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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MÂCHE AMOUREUSEMENT CHAQUE MINUTE DE TA VIE) 

    @@@
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(45)
    pcc Benoît Barvin


    Enfant

       Je devais le garder mais, bien que je connaisse bien ses parents - des amis proches - je n'en avais pas envie. Je n'avais pourtant pas pu me défiler. C'est pourquoi nous étions face à face, moi et... l'Enfant. Un petit blondinet poupin qui aurait pu sembler charmant, si ce n'était qu'il ne souriait pas et qu'il me fixait avec un regard dur. Je cherchai dans ma cervelle fatiguée le mot qui conviendrait le mieux à cette qualité de regard, et je ne trouvai que dur, suivi aussitôt de intense. Une "intensité dure"? Absurde. Ce n'était qu'un môme, après tout, et je ne devais le supporter que quelques heures.

       Nous restâmes un moment silencieux, à nous observer. "Surveiller" serait plus exact, d'ailleurs, car c'est exactement ce que je faisais. Que craignais-je? Un gamin de 6 ans, ça n'est vraiment pas dangereux et... Oh là là, voilà que je commençais à délirer, moi. Ma dose d'alcool quotidienne me manquait. Mais allais-je oser me saisir de la petite fiasque glissée dans ma poche et, d'un coup sec, dévisser le boucher et m'envoyer une lampée? ... Non, cela ne se faisait pas. Je ne pouvais quand même pas l'envoyer se coucher, tout à trac, alors que nous n'avions échangé qu'un vague baiser et, qu'aussitôt, je m'étais senti mal à l'aise...

       Un gosse de 6 ans. Ah il était beau, le videur de boîtes! Avoir la trouille d'un petit niard qui devait encore porter des couches et... Non, pas à cet âge, quand même. Pourquoi cet enfant m'angoissait-il autant? Je n'en savais rien mais il me foutait, maintenant, carrément la trouille. Ses parents, l'un dans l'informatique, l'autre dans l'ingénierie, m'avaient pourtant à la bonne, puisque c'est moi qui les avais fait se rencontrer. La mère - Jenny - avait la blondeur naturelle qui fait craquer tout homme normalement constitué. Il faut dire que ses formes y étaient également pour beaucoup. Quand à Michel, le mari, il trouvait une solution à tous les problèmes et m'avait même prêté de l'argent - que je ne lui avais jamais rendu.

       Le gosse - j'avais oublié son prénom, preuve de mon désintérêt à son égard - était né et la petite famille avait disparu, à mon grand soulagement. J'avais été l'amant de Jenny avant qu'elle rencontre Michel. Quand elle avait été enceinte, je l'avais détestée, autant que son copain, et des pensées de meurtre avaient secoué mon bulbe rachidien. Puis je m'étais calmé et, devenu videur, j'avais fait des rencontres. Agréables, certes, mais toujours les mêmes: des filles soûles, des gamines qu'un type baraqué émouvait instantanément. Mais pas - plus - de grand amour.

       "Tu comprends, le gosse, fis-je intérieurement. Je te hais, en fait, car tu devrais être mon gamin et pas celui de cet empaffé de Michel. Tes parents se sont connus grâce à moi et c'est ton papa chéri qui m'a fait, en quelque sorte, un enfant dans le dos... Si tu savais comme, aujourd'hui encore, je lui en veux. A lui et à Jenny également. Avec moi elle aurait eu... Non, pas une vie aussi classe que celle qu'elle a avec ce gominé qui se la joue futur Prix Nobel. Mais une vie sympa, tu comprends..."

       Je me disais tout ça, tout en fixant le gosse qui, assis sur le fauteuil d'en face, me dévorait du regard. Des yeux bleus, comme ceux de sa mère. Des yeux si intenses... Et c'est alors que j'eus le plus grand choc de ma vie. Car, soudain, j'entendis une voix qui me parlait. Directement dans le cerveau.

       "Une vie sympa, mais fauchée, pauvre tâche, disait la voix. Je comprends tout ce que tu te dis et je suis content que Maman ait trouvé quelqu'un d'autre que toi. T'es qu'un ringard, Mec, si tu veux savoir ce que je pense de toi. Et tu ne mérites pas de poser tes yeux de pourceau sur ma Maman..."

       C'est à peine si j'aperçus le couteau que l'enfant tenait dans la main. J'étais stupéfié par cette télépathie vécue en direct. Une télépathie qui tenait du miracle... ou de la science... ou de la magie, je ne savais plus. La seule chose que je comprenais, c'est que j'allais devoir faire appel à toutes les ressources de mon physique pour lutter contre cette demi-portion qui, maintenant, était debout et s'approchait de moi, couteau brandi, avec une sale expression peinte sur le visage. La même que j'avais vue inscrite sur celui de Jenny, la dernière fois que nous nous étions vus. 

       Et où je l'avais violée... Je compris alors les raisons pour lesquelles elle m'avait appelé, la veille, et pourquoi elle et Michel m'avait laissé seul face à leur moutard. La vengeance est un plat qui se mange froid et qu'on assaisonne de mille manières. 

       Celle-ci était vraiment très originale...

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    BIOGRAPHIE du peintre allemand OTTO DIX (1891/1969)


       En 1910 (à 19 ans), Otto Dix intègre l'école d'arts de Dresde. Volontaire dans l'armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, il est profondément affecté par cette expérience, comme en témoignent nombre de ses travaux. Il étudie ensuite à l'académie des arts de Dresde, et contribue à l'exposition 'Neue Sachlichkeit' à Berlin, en 1925. Il exprime à travers ses oeuvres sa perception du sexe et du côté sombre de la vie, en particulier la guerre, s'inspirant d'images durement réalistes. Son travail est par ailleurs très critique envers la société contemporaine, à l'instar de celui de William Blake
       La montée du nazisme oblige Otto Dix à quitter son poste de professeur à l'Académie, étant considéré comme un artiste dégénéré. Il doit rejoindre la Chambre impériale des beaux-arts s'il veut continuer son travail, limité aux paysages. Il est arrêté puis relâché en 1939 pour complot contre Hitler. De nouveau soldat, cette fois contre son gré, il est capturé par les troupes françaises lors de la Seconde Guerre mondiale. Il ne rentre à Dresde qu'en 1946, où il se consacre à des allégories religieuses et à des oeuvres imprégnées de souffrance, dans un style purement expressionniste
       Traumatisé par les deux guerres, Otto Dix s'éteint à Singen en 1969, laissant un lourd témoignage des horreurs humaines derrière lui.

