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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE MÉPRISE PAS
    TES FRÈRES EN MISÈRE)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/23)

    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


       La Mère Supérieure du couvent dans lequel s'est réfugiée la jeune Elaine Cantagril semble possédée par le démon... Pourquoi, sinon, s'exhiberait-elle, à moitié nue, sous la clarté froide de la Lune?


    ANGÉLUS 

    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

    Pieter BruegelLe misanthrope, 1568

    CHAPITRE 8

       Quelques secondes auparavant, tout était douceur, douceur de l’air de cette matinée de juillet, douceur de l’eau fraîche qui alimentait le lavoir. Je me sentais même bien à regarder mes soeurs et les autres lavandières. Je venais de réussir mon Brevet d’étude et allais partir chez l’oncle Thomas, où je comptais bien poursuivre les recherches qui me tenaient à coeur. Ensuite, il avait été convenu que je resterais à Rodez où l’oncle me trouverait un logement. Je pourrais fréquenter les cours de sciences du petit Séminaire Saint Pierre, tout en aidant à la boutique, où l’oncle savait qu’il n’avait plus rien à m’apprendre, si ce n’est me laisser réaliser les merveilleuses ventes dont ils disaient que j’étais capable. 

       Lorsqu’ils avaient appris que je préférerais continuer mes études chez les Frères, l’oncle et la tante avaient tellement été déçus et attristés, qu’ils avaient consenti à m’accorder toute la liberté que je réclamais ; tout, plutôt que de perdre ce « fils » inespéré que ma tante admirait comme on admire une image chérie.

       A Fontseranne, je ne pensais plus revenir si ce n’est pour voir ma soeur Camille. Quoique je fasse, je sentais que je n’étais pas accepté et que jamais les gens du village ne me laisseraient aller en paix parmi eux. Je n’avais donc plus rien à faire en leur compagnie. On ne peut pas dire que je les détestais, non ; ils m’étaient devenus complètement indifférents. Jusqu’au terrible accident...

       Ce n’est qu’avec du recul que j’ai pu mettre des mots sur les sensations qui m’ont submergé ce jour-là.

       Ma peau était toujours à vif, avide de nouvelles perceptions. Aussi, c’est avec toute cette disponibilité, cette ouverture au monde que j’ai reçu de plein fouet l’Agression. Jamais une sensation aussi violente ne m’avait atteint. Soudain, en un instant, toutes les fibres de mon corps ont été fouettées par le contact brûlant de l’eau.

       La gangue en ébullition s’est refermée sur moi et s’est incrustée dans mes chairs.

       D’un accident, je n’aurais rien trouvé à maudire. Le sort est sans pitié et sans état d’âme. Mais d’un calcul humain, je ne pouvais qu’en ressentir de la haine, de cette sale haine qu’ils avaient peu à peu instillée en moi, à mon corps défendant

       La douleur vive, au moment où elle s’empare de vous, est douleur pure et en tant que telle le cerveau la traite. Elle est incommensurable, innommable. Elle est ce qu’elle est et on fait avec. Puis elle s’estompe légèrement et laisse à l’esprit à nouveau sa faculté d’analyse. Alors on se dit que, de toutes les douleurs, celle infligée par nos pairs est la plus infernale, la plus insupportable.

       Dans les heures qui ont suivi cette chute dans la fournaise liquide, je crois bien être devenu un monstre, l’esprit brûlé par le désir de vengeance et le physique dégradé, émasculé, privé des ressources dont l’avait doté la vie.

    ***

    (A Suivre)


    @@@

    "Hips!Ces chauffeurs de motos-taxis sont des... 
    hips! des potes à nous!"


    TOGO 
    Les motos-taxis empestent l'alcool !
    Togo Réveil

       (...) Ils sont devenus incontournables, grâce aux services qu'ils rendent à la population. Ce sont les conducteurs de moto-taxi communément appelés les "zémidjan", [littéralement : "emmène-moi vite"]. 

       S'ils assurent les services de transport, ils sont souvent taxés de mauvais comportement, tant ils excellent par leurs attitudes parfois inciviques. Violations récurrentes des feux de signalisation, injures, mauvaises tenues, à leur manière les conducteurs participent à l'animation de la vie sociale et politique car ils sont réputés pour colporter des rumeurs incongrues. 

       Leur dernière trouvaille, c'est la consommation d'alcool, et plus précisément du sodabi [alcool blanc particulièrement fort (il peut titrer jusqu’à 65°) doit son nom à son inventeur, M. Sodabi, qui a eu l’ingénieuse idée de préparer ce précieux liquide en faisant fermenter de la sève de palmier à huile avant de la distiller]. Les conducteurs de taxi, qui se livrent à ce vice, puent l'alcool. Les passagers ont donné le nom de "déodorant" à leur haleine qui empeste durant les trajets. Pour les conducteurs, cette drogue douce leur permet d'être en forme pour entamer avec vigueur une nouvelle journée marquée par un travail pénible. 

       Cependant, quand un client tombe par malchance sur l'un de ces consommateurs, et s'il n'a pas assez de courage pour lui demander de descendre, il est obligé de se livrer à des exercices d'arrêt de respiration pour éviter l'odeur de la boisson qui risque aussi de le saouler. Aussi, n'étant plus en sécurité, il ne peut que se livrer à des prières secrètes pour que le Bon Dieu le conduise à bon port. 

       Ces conducteurs de moto qui rendent service non seulement aux Togolais, mais aussi aux étrangers qui ont besoin de se déplacer, ternissent ainsi l'image de notre pays. Et même si la consommation d'alcool est néfaste pour la santé, on ne peut l'interdire à une personne adulte. (...)


    @@@

    "Mais... Mais vous êtes la Muerte et...
    - Chuuuttt! Je suis là incognito"


    (via capacity)

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    (Ce billet de remboursement par la banque 
    du préjudice subi  puait l'arnaque)


    Le médiateur auprès de la Fédération bancaire française 
    alerte sur l'augmentation des saisines  dans son rapport 2012 

       (...) «La carte bancaire et le paiement en ligne, c’est une grande partie de notre"fonds de commerce"», plaisantait ce mardi Paul Loridant, le nouveau médiateur auprès de la Fédération bancaire française. Mais c’est surtout son principal sujet de préoccupation.(...)

       (...) «Alors que le volume de paiements par carte ne cesse de progresser et que le commerce en ligne s’impose, on ne peut statistiquement que voir ces litiges augmenter», constate Paul Loridant.

       En 2012, les litiges sur des moyens de paiement (CB et chèques confondus) ont ainsi fait l’objet de 338 saisines de la part des clients des 120 banques adhérentes à ce service de médiation, contre 207 en 2011 et 130 en 2010. «Ces dossiers arrivent en troisième position derrière les litiges sur le fonctionnement du compte ou les opérations de crédit mais ce sont ceux sur lesquels on passe le plus de temps», confie Lydia Flom Sadaune, membre de l’équipe de médiation.

       En cause: l'inventivité des fraudeurs mais surtout l’extrême complexité du triangle contractuel entre le client, le commerçant et leurs banques respectives. «Toute la difficulté pour nous est de savoir s’il s’agit d’un litige bancaire ou commercial: si la livraison n’est pas conforme à la commande ce n’est pas mon problème», résume le médiateur.(...)

       (...) Mais même en cas de débit erroné ou frauduleux, le foisonnement de la réglementation et de la jurisprudence contribue à alimenter les litiges et à complexifier la médiation.

       En la matière, les pratiques des banques sont bien loin du remboursement sur demande préconisé par le Code monétaire et financier. «Cela relève de la politique générale de chaque établissement: certains vont rembourser automatiquement le client en cas de fraude, d’autres exigeront le dépôt de plainte et examineront en détail les circonstances», explique Lydia Flom Sadaune.(...)



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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PENSÉE EST DE L'ACTION EN BOITE)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/21)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       La vie, dans le couvent, n'est pas des plus agréable, ainsi que s'en rend compte la jeune Elaine Cantagril. Il semblerait que les Soeurs cachent un honteux secret...

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

    Tintoret. Suzanne et les vieillards.

       Cette nuit d’avril était étonnamment douce. 

       Cependant Elaine se tournait et se retournait sur sa couche sans parvenir à trouver le sommeil. Des bribes de son cauchemar lui revenaient dès qu’elle fermait les yeux. Lorsqu’elle les gardait ouverts, le visage de Soeur Jeanne lui apparaissait, les yeux injectés de sang et hurlant que des Forces Obscures la traquaient... 

       « Absurde, songea la jeune femme en se levant et en allant vers la fenêtre grillagée. Absurde. Il règne pourtant dans ces lieux de grande paix une atmosphère délétère qui m’inquiète. Pourquoi Soeur de la Miséricorde s’acharne-t-elle ainsi sur Soeur Jeanne ? Pourquoi cette dernière a-t-elle laissé entendre que la Supérieure était possédée ? » 

       Elaine haussa les épaules. Tout cela ne la regardait pas. Elle eut bien l’idée qu’il y avait peut-être une corrélation entre les différents événements qu’elle avait vécus, mais cette idée disparut bien vite. 

       Au-dessus d’elle, entre les barreaux, se détachait le ciel, piqueté d’étoiles. Elle fut prise de l’irrépressible besoin de sortir, de retrouver les senteurs de la nuit, ainsi qu’elle l’avait fait plusieurs fois, en compagnie d’Adrien. 

       Elaine s’empara d’un châle et se faufila silencieusement dans le couloir. Elle marchait les pieds nus et la froideur des dalles lui serra rapidement le cœur. Quand elle passa devant la cellule de Soeur Jeanne, elle faillit tapoter à l’huis. Sous la porte, elle apercevait une fine lueur tremblotante, preuve que la jeune novice ne dormait pas. Mais elle retint son geste et, finalement, trottina jusqu’au préau. 

       La lune était pleine. Elle éclairait le jardin comme mille bougies, de sorte que chaque détail du paysage semblait palpable. Les massifs de fleurs enserraient l’espace et les roses avaient l’apparence de minuscules visages barbouillés de blanc laiteux. Sur ce décor blafard, la margelle du puits se découpait, aux moellons s’ajustant comme à la parade. Son ombre froide courait jusqu’au banc sur lequel était assise une religieuse. 

       Saisie, Elaine se dissimula aussitôt derrière une colonne. La moniale était immobile, le visage tourné vers l’astre de la nuit. Elle ne l’avait pas entendue. La jeune femme retint son souffle. Un vent léger vaguelait la robe et la cornette de la religieuse, toujours sans mouvement, comme en extase. 

       Au bout d’un moment, l’inconnue se leva avec lenteur et s’approcha du puits. Elle se pencha vers le trou béant avec une telle vivacité qu’Elaine eut soudain peur que la religieuse ne s’y jette, attirée par la gueule sombre et menaçante. 

       La jeune femme esquissa un geste vague pour intervenir mais, déjà, la moniale se redressait et se mit à rire. Ce rire était si grinçant, proche du son désagréable produit par un luth désaccordé que, mal à l’aise, elle en frissonna. 

       La silhouette se retourna brusquement et, l’espace d’une seconde, les rayons de la lune l’éclaboussèrent. 

       Le visage était celui de la Mère Supérieure. 

    *** 

       Elaine ne bougeait plus. D’ordinaire, elle ne serait pas restée ainsi, dissimulée derrière une colonne, à épier une religieuse. Après tout, celle-ci ne faisait rien de mal. Elle devait elle aussi goûter la douceur de cette soirée et son petit rire était l’expression de son plaisir. Y avait-il, dans la règle monacale, une interdiction spéciale condamnant la promenade, la nuit, sous la clarté de la lune ? Elaine n’en savait rien. Cependant, elle resta derrière son abri de fortune, les yeux rivés sur la silhouette de la Mère Supérieure qui paraissait bien nerveuse. 

       Brusquement la religieuse, après avoir jeté un regard autour d’elle, ôta sa cornette. Une chevelure en bol se révéla ainsi qu’un visage à la rondeur d’enfant. Interdite, Elaine vit alors la religieuse accomplir un geste surprenant. Comme dans un rêve, la Mère Supérieur ôtait à présent posément sa tenue. Quelques secondes plus tard, elle apparut enfin complètement nue, telle Vénus jaillie des eaux ; eaux figurées par l’amas de ses vêtements que le vent léger faisait onduler à ses pieds. 

       La jeune femme ouvrit la bouche sur un cri muet. Soeur de l’Incarnation était devenue folle. Se rendait-elle compte de ce qu’elle faisait ? Cet acte était le comble de la licence ! 

       Elle se rappela alors les propos de Soeur Jeanne concernant la Supérieure. N’avait-elle pas parlé, à son sujet, de Satan ou de quelque chose d’approchant ? Se pouvait-il que la novice ait déjà assisté à une telle scène ? Dans ce cas, ses paroles de l’après-midi prenaient tout leur sens. Loin d’être sibyllins, les sous-entendus de la jeune soeur étaient destinés à la mettre en garde. 

       Ebahie, rouge de confusion, honteuse de jouer ainsi les voyeuses et cependant incapable de bouger, Elaine contemplait la Supérieure qui, avec douceur, trempait ses doigts dans un petit pot tiré d’une des poches de son vêtement et se caressait ensuite la peau, y laissant un enduit qui luisait sous les rayons de la lune. 

       Elle remarqua que la Mère Supérieure accomplissait cet acte avec beaucoup de ferveur, comme en témoignait son visage sur lequel était peinte une expression d’extase. 

       La scène parut tellement incroyable à Elaine qu’elle se demanda si elle ne naissait pas de sa douleur et de ses cauchemars. La fièvre qu’elle sentait parfois s’insinuer en elle, louvoyant comme un serpent dans ses os, lui envoyait-elle ces images impies ? Elle aurait bien aimé que l’explication soit aussi simple. 

