauras-tu sortir intact de la tête
    de Frankenstein, le néo-libéral?)



    @@@




    Au deuxième temps de la valse…

    Yann FIEVET

       (...) Depuis trente ans les gouvernements se suivent et se ressemblent. Ils se ressemblent mais chacun, tantôt par petites touches, tantôt par saccades, amplifie la marque de la trajectoire lancée à l’orée de l’ère néolibérale. A la fin du mois d’août dernier Valls 2 a succédé à Valls 1 qui n’a pas tenu deux saisons au calendrier grégorien. Valls 3 lui succèdera peut-être pour faire bonne mesure dans l’adaptation funeste de la Gauche française de gouvernement à l’air du temps. Si d’ordinaire la musique adoucit les mœurs, la partition jouée par Manuel Valls est destinée à les bousculer si ce n’est les mettre à la renverse. C’est l’air du mépris pour ce à quoi l’on a sincèrement cru hier, ce pour quoi l’on a vibré vraiment, ce que nos aïeux avaient arraché de haute lutte à « la loi d’airain du capitalisme ». 

       Le Premier Ministre déclare que le socialisme est une idée du 19ème siècle qui a réussi à survivre au cours du 20ème siècle mais va disparaitre au 21ème siècle. Il a prononcé cette sentence péremptoire avant d’être intronisé à Matignon. La valse ne faisait là que commencer. La suite ne saurait donc nous étonner.

       L’adaptation inavouée de la Gauche aux lois du capitalisme néolibéral ne date pas d’hier. On en fixe communément l’origine au tournant de la rigueur « négocié » en 1983 par Laurent Fabius. Certes le jeu de l’alternance politique a permis des pauses, voire de timides reprises en main à l’instar des trente-cinq heures, mais la trajectoire fatale des renoncements est durablement inscrite dans l’Histoire contemporaine. Il faut rendre justice à Manuel Valls : son discours est en accord avec sa pensée et les réformes qu’il entend mener. Avec lui, l’hypocrisie n’est pas de mise. Il « aime l’entreprise » et pas seulement devant le Medef. Il oublie que celle-ci, avant d’être une machine à investir , est une association d’hommes et de femmes au travail. Il prend tous les chômeurs inscrits à « Pôle emploi » pour des fainéants en puissance qu’il serait bon de contrôler sévèrement. Puisque les principaux dogmes du néolibéralisme sont d’ordre financier il nomme à Bercy un ancien jeune banquier d’affaires. 

       Il va poursuivre – et sans doute intensifier – la traque des rigidités « économiques et sociales qui entravent « la bonne marche des marchés » et des affaires, à commencer par celles qui pèsent sur le marché de l’emploi et sur le monde du travail. Ses oreilles sont particulièrement attentives aux propositions innovantes du patronat qui le plus souvent ne sont rien d’autres que la suppression de ce que l’on avait autrefois nommé conquêtes sociales. Il en va ainsi de la remise en cause des « seuils sociaux ». Le Medef jubile et aurait bien tort de ne pas surenchérir. Puisque désormais on rase gratis, réclamons la généralisation de l’ouverture des commerces le soir et le dimanche, la création d’un salaire inférieur au SMIC, la fin des « trente-cinq heures » , etc. Tout ceci fait déjà peine à voir mais nous ne sommes pourtant pas au bout de nos peines!

       Au deuxième temps de la valse on pousse la sincérité jusqu’à appeler un chat un chat et à ne plus prendre de gants. Ainsi, face aux ouvrières de quelque entreprise agro-alimentaire bretonne qui sont allées peu à l’école. Au lieu de les en plaindre – ou à tout le moins de les comprendre - comme le faisait autrefois l’homme de gauche, il est aujourd’hui grand temps de se rendre à l’évidence : à l’heure de « l’efficience optimale » de la production ces femmes sont inemployables. Le jeune banquier de Bercy aurait pu se contenter de dire cela, après tout d’autres ministres de gauche se sont servis de ce vocable gestionnaire avant lui, toute honte vue. Mais, il lui fallut ajouter de surcroît son mépris, par médias de « masse » interposés, en proclamant que certaines de ces femmes sont illettrées. Elles le sont, en effet. Et, bien sûr, elles le savent. 