       La peinture de Otto Dix étant particulièrement cruelle, il a semblé à Blanche Baptiste - secondée par Jacques Damboise - qu'il serait bon de passer par le tamis de l'humour pour vous les présenter. Les tableaux choisis conservent leur part émotionnelle, celle d'un homme qui a vécu par deux fois l'horreur mais qui gardait, au fond de sa palette, les couleurs chaudes d'un timide espoir.
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    "Je m'interroge... Les agences de notation 
    se moquent-elles du Monde?... Mmm..."

    Otto Dix (1891-1969)
    Femme allongée sur une peau de léopard (Portrait de Vera Simailowa),1927 Huile sur bois. 
    Herbert F. Johnson Museum of Art Cornell University Gift of Samuel A. Berger 
    © Succession Otto Dix / SODRAC (2010)

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    "Donc, moi je suis la Vérité Toute Nue... Et toi?
    - Le mensonge tout habillé"

    Autoportrait avec modèle nu, 1923 Huile sur toile. Collection particulière 
    avec l’aimable concours de Richard Nagy Ltd., Londres
    © Succession Otto Dix / SODRAC (2010)

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    "Tu sais que tu me fais b..., s... p...!
    - Toi, tu sais comment parler aux femmes..."

    Matelot et fille (avec cigarette), 1926, ou vers 1923, aquarelle, Otto Dix Stiftung, Vaduz

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    (Le hideux chapeau de l'épouse
    décida le mari à demander le divorce... qu'il
    obtint aussitôt, évidemment, le juge étant
    un homme de bon goût.)

    Couple au café (1921)
    Aquarelle et crayon sur papier (51 x 41)

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    "Messieurs les banquiers, voici un nouveau client à plumer...
    - Mouaif, il est pas bien gras... Tant pis, on fera avec,
    tant qu'y'a du flouze à se faire, y'a de l'espoir"

    Nouveau-né sur des mains, 1927

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    Blanche Baptiste et Jacques Damboise.

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES HEURES NE DÉFILENT JAMAIS
    COMME A LA PARADE)

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    (Monsieur Hibou surpris dans son intimité gourmande)


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    "Alors, comme ça, tu ne veux pas raquer
    pour mon bon plaisir?
    - Ben, heu, si vraiment vous y tenez..."


    Les fonctionnaires 
    qui vont raquer te saluent !
    Courrier international

       (...) Se faire tirer le portrait en légionnaire, pourquoi pas ? Aux frais du contribuable, sans appel d’offre et pour 600 000 couronnes (70 000 euros), c’est plus discutable

       De fait, la commande du conseiller municipal conservateur Lars Ahlkvist laisse les médias suédois perplexes. L’élu de Hörby a commandé un tableau monumental de 5 mètres par six où il figurera à côté du Christ sous les traits d’un soldat romain. ”Au prix du mètre carré, ce n’est pas cher”, estime dans le Skånska Dagbladet M. Ahlkvist, qui destine l’œuvre à la mairie de la petite ville. 

       Le tableau est financé pour moitié par la municipalité, et pour moitié par l’office responsable du parc immobilier de la commune. Cette entité est accessoirement chargée de l’extension de la mairie, où trônera le tableau historique. L’artiste Johan Falkmann, qui se trouve être un ami de Lars Ahlkvist, percevra 380 000 couronnes. Son atelier (200 mètres carrés) et sa facture d’électricité sont pris en charge, le montant restant couvre les matériaux. (...)



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    (Ce parti extrême adorait ces illustrations roboratives)




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    "A part quelques mouches,
    pas très vaillantes en plus,
    on n'a plus rien, bande de gueux,
    combien de fois il faudra
    qu'on vous le dise, hein?"


    Où sont passés les 1 000 milliards 
    prêtés aux banques européennes ?
    THIBAUT SCHEPMAN

       (...) La BCE ne communique pas sur l’usage de ces milliards prêtés. Contacté par Terra eco, la Fédération française des banques assure que ces données sont confidentielles. Elle consent simplement à rappeler que les crédits accordés par les banques françaises ont augmenté en mai 2012, afin de convaincre que ces fonds ont servi l’économie réelle. Pour comprendre où ces sommes sont passées, ne reste plus qu’à analyser ce qui a changé après ces prêts :

        1) Cet argent a-t-il fini dans les poches des Européens ? Non. La preuve, depuis décembre, les prêts aux ménages et aux entreprises ont ralenti, et ont même diminué en mai dernier dans la zone euro. Trop couardes, les banques ? « Les banques ont certes une aversion au risque élevé, mais il y a aussi une demande de crédit trop faible de la part des entreprises et des ménages », nuance Urszula Szczerbowicz, économiste au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales). « Sans cette injection, des banques auraient fait faillite et le financement de l’économie réelle en aurait encore plus pâti », abonde Alexandre Delaigue, professeur d’économie à Saint-Cyr et co-auteur du blog Econoclaste.

      2) Cet argent a-t-il fini dans les poches des Etats ? En partie. Là encore, les données officielles manquent. Mais selon une étude de la banque JP Morgan, un tiers des sommes prêtées aux banques par la BCE auraient été prêtées ensuite aux Etats européens. Les banques auraient-elles fait une belle plus-value au passage ? « Ce n’est pas aussi simple », rétorque Alexandre Delaigue, « seules l’Espagne et l’Italie ont des taux à 3 ans (soit la même durée que le prêt accordé par la BCE, ndlr) plus élevés que 1% (soit le même taux d’intérêt que celui demandé par la BCE, ndlr). » Les banques ne pouvaient donc s’enrichir facilement qu’en prêtant massivement à l’Espagne et à l’Italie les fonds qu’elles avaient avant empruntés à la BCE. Et on ne peut pas dire qu’elles se soient ruées pour le faire.

       La forte hausse des taux d’intérêt des dettes des pays en difficulté et leur forte baisse dans les pays les moins en crise montre d’ailleurs que les investisseurs ont en fait privilégié les placements les plus sécurisés et non les plus rentables. Quitte parfois à perdre de l’argent. Des investisseurs acceptent même des taux d’intérêts négatifs pour mettre leur argent au chaud en prêtant à la France, au Danemark et au Pays-Bas.

       3) Le reste de l’argent aurait-il disparu ? Non. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le reste des sommes prêtées est en fait revenu... à la BCE. Les statistiques tenues par l’agence Bloomberg montrent que les montants déposés par les banques européennes à la BCE ont augmenté brusquement en décembre et en février dernier (dates des prêts de la BCE), passant de 300 à 750 milliards d’euros.

