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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE EST UN SOLEIL
    QUI NE BRÛLE PAS)

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    (Ce spermatozoïde spécial PMA
    n'avait pas le sens de l'orientation)



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    (Citoyen britannique cherchant
     à échapper à la surveillance de la NSA)


    SEXE, MENSONGE ET INTERNET: 
    COMMENT LES ESPIONS BRITANNIQUES 
    PIÈGENT LEURS CIBLES

    Andréa Fradin

       (...) Nouvelle brouette de révélations de la part de Glenn Greenwald, le journaliste qui a travaillé avec Edward Snowden pour dévoiler les dispositifs déployés par la NSA, l'agence de renseignements américaine, pour surveiller l'ensemble du Net.

       L'article en question, publié sur le tout nouveau site The Intercep, devrait cette fois-ci ravir les amateurs des théories du complot en tout genre. Glenn Greenwald entend en effet montrer «comment les agences de renseignement occidentales essaient de manipuler et de contrôler le discours en ligne à l'aide de tactiques trompeuses et visant à détruire la réputation».

       Des méthodes diffusées par les espions britanniques, à destination de la NSA mais aussi de tous les membres de «l'alliance "Five Eyes"»(Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Etats-Unis). Et qui viseraient tout aussi bien les potentiels terroristes que les activistes sur Internet.

       Comme à son habitude, le journaliste américain appuie son argumentaire d'une série de documents, qui consistent (comme à leur habitude) en une présentation type Power Point particulièrement peu claire et inesthétique.


       «Discréditer une cible: mettre en place un piège à miel / changer leurs photos sur les sites des réseaux sociaux / écrire un blog prétendant être l'une de leurs victimes / envoyer des SMS, des mails à des collègues, des voisins, des amis, etc.»

       Mais instructive. Intitulée «L'art de la tromperie: entraînement pour des opérations en ligne sous couverture», la présentation en question explique notamment comment «discréditer une cible», en postant de fausses informations sur les réseaux, en «envoyant des SMS, des mails à des collègues, des voisins, des amis, etc.» voire en manigançant un«piège à miel» –piéger quelqu'un en utilisant les charmes d'un individu. Bref, un vrai scénario de film.

       Cette publication fait suite à une précédente enquête de la NBC News, fondée sur certains de ces documents et qui met à jour l'utilisation de ces méthodes par les espions britanniques, accusés d'utiliser «le sexe et des "sales coups" pour décrédibiliser certaines de leurs cibles».


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    (La tueuse de la Croissance était à l'affût)

    (via drythroats)

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ACCEPTE PAS DE COMBATTRE
    SUR LE TERRAIN DU MAL)

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    (Quand la coquine Comtesse demanda à quoi pouvait
    donc servir la canne du Marquis, ce dernier
    ne put s'empêcher de rougir)



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    "Moi, ch'carbure pas à l’Éthanol..."

    Joanna Lumley. "Absolutely Fabulous"


    Bruxelles fait la sourde oreille 
    sur les biocarburants

    Arthur Neslen - 
    traduit de l'anglais par Aubry Touriel

       (...) La Commission européenne a ignoré les mises en garde des experts scientifiques contre la politique actuelle de l'UE sur les biocarburants. Selon le Centre commun de recherche (CCR), dont les conseils sont généralement pris en compte par la Commission, la politique européenne en matière de biocarburants « contribue de manière significative » à la déforestation de tourbières en Malaisie et en Indonésie.

       Bruxelles n’a pas non plus tenu compte de l'avertissement sur l'augmentation du risque de pénurie alimentaire induit par ces cultures énergétiques, également pointé du doigt par les experts du CCR. 

       Selon diverses sources, le chef de cabinet de la commissaire Máire Geoghegan-Quinn a présenté un avis contraire à celui de son équipe scientifique, le 11 octobre dernier, lors d'une réunion du collège du cabinet consacrée à la proposition sur le « changement d'affectation des sols indirect » (CASI). Les ambitions de la proposition ont été revues à la baisse et le texte est depuis lors relégué aux oubliettes du Berlaymont.

       EurActiv s'est procuré la recommandation du CCR et d'autres documents grâce à un formulaire de demande d’accès à l'information. La note de recommandation a été envoyée à une direction générale le 10 octobre 2012, au moment où les entreprises du secteur des biocarburants et les défenseurs de l'environnement se menaient une lutte particulièrement acharnée.

       Le seuil obligatoire de 10 % d'énergie renouvelable provenant des biocarburants, dont la moitié au maximum serait des biocarburants de première génération, d’ici 2020, et l’allocation d’émissions aux cultures constituaient les points névralgiques des discussions.

       L'industrie accusait par courrier électronique Bruxelles « de provoquer délibérément la mort de l'ensemble du secteur du biodiesel européen ». Elle remettait également en question l'existence du principe du « changement d'affectation des sols indirect », le CASI. (...)

      (...)  Parmi la multitude d’autres documents publiés, le CCR s'attendait à ce que la prise en compte du CASI augmente les estimations sur les émissions provenant des cultures vivrières comme le sucre, les céréales et les huiles végétales. Ce changement de calcul s'explique par le fait que l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) a sous-évalué ce facteur dans la proposition.

       Selon une autre communication du CCR, la conversion de tourbières, notamment en Indonésie et en Malaisie, contribue de manière significative aux émissions mondiales issues du CASI à cause des politiques européennes relatives aux biocarburants. « Les cultures oléagineuses ont dès lors enregistré de moins bonnes performances environnementales par rapport aux cultures de céréales et sucres destinées à la production d’éthanol », peut-on lire dans la communication.(...)

       (...) Le soir de l'envoi des recommandations du CCR (le 10 octobre 2012), des membres du cabinet de la commissaire en charge de la recherche ont annoncé « un éventuel retard dans la mise en œuvre » de la proposition de l'UE. Ils ont également exprimé leurs inquiétudes par rapport aux prévisions les plus pessimistes de l'industrie, selon le procès-verbal de la réunion du cabinet consulté par EurActiv.

       Ces membres avaient rencontré plus tôt dans la journée des représentants d'Ethanol Europe Renewables Ltd, dont le siège se situe en Irlande. Eric Sievers, directeur général de la société active dans les énergies renouvelables, a présenté un document à la Commission dans lequel il demande d'intégrer le CASI dans les évaluations, ce qui serait favorable pour l'éthanol et désavantageux pour les biodiesels.

