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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME DONNE L'EXEMPLE,
    JAMAIS DE LA VOIX)

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    Guy Bara
    (1923, 2003)

       (...) Fils d'un diplomate belge, Guy Bara naît à Riga où son père était en poste. Tout en suivant des études à l'Institut Saint-Boniface à Bruxelles, il voyage beaucoup durant sa jeunesse. En 1945, il fonde l'hebdomadaire humoristique "Le Faune". De 1946 à 1949, il travaille pour la publicité. En 1948, il publie ses premiers dessins, des caricatures, pour "La Dernière Heure" avant de devenir en 1949 rédacteur en chef du journal d'actualité "Vivre". En 1950, il s'installe à Paris et prend pour pseudonyme Barabas, bientôt raccourci en Bara.

       En 1954, il crée "Max l'explorateur". Ces strips humoristiques et muets sont publiés durant une trentaine d'années dans des quotidiens de plus de 40 pays, comme" France-Soir", "Le Soir", "Het Laatste Nieuws", "Cork Observer", etc. En 1960, il crée pour le périodique publicitaire "Les Histoires de Bonux-Boy" la bande dessinée "Kéké le Perroquet" (1960-1961), reprise ensuite dans "Spirou" (1963-1968). En 1964, il adapte dans la même revue avec le concours de Maurice Rosy "Max l'explorateur" en histoires longues. Quelques gags et récits courts écrits par Vicq sont également publiés jusqu'en 1966. Il collabore pendant plusieurs années au journal belge le "Pourquoi Pas?", fournissant dessins d'actualité, politiques et caricatures.

       Il passe ensuite au Journal de "Tintin", dans lequel il publie "Éphémère et Rabudol" (souvent sur des textes de Vicq, 1968-1974), des gags de "Max l'explorateur" (1968-1973 - Max est d'ailleurs en couverture du no 21 du 22 mai 1973, tant dans la version francophone que néerlandophone, puis "Les Cro-Magnons" (1973-1976). De 1971 à 1973, il dirige le magazine d'humour dans le domaine médical, "L'Œuf". En 1975, il fait de "Philibert", un ami de Kéké, le héros d'une nouvelle série dans "Fripoune"t. En 1976, il crée "Chéris de l’Olympe" dans "Formule 1". Puis il reprend "les Cro-Magnons" dans l'hebdomadaire allemand "Zack" (1978) et dans "Super As" (1979-1980). Dans ce dernier périodique, il crée ensuite "Sigi le Franc".

       En 1981, il publie quelques gags de "Parmezan" dans "Pif Gadget". Cette année-là, il reprend pour "Spirou" la série "Chéris de l’Olympe" sous le nom Lamybidas (1981-1985) puis y crée "Dugazon" (1982-1984). Il publie également deux courts récits mettant en scène "Max" (1984-1985). De 1982 à 1993, "Tintin" publie des gags des Cro-Magnons mais dans cette décennie, Bara se consacre progressivement à la peinture. 



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    Blanche Baptiste

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE AIME AUTANT
    LES ROSES QUE LES CHARDONS)

    +++
    "Mon Doudou, je t'aime..."


    (Dit-elle avant de le faire exploser
    dans ses bras, manière originale 
    de se suicider, pensa-t-elle)


    +++

    (Président américain dansant
    sur les décombres de sa politique)



    SOMMET AFRIQUE—ÉTATS-UNIS
    Washington a des principes quand ça l'arrange

       (...) Le président américain semble avoir annoncé la couleur dans son casting. "S'il est en revanche un dossier bien tranché, c'est celui des trois non-invités, indésirables : le Zimbabwéen et farouchement antioccidental Robert Mugabe, l'Erythréen Issayas Afewerki, accusé d'alimenter le terrorisme en Somalie, et le Soudanais Omar El-Béchir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI)", écrit Jeune Afrique dans son édition en ligne du 1er août. (...)