       Elle se frotta les yeux en doutant un instant de sa vue. Mais elle dut se rendre à l’évidence : c’était bien la Supérieure, Soeur Camille de l’Incarnation, cette femme à l’aspect austère, cette servante de Dieu, élue pour trois ans par le chapitre Supérieur du couvent, c’était bien elle qui, sous la lueur indifférente de la lune, exposait sa nudité. 

       Et la lumière froide de l’astre la nimbait d’une aura irréelle. Et le corps qu’elle dévoilait, qu’elle caressait de ses rayons, qui se mettait à évoluer gracieusement dans l’espace, était celui d’une toute jeune femme, dont les charmes auraient rendu déraisonnable le plus honnête des hommes ! 

       Elaine se sentit prête à défaillir. Elle posa les paumes de ses mains sur ses paupières pour effacer cette trouble attraction, mais céda une nouvelle fois à la curiosité malsaine qui l’avait rongée, dès que la religieuse avait ôté son voile. 

       Entre ses doigts, censés la protéger de cette vision infernale, qu’elle écartait malgré elle, la voyeuse détailla chaque parcelle du corps dénudé de la Mère Supérieure. On lui avait dit que cette dernière avait dépassé la quarantaine. Sa peau aurait déjà dû être marquée par les ans. Et pourtant, elle paraissait étonnamment élastique, sans aucune excroissance, sauf au bas de son dos. 

       Là, s’étalant en biais sur une partie des reins, s’étalait un bubon malsain qui jurait avec le reste du corps ; un corps qui échappait comme par miracle, à l’injure du temps. Cette sorte d’abcès s’apparentait à une longue blessure suppurante, excroissance composée de trois pseudopodes phlegmonés.

    ***
    (A Suivre)

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    "La SNCF a repéré mon adresse IP et c'est ce voyage
    que j'ai dû choisir..."


    « Ce billet de train coûtait moins cher ce matin » : 
    comment déjouer l’IP tracking
    Gokan Gunes

       Si vous prenez régulièrement vos billets de train en ligne, vous l’aurez sans doute remarqué: plus vous attendez avant d’acheter, plus le prix augmente. Normal, direz-vous. Plus on approche de la date de départ, moins il y a de places, plus elles valent cher.

       Mais si on vous disait que plus vous vous connectez, plus le prix augmente, alors même que le nombre de places reste constant ? La faute à l’« IP tracking », ou « le pistage d’adresse IP », une technique qui existe depuis le milieu des années 90.

       Comme l’explique le blog SOS conso du Monde, « le principe est simple » : « Quand vous faites une recherche de billets, l’opérateur enregistre cette recherche et l’associe à l’adresse IP du terminal que vous utilisez (ordinateur, smartphone, etc.). Il vous propose alors un prix “p” [...]. Si vous réalisez la transaction, vous payez ce prix “p”, fin de l’histoire.

       Mais si vous n’achetez pas immédiatement et que vous réessayez un peu plus tard, l’opérateur a gardé en mémoire que vous aviez manifesté un intérêt pour ce trajet, et il vous propose alors un prix un peu supérieur “p+e”, ceci afin de susciter l’achat immédiatement en vous laissant penser que le nombre de places diminue et que le prix augmente.

       Et ceci même si aucun changement n’a eu lieu, même si aucun autre client ne s’est manifesté. Il s’ensuit une logique incrémentale : plus vous allez réitérer la simulation, plus le prix va augmenter – toujours par petit palier. L’objectif est très clair : provoquer la vente. Et ça fonctionne très bien. »

       Est-ce légal ? Pour l’instant, oui. L’eurodéputée socialiste Françoise Castex asaisi la Commission européenne ainsi que la Commission nationale de l’informatique et des libertés à ce sujet (CNIL).

       Cette dernière, jugeant que cette pratique « suscite de nombreuses interrogations », a décidé, conjointement avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de « mener une enquête afin de déterminer si les dispositions relatives à la loi “Informatique et Libertés” sont respectées ».

       En attendant, pour esquiver l’IP tracking, un seul moyen : changer d’adresse IP. Afin de vous permettre de partir en week-end sans vous ruiner, Rue89 vous propose quelques techniques simples. Pour vérifier qu’elles fonctionnent, plusieurs sites vous indiquent quelle est votre adresse IP actuelle.

       1/Eteindre, puis rallumer sa box : simple, mais pas toujours possible

        Certains utilisateurs de la Freebox connaissent cette technique. Lorsque l’adresse IP change après chaque redémarrage de la box, on dit qu’elle est dynamique. A chaque établissement d’une connexion, le fournisseur d’accès attribue une adresse IP différente.

       Cependant, les abonnés à la Freebox en zone dégroupée ont par défaut une adresse IP fixe. Les conditions d’attribution d’une adresse IP dynamique ou fixe dépend des opérateurs. L’adresse IP est fixe par défaut, sur demande, voire en payant un supplément. Dans le doute, il faut faire l’essai. Précision utile : il est inutile de se connecter à partir d’un autre ordinateur si celui-ci est connecté à la même box.

       2 / Smartphone et 3G : le fusil à un coup

       Si vous ne possédez pas un smartphone avec une connexion 3G, passez directement au point suivant. Pour les heureux propriétaires, sachez qu’un smartphone peut vous permettre de contourner l’IP tracking.

       En effet, l’adresse IP délivrée par votre fournisseur d’accès 3G est différente de celle délivrée par votre fournisseur wifi. Il est donc possible de comparer les prix des billets sur différents sites avec un ordinateur et de finaliser l’achat avec un smartphone (ou inversement).

       3 / Il a FreeWifi, il a tout compris

       Plusieurs fournisseurs d’accès permettent, grâce à un identifiant et un mot de passe, de se connecter à un réseau sans fil à partir de n’importe quelle box du même opérateur.
       Par exemple, si votre fournisseur d’accès est SFR, vous pouvez vous connecter au réseau SFR wifi public proposé par n’importe quelle box SFR. Autrement dit, vous bénéficierez d’une nouvelle adresse IP.

       Il existe toutefois quelques problèmes. En février 2012, la Fédération France Wireless révélait qu’il existait une faille dans le réseau SFR wifi : lors d’une connexion, vous vous appropriez l’adresse IP du propriétaire de la box. Ce qui peut être potentiellement embarrassant pour lui...

       4 / VPN : surfons heureux, surfons cachés

       Il existe aussi des manières moins artisanales de contourner l’IP tracking. L’utilisation d’un VPN (« virtual private network », ou réseau privé virtuel) permet d’accéder à un serveur doté d’un tunnel sécurisé où les données sont cryptées.
       Le serveur permet, en outre, de bénéficier d’une nouvelle adresse IP, donc d’une nouvelle identité, quand on établit une connexion publique.

       Il existe de nombreux VPN gratuits, qui ralentissent la connexion, ou payants. A noter : les VPN sont légaux – les utiliser pour contourner Hadopi, moins. (...)

    Lire la suite sur:

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    (Ces oiseaux qui pépiaient 
    lui donnaient mal au crâne)


    VERECUND [adjective] shy; modest; bashful.

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    "Tu me mens pas en disant que tu ne m'aimes plus?
    - Heu, non... Pas vraiment...
    - Tu me mens quand, alors?
    - Tu es en train de m'embrouiller, toi..."

    Des étudiants détecteurs de mensonges
    Jiři Sobota
    RESPEKT

       L’année dernière, peu avant Noël, alors que la campagne présidentielle tchèque battait son plein, le candidat Miloš Zeman dut s’expliquer sur la provenance des fonds aidant à financer ses panneaux publicitaires et autres supports de communication qui inondaient alors le pays. Dans les médias, des spéculations allaient bon train sur un possible financement de sa campagne par l’argent de la compagnie pétrolière russe Loukoil. D’un revers de la main, le favori des sondages balaya la suspicion. “Ce que je peux seulement vous dire” dit-il d’un ton pondéré à la télévision,“c’est que la société Loukoil a publié un communiqué officiel, dans lequel elle déclare ne nous avoir jamais rien versé, directement ou indirectement”.

       Miloš Zeman a assené cette affirmation, en se référant de plus à une autre autorité, à travers la position officielle d’une entreprise de premier plan. Même si elle n’évoque rien au modérateur de l’émission, il ne peut bien sûr être tout à fait certain qu’elle n’a jamais existé. Bref, la défense de Zeman est passée.

       Au même moment, à Brno, un groupe d’étudiants suivait l’émission à la télévision. Dès qu’il en eut reçu une transcription, peu après la fin de l’émission, il commença son travail coutumier. Un des membres les plus expérimentés de l’équipe identifia, dans le flot verbal, les affirmations factuelles, c’est-à-dire les déclarations pouvant être vérifiées et contrôlées à partir de sources accessibles au public. L’affirmation concernant l'existence d'un communiqué officiel de la compagnie Loukoil en faisait bien sûr partie.(...)

       La déclaration de Miloš Zeman n’a pas passé le test. Les étudiants de Brno lui ont décerné le label “mensonge” la pire des mentions sur leur échelle d’appréciation. C’est lors de la dernière campagne présidentielle que l’association Demagog.cz a, pour l’heure, signé son plus grand succès. Elle a attiré l’attention des médias de l’establishment. Certains d’entre eux [comme le quotidien Hospodářké noviny et la télévision publique] lui ont commandé des vérifications de déclarations de candidats.

       Pour une association non professionnelle d’étudiants qui, dans sa version tchèque, n’existe que depuis un an, c’est une réussite remarquable. Elle se donne pour mission de vérifier la véracité des propos tenus par les responsables politiques, en particulier dans les débats télévisés. Des politologues constituent le noyau dur de Demagog.cz, qui est financé par la fondation Open Society Fund Praha et le programme Jeunesse en action de l’UE. La société Newton Media aide quant à elle à la transcription des enregistrements des débats.

       Ce sont deux étudiants venus de Bratislava, Ondrej Lunter et Matej Hruša, qui ont lancé le Projet Demagog à l’université de Brno. Parce qu’ils ne supportaient plus l’indigence des débats télévisés en Slovaquie, les deux jeunes gens ont –dès 2010– mis au point, avec des bouts de ficelle, la version slovaque du projet.

       “C’était une de ces idées propres aux étudiant. On suivait les débats télévisés du dimanche qui, en Slovaquie, sont de bien moins bonne tenue qu’en République tchèque. On s’est aperçu que les politiciens les prenaient pour des lieux d’autopromotion, sans que personne en face ne les contredise” se souvient Matej Hruša. C’est lui qui a eu l'idée de s’inspirer des Etats-Unis, où ce que l’on appelle le fact-checking, c'est à dire la vérification par les faits, est en plein essor depuis environ 10 ans.(...)

       Aux Etats-Unis, vers où se portent tous les regards des étudiants tchèques et slovaques, le fact-checking se pratique à une bien plus grande échelle. Le phénomène a explosé autour de 2005, lorsque internet a commencé à tourner à plein régime et que Google est devenu incontournable. Aujourd’hui, il existe aux Etats-Unis plusieurs organisations comparables aux Demagog tchèque et slovaque. Dans certaines d’entre elles, des dizaines de journalistes travaillent. FactCheck.org, par exemple, qui est dirigée par un vétéran de CNN, Brooks Jackson, dispose d’un budget annuel de près d’un million de dollars.

       A Brno et à Bratislava, de telles conditions prêtent à sourire. Mais les deux Demagog sont portés par l’enthousiasme des étudiants et il semble, du moins pour l’heure, que cela leur convienne ainsi. Comme l’explique l’expert Jan Tvrdoň, “notre faculté est en fait un endroit assez spécial. Beaucoup de gens, ici, agissent et s’impliquent dans des projets. Ne vous en faites pas, on sait aussi faire la fête à côté”. Mais dans la pratique, cela ne signifie pas que les résultats des projets américains et d’Europe centrale soient très différents. (...)
    Lire sur:

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA TERRE EST TON FUTUR LIT DE REPOS)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/20)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       Le jeune Angélus, brûlé dans sa chair, n'est plus capable d'éprouver ce plaisir du toucher qui était tout le plaisir de son existence. Va-t-il éprouver le désir de se venger de ses tourmenteurs?
    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE




    CHAPITRE 7

       Sœur Jeanne lut d’une voix chevrotante l’Épître Selon Saint Jean. Son visage était d’une blancheur de craie et plusieurs fois elle dut s’arrêter pour reprendre son souffle. Elaine, qui mangeait tout au bout de la dernière table, remarqua que la novice s’accrochait au pupitre comme à une planche de salut.

       « Que lui arrive-t-il ? se demanda-t-elle. Est-ce que la vieille sorcière lui a fait de nouveau de méchantes remontrances ? ». Elle appelait ainsi Soeur de la Miséricorde qui portait décidément mal son nom. 

       Elle examina l’assemblée. La supérieure du couvent qui, comme à son habitude, présidait le repas, baissait la tête et paraissait préoccupée. Elle avalait lentement son brouet qui semblait encore plus clair et inconsistant que d’ordinaire. Les autres religieuses faisaient le moins de bruit possible en plongeant leur cuillère dans la soupe. Ce soir-là, l’ambiance générale était à la morosité et la voix faible de Soeur Jeanne rendait la scène pathétique.

       Le père Grangeais était assis à côté d’Elaine. On le lui avait présenté et la jeune femme avait voulu solliciter une entrevue avec l’homme d’église, mais le dîner avait débuté tout de suite. Le prêtre arborait également un air sombre et jetait de fréquents coups d’œil en direction de la Mère Supérieure. Elaine se promit de lui parler sous peu. Mais quel problème devait-elle aborder avec lui?