       Même si l'éthanol obtient de meilleurs résultats en termes d'émissions de gaz à effet de serre, un certain nombre de documents du CCR et de son département consacré aux carburants de substitution (ALFA) soulignent que le rapport de l'IFPRI constituait un compromis implicite entre des émissions de gaz à effet de serre et un accès plus restreint aux denrées alimentaires. Les auteurs de ces rapports affirment que l'utilisation des cultures énergétiques augmentait le prix de la nourriture dans le reste du monde. (...)

       (...) Une note d'orientation interne de 17 pages d'Ethanol Europe Renewables Ltd va dans le même sens que l'avis du CCR et vient étayer l'avis du cabinet. Le cabinet semble pourtant avoir mis en sourdine les avis des scientifiques à la fin de la journée. (...) Le « changement d'affectation des sols indirect » (CASI) est un processus qui a lieu lorsque des terres destinées au départ aux cultures vivrières sont remplacées par des cultures pour la production de biocarburant.

       L'industrie des biocarburants conteste l'ampleur, la nature et les conséquences du problème. Selon elle, il est impossible de prouver ces facteurs et le déplacement de cultures peut être remédié en augmentant le rendement de celles-ci.  Dans une autre note d'information, les spécialistes d'ALFA concèdent que « l'incertitude est intrinsèque à tous les modèles et ne sera donc jamais être complètement évitée ».

       « Mais la science s'est développée de manière significative et de nouvelles études de travaux de modélisation et d'analyse de sensibilité ont permis de réduire largement les incertitudes », ont-ils poursuivi. Même en cas de doutes, CASI ne devrait pas être laissé de côté, ont-ils assuré.

       D'après les scientifiques et l'industrie, les biocarburants de deuxième génération constituent la meilleure manière d’aborder le CASI. En l'absence de politiques incitatives, les plans d'action nationaux sur les énergies renouvelables prévoient que ce type de carburant ne représentera que 1 % de l'ensemble des carburants destiné au transport d'ici 2020. 

       La proposition de la Commission sur le CASI aurait quadruplé les subventions destinées à la production de biocarburants de dernière génération à partir d'algues, de déchets et de résidus. Ces matières devraient être essentielles pour l'avenir du carburant d'aviation.

       Mais la proposition actuelle, soutenue par les ministres de l'Énergie, ne contient pas la prise en compte du CASI. Le thème a été retiré de l'ordre du jour du Conseil Energie du 4 mars et aucune autre date n'a encore été fixée.


    @@@

    Les biocarburants

       Les biocarburants couvrent l'ensemble des carburants liquides, solides ou gazeux produits à partir de la biomasse et destinés à une valorisation énergétique dans les transports. Les biocarburants sont utilisés sous forme d'additifs ou de complément aux carburants fossiles : gazole (incorporation en tant que biodiesel), essence (incorporation sous forme d'éthanol), au kérosène et aux carburants gazeux.
       On distingue 3 générations de biocarburants selon l'origine de la biomasse utilisée et les procédés de transformation associés. Aujourd'hui seule la première génération a atteint le stade industriel.


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    (La Vierge qui entendait des voix dans la neige,
    on l'enterre ce dimanche)

    NEW YEAR’S NIGHT - JULIUS JOHAN FERDINAND KRONBERG
    1911

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST TOUJOURS EN DEVENIR)

    Chaval

       (...) Né dans une famille bourgeoise et conventionnelle de Bordeaux, il fait des études à l’École des beaux-arts de Bordeaux, puis à l'École des beaux-arts de Paris. Un oncle bohème et fantaisiste, peintre et décorateur, toujours habillé en clochard, ami d’Alphonse Mucha, l’initie aux œuvres des humoristes, Mark Twain, Alphonse Allais, Jerome K. Jerome. Il pratique la gravure et c’est à la demande d’un éditeur d’illustrer des livres qu’il s’est installé à Paris. Il exerce ensuite divers métiers, et travaille pour la publicité, illustrant notamment une longue campagne pour les produits en tube, tout en publiant ses dessins d’humour.

       Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise plusieurs caricatures antisémites pour le journal collaborationniste bordelais Le Progrès. Dans les Entretiens avec Chaval de Pierre Ajame, il dit avoir eu « mentalement un côté collabo , ajoutant : « la chose publique ne m'intéresse pas, je n'ai jamais milité. Je suis toujours resté seul ». C'est seulement dans les années 1950 que Chaval connaît la notoriété. Il dessine alors dans de nombreux journaux à grand tirage où son humour décalé est diversement apprécié. Il obtient en 1953 la Coupe Internationale du Meilleur Dessinateur. Utilisant jeux de mots et calembours, ses dessins sont remplis de dérision.

       Son pseudonyme est choisi en hommage au facteur Cheval, qui fut transformé en Chaval après une erreur de transcription.

       Cinéaste amateur, il réalise lui-même plusieurs courts métrages à partir de ses dessins, notamment Conte médiocre et Les oiseaux sont des cons. Son ami Mario Ruspoli réalisera deux courts métrages sur lui après son décès : Chaval et Le Chavalanthrope.

       Il devient neurasthénique après la mort de sa femme, qui s'est suicidée après qu'il lui a avoué qu'il la trompait régulièrement depuis plusieurs années; il finit par se suicider chez lui le 22 janvier 1968 à Paris, au gaz après avoir calfeutré la porte et affiché cet avis « Attention, Danger d'Explosion ».


    ***
    (De l'utilité des cornettes de Bonnes Soeurs)



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    (Magnat de l'acier américanophile 
    tendant la main au peuple ukrainien)

    La Clinton-Pinchuk Connection (Il Manifesto)

    Manlio DINUCCI
    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

       (...)  A la table de Kiev où a été négocié l’accord formel entre gouvernement, opposition, UE et Russie ne siégeait officiellement aucun représentant de la puissante oligarchie interne qui, plus liée à Washington et à l’OTAN qu’à Bruxelles et à l’Ue, pousse l’Ukraine vers l’Occident. Emblématique est le cas de Victor Pinchuk, magnat de l’acier, 54 ans, classé par la revue Forbes parmi les hommes les plus riches du monde.

       La fortune de Pinchuk commence quand en 2002 il épouse Olena, fille de Leonid Kuchma, second président de l’Ukraine (1994-2005). En 2004 l’illustre beau-père privatise le plus grand complexe sidérurgique ukrainien, celui de Kryvorizhstal, en le vendant à la société Interpipe, dont son gendre est co-propriétaire, pour 800 millions de dollars, un sixième environ de sa valeur réelle. Interpipe monopolise ainsi la fabrication des canalisations en acier. En 2007 Pinchuk constitue l’EastOne Group, société de consultance pour investissements internationaux, qui fournit aux multinationales tous les outils pour pénétrer dans les économies de l’Est. 