       Et pourtant, la BCE ne rémunère quasiment pas ces placements à très court terme (le taux était de 0,25% jusqu’au 5 juillet dernier, il est désormais de 0%). Autrement dit, les banques acceptent d’utiliser des fonds empruntés à 1% à la BCE, en les plaçant à 0% au guichet de cette même BCE. Une situation ubuesque qu’explique la communication de la BNP : « Nous avons privilégié le financement de l’économie réelle grâce aux fonds du LTRO. Ensuite, comme dans toutes les banques, les excédents éventuels ont été replacés à la BCE. Cela permet de sécuriser ces ressources. »

       Les banques préfèrent donc là encore payer pour sécuriser leurs placements plutôt que de prendre des risques. Pourquoi tant de frilosité ? « Les banques savent qu’elles devront rembourser les prêts accordés par la BCE. Ce sont des liquidités qui ne sont pas considérées comme des capitaux. Le problème de manque de capitalisation des banques reste entier, celles-ci n’osent pas prendre plus de risques », analyse Urszula Szczerbowicz. (...)

    Lire sur:


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    Benoît Barvin (et Blanche Baptiste)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CROIS-MOI, LE TEMPS
    NE T'ATTENDRA PAS)

    £££

    (Cette Amazone avait une sacrée chute de reins...
    mais elle n'aimait pas qu'on le lui dise)

    Sagittarius
    (via kenikila)

    £££

    (Comme d'habitude, en Amérique Latine,
    les relations entre le Pouvoir et le Peuple
    étaient très étroites)


    Assassinat 
    d'un défenseur des paysans

       (...) L'avocat Antonio Trejo, connu pour son travail en faveur des paysans en lutte pour le droit à la terre dans la région de Colon, a été abattu le 23 septembre dans la banlieue de la capitale Tegucigalpa, rapporte le site web du journal. 
       Il a été abattu alors qu'il sortait d'une église, où il assistait à un mariage, pour répondre à un appel téléphonique. Plus de 60 personnes ont été tuées au cours des deux dernières années au Honduras dans des conflits liés à la terre. Le Honduras a le plus fort taux de meurtres au monde (86/100 000) (...)


    £££

    "Ca? Hé bien ce sont des chats un peu sauvages et...
    Des léopards? Ahaha... Et quoi encore, hein?"

    Maria Stinger, Boca Raton, 1954. 
    This photograph, Bunny’s first sale, became a cover of Eye.

    (Cette actrice était une vraie blonde)

    £££

    "Aller en banlieue, en France? Heu, je ne sais pas... 
    Pourquoi pas?
    Y'a de l'argent à se faire là-bas?"

    glamour hotesses salon Qatar

    Le Qatar, sauveur 
    controversé des banlieues

       (...) Pour Libération, il s’agit d’une “OPA sur la banlieue”. Après un an d’hésitations, le gouvernement français vient d’accepter la constitution d’un fonds qatari doté d’environ 100 millions d’euros, pour financer le développement des quartiers “sensibles”, c’est-à-dire les banlieues des grandes villes françaises.

       Il ne s’agit pas d’une initiative spontanée, rappelle le quotidien : "c’est l’Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aned) qui a demandé à l’émirat d’investir dans les banlieues [...] puisque la France ne s’occupe pas de ses quartiers populaires”. Mais le Qatar, déjà propriétaire de plusieurs hôtels de luxe et du club de football du Paris Saint-Germain, ainsi qu’actionnaire de nombreuses grandes entreprises, s’implante ainsi un peu plus dans le paysage économique et social français. Ce qui pose plusieurs questions, selon Libération :

       La diplomatie du Qatar a beau jouer des circuits qui définissent le monde moderne, celui de la finance, des médias de masse, du sport, du divertissement mais aussi de l’art et du savoir, elle n’est en rien une philanthropie. Pas plus en France que dans les autres pays où l’émirat déploie ses antennes et ses investissements. Voir ainsi le Qatar débarquer dans les banlieues françaises pour s’y substituer à une République impécunieuse mérite donc d’y regarder à deux fois. Quelles sont les modalités concrètes de cette intervention et les contreparties éventuelles ? Quelles seront les prochaines étapes, dès lors que la France accepte une première fois de sous-traiter à un pays étranger une partie de ses obligations souveraines ? Persistant parfum de mystère et de raison d’Etat. (...)


    £££
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LUEUR DES ETOILES
    DEVRAIT TE SUFFIRE)

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    Lettres d'inconnus (13)
    pcc Benoît Barvin

    Clémentine nonne 

    Chère Soeur de la Félicité,


       Je suppose, Chère Soeur, que vous vous souvenez de moi. Je suis le Baron De LaMolle, votre condisciple du temps où vous étiez dans le Vrai Monde, dans cette Société si brillante qui vous célébrait telle une Reine... et comme nous avions raison, puisqu'alors, dans l'éclat de votre jeunesse, votre gorge pigeonnante attirait tous les regards.


       Vous rappelez-vous, Ma Soeur, toutes les "folies" que vous fîtes, surtout lorsque vous me rencontrâtes? Il est vrai qu'à l'époque nombre de femmes étaient prêtes à se damner pour le seul plaisir de me voir me pencher sur leur main élégante afin d'y déposer un furtif baiser. Je les voyais frémir, ces damoiselles, certaines se trouvant mal à ce simple contact. Je n'abusais pas de mon charme, croyez-le bien, préférant me concentrer sur  les plus belles "plantes" de ce Monde - et les plus fortunées. Étrange comme cela va toujours de pair...

       Vous étiez belle, donc, et veniez d'hériter une petite fortune de votre père, ancien Président de la Cour. Mais vous ne me cédiez pas, en dépit d'une cour pressante et bien que j'usasse, alors, de toutes les roueries qu'imagine un désir pressant.  Aussi finis-je par me lasser et je vous laissai épouser mon ami, le Vicomte de M., qui se révéla vite dépensier, trousseur de jupons et mari frappeur. Vous vous ouvrîtes à moi. Vous ne saviez pas que les "qualités" du Vicomte m'étaient évidemment connues. Je vous l'avais fait rencontrer, un peu pour me venger de votre résistance, je l'avoue, et aussi parce que cet "olibrius" - excusez ce terme peu flatteur - me devait pas mal d'argent, gagné lors d'interminables parties de cartes.

       Je finis par vous consoler, sans en tirer d'avantage pécunier, car j'avais quelques scrupules. Puis le Vicomte fut pris dans une malheureuse affaire de détournements de fonds et, ce jour, il croupit encore dans un cul de basse-fosse. J'aurais pu, à ce moment, vous proposer de vous épouser en seconde noce. Vous n'étiez pas encore trop flétrie par la vie - à 28 ans, une femme peut encore plaire -, et votre fortune n'avait été réduite que de moitié.

