• ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES IDÉES DE HAINE
    TE FERONT MOURIR AVANT L'HEURE)

    ***
    COURTS RECITS AU LONG COURS(13)
    pcc Benoît Barvin

    Le signe

       Subrepticement, je fis le signe de croix et, sur-le-champ, mon adversaire politique hoqueta avant de s'effondrer. Alors qu'un terrible remue-ménage s'ensuivait, je me pris à songer à cette nouvelle puissance dont je me servais depuis quelques mois. 
       A l'époque, j'étais au bout du rouleau, prêt à me supprimer et j'attendais le véhicule qui, roulant comme un fou, me ferait jaillir dans les airs pour que je puisse ensuite agréablement m'écraser sur l'asphalte. Mais, à l'instant où je m'élançais, une main solide me retint. Il s'agissait d'une femme, une blonde à l'aspect chevalin et au sourire sardonique.
       "Crois-tu en Dieu?" me demanda-t-il, d'une curieuse voix de basse. "Pas vraiment", murmurai-je, de mauvais gré. "Cela tombe bien, moi non plus". 
       Elle m'invita à la suivre et c'est dans un troquet, devant une bière Alsacienne, que Greta me révéla ce qu'elle était: une envoyée du Diable. Elle cherchait une âme prête à se débarrasser de toute humanité, afin de lui octroyer le plaisir infini de grimper sur les plus hautes marches de cette Société. "Cela t'intéresse?". "Que faut-il faire?" répondis-je, la gorge nouée. 
       Greta recueillit, à l'aide d'un minuscule stylet, un peu de mon sang, l'analysa et, en apparence satisfaite, elle me dit de fermer les yeux, qu'elle allait tracer le "signe" dans l'air, devant moi, mais que je ne devais pas savoir la forme qu'il prenait. "Dans le cas contraire, ajouta-t-elle, le charme cessera immédiatement d'agir". J'obéis, trop heureux de me sortir de ma situation de chômeur méprisé, y compris par mes pairs. Elle me certifia que seul le signe de croix serait à même de me libérer de la Scoumoune qui faisait de ma vie un "Enfer".
       Dans les heures qui suivirent, suivies de jours et de semaines, j'obtins un gain important au loto, tombai amoureux d'une riche héritière, me retrouvai dans un Parti puis fus nommé Ministre. Il ne me restait plus, d'après Greta, qu'à proposer ma candidature pour les élections qui n'allaient pas tarder. Ce que je fis et c'est par acclamation qu'on me fit l'honneur de porter des idées, qu'au fond je ne partageais pas vraiment. Mais est-ce que cela avait une quelconque importance?
       Mon adversaire, donc, venait de s'effondrer et je jubilais. Plus personne ne pourrait se mettre en travers de mon chemin. Grisé par la perspective, alors qu'on tentait de ranimer le malheureux, je m'emparai de mon téléphone portable et, dans un coin discret, je fis défiler les quelques photos qui y étaient gravées. Dont celle du fameux signe secret que je n'avais jamais osé regarder, bien que l'ayant dûment saisi, le jour où Greta l'avait exécuté devant moi.
       Je tombai sur le visage hilare de cette diablesse de femme qui tendait son majeur dans ma direction, de la plus vulgaire des manières.
       Aussitôt j'entendis autour de moi qu'on s'exclamait: le coeur de mon adversaire, miraculeusement, venait de battre de nouveau. Quant au mien,  via deux artères soudainement bouchées, il se mit à pomper désespérément  un peu de sang bien trop épais, cause finale d'un infarctus aussi brutal que douloureux...


    La pose

       "Je ne voudrais pas avoir l'air de me vanter", commença cet Écrivain, nouvellement élu à l'Académie, grâce à un entregent qui avait défrayé la chronique mondaine "mais je suis irrémédiablement, et depuis longtemps, alors que je naissais dans cette famille à la noblesse millénaire, amateur de littérature, de la Vraie, celle qui a des Valeurs, de la Grandeur, de la Force, qui dit la Vérité, pas toujours acceptée il est vrai, mais je suis un Rebelle, vous savez et..."
       "... et mon c... c'est du poulet, peut-être?"
       La réponse du journaliste, un rien brutale - et d'une évidente vulgarité -  fit l'effet d'une gifle et resservit d'innombrables fois dans des séquences de vidéo gag, et ce, pendant une bonne trentaine d'années.
       Inutile de dire que le journaliste, à coups de pieds dans le derche, fut aussitôt licencié, mis sur une liste noire et qu'il finit par se suicider, alors que l'Ecrivain, à son décès, eut les Honneurs de la Patrie Reconnaissante... en toute humilité.

    ***

    "Mais enfin, Narine, si tu étais plus gentille, 
    tu aurais plus d'admirateurs et...
    - Grrr... Humpffff... Noyavohlll...
    - Après tout, ce que j'en disais, moi..."

    ***
    "Mais ma choute adorée, tu sens le poisson,
    j'y peux rien...
    - Oh, toi! Attends que je m'accroche
    à autre chose qu'à tes jambes..."
    Henry Albert Pegram - Hylas

    ***

    "Hump... Pfff... Gloups... Je vous annonce la victoire de...
    - Par les Dieux! Cet homme est nu!
    - Il nous provoque avec sa zigounette!
    - Qu'on le pende!
    - L'étripe!
    - Le brûle!"
    (etc)
    Luc-Olivier Merson - Le Soldat de Marathon

    ***

    "Ce n'est pas possible... Éventré par la lame
    d'un sal... de Nèg... Dieu des Enfers, pourquoi
    ainsi en vouloir à un de tes Vrais Enfants?
    Que t'ai-je fait?"
    Fyodor Bronnikov | Dying Gladiator

    (Jusqu'au bout, ce représentant d'un parti extrême
    gardait une "lucidité" - hem - consternante...)

    ***
    Jacques Damboise

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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (JAMAIS LA FOURMI 
    N'AIDERA L'ABEILLE A VOLER)

    ***

    "Pourquoi je porte un masque?
    Pour la concentration, tiens, c'tte question!
    J'veux pas en mettre partout..."
    Santé au travail, 
    les pesticides dans le viseur
    Emmanuel Riondé|

       (...) Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les fabricants de pesticides : à partir de décembre (2011), la maladie de Parkinson pourra être reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs. La Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) a en effet donné son accord, le 1er juin dernier, pour la création d’un nouveau tableau portant sur les « maladies neurodégénératives liées aux produits phytosanitaires ».
       Cette avancée importante ouvre le nécessaire et urgent débat sur les conséquences de l’usage des produits chimiques et agents cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques sur la santé des paysans. On peut dire merci à la Fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT d’avoir porté le fer sur cette question. Car, tout à nos angoisses (légitimes) de bien faire manger bio nos petits zenfants, les citoyens-responsables-indignés- amapistes que nous sommes avaient presque oublié que les premiers exposés aux saloperies pulvérisées dans les champs français sont les paysans et notamment ceux qui sont sur le terrain : salariés agricoles, petits exploitants, saisonniers, etc.
       Leurs employeurs « agromanagers », eux, sont un poil moins concernés. D’ailleurs, le syndicat qui les représente le mieux, la FNSEA, a voté contre la création de ce tableau(bizarre, vous avez dit...) Raté pour cette fois, messieurs.(...)

