• °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA VIE EST UNE FÊTE.
    LES ETOILES TES INVITÉES)

    °°°

    "Moi, je ne crains personne... Armée de mon stetson,
    de mes belles cuisses et de mon colt fumant..."


    Etats-Unis: 
    les étudiants doivent-ils craindre Romney?
    Jean-François Gérard

       (...) Aux Etats-Unis, 41% des universités sont publiques, mais accueillent environ 75% des plus 20 millions d'étudiants. Le coût des études n'a cessé d'augmenter sous George W. Bush, comme sous Barack Obama, à un rythme d'environ 5% par an, dans les universités publiques comme privées. 

       D'après The Chronicle of Higher Education, le coût median des frais d'inscriptions d'une université publique est aujourd'hui de 6633 dollars (5300€). Sans compter l'achat des livres ou le logement. Cela reste un coût important, mais plus abordable, que les 22 805 dollars (18 000€) des universités privées. En 2009, 53% des étudiants envisageaient de contracter un prêt pour payer leurs études. Des prêts à faible taux, justement garantis par l'Etat, dont Mitt Romney aimerait transférer la responsabilité à des institutions privées. La crainte de voir ces taux doublés est pointée du doigt par les démocrates. Mitt Romney aimeraient favoriser la compétition entre établissements et encourage le développement d'université privées - parfois sur internet - afin que chaque étudiant puisse choisir "comme on fait ses courses". Une hypothèse qui intrigue tout de même au vu de l'écart de prix entre les institutions publiques et privées. 

       Mitt Romney peut inciter certes à la privatisation dans ses propositions et ses meetings, mais en cas d'élection son champ d'action sera tout de même limité. La majorité du financement des universités, tout comme de différentes bourses, provient des gouvernements locaux et non de l'Etat fédéral. Un financement sur lequel Washington n'a aucun pouvoir. Finalement la plus grande différence au niveau universitaire concerne donc la bourse "Pell". (...)

       (...) Fidèle au budget de son colisiter Paul Ryan, Mitt Romney propose de couper de 20% les fonds alloués à l'éducation en général. Dans un spot télévisé sur l'école primaire, Barack Obama insiste sur le fait que des coupes budgétaires entrainerait des classes de plus grande taille, qui ne sont pas bénéfiques pour l'enfant. 

       D'après le président, le plan priverait en tout 10 millions d'étudiants d'aide financière, non pas pour réduire les déficits ou créer des emplois, mais pour financer des baisses d'impôts. Les républicains ont rétorqué qu'Obama extrapolait la proposition de budget de Ryan. Actuellement 9,7 millions d'étudiants bénéficient de la bourse "Pell". Le plan Ryan prévoit en effet de réduire le nombre de bénéficiaires, mais pas sa dotation. Si les chiffres peuvent toujours être débattus, ce sont surtout deux visions de l'éducation qui s'opposent. (...)

    Lire l'article sur:

    °°°

    (La cachette à Belle-Mère obtint le succès escompté)

    Source: imgfave.com

    °°°

    (Ce patron marchait sur des oeufs en s'adressant
    à sa secrétaire... Que tramait-elle, derrière
    son éternel sourire?)

    Le patronat fait une rentrée offensive 
    sur la fiscalité et la compétitivité

    Philippe Mabille

       (...) Cette université d'été n'aura rien à voir avec l'ambiance de pugilat des premières années du Medef, lorsqu'Ernest-Antoine Seillière, son premier président élu, avait mené un rude combat contre Lionel Jospin (pourtant son ancien condisciple de l'Ena) et surtout contre les lois Aubry sur la réduction du temps de travail. Le patronat était alors en guerre ouverte contre le gouvernement, même si en réalité, la plupart des entreprises, surtout les plus grandes, négociaient en coulisses des accords de flexibilisation de l'emploi et des allégements de charges sociales en échange du passage aux 35 heures. Ce n'était pas il y a si longtemps et pourtant, le contraste avec cette période est saisissant. 

       A l'époque, les patrons avaient un ami au gouvernement, en la personne de Dominique Strauss-Kahn. Le brillant ministre de l'économie, des finances et de l'industrie concentrait à lui seul dans un grand Bercy toutes les responsabilités aujourd'hui confiés à quatre ministres du gouvernement Ayrault : Pierre Moscovici (Economie et Finances), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Jérôme Cahuzac (Budget), Nicole Bricq (Commerce extérieur). A l'époque aussi, malgré les apparents désaccords idéologiques entre le patronat et la gauche, les belles performances de l'économie française, compétitive face à l'Allemagne, en excédent commercial et dopée par une croissance mondiale euphorique, arrondissaient les angles. Le patronat avait même accepté sans trop de mauvaise grâce un doublement de la surtaxation de l'impôt sur les sociétés décidé par le gouvernement Juppé pour permettre la qualification de la France pour l'euro.

       En cette rentrée 2012, le paysage est radicalement différent. Entamant la dernière année de son deuxième (et selon les statuts actuels dernier) mandat, Laurence Parisot, la présidente du Medef, est dans une toute autre position que son prédécesseur de 1998 qui affichait ouvertement sa volonté de ferrailler avec Lionel Jospin, n'hésitant à pas à le faire huer lors d'assemblées générales à l'ambiance de meeting politique. 

       Pour la présidente du Medef, qui a accordé hier un long entretien au « Monde », il est beaucoup plus difficile de trouver aujourd'hui une prise face à l'insaisissable François Hollande qui pour l'instant gère prudemment l'économie et habilement la situation politique : pas de combat idéologique comme celui des 35 heures à se mettre sous la dent, mais en revanche un climat de crise économique et sociale dans lequel le patronat est contraint de négocier, pied à pied, des avancées sur son grand sujet, celui de la compétitivité. Et donc à ne pas rompre le dialogue social dont Laurence Parisot s'est fait la championne.

       C'est que la situation s'est complètement inversée par rapport à il y a quatorze ans : la France a perdu du terrain sur les marchés extérieurs, les entreprises notamment les plus grandes ont délocalisé à tout va pour tenter de conserver leurs marges dans la mondialisation. Et la croissance surtout, a disparu et ne semble pas prêt de revenir de sitôt, dans un environnement très inquiétant quant à l'avenir de la zone euro. La stagnation de l'activité depuis presque un an et l'effondrement des marges des entreprises françaises est la principale source d'inquiétude de la présidente du Medef qui attend de la venue d'une dizaine de ministres lors de l'université d'été un discours plus offensif et plus rassurant de la part du gouvernement. (...)