       Il devient en même temps propriétaire de quatre chaînes de télévision et d’un tabloïd populaire (Faits et commentaires) avec une diffusion de plus d’un million d’exemplaires. Sans négliger cependant les œuvres de bienfaisance : il crée la Victor Pinchuk Foundation, considérée comme la plus grande « fondation philanthropique » ukrainienne.

       C’est à travers cette fondation que Pinchuk se lie avec les Clinton, en soutenant la Clinton Global Initiativeétablie par Bill et Hillary en 2005, dont la mission est de « réunir les leaders mondiaux pour créer des solutions innovatrices aux défis mondiaux les plus urgents ». Derrière ce slogan rutilant se trouve l’objectif réel : créer un réseau international de puissants appuis à Hillary Clinton, l’ex first lady qui, après avoir été sénatrice de New York en 2001-2009 et secrétaire d’Etat de 2009 à 2013, tente à nouveau l’ascension à la présidence. La fructueuse collaboration commence en 2007 quand Bill Clinton remercie « Victor et Olena Pinchuk pour leur vigoureuse activité sociale et l’appui fourni à notre programme international ». 

       Appui que Pinchuk concrétise par une première contribution de 5 millions de dollars, auxquels en succèdent d’autres, à la Clinton Global Initiative. Ceci ouvre à Pinchuk les portes de Washington : il embauche pour 40 000 dollars mensuels le lobbyiste Schoen, qui lui organise une série de contacts avec d’influents personnages, y compris une douzaine de rencontres en une an, entre 2011 et 2012, avec de hauts fonctionnaires du Département d’Etat. Ceci favorise aussi les affaires, en permettant à Pinchuk d’augmenter ses exportations aux Etats-Unis, même si maintenant les métallurgistes de Pennsylvanie et d’Ohio l’accusent de vendre les tubes d’acier aux USA au-dessous du prix.

       Pour renforcer ultérieurement ses liens avec les Etats-Unis et l’Occident, Pinchuk lance la Yalta European Strategy (Yes), « la plus grande institution sociale de diplomatie publique en Europe orientale », dont le but officiel est d’ « aider l’Ukraine à se développer en un pays moderne, démocratique et économiquement puissant ». Grâce à la grosse disponibilité financière de Pinchuk (qui rien que pour fêter son 50ème anniversaire a dépensé plus de 5 millions de dollars dans une station de ski française), la Yes est en mesure de tisser un vaste réseau de contacts internationaux, qui devient visible lors du meeting annuel organisé à Yalta. Y participent « plus de 200 politiciens, diplomates, hommes d’Etat, journalistes, analystes et dirigeants du monde des affaires provenant de plus de 20 pays ». 

       Parmi ceux-ci émergent les noms de Hillary et Bill Clinton, Condoleezza Rice, Tony Blair, George Soros, José Manuel Barroso et Mario Monti (qui a participé au meeting de septembre dernier), aux côtés desquels on trouve des personnages moins connus, mais non pour autant moins influents, dont des dirigeants du Fonds monétaire international (comme Dominique Strauss-Khan, voir NdT).

       Comme a expliqué Condoleezza Rice au meeting Yes 2012, « les transformations démocratiques requièrent du temps et de la patience, requièrent un appui de l’extérieur comme de l’intérieur ». Excellente synthèse de la stratégie que l’Occident adopte sous le manteau de l’ « appui de l’extérieur » pour favoriser les « transformations démocratiques ». Une stratégie désormais consolidée, de la Yougoslavie à la Libye, de la Syrie à l’Ukraine : ficher des coins dans les failles qu’a tout Etat, pour en dégonder les bases en soutenant ou fomentant des rébellions anti-gouvernementales (type celles de Kiev, trop ponctuelles et organisées pour être considérées comme simplement spontanées), tandis qu’on déchaîne une trépidante campagne médiatique contre le gouvernement qu’on veut abattre. 

       Pour ce qui concerne l’Ukraine, l’objectif est de faire crouler l’Etat ou de le casser en deux : une partie qui entrerait dans l’OTAN et dans l’Ue, une autre qui resterait majoritairement reliée à la Russie. Dans ce cadre s’insère la Yalta European Strategy de l’oligarque ami des Clinton.

    Edition de samedi 22 février 2014 de il manifesto



    Et quelques aspects de la Pinchuk-French Connection (NdT)

       « Mercredi 27 mars [2013], la Ministre de la Culture et de la Communication, Mme Aurélie Filippetti, a remis les insignes de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres à Victor Pinchuk. Elle a salué en lui « le visage européen du mécénat » et le « mariage heureux entre l’industrie et la culture, à l’image de l’installation monumentale d’Olafur Eliasson qui, comme le fer y subit de constants changements d’état, métamorphose votre nouvelle aciérie »


       « Mon professeur en art contemporain est français, Nicolas Bourriaud (critique d’art, il a dirigé le Palais de Tokyo avec Jérôme Sans de 2002 à 2006 et il est l’actuel directeur des Beaux-Arts de Paris depuis octobre 2011). Je l’appelle même mon gourou ! Je l’ai rencontré en 2002 par l’intermédiaire de mon ami Marcel Gross, directeur associé d’Euro RSCG ».


       "Comment exister socialement dans son pays tout en ne faisant pas de politique ?" C’est Euro RSCG, en la personne du Français Stéphane Fouks, qui va lui fournir une réponse en trois points : 1. Créer un musée d’art contemporain qui valorise l’art ukrainien. 2. Mettre en place un think tank pour le rayonnement de l’Ukraine et son entrée dans l’Europe. 3. Créer une fondation anti-sida dont s’occupera sa femme.
    L’oligarque s’investit dans la philanthropie.

       [...] « À une certaine période de la vie, il est temps de rendre un peu de ce qu’on a reçu, en étant guidé par une vision", dit-il. Pour autant, l’Ukrainien ne perd pas le nord : sa frénésie d’artistes n’est qu’une étape dans sa stratégie de conquête. Chaque automne, à Yalta, son think tank baptisé YES (pour Yalta European Strategy) travaille à faire rayonner l’Ukraine avec des invités comme Tony Blair ou Dominique Strauss-Kahn. À Davos, en marge du sommet, il imprime aussi sa marque : le 27 janvier, il organise une table ronde avec la jeune Cheikha Mayassa, princesse du Qatar très investie dans l’art, et Paulo Coelho (!) ».