    ***
    « La vieillesse est un alibi. »
    (pour un lent naufrage?)
    Louis Scutenaire
    Extrait du Mes inscriptions IV

    "Môôôaaa, Marquis de Carabas, 
    je soutiens le Résident
    en dépit de sa toute petite taille"

    ***
    Présidentielle : 
    Jean d'Ormesson, 
    s'il n'en reste qu'un, 
    ce sera lui !

       (...) On l'a aperçu au meeting de Nicolas Sarkozy dimanche dernier, sur la place de la Concorde. Il s'était également fait remarquer à Villepinte, quelques semaines plus tôt. Il a publié un portrait au vitriol de François Hollande dans Le Figaro du 11 avril. À 86 ans, le plus vert (de gris) des Immortels du quai Conti prend son bâton de pèlerin (pélerin!!!) et trempe son stylo dans l'encre de l'engagement (et de la c... auto-satisfaite?). Sans barguigner ni faiblir. Dans Le Monde daté de vendredi, il enfonce le clou et publie l'essentiel d'une lettre mise en ligne sur le site de l'Union des jeunes pour le progrès (le mouvement des jeunes gaullistes)  (de 85 ans?) et reprise par le site internet "Le canard acharné" : "Message aux indécis par Jean d'Ormesson".
       Il y déroule un nouveau plaidoyer en faveur de Nicolas Sarkozy, qui "a maintenu le pays hors de l'eau au cours d'une des pires crises que nous ayons jamais connues" (crise qu'est venue tout' seul', oui, M'dame la baronne). "Il n'est même pas impossible que Mme Merkel et lui aient sauvé l'Europe et l'euro" (en s'faisant des bisous sur la bouche...), lance Jean d'O (assez de familiarité, Môssieur!), qui critique par ailleurs vertement François Hollande, qui ferait, selon lui, "un excellent président de la IVe République. Ou plutôt de la IIIe" (ou de la IIème, ou de la Ière, ou de la pas du tout?). Le candidat socialiste qu'il juge "intelligent, charmant, cultivé, et même spirituel", mais auquel il reproche de ne pas être l'homme de la situation (taille trop grande, peut-être?).
       L'académicien (?!) manie même un humour cinglant à propos de François Hollande : "Il est mondialement connu en Corrèze", s'amuse-t-il (ahaha). Pour lui, "seul Nicolas Sarkozy a l'étoffe d'un chef" (ahaha) et "a accompli les réformes nécessaires à la survie de notre modèle social" (ahaha... Pardon? Ah bon, il ne fallait pas rire, là...). Voilà pourquoi, affirme d'Ormesson, "j'ai décidé de soutenir Nicolas Sarkozy".
    Et blabla de vieux, qu'on n'est pas contraint  de lire, sur:

    ***

    "Adelante, Rossinante! Ils croient nous avoir tués,
    mais nous avons plus d'un tour au bout de notre lance!"


    Espagne: 
    la culture réduite à peau de chagrin
    Joachim Pflieger
    Directeur artistique adjoint 
    du Teatro Real de Madrid

       (...) Les chiffres sont vertigineux, et la dépression a commencé à gagner l'ensemble des milieux artistiques en Espagne. Les budgets pour 2012 rendus publics par le gouvernement espagnol au début du mois d'avril font état d'une réalité implacable : l'effondrement du budget de la culture dans le cadre du plus grand plan de rigueur que l'Espagne ait connu depuis l'avènement de la démocratie. Quelques exemples : le budget du Fondo de protección a la cinematografía (le Fonds national de Protection de la Cinématographie qui attribue les aides à la production) passe de 76 millions d'euros en 2011 à 49 millions en 2012, les subventions publiques au musée national du Prado, fleuron du tourisme culturel de la capitale, baissent de 5 millions d'euros soit 24% du budget de l'année passée, le musée national Centro de Arte Reina Sofia perd 14% de sa subvention publique, le Circulo de Bellas Artes de Madrid plus de 30%, et le Grand Théâtre du Liceu de Barcelone a évité de justesse un plan social visant à fermer l'institution pendant deux mois afin d'en assainir les finances.

       Les réseaux internationaux de coopération culturelle ne sont pas en reste. Dépendante du ministère des Affaires étrangères - qui perd plus d'un milliard d'euros de ressources en 2012 -, l'agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarrollo, AECID) perd près de 50% de son budget. Une diminution colossale quand l'on sait que de l'AECID dépend l'ensemble des Centros Culturales de España (Centres Culturels d'Espagne), relais puissants de la culture espagnole dans le monde entier, et atout de poids dans les relations ibéro-américaines.

       Bien loin de l'interventionnisme affiché en matière économique, le gouvernement de Mariano Rajoy donne l'impression (que l'impression?) de vouloir démanteler la politique culturelle par un désengagement abrupt de l'Etat. (...)
    Lire sur:

    ***
    "Hips! Vive Narine et...
    - T'es co... l'a pas... gloups! passé l'premier tour...
    - Ça m'empêchera pas d'm'soûler à mort...
    - Déjà fait, grognasse!"
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ESPOIR TE FAIT VIVRE 
    COMME L'ALCOOL TE FAIT MOURIR.
    AGIS)
    °°°
    "On repart comme on est venus...
    pleins d'espoirs..."
    Les enfants d'immigrés 
    cherchent leur rêve américain à l'étranger
    Kirk Semple 

       (...) Washington, la carrière de Samir N. Kapadia semblait bien commencer : après un stage au Congrès, il a travaillé pour une grande fondation ainsi que pour une société de conseil. Et, pourtant, il avait l'impression de s'être enfermé dans une routine. D'Inde, son pays d'origine, ses amis et ses proches lui parlaient de leur vie dans cette nation en plein boom. L'un d'eux était en train de créer une entreprise d'e-commerce, un autre une société de relations publiques, d'autres encore un magazine, une pépinière d'entreprises ou un site Internet consacré aux people et à l'actualité. "Là, j'ai commencé à me dire que bosser peinard de 9 à 17 heures ne me suffisait plus", se souvient M. Kapadia, 25 ans, qui est né en Inde et a grandi aux Etats-Unis. L'année dernière, il a donc quitté son emploi et s'est installé à Bombay. 
       (...) Comme lui, aux Etats-Unis, les enfants d'immigrés, diplômes en poche, sont de plus en plus nombreux à partir s'installer dans le pays de leurs ancêtres. Depuis toujours, les Américains, qui ont l'esprit d'entreprise, aiment tenter leur chance à l'étranger. Mais cette nouvelle vague illustre l'évolution des migrations mondiales et les défis qui se posent à la compétitivité et à la suprématie économique américaine. "Les marchés s'ouvrent, les gens ont des idées tous les jours. Il y a tellement de choses à créer", s'enthousiasme M. Kapadia, aujourd'hui employé chez Gateway House, un nouvel organisme de recherche en politique étrangère à Bombay. "Ici, les gens ont une longueur d'avance sur Washington." (...) 
    Lire la suite sur:


    °°°
    "Un cavalier qui surgit hors de la nuit
    Pour bouter les immigrés hors de chez lui..."
    Des chansons 
    pour dissuader les clandestins
    Paloma Esquivel 

       (...) Le gouvernement fédéral américain a tout essayé pour stopper le flux de migrants clandestins. Il a augmenté le nombre de patrouilles aux frontières, introduit de nouvelles sanctions, déployé des drones et des capteurs de mouvement, construit et reconstruit des clôtures. Pendant des années, Washington a même discrètement financé la diffusion au Mexique de chants et de courts documentaires sur les dangers encourus par les migrants.