       (...) C'est que depuis la campagne électorale, le patronat a le sentiment d'être le mal aimé, le bouc émissaire de la crise, et craint de voir le fossé avec l'opinion se creuser alors que les plans de restructuration se multiplient depuis le printemps dans tous les secteurs : l'automobile, l'aérien, la sidérurgie, mais aussi la banque, les télécoms et désormais la grande distribution avec Carrefour

       Alors que la gauche de la gauche pousse François Hollande à choisir une voie beaucoup plus radicale en légiférant sur les licenciements et les cessions d'usines, le Medef est dans une position délicate et attend du gouvernement des signes d'apaisement face à ce que beaucoup de patrons qualifient de climat anti-business. L'alourdissement de l'ISF, sans plafonnement, la taxation des hauts revenus supérieurs à 1 million d'euros à 75%, qui vise directement les chefs d'entreprise alimentent un vent de révolte au sein d'une frange du patronat qui voudrait bien en découdre avec le gouvernement, menace de quitter la France avec leurs comité exécutifs voire de délocaliser les sièges sociaux. (...)

    Lire la suite sur:


    °°°
    "Oui... Mitt... Nous-croyons-à-ton-fabuleux-destin..."


    Audience applying makeup at lecture by beautician in Los Angeles, circa 1950

    (Cette séance d'hypnose collective fonctionnait 
    du tonnerre de D... Heu, pardon: elle marchait
    très bien, Grâce à Dieu)

    °°°
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE QUE TU AIMERAIS SUIVRE
    EST CELUI QUE TU SUIVRAS)

    +++

    "Tiens, sal... de Croissance,
    voici ce que je pense de Toi!
    Hulk contre Iron Man

    Dennis Meadows : 
    « Nous n’avons pas mis fin à la croissance, 
    la nature va s’en charger »


        (...) En 1972, dans un rapport commandé par le Club de Rome, des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) publient un rapport intitulé « Les limites de la croissance ». Leur idée est simple : la croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible. Aussi, si les hommes ne mettent pas fin à leur quête de croissance eux-mêmes, la nature le fera-t-elle pour eux, sans prendre de gants.
       En 2004, le texte est, pour la deuxième fois, remis à jour. Sa version française vient – enfin – d’être publiée aux éditions Rue de l’échiquier.(...)

       (...) / Terra eco : Vous avez écrit votre premier livre en 1972. Aujourd’hui la troisième édition – parue en 2004 – vient d’être traduite en français. Pourquoi, selon vous, votre livre est encore d’actualité ?

       Dennis Meadows : A l’époque, on disait qu’on avait encore devant nous quarante ans de croissance globale. C’est ce que montrait notre scénario. Nous disions aussi que si nous ne changions rien, le système allait s’effondrer. Pourtant, dans les années 1970, la plupart des gens estimait que la croissance ne s’arrêterait jamais.

       C’est aujourd’hui que nous entrons dans cette période d’arrêt de la croissance. Tous les signes le montrent. Le changement climatique, la dislocation de la zone euro, la pénurie d’essence, les problèmes alimentaires sont les symptômes d’un système qui s’arrête. C’est crucial de comprendre qu’il ne s’agit pas de problèmes mais bien de symptômes. Si vous avez un cancer, vous pouvez avoir mal à la tête ou de la fièvre mais vous ne vous imaginez pas que si vous prenez de l’aspirine pour éliminer la fièvre, le cancer disparaîtra. Les gens traitent ces questions comme s’il s’agissait de problèmes qu’il suffit de résoudre pour que tout aille bien. Mais en réalité, si vous résolvez le problème à un endroit, la pression va se déplacer ailleurs. Et le changement ne passera pas par la technologie mais par des modifications sociales et culturelles.

       / Comment amorcer ce changement ?

       Il faut changer notre manière de mesurer les valeurs. Il faut par exemple distinguer la croissance physique et de la croissance non physique, c’est-à-dire la croissance quantitative et la croissance qualitative. Quand vous avez un enfant, vous vous réjouissez, au départ, qu’il grandisse et se développe physiquement. Mais si à l’âge de 18 ou 20 ans il continuait à grandir, vous vous inquiéteriez et vous le cacheriez. Quand sa croissance physique est terminée, vous voulez en fait de la croissance qualitative. Vous voulez qu’il se développe intellectuellement, culturellement.

        Malheureusement, les hommes politiques n’agissent pas comme s’ils comprenaient la différence entre croissance quantitative et qualitative, celle qui passerait par l’amélioration du système éducatif, la création de meilleurs médias, de clubs pour que les gens se rencontrent… Ils poussent automatiquement le bouton de la croissance quantitative. C’est pourtant un mythe de croire que celle-ci va résoudre le problème de la zone euro, de la pauvreté, de l’environnement… La croissance physique ne fait aucune de ces choses-là.

       /Pourquoi les hommes politiques s’entêtent-ils dans cette voie ?

       Vous buvez du café ? Et pourtant vous savez que ce n’est pas bon pour vous. Mais vous persistez parce que vous avez une addiction au café. Les politiques sont accros à la croissance. L’addiction, c’est faire quelque chose de dommageable mais qui fait apparaître les choses sous un jour meilleur à courte échéance. La croissance, les pesticides, les énergies fossiles, l’énergie bon marché, nous sommes accros à tout cela. Pourtant, nous savons que c’est mauvais, et la plupart des hommes politiques aussi.

       Ils continuent néanmoins à dire que la croissance va résoudre la crise. Vous pensez qu’ils ne croient pas en ce qu’ils disent ? Prenons l’exemple des actions en Bourse. Auparavant, on achetait des parts dans une compagnie parce qu’on pensait que c’était une bonne entreprise, qu’elle allait grandir et faire du profit. Maintenant, on le fait parce qu’on pense que d’autres personnes vont le penser et qu’on pourra revendre plus tard ces actions et faire une plus-value. Je pense que les politiciens sont un peu comme ça. Ils ne pensent pas vraiment que cette chose appelée croissance va résoudre le problème mais ils croient que le reste des gens le pensent. 
       Les Japonais ont un dicton qui dit : « Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou. » Si vous allez voir un chirurgien avec un problème, il va vous répondre « chirurgie », un psychiatre « psychanalyse », un économiste « croissance ». Ce sont les seuls outils dont ils disposent. Les gens veulent être utiles, ils ont un outil, ils imaginent donc que leur outil est utile. (...)

    Lire la suite sur:


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    "La Croissance? Ils z'ont quoi contre la Croissance, hein?"


    sheyla-hershey-plus-gros-seins-du-monde-

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    "J'aime pas, ils s'attaquent à toi...
    - Ne t'inquiètent pas, ma Joly...
    Les chamots aboyent et les chiengs, y passent"




    Guillaume Musso : "Bons ou mauvais, 
    les choix ont toujours 
    des incidences sur la vie"
    (Mazette! Quelle leçon philosophique!)
    ZOÉ CADIOT

       /Votre dernier roman s’ouvre sur une citation d’Alfred Hitchcock. Est-il une de vos sources d’inspiration ?

       Oui. Et quitte à avoir des maîtres (Musso laisse à penser qu'il pourrait ne pas en avoir... heu, besoin?), autant bien les choisir et assumer. Comme lui, j’ai eu envie de jouer avec les codes du suspense. D’où l’idée de partir d’une situation ordinaire, avec un couple séparé, pour arriver à une histoire très hitchcockienne avec des ramifications inattendues.