       Doivent-elles l’entendre dire par un ministre de la République à la France entière. Le mépris fut à son comble lorsque nombre de journaux prirent la défense du ministre indélicat qui selon eux n’avait rien fait d’autres que d’affirmer une triste réalité. Au travers de ces ouvrières de Bretagne ce sont évidemment des pans entiers de la population active française que l’on incrimine. Tous ces inadaptés font prendre du retard au pays, empêchent son alignement nécessaire aux règles de la « mondialisation heureuse ». Ils vont devoir rapidement faire les efforts souhaités pour se mettre au bon niveau. Ou sinon… Des discours de père fouettard, voilà à quoi l’on est réduit quand la plupart des principes moraux de la gauche ont été lâchement mis à bas. Affligeante décrépitude !

       Nos gouvernants – qui, tous comptes faits, gouvernent bien peu – aiment donc les entreprises. Leur aveuglant amour leur fait du coup oublier de se poser la bonne question : les entreprises aiment-elles les hommes et les femmes qui travaillent en leur sein ? L’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau a fermé ses portes l’an dernier. A ce jour, seulement 10% de ses anciens salariés ont retrouvé un emploi. L’effectif ne comprenait que 40% de femmes et les « illettrés » des deux sexes y étaient en fait peu nombreux. Tous souhaitent travailler pour peu qu’un emploi leur soit offert. 

       Nous constatons là que M. Macron n’est pas seulement méprisant à leur égard : il est pitoyablement ignorant des réalités économiques et sociales de notre pays. A ce niveau-là il est permis de plaider l’incompétence. Ses excuses formulées a posteriori n’y changent rien. Un fossé s’est lentement creusé entre la classe politique supérieure et l’humaine substance de la société civile au point d’être devenu infranchissable. Ne transformons pas le fossé en gouffre engloutissant les derniers vestiges de l’idéal socialiste honni. Sur leurs cendres naitrait une société à la face vraiment hideuse.


    @@@

    "Bonjour, les n'enfants z'électeurs!
    Voici, rien que pour vous, une tarte
    périmée, économies obligent..."



    @@@
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUE TON CHANT D'AMOUR SOIT
      CELUI DE L'OISEAU AU PRINTEMPS)

    °°°
    "Mais enfin, Cui-cui, qu'est-ce que tu fais?
    - Bande à part.
    - T'es c... A plusieurs, on se tient chaud.
    - J'veux pas avoir chaud."



    °°°



    Pour enchaîner les peuples, 
    on commence par les endormir…

    Capitaine Martin

       Le système capitaliste repose sur des médias de plus en plus omniprésents car parfaitement adaptés aux évolutions technologiques du XXIème siècle. Journaux et chaînes télévisées représentent aujourd’hui une arme redoutable pour ceux qui tirent les manettes de l’économie globale. Et ne parlons pas de liberté de la presse !

       Tout récemment, les mésaventures de Libération, affrontant une des plus graves crises de son histoire, ont nécessité d’avoir recours à des hommes d’affaires fortunés prêts à renflouer les caisses, moyennant forcément une emprise plus ou moins directe sur l’entreprise et partant, la ligne éditoriale. On ne mord pas la main qui vous nourrit...

       Malgré ceci, de nombreuses voix se font entendre pour critiquer ce système qui nous pousse inexorablement vers une crise, économique et morale, de grande ampleur. Certains, tel l’éditorialiste duNew York Times Roger Cohen, estiment même que les tensions qui agitent l’Ukraine, la guerre syrienne et les conflits territoriaux en mer de Chine sont autant d’éléments qui pourraient déclencher un nouveau conflit mondial.

       Plus que jamais l’Occident, qui continue à être à la traîne de ce système en n’acceptant pas de céder le témoin aux BRICS, met le feu aux poudres en alimentant les guerres et autres entreprises de déstabilisation. Et là encore, l’appareil médiatique n’a jamais autant joué son rôle de propagandiste que depuis la chute du Mur. Le principe du « deux poids et deux mesures » est à ce petit jeu-là un véritable atout dans la manche des États-Unis et de leurs alliés, une arme dévastatrice utilisée au fil des ans pour hypnotiser et tromper une opinion publique de plus en plus privée de sens critique et de profondeur culturelle. Les États-Unis ont même rendu systématique ce « deux poids et deux mesures » en trouvant le terrain d’entraînement idéal avec la Guerre froide qu’elle a menée contre l’Union soviétique au cours du XXème siècle.