    Source : Marie-Ange Patrizio


    ***

    (Élève d'un Maître de Sagesse
    intervenant pour apaiser les conflits)


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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST UN ENFANT
    QUI N'A PAS GRANDI)
    ¤¤¤

    (Le Vicomte Wouf-wouf Belle Gueule et une amie)


     scanned by WeirdVintage)

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    "Comment ça je n'ai pas la bonne clé?
    - Comment ça je ne suis pas la bonne serrure?"



    IDENTITÉ SEXUELLE
    Bahreïn entre en trans

    Gillian Blease, The Economist, Londres



       (...) Un tribunal de Bahreïn vient d’autoriser deux femmes à changer de sexe. Une décision qui est qualifiée de victoire unilatérale pour le progrès des droits de l’homme dans la région du Golfe. Pour Global Health Mena [fil d’information sur Twitter], il s’agit d’un “succès pour le Moyen-Orient”. “Puisse Bahreïn continuer à se moderniser et à montrer la voie dans la région, et ce dans tous les domaines”, proclame fièrement un commentaire sur Twitter. 

       Maintenant que la Haute Cour administrative de Bahreïn s’est prononcée en leur faveur, le 31 décembre, les deux femmes vont pouvoir se rendre à l’étranger pour se faire opérer et légalement changer leur nom et leur sexe sur tous les documents officiels. 

       Selon l’organisation Gender Identity Watch, pour obtenir ce verdict et accélérer la procédure, l’avocate Fawzia Jahani a dû intenter une “action multiple” contre le ministère de la Santé, la Direction générale de la nationalité, des passeports et de la résidence et l’Organisation centrale de l’informatique. Fawzia Jahani, qui passe pour être la seule avocate arabe “spécialisée” dans les cas de changement de sexe, avait déjà remporté deux procès similaires et représente actuellement plus de 50 clients, répartis dans toute la région du Golfe. Après qu’elle a obtenu qu’Hussein Rabie (anciennement Zainab Rabie) soit légalement reconnu comme un homme après une chirurgie de réattribution sexuelle, en 2008, plus de 100 nouveaux dossiers venant de tout le Golfe ont inondé son bureau. Mais Mme Jahani n’accepte pas tous les cas et demande un examen psychiatrique pour “déterminer l’identité sexuelle réelle de la personne”. 

       L’avocate fournit un service utile et rare aux citoyens du Golfe qui souhaitent faire reconnaître leur identité sexuelle, mais ses plaidoiries mettent également en évidence une tendance dangereuse à exiger une identité sexuelle spécifique et conforme à un système binaire homme/femme. En cette époque d’“ouverture” de la société bahreïnie – et de l’islam dans le monde entier – à l’existence de personnes transgenres et à la demande d’opérations de changement de sexe, le contexte social qui rend le travail de Mme Jahani nécessaire mérite d’être étudié. 

       En 1983, l’ayatollah Khomeyni avait lancé une fatwa autorisant les opérations de changement de sexe dans la république islamique d’Iran. Aujourd’hui, selon la BBC, “il y a en Iran plus d’opérations de changement de sexe que dans tout autre pays au monde, hormis la Thaïlande”. S’il est, dans la pratique, louable d’accorder aux citoyens davantage de droits sur leur corps et leur sexualité, la tendance à la chirurgie a révélé des cas troublants d’Iraniens gays forcés de subir des opérations de réattribution sexuelle. Les personnes transsexuelles – celles qui vivent et agissent à l’extérieur des normes sexuelles traditionnelles – voient leur sexualité médicalisée par un système qui exige une “cohérence” apparente entre le corps et la sexualité. En résumé, il n’y a aucune place pour l’ambiguïté. 

       Ali Askar avait 24 ans lorsque la BBC l’a interviewé en 2008. Il porte aujourd’hui le prénom féminin de Negar. Il explique qu’il n’aurait pas changé de sexe s’il n’avait pas vécu en Iran : “Si je n’avais pas été obligé de me faire opérer, je ne l’aurais pas fait. Je n’aurais pas touché à l’œuvre de Dieu. […] Mais je suis iranien. Je veux vivre ici et cette société te dit : tu dois être soit un homme, soit une femme.” 

       La compulsion qui pousse à définir le sexe d’un individu selon un système binaire n’est pas spécifique à l’Iran, à Bahreïn ou au monde arabe. Dans le monde entier, des personnes se demandent si le simple “changement” d’un sexe supposé à l’autre est un acte médical nécessaire autorisé par des gouvernements bienveillants, ou plutôt un moyen de brider et d’homogénéiser l’expression de l’identité sexuelle en la maintenant dans un système binaire. 

       La cohérence apparente entre le sexe, l’identité sexuelle et la sexualité est la principale motivation dans la plupart des cas de réaffectation sexuelle. Si, bien entendu, il existe des adultes qui sont déterminés à modifier leur corps en passant par la chirurgie et qui passent à l’acte en connaissance de cause, de plus en plus de personnes, de l’Iran aux Etats-Unis, se sentent contraintes de le faire pour coller aux présupposés normatifs sur le sexe et l’identité sexuelle. 


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    (La Princesse Branoskovaïska dansant avec son tigre apprivoisé)


    A Charleston dance contest with tiger at Princeton.
     It was said that the tiger’s style was a bit more Jitterbug
     than Charleston. Photo by Martha Holmes, 1949 (via)


    (Tigre que les mauvaises langues prétendaient être
    un animal plus que familier)

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAITRE EST-IL L'EXEMPLE
    DE L'EXEMPLE?)

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    "Hips... La terre... hips... est basse...
    De plus en plus basse... hips...
    Why?"


    Bart van Leeuwen

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    (Lobbyiste travaillant un coeur de cible
    particulièrement rétif)



    Contre-lobbying :
    remettre le citoyen au coeur de la démocratie

    Benjamin Sourice
    Auteur, blogueur, agitateur

       (...)« Le lobbying, c’est l’argent, l’alcool et les femmes », proclame un dicton américain, réduisant ainsi les stratégies d’influence des décideurs à une caricature digne d’une série hollywoodienne. Un stéréotype viril qui pourrait prêter à sourire, s’il n’était pas tant implanté dans l’imaginaire collectif et ne servait pas à faire diversion sur les méthodes modernes de lobbying.