       /Inattendues, mais aussi dépaysantes avec cette intrigue sur trois continents. Pourquoi ? (vraiment, quelle question! Chère Zoé vous prenez le lecteur pour... heu...?)

       L’inconnu est une des pièces essentielles du roman (un type inconnu? L'Inconnu avec la majuscule? Une intrigue inconnue car pas maîtrisée? Pas d'intrigue du tout... On s'interroge...). Il aiguise la curiosité du lecteur et permet à mes personnages de se révéler. (Maître Musso nous distille ses conseils d'écriture... Prenons des notes) Car quand on ne maîtrise pas les codes et qu’on doit réagir, il y a des choix à faire. Bons ou mauvais, qu’importe, ils auront une incidence. Comme dans la vie. Choisir les bas-fonds de New York, le cadre romantique de Paris ou la forêt amazonienne n’est pas anodin (Ah bon?). Surtout que la véritable jungle peut être, contre toute attente, la ville lumière (Non? NON???!!!). Surtout pour un Américain qui ne parle pas la langue (comme beaucoup) et ne connaît pas les coutumes (de qui?).

       /“Sept ans après” se lit comme un thriller, mais aussi comme une histoire d’amour. Seriez-vous finalement un grand romantique ? (Thriller romantique, nouveauté qu'elle est nouvelle, hein?)

       J’adore les comédies des années quarante avec Cary Grant, Katharine Hepburn, Spencer Tracy, James Stewart qui posent les bases de la comédie romantique (hé, ho, et Hitchcock... Il est où, Hitchcock, hein?) . J’en aime le rythme soutenu, les répliques pleines d’esprit et les personnages féminins, élément moteur de l’action (tiens, comme dans... heu... Je commence à fatiguer, là). Ce n’est pas un hasard si dans mon livre Nikki et Sebastian, couple séparé depuis 7 ans (d'où le titre, peut-être?), vont, en jouant au chat et à la souris, se retrouver, tout en cherchant leurs enfants. C’est un peu “je t’aime, moi non plus” (et du Gainsbourg, maintenant... Pour un type qui pourrait se passer de maître, y'a quand même des références qui sont balancées), mais on avance (quoi? L'hypothèse que c'est, comme d'hab', un "machin" écrit avec un ordi?). Finalement, l’intrigue devient presque un prétexte pour que ce couple puisse se réinventer et renaître. (Bon... Ou c'est un prétexte - après les références intellos, ça la fout mal, quand même -, ou ça n'en est pas. Mais les deux en même temps, ça n'est pas possible et... Comment? Ah oui, pardon, c'est Musso qui parle. Excusez-moi, j'avais oublié... Continue à chauffer, Marcel, on t'aime toujours autant!)

    Lire sur:


    +++

    "Oh Mon Dieu, le Monstre Musso/Lévy/Werber
    a de nouveau sévi! Sauve qui peut!!!"



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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON RIRE, ENFANT,
    NE L'OUBLIE JAMAIS)

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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(39)
    pcc Benoît Barvin


    Taxi

       J'étais heureux. Marianne allait arriver dans un peu plus d'une heure. Son avion se posait à Roissy et je téléphonais à un taxi pour me faire conduire à l'aéroport, ma voiture étant en rade. 

       Marianne... aussi belle qu'intelligente. Je ne la méritais pas, ainsi que je me le disais, mais bon... Elle revenait d'un Symposium au cours duquel elle avait évoqué "Le Destin et ses corollaires". Un esprit brillant, Marianne, qui enseignait à l'Université et à qui on proposait de donner des cours à New-York, dans un établissement prestigieux. Une brune aux yeux verts, très allurée. Et c'était avec moi qu'elle passait ses nuits, quand elle était à Paris. Moi qui "écrivait" sans pouvoir me faire éditer. Moi qui était un "auteur maudit", ainsi que l'avait dit un critique - un ami personnel -, auteur maudit qui prenait des antidépresseurs et se désolait de voir le temps filer, sans que mon art soit reconnu. Ces derniers temps, discrètement, je m'étais même remis à boire...

       Heureusement, tout cela allait disparaître. Marianne arrivait. J'allais la prendre dans mes bras, nous allions nous enlacer/embrasse/serrer l'un contre l'autre et... Une voix désagréable dans le combiné me répondit que le taxi arriverait dans un quart d'heure. Je remerciai, enfilai ma veste, jetai un bref coup d'oeil à l'appartement - le sien, dans lequel elle m'avait accueilli six mois plus tôt - et sortis.

       J'étais dehors, dans la rue. Il était six heures du matin. En Octobre. Il faisait frisquet, la nuit hésitait à s'en aller, les véhicules étaient encore peu nombreux, un malaise insidieux commença de m'envahir. Marianne... Il faisait décidément frais, ce matin. Je fermai avec humeur ma veste. La joie de la revoir ressemblait à celle que l'enfant ressent quand sa mère revient, après un bref séjour qui lui a semblé pourtant désespérément long. Pendant son absence, j'avais bu, j'avais erré dans les rues torves, j'avais même failli coucher avec une fille, rencontrée dans un bar. "Tu es désaccordé", m'avait susurré Marianne, un soir, alors qu'elle me caressait doucement. Elle n'avait pas tort...

       Le taxi surgit comme un fantôme et je sursautai. La porte arrière s'ouvrit. Je ne voyais pas le chauffeur. Je m'engouffrai dans le véhicule, de plus en plus mal, crus que la portière se refermait toute seule. Dans le rétroviseur intérieur, des yeux rougeâtres me fixaient. J'indiquai la direction. Le chauffeur ne dit rien, se contenta d'embrayer et nous voilà partis tous deux, engagés malgré nous dans une mutuelle étreinte... Qu'est-ce que je me racontais? Une petite musique/lessive, mise en sourdine, m'avait accueilli. Le malaise s'amplifiait, ça me faisait comme une boule à l'estomac, boule qui remontait lentement, obstruait ma tuyauterie interne... 

       Penser à Marianne, à sa voix tendre, fragile, qui se cassait par instant comme si sa propriétaire allait se briser, elle aussi, ou bien disparaître et me laisser seul... Pourquoi ce taxi n'ouvrait-il pas la bouche? D'habitude tous les taxis parisiens sont excessivement bavards et cela me gênait, mais en la circonstance, ce silence persistant pesait dans l'habitacle. "Comme du plomb", pensai-je en souriant.

       Marianne... Nous traversions les quais de la Seine. Le soleil hésitait. Tout était hésitation aujourd'hui. Dans son dernier coup de fil, la veille, la voix de Marianne m'avait semblé lasse. Elle avait prétexté que c'était en raison de l'intensité du symposium. "Tu n'imagines pas combien s'est stressant... et épuisant... mais enthousiasmant, ça oui", avait-elle lancé d'une voix bizarre. D'étranges images avaient éclaboussé le début de ma nuit. J'en avais honte mais, à présent, elles revenaient me hanter, alors que le taxi roulait lentement dans le trafic.