       Mais comment diable s’y sont-ils pris ? C’est très simple : en accusant le pays des soviets de ne pas respecter les droits humains et d’arrêter injustement les dissidents politiques. Dans le même temps, le maccarthysme battait pourtant son plein au pays des soi-disant libertés, et des milliers d’Américains suspectés d’avoir de simples sympathies pour le socialisme ont connu les foudres de la « chasse aux sorcières ». Certains, à l’image des époux Rosenberg, ont même connu la chaise électrique. 

       Et lorsque les chancelleries dites démocratiques mettaient en cause le bloc socialiste pour son intervention en Hongrie et en Tchécoslovaquie, les États-Unis et leurs alliés écrasaient les revendications populaires en Corée, au Vietnam, en Angola, au Congo ou en Amérique du sud sans que personne n’osât alors remettre en doute la supériorité morale de l’Empire. Et peu importe si, à la même période, les États-Unis étaient en train de dépasser l’URSS en termes de taille relative de sa population carcérale... Les médias avaient déjà fait le tri.

       On ne parlera même pas de la politique intérieure des États-Unis, marquée durant les années cinquante et soixante par un racisme quasi institutionnel à l’encontre des Noirs et des Hispaniques. Un racisme impensable pour un pays se faisant le chantre de la liberté. Rappelons que l’ancien président sud-africain Nelson Mandela figurait sur la liste des terroristes établis par l’Empire, et ce depuis la présidence de Ronald Reagan jusqu’en 2008. Son parti, l’ANC (Congrès national africain), était alors considéré par les autorités américaines comme une organisation terroriste en raison de son engagement contre l’apartheid. 

       Ces éléments n’ont pourtant jamais entamé la confiance aveugle des pays d’Europe de l’ouest vis-à-vis de son allié d’Outre-Atlantique. Cela pouvait encore se comprendre tant que l’URSS était debout ; il s’agissait alors d’une guerre idéologique entre l’Ouest et l’Est, et l’Occident se retrouvait, bon gré mal gré, sous le parapluie de l’OTAN.

       Avec la chute de son ennemi soviétique, les États-Unis ont perdu toute excuse. N’ayant plus d’Empire du mal à défier, la « reine des démocraties » aurait dû tenir ses promesses et délivrer au monde entier la prospérité que la présence du monstre soviétique empêchait jusque-là d’offrir. Force est de constater que la chute de l’URSS n’a pas conduit à une amélioration des conditions sociales. Pis, les droits des travailleurs ont commencé à être malmenés et le bien-être ne s’est pas propagé si ce n’est par le développement de nouveaux biens technologiques, mais au prix d’un processus de fragmentation de la richesse aboutissant à la capitalisation par quelques-uns de sommes considérables d’argent au détriment du plus grand nombre.

       Quant aux guerres, elles sont loin d’avoir disparu. L’Iraq, la Yougoslavie, le 11 Septembre, l’Afghanistan, les Printemps arabes et l’Ukraine nous rappellent que le monde entier verse chaque jour un peu plus dans le chaos. Le « deux poids et deux mesures » figure toujours en pointe de la propagande de guerre que les médias ont mise en place pour apporter un soutien diplomatique et moral aux interventions militaires de l’Occident. De la Libye de Kadhafi à la Syrie d’Assad, les médias ont orchestré sans discontinuer un gigantesque martèlement visant à identifier l’ennemi de la liberté et de la démocratie, le méchant pourrait-on dire, pour le jeter en pâture à l’opinion publique et justifier du même coup leurs prétentions impérialistes.

       Ces manipulations, grossières au demeurant, sont d’autant plus possibles que les masses sont littéralement gavées par la propagande d’État. Il est facile dans ces conditions pour les dirigeants occidentaux de ne présenter qu’une analyse sommaire et manichéenne des faits, une analyse n’appelant aucune réflexion. Pourtant, les militants djihadistes qui combattent Assad après avoir combattu contre Kadhafi sont présentés par les médias comme des combattants de la liberté, alors que les moudjahiddines qui luttent contre les États-Unis en Afghanistan deviennent subitement des terroristes. Plus près de nous, Hollande affirme que le président Assad n’est pas un partenaire fiable contre le terrorisme, alors que ces mêmes terroristes étaient les interlocuteurs de l’Élysée dans ses velléités de destitution des dirigeants syrien et libyen.