       Aujourd'hui, les autorités ont recours à une tactique préventive : depuis l'an dernier, des agents de l'Arizona prennent contact avec des chaînes de télévision, des radios et des journaux du Mexique et d'Amérique centrale pour leur demander d'informer la population du danger de franchir illégalement la frontière, surtout en passant par le désert de Sonora.
       Après s'être montrés sceptiques, les médias ont finalement répondu favorablement à la demande. Des journaux des Etats mexicains du Chiapas et du Michoacán ont publié des reportages fondés sur leurs informations. Des organes de presse du Salvador et du Guatemala leur ont emboîté le pas. Certains ont publié des photos de planques surpeuplées et de sauvetages d'urgence fournis par la Border Patrol [la police des frontières américaine].

       "Les migrants sont maltraités, roués de coups, ridiculisés, et les femmes souvent violées", pouvait-on lire dans un article du quotidien salvadorien El Diaro de Hoy. La campagne a rencontré suffisamment de succès pour être étendue, cette année, aux villes américaines abritant une forte population mexicaine comme Los Angeles, Phoenix, Chicago, Seattle et Atlanta. L'objectif est de convaincre les immigrés installés aux Etats-Unis d'avertir les membres de leur famille des conditions périlleuses du passage de la frontière, en particulier en Arizona. (Ne venez surtout pas, quand on va vous traiter comme des chiens... beau slogan)

       "Notre message est le suivant : 'Si vous décidez de venir, ne passez pas par l'Arizona'", explique le porte-parole de la Border Patrol, Andy Adame. "Nous constatons une forte augmentation des exactions commises par les passeurs, des braquages à la kalachnikov, au revolver et à l'arme blanche, et ce non seulement dans le désert mais aussi dans les planques où des clandestins sont ligotés à l'aide de ruban adhésif." (...) 
    Lire la suite sur:

    °°°
    "Si j'ai réduit, cette nuit, mes émissions de carbone?
    Attends voir combien de fois j'ai pété...

    - Comme d'hab', vous êtes d'une élégance..."
    Brouillard statistique
     sur les émissions de carbone
    THE GUARDIAN LONDRES

       (...) Les directions Climat et Environnement de l’UE comptent dans leurs rangs quelques-uns des "amis de la Terre" les plus compétents et les plus motivés qui soient. Mais que se passe-t-il lorsque, pour des raisons tenant à l’opportunisme politique, une culture de la "comptabilité créative"décrédibilise complètement les objectifs sur lesquels ils travaillent 
     Concernant les trois objectifs de 20% à l’horizon 2020 :

       - Les réductions d’émissions elles-mêmes sont comptabilisées à partir du lieu de production et non d’utilisation, ce qui permet, par le truchement du commerce international, d’externaliser environ 7% des émissions européennes de carbone vers les pays en développement. Cette erreur trouve son origine dans les critères d’évaluation des émissions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et non dans ceux de Bruxelles. Pourtant, les Etats membres de l’UE se cramponnent à ces règles et remettent en question le moindre projet de réduction du dioxyde de carbone.

       - L’augmentation de la part des énergies renouvelables en Europe doit être pour moitié assurée par la biomasse. Or, d’après certains scientifiques, celle-ci ne permettrait pas de réduire les émissions réelles, contrairement à ce que pense Bruxelles. Dans la majorité des cas, la biomasse sera sans doute issue de l’exploitation non durable de forêts européennes et étrangères, ce qui aura pour conséquence d’augmenter les émissions plutôt que de les réduire. Si la tendance actuelle se poursuit, l’UE pourrait se retrouver à court de forêts exploitables avant 2020 et devrait alors compter sur les économies d’énergie pour réduire sa consommation d’électricité.

       - Sur le plan de l’efficacité énergétique, les objectifs fixés n’ont aucun caractère contraignant et ne seront très probablement jamais atteints. Selon toute vraisemblance, l’UE devrait parvenir à une économie d’énergie de 9% – ce qui est moitié moins que son objectif déclaré. Et pendant que les fonctionnaires de Bruxelles tirent le maximum des quelques mesures dérisoires proposées dans la directive sur l’efficacité énergétique, les pays membres font pression pour que les "mesures antérieures" "comptent double". (...) 
    Suite sur:


    °°°
    "Que tout ceux qui sont dans la vibe lèvent le doigt." 



    Flower duet - Anna Netrebko et Elina Garanca (Lakmé de Delibes)

    Parole de Flower Duet:

    Sous le dôme épais où le blanc jasmin
    A la rose s'assemble
    Sur la rive en fleurs riant au matin

    Doucement glissons De son flot charmant
    Suivons le courant fuyant
    Dans l'onde frémissante
    D'une main nonchalante
    Viens, gagnons le bord,
    Où la source dort et 
    L'oiseau, l'oiseau chante.

    Sous le dôme épais ou le blanc jasmin,
    Ah! descendons 
    Ensemble!

    Sous le dôme épais où le blanc jasmin
    A la rose s'assemble
    Sur la rive en fleurs riant au matin
    Viens, descendons ensemble

    Doucement glissons de son flot charmant,
    Suivons le courant fuyant
    Dans l'onde frémissante
    D'une main nonchalante
    Viens, gagnons le bord
    Où la source dort et 
    L'oiseau, l'oiseau chante.

    Sous le dôme épais ou le blanc jasmin,
    Ah! descendons 
    Ensemble!

    [ Ces sont Flower Duet Paroles sur http://www.parolesmania.com/ ]

    °°°
    Luc Desle (et Jacques Damboise, pour le côté fleur bleue...)

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:


    (A TROP SENTIR LA ROSE
    TU EN PERDRAS L'ODORAT)

    ***
    COURTS RECITS AU LONG COURS(12)
    pcc Benoît Barvin


    Rugissement
    .
       Il crut tout d'abord que c'était son estomac qui criait famine. Mais il se trompait. Il mangeait à sa faim et, cependant, le rugissement retentissait, chaque jour un peu plus lugubre, un peu plus violent, venu du fond de son ventre. 
       Il finit par se rendre compte que la BÊTE avait fini d'hiberner et que la VILLE allait devoir compter sur elle... 

    La commode

       Inexplicablement chaque fois que je passais devant cette commode agrémentée d'un miroir ovale, mon reflet m'adressait un respectueux bonjour. Respectueux, vraiment? Un jour, après une affaire qui me passa sous le "nez", le reflet fut... comment dire? Un rien méprisant. Ou, pour être plus précis, plein de commisération. 
       Vexé, je me saisis du miroir dans l'intention de le vendre. Comment m'y pris-je, je ne sais pas. Toujours est-il que, lorsqu'il m'échappa des mains et qu'il alla se briser en rebondissant sur les carreaux noir et blanc du salon, un des éclats jaillit et m'entailla profondément la veine. 
       Je me laissai alors couler dans une renonciation apaisante autant que bienvenue.

    La prise 

       Par distraction, elle mit un doigt effilé dans la prise, en cherchant, pendant la nuit, l'interrupteur. L'émoi qu'elle ressentit alors la fit réitérer son geste un grand nombre de fois et en toute occasion. 
       Jusqu'au jour où, sciemment, elle mit deux doigts dans la prise car elle était "accro". 
        La fulgurance du contact lui grilla les neurones ainsi que l'entendement.