       Marianne était belle. On devait la draguer. Avait-elle cédé? Je l'imaginais, nue, offrant en pâture son corps plein à... Je dus pousser un cri - ou un gémissement. La voix du taxi me parvint, à travers une brume poisseuse. "Ça va, Monsieur?". Timbre impersonnel. Ou du moins qui se voulait tel. Mais il y avait de l'ironie, quelque part; saupoudrée de méchanceté. Je croisai de nouveau le regard effrayant, dans le rétroviseur intérieur. J'entendis une phrase, genre " nous serons en retard" ou "ne vous inquiétez pas, on va bientôt arriver", je ne sais plus. Phrase lancée par qui? Je me mis à frissonner, puis à trembler. J'avais froid, mon coeur se serrait. J'étais soudain certain de n'être pas dans un banal taxi. Que ce véhicule allait m'entraîner, le Diable sait où...

       "Monsieur? Monsieur!". Je perçus à peine les appels de l'homme. J'avais ouvert brusquement la portière, je sautai en marche, j'évitai par miracle les véhicules blafards qui se ruaient sur moi, je me retrouvai de l'autre côté de l'avenue, sauf. 

       Je ne revis jamais Marianne.

    +++

    "Balai?
    Quel balai?"


    +++

    "Lunettes?
    Qué lunettes?"


    Gaultier fringe glasses, Dec ‘01

    +++


    (Photo volée de Mademoiselle D... 
    et de sa natte diabolique,
    un peu avant qu'elle ne violente
    un innocent paparazzi)
    Shot by Foto Ray-Gun Mambo in Hollywood, CA.

    +++

    (Écrivaine faisant semblant de jeter son manuscrit pour de vrai...)

    Isabelle Furhman photographed by Sal Owen

    (et étant bien embêtée, après, 
    car elle avait oublié de numéroter son tapuscrit)

    +++
    Jacques Damboise

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE EST COMME LA LUCIOLE
    QUI BRILLE PAR INTERMITTENCE)

    %%%

    (Le cheval-clown du cirque Pipo
    n'eut pas le succès escompté)

    Equine Variation Nº1, 2012. Oil on canvas, 60 x 60”.

    %%%

    "Par Confucius! Mais que va-t-on faire de tout ce surplus?
    - On dira qu'il s'agit de statues, sculptées en terre, et datant
    de l'Empereur Ying Zheng...
    - Super idée!"

    La Chine croule 
    sous les stocks d'invendus

       (...) Après avoir connu des décennies de croissance spectaculaire, la Chine est désormais confrontée à un problème: elle produit trop de biens et croule maintenant sous les invendus.

       De l’acier à l’électroménager en passant par les voitures et l’immobilier, l’excès de stock concerne toutes les industries et provoque un ralentissement de l’économie et de la production chinoise en plus d’une baisse des prix sur le marché chinois.
       Ces problèmes dans le principal moteur économique depuis le début de la crise en 2008 font imaginer le pire à certains économistes, qui craignent une baisse des importations chinoises mais aussi une chute des prix et de la production dans le monde entier selon le New York Times.

       Le Financial Time prend l’exemple de l’équipementier sportif Li Ning, dont l’action avait plus que triplé entre début 2009 et fin 2010. Depuis, son surplus de stock l’a fait chuter de 85% par rapport à son plus haut niveau.

       Anne Stevenson Yang, directrice de recherche d’une société d’analyse économique à Hong Kong, indique que «dans les entreprises industrielles que nous observons, les gens s’attendaient à une augmentation des ventes pendant l’été, ce qui ne s’est pas produit».Comme ce propriétaire d’une entreprise de gros qui vend des cadres à photos et des tasses et dont les ventes ont chuté de 50% en un an: son stock est au plus haut.

       Selon le New York Times, les secteurs immobiliers et automobiles souffrent aussi de ce phénomène de surproduction notamment car le gouvernement chinois a décidé lui-même de ralentir leur production. Le premier ministre Wen Jiabao a décidé d’interdire l’acquisition de plus d'une résidence en espérant diminuer la spéculation immobilière. Mais les constructions immobilières et l’emploi dans le bâtiment en ont aussi souffert.

    Lire sur:


    %%%

    (Une de ces nattes n'est pas semblable aux autres.
    Sauras-tu la trouver?)

    Claudia Rogge - Rapport (2004-2005)


    %%%

    "Les métiers verts, ça nous connaît...
    - Heu... Merci les gars, mais on n'a pas besoin de vous!
    - COMMENT ÇA?! RÉPÈTE UN PEU, POUR VOIR?"





    Métiers verts : Un grand 
    fourre tout, limite ... foutoir ?

       (...) Aujourd'hui, en ces temps de saccage industriel, c'est au tour des emplois verts ou verdissants qui seraient susceptibles de nous sortir du marasme. C'est pourquoi notre attention a été attirée par un petit article publié par le site Envirojob portant le titre suivant:  « Emploi : Grand ménage sur les métiers verts »

       Qui apprend t-on ?
       Qu'un rapport : « remis au gouvernement rappelle à l’ordre les métiers « verts » et « verdissants ». Il émane de la Commission nationale de la certification professionnelle et de la Délégation auprès du Premier ministre à l’information et à l’orientation (...) Son diagnostic ? Les nomenclatures classiques (code Rome…) sont inadaptées aux métiers de la croissance verte. La certification des compétences professionnelles s’avère tout aussi problématique. La fragmentation des données s’accompagne d’une surabondance d’informations. »

       Quelques extraits
       Si les rédacteurs du rapport reprennent les chiffres venus dont ne sais où : « (...) Le potentiel lié à la « croissance verte » est évalué selon les critères de définitions employés et « sous certaines conditions » à plusieurs centaines de milliers d’emplois et environ 600 000 « dans la prochaine décennie » Ils écornent la belle légende des emplois verts en écrivant : « (...) Moins créateur d’emplois et de nouveaux métiers que prévu, la protection de l’environnement en tant que telle affecte toute l’économie et nécessite une adaptation d’un grand nombre de métiers aux nouvelles exigences générées. La « croissance verte » va essentiellement contribuer à faire évoluer les emplois existants, voire traditionnels »

       Et surtout, on apprend que : « (...) le repérage dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) afin d’identifier les métiers de la croissance verte(...)» est quasi impossible, ajoutant : « (...) Autrement dit, comment signaler le degré de verdissement des compétences et savoir-faire attestés par chaque certification qu’il s’agisse du stock des certifications existantes créées par des certificateurs publics (les ministères notamment) ou privés (les branches professionnelles, les organismes de formation, les professions…) ou qu’il s’agisse des certifications à venir (le flux) »

       En gros, à part les métiers rebaptisé verts, mais qui existent déja comme le traitement des eaux, ordures ménagères, la voirie (cantonniers) ou les eaux et forêts (bucherons, garde champêtre) nul ne sait à quoi correspondront les fameux 600 000 emplois annoncés !
    Lire la suite sur:


    %%%
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES TON PROPRE DÉMON)


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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(38)
    pcc Benoît Barvin

    Van Gogh

    Personne


       Personne, il n'y avait personne derrière la porte. Je n'avais pourtant pas rêvé. Quelqu'un avait sonné, j'étais juste derrière le battant, je l'avais tiré à moi et...