       En Ukraine, le mouvement de contestation, baptisé « Euromaïdan », montre comment un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu peut être fomenté avec succès avec un appui étranger et sans intervention militaire. Il dévoile, une fois de plus, la partialité des médias occidentaux qui, avec une argumentation fallacieuse, appuient aveuglément l’interventionnisme occidental et, avec une vision dichotomique, qualifient là aussi les uns de bons et les autres de méchants. Parmi ceux-ci, les séparatistes de la République populaire du Donetsk... comme si cette appellation suffisait à faire d’eux des terroristes.

       L’Occident n’a eu de cesse de rendre ces ennemis inaudibles, pratiquant la désinformation par une perte de repères due à la surinformation en vue de créer non des illettrés ou des incultes, mais des êtres en phase de « désorientation », psychologiquement conditionnés et réorientés dans le sens souhaité. Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir...

    http://www.legrandsoir.info/pour-enchainer-les-peuples-on-commence-par-les-endormir-26903.html

    °°°
    "Mais, M'man, on regarde qui, là?
    - Celles et ceux qui nous transforment
    en espèce menacée, mon chéri."



    °°°
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (ECOUTE LA SONNERIE
    DE TON RÉVEIL INTERIEUR)

    @@@

    "Mais que veut cet américain avec son
    affreux béret français?"



    @@@

    "Il n'est pas question, Monsieur, que je porte
    votre galurin! Je suis une femme honnête, moi!"



    @@@

    "Il va... falloir quand même... heu...
    que je lui tire une balle dans la tronche...
    - Je dois empoisonner cet imbécile... Dieu,
    s'il vous plaît... donnez-moi la force de lui
    verser cet arsenic"



    @@@

    "Kalachnikov mon amooouuur..."
    (Sur l'air de Kalinka)



    @@@
    Blanche Baptiste

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (PEUT-ON VRAIMENT AVOIR
    LE MAL DES HAUTEURS?)

    °°°
    (Je subodorai que Gillian avait mal dormi...)


    (Le reste de la journée allait me le confirmer)


    °°°


    volume-2-de-La-malediction-de-Rascar-Capac-1280X640

    steadyleblog.blogspot.com

    Evo Morales :
    un provocateur tranquille

    Patrick Bèle
       (...) Evo Morales va bientôt exercer parallèlement deux métiers. Alors qu'il vient d'être réélu triomphalement à la tête de l'État bolivien avec près de 60% des voix, il a signé il y a quelques jours un contrat de footballeur professionnel avec un club de première division bolivienne. Il sera le joueur le plus âgé du championnat, et recevra 150 euros par mois pour ses prestations sportives. Sa passion pour le football est bien connue. Il a notamment disputé un match contre une équipe iranienne qui comptait le président Ahmadinejad dans ses rangs. Moins glorieux, on l'a vu donner un coup à l'un de ses adversaires lors d'un match entre la majorité et l'opposition il y a quelques mois.

       Evo Morales, 55 ans, agit rarement comme on l'attendrait d'un chef d'État. Cela ne correspond pas à une volonté de se distinguer ou de choquer, mais à un homme politique atypique qui a connu un parcours plus qu'atypique. Né dans une famille paysanne de l'ethnie Aymara de la région minière d'Orinoca, Evo Morales abandonne très tôt l'école pour travailler comme peintre en bâtiment, maçon, boulanger ou trompettiste. Son installation dans l'Etat du Chapare le fait participer à l'action politique et syndicale des producteurs de coca. Dans les années 1980, la DEA (Drog Enforcement Administration, l'agence antidrogue américaine) engage avec le gouvernement bolivien une politique d'éradication de la culture de la feuille de coca. L'opposition des producteurs provoque de nombreux conflits parfois violents.(...)