    L'ancien

       C'était le Sage de cette ville, celui que tout le monde respectait et que l'on consultait lors de décisions importantes. Cependant, les années passant, on prit l'habitude de moins aller le voir, veillant cependant à ce qu'il ne manque de rien, évidemment. 
       Puis, un matin, un des candidats à une des nombreuses élections de la Ville, accompagné de journalistes, vint de nouveau frapper à sa porte. Celle-ci n'étant pas fermée à clé, le Candidat entra, seul, et c'est toujours solitaire qu'il découvrit le corps momifié du Sage, assis dans son fauteuil, face à la fenêtre donnant sur le ciel bas. 
       Le Candidat sortit au bout d'un moment et, s'adressant à la meute qui recueillait ses paroles et immortalisait sa pose virile, il dit:
       "Le Sage m'a certifié que j'avais les compétences pour me présenter par une de ses formules favorites Ab imo pectore°". 
       La foule applaudit, le Candidat fut élu et, bien entendu, personne ne s'interrogea sur la formule latine, langue qu'aucun érudit de la Ville n'avait jamais étudiée.
       On prit de nouveau l'habitude de consulter le Sage, via un service spécial mis en place par le Candidat et on loua, évidemment, ses doctes conseils.


    ° Du fond de la poitrine, du coeur
    ***

    "Donc, je dois aller voir là-bas si vous y êtes...
    Moi, bien que blonde, je vous obéis, hein...
    Mais je n'en pense pas moins!"
    Frazetta " girl kneels warrior nice"

    ***
    "Mais enfin, Messieurs, puisque je vous affirme
    que le Résident n'est pas là!
    - Même pas à tes pieds, du c...?
    - Celle-là, on me l'a déjà faite!
    Veuillez déguerpir, S... de pauvres,
    sinon j'appelle nos amis les banquiers..."

    ***
    "Comment ça, vous voulez découper mon chapeau 
    avec votre paire de ciseaux?
    Mais il n'en est pas question, tas de gueux!"
    sargen

    ***

    "Hum... L'air est si doux... 
    et ça sent bon la Rose et l’Églantine..."
    Fuchs "strutter"

    (Le passage du western italien traumatisa définitivement
    les partisans  d'un Far-West pur et dur)

    ***

    "Ouais... Bon, moi, j'attends que la campagne se termine... 
    Zzzz"
    wyeth "gone ashore" 

    ***
    Blanche Baptiste

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NUL PARAPLUIE NE TE PROTÉGERA
    DU GRONDEMENT DU TONNERRE)


    ***

    (Massage spécial thaïlandais pour regarder ailleurs
    quand passent les malfrats)

    La Thaïlande, paradis 
    des malfrats du monde entier
    Sébastien Le Belzic 

       (...) "Guns, girls, gambling, ganja and gorgeous beaches", les 5 G décrits par l’écrivain britannique John Burdett résument assez bien le climat dépravé qui règne dans la Cité des Anges, Bangkok, et surtout chez sa petite sœur de Pattaya, le «Disneyland du cul» décrit par certains, où l'on retrouve tous les ingrédients des bons polars américains.
       Dans un article du New York Times de juin 2011, Thomas Fuller s’interroge sur les raisons de cette attractivité. Il en voit essentiellement une: la corruption. Il cite le lieutenant-colonel Wiboon Bangthamai, le chef de la police de l’immigration thaïlandaise qui, sans se démonter, raconte comment les douaniers de certains postes frontières connaissent d’étranges problèmes informatiques au moment où de riches étrangers entrent illégalement dans le pays.
       Certains pourtant se font prendre. Ils sont rares, moins de cinq par an en moyenne. Ce sont les gros poissons ou les plus inconscients.
       Comme ce chef de la mafia sicilienne qui était arrêté le 30 mars 2012 à l’aéroport de Bangkok. Vito Roberto Palazzol comptait peut-être vivre la dolce vita au soleil de Thaïlande? Il devrait être extradé vers l’Italie… Ou ce musicien russe accusé de pédophilie; ou le marchand d’armes Viktor Bout extradé de Thaïlande vers les Etats-Unis. Voire ces trois terroristes iraniens photographiés avec des prostitués à Pattaya quelques heures avant de commettre un attentat à Bangkok en février dernier.
       En 2011, l’arrestation de Peter Andras Sakardi avait contribué à redorer un peu le blason de la police thaïlandaise. Ce Hongrois était recherché par Interpol et coulait des jours tranquilles dans sa villa de Pattaya avec son confortable magot: 10 millions d’euros, fruit de ses crimes en Europe. (...)
    Suite sur:


    ***
    "Tu te fatigues pour rien... Ils sont trop nombreux...
    - Justement, ça me fera un p... d'exercice,
    je te dis pas"
    (Ce héros occidental était pathétique)

    Faillite chinoise
    jph-immarigeon Pro 

       (...) Il existe un pays où les conditions de travail relèguent Das Kapital au rang de plaquette d’une université d’été du Medef, et pourtant ce pays est absent des discours de la campagne présidentielle. On parle de démondialisation mais c’est l’ouvrier marocain, dernier substitut au plombier polonais, qui est montré du doigt, jamais l’ouvrière chinoise à qui on a confisqué ses papiers et qui reste enchaînée à son poste six jours sur sept. Pourquoi ? 
       Parce que pour les incertains qui pensent pour nous la Chine est une grande puissance, les autres, Turquie ou Perse, n’ont droit qu’au condescendant qualificatif de grande civilisation.
       Vieille antienne : « Considérer la Chine comme une des grandes puissances du globe est une véritable farce, s’insurgeait Churchill le 23 août 1944. J’ai déclaré à Roosevelt que je me montrerais poli, mais dans des limites raisonnables, à l’égard de cette idée fixe des Américains. » Les experts nous annonçaient 400 millions de Chinois solvables, ils ne dépassent pas 100 millions dans le système le plus inégalitaire de la planète, où l’arriération politique et sociale interdit toute évolution démocratique comme toute tension salariale, et nous contraint en retour à brader nos libertés. « Ne nous associons qu’avec nos égaux, prévenait La Fontaine, ou bien il nous faudra craindre le destin d’un de ces pots. »
       Alors on fait semblant. Parce que rouille au bout d’un quai un dragon de ferraille corrodée qui ne vaut même plus son poids d’ex-porte aéronefs soviétique, on oublie que l’ambition de la marine chinoise se limite pour l’instant à faire peur aux pécheurs des îles Spratley. On fait l’impasse sur une pâle copie de TGV rendue aux mauvaises herbes, sur des lanceurs répliques des antiques Soyouz, des exportations en recul, un marché intérieur qui stagne, un écosystème ravagé, une espérance de vie qui plafonne, etc. 
       Pourquoi cet acharnement à vouloir que l’Empire du milieu joue un rôle global ? Pourquoi assister béatement au théâtre d’ombres de deux faux géants qui se croient les maîtres du monde parce qu’ils s’invectivent de la sorte et finissent par y croire ? La Chine et les Etats-Unis se complaisent dans des gesticulations d’un autre âge avec les instruments de puissance surannés du XIXe siècle, la première tout à la plate vanité de faire (un peu) peur aux seconds flattés de trouver quelqu’un qui s’intéresse encore à leurs porte-avions, ça les console de la raclée qu’ils prennent face aux chefs taliban. (...) 
    Lire la suite sur:

    ***
    (Que la Paix soit sur ce missile...)
    routard.com

    L'Inde réussit un tir d'essai
    de missile à longue portée

       (...) L’Inde a effectué jeudi avec succès le premier tir d’essai d’un missile de longue portée à capacité nucléaire pouvant frapper la Chine et des pays non asiatiques, une avancée (avancée!) majeure qui place le pays aux portes du groupe fermé des pays détenteurs de missiles balistiques intercontinentaux.
       Le missile Agni V, d’une portée de 5 000 km (classe IRBM des missiles « intermédiaires » de moins de 6 400 kilomètres), a été lancé à 8h05 depuis une base située en mer au large de l’Etat de l’Orissa (est).
       Ce missile de 50 tonnes et de 17 mètres de haut peut atteindre des cibles sur tout le territoire chinois ainsi que dans le reste de l’Asie et dans certains pays d’Europe, selon les experts.
       Seuls les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni) sont actuellement dotés de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), d’une portée de plus de 5 500 km. (Et vive la c...!) (...)

    Lire la suite sur:

    ***
    "Etre ou ne pas être...
    une Femme"
    Robert Demachy (1859-1936), n.d.

    ***
    Benoît Barvin

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  • ***
    "Mais... Mais j'ai fait tout ce que j'ai pu...
    J'ai menti, triché, été inculte, méprisant,
    xénophobe, épileptique et...
    - Tais-toi! Tu ne l'as pas été assez...
    ou trop... C'est selon"


    "C'est la Lune finâââllleee..."


    ***



    QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX?
    Paroles: André Hornez, musique: Paul Misraki, 1937

    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
    Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
    Y'a des violettes
    Tant qu'on en veut
    Y'a des raisins, des rouges, des blancs, des bleus,
    Les papillons s'en vont par deux
    Et le mille-pattes met ses chaussettes,
    Les alouettes
    Se font des aveux,
    Qu'est-ce qu'on attend
    Qu'est-ce qu'on attend
    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?

    Quand le bonheur passe près de vous,
    Il faut savoir en profiter
    Quand pour soi, on a tous les atouts,
    On n'a pas le droit d'hésiter
    Cueillons toute s les roses du chemin,
    Pourquoi tout remettre à demain
    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?

    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
    Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
    Les maisonnettes
    Ouvrent les yeux,
    Et la radio chante un petit air radieux,
    Le ciel a mis son complet bleu
    Et le rosier met sa rosette
    C'est notre fête
    Puisqu'on est deux.
    Qu'est-ce qu'on attend?
    Oh dis!
    Qu'est-ce qu'on attend?
    Oh voui!
    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?

    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
    Qu'est-ce qu'on attend pour perdre la tête?
    La route est prête
    Le ciel est bleu
    Y'a des chansons dans le piano à queue...
    Il y a de l'espoir dans tous les yeux
    Y'a des sourires dans chaque fossette
    L'amour nous guette
    C'est merveilleux
    Qu'est-ce qu'on attend
    Qu'est-ce qu'on attend
    Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?

    ***

    L'équipe de Tu Quoque (qui va, ainsi que tous les citoyens, redoubler d'effort pour se débarrasser, légalement, des méchants garçons en culotte courte)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS DU DESTIN 
    QUE CE QUE TU PEUX TOI-MÊME TE DONNER)

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    COURTS RECITS AU LONG COURS(11)
    pcc Benoît Barvin

    La Faim


       Comme tous les jours, depuis de nombreux mois, mon estomac criait famine. J'étais contraint de me dissimuler dans ce qui restait de la forêt, à l'affût du moindre bruit suspect, anxieux à l'idée que les Autres me traquaient et qu'il suffirait d'une simple erreur de ma part pour c'en soit terminé. Je me contentais de mousse, de lichen, parfois de quelques insectes, en dépit des soubresauts affolés de mes tripes. Je buvais avec précaution les ruisselets qui subsistaient encore, abrités dans les anfractuosités de roches millénaires. L'eau avait un goût de chlore...
       C'est en débouchant dans une soudaine futaie que je l'aperçus. Son corps aux formes alanguies était étendu de tout son long, sur le ventre. Elle ne portait qu'une longue robe aux voiles transparents qui mettait en valeur la carnation de sa peau, la perfection de ses galbes, sa chair délicate. 
       J'hésitai mais la curiosité fut la plus forte. En quelques bonds je fus près d'elle. Je me penchai...
       Alors j'entendis sa voix de garce qui disait. "Il a mordu à l'hameçon. Tirez". Une centaine de balles me déchiquetèrent. Au-delà de la terrible douleur, je perçus le cri d'allégresse de la traîtresse qui hurlait: "Pauvre vieux crétin d'Ogre! Tu croyais vraiment pouvoir échapper à la Modernité, hein?"
    Le brasero

       Sur cette plage du Midi, en ce début de printemps, il faisait un froid de canard. Je vis, au loin, au sein de la nuit obscure, au ciel dépourvu d'étoiles, la chaleur d'un foyer avec, autour, un groupe qui grattait la guitare. En me présentant, je notai que garçons et filles étaient très jeunes, qu'ils arboraient des cheveux longs, étaient adeptes de la fumette et qu'ils avaient fait un sort à une bonne dizaine de bouteilles d'alcool. 
       "Viens, l'ami, viens te réchauffer", me dit une blonde aux seins adorablement nus. Sa peau passait du jaune au carmin, puis se colorait d'un bleu discret, suivant en cela la couleur des flammes qui s'échappaient du brasero. 
       Celui-ci, reposant sur un trépied, était fait de banal métal.  Le rayonnement qu'il dégageait apaisait l'âme. On me fit passer le goulot d'une bouteille; je tirai sur une taf, plusieurs fois; la blonde se frotta à moi pendant que le groupe entamait une étrange mélopée.
       Je commençai à voguer sur une vague de bonheur. La pointe des seins de ma compagne avait l'apparence de deux cerises, bonnes à suçoter. Le chant entonné comportait des inflexions venues du fond des âges. Je somnolai, apaisé.
       Des mais solides me saisirent. Je levai avec difficulté les paupières. On me tenait suspendu en l'air, comme un gigot. Quelqu'un brandissait une énorme broche. Je croisai leur mutuel regard brillant, leur mine à présent patibulaire, leurs dents effroyablement effilées. La blonde eut un petit rire de gorge.
       Malgré la chaleur infernale qui s'échappait des braises, avant qu'on n'approche la broche de moi, je sentis un froid glacial me submerger...

    %%%


    "Mais... Mais pourquoi vous taillez dans mes vêtements?
    - Pour réduire les déficits publics, c'tte question!"
    Yoko Ono, stills from Cut Piece, 1964.

    %%%

    (Métaphore de la vie au départ de l'actuel Résident)
    Le Vent (Marina Kanno from Staatsballett Berlin) 

    %%%

    "Ces fleurs, c'est pourquoi?
    - Pour la tombe du Résident..."
    NYTIMES Interactive: Migratory Models.