       Les médisances des deux vieilles lui restaient en mémoire, ainsi d’ailleurs que l’apparition de l’apothicaire. Cet Angélus (quel drôle de prénom !) lui avait fait une étrange impression. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle avait vu. Avait-il vraiment une main abîmée qui ressemblait à une immonde boursouflure ? N’était-ce pas plutôt son imagination qui avait trop travaillé, une imagination tout entière occupée par l’horrible mort d’Adrien ? Elaine n’en savait plus rien. Elle se sentait si fatiguée... 

       C’est de cela qu’elle devrait parler avec le Père Grangeais : de sa fatigue, de ce sentiment de culpabilité qui la submergeait, quand les défenses psychologiques qu’elle érigeait cédaient soudain sous le poids de la lassitude.

       Le dîner ne s’éternisa pas. Lorsque la jeune femme se leva, Sœur de la Miséricorde l’invita sèchement à aller aider en cuisines pour la vaisselle. Bien qu’elle chuchotât, les inflexions de sa voix étaient toujours aussi méchantes. Cette religieuse exsudait un tel fiel qu’Elaine se demanda comment elle avait pu devenir religieuse et si ce n’était pas elle ce « Belzébuth » évoqué par la vieille femme du village.

       Elle poussa jusqu’aux cuisines un chariot brinquebalant et plein à ras bord de vaisselle sale. Elle y retrouva Soeur Jeanne qui plongeait ses mains dans un grand baquet d’eau trouble. Dans la pièce, quelques chandelles brûlaient en dégageant une forte odeur de suif.

       - Laisse-moi t’aider, proposa Elaine.

       Soeur Jeanne la repoussa faiblement. Elle courba un peu plus l’échine et son voile lui cacha presque entièrement le visage.

       - Non ! Laisse-moi seule. Je dois me mortifier parce que Notre Seigneur Jésus n’aime pas la médisance. Il est pur, Lui, et pour racheter nos péchés, il est mort sur la croix. Je ne suis qu’une pauvre pécheresse que Notre Seigneur surveille. Ces yeux sont pareils à des dards de vengeance qui me disent : méfie-toi, vilaine fille, de ces propos que tu lances à tout venant. Ils te souillent la bouche et t’ensevelissent sous un tombereau de fiente...

       Le ton exalté de Soeur Jeanne effraya Elaine qui, instinctivement, recula.

       Le regard de la novice était celui d’une hallucinée. Elle plongeait ses bras dans l’eau, en ramenait des écuelles qu’elle frottait mécaniquement, tout en psalmodiant le « Je vous salue Marie ».

       - Jeanne, s’il te plaît, que t’arrive-t-il ?

       La novice pivota et dévisagea Elaine, comme si elle ne la reconnaissait pas.

       « C’est ma faute, c’est ma très grande faute... » commença-t-elle en esquissant un semblant de sourire. Mais ce dernier étira la bouche de la moniale en une grimace sardonique. Deux religieuses intervinrent alors pour calmer Sœur Jeanne, usant des mêmes mots que l’on emploie pour quelqu’un ayant perdu l’esprit. 

       Profondément affectée, Elaine s’éloigna et s’empressa d’aider d’autres Soeurs à préparer le repas du lendemain. Sur la grande table en bois, il y avait de la farine, de l’eau, du lait et du beurre. Deux religieuses étaient en train de pétrir une pâte. Elles accomplissaient ces gestes avec une grande douceur et riaient sous cape.

       C’était la première fois que la jeune femme était admise à la cuisine. Elle fut surprise de voir combien la communauté, loin du sérieux qu’elle affectait lors des messes quotidiennes, pouvait se révéler joyeuse. Il y avait là nombre de religieuses d’un âge équivalent à celui de Soeur Jeanne. Pour la plupart elles venaient de familles bourgeoises et une certaine nonchalance se faisait jour lorsqu’elles n’étaient plus sous la tutelle de la Supérieure ou de Soeur de la Miséricorde.

       - Viens te joindre à nous, lui proposa Soeur Adèle, les mains plongées dans la pâte. C’est délicieux de sentir cette matière. Ca colle à la peau, c’est gluant, puis en rajoutant de la farine, ça devient plus malléable et plus doux dans la paume de la main... Regarde !

       Elle se mit à malaxer la boule avec ferveur, une expression de bonheur enfantin sur les lèvres, faisant naître entre ses doigts un gros boudin de pâte dont l’extrémité commença à retomber mollement sur la table, au milieu de quelques rires discrets.

       - Vous n’avez pas honte ! s’exclama Soeur Jeanne en se dégageant soudain du groupe qui tentait de la calmer. On dirait un troupeau d’hétaïres ! Soeur de la Miséricorde va intervenir et vous mettra à l’amende... Comme moi. Vous serez obligées de porter le cilice et de rester allongées sur le sol dallé en récitant des kyrielles de Pater Noster et d’Ave Maria. C’est Satan qui vous inspire, mes Sœurs ! C’est le Seigneur des Enfers qui vous souffle vos actes impies.

       Redoutant une nouvelle crise, Sœur Lucie, chargée de l’économat, conseilla à ses compagnes de ramener la novice dans sa cellule. Cette fois, elles l’y entraînèrent de force.

       - Soeur Jeanne a été très éprouvée aujourd’hui, expliqua Soeur Adèle à Elaine. Elle ira mieux demain... Pour l’heure, elle semble habitée par des Forces qui dominent son entendement.

       Et la religieuse se signa dévotement, aussitôt imitée par ses compagnes.

       Mal à l’aise, Elaine s’en fut au milieu d’une conversation animée. Les Soeurs commentaient l’éclat de Soeur Jeanne avec, dans la voix, une réelle inquiétude.

    ***
    (A Suivre)
    µµµ

    "Langue chargée...
    - D'insectes?
    - Exactement. Comment avez-vous deviné?"


    1jour1actu.com

    Goudron, insectes, poils : 
    savez-vous ce que vous mangez ?
    ELSA PONCHON

       (...) Des vessies de poisson, des glandes de castor, des cheveux... Le blog Word of mouth, hébergé par le journal britannique The Guardian, a choqué des milliers de lecteurs en révélant une liste de « dix ingrédients qui se cachent dans nos aliments ». Des additifs naturels ou de synthèse que l’on est susceptible de consommer tous les jours en Grande-Bretagne. Terra eco a voulu savoir si le consommateur français en avale aussi, à l’aide, notamment, de la base de données Open food facts. Verdict : gourmands et estomacs sensibles s’abstenir.

       / Le goudron sur le gâteau

       Pour décorer un joli gâteau au chocolat, il suffit de mettre de la couleur. Hop, des vermicelles arc-en-ciel de marque Vahiné : du rose, du bleu, du vert... et du goudron de houille, dont est issu un colorant de synthèse jaune, la tartrazine (E102). L’Union européenne oblige les fabricants à ajouter un message préventif sur leurs emballages car ce colorant est susceptible de provoquer des troubles de l’attention et de l’hyperactivité chez les enfants. Il présente également des risques d’allergies. Et la tartrazine ne se trouve pas que sur vos gâteaux : elle entre également dans la composition de certaines boissons gazeuses à l’orange ou dans l’enrobage de sucreries.

       / Des insectes dans les bonbons

       Vous aimez les fraises Tagada et les bonbons Haribo ? Si vos préférés sont les bonbons de couleur rouge, alors vous adorez les cochenilles, ces petits insectes dont est issu l’acide carminique (E120). Un colorant rouge 100% naturel, utilisé dans de très nombreux aliments de couleur rouge, orange ou rose selon Open food facts : les sucreries (Malabar tutti frutti, M&M’s), mais aussi la charcuterie (saucisses types Knaki de la marque Herta, merguez de la marque du distributeur Carrefour) et même les yaourts, chips et la croute du fromage à raclette de RichesMonts.

       / Le borax : pour ignifuger un meuble ou conserver le caviar

       Le borax ou tétraborate de sodium (E285) est principalement utilisé « dans les matériaux ignifuges (ininflammables) et les composés antifongiques (contre les champignons) », indique la blogueuse du Guardian. Mais il est aussi employé dans la restauration pour contrôler l’acidité de certains produits et comme conservateur, par exemple dans le caviar royal de Labeyrie.

       /  L’E900, un additif pour les implants mammaires et… les McNuggets

       Le polydiméthylsiloxane ou diméthicone (E900) est un additif de synthèse qui entre dans la fabrication du silicone utilisé dans les implants mammaires. Mais il sert aussi dans la restauration, où il est utilisé en tant qu’antimoussant, antiagglomérant et émulsifiant. On en trouve dans les huiles et dans les McNuggets de McDonald’s. Contacté par Terra eco, McDonald’s explique que ses nuggets sont cuits dans une huile contenant de l’E900 « en très faibles quantités » afin que celle-ci ne mousse pas et afin de « limiter les risques d’incendie ». Les McNuggets contiennent donc des traces de cet additif. La marque Auchan commercialise elle un pâté de tête avec une vinaigrette qui en contient.

       / Des cheveux humains dans le pain du petit-déj’

       Le L-cystéine (E920) est un additif issu des acides aminés contenus dans les poils des animaux et parfois... dans les cheveux humains. Selon une enquête menée par les journalistes Mike Adams et David Guiterrez, ces derniers proviennent de Chine. Cet additif est utilisé comme conservateur dans le pain industriel, mais également dans les préparations à base de canard ou de poulet. McDonald’s nous a également confirmé que la farine utilisée pour ses pains contient du E920. Sinon, vous le trouverez au petit-déjeuner dans le pain grillé Froment de la marque Chabrior, à l’apéro dans les bouchées créatives de Jacquet et au repas rapide du dimanche soir, dans la tarte aux trois fromages de Claude Léger.

       /  Propylène glycol : dans les antigels et… les cigarettes électroniques ?

       Le propylène glycol (E1520) est un additif de synthèse principalement utilisé dans les antigels, mais également dans les cosmétiques dont les dentifrices, shampoings, bains de bouche, ou comme principe actif dans les cigarettes électroniques. Il est utilisé dans l’industrie alimentaire comme émulsifiant dans les sauces et assaisonnements, ou « comme support dans les arômes alimentaires liquides », explique Charlotte Plouvier, aromaticienne.

       / De la vessie de poisson dans ma bière

       Vous aimez vous désaltérer avec une bonne bière. Une Guinness peut-être ? Sachez d’abord que la bière irlandaise contient une substance gélatineuse, l’isinglass, fabriquée à partir de vessies de poissons. Elle est utilisée pour clarifier, c’est-à-dire éliminer l’aspect trouble de la bière.


    µµµ

    (Le coeur embrasé
    elle attendait celui ou celle
    qui l'alimenterait)


    CHRISTIAN SCHLOE -PORTRAIT OF A HEART (2013)

    µµµ

    "Avec Internet, j'ai appris à me coiffer
    et à me lâcher un peu, quoi..."


    Sommes-nous plus cultivés grâce à Internet ?
     Norca

       (...) Nombreux sont les personnes qui vous disent que grâce à Internet on peut tout savoir. Dans le fond c’est vrai. Mais avant Internet on pouvait aussi tout savoir, seulement les efforts pour y avoir accès étaient énormes. Mais connaissons-nous réellement plus de choses grâce à Internet ?

       Avant l’arrivée d’Internet, lorsque vous vouliez apprendre quelque chose, connaître une information vous deviez fournir un effort (vous déplacer à la bibliothèque, aller acheter un journal ou un livre, ouvrir un dictionnaire ou même sortir pour discuter avec d’autres personnes…). L’acte d’apprentissage partait d’une volonté, d’une motivation affichée et réelle. Il fallait une vraie raison ou une soif d’apprentissage certaine pour dépenser cette énergie, les tentations de distraction étaient nombreuses et les raisons de ne pas le faire également. 

       Par contre, les personnes qui se donnaient la peine de faire ces efforts ont mieux imprimé les informations car je pense qu’il est beaucoup plus facile de mémoriser quelque chose lorsque cela a été le fruit d’un effort voulu et surtout lorsque vous vous êtes concentré sur une information à la fois. Je pense que votre cerveau est plus apte à le stocker dans votre mémoire.

       Le web c’est exactement le contraire. L’accès à l’information est simple, très simple même mais la profusion d’informations ne vous simplifie pas la mémorisation. Une information vous entraîne vers une autre information etc. Vous avez l’impression de connaître pleins de chose tout en ayant l’impression de ne rien retenir. Cette sensation est étrange. 

       Aujourd’hui, pour la moindre définition d’un mot, vous prenez votre smartphone et dans la minute vous avez l’information, vous reprenez ensuite le cours de votre vie. La volonté de connaître ce mot ne s’inscrit pas dans un processus plus global comme la meilleure compréhension d’un concept, d’un livre, d’une conférence…non, ce fut juste pour le principe de le connaître. Ce qui, pour moi, entraîne inévitablement l’oubli de ce mot.(...)

       « Le web vous permet de commencer à découvrir des pans entiers de savoir auxquels vous ne soupçonniez pas l’existence et ce, de façon très simple d’accès. » Pour ce qui est de la fixation de ce savoir dans votre cerveau, je pense que l’acte volontaire d’aller le chercher, ou de le compléter grâce aux livres par exemple, est indispensable pour structurer une pensée.

       Le web a simplement, et c’est énorme, détruit les barrières sociales qui vous permettaient ou non d’accéder au savoir. Auparavant, si vous n’aviez pas eu cette éducation d’aller le chercher et bien vous ne l’aviez tout simplement pas. Maintenant vous pouvez l’avoir sans qu’on vous ait appris comment faire. Lorsque les livres de poche sont apparus, ils permettaient un accès plus simple au savoir et moins cher aussi, maintenant, c’est le web qui remplit cette mission et de façon extraordinaire.(...) 


    µµµ
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS EST UN BON COMPAGNON
    SI TU SAIS LE CAJOLER)


    °°°
    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/19)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       Camille se souvient de l'affreux jour où son frère a été brûlé et où sa beauté s'est en partie envolée. Cette tragédie les a marqués, elle et le malheureux Angélus, à jamais...