       (...) Des années plus tard, Evo Morales, ancien président du syndicat des cocaleros (producteurs de feuilles de coca) se rappellera des actions d'éradications des champs de coca de la DEA. Devenu président de la République, il expulsera l'agence états-unienne de son pays en septembre 2008. Raison officielle? Quelques mois auparavant, un groupe de terroristes a été débusqué dans un hôtel de l'est du pays, alors qu'il préparait, selon les autorités, un attentat contre Evo Morales financé par l'opposition. Persuadé de l'implication des services états-uniens dans ce projet d'attenter à sa vie, Evo Morales sera le seul au Sommet des Amériques de Trinité-et-Tobago en 2009 à ne pas s'enthousiasmer de la venue du nouveau locataire de la Maison-Blanche, Barack Obama. Alors qu'Hugo Chavez lui offre Les Veines ouvertes de l'Amérique latine, pamphlet anti-impérialiste d'Eduardo Galeano écrit dans les années 1970, et lui demande de devenir son ami, Evo Morales reste très distant et accuse ouvertement Washington d'avoir voulu l'assassiner.

       Evo Morales est aussi un pragmatique. S'il a nationalisé à tour de bras depuis son arrivée au pouvoir en 2006 (hydrocarbures, électricité, télécoms, aéroports, mines), il est parvenu à se réconcilier avec le patronat de la riche région de Santa Cruz. Il sera même reçu à la Foire commerciale de la ville, Expocruz, en 2011. Les entrepreneurs ont alors compris qu'il est de leur intérêt de collaborer avec un président qui, malgré un programme économique peu orthodoxe et un discours proche de celui d'Hugo Chavez, parvient à assurer une croissance annuelle moyenne de 5% et un recul de la pauvreté (la population en dessous du seuil de pauvreté est passée de 33 à 20%). Le PIB a été multiplié par trois entre 2005 et 2013, passant de 9,5 à 30,3 milliards de dollars. Mais les problèmes demeurent: la Bolivie reste le pays le plus pauvre d'Amérique latine, 80% des emplois se trouvent dans l'économie informelle et les résistances locales n'ont pas permis le développement de l'exploitation des gigantesques réserves de lithium de l'extraordinaire salar d'Uyuni. (...)

       (...) L'un des combats les plus singuliers d'Evo Morales concerne la feuille de coca. Il ne cesse de militer devant les instances internationales pour sa légalisation, arguant qu'il s'agit d'une culture qui appartient au patrimoine culturel de la Bolivie. En séance plénière de la commission des stupéfiants de l'ONU à Vienne en 2009, il commence à mâcher des feuilles de la plante andine et lance à l'assemblée médusée: «Si c'est une drogue, alors vous devriez me mettre en prison!»

       Ce président atypique, le premier à revendiquer son indianité, est parvenu à stabiliser la vie politique bolivienne. C'est sûrement sa contribution la plus importante au développement d'un pays qui a subi les errances d'un personnel politique corrompu et incompétent avant son arrivée au pouvoir en 2006.


    °°°
    (Ce lit de cactus plut infiniment à mon 
    ami fakir)


    (... un peu moins à mon ami politicien)


    °°°
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (MON ARGENT NE FAIT PAS
    LE BONHEUR DES AUTRES)

    PCC Jacques Damboise in "Pensées de l'à-peu près)

    @@@

    (Député Européen posant pour la Déesse Europa)



    @@@

    (Député européen s'apprêtant à
    passer un dure journée de travail)




    Des eurodéputés double emploi

    VoxEurop
    El País

       Plus de la moitié des députés du Parlement européen — 53% des 751 élus — ont des activités professionnelles en parallèle avec leur travail comme élus, note El País, qui cite un rapport interactif de l’organisation Transparency International rendu public le 13 octobre. Tout en signalant que ce rapport “est plein d’erreurs”, le quotidien espagnol observe que les députés européens “présentent de possibles conflits d’intérêt difficiles à clarifier avec la documentation que, depuis cette année, ils doivent présenter de manière homogène” au Parlement européen.

       Pour sa part, EUobserver signale que “leurs activités ne sont pas illégales”, et qu’elles proviennent “d’activités externes qui s’ajoutent à leur salaire de base de 8 000 euros par mois auxquels s’ajoutent jusqu’à 11 000 euros de frais de déplacement et de logement”. Dans l’ensemble, cela représente “entre 5,8 et 18,3 millions d’euros par an” gagnés par l’ensemble des eurodéputés en plus de leur salaire. Le site web basé à Bruxelles ajoute que selon les règles éthiques renforcées qui s’appliquent au nouveau Parlement, les députés européens doivent compléter leur déclarations à leur arrivée, sous format électronique.