    %%%

    « Si un plus grand nombre d’entre nous 
    préférait la nourriture, 
    la gaieté et les chansons
    aux entassements d’or, 
    le monde serait
    plus rempli de joie. »
    J. R. R. Tolkien
    Extrait du "Bilbo le Hobbi"

    Mime van Osen mit aneinandergelegten Fingerspitzen 
    (Mime van Osen, les doigts boutà bout), 1910 
    Eg (via egonschiele)

    "Les Autres, je m'en f..."

    %%%

    "Hooouuu! Ch'suis la planche à pain du Résident... Hooouuu!
    - T'es dingue! C'est un coup à me faire avoir une crise cardiaque!"
    mariyuki: 253/365: 
    the barrier by Masha Sardari on Flickr.

    %%%

    Quisas, quisas, quisas


    Quizás, Quizás, Quizás 
    (Peut-être, Peut-être, Peut-être)

    Siempre que te pregunto
    Je te demande toujours
    Que, cuándo, cómo y dónde
    Où, comment et quand
    Tú siempre me respondes
    Tu me dis toujours
    Quizás, quizás, quizás
    Peut-être, peut-être, peut-être

    [Verset 1] :
    [Couplet 1] :
    Y así pasan los días
    Les jours s'écoulent aisni
    Y yo, desesperando
    Et je désespère
    Y tú, tú contestando
    Et toi, toi tu réponds toujours
    Quizás, quizás, quizás
    Peut-être, peut-être, peut-être

    [Verset 2] :
    [Couplet 2] :
    Estás perdiendo el tiempo
    Tu gaspilles le temps
    Pensando, pensando
    En pensant, pensant
    Por lo que más tú quieras
    A ce que tu veux en plus
    Hasta cuándo ? Hasta cuándo ?
    Jusqu'à quand ? Jusqu'à quand ?

    %%%
    Nadine Estrella (le retour...)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE AIME SON ESCLAVE
    MAIS MOINS QUE SON CHIEN)

    ***
    "Voici ton cadeau de Noël!
    - Chouette: un mitraillette au tungstène purifié
    qui tire 1000 coups à la minute
    et sur laquelle on peut mettre un missile sol air...
    Merci, oh merci!
    - De rien, ma chérie, tout ce qui te fait plaisir
    me fait plaisir..."

    Trayvon Martin: 
    Bill Cosby dénonce l'omniprésence
     des armes aux Etats-Unis

       (...) L'acteur noir américain Bill Cosby a dénoncé dimanche le rôle joué par l'omniprésence des armes à feu aux Etats-Unis, une des causes, selon lui, de la mort du jeune Trayvon Martin tué en Floride en février.
       "Quand quelqu'un a une arme, quelquefois un déclic se produit et (la personne) pense que cela va mettre un terme à toute dispute et faire marcher les gens droit", a déclaré l'acteur dans une interview accordée à la chaîne CNN. "Je ne dis pas qu'il ne faut pas en avoir chez soi" pour se défendre, a-t-estimé, "mais je crois que si quelqu'un me dit qu'il veut protéger le voisinage, je ne veux pas qu'il ait une arme".
       Bill Cosby, 74 ans, dont le fils a été tué par balle en 1997, a révélé qu'il avait possédé lui-même une arme à feu avant de s'en débarrasser. Interrogé sur l'affaire Trayvon Martin, Bill Cosby a affirmé qu'expliquer ce crime en disant que George Zimmerman --le tireur arrêté et inculpé la semaine dernière pour le meurtre de l'adolescent-- est raciste ne résout pas le problème de la violence aux Etats-Unis (je regarderai désormais les Cosby Show avec nettement plus d'indulgence...). (...)

    ***

    (La femme de l'ex-Résident dans 
    "Elles voient des langues partout", 
    rebaptisé en Belgique: 
    "Les chaudes coquines")

    De «Juranal Park» à «Bite et châtiment», 
    les titres des films X les plus amusants
    (heu... consternants, ça le fait également)
     QUENTIN GIRARD

       (...) "Il baisait une fois dans l’ouest", "Hannah se tape ses soeurs", "les 69 dalmatiennes", "Ass Wide Shut" ou " Défloration finale contre Destination vaginale", des titres de films pornos amusants et/ou parodiques, il en existe des dizaines. Le petit bouquin la Quéquette du Graal (Hugo&Cie), qui vient de sortir, se propose de recenser les «500 titres les plus drôles». On continue donc: "le commando des chauds lapins", "Chérie, j’ai agrandie les godes", "Gland Torino", "le Gland bleu" («version longue», évidemment). L’auteur, Christophe Absi, estime que les responsables de ces titres «sont les génies comiques (mouaif...) oubliés de notre temps» et que ce livre est fait «pour rire entre amis».
       Effectivement, si 89% des Français ont déjà regardé un film porno selon un sondage Ifop de 2009, le sujet est rarement abordé sérieusement en groupe. Les gens ont un avis sur le dernier film au cinéma, la vidéo qui fait le ramdam sur YouTube ou la série-qui-est-meilleure-que-The-Wire-et-que-personne-n’a-encore-vu, mais personne ne va commenter les scènes les mieux notées sur xVideos ou xHamster alors qu’elles font, également, des audiences énormes. L’un des rares sujets «acceptables» sur le porno est donc ses titres, les plus connus et les plus répétés étant par exemple "Les visiteuses" ou "Blanche-neige et les sept mains". Que personne ou presque n'a jamais vu. (...)


    voir également le site suivant:

    ***

    (Avec sa nouvelle montre à gousset,
    l'ex-Résident empêchait tout vol...
    Hormis les vols planés, bien sûr.)

    Nicolas Sarkozy, 
    sa montre à 55.000 euros
     Tristan Berteloot
    Journaliste

       (...) "Si à 57 ans, on n'a pas une Patek Philippe, on a raté sa vie". Tel pourrait être le slogan séguéliste du candidat Sarkozy version 2012. "Patek Philippe", c'est la marque de la montre que le président-candidat (du peuple) portait au poignet, hier, et qu'il a manqué de perdre lors d'un bain de foule à l'issu de son meeting, place de la Concorde.
       La montre, en or blanc, modèle 5140 G de l'horloger suisse - l'un des plus prestigieux -, lui a été offerte par son épouse Carla Bruni en janvier 2008. Son prix ? 65.000 francs suisses, soit environ 55.000 euros. ( et toc dans ta Rolex, Du schnock!) (...)

    ***
    "Vivent les Droits de l'Hobe!
    - De l'Hobe?
    - Je suis enrhubé..."

    Les droits de l'homme : 
    Sans intérêt pour M. Le Pen 
    et N. Sarkozy ?

       (...) Pour ceux qui l'auraient oublié, en 2007, les droits de l'homme étaient largement présents dans les discours de Nicolas Sarkozy. Témoin ces citations lors de celui Congrès de l'UMP du 14 janvier 2007.
       « Je veux être le Président de la France des droits de l'homme. Chaque fois qu'une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés (...) Ma France, c'est celle de tous les Français sans exception. C'est la France de Saint-Louis et celle de Carnot, celle des croisades et de Valmy. Celle de Pascal et de Voltaire. Celles des cathédrales et de l'Encyclopédie. Celle d'Henri IV et de l'Edit de Nantes. Celle des droits de l'homme et de la liberté de conscience (...) Ma France, c'est une nation ouverte, accueillante, c'est la patrie des droits de l'homme. C'est elle qui m'a fait ce que je suis (...) »
       Résultat : En 2011, la mesure de « l’indice démocratique » dans 165 états indépendants du monde classait la France « Patrie des droits de l’homme » en 29e place, entre l’Afrique du Sud et la Slovénie. Pas de quoi pavoiser ! 