       Dans mon premier ouvrage « Plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen » (ECLM, 20 février 2014), je me suis attaché en tant qu’auteur à saisir la modernité du lobbying à partir d’expériences, d’entretiens avec des professionnels, des élus et des associatifs, mais aussi de nombreuses enquêtes journalistiques.

       Il s’agit d’établir une cartographie précise des stratégies de lobbying, autant les méthodes les plus légales que les aspects les plus critiquables lorsque l’exercice tourne à la manipulation ou à la tromperie. Polymorphe, alternant entre opacité maîtrisée et transparence calculée, souvent critiqué pour sa volonté permanente de s'autodéfinir, amalgamant sans distinction tous les intérêts, toutes les valeurs, le lobbying se fait aujourd’hui insaisissable pour mieux échapper à une régulation trop contraignante.

       S’il ne s’agit pas d’interdire le lobbying, ce qui reviendrait à le repousser dans ces marges opaques du pouvoir qu’il affectionne, il faut au contraire le mettre en lumière et lui imposer la plus stricte transparence afin d’en contrôler tous les aspects et d’en sanctionner les dérives.(...)

       (...) Comme le sous-entendait ce dicton américain, le lobbying serait apparenté à une forme de corruption, pourtant une distinction s’impose : « Si le lobbying vise à orienter, la corruption tend à diriger. » Lorsque le souhait d’influencer le pouvoir cède la place à la volonté de le contrôler, le lobbying se transforme alors en stratégie de capture de la décision publique au profit d’intérêts privés.

       Cet excès de pouvoir est caractérisé lorsque, dans la poursuite de ses intérêts particuliers, une entité régulée – une entreprise ou un groupement industriel (lobby) – se trouve en situation de dicter ses règles à l’entité régulatrice, qu’il s’agisse d’une agence d’expertise ou de régulation d’un marché, plus largement de toute structure de gouvernance nationale et internationale responsable de la production de normes.

       Au long de l’ouvrage, nous analysons ainsi les stratégies de capture de la science menant à une influence excessive des lobbies pharmaceutique ou agrochimique sur des organismes comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en particulier lors de l’épisode de Grippe A, ou encore l’étude des conflits d’intérêts au sein de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sur les politiques d’évaluation des pesticides et des perturbateurs endocriniens.

       La situation française est également scrutée à l’aune d’affaire comme le sang contaminé ou le Mediator, afin de comprendre la faillite des multiples agences sanitaires françaises. (...) 

       (...) Exemples à l’appui, nous démontrons que le financement d’études biaisées, l’infiltration des administrations et les conflits d’intérêts, ou encore la rémunération de « conseils » à des personnalités publiques ainsi que la multiplication des « portes tournantes » entre administration et industrie sont autant de comportements caractérisant cette capture du pouvoir mise en place par certains secteurs industriels.

       De trop nombreux scandales attestent que la corruption a su se moderniser pour maintenir son emprise sur le pouvoir à travers de nouveaux canaux jouant des marges de la loi. Celle-ci ne se réduit plus à quelques enveloppes maladroitement glissées sous une table ; au contraire, elle vise désormais à offrir, en échange d’un service rendu, des opportunités économiques tout à fait légales.

       Le livre pose ainsi la question de l’indépendance discutable de certains experts et « leaders d’opinion » auxquels les groupes de pression ont recours pour imposer leurs intérêts tout en leur donnant le lustre de la science. Nous étudions ainsi la place croissante laissée à ces experts dans l’orientation de politiques relatives aux choix technologiques, comme par exemple les OGM ou les nanotechnologies. (...)

       (...) Pour répondre à ce risque de dépossession citoyenne sur les enjeux sociétaux relatifs aux nouvelles technologies, nous appelons donc à un « contre-lobbying » entendu comme le moyen de construire un véritable contre-pouvoir citoyen garant des règles du jeu démocratique et de la prévalence de l’intérêt général.

       Selon Jacques Testart, « père scientifique » du premier bébé éprouvette, et auteur de la préface du livre : « La transparence, partout évoquée, mais partout mise à mal, est nécessaire pour créer des contre-pouvoirs car on ne se bat pas efficacement si tout est caché, mais elle devrait aller beaucoup plus loin : faire la différence entre le lobbying qui défend des intérêts financiers et le plaidoyer qui défend des idées ; rendre obligatoire l’inscription du premier sur un registre dûment vérifié, commun à l’Assemblée nationale et au Sénat ; exiger des traces explicites de toute intervention auprès des élus ou de leurs conseillers, au sein du Parlement et au-dehors ; connaître les sommes en jeu et la nature précise des intérêts défendus, etc. »

       Mettre en place les conditions d’un contre-lobbying revient donc à recentrer la décision publique sur l’intérêt général et à rappeler les fondements éthiques qui doivent prévaloir dans la vie politique.

       Ce plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen se fait ainsi l’écho de ces nombreux acteurs de terrain et associations qui développent des alternatives concrètes, se faisant tantôt lanceurs d’alerte ou citoyens profanes, mais aussi inventeurs d’outils citoyens inscrit dans le mouvement de l’open data.

    "Plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen"
    Editions Charles Léopold Mayer, 244 pages, février 2014- ISBN 978-2-84377-179-8


    ***
    (Le courageux anonyme qui dénonça l'identité du
    Soldat Inconnu fut obligé de fuir)


    (Source: anyskin)

    ***
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES REGRETS TE RETIENNENT AU PORT)

    +++

       Et de nouveau cet air entêtant "Voulez-vous coucher", avec les interprétations agréables de Pimpi Arroyo,
     de Tom Boxer et Antonia Morena, ainsi que celle, 
    très exotique, de Shena.
     Bonne écoute à toutes et à tous!

    +++

    Pimpi Arroyo - "Voulez Vous Coucher Avec Moi"



    +++

    Tom Boxer and Antonia Morena - "Voulez Vous" 



    +++

    Shena - "Lady Marmalade" (Eleventh Hour Cover)



    +++
    Nadine Estrella

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE SE NOURRIT 
    DE BONNES ACTIONS)

    ¤¤¤

    (Document:
    Le pétomane s'entraînant pour le bénéfice de son art)



    ¤¤¤

    (Réponses des prostituées chinoises
    au gouvernement central à Pékin)


    (Source: nosuchthingasperfectt, via misshaileyxx)

    Avec son «balayage du vice», 
    Pékin fait du racolage

    PHILIPPE GRANGEREAU

       (...) Ville méridionale de 7 millions d’habitants, Dongguan est célèbre à travers toute la Chine pour deux choses : son rôle historique dans la première guerre de l’opium au XIXe siècle et le nombre aujourd’hui impressionnant de ses lupanars. Plus d’une centaine de milliers de prostituées y exercent leur commerce profane dans une sérénité d’ordinaire jamais troublée. Les bordels ont des menus imprimés proposant de savoureuses galipettes, du «rêve du dragon» en passant par les «dix-huit virages de la route de montagne» et le «jeu du pipeau».