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

    Bruegel l'Ancien présente "La chute d'Icare". 

       La nuit et les jours qui suivirent furent très agités. Angélus reprit cependant rapidement conscience et, bien qu’il soit très abattu, les lèvres tuméfiées, le revêtement du corps craquelé (le moindre geste qu’il esquissait lui arrachait des cris de douleur dans lesquels se mêlait de la rage), il trouva la force de m’avouer l’horrible vérité. 

       Quelqu’un l’avait poussé exprès dans le baquet, un garçon de son âge, une fille ou un adulte, il ne savait pas car il y avait là tout un groupe de jeunes venu aider les lavandières rincer les draps, avant la pause de midi. 

       C’étaient vacances pour les écoles et les collèges, et la plupart des enfants secondaient leurs parents aux différents travaux. Celui qui l’avait poussé, l’avait fait devant les autres enfants et personne ne lui avait porté secours. Bien au contraire, ils avaient ri aux hurlements poussés par Angélus sous l’effet de la douleur qui lui mordait les chairs...

       L’action était tellement inimaginable que je mis un moment avant d’en saisir toute la tragique portée. Ensuite, je fus prise de taraudants remords qui ne devaient plus me quitter. 

       Angélus aurait déjà dû être parti chez son oncle à Rodez, mais j’avais insisté pour qu’il vienne d’abord quelques jours à Fontseranne. Comme je m’en veux aujourd’hui encore ! Tout ça pour le plaisir de le voir quelques heures de plus, de respirer l’odeur de sa peau, de régaler mes yeux de la beauté parfaite de son visage... 

       En contrepartie, je l’avais également exposé à la méchanceté de ses frères et soeurs et à celle, plus terrible encore, des gens d’ici ! Était-il possible que quelqu’un ait osé s’en prendre ainsi à lui et le défigurer par simple jalousie ? Et comment expliquer que ce soit sous l’acceptation tacite d’autres enfants, voire même, peut-être, de lingères qui, d’ordinaire, évitaient mon frère comme s’il avait la peste ?

       Heureusement, lorsqu’il s’est adressé de nouveau à moi, il m’a indiqué une méthode pour le guérir. Sur l’instant, assommée par sa révélation, je n’ai pas voulu faire ce qu’il me réclamait. Je suis sortie de la chambre, l’esprit ailleurs, écoeurée par tant d’injustice et n’osant pas encore vraiment y croire. 

       Au bout de quelques heures, son mal a tellement empiré que le docteur, rappelé en urgence, a affirmé que ses propres humeurs risquaient de l’empoisonner sous peu.

       Alors je me suis armée de courage. J’ai demandé à Soeur Thérèse de m’aider à porter mon frère près du bassin où nous lavons notre linge. Il y a là une source qui alimente le lavoir en eau claire. J’ai conseillé à Soeur Thérèse de revenir une heure plus tard et, munie d’une brosse, j’ai commencé à racler les multiples plaies d’Angélus. 

       La douleur a été si atroce qu’il a aussitôt perdu connaissance, ce qui m’a permis d’accélérer la besogne. J’agissais sans y penser, l’esprit uniquement fixé sur l’idée de le débarrasser au plus vite de cette chair brûlée à l’excès. J’ai alors constaté avec impuissance que son corps était aussi atteint dans ses parties les plus tendres. C’était un spectacle horrible à voir. On aurait dit un écorché vif, sanguinolent, un de ces animaux dont la mue peu ragoûtante vous soulève le coeur. 

       A chaque coup de brosse, je ramenais des lambeaux de croûtes et de chair nécrosée qui se tordaient sous la brosse et glissaient à terre, tels des vers soudain privés de vie. Chaque mouvement que j’effectuais rendait mon Angélus plus monstrueux.

       Qui m’aurait vue, effectuant chacun de mes gestes de manière mécanique, m’aurait prise pour une tortionnaire ou pour un être privé de raison. Assurément il fallait être fou pour administrer un tel traitement, mais c’était Angélus qui me l’avait demandé et je ne pouvais me dérober à sa supplique même si, en mon for intérieur, j’étais persuadée que mon frère, sous l’effet de la douleur, avait perdu la raison. 

       Ensuite, j’ai lavé tout ce corps supplicié avec de l’eau, à laquelle j’avais mêlé de l’extrait de calendula. Le liquide ruisselait sur sa peau puis s’en allait vers le ruisseau, rouge de sang et d’humeurs. Puis j’ai recouvert ses plaies d’une fine mousseline enduite d’huile de millepertuis et, par-dessus, j’ai étalé une épaisse couche d’argile prise, selon ses recommandations, sur le talus qui longe le cimetière. 

       Personne n’en a jamais prélevé à cet endroit, vue la proximité des tombes, mais Angélus m’a affirmé que c’était la meilleure et la plus fine. Comme j’achevais mon badigeonnage, il a repris conscience. L’argile semblait calmer les élancements lancinants. 

       J’ai dû réitérer ce supplice encore deux fois puis, toujours selon ses conseils, qui en l’occurrence étaient des ordres, j’ai fait en sorte que son lit, à l’infirmerie, soit exposé au soleil, afin que l’épiderme se cicatrise sainement. 

       Au bout de dix jours de ce traitement, je peux certifier qu’Angélus était miraculeusement tiré d’affaire, mais son moral, par contre, restait au plus bas. En effet, il a très vite vu que son corps et son visage étaient profondément marqués et, surtout, que sa main gauche semblait définitivement insensible. Peu lui importait que son visage soit à jamais abîmé ou que ses parties les plus intimes aient pu être sérieusement atteintes. Il n’avait qu’une idée en tête. Sans cesse, il touchait son drap pour tester la finesse de sa palpation et s’exclamait :

       - C’est fini, j’ai perdu toutes mes capacités ! Tu te rends compte, Camille, JE NE SENS RIEN !

       Il me disait cela d’un ton si angoissé que je m’empressais de le rassurer, en l’accablant de tendres caresses.

       Je lui disais qu’il était impossible qu’il ait perdu toute sensation, puisque sa main droite était toujours intacte ; qu’avec elle, il pourrait encore perfectionner son art et que, avec de la patience, son membre abîmé finirait bien par retrouver ses facultés. Mais mon frère ne voulait rien savoir, m’expliquant qu’il se sentait amputé de la moitié de son pouvoir et que vivre à « moitié » ne l’intéressait pas. 

       Le voyant broyer ainsi des idées noires, ces quelques jours, je ne le laissai pas une seule seconde seul, ayant peur qu’il ne commette un acte irréparable.


       Cependant, au fil du temps, il s’est un peu calmé, mais j’ai vu naître en lui du ressentiment, de la haine et de la colère envers ceux qui avaient causé son malheur.
    ***

      ... Et c’est depuis ce jour que mon frère, qui était si pur, qui supportait les brimades et les moqueries sans broncher, avec sur les lèvres un léger sourire apitoyé, c’est depuis cet attentat – ce crime devrais-je dire - que mon Angélus ne songe plus qu’à se venger. Il échafaude mille plans pour s’emparer de ses tortionnaires et les broyer lentement afin qu’ils souffrent, eux-aussi, autant que lui endure à chaque minute.

       Mon Dieu… combien je me sens désarmée face à une telle violence ! Que le ciel nous vienne en aide !
    ***

    (A Suivre)

    °°°
    (Notre ami Alexandre Dumas...)

    Les Compagnons de Jéhu



    Les Compagnons de Jéhu 

       Feuilleton télévisé français en 5 épisodes de 55 minutes et 1 épisode de 90 minutes, en noir et blanc, réalisé par Michel Drach sur un scénario de Jacques Armand d'après le roman éponyme d'Alexandre Dumas et diffusé du 21 septembre au 26 octobre 1966 sur la première chaîne de l'ORTF. Musique Yves Prin.

       Les désordres de la Révolution française ne sont pas encore calmés qu'une mystérieuse confrérie « la Compagnie de Jéhu » conspire, à l'époque du Directoire, pour rétablir le roi Louis XVIII sur le trône et chasser l'usurpateur Bonaparte. Ce dernier confie à Roland de Montrevel (Yves Lefebvre) la mission de le débarrasser de cette menace.

       Le chef des Compagnons de Jéhu, Morgan (Claude Giraud) , y laissera la vie après des attaques de diligences, des poursuites et des duels dans le plus pur style des films d'action romanesque.

    °°°

     Le Chevalier de Maison Rouge 



       Le Chevalier de Maison-Rouge 

       Mini-série franco-italienne en 4 épisodes de 68, 69, 69 et 92 minutes et totalisant 5 heures, en noir et blanc, réalisée par Claude Barma avec musique de Antoine Duhamel d'après le célèbre roman d'Alexandre Dumas et diffusée du 2 au 23 mars 1963 sur la première chaîne de l'ORTF. Musique de Antoine Duhamel.

       Cette mini-série historique met en scène, juste après l'exécution de Louis XVI, l'action d'un groupe de fidèles royalistes, mené par le chevalier de Maison-Rouge, alias Morand (Jean Desailly). Son but est de libérer la reine Marie-Antoinette et le jeune roi Louis XVII, mais il se heurte au déplaisant et brutal geôlier Simon (Georges Géret) qui veille à déjouer toute tentative d'évasion.

       Une intrigue secondaire traite de l'amour porté par Lindet, le lieutenant de la garde nationale (Michel Le Royer), à Geneviève (Anne Doat), la jeune protégée du royaliste Morand, ce qui constitue pour les sans-culottes un crime inexpiable.


    °°°

    Les Mohicans de Paris 



    Les Mohicans de Paris 

       Feuilleton télévisé français en 26 épisodes de 13 minutes, créé par André Cerf d'après l'œuvre éponyme d'Alexandre Dumas, réalisé par Gilles Grangier et diffusé à partir du mardi 25 septembre 1973 sur la première chaîne de l'ORTF puis TF1.

       Salvator et les Mohicans de Paris, la deuxième saison, est réalisée par Bernard Borderie, et comprend 8 épisodes de 55 minutes diffusés à partir du 11 septembre 1975 sur TF1 tous les jeudis à 20 h 35. L'excellente musique est de Georges Garvarentz.

       L'action du feuilleton commence en 1827, sous la Restauration. Salvator de Valgeneuse (Robert Etcheverry), aristocrate qui a été officier dans les armées de Napoléon, est demeuré bonapartiste. Il ambitionne d'abattre le régime ultra de Charles X, but qu'il partage avec la société secrète d'opposants qu'il a rejointe, la Charbonnerie. Afin de rétablir un régime impérial où régnerait l'Aiglon, il obtient de celui-ci, réfugié à Schönbrunn, un engagement écrit qui doit permettre à Salvator de mobiliser ses amis et de ramener en France le fils de Napoléon. 

       Le chef de la police, Jackal (Guy Kerner), soutien actif et intelligent du régime, s'oppose par tous les moyens aux desseins des conspirateurs, et s'appuie sur le sombre Gibassier (André Valmy) et ses sbires. Pourchassé par ceux-ci, Salvator peut compter sur Hortense Fréval (Danielle Volle), la belle actrice du théâtre de la Porte-Saint-Martin, qui l'aide dans ses périlleuses aventures.


    °°°
    Nadine Estrella

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SELON TON HUMEUR,
    TU AIMERAS DANS L'OISEAU
    SES AILES OU SES SERRES)

    ***
    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/18)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste



       Dans le village où se trouve la boutique de l'apothicaire du village, la jeune Elaine Cantagril trouve l'atmosphère pesante et insidieuse...

    ANGÉLUS
    ou
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE



    Giovanni-Battista Tiepolo-1726-Edward Carlile

    CARNET DE SOEUR CAMILLE DE L’INCARNATION
    (10 août 1876.)
    (quatorzième anniversaire de mon frère bien-aimé)

       Cela fait un mois que je n’ai rien noté dans ce journal et pour cause... J’étais trop soucieuse de la santé d’Angélus. Maintenant que je sais qu’il est sauvé, je peux à nouveau prier et écrire.

       Le jour de son accident, nous étions toutes au réfectoire et venions de réciter le Bénédicité. Soudain, des coups violents furent frappés au portail d’entrée.

       - Vite mes Soeurs, aidez nous, Jean est blessé !

       En fait, mon frère était gravement brûlé et il hurlait de douleur. La passeuse de feu avait essayé de le calmer mais en vain. Le docteur Gagey, en visite, allait arriver.

       On conduisit le brûlé à l’infirmerie où je me chargeai de lui ôter sa chemise et le reste de ses vêtements. Le tissu collait tant à la peau que je ne parvenais qu’à lui soutirer de plus grands gémissements. On apporta de l’eau fraîche et de l’huile de millepertuis. Sous l’effet de la douleur Angélus, malgré mes précautions, ne tarda pas à s’évanouir.

       - Qu’est-il donc arrivé à ce garçon ? demanda le docteur dès qu’il arriva.

       Les gens du quartier qui l’avaient amené, dirent qu’il avait trébuché dans un baquet d’eau bouillante près du lavoir. C’était la période des grandes lessives de blanc et les lessiveuses étaient toutes en ébullition. Ce n’était pas de chance, vraiment. Thérèse, Joseph et Germaine qui, eux aussi, travaillaient au lavoir ce jour-là, opinaient de la tête, mal à l’aise.

       A cet instant, je pensai mon frère perdu. D’ailleurs, le docteur sembla très inquiet en voyant l’état de son dos, de son bras gauche, ainsi que les larges et profondes brûlures de son visage et de ses jambes. Sa chair était boursouflée et elle évoquait les coulées de lave d’un volcan en éruption. 