       Cependant, le jour-même où je m'apprêtais à faire ma demande, vous m'apprîtes que vous vous retiriez au couvent. Je ne vous fis pas part de ma déception - et de ma colère, je l'avoue -, mais je décidai alors de vous laisser pourrir dans ce lieu saint. Cependant, ulcéré par cette décision de femme "libre", je conçus un plan pour que les mois et les années à venir, dans ce couvent, vous soient pénibles et que vous subissiez des châtiments mérités.

       C'est moi qui indiqua, par lettre anonyme, aux Services de Police, que cet endroit était un cachette pour Huguenots; moi encore qui fis établir des faux stigmatisant la gestion du couvent, dont vous aviez la charge; moi toujours qui fis voler, par quelques malandrins, le ciboire attribué à un des apôtres. Je fus à chaque fois récompensé en sachant que votre position devenait de plus en plus fragile et que seule l'intervention de l’Évêque empêcha que vous vous trouvassiez dans une position encore plus délicate.

       Je sais, aujourd'hui, que votre corps, épuisé par les épreuves, vous lâche. Vous allez retrouver le Très-Haut, qui vous aime, certainement. Comme moi? Je tiens en fait à vous signifier tout le mépris que vous m'avez inspiré depuis ce jour où, alors que je vous pressais contre mon corps, vous sentîtes l'ardeur dont je faisais preuve et que vous éclatâtes de rire. 

       Oui, Chère Soeur de la Félicité, vous aurez ainsi appris à vos dépens qu'il ne faut jamais - mais alors là JAMAIS - se moquer d'un membre viril.

       Je vous prie de croire, Chère Soeur, à ma charité, par instant chrétienne.

    Vicomte De LaMolle

    +++

    (L'allumeuse de réverbères dans Paris,
    le Capitale de le France, Europa)

    Photo by William Klein, Paris, 1957

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    (Le fameux chapeau à queue en tire-bouchon
    fit quand même un peu jaser)



    Jolande, photo by Gian Paolo Barbieri.


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    (Déjà, dans les années 50, les hommes étaient mal élevés)

    (via mudwerks)
    Source: wandrlust
    +++
    Jacques Damboise

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE A 1000 VISAGES
    LA HAINE EGALEMENT)

    °°°

    "Mais, Chérie? 
    Il ne peut pas coucher dans notre chambre...
    En plus, dans le même lit!
    - Et pourquoi pas?"


    (Cette nouvelle traduction prenait en compte
    le changement de paradigme sociétal)

    °°°

    "Super bonne, cette Evian! Elle vient d'où?
    - Ahaha! T'es un rigolo, toi!"




    L'eau potable 
    plus chère que la bière
    Léon Rutherford Kanku 

       (...) A Mbuji-Mayi [capitale du Kasaï-Oriental], une bouteille d'un litre et demi d'eau coûte 3 500 FC (francs congolais, soit 3 euros), plus cher que deux bières de 73 cl à 1 500 FC l’une (0,76 euro). Pour certains adeptes de cette boisson alcoolisée, le choix est vite fait, quoi qu'il en coûte à leur santé. Autant boire de la bière. Mais pour la grande majorité de la population, la situation est dramatique. En effet, seuls les nantis peuvent se permettre d'acheter des bouteilles d'eau fabriquées localement pour assouvir leur soif. Beaucoup d'autres ne le peuvent pas alors que l'eau est une denrée rare dans cette ville de plus de 3 millions d'habitants, où plusieurs communes ne sont plus desservies par le réseau public depuis 2010. 

       Faute de trouver l’eau au robinet, les habitants sont obligés d’effectuer de 3 à 5 km pour acheter de l’eau dans des lieux publics. Pour 20 litres d'eau – impropre à la consommation –, le prix varie entre 200 et 500 FC [entre 0,16 et 0,41 euro]. Ceux qui en ont les moyens se font livrer l'eau pour le ménage et la toilette, et recourent aux vendeurs ambulants qui proposent les 20 litres pour 700 à 1 200 FC [0,58 à 1 euro].

       "Je suis très déçu (déçu et pas furieux ou enragé?) de voir que le Kasaï-Oriental, pourtant entouré de cours d’eau parfois potable, est la seule province où l’eau est si chère", regrette un habitant de la ville. La Regideso, une entreprise publique qui a le monopole de la distribution d'eau dans la ville, ne dessert que 16 % des habitations du fait de la vétusté du réseau et du manque d'électricité. Mais quand bien même tous les robinets de la ville seraient fonctionnels, la production serait insuffisante pour fournir la quantité d’eau nécessaire, soit 20 litres par personne et par jour. "L’entreprise manque de moyens pour développer une politique de distribution d’eau satisfaisante. Et, faute d'électricité, nous ne pouvons capter suffisamment d’eau. Voilà pourquoi la population souffre", souligne un agent de la société qui a requis l’anonymat. (...)
    Lire sur:


    °°°

    "Hoooo... Vous avez vu, là?
    - Là? Où là?
    - Mais là, enfin!
    - Aaahhh... Là?
    Oui, et alors?"



    Ho-Ryon Lee, Overlapping Image, 2010
    (via viomatic)



    °°°
    "Travailler plus pour quoi faire?
    Sont fous, ces roumis capitalistes"



    La fin du « travailler plus pour 
    gagner plus » inscrite au Journal officiel

       (...) C’est fait. L’une des mesures emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy passe officiellement à la trappe. Le décret relatif à la suppression de l'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés, est en effet paru ce dimanche au Journal officiel. Le Parlement avait voté cet été la fin de ce dispositif. Seules sont donc maintenues les exonérations patronales dans les entreprises de moins de 20 salariés. Pour la gauche et les syndicats, ces aides incitaient à faire travailler les salariés en place plutôt qu'à chercher à embaucher. La fin de ces exonérations - salariales et patronales - est effective, comme prévu, à partir du 1er septembre. Les heures supplémentaires sont également, depuis début août, de nouveau soumises à l'impôt sur le revenu des salariés. (...) 

       (...) Le coût de ce dispositif symbole du "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy, introduit par la loi Tepa de 2007, était évalué par le gouvernement à 5 milliards d'euros par an: 3,5 milliards que l'Etat devait rembourser à la Sécurité sociale (cotisations) et 1,5 milliard d'euros de recettes d'impôt sur le revenu dont il était privé.
       La suppression des exonérations de cotisations sociales, à compter du 1er septembre, apportera 980 millions d'euros de recettes supplémentaires en 2012, selon le projet de loi de finances rectificative voté cet été.