       Sauf que cette semaine, soudainement, les autorités ont décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière. Près de 2 000 salons de massages, karaokés, saunas, hôtels, «centres de loisirs» et de «bien-être» ont été perquisitionnés. L’opération de«balayage du vice» a mobilisé 9 000 policiers. Un député de l’Assemblée nationale du peuple, patron d’un cinq étoiles louche appelé Crown Prince Hotel, a été interpellé lundi. Embarqués aussi, huit gradés de la police municipale soupçonnés de toucher des pourcentages. (...)

       (...) Le nombre de prostituées chinoises est estimé à 6 millions par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’industrie du sexe représenterait 6% du produit intérieur brut (PIB) national, selon l’économiste Yang Fan, de l’université Zhengfa de Pékin. Une authentique campagne nationale contre la prostitution pourrait sérieusement ralentir la croissance, voire précipiter une chute boursière. Cela a sans doute poussé les autorités à une certaine retenue : sur les 2 000 établissements perquisitionnés à Dongguan, seuls douze ont été effectivement bouclés, selon l’agence Chine nouvelle. Et malgré le déploiement d’un régiment de limiers, seulement 67 personnes ont été interpellées. «De qui se moque-t-on ?»s’interroge un internaute qui dit «fortement douter de l’intention des autorités de stopper la prostitution».

       L’opération de Dongguan était aussi - surtout ? - une action médiatique destinée à persuader la population que le pouvoir s’attaque au problème. Car quelques heures avant l’assaut policier contre les bordels, la chaîne nationale de télévision CCTV a diffusé un opportun «reportage» en caméra cachée, réalisé à Dongguan la semaine précédente. De toute évidence, l’émission était coordonnée avec l’intervention des forces de l’ordre. Une demi-heure choc, en prime-time, sur les coulisses du sexe tarifé en Chine : du jamais vu sur les ondes monotones de la télé officielle. 

       On suit à l’image un journaliste de CCTV dans une chambre équipée d’un miroir sans tain, derrière lequel dansent deux filles en maillot de bain. «Celle de gauche est le numéro 193, elle est de Chongqing ; l’autre, le numéro 136, est du nord-est. Si elles vous plaisent, on peut vous les réserver. Elles sont toutes les deux à 800 yuans[96 euros, ndlr]», lui dit le proxénète qui l’accompagne. «Voyez, un coup de sonnette et deux autres se pointent, jusqu’à ce que vous en trouviez une à votre goût… Dépêchez-vous, nos cinquante chambres sont pleines.»

       (...) Dans un autre établissement bondé, on est conduit dans une grande pièce où trône une scène bordée de pots de fleurs. Sur une musique techno, apparaissent une quinzaine de filles en jupe courte, chacune un gros numéro épinglé sur l’étoffe. Elles défilent l’une après l’autre, tenant toutes un sac à main identique. Derrière, on entend le patron dire tout haut : «Celle-là est à 700[84 euros], celle-là à 800.» La caméra se déplace dans une «suite présidentielle». Un lapitiao («maquereau») raconte que tout l’hôtel est un bordel et qu’un agrandissement est prévu.

       A l’hôtel Dongzhen, la mise en scène est identique : décor de tentures pourpres, brochette de vingt sanpei en tenue aguichante, leur tarif respectif sur une étiquette rouge collée à la cuisse. Le patron déplore qu’il y en ait moins que d’habitude.«Mais c’est le nouvel an chinois et plein de filles sont rentrées pour les fêtes.»«Celles à 600 [72 euros] ou 700 yuans ne sont pas trop sexy, mais à partir de 800, c’est chaud», conseille un client. «Dans ce sauna, on vous fait la totale», annonce une mère maquerelle, qui propose un karaoké où des xiaojie(«demoiselles») dansent nues. «Dites bonjour au client !» ordonne un type en costume à une brochette de courtisanes en froufrous qui déboulent dans une salle.«Yuannin wande qingcai» («nous vous souhaitons de bien vous amuser») chantent à l’unisson les demoiselles soumises, sans omettre de s’incliner.

       Depuis lundi, la «campagne antivice» s’est étendue à Canton. Il est question, selon la presse officielle, de «nettoyer»la province du Guangdong, voire le pays tout entier, dans les mois qui viennent. «Vaine entreprise, juge la sexologue Li Yinhe. Les bordels sont pleins parce que le sexe est un besoin comme les autres. Quand on grelotte de froid, on est bien content de trouver une chaumière accueillante.» Rappelant que les attitudes à l’égard du sexe ont considérablement évolué et qu’il existe même au Parlement un projet de loi pour légaliser la prostitution, Li préconise de décriminaliser cette activité. «Les prostituées, dit-elle, font désormais partie de la classe ouvrière.»


    ¤¤¤
    "Oh, Maître, que désirez-vous?"
    - Un beau jeune homme, stupides femelles!"



    ¤¤¤
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS AUCUN SECOURS DE LA COLÈRE)

    °°°
    "Mon Dieu....
    Pas un seul pour relever l'autre...
    Pfff..."


    Jane Russell in ‘Gentlemen Prefer Blondes’, 1953.
    (Source: ever-so-dreamy)

    °°°
    (Obligées de vendre leurs vêtements pour
    pouvoir jouer, ces américaines gardaient
    cependant le sourire)



    Les Américains ont perdu foi dans l’avenir

    DAVID BROOKS
    THE NEW YORK TIMES

       (...) Auparavant, quand les visiteurs étrangers décrivaient la culture américaine, ils mettaient généralement en avant diverses variantes d'une même caractéristique : l'énergie. Que leurs motivations fussent terre à terre ou spirituelles, les Américains travaillaient plus frénétiquement, se déplaçaient davantage et changeaient plus souvent d'emploi que pratiquement tout le monde.