       Il y avait partout des cloques qui frémissaient, agitées par une vie invisible ; des suintements qui paraissaient se frayer un chemin comme le plomb l’aurait fait mais, à chaque avancée, mon pauvre frère hurlait et cherchait à frotter son épiderme martyrisé. Nous n’étions pas trop de quatre pour nous occuper de lui, effrayés à l’idée qu’en le tenant, nous lui faisions très mal.

       - Il lui faudra des soins constants, des pommades et... des prières, mes Soeurs. Je vous le confie.

       Le docteur s’empressa de rédiger une ordonnance afin que l’apothicaire puisse composer différents mélanges qui calmeraient la douleur et permettraient, peut-être, d’aider à la cicatrisation. 

       Quant à moi, je demandai à Soeur Marie de fournir à cet homme de sciences nos meilleurs produits et les plantes les plus fraîches. Je désirais de toute mon âme qu’Angélus guérisse, qu’il retrouve au plus vite la beauté qui, pour l’instant, s’était en partie retirée de son corps.

    ***
    (A Suivre)

    ***

    Bacchus par Millot

    Le banquier à l’agriculteur : 
    « Vous voulez faire du bio ?
    Je ne vous prête pas d’argent »
    Antonin Iommi-Amunategui

       (...) Alexis et Emilie Porteret sont viticulteurs à Arbois dans le Jura, installés sur leur propre domaine de 3 hectares depuis 2010.

       Après son bac, Alexis prépare un BTS dans l’industrie et il se retrouve en stage au Havre, à raffiner du pétrole. Dès lors, il sait qu’il veut changer de branche et devient bientôt «tâcheron» chez le viticulteur Pascal Clairet (Domaine de la Tournelle). Pascal, passionné, transmet « le virus » à Alexis, qui part faire un BTS « viti-oeno » à Beaune, en Bourgogne. 

       Dans l’ensemble, c’est plutôt une bonne expérience : « Mais on se sent un peu à part... Les Bourguignons n’aiment pas trop les Jurassiens, et encore moins les Jurassiens bio ! »

       Le couple arrive à Arbois en 2007. Alexis a le BTS en poche, reste à trouver où et comment s’installer. Une opportunité se présente : les vignes, le bâtiment pour vivre et travailler sur place. Le projet se monte, Alexis et Emilie commencent à démarcher les banques. Pas évident pour des jeunes sans apport, surtout quand on veut faire bio :

       « Le banquier ne veut pas qu’on s’installe en bio : pour lui, il y a trop de risques, pas de rendements... On hallucine. Mais Pascal nous remotive, et on demande la conversion dès le début, en 2010. Le banquier ne l’apprendra qu’un an plus tard, quand il nous a vus sur la liste du Nez dans le vert [un salon des vins bio, ndlr] ! »

       Depuis, tous les ans, ils rentrent une « belle qualité de raisins », avec des rendements constants de 35 hectolitres par hectare (n’en déplaise au banquier), et ce sans aucun intrant chimique : « Depuis 2012, toutes les cuvées sont vinifiées sans soufre. » (...)
    Lire sur:
    http://blogs.rue89.com/no-wine-is-innocent/2013/05/20/le-banquier-lagriculteur-vous-voulez-faire-du-bio-je-ne-vous-prete-pas-dargent-230341

    ***

    (Les oiseaux de proie surveillaient comme
    la prunelle de leurs yeux les batteries
    de mitrailleuses qui leur amenaient
    leur nourriture quotidienne...)


    "Pour que Pôle Emploi ne me réclame pas d'argent,
    j'ai trouvé la solution..."

    renoir-auguste-1.1217835759.JPG

    ***
    Ces millions d'euros que Pôle Emploi 
    réclame... aux chômeurs
     Martine Gilson

       Depuis peu, Jean, 31 ans, vit seul dans son studio de Maurepas, dans les Yvelines. Son épouse est partie chez sa mère, avec leur bébé, pas loin de là. Impossible de les nourrir. Lui-même ne prend qu'un repas par jour, une omelette en général. Câbleur en contrat à durée indéterminée dans une fabrique de machines agroalimentaires, il s'est inscrit à Pôle Emploi en 2009 quand l'usine s'est délocalisée à Angers. Il n'a pas pu suivre, faute de trouver un logement social. Depuis, il passe de mission d'intérim en mission d'intérim. Aujourd'hui, à nouveau demandeur d'emploi, il perçoit en moyenne 800 euros par mois. "Mais il y a le loyer, 400 euros par mois à payer, et l'électricité avec l'hiver qui se prolonge."(...)

       (...) Cauchemar supplémentaire : au début de l'année, il a reçu une lettre recommandée de Pôle Emploi lui demandant de rembourser... 3.300 euros pour "allocations indues". Explication : quand il termine une mission, Jean se déclare à nouveau chômeur, donc pense avoir droit à une indemnisation immédiate. Le problème, c'est que, conformément à la loi, l'entreprise d'intérim qui l'a employé, comme toutes les autres avant, ne déclare sa fin de mission qu'une semaine plus tard... "Je l'avais oublié, dit-il. C'est vrai que lors de mon premier rendez-vous, le conseiller de Pôle Emploi m'en avait parlé. Je ne leur en veux pas, ils font ce qu'ils peuvent !"

       Le 4 avril dernier, Jean a écrit à son agence pour demander un étalement de sa dette. Réponse favorable : il doit restituer 133 euros par mois, pendant deux ans. Mais c'est encore trop : "Je ne peux pas", dit-il simplement.(...)

       On appelle ces sommes à rembourser les "indus", depuis qu'en 2010 un demandeur d'emploi s'était donné la mort après avoir reçu une lettre recommandée de Pôle Emploi lui réclamant un "trop-perçu" de 8.944,70 euros. Selon l'ancienne ANPE, ils sont 500.000 aujourd'hui en France à avoir accumulé des dettes avec cet organisme. Pour un montant moyen de 596 euros et un total de 300 millions d'euros.

       Des tricheurs, ceux qui touchent ces "indus" ? Non, répond-on catégoriquement à la direction de Pôle Emploi. Chez nous, les fraudes s'élèvent à 0,1% de la masse salariale ! Le problème, c'est l'augmentation massive des salariés en "activités réduites" [1.545.000 fin mars, NDLR], CDD ou intérim. Notre réglementation est devenue très complexe. Il y a les règles générales et les cas particuliers, difficiles à expliquer. Nous devons faire des efforts de transparence. Nous avons commencé, avec des simulations de situations sur internet. Mais il faut continuer." (à appliquer des règlements ineptes?)
    Lire sur:

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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (RETIENS-TU L'EAU
    AVEC TA PENSÉE?)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/15)

    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

    Auprès des religieuses de la communauté, la jeune Elaine Cantagril semble trouver peu à peu un certain calme, voire un semblant d'apaisement...


    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE



    The Convent Choir. painting by Jehan Georges Vibert

    CHAPITRE 6 

       Un après-midi, Elaine se promenait dans les jardins du couvent en compagnie de Soeur Jeanne. L’air était chargé des premières senteurs du printemps. De nombreux oiseaux voletaient dans le jardin en pépiant. Un soleil encore timide faisait resplendir la Nature en fête. 

       La religieuse s’occupait des massifs de plantes et de fleurs, les élaguant à l’aide d’une petite faucille et d’une paire de ciseaux, traquant chaque brin d’herbe susceptible de détruire le bel agencement de l’ensemble. Elle y mettait de l’entrain et, en dépit de la règle de la bienséance, elle avait remonté ses manches plus qu’il n’aurait fallu. 

       A chaque mouvement qu’elle effectuait pour tailler les massifs, il lui échappait un léger soupir qui trahissait son plaisir. Elaine, quant à elle, la suivait avec une corbeille dans laquelle elle ramassait les multiples débris végétaux. 

       - Ce couvent m’amène à reprendre espoir, confia-t-elle à Soeur Jeanne, alors que cette dernière s’asseyait sur un banc, le visage rouge de l’effort accompli et qu’elle l’imitait. 

       - Je suis contente, Elaine. Si tu savais comme je suis heureuse ! Notre Seigneur t’a enfin effleurée de son amour et il va te transfigurer ! s’exclama la novice avec une joie enfantine. 

       Elaine sourit légèrement. 

       - C’est grâce à l’atmosphère de ce lieu, à ton amitié et à la grande piété des Soeurs. Ce calme que je commence à ressentir vient également de la Mère Supérieure qui m’a reçue avec une grande gentillesse... 

       A ces mots, Soeur Jeanne fronça les sourcils et un nuage de préoccupation brouilla la douceur de ses traits. 

       - J’ai dit quelque chose qui t’a fâchée ? demanda Elaine. 

       La jeune religieuse baissa la tête sans répondre. En elle semblait se livrer un dur combat. La prudence et la règle interne lui commandaient de se taire. Cependant, la jeunesse que charriait son sang généreux lui ordonnait de parler. Étonnée du changement qui venait de s’opérer chez la jeune novice, Elaine insista. 

       - Je croyais pourtant que votre communauté était depuis longtemps sanctifiée. D’ailleurs, à part Soeur de la Miséricorde que je trouve trop dure à ton égard, toutes les autres Soeurs me paraissent dignes d’éloge... Je te l’affirme : votre communauté me redonne envie de vivre. 

       Pendant qu’elle parlait, la vision d’Adrien, transformé en un squelette dégoulinant d’humeurs, fut là devant elle et, en dépit de ses efforts, des lambeaux de cette horreur l’emmaillotèrent un moment. 

       Cette même nuit, Elaine avait eu un nouveau cauchemar dans lequel le jeune homme avait tendu des mains aux chairs pendantes, aux doigts effilés comme ceux des sorciers. Son visage aux orbites crevées, au nez corrompu et à la bouche aussi noire que les cavernes de l’Enfer, s’était approché d’elle, prêt semblait-il à un horrible baiser, et seul un réveil en sursaut, le cœur battant à tout rompre, avait empêché le contact qu’elle redoutait plus que tout... 

       La vision s’estompa mais le silence persista entre les deux jeunes femmes. A côté d’Elaine, Soeur Jeanne se tortillait sur le banc, visiblement mal à l’aise. Autour d’elles, d’autres soeurs s’activaient pour rendre au jardin une propreté de bon aloi et, parfois, quelques propos joyeux parvenaient jusqu’à leurs oreilles. On parlait surtout de la visite prochaine de l’évêque du diocèse et de quelques autres personnalités. 

    *** 

       Dans cette vie communautaire où chaque moment de la journée était strictement réglé, les visites extérieures prenaient une importance considérable. Elaine avait également entendu dire qu’à cette occasion des subsides pouvaient être octroyés au monastère qui en avait bien besoin. Il était par exemple nécessaire de remplacer le vieil âne qui tirait avec de plus en plus de difficultés la charrette, et de se procurer un nouveau métier à tisser, l’actuel ne tenant plus que « par l’opération du Saint-Esprit », ainsi que le disaient les Soeurs, en souriant sous cape. 

       Au bout d’un long silence, la jeune novice finit par glisser, la voix rauque. 

       - Ce lieu est sanctifié par instant, Elaine... C’est vrai. Mais parfois le Diable sait mettre ses plus beaux atours dans le but de nous abuser. 

       - Que veux-tu dire ? demanda Elaine, très étonnée. 

       La jeune novice se mordit les lèvres et c’est d’une voix altérée par l’émotion qu’elle poursuivit, en regardant droit devant elle. 

       - Notre Vénérée Mère Camille de l’Incarnation a beaucoup souffert. Savais-tu qu’elle porte, à même la peau, un affreux cilice en crin dans lequel elle a enchâssé de minuscules petites pointes en fer ? Chaque jour que Dieu fait, elle mange également un immonde brouet pour, nous a-t-elle dit, que Notre Seigneur l’accueille dans sa Sainte Douceur... 

       Soeur Jeanne s’arrêta de nouveau. Elle fit un geste pour se lever mais Elaine l’en empêcha, en lui serrant la main. 

    - Tu m’en dis trop ou pas assez ! fit-elle d’un ton impérieux. C’est péché que de mentir ou de dire du mal de quelqu’un qui n’est pas là ! Pourquoi l’attitude de votre Supérieure te choque-t-elle à ce point ? 

       La novice blêmit et se troubla. Elle ne fit aucun geste pour échapper à la poigne d’Elaine, se contentant de baisser la tête et de reprendre, la voix mourante, au bord des pleurs. 

       - Je n’aurais pas dû te parler de ça... Je… Je me demande ce que notre supérieure a à se reprocher pour s’imposer de telles souffrances. Oh, sois-en persuadée, Dieu m’est témoin que je ne veux pas critiquer ses lois mais... 

       - Mais les médisances sont un péché mortel, Soeur Jeanne ! la coupa une voix sèche. 

       La religieuse sursauta, ainsi qu’Elaine. Près d’elles venait de surgir Soeur de la Miséricorde. Elle fronçait ses sourcils fournis et un pli amer déformait ses lèvres minces. Elaine comprit que Soeur Jeanne de l’Enfant Jésus allait être réprimandée. 

       - Notre couvent est respecté dans tout le département, Ma Fille, continua la vieille religieuse sur un ton de plus en plus ardent. Jamais personne n’a eu à se plaindre d’une quelconque vilenie de notre part ! Les mots peuvent tuer, Soeur Jeanne, et ils sont une offense à l’enseignement de Notre Seigneur Jésus dont vous portez le nom, je vous le rappelle. Il suffit avec vos balivernes ! Venez avec moi ! Vous devez subir le juste châtiment de votre irrépressible verbiage. 

       « Quant à vous, continua-t-elle en s’adressant à Elaine sur un ton tranchant, je vous laisse poursuivre le travail de Soeur Jeanne. Nul doute que vous aurez à coeur de prouver la reconnaissance que vous nous devez 

    ***
    (A Suivre)


    °°°

    "Oh Mon Dieu! Z'ai cru voir un gros banquier!"