       Personne... La rue était déserte, sur ma gauche et sur ma droite. J'avais beau regarder de tous côtés... En face se dressaient les poutrelles du chantier qui... Du chantier? Jamais il n'y avait eu de chantier en construction face à la maison! J'y avais toujours vu un immeuble des années 60, de 4 étages, un immeuble dont, d'ailleurs, on avait ravalé la façade le mois dernier. Un immeuble, pas un chantier, donc, pas... A moins que, pendant la nuit? Non, l'idée était stupide. On ne pouvait détruire en quelques heures une construction pareille sans que, d'abord, cela fasse un bruit d'enfer - or j'avais toujours eu un sommeil aussi léger qu'une plume - et sans qu'on élimine la tonne de gravier et que... Absurde. 

       Je clignai des yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas mais dus me rendre à l'évidence: le chantier était toujours devant moi, solide comme un "roc". Ma plaisanterie tomba à plat. Je me mis à trembler, fus submergé par un froid glacial et, soudain terrifié, je repoussai le battant de la porte, fermai à double tour, m'adossai au chambranle et tentai de recouvrer mes esprits.

       La veille, je ne me souvenais pas d'avoir fait la bringue, ni d'avoir fumé une taf. J'étais plutôt du genre sobre, banal, "profondément ennuyeux", m'avait balancé ma dernière copine dans l'écouteur du portable. A vrai dire, elle avait utilisé un autre adjectif, encore moins flatteur. C'est donc un type banal, à deux doigts de l'hystérie, quand même, qui se propulsa en direction de la cuisine, située sur sa gauche, afin de se réconforter - une fois n'est pas coutume - par l'absorption d'un alcool fort et...

       Attendez un peu: sur ma gauche. La cuisine? Non, pas la cuisine, mais le salon, avec mon divan mangé aux mites, mon fauteuil branlant, la télé énorme que je n'avais pas les moyens de changer et les rangées de livres, débordant de bibliothèques suédoises dégotées chez Emmaüs...

       Je fermai les yeux. Mes paupières pesaient des tonnes, soudain. Mon coeur faisait des bonds de cabri dans une cage thoracique au bord de l'explosion. Quand je regardai de nouveau, sur cette gauche où, d'ordinaire, se trouvait la cuisine, j'eus de nouveau la vision incongrue - inadmissible - du salon qui, certainement dans l'obscurité, tout seul, comme un grand, avait décidé de me faire une farce, aidé par la facétieuse cuisine...

       Un cri, venu du plus profond de mon être jaillit, puis il se transforma en une sorte de vagissement qui devint une vraie crise de larmes. Je glissai à terre, me recroquevillai, jetai un rapide coup d'oeil - en coin - en direction de ce qui aurait dû être la cuisine. A sa place j'avisai une vague forme qui avait l'allure d'un crayonné malhabile. Un crayonné qu'un gribouilleur invisible, mécontent de ses efforts, aurait commencé à gommer.

       A cet instant, on sonna à la porte. J'avais placé, tel un gamin, mes deux mains sur les yeux, et c'est au travers de doigts légèrement entrouverts que j'observai la "fausse cuisine", effacée peu à peu du paysage. Je savais maintenant que ce serait bientôt au tour du salon, de la maison, du quartier et, enfin, peut-être, de la Ville entière, voire...

       La sonnette retentit aigrement pour la troisième fois. Alors je hurlai, de toutes mes forces: 
       "CESSEZ DE M'IMPORTUNER... IL N'Y A PERS..."

    (petit hommage à Marcel Béalu)

    °°°
    "Dorothée, ça y est, le gamin a tout fini!"


    °°°



    °°°

    "Bon, souviens-toi de ne pas avoir l'air surpris
    quand tu verras de la nourriture sur la table,
    d'accord?"



    °°°


    "Tu peux me rappeler le juron que tu lances
    quand tu a raté une balle?"

    °°°

    Blanche Baptiste

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE EST UNE FICTION
    QUE LA FICTION A INVENTE)

    @@@

    "Incroyable la taille des moustiques dans cette région!"

    MERMANONFIREACHILLES (SOURCE: WEBISSANCE)


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    "Moi j'aime pas la forêt...
    - Mais tu vis dedans...
    - M'en moque! J'aime pas la forêt!"


    Comment la nature 
    renaît-elle de ses cendres ?
    ALEXANDRA BOGAERT

       (...) Faire feu de tout bois, c’est le principe même d’un incendie de forêt. Mais une fois la fureur des flammes calmée, restent des sols carbonisés et des troncs calcinés. Lugubre spectacle. Comment agir pour redonner vie aux étendues noircies ? Laisser la nature se régénérer à son rythme ou l’y aider ? Pour quels résultats et à quels coûts ? C’est une question que doivent se poser les autorités américaines en ce moment-même. 2,8 millions d’hectares sont partis en fumée depuis le début de l’année aux Etats-Unis, dont près de 220 000 en Californie, Etat placé en état d’urgence ce jeudi. (...)

       (...) La forêt française représente 28% du territoire national, et la filière bois embauche 425 000 personnes. Un incendie qui éclate et ce sont donc des emplois qui se perdent.
       Les conséquences d’un feu ne sont pas partout les mêmes. Ceci est plus vrai encore pour le Sud-ouest qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. « Parce qu’en Provence, la forêt n’est pas vraiment cultivée. Les pinèdes sont apparues spontanément, sur d’anciennes terres agricoles. En cas d’incendie, on laisse la nature reprendre ses droits », explique Louis-Michel Duhen, du Centre régional de la propriété forestière Provence Alpes Côte d’Azur. Dans cette région, les essences – essentiellement des résineux - se diffusent très facilement et peuvent germer dans des conditions difficiles.

       « Dans un grand nombre de cas, la reconstitution de l’écosystème s’effectue spontanément: régénération naturelle des essences forestières par rejet de souche (une nouvelle pousse apparaissant sur un tronc coupé), germination du stock de graines du sol ou ensemencement naturel par les arbres épargnés, re-colonisation par les animaux », abonde le ministère de l’Agriculture dans un dossier sur la prévention des incendies paru récemment. (...)