    ***
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOUVIENS-TOI QUE L'AUTRE
    N'EST QU'UN DE TES INNOMBRABLES ROUAGES)
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    COURTS RECITS AU LONG COURS(10)
    pcc Benoît Barvin

    La femme


       Pour Sherlock Holmes, son prénom était Irène. En ce qui me concerne, je n'avais pas eu envie de la nommer, afin de lui donner une matité rassurante. Je l'avais vue pour la première fois à l'âge de 5 ans, lorsque mon frère était décédé dans un accident de la circulation, à un carrefour que je lui avais ordonné de traverser, sans se soucier du trafic. Elle était grande, pâle, la chevelure longue et d'un noir de jais, le tout recouvert d'un suaire transparent qui ne dissimulait rien de ses charmes vénéneux. 
       Je la revis à 13 ans, au moment où j'observais cet avion de tourisme qui se fracassait sur une montagne, le pilote - certainement inexpérimenté - ayant été ébloui par le faisceau lumineux que j'avais pointé dans sa direction. Elle se tint près de moi, surgie d'on ne savait où, et nous regardâmes un moment, après la terrible explosion, le feu qui mordait la végétation puis qui glissait, tel un serpent, vers le petit village voisin qu'il finit par consumer entièrement. Cette fois, je notais que son corps avait forci, que ses cheveux était taillé en forme de casque. Elle arborait cependant un sourire satisfait, se permettant même de ma tapoter la tête avec bienveillance.
       De temps à autres, au cours de ma courte vie, je la revis ainsi, à chaque fois qu'une catastrophe se produisait, catastrophe dans laquelle je n'étais pas pour rien. A la félicité de voir s'additionner les morts d'étrangers stupides, se mêlait cependant un vague regret, qui se métamorphosa en tristesse infinie: les années passaient et l'allure de l’apparition se modifiait.
       La femme éthérée, quoique très féminine, fit place à une matrone mal fringuée, aux cheveux rares, à la lippe vulgaire. Elle venait de surgir alors que je m'apprêtais à lancer une roquette contre un bus d'écoliers d'une nationalité à problème. J'hésitais, aussi apparut-elle, furieuse, en m’exhortant à accomplir mon geste. "Tu n'es qu'un instrument, cracha-t-elle. Tu n'as pas de libre arbitre". Je posai sur le sol l'arme et croisai les bras, lèvres étrécies en un sourire moqueur.
       Les troupes d'élite qui n'étaient pas loin me farcirent de plomb. Avant de fermer définitivement les paupières, je saisis l'expression de l'apparition, inexplicablement soulagée, et j'entendis, dans un murmure, la phrase qu'elle me destinait: "mieux vaut tard que jamais..." 



    La rivière

      J'étais un nageur hors pair. Toutes mes vacances se déroulaient à la mer, ou près de l'océan, en tout cas aux alentours d'un milieu aquatique. Je ne pouvais m'épanouir en dehors de cette eau qui m'était aussi indispensable que l'air que j'inspirais, à grosses gorgées, emplissant mes poumons de sportif vigoureux. Lorsque je plongeais dans l'élément liquide, je perdais mes repères, je devenais un hybride, mi-homme mi-poisson, qui retrouvait le ventre de Mère Nature. 
       Cependant, une nuit je m'éveillai, ruisselant de sueur. Je venais de faire un horrible cauchemar au cours duquel je me noyais dans ce liquide que, pourtant, je n'avais jamais redouté. Ma mort fictive avait été effroyable. Je tremblais encore de cette terreur qui m'avait saisi alors que, comme d'habitude, je nageais souplement entre deux eaux. J'avais eu envie d'inspirer longuement et, oubliant l'endroit où je me trouvais, j'avais aspiré une grande quantité d'une eau soudain fétide... 
       J'avais jailli du cauchemar au moment où mes poumons se remplissaient d'un liquide sirupeux et pestilentiel. J'étais terrifié et j'eus le plus grand mal à trouver le sommeil. Je dus désormais m'aider, au seuil de chaque nuit, de remèdes toujours plus puissants. En vain. Le cauchemar m'attendait à l'orée de mes paupières, lourdes d'angoisse.
       Cette angoisse cessa enfin, lors de la traversée d'un banal ruisselet, au centre duquel je fus pris d'un impitoyable étourdissement. Je tanguai et tombai, tête la première, dans quelques centimètres d'une eau dans laquelle je me noyai en un rien de temps. 
       Une eau putride, puisqu'il s'agissait de celle de mes égouts que, par négligence, je n'avais jamais réparés et qui venaient de déborder... 


    %%%

    (Par pure provocation, parfois Soeur Gudule
    jouait les femmes fatales, au grand dam des
    Instances ecclésiastiques)
    Sofia Sanchez & Mauro Mongiello 


    %%%

    (Traumatisé par une enfance exhibitionniste,
    ce tueur fou découpait systématiquement
    le sein de ses victimes)
    Sergei Kaptilkin

    %%%

    (La femme au visage déformé par la cirrhose
    avait encore de beaux restes)
    Photographer Filippo Fortis
    Stylist Marzia Fossati
    Make up & Hair Fabio Lo Coco

    %%%

    (Enfant, Soeur Gudule ne se déplaçait jamais sans ses malles
    pleines de textes malséants)
    Lewis Carroll
    %%%

    %%%

    Stacey Kent "Désuet"



    Désuets
    Ces petits bancs de square
    Pris entre les boulevards
    Et les nuages gris
    Dénués
    De toute fantaisie
    Mais tellement jolis

    Désuets
    Les costumes "ans cinquante"
    Les chansons que l'on chante
    Dans les vieux clubs jazzy
    Délivrés
    De toute nostalgie
    Tout simplement jolis

    Pendant que s'écroulent
    Les modes et les tours
    Pleins de certitudes
    Seul le désuet
    Ne tombe jamais en désuétude

    Désuets
    Les mots que tu me souffles
    Et qui font battre en boucle
    Mon grand cœur trop petit
    Dénués
    De toute effronterie
    Mais tellement jolis

    Désuet
    L'amour que l'on se porte
    Qui dure, et peu importe
    La fureur et le bruit
    Délivré
    Des éternels non-dits
    Tout simplement joli

    Pendant que se rident
    Temples et pyramides
    Pleins de lassitude
    Seul le désuet
    Ne tombe jamais en désuétude

    Désuets
    Les mille craquements
    De la pointe de diamant
    Sur nos vinyles chéris
    Dénués
    Des progrès dernier-cri
    Mais tellement jolis

    Désuets
    Les pavés qui recouvrent
    La cour Carrée du Louvre
    Et tout le vieux Paris
    Délivrés
    De toute nostalgie
    Tout simplement jolis

    Pendant que s'écroulent
    Les modes et les tours
    Pleins de certitudes
    Seul le désuet
    Ne tombe jamais en désuétude

    (Grazie a Clara per questo testo)
    [ Ces sont Désuets Paroles sur http://www.parolesmania.com/ ] 

    Jacques Damboise (avec la romantique Nadine Estrella)

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON ESTOMAC NE PEUT INGÉRER
    PLUS DE NOURRITURE QU'IL NE PEUT)

    @@@

    "Si je vous suis, je sais ce qui va m'arriver...
    - A ton âge, tu s'rais déjà devin?
    Quelle blague!"