    Nancy Carroll 

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    "Comment ça, j'ai regardé ce squelette plus que les autres?
    Oh, toi et ta jalousie ridicule..."


    Elliott Erwitt


    °°°

    "Mais oui! C'est un gros banquier...
    Avec un gros chéquier! Miam!"



    °°°
    "Donc, je dois rester comme ça pour tenir ce tableau...
    Vous ne me prendriez pas pour une Blonde, par hasard?"


    Ann Cornwall by Harold Dean Casey c.1924

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    Jacques Damboise

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SAVOIR LA VÉRITÉ
    N'EST PAS FORCEMENT L'ACCEPTER)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/13)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

      La jeune Elaine Cantagril  a été acceptée chez les moniales de la région, non pas pour une retraite bienheureuse, mais pour se remettre de la mort de son amoureux. Une mort horrible. Une mort qui, peut-être, aurait quelque chose à voir avec le couvent dans lequel elle vient d'être accueillie?

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE


       C’est un mercredi qu’Adrien recouvrit, pour quelques minutes, tous ses esprits. Elaine était seule avec lui. Elle s’était endormie et voguait dans un territoire sans nom, vague et un peu nauséeux, lorsqu’un pressentiment la fit sortir de son rêve. 

       Son amant était assis, le corps aussi noueux qu’un cep de vigne, mais un cep malade, suant et dégoulinant d’humeurs. D’un oeil que le manque de sommeil rougissait, elle avait fixé les nombreuses escarres, les marbrures violettes et les morceaux de peau à vif car, dans cette étrange maladie, c’était toute la chair qui semblait se corrompre de l’intérieur et céder peu à peu par lambeau, comme une mue d’un nouveau genre. Sous cette peau, hélas, muscles et tendons roulaient dans une suppuration incessante. 

       - El... Elaine ? murmura Adrien, la voix mourante. 

       - C’est moi mon amour ! s’écria la jeune femme en voulant toucher la monstrueuses apparition. 

       - Non ! Non... Ne t’approche pas... Je n’en ai plus que pour quelques minutes... Je veux te dire... Oh Mon Dieu ! J’étais si beau, tu t’en souviens... Et maintenant ! 

       Maintenant, ce n’était plus qu’un cauchemar vivant, un épouvantail en pleine déliquescence, un mort-vivant dont la corruption incessante ne paraissait jamais devoir finir. 

       Et dans cette horreur qui envahissait, degré par degré, l’esprit enfiévré d’Elaine, elle se souvint de l’Adrien d’avant, celui qu’elle avait remarqué, lors d’une fête de la Saint-Jean. 

       Il était charmant et fort, cet Adrien-là ! Il arborait un visage presque parfait, dur et tendre à la fois, et c’était ce qui avait attiré la jeune femme. Mais lorsqu’ils avaient commis le péché de chair, dans une grange, la vérité lui était cruellement apparue : Adrien avait la peau rêche, désagréable, pareille à de la corne. C’était la peau d’un rustre, d’un rude et sale paysan et, en dépit d’un transport amoureux qui les avaient laissés tous deux anéantis, Elaine s’était promise de rectifier ce toucher si désagréable. 

       Adrien était tombé fou amoureux de la jeune fille. Alors il était allé chercher des crèmes et des onguents à une adresse qu’il avait tenue secrète. Il s’en était enduit le corps entier, et ce dernier avait commencé à devenir plus lisse, plus doux, plus tendre aussi, multipliant ainsi le plaisir qu’ils prenaient tous les deux à leurs séances dans la grange... ou dans tout autre endroit discret. 

       Les choses avaient cependant vite tourné au désastre. Les crèmes n’agissaient que pendant un court laps de temps. Il fallait sans cesse en acheter, et ils étaient chers, ces onguents. Adrien avait commencé à s’abîmer dans le travail afin de pouvoir s’en procurer. Mais ce n’était jamais suffisant. Et, peu à peu, Elaine avait compris que son amant devenait l’esclave de ces produits qui agissaient sur lui comme des drogues. Elle lui avait fait promettre de ne plus en acheter, qu’elle l’aimait comme il était, avec sa peau un peu rude, mais son amant ne l’écoutait plus, enthousiasmé par cette lente transformation d’un corps dont il apprenait à goûter la métamorphose. Elle lui avait demandé d’où venaient toutes ces préparations, mais il n’avait pas voulu le lui dire, comme s’il craignait de rompre un pacte. 

       A la suite d’une violente dispute, le jeune homme avait consenti à ne plus vider sa bourse et à redevenir le paysan qu’au fond de lui, il n’avait jamais cessé d’être. Cependant, après une semaine sans onguent, le désir d’Elaine avait décru. Elle avait beau se raisonner, lorsqu’Adrien se collait à elle, elle éprouvait un rejet incoercible et une moue méprisante déformait sa si jolie bouche vermeille. 

       Alors le jeune homme s’était de nouveau abruti de travail pour pouvoir acheter les insidieuses et miraculeuses drogues. Mais ses besoins augmentaient de manière incessante, les effets paraissant se réduire dans le temps. C’est pourquoi son amant avait disparu une semaine entière, devenant l’esclave de ses ruches et de ses champs à labourer. 

       Et le drame avait eu lieu...

    ***
    (A Suivre)


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    (Police Sud-Africaine cherchant du platine...
    Du moins nous l'a-t-on affirmé...)


    "Annus horribilis" 
    dans les mines de platine
    Sophie Bouillon 

       (...) "La menace d'une grève à Anglo American Platinum (Amplats) plane toujours", titrait le site d'information sud-africain Daily Maverick. Les mineurs avaient menacé la direction de se remettre en grève à l'appel des syndicats. En debut de semaine, la direction avait annoncé la suppression de 6 000 emplois dans la ceinture de platine au nord-ouest du pays. 

       Finalement, les mineurs étaient toujours au travail, ce vendredi 17 mai. A quelques kilomètres de là, dans les environs de Rustenburg, leurs collègues de Marikana, retournaient, eux aussi, sous terre, après deux jours de grève sauvage. La situation semble être retournée à la normale. Mais jusqu'à quand? 

       Après les violents mouvements sociaux de l'année dernière dans le secteur qui avaient fait 34 morts en août à Marikana, le Daily Maverickrappelle que "les mineurs d'Amplats ont repris le travail en janvier avec la promesse de pouvoir négocier une hausse de salaires. Ils ont été accueilli avec une autre nouvelle : la suppression de 14 000 emplois". L'annonce avait déclenché une levée de bouclier des syndicats et de l'ANC (African National Congress), le parti au pouvoir. Amplats avait finalement reculé, mais "après consultation avec le gouvernement, la compagnie est revenue avec un nouveau chiffre : 6 000 licenciements sont prévus". (...) 

       (...) Vendredi matin, le quotiden économique Business Day rappelait la terrible crise que traverse le secteur du platine. "Jeudi, le cours des actions d'Amplats ont chuté à leur plus bas niveau depuis huit ans, et se vendent désormais pour 286 rands (24 euros). Il y a cinq ans, elles valaient 1480 rands (123 euros). En plein âge d'or, la compagnie était estimée à 330 milliards de Rands (27 milliards d'euros). Aujourd'hui, elle ne vaut plus que 77 milliards (6,4 milliards d'euros)."

       Et lorsque le secteur minier est en crise, c'est toute l'Afrique du Sud, ce poids lourd dans l'extraction mondiale de platine et d'or, qui tremble. LeBusiness Day cite Edna Molewa, ministre des Eaux et de l'Environnement, qui a appelé tous les mineurs au calme : "Nous sommes inquiets que ces nouveaux troubles sociaux n'affectent pas seulement Marikana, pas seulement la ceinture de platine, mais le pays entier, d'un point de vue économique et sur les marchés." Le cours du Rand ne cesse de s'effondrer. 

       La situation, dans la province du nord-ouest, est explosive. L'hebdomadaire de référence le Mail and Guardian consacre un long dossier en une sur les rivalités qui opposent les syndicats, responsables selon eux des troubles sociaux. "A Marikana : le NUM (National Union of Mineworkers) et Amcu (Association of Mineworkers and Construction Union) recrutent leurs adhérents, un pistolet sur la tempe", titrait l'hebdomadaire. Mawethu Steven, leader d'Amcu, nouveau syndicat majoritaire, a été abattu le week-end dernier, alors qu'il portait un T-shirt à l'effigie de son organisation. (...) 

       (...) Bloomberg rapporte aussi que le massacre de Marikana a déclenché une vague de suicides chez les mineurs. Le 5 mai, l'un d'eux a été retrouvé pendu sur la colline où il avait manifesté l'année dernière et assisté à la tuerie de ses collègues par la police sud-africaine. Sept autres se sont données la mort depuis le mois de janvier. Selon Bloomberg, les mineurs croulent sous les dettes après ces longs mois de grève, et restent traumatisés par cette période douloureuse. David van Wyk, directeur de la Fondation Bench Marks, qui évalue la bonne gouvernance des compagnies minières, estime que "rien n'a été résolu. Tout peut exploser à nouveau." (...)
    Lire sur:


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    "Vous êtes en mon pouvoiiirrr...
    Vous êtes en mon pouvoiiirrr...
    Vous êtes..."


    SPACE/TIME
    (VIA MUDWERKS)

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    "Arbre OGM? Moi?
    Première nouvelle..."


    Bientôt des peupliers OGM 
    dans les campagnes françaises ?
     SOPHIE CHAPELLE 

       (...) Les citoyens français vont-ils donner le coup d’arrêt au seul OGM dont la culture en plein champ est autorisée en France ? Via un site Internet, le gouvernement vient d’ouvrir une consultation publique concernant une demande de prolongation d’un essai de peupliers OGM. Cette consultation durera trois semaines.

       Cette consultation fait suite à la demande de l’Institut national pour la recherche agronomique (Inra) d’étendre pour cinq ans une autorisation donnée en 2007 afin d’évaluer les capacités de production d’agrocarburant à partir de ces peupliers OGM. Cet essai, qui porte sur plus de 1 000 arbres et a démarré en 1995, se déroule à Saint-Cyr en Val dans le Loiret.

       Saisi par le ministère de l’Agriculture, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a rendu un double avis le 15 avril. Pour son comité scientifique, l’expérimentation« ne présente pas de risques identifiables pour la santé humaine ou animale ou pour l’environnement ». En revanche, la majorité des membres du Comité économique, éthique et social (CEES) ont estimé que la recherche « ne devrait pas être reconduite ». Le CEES craint notamment que la production de bioéthanol à partir de peupliers n’entre « en concurrence avec des surfaces agricoles et des cultures alimentaires ».

       Les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale agriculture biologique, Greenpeace et l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf), membres du CEES, appellent « les citoyens à renforcer cette position » contre l’extension de l’expérimentation. Ces organisations rappellent que cet essai « a été conduit au départ pour faire du papier » et non pour « produire de l’éthanol ». « Les sommes engagées dans la recherche publique aujourd’hui ne peuvent se détourner à ce point-là de l’intérêt public qui est d’assurer l’autonomie et la souveraineté alimentaire des populations ». Les citoyens français peuvent se prononcer sur l’intérêt ou non de cet essai OGM en plein champ jusqu’au 27 mai prochain. (...)

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON MÉTIER N'EST PAS TON EGO)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/10)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       A Rodez, le jeune Angélus parfait son don au contact des étoffes, du papier et autres matières. Ses contacts sont comme d'ineffables caresses qui le rendent dépendant, peu à peu, du toucher...
    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

    Quinten Metsys : Le Changeur et sa femme (1514)



       La vie, depuis début juillet, était d’une telle richesse qu’Angélus se demandait s’il était vraiment utile de retourner chez les Frères à la rentrée. L’oncle lui avait fait part de son projet de le prendre avec eux plus tard, et Angélus était fortement tenté. Pourquoi différer la chose et à quoi pourrait bien lui servir d’étudier pour obtenir un Brevet, puisque de toute façon son futur métier de drapier lui assurerait des revenus suffisants pour mener à bien ses chères expériences ? 

       Il en était là de ses réflexions lorsqu’il rencontra, place du Bourg, un jeune homme qui portait avec mille précautions une caisse de bois blanc. 

       Le pauvre garçon trébucha sur les pavés avant de franchir le seuil de la pharmacie de Maître Rolland, et il se fit grand bruit à l’intérieur de la boîte. Le jeune inconnu poussa une exclamation dans une langue étrangère et le pharmacien, qui était aussitôt sorti de son officine, alla jusqu’à jurer en patois, certain que ses « poutingues » s’étaient brisés dans la chute et qu’il lui faudrait recommander ces précieux médicaments venus tout exprès d’Italie, de Florence plus précisément, là où les plantes sont si belles que les baumes font des miracles. Rien ne pouvait tarir son flot de paroles et d’injures mêlées. 

       Pendant ce temps, l’Italien s’était relevé et passait fébrilement en revue le contenu de la caisse. Un seul flacon s’était brisé, répandant alentour des senteurs de chèvrefeuille. 

       « Scusame, balbutia l’Italien, les joues toutes rouges, mon maître vous le remplacera dans son prochain colis. » 

       Ils entrèrent tous deux à l’intérieur de la pharmacie, signèrent quelques reçus, puis l’Italien ressortit. C’est alors qu’Angélus, très excité par ce qu’il venait d’entendre, l’aborda et lui demanda d’où il venait et quelle était réellement sa fonction. 

       Le jeune homme qui parlait le Français avec un délicieux accent latin, lui raconta qu’il arrivait de Toscane et qu’il se destinait au métier de pharmacien. Pour cela il avait fait de longues et passionnantes études, et il secondait actuellement maître Pavèse dans son officine de Florence, réputée pour être une des plus sérieuses et efficaces d’Europe. 