       (...) Ces dirigeants ne sont donc pas de la partie. Pour de prétendues raisons de gouvernance politique ; autant dire des pestiférés qui ne feront pas partie des convives – censés être fréquentables – qui vont porter le toast avec l’homme le plus puissant du monde. Ils doivent bien être aux anges à Washington ! Encore que, parmi eux, il y ait un nouveau distingo entre ceux qui font preuve de bonne gouvernance et les autres, qui sont ou des tripatouilleurs de Constitution ou des prédateurs, à moins que ce ne soit les deux à la fois. De sorte que si l’on se fie aux préparatifs de ce sommet, il est à prévoir que beaucoup d’oreilles siffleront, et nombreux seront ceux qui se sentiront morveux. 

       En effet, la position de l’Oncle Sam semble claire sur les modifications constitutionnelles dont le seul objectif est de permettre à des chefs d’Etat de se scotcher au fauteuil présidentiel. Barack Obama, devant de jeunes cadres africains, avait prôné l’utilité du sang neuf en ces termes : "Quand un homme ou une femme reste trop longtemps au pouvoir, il ou elle agit surtout pour durer et non pour le bien du pays." 

       De ce fait, sans présumer de la teneur du discours de l’hôte américain, des chefs d’Etats africains comme Denis Sassou N’Guesso [République du Congo], Paul Kagamé du Rwanda, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC)… ou Blaise Compaoré [à la tête du Burkina Faso depuis 1987] ne seront pas à l’aise. (...)

       (...) Fort malheureusement, ça, c’est pour les grands principes. Comment peut-on en effet prendre les Etats-Unis au sérieux quand les mêmes pouponnent certains potentats quand ça les arrange ? Bonnes gens, peut-on mettre sur le banc des accusés les Mugabe and Co et inviter par exemple un Al-Sissi ou un Museveni ? Le premier est arrivé au pouvoir [en Egypte] grâce à un coup d’Etat, donnant ensuite un verni légal à son retour par un scrutin des plus controversés. Le second règne sans partage sur son pays [l'Ouganda] depuis, excusez du peu, vingt-huit ans. 

       Pour tout dire, même si la voix de la première puissance mondiale porte, elle se trouve souvent en porte-à-faux avec ses propres principes qui sont parfois loin de l’honorer et qui apportent de l’eau au moulin de tous les tripatouilleurs professionnels. (...)

       (...) Certes, l’Afrique a plus besoin d’institutions fortes que d’hommes forts, mais Obama gagnerait à aller au-delà de la répétition des grands principes, et à "parler bon français" comme on le dit familièrement chez nous, en soutenant véritablement les pays africains dans leur quête de développement. Hors tous les analystes sont unanimes sur ce constat : Obama a moins fait pour l’Afrique qu’un George Bush tant décrié sous nos tropiques, ne serait-ce que par la mise en place de l’Agoa (African Growth and Opportunity Act), un système issu d’une loi américaine qui permet aux entreprises de 39 pays africains d’exporter vers les Etats-Unis sans payer de taxes, et la mise en place du MCC (Millenium Challenge Corporation), un fonds de développement bilatéral annoncé par l'administration Bush en 2002 et mis en place en janvier 2004.

       Aujourd’hui, ceux qui pensaient qu’avec l’arrivée de leur frère noir allaient raser gratis en sont pour leurs frais et ont vite déchanté. Et ce n’est pas à deux ans de la fin de son ultime mandat que celui qui a des racines kényanes par son père mettra les bouchées doubles pour faire des miracles. 

       En réalité, on a le sentiment que ce qui intéresse l’Oncle Sam, ce sont les porteurs de ressources minières, notamment le pétrole ; les Etats-Unis étant en train de remplacer leurs sources traditionnelles d’approvisionnement en or noir par le golfe de Guinée, bordé par le Nigeria, l’Angola, la Guinée-Equatoriale, le Gabon et São-Tomé-et-Principe. Le tout n’est donc pas de professer de belles théories du haut d’une chaire, fût-elle celle du Bureau ovale. Il faudrait résolument mettre la main dans la poche pour sortir le continent noir de l’ornière.


    +++

    (La Femme-Araignée malencontreusement
    emberlificotée dans sa toile)



    +++
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE NE PORTE
    PAS SA SAGESSE EN BANDOULIÈRE)

    +++

    (La Femme à la hache, qu'on se le dise,
    faut pas lui marcher sur les pieds)



    +++

    (Le dialogue, au guerrier venu du Nord,
    ce n'était pas son fort)

    — Massimo Carnevale
    The Northlands


    +++

    (Derrière son menhir, 
    la détrousseuse de bourse
    attendait le client)


    — Massimo Carnevale
    Daughter of the Northland Thunder

    http://meanwhilebackinthedungeon.tumblr.com/

    +++
    "Je suis venu, j'ai vu, et j'ai occis...
    - Beurk! Encore du Dragon..."