    °°°
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées à vous-mêmes:

    (ENSEMENCE LA TERRE
    DE TON IMAGINATION)

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    (Ces lapins OGM étaient plus résistants qu'avant)


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    "Manger des enfants britanniques?
    Vous voulez que je meure de faim?"
    The Hungry Lion Children's 
    Book Vintage 1960s Whitman Tell A Tale 

    Vu d'Inde, 
    les enfants britanniques ont faim
    Hasan Suroor 

       (...) Alors que le Royaume-Uni se flatte d'être la septième puissance économique mondiale et d'envoyer des milliards d'euros d'aide à d'autres pays, dont l'Inde, certains s'interrogent: que fait-on pour lutter contre la pauvreté au Royaume-Uni, où un nombre croissant de personnes souffrent de la faim, du chômage et de l'absence de logements ?

       Signe de la gravité de la situation après quatre dures années de récession, l'ONG Save the Children – réputée pour son travail en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud – lance pour la première fois un appel national pour venir en aide aux pauvres du Royaume-Uni, qui se voient infliger une sorte de double peine avec une récession économique doublée d'un plan de rigueur gouvernemental très controversé.

       Dans cette campagne, signée du slogan "It shouldn't happen here" [cela ne devrait pas arriver ici], l'ONG révèle que le Royaume-Uni abrite près de 3,5 millions d'enfants pauvres, dont 1,6 million vivraient dans une extrême pauvreté.

       "Il est inacceptable de voir qu'en 2012, des familles vivant au Royaume-Uni doivent se priver de biens essentiels, notamment alimentaires, ou se retrouver criblées de dettes uniquement pour subvenir à leurs besoins quotidiens", déclare l'organisation humanitaire en soulignant que les enfants les plus pauvres sont les premières victimes de la récession économique. (...)
    Lire sur:


    @@@


    "Moi, j'ai faim de rêves, pas vous?"

    Cannagirl

    @@@

    "Ainsi, c'est que mangent les condamnés à mort
    avant de griller sur la chaise électrique?
    - Tout à fait"


    (Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire
    pour emballer les filles
    dans les années 50...)

    @@@

    Le dernier repas des condamnés 
    à mort américains est hypercalorique

       (...) (L)es auteurs (de l'étude) y analysent le contenu de 193 derniers repas commandés par des condamnés à mort entre 2002 et 2006. Conclusion: le nombre moyen de calories est de 2.756, alors que le niveau quotidien recommandé pour un adulte entre 30 et 40 ans est de 2.200 à 2.400, et les fruits et légumes sont largement négligés au profit des graisses et des sucres.

       «Par exemple, un condamné a demandé douze morceaux de poulet frit, deux petits pains ronds avec du beurre, deux sodas, 50 cl de glace à la fraise, 50 cl de glace à la vanille et de la purée de pommes de terre avec de la sauce brune», écrivent les auteurs.

       83,9% des condamnés ont demandé de la viande ou du poisson (la viande la plus demandée était le poulet, suivie d’un hamburger, d’un steak, de porc ou de bacon et enfin de poisson), 67,9% de la friture (notamment des frites) et 66,3% un dessert. Les auteurs notent aussi avec surprise que trois personnes ont demandé du Coca… light.

       Les chercheurs relient cette «surconsommation» au comportement alimentaire plus général des humains quand ils sont placés dans une situation de stress, citant des exemples aussi différents que les New-Yorkais après le 11-Septembre ou les étudiants loin de leurs parents.«A certains égards, cela pourrait être une façon d'abaisser le niveau de stress et d'angoisse à quelque chose d'un petit peu plus gérable», expliquait fin août Brian Wansink à l’agence américaine Sipa.

       Les trois chercheurs reconnaissent cependant que leur étude laisse dans l’ombre plusieurs points: ils n’ont pas pu consulter le régime alimentaire habituel des condamnés en question, et n’ont pu prendre connaissance que de ce qu’ils ont commandé pour leur dernier repas, pas de ce qu’ils ont vraiment consommé. (...)

    Lire sur:

    @@@
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BEAU N'EST QUE LE BEAU
    IL N'EST PAS LE VRAI)

    ***
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(44)
    pcc Benoît Barvin

    http://enchantedsleeper.tumblr.com/image/31974594975

    Raconteur

       Je racontais à mes amis l'histoire de cette vieille dame qui, en sortant du supermarché d'à-côté, glissait sur une peau de banane et se fracturait le col du fémur. Je le faisais avec ma verve coutumière mais le gag, un rien facile il est vrai, ne fit pas mouche. François se tenait à la fenêtre, fumant une cigarette et regardait dehors, en direction du magasin. Il poussa un cri: "Oh Mon Dieu! Vous ne devinerez jamais! Là-bas, il y a une vieille, pareille à celle que décrivait notre ami, et elle vient de glisser... Elle semble s'être fait très mal". Excités, mes compagnons sortirent de la maison. Je les accompagnai, plus pour ne pas me faire remarquer que par réelle curiosité. Je savais déjà que cette vieille dame qui était tombée, et dont le corps s'était brisé, j'en étais responsable...

       Il y avait quelques mois, déjà, que j'avais pris conscience de ce pouvoir d'évocation trouvant son excroissance dans le réel. Je sortais de ma dernière séance de chez la thérapeute. Cette dernière utilisait également les couleurs pour "remonter les énergies". Elle m'avait dit que j'avais un "pouvoir", mais elle ne savait pas lequel. J'étais sceptique. Certes, je me sentais beaucoup mieux après l'avoir vue, mais de là à croire à ces balivernes...

       J'étais sur le pas de la porte de son immeuble, gardant dans la paume de ma main droite la pierre fine qui ne devait désormais plus me quitter. Pierre de sagesse et de pouvoir, cela ne dépendait que de moi... Je regardais, sans vraiment le voir, un cycliste qui était arrêté au feu rouge. Je ne sais pas pourquoi, mais ma pensée a dérivé. Je me suis imaginé qu'il enfourchait son engin et qu'il fonçait, se faisant ainsi renverser par une voiture qui, voyant le feu de son côté passer à l'orange, accélérait... 