       (...) Mais en Aquitaine, où le bois est cultivé pour être transformé en bois d’œuvre ou en papier, la nature bénéficie d’un coup de pouce afin qu’elle renaisse de ses cendres au plus vite.
       Un incendie comme celui de Lacanau représente en effet un préjudice d’environ deux millions d’euros pour la filière. Parce que « le bois marchand (soit des arbres de 10 à 30 ans, ndlr), resté sain malgré les flammes mais dont l’écorce est noircie, va perdre 20% à 30% de sa valeur à l’achat », explique Gérard Larrue, conseiller forestier à la chambre d’agriculture de la Gironde.
       Trop salissant, encrassant bûcherons et machines, il va avoir du mal à s’écouler comme bois de chauffage ou comme pâte à papier. Quant au bois non commercialisable - car trop jeune pour cela -, il sera broyé et laissé sur place. Les propriétaires ne pourront reboiser que dans un an minimum, le temps que le milieu redevienne favorable.(...)

       (...) Mais tout cela a un coût : entre 1 000 et 1 500 euros par hectare, que doivent assumer les propriétaires des terrains. Or, en France, 3,5 millions de petits propriétaires forestiers gèrent 75% de la forêt française. Ils possèdent 3,5 hectares en moyenne. Le coût du reboisement n’est donc pas négligeable pour eux, et le résultat jamais garanti.

       De plus, l’investissement se fait sur le très long terme. Pour reconstituer une forêt aux arbres plus grands que des hommes, il faut attendre 30 à 40 ans si on laisse faire la nature, une vingtaine d’années si on lui donne un coup de main. De quoi épuiser même ceux qui aiment regarder les arbres pousser... (...)

    Lire sur:


    @@@

    (Soeur Cornette surprise en train de faire la danse de la pluie
    des sauvages d'Afrique)

    BRANCUSI COSTUME DESIGN FOR ERIK SATIE ‘GYMNOPEDIE’ BALLET



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    "Quoi? Tu ne veux pas inscrire Le Coup de Poing
    dans la Tronche comme nouvelle discipline
    universitaire? Je sens que ça va m'énerver!
    - C'est déjà fait, je crois..."

    The forbidden Kingdom de Rob Minkoff

    Alain Bauer, ami de Valls et Sarkozy : 
    des efforts si mal récompensés
    Camille Polloni

       (...) L’omniprésent « Monsieur Sécurité » de Nicolas Sarkozy s’est pris une dernière claque. Désormais privé de toute fonction officielle, le criminologue-polémiste-conseiller vient d’assister à la disparition de la section « criminologie » au Conseil national des universités (CNU). La reconnaissance officielle de cette discipline lui tenait à cœur.

       Dans une tribune publiée par Le Figaro, Alain Bauer déplore cette décision. « Il est bien triste, le pays qui en 2012 décide encore de supprimer une science. C’est pourtant ce qui vient d’arriver, en France, en ce mois d’août si propice aux opérations désagréables. [...] Ailleurs, cela s’appelait dans le temps une normalisation. En France aussi désormais. »

       « C’est une vraie victoire », commente l’ancien policier Philippe Pichon, féroce opposant à Alain Bauer (il lui a consacré des pages acerbes dans un livre) : « Je pense que le salut d’Alain Bauer ne viendra pas de Manuel Valls. Ce serait gênant pour lui de confier une mission officielle à l’ancien sherpa de Nicolas Sarkozy. Mais de toute façon, il a déjà rebondi dans le privé. » (...)

       (...) En mars, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, hissait officiellement la criminologie au rang des disciplines universitaires. Un arrêté du 6 août, publié au Journal officiel ce mardi, supprime cette mesure.

       Elle avait soulevé l’indignation de nombreux chercheurs, qui y voyaient une récompense à Alain Bauer pour ses bons et loyaux services.
       Le CNU réprouvait « un passage en force imposé par l’autorité politique, contre l’avis de la communauté scientifique ». Le sociologue Laurent Mucchielli enrageait sur son blog
       « Dans le milieu universitaire et scientifique, personne n’est dupe à propos de ce noyautage politique et de cette manipulation de la référence à la “criminologie” par un tout petit groupe de personnes cherchant avant tout à favoriser leurs orientations idéologiques, leurs positions institutionnelles et leurs situations professionnelles.
       Le décalage est véritablement énorme entre, d’une part, la notoriété et l’influence d’Alain Bauer et de ses alliés auprès du pouvoir politique actuel et d’une bonne partie des journalistes et, d’autre part, la quasi unanimité que son entreprise de légitimation intellectuelle a fait contre elle dans le milieu universitaire où ils cherchent aussi à s’imposer.»
       L’Association française de droit pénal déposait un recours contre la décision.   Libération publiait une pétition signée par 70 chercheurs. (...)

    Lire sur:
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CELUI QUE TU SAUVES,
    N'EN ATTENDS RIEN EN RETOUR)

    °°°
    "Devine ce que je t'ai offert?
    - Une bague de mariage? Chut, ne dis rien.
    Et Moi;
    je t'ai offert quoi, Moi?
    - Une nuit d'amour torride?


    (Incontestablement, 
    il y avait du mou dans leurs relations)

    °°°

    « Notre vengeance sera le pardon. »
    Tomas Borge


    "Si tous ces ânes venaient nous aider plutôt que
    de braire, on ne s'en porterait pas plus mal"

    °°°
    Des nonnes accueillent l’ex-femme 
    de Dutroux et scandalisent en Belgique
    Diederick Legrain

        (...) La scène dure sept secondes très exactement. Sept secondes au milieu d’un déluge de vociférations. Le 31 juillet, à 19h30, le JT de la RTBF consacre son édition spéciale à la libération conditionnelle de Michelle Martin, qui vient d’être rendue publique.

       L’émoi est énorme. Sur le plateau, un ancien président de tribunal de première Iistance, Christian Panier, tient le rôle du pédagogue venu expliquer la décision du tribunal d’application des peines aux téléspectateurs. Entre deux questions, il glisse :
       « Pour ma part, je trouve extrêmement touchant, dans les circonstances actuelles, de voir ces vieilles religieuses prêtes à accueillir madame Martin. »

       Sept secondes. Ce fut une des rares, sinon la seule, marque de sympathie à l’égard des onze sœurs clarisses, qui ont plongé la tête la première dans une tourmente médiatico-judiciaire sans fin. Ce dimanche après-midi, une manifestation organisée à Bruxelles par le père d’une victime de Marc Dutroux a encore rassemblé quelque 5000 personnes. (...)

       (...) La petite communauté des clarisses de Malonne, qui vit retirée dans la campagne namuroise selon les vœux de contemplation et de pauvreté propres à la congrégation, a été brutalement tirée de son existence discrète : dès le lendemain de l’annonce, Sudpresse, le quotidien le plus lu en Belgique francophone, publie à la une la photo des sœurs, extraite d’un site catholique. Le titre : « Voici les nouvelles amies de Michelle Martin. »

       Pendant des jours, tous les JT se doivent de diffuser leur direct du couvent des clarisses. Tous leurs visiteurs sont filmés, photographiés. Plus personne n’ignore rien de la vie bien ordonnée des clarisses : des horaires de prière à la visite du réfectoire en vidéo, tout y passe.
       Et puis les manifestations se succèdent : les comités de citoyens et associations d’aide aux victimes y croisent les sympathisants d’extrême droite et les touristes de l’étrange.