    @@@

    (Député européen ne sachant quoi faire
    de l'argent récupéré en dehors de son mandat)



    Les députés gagnent des millions (en douce)



       (...) Renato Soru est un homme riche. En 2000, il est sur la liste Forbes des milliardaires, et un an plus tard, le magazine américain a publié un article sur lui et sa société, basée à Milan, Internet Tiscali, société qui a "pris des parts de marché sur des concurrents aux Pays-Bas, enAllemagne, enSuisse, en Belgique et dans la République tchèque. " En 2014, Soru est toujours PDG de Tiscali, il gagne plus de 10.000 € par mois, selon sa déclaration d'impôts déposée en tant que député socialiste.

       Il n'est pas seul dans la liste de ceux qui ont des activités extérieures qui s'ajoutent au salaire de base de 8000€ que les députés reçoivent chaque mois, plus 11.000€ pour les indemnités de déplacement et de logement.

       Selon une base de données consultable mise en ligne le lundi (13 Octobre) par Transparency International, plus de la moitié des députés ont détaillé les activités extérieures qu'ils avaient dans leurs déclarations d'intérêts financiers. Ensemble, ils gagnent entre 5,8 € et 18,3 M € un an au-dessus de leur salaire de député européen, selon TI.

       Leurs activités ne sont évidemment pas illégales, mais elles soulèvent des questions sur d'éventuels conflits d'intérêts. Selon les règles d'éthique promulguées par le nouveau Parlement, les députés devaient remplir leurs déclarations dès le début de leur mandat, dans un format électronique.

       Les catégories de revenus ne donnent qu'une image indicative de ce que gagnent les députés devant le Parlement, la catégorie la plus élevée approchant ou dépassant les 10 000€.

       Alors que 12 députés sont inscrits dans cette catégorie, 45 autres pourraient aussi avoir des revenus combinés de plus de 10.000 €, alors qu'ils se sont inscrits  dans les tranches inférieures.

       Avec Soru, il y a un eurodéputé roumain de centre-droit, Daniel Buda, qui gagne plus de 10.000 € par mois en tant que notaire, à quoi s'ajoutent, pour l'anecdote, 179 moutons...

       Le libéral Guy Verhofstadt est aussi placé haut dans le classement, avec des revenus au-dessus € 10 000 par mois en tant que membre du conseil d'administration d'une société d'investissement belge Sofina. Il gagne aussi entre 1.000 € et 5000 € par mois pour être membre du conseil d'administration d'une compagnie de pétrole et de gaz, Exmar, comme président du conseil d'administration de l'Institut européen d'administration publique.

        L’eurodéputée  de Centre-Droit, Rachida Dati, (connue pour s'être plainte, en pleine séance, de l’ennui qu'elle éprouvait), émarge à plus de 10 000€ en raison de son activité d'avocat.

       Un député qui se distingue en termes de nombre d'activités extérieures est la libérale Nathalie Griesbeck, dont on a noté la présence dans plus de 68 société différentes dans le secteur médical, ce qui signifie qu'elle pourrait avoir des recettes supplémentaires entre approchant les 33 433€ par mois.

       Transparency International a également constaté que certains députés violent le code de conduite du Parlement : sept déclarations sont totalement vierges; un député a présenté sa déclaration trois mois après la date limite, et 46 déclarations indiquent un revenu au cours des 3 années précédentes de moins de 1000 € par moisHuit d'entre eux étaient aussi des députés de la législature précédente, qui auraient déclaré leur mandat précédent.

       "La liste de termes vagues que tous ces députés ont inscrits, comme 'directeur', 'consultant indépendant','gestionnaire' ou les abréviations de leurs sociétés ou organismes, telles que 'RvC FMO' ou 'ASDCAM', ne permet pas un suivi significatif d'éventuels conflits d'intérêts potentiels," note Transparency International .

       L'organisme note que des informations plus détaillées dans les déclarations est absolument nécessaire "pour permettre un contrôle significatif de conflits d'intérêts potentiels» et une révision des seuils financiers qui se terminent par "€ 10 000 ou plus".

    (traduction/adaptation, Benoît Barvin)



    @@@
    Luc Desle

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