    Un menteur, un diseur de mensonges, 
    deux néo-libéraux
     Michel Zerbato
    Universitaire.
    Auteur de "Néolibéralisme
    et crise de la dette, 
    éditions 
    "Osez la République Sociale"
    (Bref extrait d'un très long et passionnant article)

       (...) l’euro n’est pas, comme l’ont prétendu ses promoteurs puis ses thuriféraires, un élément de développement de la coopération européenne, mais bien un moyen d’imposer aux peuples une rigoureuse discipline salariale au nom de la nécessaire compétitivité. La monnaie unique reproduit les contraintes qu’imposait l’étalon or pour maintenir la parité de la monnaie nationale, et en rajoute, puisqu’un pays en difficultés n’a plus la possibilité de dévaluer pour restaurer sa compétitivité et créer à nouveau des emplois. 
       La référence à l’or exclut en principe le recours à la planche à billets, c’est-à-dire au financement de l’État par la banque centrale, parce que cela aurait pour conséquence la spirale inflation, désincitation à épargner et donc à investir, perte de compétitivité, déficits, chômage. La seule solution libérale est alors la baisse des salaires, avec le fort risque de déflation qui l’accompagne. La seule alternative possible est de couper le lien avec l’or, cette « relique barbare » qu’abhorrait Keynes, ce que firent l’Angleterre ou les Etats-Unis dès le début des années trente, lien qui fut malheureusement maintenu contre vents et marées par le bloc or constitué au même moment autour de la France, et qui ne tint qu’un temps.
       L’euro est l’aboutissement d’une reproduction de cette expérience hasardeuse. Les pays européens mis en difficulté par la crise du système monétaire international et la déclaration d’inconvertibilité du dollar en 1971, avec les conséquences inflationnistes de la planche à billets américaine (via le système de l’eurodollar) résolurent de s’en protéger via la mise en place du « serpent monétaire » puis du « système monétaire européen » et finalement de la monnaie unique.
       Le système de l’euro est en réalité un système d’étalon mark en plus contraignant, puisque la parité est « irrévocablement fixe ». La conséquence globale en est la nécessité pour chaque pays ayant adopté la monnaie unique de se caler sur la politique du pays le plus compétitif de la zone (à quand, donc, l'effondrement de l'Allemagne?). En effet, les performances exportatrices de celui-ci déterminent les entrées de devises et fixent la parité de la monnaie unique. Les pays économiquement plus faibles subissent donc le handicap d’une monnaie forte qui induit un fort déficit commercial. Leur faible compétitivité leur fait perdre des emplois qu’ils ne peuvent compenser par une politique budgétaire active, leurs choix étant étroitement encadrés par les critères de Maastricht. Ils sont alors contraints de « tenir les salaires ».
       La conséquence en est l’austérité généralisée à toute la zone et le retour du chômage de masse, la résistance des modèles sociaux évitant cependant une nouvelle déflation. Le ralentissement des rentrées fiscales et la tendance à la hausse des dépenses creusent partout les déficits publics et génèrent la crise de la dette, qui n’est autre que la manifestation de l’incapacité des économies à créer de la richesse (surtout quand on veut, pour maximaliser les profits produire à bas prix dans les pays émergents).

    Lire le reste, tout le reste, d'une belle richesse, sur:


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    Pierre Rabhi 

       (Kenadsa, Algérie 1938) est un agriculteur, philosophe et essayiste français d'origine algérienne, inventeur du concept « Oasis en tous lieux » et qui aime parler de "sobriété heureuse".
       Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides




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    "J'aime le son de l'économie libérale dès mon lever"

    Atterré par les économistes

       (...) La parution du livre de Laurent Mauduit "les imposteurs de l'économie" est l'occasion d'un salutaire débat sur la place de ces experts médiatiques dans l'opinion publique française.
       On peut, en toute légitimité, se poser la question suivante : leurs (multiples) activités ne signifient-t-elles pas des conflits d'intérêt, déontologiquement inacceptables ?
       Car ces experts sont en général des fonctionnaires payés par l'Etat pour donner des cours dans les grandes écoles françaises. Leur salaire de fonctionnaire ne représente qu'une part minoritaire de leur revenu. Un professeur d'Université gagne, net, entre 50 000 et 80 000 euros par an. Or, l'un de ces "grands" économistes, accusés par Mauduit d'en gagner 2 millions par an, grâce à ses revenus d'administrateurs et d'actionnaires de grande entreprise, se défend en (r)assurant n'en gagner que 200 000 euros.
       Restons sur ce chiffre et mesurons-en les conséquences. Avec un revenu pareil, un citoyen français -économiste de son état- n'a pas besoin de la solidarité nationale pour se payer une femme de ménage pour son appartement parisien, il n'a plus besoin de la solidarité nationale pour payer une aide-ménagère pour sa vieille mère impotente, il n'a plus besoin de la solidarité nationale si, par malheur, son grand fils se retrouve au chômage, il n'a plus besoin de l'Education Nationale pour sa fille cadette, il peut lui payer une école privée. 
       Avec 200 000 euros par an, on peut en mettre un quart de côté chaque année. En les plaçant avec intelligence (c'est-à-dire avec un bon avocat fiscaliste) on peut s'assurer, dans quelques années, un revenu qui va dépasser sa retraite de professeur d'université.
       Or, quand nous écoutons d'une oreille distraite, nos économistes sur-médiatisés, que disent-ils ? "Nos" impôts sont trop élevés, "nous" payons trop de charges sociales, ...
       Nous les approuvons souvent par paresse intellectuelle : car, nous ne comprenons pas qu'ils défendent leurs intérêts propres. Ils n'ont pas besoin de la solidarité nationale car leurs revenus leur permettent de s'en affranchir. (...)

    Suite sur:

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    (L'Homme invisible commettait  bourde sur bourde)
    Peter Callesen the painter 2008 

    Le mystère du manuscrit invisible résolu

       Trish Vickers est devenue aveugle à la suite d’une aggravation de son diabète, il y a 7 ans. Cette Anglaise de 59 ans, qui avait toujours été intéressée par l’écriture, s’est alors mise en tête d’écrire un roman pour avoir une occupation et se concentrer sur autre chose que sa cécité nouvelle, raconte le Telegraph. Elle trouve un système de bandes collées sur les pages de son cahier, pour séparer les lignes, et se met à écrire.
       Elle invente l’histoire d’une femme dont la vie se brise, perdant son travail, son compagnon, et son arrière-grand-mère qui avait toujours été son mentor.
       Le fils de Trish venait la voir régulièrement, pour lui lire ses propres textes. Mais lors d’une de ses visites, il doit lui avouer que 26 pages sont restées blanches. Le stylo n’avait plus d’encre et l’aveugle n’avait pu s’en rendre compte.
       Mais la famille décide de faire appel à la police locale. Et des policiers habituellement concentrés sur la résolution de crimes décident de mettre à profit leur temps libre et leurs outils de travail pour récupérer le texte des 26 pages manquantes. Le stylo avait fait des marques sur les pages qui étaient donc déchiffrables à l’aide de techniques policières. Tout, une phrase exceptée, a été récupéré. Reste à savoir si le manuscrit en valait la peine. Trish Vickers cherche désormais un éditeur. 

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    Luc Desle

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