    +++
    Blanche Baptiste

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI L'AMOUR ÉTAIT COTÉ
    EN BOURSE, POURRAIS-TU
    EN ACHETER UNE ACTION?)

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    "Tu viens jouer à la Main Chaude?
    - Je peux pas, aujourd’hui j'ai piscine..."


    — Cyril Barreaux

    £££

    "Heu... Vous êtes sûrs qu'ils veulent
    imposer l'Apéro pour tous?"



    RESET AU FMI 

    L'Améro : une nouvelle phase 
    d’intégration totalitaire

    Auran Derien 

       (...) Le mot fascine les organisations mondialistes. Il est prononcé des dizaines de fois par Christine Lagarde du FMI, dans un entretien réalisé pour une agence anglo-saxonne. Le moment était venu d’informer le monde de la finance: le Système Monétaire International a besoin d’un RESET. Préparez-vous. Une révolution monétaire grandiose est à venir. (...)

       (...) Plus personne ne conteste la situation dans laquelle le pouvoir financier a jeté le monde. Partout, chômage et destructions. La dépression s’est abattue sur l’Occident, et cela pour longtemps puisque les revenus sont détruits par le chômage, les délocalisations, l’usure et le parasitisme. Sans argent, pas d’achats; les commerces ferment, alors que les industries sont déjà parties. Pour manger, allons-nous devoir faire le siège des salles d’urgence et boire le sang des saignées ? Ce que firent quelques pauvres hères au temps des famines du XVIIème siècle, est-il programmé en grand, au XXIème? Il est vrai que le vampirisme financier n’a jamais autant engraissé la finance anglo-saxonne qui, depuis l’année 1973, lorsque le dollar a commencé à tomber du ciel, a acheté tout ce qu’elle a voulu. (...)

       (...) Le RESET devrait aller de pair avec la mise en fonctionnement de nouvelles structures de dictature économique. Le diktat transatlantique est prêt. Tout le domaine des services a déjà été réglé, en modèle réduit, avec les accords UE-Canada. Du côté de l’Amérique, on connaît la musique. Le Canada avait servi de cobaye en signant dès 1988 un premier accord avec la machinerie totalitaire étatsunienne. Il s’était intégré ensuite à l’ALENA et, depuis lors, les fers se généralisent, tant entre les pays d’Amérique du Nord qu’avec l’Union Européenne. Des associations, des fondations, concourent à la propagande de masse. Entre le projet d’Union pour l’Amérique du Nord et la liquéfaction de l’Europe par le diktat transatlantique, tout est prêt pour un nouveau monde de fanatiques à placer en travers de la montée de l’Asie. (...)

       Parmi les projets figure certainement celui de l’Amero, une monnaie unique qui serait émise par la réserve fédérale étatsunienne. S’il demeure une élite dans les peuples d’Europe en décomposition avancée, elle doit se préparer en prévoyant un plan de déploiement d’une monnaie complémentaire. Dans chaque pays, il faudrait que le projet concret d’Economie Complémentaire Sociétale (E.C.S.) soit prêt°. Il se préoccupe de la richesse réelle et non de la richesse symbolique (l’argent ). Il récupère pour partie la création monétaire volée par une mafia de banquiers privés. Il répartit la production entre ses ayant-droit, et non selon la règle kleptocratique de l’oligarchie. Le pas suivant consistera à revenir peu à peu à la sagesse grecque: contribuer à la vie plutôt que la perdre à devoir la gagner. (...)