       C'est exactement ce qui s'est passé, quelques secondes plus tard. Le malheureux fut renversé mais, plus de peur que de mal. Il se relevait sans bobo. Seul son vélo était "out". Intrigué par la coïncidence entre l'incident et ma création imaginaire, je constatai bientôt que je pouvais réellement influer sur le réel ou, plutôt, que je le créais. Il s'agissait hélas toujours d'incidents un rien ridicules, d'accidents du quotidien, souvent, et cela me navra. Découvrir qu'on possède le don d'influer sur la vie et ne pas pouvoir jouer vraiment au Dieu de la Création, cela avait un côté très frustrant.

       C'est un soir, en sortant du théâtre avec une amie, que ce "don" devint un vrai fardeau. Nous nous approchions de mon véhicule quand deux malfrats surgirent. Des jeunes dopés, brandissant des lames affûtées. Ils voulaient le "fric" - nous nous exécutâmes - , mais  trouvant ma copine à leur goût, ils s'en emparèrent, avec l'intention de lui faire passer un mauvais quart-d'heure. Mon cerveau en ébullition imagina qu'ils se disputaient pour savoir lequel allait la violer en premier et que cela se terminait par un étripage en règle. Ma main droite, profondément enfoncée dans la poche de mon pantalon, serrait alors fortement la pierre que je gardais toujours sur moi...

       A la Police qui vint constater, plus tard, le peu ragoutant spectacle de ces deux abrutis s'étant ouverts largement le bide, je ne dis rien d'autre que de très banal. J'étais secoué, il est vrai, par cette "représentation", issue tout droit de mon imaginaire un rien pervers. Plutôt que de les faire s'éventrer, j'aurais pu trouver une façon plus élégante de leur donner une leçon. J'étais épouvanté par ce "don" qui, plus qu'un fardeau maintenant, ressemblait à une malédiction. C'est la raison pour laquelle je refusai désormais les récits scabreux ou torturés que ma cervelle m'envoyait, en jets continus, préférant des blagues de potaches, des récits humoristiques à la O.Henry.

       Mon alacrité, ma table toujours ouverte, le choix judicieux de mets délicieux et de boissons agréables au palais m'attirèrent une cour de compagnons, tous masculins, afin de ne pas céder à l'attrait de la chair et aux catastrophes qui s'ensuivraient. Mes récits égayaient l'assemblée et, parce que j'avais hérité quelques mois plus tôt d'une tante, ma vie prit une tournure agréable. Les bassesses et les violences du Monde ne m'atteignaient plus. Mon esprit inventait nombre de récits absurdes qui, j'en étais sûr, ne produiraient aucune bavure dans le monde physique. L'incident de la vieille dame me prouvait le contraire.

       Pourtant, cela faisait un moment que je n'utilisais plus la pierre fine. Elle trônait au-milieu du meuble du salon, et je me contentais de l'observer, de loin, me demandant toujours si c'était elle ou Moi, qui possédait le don. A moins que ce ne soit la conjonction des deux.

       La malheureuse vieille était partie en ambulance. Mes amis et moi étions revenus dans la pièce. Je servis à boire et chacun commentait l'incident. Je remarquai que François m'observait, du coin de l'oeil. A un moment, il me demanda un nouveau récit mais je fus réticent. "Qu'à cela ne tienne, dit-il, d'une voix que je ne lui connaissais pas. Je vais prendre le relais de notre ami, ici présent. A mon tour de raconter des histoires... J'espère que je le ferai avec autant de talent que lui..."

       J'eus un pressentiment. Je cherchai la pierre des yeux, ne l'aperçus pas, compris qui l'avait, à présent, et je réalisai que la gemme se moquait pas mal de son porteur. 

       Connaissant l'esprit tordu de François, je rentrai la tête dans les épaules, m'attendant au pire...


    ***
    (Le seigneur du temps était également
    un sale pervers)

    ***

    "Oh Mon N'Amour...
    - Oh Ma Poulette de Luxe..."
    (As usual, l'ex-Résident 
    et sa poule de luxe
    en faisaient beaucoup trop)

    ***

    "Ahah, s'ils croient m'échapper ainsi!" cracha
    Ortogg'N'Mah, en enclenchant le propulseur
    subliminique de son vaisseau spatial..."
    (Les lectures enfantines de l'ex- Résident
    expliquaient beaucoup de choses)

    ***

    "Mon Dieu, que faire face à ces hordes de maudits mutants?
    - Leur offrir en sacrifice un des membres de notre trio...
    - Tu as raison, Teddy, il est temps pour Lorna de savoir
    que nous sommes amants!"
    ***
    "Tu es fait, Rascal! On t'a découvert, ex-Résident de mes deux!
    - Non! Moi je suis Tonto le Clown. Qui est l'ex-Résident?
    - Un bidule aussi ridicule que toi... 
    excepté le chapeau"
    ***

    STRANGE SCIENCE, published by Underwood-Miller, 1992.
    Copyright © 1992 Lail Finlay Hernandez

    ***
    Blanche Baptiste
    (profession:humoriste)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE ATTEND QUE LES MOTS
    SOIENT DES ACTIONS)

    +++

    (Quand il se rase, Batman garde son masque)

    BATMAN 1960’S

    +++

    (Fidèles à leur réputation, les pauvres allemands
    savaient danser sur un volcan, celui de leur
    misère qui s’aggravait)


    Six millions de bas salaires

       (...) En Allemagne, de plus en plus de salariés perçoivent un salaire inferieur à 10 euros bruts de l’heure (peu ou prou le smic français, qui est à 9,40 euros) relate le quotidien de Munich, Süddeutsche Zeitung. D’après l’office fédéral, 20,6% des salariés étaient concernés en 2010, soit six millions de personnes, contre seulement 18,7 % en 2006

       La moitié environ des 7, 8 millions de salariés ayant un travail à temps partiel, un contrat à durée déterminée ou un "mini-job" (un emploi à temps très partiel qui n'est soumis ni à cotisations ni à impôts et ne peut excéder 400 euros par mois) sont concernés par ces bas salaires. Les salariés en mini-job sont particulièrement touchés puisque 84,3% d’entre eux gagnent moins de 10 euros bruts de l’heure. (...) (Un nouveau pays de Cocagne, ce miracle allemand)



    +++

    (Jeune futurs morts fêtant la Toute Puissance de Dieu
    et sa Terrible Miséricorde)

    11 septembre. Le Caire en Egypte. Manifestation 
    devant l'ambassade américaine. (Photo Amr Dalsh. Reuters)

    +++

    (Ce nouveau livre numérique permettait
    d'annoter le livre téléchargé et, même,
    pour les fanatiques, de le gommer
    définitivement...)