       Un planning est nécessaire les jours de grande affluence : jusqu’à trois manifestations par jour. La police locale est sur les genoux, et le maire de Namur chiffre rapidement le coût de cette agitation pour les services de l’ordre, qui s’élève à 42 000 euros en heures supplémentaires. Alors même que Michelle Martin n’est pas encore arrivée. (...)

    Titre:


    °°°

    (L'amour secret de la Belle et de la Bête 
    fut dévoilée par un ignoble paparazzi)



    °°°

    "Pourquoi sont-ce toujours les souris à qui l'on fait des misères?
    Pourquoi pas nous, hein? Pardon? Ah oui, le lapin en civet...
    Ok... Mais, bon, c'est moins noble quand même..."

    Jun Ho Cho. Critique, 2011.

    L'implantation de souvenirs 
    à la Total Recall: possible ou pas possible?

       (...) Des scientifiques de l'Université de Californie du Sud ont réussi à implanter chez des rats des souvenirs artificiels fonctionnant de la même manière que les organiques. Au départ, les chercheurs ont dressé les animaux pour qu'ils développent de véritables souvenirs liés à une tâche précise – ici, avoir de l'eau. Les rats ont rapidement compris qu'en appuyant sur un levier à gauche, puis un autre à droite, ils étaient récompensés par un petit verre.

       L'équipe a ensuite bloqué chimiquement une aire spécifique de l'hippocampe (le centre de commande de la mémoire) pour créer comme une sorte de hoquet mémoriel. Après avoir été distraits pendant 5 à 10 secondes, les rats n'arrivaient plus à se rappeler le levier sur lequel ils venaient juste d'appuyer, ni celui qu'ils devaient actionner ensuite pour avoir à boire. La suppression d'une partie de l'hippocampe avait fondamentalement perturbé les connexions nerveuses entre mémoire à court et à long-terme. 

       Pour voir s'ils pouvaient pallier les effets de cette perturbation mémorielle, les scientifiques ont ensuite implanté dans les rats des puces qui contenaient les fréquences cérébrales du souvenir correspondant à l'obtention de l'eau. Avec la puce, les rats pouvaient terminer leur tâche, avoir à boire, mais aussi assimiler de nouveaux souvenirs. Et les animaux dont la mémoire n'avait pas été inhibée par le médicament voyaient leurs souvenirs durer plus longtemps.

       Ces expériences montrent qu'il est non seulement possible de répliquer l'encodage cérébral des souvenirs – comment le cerveau convertit une information externe en une construction neurologique qu'il peut ensuite stocker et mobiliser – mais aussi stocker cette information et la rendre accessible même si le cerveau est incapable de reproduire naturellement une telle opération. C'est un peu comme démarrer un ordinateur à partir du disque d'initialisation quand le disque dur est endommagé. (...)

    Lire sur:


    °°°
    Luc Desle (et Blanche Baptiste)

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST L'ILLUSION
    DE L'ILLUSION)

    °°°

    "Si tu cries, t'es morte!
    - Et si je dis rien?
    - Pareil...
    - Avec vous, le choix est restreint, hein?"


    NICK RAIDER - N.118  UN GANGSTER PER CASO, copertina

    °°°

    "Vous n'avez pas fini de déchirer ma robe,
    Vicomte.
    - Pas déchirer... Découper avec art,
    Madame... Nuance!"


    Massimo Rotundo "Sera Torbara" comicart magazine 60 cover

    °°°
    "Sa mort est due à l'avarice...
    - Heu, Nick, t'es sûr de ton diagnostic?"


    Nick Raider #191 COVER  by Corrado MASTANTUONO

    °°°

    "Pour TU QUOQUE,
    Hip Hip Hip?
    - ...
    - Hi Hip Hip?
    - ...
    - Plus de 2 ans d'efforts pour un tel résultat,
    si c'est pas malheureux...


    MAGICO VENTO - N.098 ROSEBUD

    °°°
    Blanche Baptiste

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOURIS AVEC LE COEUR
    MÊME SI LE COEUR N'Y EST PAS)

    @@@

    "Ton père, là-bas, doit te trouver complètement idiot,
    avec ton ombrelle...
    - Mais c'est toi, Nanny, qui me l'a donnée!
    - Tu as une lettre de moi qui le stipule?"



    (Entre cette nounou et son petit protégé, 
    les rapports étaient loin d'être faciles)


    @@@



    Etats-Unis: Tollé après les propos 
    d'un élu Républicain sur le «vrai viol»
    G.W. 

       (...) Gros dérapage d’un candidat républicain aux Etats-Unis. Invité dimanche sur le plateau d’un talk-show politique, Todd Akin, un membre du Congrès pour le Missouri, a été invité à clarifier sa position sur l’avortement après un viol.

       Sa réponse? «D’après ce que j’ai compris des médecins, il est très rare de tomber enceinte après un viol. S’il s’agit d’un vrai viol, le corps féminin a des moyens d’empêcher tout ça. Mais si ça n’a pas marché, la punition devrait être contre le violeur, pas contre l’enfant. » (...)

       (...) La déclaration a suscité un tollé immédiat dans le pays où la question du droit à l’avortement revient régulièrement dans le débat politique. «En tant que femme et qu’ancienne magistrate qui s’est occupée de centaines d’affaires de viols , je suis abasourdie par les déclarations de Todd Akin», s’est offusquée sur Twitter sa rivale démocrate dans le Missouri, Claire McCaskill. (...) 


    @@@

    (Le mouvement perpétuel 
    de la roulette capitalisme)



    @@@

    "Mais il ne s'agit que d'un CDD... 
    Pourquoi tu ne veux pas que j'essaie?
    - Tu joues trop mal... J'ai honte..."


    Lisboa, Alfama (1940-50) by Joao Martins


    CDD, intérimaires... 
    les victimes cachées de la crise
    Francine Aizicovici

       (...) Les plans de licenciement –en cours ou à venir– font la "une". Mais c'est sans bruit que d'autres victimes de la crise perdent leur travail. Ces salariés intérimaires ou en contrat à durée déterminée (CDD), qui sont les premières "variables d'ajustement" de l'emploi. En juin, selon des chiffres récents, le nombre d'intérimaires a baissé de 60 000 sur un an (– 9 %). Ainsi, à l'usine Sovab, filiale de Renault, de Batilly (Meurthe-et-Moselle), les contrats de 340 intérimaires n'ont pas été renouvelés au deuxième trimestre. Chez PSA, selon la CGT, le site de Sochaux a vu partir, à la même période, 350 intérimaires, auxquels viendront s'ajouter, en octobre, 300 autres.