       Voyant que la curiosité d’Angélus n’était pas assouvie et qu’il le questionnait encore sur les produits qu’il vendait, le jeune Italien lui fit toucher un peu de la crème répandue au fond de la boîte. Puis comme Angélus, extatique, le regardait avec admiration, il lui montra son beau laissez-passer italien où étaient mentionnées toutes ses références. 

       Angélus, qui n’avait jamais vu de tels documents, le palpa et le regarda avec attention. L’écriture était bien calligraphiée, le papier un peu rugueux. Tout cela se grava dans sa mémoire. Puis l’Italien, en riant, lui dit au revoir et partit rejoindre le chemin de la gare, vers la côte de Saint Eloi. 

       L’épisode, en soi anodin, redonna à Angélus l’envie de continuer son éducation chez les Frères, car la brève rencontre avec Giorgio avait ranimé son désir d’aller plus avant dans sa quête, et il s’était dit soudain qu’il y parviendrait peut-être mieux dans l’univers de la médecine, plus porté vers la recherche que ne pouvaient l’être à l’époque le commerce et l’industrie des provinces. 

       Après tout, il ne devait rien à personne. Son oncle et sa tante voulaient le garder plus par intérêt que par un réel attachement. Leur désir d’avoir un fils excellant dans les négoces ne lui laisserait certainement pas le loisir de poursuivre des recherches qu’ils jugeraient inutiles et dispendieuses. Non, le mieux c’était d’acquérir des diplômes et une indépendance financière, sans avoir de comptes à rendre à des proches. 

       Il décida de taire sa décision pour ne pas gâter la fin de son séjour à Rodez. Sa soeur Camille serait toujours à temps, lorsqu’il obtiendrait son Brevet, l’année d’après, de les avertir de sa décision. 
    ***
    (A Suivre)

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    "Ah ces banquiers... Tous de grands enfants..."


    Initiative contre les rémunérations abusives
    Copeau

       (...) La Suisse débat comme rarement au sujet du vote populaire le 3 mars sur l’initiative Minder contre les rémunérations abusives.

       Je me suis penché sur le texte de l'initiative Minder avec mon regard de chef d'entreprise. Je précise que mon entreprise n'est pas concernée par la législation en débat, n'étant pas cotée. L'esprit de l'initiative est de transférer à l'Assemblée Générale des actionnaires (= tous les actionnaires) nombre de décisions qui sont actuellement du ressort du Conseil d'administration (= seulement les principaux actionnaires), et en particulier tout ce qui touche à la rémunération des dirigeants. Pourquoi un tel projet ? Parce que les membres des conseils d'administration des grandes sociétés appartiennent tous au même monde, et pensent davantage à se serrer les coudes qu'à contrôler les excès qui sont nombreux et choquants.

       Le projet est en deux parties :
       / premièrement, transfert de pouvoirs du Conseil d'Administration à l'Assemblée Générale.
     / deuxièmement, malgré ses pouvoirs élargis, l'Assemblée Générale n'a plus le droit de recourir à certaines formes de rémunération (voir ci-dessous).

       On peut donc dire que le texte de la loi proposée restreint la liberté des actionnaires et des entreprises. Pour cette raison, mon premier mouvement a été de me sentir en désaccord. Puis j'ai changé d'avis, voici pourquoi.(...)

       (...) Comme tout le monde, je suis choqué par les rémunérations énormes accordées à certains dirigeants des grandes sociétés cotées en bourse. Ces dirigeants, qui sont des managers, et non des entrepreneurs, ont perdu tout sens de la mesure.

       Selon Bilan, Daniel Vasella, le patron de Novartis, a touché 287 millions de francs entre 2002 et 2011, Franz Humer, le patron de Roche, 142 millions dans la même période. Brady Dougan chez Crédit Suisse 134 millions, dont un bonus de 70 millions en 2009, une très bonne année pour la banque, après les pertes considérables de 2008 (8 milliards). Marcel Ospel, UBS, 104 millions (il quitte la banque en 2008, année ou la perte atteint 21 milliards, et annonce peu après qu’il renonce à 22 millions d’indemnités).

       À vrai dire, presque personne ne défend ces dirigeants sur-payés. Si l'initiative n'est pas votée, le contre-projet du conseil fédéral s'appliquera, et ses dispositions sont à peine moins radicales. Vous pouvez consulter ici le texte de l'initiative et les arguments du contre-projet.

    En savoir plus sur 

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    (Les Trois Parques en faisaient un peu trop)


    TRISTESSE

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    "Mais pourquoi est-ce un grand jour, Maman?
    - Parce que je vais enfin pouvoir déclarer
    tout ton patrimoine de petits frères..."


    La gauche caviar dans ses petits souliers
    Dagens Nyheter |
    Annika Ström Melin

       (...) Il aura fallu un scandale retentissant pour que la France fasse ce qui coulait de source dans les autres pays européens (à l'exception de la Slovénie) : exiger des responsables politiques qu'ils dévoilent leurs revenus, patrimoine et à-côtés.

       Après les mensonges du ministre du Budget Jérôme Cahuzac sur ses comptes secrets à l'étranger, la coupe était pleine pour François Hollande. Depuis le 15 avril, les membres du gouvernement sont tenus de rendre publique leur déclaration de patrimoine, et un nouveau projet de loi prévoit que tous les parlementaires, grands élus locaux et hauts responsables de l'administration devront également se plier au même exercice. (...)

       (...) La nouvelle n'aurait dû surprendre personne. Les parlementaires français sont particulièrement exposés au risque de corruption, concluait Transparency International dans une étude de 2011, en pressant le gouvernement français d'introduire des règles de transparence.

       Aucun pays au monde n'ignore que les responsables politiques qui ne sont pas tenus de déclarer leur patrimoine sont tentés d'accepter les pots-de-vin. C'est la raison pour laquelle les Nations unies souhaitent que tous les pays prennent des mesures de transparence en la matière. A ce jour, la convention de l'ONU [contre la corruption] a été ratifiée par 166 Etats.(...) 

       Mais voilà : en France, le patrimoine est un sujet sensible. Dans un pays où les hommes politiques peuvent se vanter librement de multiplier les conquêtes [féminines], le système suédois n'est pas loin d'être jugé indécent. Le fait que n'importe quel citoyen suédois ait accès à la déclaration d'impôt de son voisin et puisse savoir ce qu'il gagne est inconcevable à leurs yeux.

       La droite française tire à boulets rouges sur le projet de loi de François Hollande. Mais la "nouvelle donne" du président français courrouce aussi à gauche, chez certains barons du parti. Pour le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, ces nouvelles règles s'apparentent ainsi à du "voyeurisme".

       Naturellement, ces cris d'orfraie s'expliquent en partie par la honte ressentie. De nombreux membres du gouvernement socialiste dévoilent des fortunes, et la gauche caviar est évidemment dans ses petits souliers.

       Certains tentent de désamorcer le malaise par une pirouette. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti déclare ainsi qu'elle possède, outre un vaste appartement à Paris, un "tee-shirt de David Beckham". Ce faisant, elle ridiculise le nouveau cadre réglementaire tout en affichant son dédain pour une transparence pourtant nécessaire. (...)


    $$$
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SAVOIR QU'ON SAIT EST BIEN,

    MAIS SAVOIR QUOI EST MIEUX)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/9)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


       Le don du jeune Angélus prend de plus en plus d'importance. Seule sa soeur, Camille, peut le comprendre dans sa recherche de la Vérité. Mais cette recherche n'est-elle pas contraire aux desseins de Dieu, ainsi que le prétendent certains?

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

       Toujours est-il qu’Angélus, malgré le soutien du docteur, n’échappa à l’opprobre général qu’en partant à Rodez, chez mon oncle Trilhes qui avait besoin d’un commis pour l’été. Cet homme, marqué par la petite vérole, avait eu du mal à se marier d’autant plus qu’à l’époque son commerce de draps périclitait. Puis il avait connu la soeur aînée de mon père, elle aussi vieille-fille. Il avait donc épousé ma tante Élise et tous deux tenaient boutique près de la cathédrale. 

       Ce commerce était devenu fort prospère en quelques années car ma tante était vaillante et mon oncle avait décidé de se spécialiser dans les beaux tissus, ce qui attira comme clientèle tous les riches bourgeois de la ville et des alentours qui n’avaient pas encore pour habitude d’aller se fournir à Paris. 

       C’était une partie de la famille que nous ne fréquentions plus, mais depuis que j’avais vu l’intérêt qu’Angélus montrait pour les étoffes, cette idée de l’envoyer chez eux pendant les vacances avait germé en moi, puis fait son chemin, si bien que j’avais écrit une lettre à Rodez, à laquelle j’avais joint une recommandation du Père Grangeais pour leur neveu Jean. Il se trouva que leur commis était malade et Angélus put se plonger avec délice dans les drapés les plus fins et les plus précieux. 

       Il put surtout en étudier la délicatesse de plus près et accroître son savoir-faire, comme en témoigne (partiellement) cette lettre que l’oncle m’adressa alors. 

    LETTRE DE MONSIEUR TRILHES à SOEUR CAMILLE 

    25 juillet 1875 

    Ma Soeur et très chère nièce, 

       Sachez que je bénis le ciel que vous ayez eu l’idée de m’envoyer votre frère. En effet, Jean s’est montré tout de suite très à l’aise parmi nous, et surtout dans la boutique où il évolue avec une aisance qui ne laisse pas de nous étonner, votre tante et moi-même. 

       Dès la première semaine, il connaissait le nom et le prix de chaque pièce de tissus, et ceci de lui-même, car nous ne lui confiions à ce moment-là que les livraisons du quartier. 

       La semaine dernière, il m’a demandé comme une faveur d’aider votre tante à la vente, lorsqu’il n’y avait pas de paquets à livrer. Voyant son sérieux et aussi son allure distinguée, nous avons décidé qu’il servirait la prochaine cliente qui se présenterait. Bien nous en a pris, chère Camille ! 

       Onze heures allaient sonner quand s’est présentée à la boutique Madame Laferrière, dont le mari n’est autre que Maître Laferrière, magistrat à la Cour. Sur le moment, nous avons eu un instant d’hésitation, nous demandant s’il était raisonnable de risquer une bonne vente, mais déjà votre frère saluait la dame, s’enquerrait de ses besoins, lui faisait tâter quelques étoffes, promptement et judicieusement choisies. 

       Madame Laferrière, d’ordinaire assez revêche et difficile, souriait, hochait la tête en signe d’assentiment, visiblement sous le charme de ce jeune garçon qui, ne trouvez-vous pas, ressemble aux anges blonds de nos églises ? Bref, la dame a passé une très belle commande : des voilages et des tentures pour le bureau de son mari, des taffetas pour sa chambre à coucher, des mousselines légères et des dentelles du Velay dont son tailleur saura tirer le meilleur effet. 

       Tout en choisissant, elle ne tarissait pas d’éloge à propos de votre frère : « Vous avez là, disait-elle en le dévorant du regard, un neveu dont la compétence, l’intelligence et la serviabilité sont dignes d’éloge. Je vous en félicite. » 

       De plus, Madame, qui aime les toilettes à la folie, a dit qu’elle repasserait sous peu en amenant des amies à elle. Voici, pour l’anecdote, un échantillon de ce dont est capable Jean. 

       Car depuis ce jour, nous avons eu le temps de vérifier combien est grand son talent de vendeur. Il sait deviner les désirs des chalands ; il manie le français mieux qu’un instituteur et ne commet aucune fausse note. Vraiment, votre frère a la bosse du commerce et je dirai même plus, il a un DON. 

       Nous savons qu’il souhaite poursuivre ses études et, compte tenu des facilités consenties par l’évêché, il est vrai qu’il serait dommage qu’il n’aille pas jusqu’au Brevet, d’autant plus qu’il est en avance et que les Frères le présenteront dès l’an prochain. 

       Pourtant, avec ce qu’il sait déjà, je vous garantis qu’il pourrait faire rapidement fortune. Il pourrait devenir notre apprenti. Puis, très vite, si ses aptitudes sont à la hauteur de ce que je présume, j’en ferai mon associé, et votre tante et moi-même y gagnerons le fils que nous aurions tant aimé avoir et que Dieu nous envoie sur nos vieux jours. L’avenir de Jean repose entre vos mains. Sachez que les nôtres sont prêtes à l’accueillir à leur tour. 

       Bien sincèrement. Thomas Trilhes 

    ***

    (A Suivre)

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       Charlie Byrd:

       guitariste et compositeur de jazzaméricain né à Suffolk dans l'État de Virginie le 16 septembre 1925 et mort le 2 décembre 1999 à Annapolisdans le Maryland.

       Byrd grandit dans un environnement musical et apprend la guitare avec l'aide de son père. Au début des années 1950 il se consacre davantage à l'étude de la guitare classique aux côtés de Sophocles Papas ou Andrés Segovia en Italie. À la fin des années 1950 il se produit en trio mêlant jazz et style classique principalement dans la région de Washington et enregistre aussi des disques importants dans sa discographie. Au cours d'une tournée en Amérique latine en 1961 il découvre la bossa nova et de retour la fait écouter à Stan Getz. Ils enregistrent ensemble en 1962 l'album Jazz Samba qui connaît un grand succès et contribue à populariser ce style musical en Amérique du nord. 
       Ce succès lui permet d'enregistrer de nombreux disques pour Riverside puis Columbia et d'explorer principalement la bossa nova au cours des décennies suivantes. À partir de 1973 il effectue plusieurs enregistrements avec le groupeGreat Guitars aux côtés de Herb Ellis et Barney Kessel. Byrd meurt le 2 décembre 1999 à 74 ans après s'être battu contre un cancer.


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    Stan Getz and Charlie Byrd 08 Desafinado (45 RPM Issue)




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    Stan Getz and Charlie Byrd 03 O Pato




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    Stan Getz and Charlie Byrd 05 Samba de Uma Nota So



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    "Moi j'aime pas la samba et le jazz..."