    Pourquoi le livre numérique 
    coûte à peine moins que le papier
    Olivier Clairouin

       (...) En France, c’est l’éditeur et lui seul qui fixe le prix de vente, un dispositif que l’on doit à la loi sur le prix unique du livre de 1981, mise à jour en 2011 sur les recommandations de la mission Zelnik afin de prendre en compte l’arrivée du livre numérique. 

       Piochant dans l’échelle des prix proposés par le distributeur (le«modèle d’agence» imposé par Apple), les éditeurs établissent le prix de vente de leurs livres numériques de la même manière que pour leur version papier, en se basant sur les coûts de production. Or, à les entendre, ces derniers restent relativement élevés. Et pour se justifier, donnent parfois des arguments extrêmes, comme la numérisation d'anciens ouvrages, ou la conception d'œuvres multimédias.

       «Dans certains cas ça peut même coûter très cher, plusieurs dizaines de milliers d’euros», assure ainsi Catherine Robin, directrice des ventes chez Robert Laffont, sans donner de chiffres plus précis: «Fabriquer un exemplaire ePub d’un livre ancien nécessite par exemple de tout renumériser, sans compter que vous avez de nombreux coûts qui sont les mêmes que sur le papier: la rémunération de l’auteur, celle de l’éditeur, le marketing, la rémunération de la plateforme...»

       Il y a bien des coûts incompressibles (entre 8% et 15% pour l’auteur, 20% pour le distributeur par exemple), mais il faut noter que le coût d’une numérisation reste relativement limité, à en croire une étude réalisée en 2010 par le Motif, observatoire du livre et de l’écrit en Île-de-France: environ 1.200 euros pour un roman de 256 pages, en prenant en compte l’intégration de métadonnées et le temps nécessaire pour la relecture. Ce qui, même en admettant que l’œuvre soit plus volumineuse, ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan budgétaire de grandes maisons d’édition.(...)

       (...) La raison qui pousse les éditeurs à maintenir le prix du livre numérique au niveau actuel, ils l'avouent à demi-mots. Selon l’étude du Motif, ils parviennent aujourd’hui à dégager «des marges très intéressantes sur leurs livres numériques»: la part du prix de vente revenant à l’éditeur bondit par exemple de 36% pour une version physique vendue chez un libraire à 55% lors que le titre est vendu en format numérique sur les sites d’Amazon ou Apple. Un constat confirmé par les chiffres venus des Etats-Unis où, malgré de ventes en berne, certains éditeurs parviennent à améliorer leur marge opérationnelle grâce aux ventes d’e-books.

       A ces arguments techniques et économiques s’ajoute une considération quasi-culturelle: «Le livre a un prix et il doit le garder», selon Catherine Robin, qui dit refuser de «brader la littérature» en optant pour des prix cassés sur le numérique. Même constat chez Alexis Esmenard, qui soutient néanmoins que les éditeurs français sont«volontaires en la matière pour que le marché s'ouvre». Certains éditeurs, comme Hachette, ont par exemple pratiqué une politique de prix bas sur toute une partie de leur catalogue. Des opérations qui restent assez rares sur un marché qui devrait pourtant représenter 6% des ventes de livres en France en 2015.(...)

    Lire sur:


    +++
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DIRE LE VRAI EST DIRE
    AUSSI LE FAUX)

    ***

    (Femme voilée dévoilée
    dénudant un poulet
    de manière honteusement
    blasphématoire)



    Inga Loyeva

    ***

    "Oh, Mon Dieu, non... Je ne peux pas me marier
    avec elle... Ca ferait de moi une non cannibale...

    C'est contre toutes les traditions de ma tribu"

    Emmanuelle 5
    revue-ganymede.fr

    Vous oubliez le cannibalisme, 
    Monseigneur !
    Charles Arambourou

       (...) Monseigneur Barbarin, archevêque de Lyon, vient de couvrir l’épiscopat catholique de ridicule en déclarant que le mariage homosexuel ouvrirait la voie à l’inceste, ou à l’union à trois ou quatre. Pourquoi pas le cannibalisme, et, tant qu’on y est, la zoophilie ?

       Voilà où peuvent tomber ceux qui prétendent faire du mariage – procédure en voie de désuétude – un « enjeu de civilisation » (pas moins !). Un peu de sérieux, Monseigneur, l’amour et l’égalité des couples, ça se respecte.

       Mais, au-delà du dérapage verbal largement dénoncé, il faut rappeler une fois de plus que le mariage est un acte civil, depuis la Révolution française, et que la République est laïque. C’est-à-dire que « la première page de la Bible », invoquée par Mgr Barbarin, n’a pas voix au chapitre  (pas plus que la Torah ou le Coran...): qu’il la réserve à ses ouailles, c’est la liberté de culte. Mais qu’il l’oublie pour le débat citoyen. Le Parlement fait la loi : ce n’est certes pas « Dieu le Père », mais – excusez du peu – la volonté générale, la souveraineté du peuple.

       Que chaque culte ouvre ou non le mariage religieux à tous les couples, c’est son affaire – affaire privée. Que la République mette en place le mariage civil pour tous, c’est une affaire publique, dans laquelle les dogmes religieux particuliers ne peuvent d’aucune manière intervenir. (...)


    ***

    (Portrait de l'Homme à la Casquette de Travers,
    le fameux tueur des rues nauséabondes)

    Gerard Petrus Fieret-By Kees Breukel


    ***

    "Hou les z'amoureux! Hou les z'amoureux!
    - Dès qu'elle a le dos tourné, je leur
    éclate la tronche, à ces guignols"


    Montée des périls : des esprits mûrs 
    pour la grande déflagration
    Le Yéti

       (...) Les choses se sont brutalement accélérées. Parties de petits riens, éternelles étincelles stupides qui mettent le feu aux poudres. Ici, un film tocard contre l’islam, des émeutes incendiaires, des réactions disproportionnées ; là, une dispute de deux mastodontes asiatiques pour des îles dérisoires... Et un terreau désormais propice : des esprits bien mûrs pour la grande déflagration.

       L’implacable engrenage que l’on voit se mettre en place aujourd’hui est en réalité sans surprise. C’est toujours ainsi que cela se passe. La montée des périls vers les déflagrations guerrières est en voie de finalisation lorsque les cerveaux se mettent en état d’acceptation, sinon de demande.

       Les esprits se rétractent, se rangent en deux camps binaires d’où le moindre souci des nuances est balayé par la fureur des imprécations contre le camp d’en face. Il est exigé de choisir son camp. Qui n’est pas du mien est de celui d’en face. Alors quand ce dernier forme un « bloc compact ethnocentré », vous pensez !