       (...) Plongés dans un espace-temps culturel où domine la langue de bois, un changement de paradigme s’avère difficile, quoique essentiel pour faire revivre une véritable culture à visage humain. C’est toujours la finance mondialiste qui s’est opposée à la vie harmonieuse des peuples émettant la monnaie dont ils ont besoin. Le sens de la vie et la motivation n’ont pourtant rien à voir avec l’obsession de la richesse. Bien souvent on observe un parallèle entre le niveau de richesse matérielle et la pauvreté intérieure. Le besoin de démocratie est devenu tout aussi fondamental puisque les lobbys décident de tout désormais, ayant soumis les politiques à une parfaite corruption. La démocratie a toujours nécessité trois piliers: un pôle de représentants, un autre de démocratie directe et la nécessaire dimension participative. Tout sera donc à reconstruire. Une grande aventure s’ouvrira devant de nouvelles élites, si elles sont prêtes lorsque le RESET commencera. 

    ° (Philippe DERUDDER - André-Jacques HOLBECQ: Une monnaie nationale complémentaire. Ed. Yves Michel, 2011, 175p., 12€)


    £££

    "Si j'aime ta nouvelle armure?
    Ben... Heu... OUI, OUI,
    EVIDEMMENT!"


    meanwhilebackinthedungeon:
    — Larry Elmore



    £££
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE A-T-IL DES
    POCHES DANS SON HABIT?"

    °°°
    "Alors? On l'astique bien, son
    joli ustensile?
    - C'est très fin!"



    °°°

    (Danse Alstomiste collée serré-serrée)


    Tout sur les conspirateurs 
    qui ont vendu Alstom

    Leslie VARENNE

       (...) Jean-Pierre Jouyet, ex-président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), David Azéma, de l’agence des participations de l’Etat (APE), Patrick Kron, PDG d’Alstom… autant d’acteurs dont le rôle interroge alors que la cession à General Electric est plombée par les affaires et les obstacles à franchir.

       Le gendarme boursier a mis en garde l’Etat sur les risques que représente son accord conclu avec Bouygues, pour que l’Etat entre à hauteur de 20% dans le capital d’Alstom. L’AMF considère cet accord comme une action de concert entre Bouygues et l’Etat et donc que les deux parties s’exposent au risque de dépasser le seuil de 30% du capital, ce qui nécessiterait de lancer une offre publique d’achat sur Alstom. En réalité, derrière cette mise en garde polie, l’AMF signifie à l’Etat une fin de non-recevoir confirmant l’amateurisme du gouvernement dans ce dossier stratégique. Car l’Etat ne peut pas entrer au capital de cette société sans prendre le risque de déclencher une OPA sur l’ensemble du capital d’Alstom. Or pour cela il faudrait que l’Etat ait la capacité d’acheter la valeur totale d’Alstom et donc de débourser entre et 8 et 15 milliards d’euros. Ce qu’il n’a pas les moyens de faire. David Azema, directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE) a déclaré : « les deux parties veilleront à ne pas franchir ensemble le seuil de déclenchement d’une offre publique. » 

       Des propos qui tentent de rassurer mais qui ne changeront rien. L’encre à peine sèche, l’accord est déjà à l’eau et la victoire du patriotisme économique cher à Arnaud Montebourg boit la tasse. Que reste-t-il comme solution à l’Etat pour avoir son mot à dire au sein d’Alstom ? Pour l’instant aucune. A partir d’avril 2015, date à laquelle toutes les autorités de concurrence auront donné leur accord, à supposer qu’elles le donnent, ce qui n’est pas certain, il pourra racheter seulement les actions de Bouygues au prix fort de 35 euros, alors qu’aujourd’hui l’action est cotée autour de 26 euros. Cette annonce de l’AMF n’est pas une surprise. 

       Dans notre édition du 26 juin dernier, nous dénoncions l’improvisation et l’incompétence du gouvernement dans cette affaire. Les spécialistes du dossier s’attendaient au retour de bâton de l’AMF, le droit boursier est strict. Pourquoi David Azema et l’Etat n’ont il rien vu venir ? Ce dossier a pourtant été suivi de près par François Hollande, en prime depuis avril 2014, son plus proche conseiller, le secrétaire général de l’Elysée n’est autre que Jean-Pierre Jouyet, l’ami de quarante ans du Président. Or, quelles étaient les fonctions de Jean-Pierre Jouyet entre 2008 et 2012 ? … Président de l’AMF ! (...) 