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    Jacques Damboise et Nadine Estrella

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA VIE EST TA VIE
    PAS CELLE DES AUTRES)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/8)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

    Le petit Angélus a plus qu'un simple don pour le toucher. Il semblerait qu'il soit capable de ressusciter les morts! Le scandale n'est pas loin... la tragédie également. 


    ANGÉLUS
    ou
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE



    250px-Jean-Baptiste_Siméon_Chardin_002

       A treize ans, Angélus disait pouvoir créer des tissus aussi fins que la peau. Pour cela, il avait étudié au microscope de ses doigts magiques le fil de soie dévidé du cocon et, en le soumettant à certains bains et traitements, il m’affirmait qu’une fois tissé, cela donnerait une étoffe imitant à la perfection l’épiderme. 

       Les Frères, d’ailleurs, m’avaient parlé des expériences qu’Angélus avait cru bon de mener dans le pensionnat même. Peu avant les vacances, ils avaient découvert, sous les combles du couvent, tout un arsenal d’éleveur de vers à soie. 

       Il leur fallut peu de temps pour savoir qui s’amusait à de telles leçons de choses car Angélus, s’il ne se vantait pas de ses occupations, n’était pas de ceux à laisser accuser les autres. Il fut heureusement soutenu par son professeur de sciences naturelles qui le trouvait brillant dans la matière, ingénieux et curieux. Et l’affaire fut close après cependant de sévères remontrances, car on ne supportait pas que quelqu’un voulût jouer à l’apprenti sorcier. 

       Angélus me révéla alors le fruit de son travail. Après avoir nourri les vers de feuilles de mûrier préalablement trempées dans des bains de cellules extraites de plantes rares, il avait obtenu des cocons d’un rose pâle qui, une fois dévidés, avaient donné un fil si résistant, si élastique et si moulant, que l’échantillon, tissé sur un minuscule métier fait de ses propres mains, ressemblait à si méprendre à une peau vivante, fraîche et juvénile. 

       Il voulut me montrer à quoi il destinait son invention et me plaqua cette étoffe grande comme un mouchoir sur le bras où je gardais les cicatrices de mes multiples affections cutanées. 

       - Tu vois Camille, avec moi c’est facile de faire peau neuve. Je peux te rendre plus belle encore. 

       - Crois-tu que cela soit bien utile, mon petit Angélus ? me mis-je à rire. Une religieuse doit avant tout avoir une belle âme. La chair n’est qu’une écorce, qu’une apparence... 

       Je croyais être sincère, mais sa remarque et la perfection de mon épiderme ainsi recouvert, avaient fait naître en moi le désir d’être aussi parfaite en mon corps qu’Angélus l’était. 

       - Camille, écoute-moi, me répondit-il d’une voix grave. Si tu acceptes, je peux également fabriquer des crèmes, encore plus efficaces que celles que j’ai inventées jusqu’à présent. Celles-là effaceront tout ce que tu as enduré depuis ta naissance. Elles seront conçues spécialement pour toi. L’effet sera total et durable. Il suffira de les appliquer régulièrement. 

       Cet argument résonna en moi comme une tentation et, effrayée par ce qu’il me proposait, je lui répliquai vertement : 

       - Angélus, tu déraisonnes... et puis, à quoi bon tout cela ? Dieu n’a-t-il pas voulu que mon apparence soit celle que j’ai ? Ce serait faire oeuvre démoniaque que d’aller contre Sa volonté. 

       - Non, c’est moi qui ai raison, je le sais, affirma-t-il, les sourcils froncés et le regard fixe, un regard qui me mit mal à l’aise. Les Frères m’ont trop parlé de la miséricorde de Dieu. Tout cela ne veut rien dire Camille. Regarde les injustices qui fleurissent autour de nous ! Rien n’a de sens. Mais si je peux enlever un peu de souffrance ou de laideur à ceux qui en sont affligés, je le ferai. Je compte aider tous ceux qui le souhaitent à guérir. A commencer par notre cousine Roseline, même s’ils ne m’aiment guère dans la famille. 

       De ce voeu puéril, on a souvent reparlé par la suite et je compris qu’en voulant ainsi s’occuper des autres, il cherchait surtout à exercer ses talents tactiles, coûte que coûte, et apaiser de la sorte sa soif constante d’expérimentations. 

       En ce qui me concerne, il ne me reparla que bien plus tard de ce désir qu’il avait de corriger, sur moi, les injustices de la Nature. Mais il avait hélas semé une graine qui ne cessa, depuis, de germer... 

       Cependant, des autres, excepté de moi-même, sa soeur, il se moquait bien. Ils n’étaient pour lui qu’un vaste champ d’observation, une réserve inépuisable de cobayes sur lesquels il mettrait à l’épreuve ses idées de génie précoce. 

       J’eus beau le mettre en garde contre la médisance des gens, rien n’y fit. Il me rétorqua même qu’on finirait par le prendre pour un Saint. C’est effectivement ce qui aurait dû se produire mais, je ne sais pourquoi, il n’attirait que la crainte et la critique. 

       Ainsi, comme il se l’était promis, il voulut soigner l’urticaire géant de Roseline, ce qui, bien sûr, lui permit de vérifier combien étaient efficaces les pouvoirs conjugués de son magnétisme et de la potion qu’il avait mise au point; mais ce qui, d’un autre côté, lui valut la suspicion d’avoir des dons peu catholiques ainsi que je le craignais. 

       Cette croyance fut entretenue par Sylvain Sagnes qui passait pour être guérisseur et qui d’ailleurs obtenait de bons résultats pour les fièvres, les convulsions, les saignements, les coliques et autres « échauffements » des organes. 

       Ce jaloux de Sagnes sentit immédiatement qu’Angélus avait un don comparable au sien et certainement même supérieur, car Angélus se mêlait de le renforcer par son intelligence et son besoin insatiable d’apprendre et de découvrir. Aussi, bien qu’il ne s’adressât pas aux mêmes maladies que lui, Sagnes se chargea, par pure méchanceté, de lui faire une réputation encore plus mauvaise qu’elle ne l’était dans l’esprit des gens. 

       « Lucifer rôde autour de nous, disait-il. Il prend souvent l’apparence d’un être à la grande beauté et à la bonté sans faille, ceci pour mieux nous tromper. Méfiez-vous ! En même temps que Jean vous soigne, il instille en vous des désirs pervers dont vous devenez les esclaves et qui vous écartent de la voie Divine... » 

       Pourtant, il fallait que tous ces gens soient aveuglés par leur bêtise et par leur propre laideur intérieure pour ne pas voir l’innocence de mon frère et, en regard, le sordide calcul du guérisseur. Même Roseline se laissa monter la tête, elle qui, lorsqu’elle s’était vue guérie en quelques jours de cet urticaire, n’avait plus su que faire pour remercier son jeune cousin. 

       Peut-être cette dépendance, ce sentiment de dette à rembourser étaient-ils, pour une grande part, dans le revirement soudain de sa reconnaissance en crainte, voire en haine ? 
    ***

    (A Suivre)


    +++

    (Scandale: pour produire de la gelée royale,
    on n'utilisait que de simples paysans)


    Après le scandale de la viande de cheval, 
    la fraude à la gelée royale ?
    IVAN DU ROY, SOPHIE CHAPELLE

       (...) La gelée royale, cet aliment fabriqué par les abeilles nourricières pour leur reine, est réputée pour ses qualités nutritives, riches en vitamines et en oligoéléments. Vendue via des sites Internet entre 10 € et 30 € les 25 grammes, la gelée royale, certifiée bio de préférence, est aussi un marché lucratif. Certains sites mettent en avant le « made in France », quand d’autres jouent sur la production familiale locale « depuis plusieurs générations », telles les marques « Ruchers de Lorraine », Famille Mary, « apiculteur depuis 1921 », ou ces vendeurs qui se présentent comme « apiculteurs de père en fils à Bourg Saint Maurice » (Savoie). Bref, une gelée royale qui fleure bon le terroir et la production artisanale. En tout cas rien ne laisse présager le contraire.

       Et c’est bien ce qui met en colère les apiculteurs du Groupement des producteurs de gelée royale (GPGR). Sous contrôle d’huissier, ils ont réalisé leur propre enquête. Ils ont commandé des pots de gelée royale sur 34 sites internet différents, puis ont fait procéder à l’analyse des pollens afin de déterminer leurs origines exactes. Selon les résultats, 98 % de la gelée royale vendue en France, sur internet et par correspondance, serait importée d’Asie, et surtout de Chine [1]. Les résultats, assortis du nom des marques et des appréciations du GPGR, viennent d’être mis en ligne.


       Et ce n’est pas très flatteur pour plusieurs marques. La gelée royale des « Ruchers de Lorraine » viendrait ainsi de Chine, et l’étiquetage, selon le commentaire du GPGR, comporterait des « informations visant à tromper le client sur l’origine et/ou la congélation ». Les « apiculteurs de père en fils à Bourg Saint Maurice » importeraient également de Chine leur gelée royale qui n’aurait donc rien de savoyard. D’autres sites précisent bien un « produit d’importation » sans davantage de détails.


       L’appréciation du GPGR :


       « Il y a une volonté de cacher l’origine, estime Rémy Pélissier, producteur dans le Berry et co-fondateur du GPGR. Elle est toujours marquée dans un coin, en tout petit. Mais ce qui nous met la puce à l’oreille c’est le prix ». La gelée royale importée est en effet vendue 40 fois moins cher sur le marché de gros que celle produite par le GPGR. « Pour le consommateur, la différence de prix varie du simple au double, précise Rémy Pélissier. C’est un marché très juteux pour les conditionneurs, c’est là qu’ils se font la marge ». Une différence de prix derrière laquelle se profileraient des conditions de production très différentes.

       Ce poids extravagant des importations de gelée royale, Benoit Mary ne le dément pas. Il dirige la société Famille Mary qui produit ou commercialise entre autres du miel et de la gelée royale bio, certifiée par Ecocert. En cause, selon lui : les difficultés de produire de la gelée royale bio en France. « C’est impossible de la produire ici pour des questions de surface », explique-t-il.« Cette production ne peut être ici que marginale pour des raisons à la fois climatiques, environnementales et économiques. Les Chinois ont une tradition de production et de consommation, au même titre que le thé ou le ginseng. Importer d’Asie, c’est uniquement une question d’approvisionnement. » Sa gelée royale vient de Mongolie, produite à 2 000 mètres d’altitude. « Là il y a des zones de 25 km2 avec des plantes exclusivement en bio. » Il assure s’y rendre chaque année pour contrôler la qualité de la filière mongole.(...)

       (...) Reste que l’Asie est vaste. Et tous les revendeurs ne prêtent pas forcément autant d’attention au parcours du produit. L’apiculteur Rémy Pélissier a eu l’occasion de se rendre à Taïwan, réputée pour proposer une gelée royale de qualité. Sur place, il observe les pratiques de producteurs, visite des centres de recherche et des unités de conditionnement. Et constate que les apiculteurs asiatiques nourrissent leurs abeilles avec de la farine de soja... Des protéines que les abeilles ne vont pas butiner naturellement ! « Au GPGR, nous utilisons seulement les produits de la ruche, à savoir le miel et le pollen, pour nourrir les abeilles. En Chine, ils utilisent des produits moins chers que ceux de la ruche, comme la levure de bière ou le sirop de sucre, pour pousser à la production ».(...)

    [1] Voir leur dossier de presse.



    Lire sur:

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    "Roger, arrête de faire le guignol et passe-moi le pain...
    - Honk, honk...
    - C'est ça, c'est ça..."


    balanced lunch
    sanger circus 1932

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    (Le nouvel uniforme de ces hôtesses de l'air
    fut interdit car trop licencieux)

    GÉRÔME "FEMME DE CONSTANTINOPLE"

    Le rouge à lèvres de retour 
    sur la Turkish Airlines

       Face à l'émoi suscité par sa décision d'interdire à ses hôtesses les rouges à lèvres de couleurs vives, rouge ou rose, la compagnie nationale turque Turkish Airlines (THY) a annoncé jeudi être revenue sur cette mesure controversée

       Le directeur général de THY, Temel Kotil, a indiqué jeudi lors d'un point presse à Londres que cette décision avait été prise par des cadres subalternes faisant de l'excès de zèle, sans consultation de leur hiérarchie.(...) 

       THY avait justifié cette mesure, début mai, en estimant que le rouge à lèvres et le vernis à ongles "portait atteinte à l'intégrité visuelle" du personnel navigant. "Un maquillage simple, soigné et dans les tons pastel est préférable pour le personnel travaillant dans le secteur des services", avait indiqué la compagnie dans un communiqué.

       De nombreux Turcs s'étaient plaints sur Twitter de cette interdiction et le président de Hava-Us, le syndicat de la compagnie, avait reproché à la direction de chercher à "façonner la compagnie de manière à ce qu'elle soit conforme à une certaine idéologie politique"Pour protester, certaines femmes ont également posté sur les réseaux sociaux, des photos d'elles les lèvres peintes en rouge.(...)

       (...) Au cours des derniers mois, d'autres mesures internes de THY, une compagnie en plein essor dont 49% du capital appartient à l'Etat turc, ont suscité des protestations au sein des milieux laïques, notamment l'interdiction de servir de l'alcool, banni par l'islam, sur les vols intérieurs.

       En février, les images du nouvel uniforme choisi par THY pour son personnel naviguant avaient fait débat, certains le trouvant trop conservateur et néo-ottoman. Le projet avait ensuite été partiellement abandonné. Il y a plus d'un an, Turkish Airlines - quatrième compagnie d'Europe - était en outre revenue sur l'interdiction du foulard pour son personnel féminin en vol comme au sol.(...)


    +++
    Luc Desle

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