       "Avant d'engager un plan de sauvegarde de l'emploi [PSE, plan social], les entreprises en difficulté commencent par ne pas renouveler les intérims et les CDD, observe Annie Jeanne, présidente de l'Association nationale des directeurs de missions locales pour l'emploi des jeunes. Cela se fait sans douleur apparente, sans état d'âme, sans discussion au comité d'entreprise car l'entreprise n'est pas l'employeur des intérimaires. Il y a une sorte de voile sur ce phénomène de casse sociale."(...) 

       (...) Les intéressés déplorent qu'"on ne parle pas d'[eux]", comme le dit Jean-Claude, 35 ans, sans contrat depuis l'été 2011. Il en vient presque à regretter d'avoir refusé le CDI proposé en 2009 dans un centre d'appels. "Les conditions de travail étaient déplorables, explique-t-il. Je pensais trouver du travail ailleurs. La crise paraissait loin, vue de ma région", dans l'ouest de la France. En 2010, il trouve un contrat de huit mois. A l'été 2011, il en décroche un de trois mois. Puis, plus rien. Le 1er septembre, Jean-Claude, désormais au RSA (revenu de solidarité active), devrait commencer un CDD d'un mois. "Un coup de bol. J'avais un piston."
       Edith, elle, à 60 ans, a décidé de prendre sa retraite, même si elle ne percevra que 700 euros par mois. Ce sera toujours plus que son RSA. La crise, elle l'a prise de"plein fouet", dit-elle. En 2009, "j'ai eu un contrat de quinze jours dans une société d'autoradios et on m'avait dit que ça pourrait durer six mois. Mais est arrivée la grosse crise." L'entreprise a fermé. Depuis septembre 2011, Edith n'a pas eu le moindre travail.

       Qui suit ces précaires ? Qui les aide ? "Les intérimaires ne sont pas laissés à eux-mêmes, assure François Roux, délégué général de la fédération patronale des Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi (Prisme). Les agences reprennent les intérimaires dès que c'est possible." Edith conteste: "Quand l'entreprise d'autoradios a fermé, on ne m'a rien proposé. Les sociétés d'intérim ne s'occupent plus de nous quand un contrat s'achève."(...) 

    Lire sur:

    @@@
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON PAS EST JUSTE
    QUAND TU NE COURS PAS)

    ***

    "Et pourquoi tu ne veux pas de lui?
    - Il a la boule à zéro, tu comprends...
    - Quelle Horreur!"

    ***
    (Nouvelle vision de la statue de l'ex Première Dame,
    vue de dos... et en contre-plongée...)


    Scandale monumental 
    (un peu excessif, non?)
    autour de Carla Bruni-Sarkozy
    Nabila Ramdani 

       (...) Expression éloquente de la vanité et de l’incurie propres à la classe politique française, une statue en bronze de Carla Bruni, mannequin devenu première dame, est au cœur de la controverse. Installée le 31 juillet à Nogent-sur-Marne [elle sera inaugurée officiellement le 21 septembre], en banlieue parisienne, l’œuvre est puissante, non seulement par sa taille et son coût, fort coquet, mais aussi parce qu’elle dépeint l’héritière multimillionnaire en ouvrière. Carla, native de Turin, y est représentée en plumassière, une de ces femmes pour la plupart italiennes jadis exploitées dans les manufactures locales pour fabriquer de belles plumes pour les plus riches. Certains ont visiblement pensé qu’une ancienne reine de la mode forte d’une fortune facilement gagnée et de plusieurs luxueuses demeures à travers la France pouvait idéalement incarner ses compatriotes immigrées d’hier.

       Jacques J. P. Martin, le maire de Nogent, est l’artisan de ce monumental scandale, dont l’idée lui est venue alors que le mari de Carla, Nicolas Sarkozy, était encore à la présidence de la France. Ce membre ambitieux de l’UMP entendait même faire payer au contribuable les quelque 80 000 euros qu’allait coûter la statue. Mais son calcul carriériste est finalement tombé à l’eau, d’abord avec la défaite de Sarkozy à la présidentielle de mai dernier, puis avec son implication dans diverses affaires de corruption. A peine avait-il perdu son immunité présidentielle que la police se rendait au domicile parisien des Bruni-Sarkozy, ainsi qu’à deux bureaux liés à l’homme politique déchu.

       Le couple a disparu la veille de ces descentes de police et ne s’est pas manifesté pendant plus d’un mois. Selon certaines rumeurs, Carla et Nicolas auraient cherché refuge auprès d’amis milliardaires, notamment le roi du Maroc et un magnat canadien à qui Sarkozy avait décerné la Légion d’honneur. Cette volonté de discrétion [brisée par la déclaration de Nicolas Sarkozy le 8 août à propos de la Syrie] détonne incroyablement quand on se souvient du grand train que menait ce couple amoureux de l’exposition médiatique. Jets privés avec four à pain fabriqué sur mesure, factures de fleuristes dépassant les 750 euros par jour, photos en couverture de Vanity Fair et même CD lancé par la première dame, rockeuse autoproclamée, sont autant d’initiatives prises à la tête de l’Etat qui ont écœure les Français. Au point qu’ils ont fini par chasser Sarkozy au profit du gouvernement le plus à gauche que la France ait connu depuis des dizaines d’années. (...) (quand les Anglais détestent, c'est à fond...)


    ***

    "On nous a dit que Mattel cherchait des modèles
    pour sa prochaine Barbie spécial infirmières syriennes..."


    ***

    "Quoi, c'est ça une "gogue queen"?
    - Heu... Pas "Gogue" mais "Drag"!
    - Ah bon, on se disait aussi..."


    Mattel commercialise 
    la première Barbie drag-queen

       (...) Barbie a eu de multiples vies: femme au foyer, hôtesse de l'air, puis médecin, astronaute, ou attaquée par les oiseaux d’Hitchcock. Elle a même été candidate à la présidence des Etats-Unis en 2000, bien avant Hillary Clinton et Sarah Palin. Barbie a toujours capté l'air du temps — ses premières poupées noires datent des années 60 — mais jusqu’ici, elle avait toujours été une femme.

       C’était sans compter sur le lancement en décembre prochain d’une Barbie drag queen. Mais si cette barbie drag queen n’est pas explicitement vendue comme telle par Mattel, précise The Atlantic Wire, elle a été surnommée ainsi à cause de sa ressemblance  frappante avec l'un de ses designers, Philippe Blond.

       Comme toutes les Barbies, celle-ci porte des cheveux longs, un maquillage voyant et des vêtements très courts. Et n’a ni pomme d’adam ni de bosse au niveau de l’entrejambe comme Ken, explique Gothamist. «La poupée est librement inspirée de Philippe et du personnage qu’il joue dans notre petit monde de Blonds», a précisé David Blond au New York Times. Un univers plein de strass et de glam qui va de Marlene Dietrich à Marilyn Monroe et Jerry Hall

       David et Philippe Blond, qui ont créé entre autres les corsets de Beyonce et Katy Perry, avaient déjà réalisé une collection de barbies pour célébrer les cinquante ans de la poupée en 2009. (...)

    ***
    Luc Desle

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