       (...) La direction d’Alstom et celle de Bouygues pourraient, elle aussi, avoir à rendre des comptes à l’AMF si cette dernière se penchait sur la suspicion de manipulation de cours boursiers (voir HD 418). Selon un spécialiste des marchés l’AMF devra également se pencher sur un autre problème celui de savoir : « Qui et dans quelles conditions peuvent être vendus 70% d’une société cotée au CAC 40 ? Ce n’est pas un acte de gestion courante. Tout le déroulement de l’opération est critiquable à bien des égards. On imagine mal l’AMF ne pas avoir à trancher là-dessus. Et là, c’est tout l’accord, General Electric-Alstom-Etat-Bouygues qui serait en cause. Il faudra tout reprendre à zéro ! » 

       La direction d’Alstom pourrait également avoir à rendre des comptes à la justice française dans le cadre des multiples affaires de corruption dans lesquelles ce groupe est impliqué (voir HD 418 et 419). D’après un avocat spécialiste du droit pénal : « Il est curieux que malgré les enquêtes très lourdes en cours aux Etats-Unis, au Brésil et au Royaume-Uni, la justice française n’a toujours pas engagé de procédure alors que le siège du groupe est en France et que certains cadres incriminés par les autorités judiciaires de ces pays sont françaises et proches du PDG actuel. » (...)

       (...) Dans cet océan de mauvaises surprises et de complications toutes les nouvelles agréables sont bonnes à prendre, en voici donc une : le problème David Azéma est réglé (voir HD 419). En effet, le patron de l’APE désirait quitter son poste et partir travailler dans le privé. Il avait choisi la direction du bureau parisien de Bank of America, une banque conseil d’Alstom, alors que lui-même était le principal négociateur de l’Etat dans ce dossier, ce qui le plaçait au centre d’un conflit d’intérêt majeur. Son cas était étudié par la commission de déontologie placée sous l’égide du ministère de la Fonction publique. Selon une source qui souhaite rester anonyme, la dite commission a tranché : David Azéma ne pourra pas émarger chez Bank of America Paris. En revanche, il pourra aller exercer ses talents au sein de la banque Merrill Lynch à Londres. Faut-il rappeler à la commission de déontologie que Bank of America et Merrill Lynch ont fusionné en 2006 et qu’elles sont devenues une seule et même banque ? Interrogée, Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Dommage !

       Mais Alstom n’en a pas terminé pour autant avec les conflits d’intérêts. Le 20 mai dernier, devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Arnaud Montebourg critiquait la direction d’Alstom pour ne pas l’avoir informé de ses projets de vente à l’américain General Electric. Il fustigeait également cette direction pour n’avoir prévenu aucun dirigeant d’Alstom de ses projets à l’exception d’une seule personne, le président d’Alstom Grid, Grégoire Poux-Guillaume. Or ce dernier, un franco-américain dont le père est un ami proche de Patrick Kron a travaillé pour un des plus gros fonds d’investissement mondial, CVC Capital. En 2010, il était en charge de l’offre d’achat d’Areva TD aux côtés de … General Electric. 

       A l’époque, Patrick Kron avait fait appel au patriotisme économique du gouvernement Fillon pour éviter que la pépite française ne passe entre les mains des américains. Quatre ans plus tard, associé à Grégoire Poux-Guillaume, il vend l’ensemble des trois secteurs Energie d’Alstom à… l’américain General Electric.


    °°°
    Benoît Barvin

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  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS T'ENLACE 
    AMOUREUSEMENT)

    %%%

    "Mais Bon Dieu, j'étais sûr d'avoir rangé 
    ma Studebaker sur cette @%*$ de plage!!!"


    gary-burden-design_bob-seideman-photography_
    rick-griffin-lettering_neil-young_on-the-beach_reprise-1974 (1)


    %%%

    "Hell and Devil! La Marmite infernale
    nous a retrouvés!"


    frank-frazetta_into-the-aether_ny-dell-1974_3830


    %%%

    "Bon, on mettra la cuisinière ici...
    - Heu... On ne s'occupe pas d'abord du lit?"


    the-farmers-hotel_ny-bantam-books-1969_s4477


    %%%

    "Chouette! Un zeste de soleil cancérigène...
    Super!"


    fabio-nicoli-art-direction_paul-wakefield-design-and-photography_
    dick-ward-design_supertramp_crisis-what-crisis_AM-1975


    %%%
    Blanche Baptiste 
    (et Jacques Damboise, dit "Le Bon Beurre de ces Dames")

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES CAILLOUX LAVÉS PAR
    LA RIVIÈRE RESTENT DES CAILLOUX)

    µµµ

    (Ce Maître-espion, même en vacances,
    continuait à travailler)



    µµµ

    "Hihihi... Cette cité lacustre sous les eaux,
    c'est rigolo..."