       Les choses sont en train de changer. Au cours des 60 dernières années par exemple, les Américains sont devenus de moins en moins mobiles. En 1950, 20 % d'entre eux déménageaient chaque année. Désormais, le chiffre tourne autour de 12 %. Dans les années 50 et 60, les gens habitaient dans la même maison pendant cinq ans en moyenne ; aujourd'hui, cette durée atteint 8,6 années. Notre mobilité géographique n'a jamais été aussi faible : elle équivaut à celle du Danemark ou de la Finlande.

       Il est vrai que le pays vieillit et qu'en général, les gens se déplacent moins lorsqu'ils prennent de l'âge. Mais les jeunes d'aujourd'hui sont bien moins mobiles que ceux des générations précédentes. La mobilité a chuté de 41% chez les jeunes adultes rien qu'entre les années 80 et 2000.

       Il est vrai aussi que beaucoup de gens sont coincés avec des logements dont la valeur a beaucoup baissé. Mais, comme le note Timothy Noah dans Washington Monthly, la mobilité connaît une baisse aussi forte chez les locataires que chez les propriétaires.

       Non, un facteur primordial pour expliquer cette tendance est la perte de confiance en soi. Il faut y croire pour bouger. Si on s'expose à des frais et à des difficultés temporaires, c'est parce qu'on est convaincu qu'on y gagnera à long terme. Les personnes hautement qualifiées, qui bougent encore beaucoup, possèdent cette conviction. Souvent, les personnes moins qualifiées ne l'ont pas.

       L'une des curiosités de la mobilité d'aujourd'hui, c'est que les gens ne vont pas s'installer dans des zones où le chômage est faible et les revenus élevés. Ils vont dans des zones où les revenus sont faibles et le logement bon marché. C'est-à-dire qu'ils sont moins prêts à accepter des difficultés de logement temporaires pour bénéficier de futures opportunités. Ils préfèrent s'installer dans des zones qui offrent un confort immédiat même si les perspectives de revenu sont plus faibles à long terme.

       Ce manque de foi dans l’avenir se manifeste également dans d'autres domaines. Le taux de fertilité, qui est un bon indicateur de la confiance, est en baisse. Les gens sont moins enclins à quitter un emploi pour en chercher un meilleur – même en tenant compte des variations cycliques. Seuls 46 % des Américains blancs pensent avoir de bonnes chances d'améliorer leurs conditions de vie. C'est le chiffre le plus bas de l'histoire du General Social Survey [une enquête sociologique bisannuelle]. (...)

       Peter Beinart a écrit un article fascinant pour le National Journal, montrant que les Américains croyaient jadis bien davantage au capitalisme, à une société sans classe, au rôle des Etats-Unis dans le monde et à la religion organisée que les Européens. Or leurs conceptions ressemblent aujourd'hui à celles des Européens. Et si on ne considère que les jeunes, l'exception américaine a tout simplement disparu.

       50 % des Américains de plus de 65 ans pensent que les Etats-Unis ont une place à part parmi les nations en tant que plus grand pays au monde. Seuls 27 % de ceux âgés de 18 à 29 ans sont du même avis. En 2003, les Américains étaient plus nombreux que les Italiens, les Anglais et les Allemands à affirmer que "l'économie de marché est le meilleur système sur lequel fonder l'avenir du monde". En 2010, ils étaient un peu moins nombreux que ces mêmes Européens à adhérer au capitalisme.

       Il y a trente ans, les Américains se considéraient en grande majorité comme appartenant à la classe moyenne. Depuis 1988, le pourcentage des personnes qui se considèrent comme "laissées pour compte" a doublé. Aujourd'hui les jeunes ont davantage tendance à penser que la réussite est une question de chance et non de travail que les générations précédentes.

       Ce pessimisme m'évoque un concept qui circule en Europe : le précariat. Selon l'universitaire britannique Guy Standing, le précariat est une catégorie en expansion qui regroupe les personnes vivant avec des emplois à durée déterminée et à temps partiel, dans des conditions précaires et "sans possibilité de se construire une trajectoire professionnelle". Elles connaissent de multiples formes d'insécurité et sont susceptibles de rallier des mouvements de protestations de toutes tendances politiques.

       Le précariat américain semble plus frileux, peu sûr de lui, réfractaire à la prise de risques, s'appuyant sur les amis et la famille mais sans foi dans les possibilités de l'Amérique. Ce fatalisme est à rebours de l'histoire des Etats-Unis.


    °°°
    (Le premier groupe rock soviétique
    quelques heures avant son départ
     et sa disparition dans l'espace)



    °°°
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR N'EST PAS
    COTÉ EN BOURSE)

    @@@

    (Intéressante paire de lunettes destinée
    à se faire des bosses avec classe)



    @@@

    (Banquier s'entraînant au Marathon 
    de l'argent volé)



    Qui sont les exclus bancaires,
    cibles du « compte Nickel » ?

    CÉCILE CAZENAVE

       (...) Votre banque ne veut plus de vous : qu’à cela ne tienne, le bureau de tabac vous tend les bras. L’équation semble étrange. C’est pourtant, en substance, le message des deux inventeurs d’un compte en banque sans banque. Mardi dernier, deux petits génies de la finance et de l’informatique, Hugues Le Bret, ex-banquier de la Société générale, et Ryad Boulanouar, un ingénieur qui a conçu, entre autres, le Pass Navigo de la RATP, lançaient le « compte Nickel ». Il s’agit d’un compte low cost, hébergé par un buraliste, dont l’ouverture prend quelques minutes, sans condition de dépôts ni de revenus. Le slogan, « une banque pour tous ceux qui ne comptent pas ou plus pour les banques » visent ceux que l’on nomme les « exclus bancaires ». Et l’on aurait tort de ne pas se sentir concernés. Car ces personnes en difficulté avec les institutions financières ne sont pas toujours celles que l’on imagine.

       D’après la Banque mondiale, 59% des adultes des pays en voie de développement ne possèdent pas de compte en banque. Dans les pays à revenus élevés, ils ne sont plus que 11%, ce qui rassemble tout de même beaucoup de monde. En mai dernier, la Commission européenne estimait que 58 millions de consommateurs de plus de 15 ans en étaient dépourvus. En France, ils représentent une minorité de personnes, probablement près de 500 000. Leurs profils sont variés. Des gens seuls à la rue, des migrants venus de divers horizons, aux prises avec des casse-tête administratifs multiples… Mais aussi des clients dont les établissements financiers ne veulent plus, tant l’historique de leur compte témoigne d’incidents à répétition. (...)