       Certains, que vous croyiez de vos amis bien tempérés, basculent soudainement dans un des camps, conscience et mâchoires crispées, nouant des alliances que vous pensiez jusque-là obscènes, justifiant l’injustifiable. C’est parti dès lors que ceux-là commencent à évacuer la qualité douteuse des réponses au prétexte que les questions posées sont bonnes.

       Un petit prétexte de rien du tout suffit à révéler l’effrayante progression du sinistre. Une égérie du microcosme renvoyée à son microcosme comme un vulgaire chanteur sous un banal jet de tomates, par exemple. Mais lisez donc le fil des commentaires qu’une telle affaire déclenche. Glaçant. De part et d’autre. (...)

    Lire la suite sur:


    ***
    Luc Desle (avec le concours éclairé et blasphématoire de Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS LE DRAPEAU DE LA PAIX
    QUI CLAQUE AU VENT)

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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(43)
    pcc Benoît Barvin



    http://lalarveoregime.unblog.fr/

    Flaque

       C'était une mauvaise période. J'avais perdu mon boulot, mon épouse était partie, mes enfants avaient déménagé dans une autre ville, ils travaillaient tous deux et n'étaient pas vraiment décidés à m'épauler. Je ne pouvais leur en vouloir, je n'avais pas été un père très aimant, bouffé par le boulot et par quelques maîtresses, ce qui les avait profondément blessés. J'avais, certes, fait amende honorable mais ils m'en gardaient toujours rancune et...

       Je cessai de ressasser tous ces problèmes. Décidément, la vieillesse est un naufrage pendant laquelle le capitaine regarde son bateau couler en additionnant, avec amertume, toutes les erreurs commises et en pleurant sur son sort. Je me trouvais devant la banque de cette pharmacie et la préparatrice examinait l'ordonnance que mon docteur m'avait prescrite. Toujours les mêmes drogues destinées à me faire voir la vie en rose, à calmer les palpitations de mon coeur, à être, un peu, dans le droit courant d'une vie soi-disant normale.

       Cela faisait maintenant six mois que je venais, toutes les trois semaines à peu près, dans ce lieu de gavage pour oie humaine décentrée. Je prenais des anxiolytiques comme un gamin se gave de bonbon acidulés. Parfois cela marchait et je souriais comme une buse à tout bout de champ. D'autres fois cela me mettait dans l'état d'un étron qui prend conscience réellement de ce qu'il est. Pas folichon, n'est-ce pas?

       La préparatrice était une blonde entre deux âges. Elle avait dû être mignonne et il lui restait encore quelques traces de cette beauté: sa peau était aussi douce que celle d'un bébé; j'aimais ses mains un peu grasses que j'imaginais volontiers sur mon ventre; sa poitrine se contenait difficilement dans un soutien-gorge ample et elle était boudinée dans sa tenue blanche. Mais elle savait encore bouger avec grâce et, surtout, elle avait un capital sourire qui aurait fait fondre un directeur financier.

       Cependant, depuis deux mois à peu près, je m'étais rendu compte d'un étrange phénomène. J'avais l'impression que "Magda", puisque c'était ainsi qu'elle se prénommait, enflait comme un bibendum. Au début, je mis ça sur le compte de la ménopause puis le phénomène prit un tour inquiétant. Chaque semaine Magda prenait quelques rondeurs supplémentaires. J'avais en effet pris l'habitude de l'observer, de loin, et même de la suivre, en prenant les précautions nécessaires pour ne pas être confondu avec un banal voyeur. 

       Ce matin, la jeune femme avait de nouveau forci. Son visage était maintenant suave, d'une rondeur avenante; sa poitrine semblait sur le point de faire craquer un soutien-gorge qui, à présent, atteignait les limites autorisées; jusqu'à ses doigts qui me firent penser à de jolies saucisses dans lesquelles j'aurais aimé mordre... Le plus impressionnant, c'était que ses collègues semblaient trouver cette métamorphose normale et qu'ils continuaient à vendre, sans sourciller, des méthodes "infaillibles" pour maigrir.

       Le soir me trouva dissimulé derrière la pharmacie. Qu'espérais-je? Je n'en sais rien. Peut-être avais-je envie de lui adresser la parole, afin de lui avouer que sa présence, depuis que ma garce d'ex-femme m'avait quitté, me faisait du bien. Que nous pourrions faire un peu de chemin ensemble? A moins que ce ne soit sa transformation physique qui m'attirât, tel un aimant, modification que j'étais certain de stopper, puis de faire régresser. Une illumination me vint: Magda m'avait été envoyé par un Esprit supérieur qui voulait qu'à travers elle je me sauve.

       La lune était ronde, aussi ronde que la préparatrice qui quittait toujours la dernière la pharmacie. Elle me parut encore plus large que le matin. Elle "roula" vers sa voiture, éclairée par la lumière froide de la lune qui me révéla un semblant de femme, une caricature humaine qui, au fur et à mesure de sa marche, se déformait pour ressembler à une ébauche de glaise qu'un sculpteur invisible  transformerait. 

       La forme devint une grande flaque dans laquelle se reflétait la lune. Elle me fit penser à un immense protoplasme qui palpitait, empli de couleurs chatoyantes et, au "milieu" de cette "chose", je crus distinguer comme deux pupilles d'or qui m'observaient.

       Je fis un demi-tour affolé et m'enfuis, le coeur au bord des lèvres et, après avoir balancé alentour les médicaments pelliculés que je trimbalais comme des gri-gri, je me jurai que plus jamais - ah ça non, plus jamais - je ne tomberais amoureux d'une préparatrice en pharmacie.

    %%%

    "Comment ça la grille est ouverte?
    Mais tu ne sais pas que je suis une vraie blonde, non?
    Quelle cruche, celle-là!"


    %%%

    "Ah vos rangs... Fixes!"


    (Cette bande de manchots faisait régner 
    la terreur dans le camp de vacances)

    %%%

    "Youpie! J'ai perdu ma virginité!
    J'ai perdu ma vir-gi-ni-té!!!"


    (Cette idiote de Dorothée avait juste embrassé son boy-friend
    sur le bout du nez. Les années 60 étaient un rien naïves...)

    %%%

    "Non mais... T'as vu la tête des lecteurs?
    - Et celle des lectrices, alors...
    - Hihihi..."


    (Ces deux starlettes étaient insupportablement  moqueuses)

    %%%

    "Alors? Tu en penses quoi, de mon cadeau?
    - Ben..."


    %%%

    Jacques Damboise (maître es humoriste)

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