    ROUMANIE
    Constantza, une cité balnéaire à la dérive

    IULIA BADEA-GUÉRITÉE

       (...) Constantza, principale ville roumaine sur les rives de la mer Noire, fait régulièrement la une des journaux du pays. La cité est au centre d'un scandale politique majeur depuis le début de l'été : Mircea Basescu, originaire de Constantza et frère du président roumain, a été mis en examen le 14 juillet pour trafic d'influence, annonce Ziua de Constanta. Les mauvaises langues n'hésitent pas à soutenir que son frère, Traian Basescu, n'en sortira pas indemne. A quatre mois de l'élection présidentielle, même si le président actuel ne peut pas se représenter, le scandale affaiblit la droite.

       Quant au maire centre gauche de la ville, Radu Mazare, “mis en examen depuis 2005 pour diverses affaires concernant la restitution des terres confisquées par les communistes”, selon le quotidien, il n'en finit pas de faire parler de lui. Fêtard invétéré et amateur de mises en scène rocambolesques, il finance avec l'argent public les événements qu'il organise – où il apparaît déguisé tantôt en Hitler, tantôt en César. Le dernier carnaval en date, organisé le 5 juillet pour son anniversaire, lui a valu des tombereaux d'insultes sur les réseaux sociaux. Une cinquantaine de personnes seulement ont eu le courage de se rassembler devant la mairie pour protester. (...)

       (...) Radu Mazare n'est pas le seul notable de la ville à avoir maille à partir avec la justice : une demande d'extradition a été lancée aux Etats-Unis à l'encontre du président du conseil départemental, Nicusor Constantinoiu. L'archevêque Teodosie, quant à lui, est accusé de complicité de corruption... Au point que, pour la journaliste Ada Codau, la célèbre ville portuaire et balnéaire, qui fut la terre d'exil du poète Ovide, est devenue “la fierté du pays en matière de scandales”.

       L'agglomération urbaine est à la dérive. Le maire n'a ni le temps ni l'argent nécessaires pour restaurer le lustre d'une ville jadis prisée des touristes, avec son aéroport et ses nombreuses attractions. Ni même pour ce qui est de restaurer le fleuron de la ville, son casino historique.

       Exaspérés, les habitants, inspirés par l'initiative d'une ONG bucarestoise de jeunes architectes et designers nommée Calup, ont décidé de prendre les choses en main : le casino ouvrira ses portes du 1er au 10 août pour accueillir un événement artistique qui mêle littérature, histoire et musique de l'entre-deux-guerres. Le tout sera financé par crowdfunding… Pour les habitants de cette “république dans la République”, surnom de Constantza sur les réseaux sociaux, il est temps d'organiser eux-mêmes leurs réjouissances.


    µµµ

    "La... blub, blub... taxe sur l'air... blub, blub,
    Moi je m'en balance"


    laestlaquestion.tfo.org

    VENEZUELA
    L'aéroport de Caracas 
    impose une taxe sur l'air


       (...) C’est une première mondiale, selon El Universal : désormais les passagers au départ de Caracas devront s’acquitter d’un impôt de 127 bolivars, soit une vingtaine de dollars, pour le nouveau système de climatisation. Ce système, qui insuffle de l’ozone dans l’air afin de supprimer les particules, répond avant tout à une question de sécurité, selon le vice-président du Conseil législatif qui a décidé du tarif de l’impôt vendredi (fin juillet).

       Cette taxe s’ajoutera au prix des billets coûteux, en raison notamment des récentes suspensions de vols de compagnies aériennes occidentales. Ces compagnies, telles que Delta Air Lines ou American Airlines, ont pris la décision de réduire la fréquence des vols à destination et en provenance du pays pour cause d’impayés gouvernementaux.


    µµµ
    Benoît Barvin

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