       (...) Un jour, votre banquier vous informe qu’il est au regret de fermer votre compte… « Si c’est préalablement motivé, c’est légal, explique Georges Gloukoviezoff, économiste et directeur du bureau d’études 2G Recherche. De même qu’une banque – l’un des seuls acteurs à avoir le droit de refuser une vente – peut refuser d’ouvrir un compte. » Pour tous ceux-là, la vie est un enfer. Ne serait-ce que pour percevoir un salaire, la loi exige d’être l’heureux détenteur d’un compte de dépôt. « C’est une population mal connue qui doit mettre en place des stratégies de survie », précise Georges Gloukoviezoff.

       Un système comme le compte Nickel, qui ouvre ses serrures au tout-venant, serait-il une oasis dans le désert bancaire ? « Si l’on était au Burkina Faso ou en Mongolie, pourquoi pas ? suggère Alain Bernard, responsable du département « Emploi et économie solidaire » du Secours Catholique. Mais dans un pays doté d’un important réseau d’agences, ce service payant me paraît surtout une excellente opération de communication. » Car, en réalité, nos législateurs ont déjà imaginé des bouées de sauvetage. Toute personne dépourvue peut saisir la Banque de France. Celle-ci inspire souvent la crainte. Elle se fera cette fois un devoir de vous ouvrir un compte de dépôt, avec des services bancaires de base, dont des moyens de paiements, gratuits. Mais, en 2010, une étude du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) a montré que parmi les ménages concernés, seuls 5% avaient fait valoir ce droit au compte. C’est donc plutôt de conseils et d’assistance qu’ont besoin les invisibles de la vie bancaire. « En France, nous sommes bancarisés à 99%, il n’y a pas de réel problème d’accès aux comptes, souligne Alain Bernard. L’exclusion, c’est surtout de ne pas avoir accès à des services bancaires, et là, il y a de grande inégalités. »

       (...) Disposer d’une carte bleue pour payer au supermarché, d’un chéquier pour régler la cantine, les amendes, les traites de l’assurance, obtenir un crédit pour financer les études du cadet ou l’achat d’une voiture : un compte en banque n’y fait rien si vous n’avez pas à disposition les accessoires qui vont avec. Là encore le scénario se répète. Trop de découverts, trop de chèques en bois, des revenus trop faibles, trop irréguliers et vous voilà classé parmi les clients peu intéressants, pas solvables, pas rentables. Seulement, cette fois, les spécialistes estiment que c’est cinq à six millions de personnes, soit un Français sur dix, qui sont privés de l’un ou l’autre des outils bancaires indispensables à la vie quotidienne. Parmi eux, certains sont bien connus. Il y a 1,7 million de personnes « interdites bancaires », inscrites au fichier central des chèques, ou 200 000 personnes qui déposent chaque année un dossier de surendettement à la Banque de France, en hausse de 47% cette année.

        « Et, derrière, l’énorme masse qui n’a pas fait de dossier, qui continue à s’endetter, qui est au bord du no man’s land », souligne Maxime Pekkip, chargé de mission à l’association Cresus, un réseau national de prévention et d’accompagnement des ménages surendettés. Il les connaît bien, ces clients à qui bientôt on enlèvera le carnet de chèques, ou qui n’obtiendront jamais de quoi finir de rembourser la maison. Et ils n’ont rien d’une mère célibataire au RSA atteinte d’un syndrome d’achats compulsifs. Parmi les 3 444 personnes suivies par le réseau pour éviter qu’elles ne basculent, plus d’un tiers gagne entre le Smic et 2 000 euros par mois ; 43% sont salariés ; 31% propriétaires ; 51% sans enfant à charge ; et 47% ont entre 45 et 65 ans. Des profils archi-communs qui ressemblent au Français moyen. « Ce n’est pas un grand accident de la vie qui fait tomber ces gens, explique Maxime Pekkip. C’est une lente accumulation de dettes et le dysfonctionnement des organismes de contrôle et d’octroi (les banques, ndlr). Pire : les clients fragiles ont peur de leurs banques et vont les voir quand c’est déjà consommé. »(...)

       (...) C’est dans ce déficit de confiance que s’engouffre une innovation comme le compte Nickel. « C’est à la fois une réponse et un symptôme à l’échec de la bancarisation : cette création porte le fer là où les pratiques des banques se révèlent inadaptées », analyse Georges Gloukoviezoff. A peu près tous les acteurs spécialistes de l’exclusion bancaire s’accordent à dire qu’un tel système ne peut pas résoudre les situations difficiles. Mais certains imaginent que c’est un premier pas pour qui veut remonter la pente. « Un tel compte qui n’autorise pas le découvert peut fonctionner comme une tirelire, comme un outil d’autocontrôle, c’est une nouvelle entrée non stigmatisante dans le système financier », ajoute Maxime Pekkip. Pour d’autres, la fausse bonne idée à la mode du moment détourne les regards des vrais enjeux. « Ce qu’il faut aux clients, ce sont des conseils avisés, sur la gestion d’un compte, sur le prêt et l’épargne, martèle Alain Bernard. Et ce n’est pas le buraliste qui va en donner ! » A ses yeux, les banquiers doivent s’adapter, faire bouger leur perception du risque pris en évaluant la solvabilité de ses clients. Bref, donner du crédit et en récupérer.

    http://www.terraeco.net/Les-exclus-bancaires-des-gens,53732.html


    @@@

    (Adhérente d'un Parti Extrême avouant qu'elle n'est pas contre
    le port du voile)




    Liz Renay

    @@@
    Benoît Barvin

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ARBRE FRUITIER
    N'EN DONNE PAS TOUTE L’ANNÉE)

    µµµ

    (La femme qui écoutait aux portes
    dans sa nouvelle activité)


    hermione:
    Berenice Bejo photographed by Olaf Wipperfuerth


    µµµ

    "Un poil sur mon costume?
    Où ça?"


    250 Film Challenge: 18/250
    4/50 Rewatch Beauty and the Beast dir. Gary Trousdale and Kirk Wise

    µµµ

    (La femme à la jambe nue
    faisait un peu trop la belle)


    Amanda Seyfried for Elle Korea (January 2014)

    µµµ

    (La femme au chapeau ridicule, gênée,
    détourna la tête au moment de la photo)


    Marie-Antoinette. Film de Sofia Coppola.


    µµµ
    Jacques Damboise

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